« Le système économique ne s’autorégule pas et, s’il n’est pas orienté, il sera incapable de transformer notre pauvreté actuelle en abondance possible. »
J. M. Keynes (1)
Imprononçable !
"Kollasmosoma sentum"…
Nom d’une "nouvelle guêpe" dont l’envergure ne dépasse pas 2 millimètres. Découverte en 2010, en Espagne dans la province de Grenade, puis dans les environs de Madrid.
Dans leurs travaux quotidiens, les spécialistes la dénomment en abrégé : "K. Sentum". L’inscrivant en 2012, telle une nouvelle étoile, dans le classement officiel des 10 nouvelles espèces de notre planète par l’Institut International spécialisé dans la recherche d’espèces nouvelles de l’Université de l’Arizona (Arizona State University International Institute for Species Exploration).
Sa particularité est d’appartenir à une redoutable catégorie du monde vivant : les parasitoïdes. La femelle pondant ses œufs dans l’abdomen d’une fourmi des pays chauds et secs, la Cataglyphis. Surnommée la "fourmi du désert" (desert ant, en anglais), vivant essentiellement dans les zones sahariennes et le pourtour méditerranéen.
La guêpe survole, en embuscade, les trajets de cette industrieuse fourmi (métro-boulot-dodo…) sachant apparemment que ses rapides pérégrinations durent entre 60 et 90 minutes, marquées de brèves haltes. C’est lors de ces pauses qu’elle lance son "attaque-injection" des œufs, dans un stupéfiant record d’acrobatie aérienne et de vitesse, l’opération n'excédant pas 0,052 secondes !
La fourmi nourrit ainsi les larves de la guêpe, lentement dévorée de l’intérieur.
"Expertocratie" et fétichisme :
Métaphore de ces "K. Sentum" ne cessant de bourdonner dans nos oreilles, via journaux et périodiques, écrans, autoradios, portables, et autres prothèses connectées…
Cohorte de chroniqueurs et politiciens vibrionnant quotidiennement pour injecter dans nos cervelles leurs œufs de la propagande lors de nos pauses volontaires ou imposées, jusque dans nos embouteillages. Afin de nourrir et perpétuer, dans la surexcitation de la préparation du Budget 2015, la prédation du "Libéralisme Sauvage" dans nos sociétés humaines.
Phagocytés, réduits en bouillie, nos neurones ne sont plus que des relais transmetteurs de toutes les théories économiques les plus absurdes et suicidaires, dans un abrutissement collectif et moutonnier. Pour le plus grand profit d’une caste d’oligarques.
Ce lavage de cerveau passe par l’instillation d’une peur couplée à un sentiment de culpabilité. (2) Méthodiquement entretenus par nos "guêpes-propagandistes"… Armées de leurs fétiches, tels des aiguillons, exerçant une "expertocratie" démultipliée par l’industrie médiatique.
Imposant non des "faits" mais des "croyances" et des "dogmes" pour servir les intérêts non d’une nation mais ceux d’une minorité de privilégiés que les anglo-saxons appellent les "1 %" par rapport aux "99 %" restant des citoyens. Au point d’en imprégner en permanence notre inconscient collectif :
« Le stratagème par lequel la culture néolibérale tend ainsi à dominer les esprits consiste à ne pas se présenter comme le fruit d’un système de pensée susceptible d’être débattu, mais comme un ensemble d’évidences naturelles allant tellement de soi qu’il est inutile d’en discuter. […]
C’est pourquoi, dans le débat public, les néolibéraux cherchent moins à démontrer qu’ils ont raison qu’à expliquer qu’ils acceptent seulement la réalité. » (3)
Certains se prenant même pour des chamans, au savoir ne souffrant aucune contestation. Jusqu’à l’absurde. Ou, la folie, douce ou furieuse… En témoigne la célèbre sentence prononcée par un Prix Nobel d’Economie (1982), théoricien "déjanté" des marchés libres autorégulés, George Stigler (à ne pas confondre avec un autre Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz) :
« Ce n’est pas la science économique qui est fausse, c’est la réalité. » (4)
Parmi leurs fétiches préférés figure en tête "La Dette Publique". Toujours comparée au "Produit Intérieur Brut" ou PIB. Qui représente dans sa définition officielle :
« ... l’agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes ».
