Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 21:35


Road-66---Flavia-Cimino.jpgDernière carte postale de l’été… Retour d’un périple, en Amérique Latine. J’en cherche les jalons. Tant s’enchevêtrent émerveillement et révolte. Oui, autant confesser cette pulsion mégalomane. Des velléités de se prendre pour Ulysse retrouvant Ithaque, réglant ses comptes avec les faux-culs qui infestaient son modeste palais pendant son absence… Métaphore d’une révolte contre l’hypocrisie, lâcheté et rapacité, magistralement mise en scène par Homère.
 
Est-ce d’entendre, à saturation, cette phrase du touriste européen, ou nord-américain, lambda : « Ce sont des peuples très sympathiques. Les enfants sont très souriants, adorables, malgré leur pauvreté extrême… » ?

S’extasier devant des merveilles architecturales, ou géographiques, rend-il idiot ? Ou, le degré de conditionnement intellectuel est-il d’une telle amplitude qu’il empêche tout esprit critique ? Sans vouloir refaire le monde à chaque respiration, ne peut-on franchir cette frontière invisible entre le "paradis" pour touriste à la recherche d’exotisme, et "l’enfer" que subit l’autochtone, en Amérique Latine ?

Admirer les vestiges d’une civilisation disparue empêche-t-il de "voir", dès que l’on s’éloigne du centre policé et clinquant des villes, des enfants se rendre, pieds nus, à leur école, où un maître sans moyens les attend : ni tableau noir, ni cahiers, ni livres ? Même pas une craie. Le plus beau cadeau à faire dans les bidonvilles ou à des villageois : distribuer des stylos !  Dans des pays dépensant, chaque année, des milliards de dollars pour des achats d’armement… Est-il impossible de se poser des questions, de chercher à comprendre, de ne pas accepter ?

Jalons d’un périple ?  Au delà des saisissantes splendeurs, mon regard, aussi loin qu’il puisse porter, en dénombre cinq : 


1.
Le complet dénuement des populations paysannes d’origine amérindienne. 

Cette pauvreté dure depuis plus de cinq siècles. Elle est inadmissible dans des pays d’une fabuleuse richesse. Cette misère sur fond de racisme et d’exclusion, de la part des descendants des colons confisquant richesses et pouvoir au détriment des amérindiens, est encore plus insoutenable. De cela, on ne nous parle jamais. Famine, malnutrition, misère, totalitarisme, racisme, exclusion, ne concerneraient que la Corée du Nord, la Chine ou la Russie, ou encore…


2.
L’hallucinant impact d’une des colonisations les plus cruelles, violentes, inhumaines que l’Histoire ait connue. 

Trois plaies apocalyptiques l’ont ravagé :

i)
Le génocide.
Le plus grand, avec celui qu’a enduré le continent Africain. Ce sont, sur cinq siècles, des millions de personnes tuées, réduites en esclavage, abruties de souffrances et de misères. Cette situation perdure, la marginalisation des amérindiens toujours présente, brutale ou subtile, suivant les contextes ou les rapports de force.

ii)
La répression permanente
. Pendant la "Guerre Froide", l’URSS réprimait les révoltes dans les pays de l’Est : Hongrie, Tchécoslovaquie, etc. Les médias occidentaux n’ont cessé de nous matraquer avec ces tragédies de la liberté étranglée. Mais, l’Occident faisait pire en Amérique Latine. L’essentiel, au prétexte de la "lutte contre le communisme", étant d’empêcher toute expression démocratique allant à l’encontre du pillage des "grandes puissances". Evidemment, les médias ne nous en parlaient et ne nous en parlent jamais.

iii)
La dictature. Depuis "l’indépendance" des pays qui composent l’Amérique Latine, par rapport aux puissances colonisatrices d’origine (Espagne et Portugal), l’Occident soutient les pires dictatures et les régimes les plus corrompus. Dans la violence la plus sanguinaire, sous couvert de la "Guerre Froide". Depuis, dans des simulacres d’élections dont les résultats sont truqués, sur fond d’analphabétisme de masse, de menaces et de violences à l’encontre d’opposants. La liberté d’expression, de réunion, d’information est quasi inexistante, dès qu’il y a opposition au pillage de la nomenklatura, servant de prête-nom aux intérêts de l’Occident.


