Les dernières nominations gouvernementales ont été l’évènement mondain de la politique spectacle de ce mois de juin.
Rumeurs d’abord, conjectures et certitudes, ensuite. Chacun y allant de son scoop, dans l’agitation médiatique.
La nomination que je retiens, est celle de Fadela Amara.
Symptomatique du degré de désinformation et de manipulation qu’atteignent, actuellement, les médias.
C’était trop !...
Dans la flagornerie, la plus obséquieuse, amusant de lire ou d’entendre le concert de louanges sur cette "spécialiste des banlieues et de la défense de la femme". Et, au passage, encenser l’habileté de Sarkozy.
La courtisanerie, en pleine effervescence…
Encore plus rigolo, les commentaires regrettant le ralliement d’une personnalité de "Gauche" à la "Droite" au pouvoir…
Fadela Amara "de Gauche" ?...
Il y a longtemps que le terme de "Gauche" ne veut plus rien dire ! "Gauche" ou "Droite", sont les étiquettes des affairistes en politique qui ne représentent, en termes d’idées, que l’ambition au service de leurs intérêts personnels.
Depuis, sa création médiatique, j’ai toujours considéré Fadela Amara et son mouvement, Ni Putes Ni Soumises (NPNS), comme étant, ce que j’appelle, de « l’Esbroufe au Carré ». Le culot, puissance dix. Du vent, du courant d’air, de l’image, du bruit.
Du business, aussi...
La représentation même de la manipulation politique dans la démagogie. Et, dans le cas de NPNS, le symbole de l’aliénation. Au service du racisme et de la haine.
Car, Fadela Amara et son mouvement NPNS ont été au cœur de toutes les campagnes, anti-arabes et antimusulmanes, qui ont ravagé la France ces dernières années. Elles ont joué un rôle moteur lors de l’hystérie collective qui avait submergé notre pays, avec pour thème central le fameux « foulard ».
Je me souviens, les archives télévisuelles sont là pour en témoigner, de la méchanceté hallucinée de Fadela Amara, sur les plateaux de télévision, à l’encontre des adolescentes portant le "foulard". Souhaitant qu’on les « brise ». Soutenant leur exclusion du système d’enseignement…
Je la vois, encore, postillonnant son inculture… Elle ne connaît ni l’Islam, ni le monde arabe, ni la civilisation, l’histoire, la philosophie et la spiritualité musulmanes. Rien. Le vide. Seuls les clichés, souhaités par ses sponsors, sont débités en rafales. Oui, les "néocons" franchouillards, tous partis confondus.
Tant de haine…
Je comprends la discussion, la contestation, la polémique. Mais, la haine ? Cette explosion ne pouvait avoir pour ressort qu’un profond mépris de soi, face au courage des convictions de ces jeunes filles inoffensives.
Je me souviens encore, les archives sonores sont là, d’une autre des dirigeantes de NPNS, soutenir dans une station de radio, à un auditeur, qu’il ne fallait surtout pas se mêler de ce qui se passait en Palestine ou en Irak. Autrement dit : "Taisez-vous, ne vous montrez pas, et ne vous posez pas de question sur ce qui peut se passer ailleurs"… La propagande à l’état brut.
Je me souviens…
Je m’arrête là. Je voulais écrire une série de posts, sur ce qui restera dans notre histoire comme une des manipulations, une des impostures majeures, générées par notre « habitus » colonial. Probablement, un des derniers soubresauts.
Je sais. On ne peut qu’avoir la nausée devant ce grouillement d’arrivisme (1), prêt à toutes les manipulations, compromissions et reniements.
Alors, positivons et goûtons l’antidote. J’en propose deux, il y a en d’autres. C’est vrai.
Premier antidote, je vous propose Diam’s.
(2) Diam’s :
« Au début, elles m’ont plu.
Et puis j’ai vu leur discours changer, et je me suis rendu compte qu’elles faisaient mal aux quartiers.
Quand j’ai vu qu’elles posaient aux côtés de Raffarin et du PS, je me suis dit : “C’est foutu" ».