Autrement dit : la richesse, ou le chiffre d’affaires, produits, générés, par un pays.
Nous sommes donc martelés quotidiennement avec le "catastrophique endettement" de la France, "frôlant" les 2000 milliards d’euros. L’équivalent du PIB de la France sur un an (2.139 Mds€ / 2014 - PLF 2015). (5)
Et, alors ? Où est le problème ?...
La France; répétons-le, n'est, en termes de territoire et de population, que l'équivalent d'une petite sous-préfecture Chinoise. Et, n'en demeure pas moins dans le classement des pays les plus riches de la planète : 5° au classement 2013 de la Banque Mondiale !...
De quoi rire des tours d'illusionniste de "l'expertocratie" nous décrivant une France : "en faillite".
Sang-froid et "esprit critique" remettent en perspective l'épouvantail de "La Dette Publique" destiné à effrayer, pour mieux escroquer, les crédules. Les foyers qui contractent des crédits pour acheter un véhicule ou un logement ont bien souvent un endettement moyen représentant 5 à 10 fois, si ce n’est beaucoup plus (cf. la crise des "subprimes"), leurs revenus annuels. Personne n’en fait un plat, au contraire, le système économique dans nos pays dits "développés" ronronne sur ces rouages parfaitement lubrifiés.
Rapides coups d’épingles dans ces "baudruches-fétiches" :
=> Le PIB n’est qu’un instrument de mesure grossièrement approximatif, aux effets réducteurs. Il ne prend tout simplement pas en compte la "production non résidente"… Tout ce qui est "produit" par les sociétés ou particuliers, investissements, placements, français à l'étranger dont les revenus et bénéfices sont confortablement et discrètement logés dans des paradis fiscaux. Echappant ainsi à la vigilance de nos statisticiens, politiciens, théoriciens, et autres parasitoïdes de la "mondialisation".
=> Même habilement amputé des revenus de la "production non résidente", le PIB de notre pays ne cesse d’augmenter d’une année sur l’autre. Encore plus étonnant, depuis 2007, c’est une des publications d’un des plus richissimes et fanatiques adeptes du "Capitalisme Sauvage" Serge Dassault (fortune personnelle estimée à plus de 13 milliards d'euros...) qui le proclame, le PIB de notre pays progresse plus vite que ceux de nos voisins réputés pourtant les plus dynamiques. Mieux que la Grande-Bretagne et les Pays-Bas !...(6)
=> Loin devant le Japon dont la dette culmine à 245 % de son PIB (de plus, en décroissance…) (7 & 8). Battant le record de la Grèce 175,1 %, au 31/12/2013. Ne tirons pas sur les ambulances par compassion : les USA. On aurait le vertige, et ce serait se faire accuser d’antiaméricanisme primaire…
=> Il n’y a donc pas de crise de la Dette Publique en France. D’autant qu’elle ne représente que le cumul de la contribution fiscale non effectuée par ceux qui le devraient : grands groupes et les 1 %... S’il y a "Crise", ce n’est pas de l’endettement de notre pays, mais de la rupture du "Contrat Social" qui nous lie les uns aux autres dans une communauté de destin, du fait du coup d’Etat permanent imposé par une oligarchie spoliatrice. (9).
=> Dette Publique ne veut pas dire gabegie : rien n’interdit d’en diminuer l’opportunité, et surtout l’impact. Ce qu’on appelle le "service de la dette", son paiement annuel.
Rappelons que l’Europe a instauré un système prédateur confisquant, au détriment de notre collectivité, ce qui lui revient de droit : retraites, santé, éducation et services publics. Obligeant les Etats à s’endetter auprès des banques privées au lieu des banques centrales.
C’est ainsi que la Banque Centrale Européenne prête à un taux réduit, "bradé", aux banques privées, n’excédant pas les 3 %, mais qu’il lui est interdit de prêter aux Etats.
La Grèce a ainsi été contrainte de rembourser les banques privées à des taux exorbitants de 18 %, du fait de sa "dégradation/risques" arbitrairement déclarée par des "agences de notation" en cheville avec elles…
L'oligarque : "Moins je paie d'impôts et de salaires, plus la dette publique plonge et je privatise, plus je m'enrichis".