3. L’écrasante responsabilité de l’Eglise catholique
.

Complice de la violence physique exercée contre les amérindiens, elle a assumé la gestion d’un génocide culturel :

i)
La caution de la violence.
Oubliant l’enseignement de Jésus, fondé sur l’amour du prochain, l’Eglise a cautionné, encouragé cette "hyper violence", ces crimes contre l’humanité. Impardonnables : les millions de conversions forcées, à l’encontre de l’esprit des Evangiles. 

ii)  
L’enseignement fondé sur l’exclusion.
L’Eglise a sciemment organisé la marginalisation des amérindiens au niveau de l’éducation. Car, pratiquement pendant cinq siècles, elle avait la responsabilité de l’enseignement. Seuls les descendants des colons y avait accès. Constater, au terme de plus de cinq siècles, des taux d’analphabétisme à hauteur de 80% (100% dans des zones entières), comme en Bolivie ou au Pérou par exemple, est inacceptable. 

iii)
La négation de l’identité amérindienne. Héritiers de grandes civilisations avec leurs architectes, astronomes, urbanistes, ingénieurs en infrastructure (irrigation, routes, ouvrages d’art, etc.), les amérindiens ont vu leurs langues et leurs cultures systématiquement combattues. Seule la tradition orale, séculaire, a permis leur survie et leur renaissance actuelles. Considérés comme une sous-humanité, ils ont été réduits à l’inculture et à l’esclavage. Aucune lutte contre le racisme anti-amérindien n’a été organisée et soutenue par l’Eglise. Impardonnable d’une religion qui se veut universaliste.


4. L’implacable ravage du "Libéralisme Economique".

L’Amérique Latine, exception faite de Cuba
(1), n’a connu ni communisme, ni socialisme, ni autre forme de régime économique. Uniquement le "Libéralisme Economique". Pourtant, au bout de cinq siècles, ce n’est qu’injustice sociale et économique. Les riches devenant plus riches, et les pauvres, encore plus pauvres. On retrouve la conjonction des deux perversions fondamentales de cette idéologie ou croyance (2) :

i)
Le pillage des ressources.
Le "Libéralisme Economique", dans son application à l’Amérique Latine, n’est que le pillage par les pays occidentaux des richesses naturelles de ce continent, avec la complicité d’une bourgeoisie corrompue. 

ii)
L’enrichissement sans limite de la caste au pouvoir. Le "Libéralisme Economique" se révèle incapable d’assurer une équitable redistribution des richesses et des revenus de la collectivité. Le spectacle d’une classe sociale s’enrichissant sans frein n’est qu’un paravent dissimulant une réalité humaine, collective, majoritaire, pétrie de douleur et d’humiliation. 

Cet échec créant une injustice sociale, inadmissible pour le reste de la population vivant dans la pauvreté, est la voie ouverte aux révoltes récurrentes. Le "culte de la répression" de la caste au pouvoir, soutenue par les prédateurs occidentaux, ne pourra répondre aux attentes de l’ensemble de la collectivité.


5. La systématique désinformation des medias occidentaux.
 

A part la diabolisation actuelle de Chavez, de Castro, et autres chefs d’Etat contestant le pillage occidental, les médias occidentaux prennent soin de taire toutes les atteintes, ou les violences permanentes, aux Droits de l’Homme et au respect de l’expression démocratique. Se produisent hors caméras, pourtant, des dizaines de Tienanmen, chaque année, en Amérique Latine. 

Ce continent n’a connu que le Christianisme et le Libéralisme Economique. A écouter les principes défendus par les Grands Prêtres adeptes du "Choc des Civilisations", il réunissait, donc, tous les paramètres pour être, au XXI° siècle, aussi développé que l’Europe ou l’Amérique du Nord. Où sont donc les analyses, les critiques, les remises en cause de ce désastre imbibé de misères et de violences ?

Les médias ne véhiculent, dans l’arrogance et le mensonge, que les leçons de "démocratie" et de "civilisation", à l’égard des nations ou des religions ne figurant pas dans le périmètre de l’emprise de l’Occident, ou voulant s’en affranchir. Les "directeurs" de la "Rédaction" ou de "l’Information" des médias occidentaux, infatués de leurs titres et fonctions, ne sont, en fait, que des « 
Directeurs de la Propagande 
». 


