Sarkozy élu… Ecoutant les dithyrambes des médias de la propagande, je pensais aux campagnes de pub accompagnant la sortie annuelle de la piquette : le « Beaujolais Nouveau »…
Faites un petit calcul : des dizaines de milliers de bouteilles distribuées sous ce nom, en quelques semaines, et vous comprendrez que cette mise sur marché excède, de très loin, les possibilités du vignoble ayant droit à l’appellation « Beaujolais ». En fait, rien de nouveau sous le soleil…
Cela évoquait l’élection d’Aznar en Espagne ou de Berlusconi en Italie. Aznar, élu le 5 mai 1996… Onze ans, déjà… Les mêmes fondements idéologiques : racisme, culte des peurs, asservissement à l’affairisme le plus brutal (1), culte de la loi du plus fort tout en se confondant en obséquiosité et signes d’allégeance, génuflexions devrait-on dire, à l’égard de l’extrême-droite américano-israélienne… Rien de nouveau sous le soleil…

Ces monarques du XVIII° siècle, soucieux de leurs gloires et de leurs fortunes personnelles. Champions du « Libéralisme ». Soucieux de la richesse de leurs courtisans qu’ils comblaient d’avantages en leur laissant exploiter les biens collectifs, mines et autres monopoles (4), pour assurer le développement de l’industrie et du commerce.
La seule différence c’est la couche de racisme qui s’est superposée à cette vision. A l’époque, le racisme se vivait en dehors de l’Europe : les noirs, les jaunes, les indiens et autres peuplades sauvages. Bonnes pour l’esclavage. A présent, le racisme est vécu en Europe, à l’intérieur de ses propres frontières. Servant de ciment à toutes les peurs destinées à conforter les politiciens dans leur emprise sur tous les pouvoirs.
Restons lucides. Sarkozy, qu’avait il en face ?
Voir, devant les caméras, le soir même du résultat final de l’élection présidentielle, les « éléphants » ou les « dinosaures » de ce même parti se présenter comme le « Recours », avec un culot et un cynisme sans faille... Je mesurais combien la route vers la démocratie de nos rêves, ou de nos utopies, était longue.
Rien de nouveau sous le soleil…
(3) Lire l’excellent livre de l’historien François Bluche : « Le Despotisme éclairé ».
(4) Le monopole de la poste privatisée, par exemple, a permis l’édification de fortunes personnelles colossales. Telles celles des Thurn und Taxis, entre le XVI° et le XVIII° siècle…