"Réformes structurelles" ou les techniques de la spoliation
Pour renforcer notre crainte, nos "guêpes-culpabilisantes" nous harcèlent : "L’Europe" surveille, contrôle, le budget de la France ! Le ciel va nous tomber sur la tête !... Sommant en effet notre gouvernement, par lettre complaisamment diffusée dans les médias, de s’expliquer sur son programme de diminution de "La Dette Publique". (10)
Ce qui m’amuse toujours.
i) Parlons gaspillages et gabegie …
Car, il est curieux, pour ne pas dire affligeant, de voir la souveraineté et les intérêts de notre Nation piétinés par la bande de clowns de la Commission Européenne. Donnant des leçons de bonne gestion et de maîtrise des dépenses publiques, alors qu’un Barroso (président de la Commission depuis le 22 novembre 2004…), à lui seul, "pompe" sur le budget de l’Union Européenne une moyenne annuelle de 1 million d’euros en frais de déplacement…
Cumulés avec ceux des autres membres de la dite Commission… Et encore, ne s’agir-il que de la partie visible de "l’iceberg comptable" de ces dépenses somptuaires. Sans évoquer les autres gigantesques dérives de cette usine à gaz du gaspillage et de l’affairisme. Une encyclopédie n’y suffirait pas …
Pour une productivité collective quasi nulle. La Commission, mis à part ses luxueux voyages planétaires, passant l’essentiel de son temps à traiter via les officines des lobbyistes patentés sur la place de Bruxelles (la plus forte concentration mondiale de cette espèce parasitoïde : plus de 20 000 personnes vivant grassement de ce " trafi d'influence" officialisé et encouragé …), dossiers, protections et privilèges des grands groupes, tout autant industriels ou financiers que mafieux (chimistes - "Big Pharma", "cigarettiers", alcooliers, banques - assurances, agro-industrie, grande distribution, etc.).
Au détriment, évidemment, des priorités de la majorité des citoyens de l’Union Européenne. Notamment, l’accès à la "qualité" de l’alimentation, des services de santé, de l’éducation, et à la généralisation de la protection sociale concernant les catégories de la population touchée par la précarité et le chômage. Ne l’oublions pas : rien qu’en France, ce sont plus de 2 millions d’emplois qui ont été sciemment "détruits" par notre oligarchie sur les dix dernières années.
Ou encore, autre passe-temps favori, lancer des anathèmes assortis de sanctions contre des pays qui ne souhaitent que vivre en paix, dans l’indépendance de leurs peuples et ressources.
Exemple frappant : à ce jour, comble de l’incurie et de l’incompétence, la Commission Européenne se révèle incapable de mettre en place une "harmonisation fiscale" entre les 28 pays membres. Il est vrai que d’après l’idéologie du Libéralisme Sauvage dont elle assure avec zèle la promotion :
« La concurrence ne porte plus seulement sur les produits, elle porte sur les systèmes sociaux et fiscaux ; ces derniers, dont la définition relèverait en démocratie du choix souverain des peuples, voient désormais leur évolution commandée par les marchés ; le pouvoir de l’argent se substitue à celui du citoyen. » (11)
Nous sommes ainsi, à écouter les bourdonnements de nos "guêpes-anesthésiantes", tous condamnés par la fatalité !… Esclaves du TINA, le célèbre et implacable acronyme de Thatcher : "There Is No Alternative", "Il n’y a pas d’alternative". (12)
En conséquence, dans le sillage des précédents, le budget 2015 se trouve formaté, dès sa préparation et sa vente auprès de l’opinion publique, par cette « déraison de la raison économique ». (13)
« Sauver notre pays de la faillite » implique donc l’application de mesures immédiates et drastiques destinées à "diminuer les dépenses publiques". TINA !... Il n’y a pas d’autres alternatives : nous sommes contraints de diminuer "les dépenses publiques". Au titre du budget 2015, ce seront 21 milliards d’euros d’économies. (14)
Grâce à l’application de « Réformes Structurelles ».