Jalons d’un périple…  A son terme, les paroles d’un écrivain américain, un grand, défenseur d’une authentique liberté d’expression introuvable dans les médias contemporains, se superposent aux magnifiques paysages et rencontres. Celles d’Henry Miller évoquant la colonisation du "Nouveau Monde", Amérique du nord et du sud :

« … Leur précieux nouveau monde, n’avait-il pas pour fondements l’extermination de l’innocence, le viol, le vol, la torture, la dévastation ?  Les deux continents avaient été violés, spoliés, dérobés de tout ce qu’ils avaient de précieux – en fait de choses réelles. Je ne connais pas d’humain qui ait dû subir pire humiliation que Montezuma ; pas de race qui ait été balayée de la face du globe avec plus de brutalité que les Indiens d’Amérique ; pas de terre qui ait été foulée aux pieds et déchirée de façon plus sanglante et plus répugnante que ne l’a été la Californie par les chercheurs d’or. Je rougis à la pensée de nos origines – nos mains baignent dans le sang et le crime. »
(3)


Amérique Latine : Miroir caché de notre barbarie…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(1)  Avec un terrible embargo économique imposé par l’Occident. Il n’a pas admis le renversement de la dictature corrompue de Batista, qu’il soutenait, par le peuple cubain. Embargo, le plus long et le plus dur de l’Histoire des relations internationales.
(2) L’économiste et politologue Karl Polanyi parle de "Liberal Creed", assimilant cette idéologie à une "croyance" fondée sur des dogmes artificiels, mais avantageux pour la caste dominante. Lire: The Great Transformation – The Political and Economic Origins of Our Time – Foreword by Joseph E. Stiglitz, Beacon Press, Boston, 2001.
(3)  Miller, Henry, Tropique du Capricorne, Livre de Poche, p. 339-340.
(4) Photo : The Mother Road. Flavia Cimino.
 
 