Comment ne pas souscrire à ce discours vertueux ?... Rien à redire : toute organisation, à commencer par l’Etat, doit remettre en cause, en permanence, son fonctionnement. Sinon elle se délite sous l’effet bien connu, de la thermodynamique au "management", de l’entropie.
Par contre, la caste au pouvoir dans nos Etats dits "développés", ou "riches", considère que les "réformes structurelles" n’ont pour priorité que de sabrer dans les "dépenses sociales". Le budget 2015, y puise l’essentiel des "diminutions" à hauteur de 9, 6 milliards d’euros, ventilés en (p. 9 du budget 2015, dans sa version abrégée) :
=> Diminution des "dépense d’assurance maladie" : 3,2 Mds €
=> Diminution des "autres dépenses de protection sociale" : 6,4 Mds €
Dans ce même document est annoncée la poursuite de ces diminutions pour atteindre 20 milliards d’euros supplémentaires entre 2015 et 2017. Cette "casse" de la protection sociale accessible à tous sera l'opportunité, tous les observateurs l’ont compris, de la rapide mainmise du "privé" dans sa forme la plus impitoyable : l’oligopole de la "Banque-Assurance".
Evidemment, dans cette parodie de Budget d’un Etat, figurent d’interminables pages sur les effectifs des fonctionnaires, l’évolution, la programmation de leur diminution, etc. Cette focalisation obsessionnelle sur "l’emploi à détruire" permet de passer sous silence les multiples "gisements d’économies" ou de diminution de dépenses. Il est vrai que ces gisements, s’ils plombent les finances de notre Nation, constituent en fait une fabuleuse caverne d’Ali Baba pour nos oligarques.
Brefs exemples :
=> Le Budget de la Défense Nationale qui représente une dépense annuelle de 2,5 % de notre PIB. Pouvant être ramené à 1 %, niveau actuel du Japon. A partir du moment, où notre souveraineté nationale n’existe plus. La France, ravalée à une néo-colonie américaine, agissant en supplétif des délires impériaux des milliardaires du Congrès…
J’en ai analysé les dérives, aussi pharaoniques que stupides, dissimulées sous la désinformation, dans un billet du 22 avril 2014, intitulé (15) :
Budget de la Défense : Pleine Floraison
=> Les Marchés Publics, opaque galaxie de la corruption et de la gabegie où les grands groupes font la pluie et le beau temps, avec tous les mécanismes et pressions occultes inimaginables. Le meilleur exemple de ce gigantesque détournement de l’argent public est celui de l’incontrôlable "filière nucléaire". (16)
=> La Charge de la dette qui serait à diminuer des ¾, en interdisant le monopole des banques privées. Rappelons que cette colossale rente de situation offerte au secteur bancaire privé (et leurs clients porteurs de ces titres) saigne annuellement notre pays :
◊ Budget 2015 : 44,34 Mds €
◊ Budget 2016 : 47,70 Mds €
◊ Budget 2017 : 50,09 Mds €
=> Au-delà de l’urgente nécessité de sortir de la zone Euro pour "réindustrialiser la France", il convient de sabrer les sommes déversées sans discernement dans ce gouffre de gaspillages et de gâchis qu’est la bureaucratie de l’Union Européenne. Comment, en ces "temps de crise", admettre que notre pays inscrive dans son budget 2015 (p. 26 - Dépenses de l’Etat - version abrégée) des :
« Prélèvement sur recettes au profit de l’UE » de 21,04 Mds € ?!...
Ce sont ainsi des dizaines de milliards d’économies qui pourraient être réalisées dans des secteurs érigés en « chasse gardée » des intérêts d’une minorité. En lieu et place de l’acharnement sur la protection sociale et la solidarité, qui n’a pour effet que d’appauvrir notre pays et désintégrer son devenir.
ii) Et, si on parlait aussi "Recettes" ?
L’idéologie du Libéralisme Sauvage est tellement prédominante dans les Budgets que seules les Réformes Structurelles avec pour finalité d’éradiquer les dépenses de protection sociale et de solidarité sont prises en compte. Aucun travail de remise à plat, ou en cause, des recettes fiscales à augmenter pour que le Budget de l’Etat ne soit pas en déséquilibre : les dépenses excédant les recettes…
Que constate-t-on, de Budget en Budget ?...
Les recettes fiscales nettes des Lois de Finances 2014 – 2015 / Exprimées en Milliards d’Euros |
LFI 2014 |
% |
LFI 2015 |
% |
Taxe sur la valeur ajoutée |
139,5 |
49,0 |
142,6 |
51,1 |
Impôt sur le revenu |
74,4 |
26,2 |
69,5 |
24,9 |
Impôt sur les sociétés |
38,9 |
13,7 |
33,1 |
11,4 |
Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) |
13,3 |
4,7 |
14,6 |
5,2 |
Autres recettes nettes fiscales |
18,4 |
6,5 |
19,1 |
6,8 |
Total |
284,4 |
|
278,9 |
|
L’essentiel des recettes du budget de l’Etat est assuré par la TVA et la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) : 55,5 % en 2014, 57,9 % en 2015. Taxes payées au quotidien par tous les citoyens, sur leurs achats et consommations (même les pauvres ou les SDF...). En augmentation constante.
A l'opposé, sans aller jusqu’à mentionner le sujet tabou des paradis fiscaux, c’est un allègement constant de l’impôt sur les hauts revenus et les grandes fortunes ainsi que sur les grands groupes. Sous l’impact des centaines de niches fiscales, véritables outils incitatifs d’évasion fiscale pour "le 1 %". Pour régresser à des niveaux ridicules :
◊ Recettes de l’Impôt sur le revenu : 26,2 % en 2014 ; 24,9 % en 2015.
◊ Recettes de l’Impôt sur les sociétés : 13,7 % en 2014 ; 11,4 % en 2015.
Le "système fiscal", principal instrument de régulation dans la redistribution de la richesse "nationale" et donc solidairement "collective", étant uniquement architecturé pour accroître les privilèges dans l’accumulation du capital et la hausse exponentielle des fortunes de la minorité des nantis. Au détriment, et dans la spoliation, de la majorité des citoyens. (17)
Au XXI° siècle, les citoyens de nos Etats retrouvent ainsi leur statut de "Tiers état", ou de servage, sous le joug d’une oligarchie :
« … Surtaxant la "consommation des ménages" (la TVA "confiscatoire" constituant de loin la principale recette pour alimenter le budget de l'Etat), écrasant de charges sociales le Travail (système de santé et retraites exclusivement financés par des recettes indexées sur les salaires au lieu d'autres assiettes fiscales), grugeant par un système bancaire dévoyé la "petite épargne" des foyers modestes (type Livret A et assimilés ; de plus, pressurés sur leurs comptes courants par des intérêts débiteurs et frais arbitraires déments, etc.) dont le taux de rémunération est inférieur à celui de l'inflation... ». (18)
Utilisant, à son seul avantage, les mécanismes financiers imposés par la mondialisation et les institutions de l’Union Européenne :
« Les riches veulent être moins imposés parce qu’ils ne veulent pas "payer" pour les pauvres. […]
Le rôle de « préteur en dernier ressort » de la banque centrale est cadenassé pour que celui d’ « acheteur en dernier ressort » (d’équipement et de force de travail) rempli par l’Etat soit limité. […]
On comprend aisément pourquoi la politique monétaire, placée hors contrôle politique, ne consiste plus qu’à surveiller le taux d’inflation : non seulement la préservation de la rente financière est cruciale pour les détenteurs de titres financiers, mais il s’agit d’éviter de favoriser une production non marchande de valeur inaccessible au capital. » (19)
Faut-il que nous, citoyens, membres d’une collectivité se voulant libre, prospère et solidaire, restions sans réaction, tétanisés, paralysés, sous l’assaut constant d’un essaim de "K. Sentum" ?...
Au point de tolérer, trouver normal, pour notre génération et celles à venir, de vivre sous le régime de ce que Joseph Stiglitz a qualifié, en titre d’un de ses récents ouvrages (20) :
« Le Triomphe de la Cupidité »…
1. J. M. Keynes, La pauvreté dans l’abondance : le système économique est-il autorégulateur ?, Editions Gallimard, Collection "Tel", 2002, p. 222.
2. Gilles Dostaler & Bernard Maris, Capitalisme et Pulsion de Mort, Albin Michel, 2009.
Cf. le chapitre : "La Dette de Vie : Le Capitalisme et la Culpabilité", p. 96.
3. Jacques Généreux, La Dissociété – A La Recherche Du Progrès Humain – Tome 1, Editions du Seuil – Essais, 2011, section : "La culture néolibérale tire sa force de l’ignorance et de la dissimulation de ses fondations", p. 445.
4. Jacques Généreux, La Grande Régression, Editions du Seuil, 2010, section : La maladie infantile de la pensée moderne, note 5, p. 260.
5. Frédéric Schaeff, La dette publique frôlera les 100 % du PIB en 2015, Les Echos, 16 septembre 2014,
http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/0203780203293-la-dette-publique-frolera-les-100-du-pib-en-2015-1043158.php
6. Jean-Louis Dell’Oro, Croissance : La France fait mieux que le Royaume-Uni et les Pays-Bas depuis 2007, Challenges, 14 octobre 2014,
http://www.challenges.fr/france/20141014.CHA8912/pib-et-croissance-le-match-france-europe-depuis-la-crise.html
7. Marie Charrel, Au Japon, la dette publique suit une trajectoire dangereuse, Le Monde, 21 novembre 2013,
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/21/au-japon-la-dette-publique-suit-une-trajectoire-dangereuse_3518249_3234.html
8. Laure-Emmanuelle Husson, Ce classement rassure (un peu) sur la dette de la France, Challenges, 12 mai 2014,
http://www.challenges.fr/economie/20140509.CHA3601/le-classement-qui-rassure-un-peu-sur-la-dette-publique-de-la-france.html
9. Cf. Crise : De la Dette Publique ou du Contrat Social ?, Georges Stanechy, 9 juin 2010,
http://stanechy.over-blog.com/article-crise-de-la-dette-publique-ou-du-contrat-51967860.html
10. "Budget 2015 : malgré la lettre très banale de Bruxelles, la France ne fera plus d’économies", La Tribune, 24 octobre 2014,
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20141024triba5af5ae56/budget-2015-malgre-la-lettre-tres-banale-de-bruxelles-la-france-ne-fera-pas-plus-d-economies.html
11. Jacques Généreux, L’Autre Société – A La Recherche du Progrès Humain, Tome 2, Editions du Seuil – Essais, 2011, section : "La Mondialisation d’une Economie Inhumaine", p. 347.
12. Bertrand Rothé & Gérard Mordillat, Il n’y a pas d’alternative – Trente ans de propagande économique, Seuil, mai 2011.
13. Serge Latouche, La Déraison de la Raison Economique – Du Délire d’Efficacité au Principe de Précaution, Éditions Albin Michel-Economie, 2001.
Cf. la section : "Le Vide des Objectifs", p. 84.
14. Le résumé du budget 2015 (32 pages) est téléchargeable en pdf par le lien :
http://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/20141001_PLF2015_A5.pdf
Le projet de loi de finances dans son intégralité (239 pages) :
file:///C:/Users/Client/Desktop/PLF2015.pdf
15. http://stanechy.over-blog.com/2014/04/budget-de-la-defense-pleine-floraison.html
16. http://stanechy.over-blog.com/article-epr-en-pleurer-de-rage-ou-en-pouffer-de-91000716.html
17. Thomas Piketty, Le Capital au XXI° siècle, Seuil, septembre 2013.
18. http://stanechy.over-blog.com/2014/07/un-piketty-sinon-rien.html
19. Jean-Marie Harribey, Faut-il faire disparaître la valeur pour sortir du capitalisme ? - Discussion autour de Gorz, pp. 184-185. In : Sortir du Capitalisme. Le Scénario Gorz, ouvrage collectif sous la direction d’Alain Caillé & Christophe Fourel, Editions Le Bord de l’Eau, 2013.
20. Joseph Stiglitz, Le Triomphe de la Cupidité, Editions LLL, 2010.
Caricatures de l’oligarque et de l’évangéliste par le Hollandais Tjeerd Royaards
commenter cet article …