Partager cet article
Repost0

commentaires

H
I have never been to any Latin American countries. I was literally excited to go through your experience that you had while you toured some of the Latin American countries. It is clear from the article that you have done pretty a research about the culture of these countries.
Répondre
P
Tu n'es pas non plus avare en qualificatifs peu amènes : "Ton islamophobie viscérale ", "propagande imbécile ", "beuglements des veaux racistes", les "racistes catholiques"...Tu n'as malheureusement pas compris grand-chose à l'enseignement des bons pères, et tu pêches par orgueil en déconnectant Jésus de l'Eglise, qu'il a fondée pour transmettre son message d'âge en âge, en s'appuyant certes sur des hommes faillibles et parfois lamentables. D'ailleurs, Saint-Pierre était lâche, Saint-Paul avait persécuté des chrétiens ou, plus proche de nous, Sainte Thérèse était une humble religieuse à la santé fragile...Ton concept de "terre d'Islam" est amusant : s'il y a terre d'islam, ou les non-musulmans sont au mieux tolérés dans un statut de dhimmis, il y a donc une terre chrétienne où l'islam est prié de se faire discret ? Après tout, pourquoi pas ? Reste à fixer les frontières, ce qui gênera le citoyen du monde que tu prétends être.Ta vision totalement négative de l'Eglise catholique et de ses oeuvres en Amérique latine ou ailleurs est tout à fait caricaturale. D'une part, tu confonds les agissements de certains hommes d'Eglise et l'Eglise elle-même, tu omets de te placer dans le contexte historique des faits que tu brandis et, plus grave encore, tu gommes toutes les bonnes choses apportées par des hommes de foi qui, souvent, n'ont eu d'autre souci que de partager leur foi et leur humanisme dans des terres marquées par une profonde violence (l'empire inca en est un exemple). Tu oublies les jésuites du Paraguay, les religieuses qui ont essaimé dans toute la région et tu ne vois pas que le catholicisme, s'il n'avait été que contrainte et barbarie, n'aurait jamais fleuri si merveilleusement en Amérique latine.Tu oublies fort commodément, au plan politique, le totalitarisme de gauche, qui a cru pouvoir prospérer sur les inégalités bien réelles qui caractérisent les sociétés latino-américaines. Tellement plus facile de brandir un Pinochet en laissant dans la malle le sanguinaire Che, le cynique Fidel, l'incapable Allende, le sinistre Ortega, le vulgaire et populiste Chavez, lancé dans une course à la tyrannie...J'ai été dans le Chiapas et ailleurs, loin des hotel de luxe que tu décris ; tu n'as pas le monopole de la curiosité et de la compassion. Tu peux peut-être accepter que ton analyse larmoyante et finalement stérile des phénomènes sociaux, que tu n'es pas seul à voir, soit dit en passant, n'est pas parole d'évangile ?
Répondre
G
@  PhiconversPitié ! Je croule sous les qualificatifs : faux, phobique, idéologue forcené !... N’en rajoute plus, tu vas me noyer. Mais, comme je t’aime bien (il y a du Saint Bernard, chez moi…), je vais te répondre sur quelques points essentiels. Si ce n’est par gentillesse, prends-le pour de la courtoisie. Cela te permettra de m’accuser de "fausse courtoisie"…i) « … parti pris systématique contre l’Eglise catholique… obsession curieuse… ». Tu t’égares. J’ai fait mes études primaires et secondaires dans des instituts catholiques. J’en garde un excellent souvenir. Mes Maîtres (mes "Pères", comme nous étions tenus de les appeler…) m’ont enseigné la pratique de l’esprit critique, qui me permet de faire la différence entre le Message de Jésus et les dérives sanguinaires d’une institution. Et, j’éprouve la plus grande admiration pour les authentiques chrétiens qui ne se comportent pas en pharisiens… Tels une Denise Masson, à qui j’ai rendu hommage dans ce blog.En ce qui concerne l’Amérique Latine, l’Eglise catholique a atteint les sommets de la violence et du racisme. D’un niveau inconnu, dans son action, en Afrique, en Asie (sauf aux Philippines) ou en terre d’Islam. Le nier, et en nier les conséquences, est tout simplement malhonnête.Oui, l’Eglise catholique, des conversions forcées au soutien de l’esclavage et du racisme, a failli dans la violence extrême, en Amérique Latine. Cela gêne les racistes de l’entendre dire et rappeler. Notamment, les "racistes catholiques". Je le comprends. Car, leur discours de prêcheurs de civilisation, ou de "choc des civilisations", se trouve soudainement pris en défaut. Ils enragent...ii) « … soutien aveugle et indéfectible à l’Islam… » Ton islamophobie viscérale te fait confondre mon refus de diaboliser l’Islam, et de participer au concert de beuglements des veaux racistes, avec un soutien inconditionnel aux manipulations politiques de cette religion. Argumentation classique, malgré son usure. Qu’y puis-je ?  Et, tu as dit "phobie" ?...iii) « … grille de lecture marxiste… »A chaque fois qu’on essaie d’attirer l’attention sur la situation explosive d’une société où une caste détient tous les pouvoirs, richesses et privilèges, on est qualifié de "rouge", de "marxiste", etc. A chaque fois qu’on s’interroge sur les dictatures camouflées en "démocratie", ou qu’on souhaite plus de démocratie on devient "marxiste"…  A chaque fois qu’on essaie de recentrer l’analyse sur cette source de révoltes, de pratiques de la terreur, de guerres civiles, en refusant l’hystérie collective d’un "choc des civilisations", entretenue par une propagande imbécile et omniprésente, on est traité de "marxiste"… En Amérique Latine (je ne t’apprends rien…), l’éventail des qualificatifs est plus large : guévariste, chaviste…Je ne pense pas que ces invectives, quand elles ne se veulent pas de l’intimidation, servent à résoudre les problèmes humains de l’injustice, de la détresse économique et sociale d’une majorité de la population. Et, ce n’est certainement l’obsession sécuritaire qui apportera la solution. Elle permettra simplement le maintien et le développement des régimes totalitaires, même en Occident.iv) « … il ne sert à rien de peser à l’infini… »Que ne ferai-je pas pour t’être agréable ?!... En janvier prochain, je dois aller au Mexique. Alors, je m’efforcerai de ne pas me rendre dans la province du Chiapas, et dans les autres provinces limitrophes où le paysan sans terre n’a pas de quoi scolariser ses enfants, de fermer les yeux sur la misère qui sévit dans les banlieues de Mexico, d’oublier les millions de personnes vivant dans la pauvreté et l’injustice. Je prendrai le café dans les quartiers fréquentés par la jeunesse dorée mexicaine. En me disant que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je me limiterai à un post, écrit dans l’air conditionné de mon hôtel, les orteils enfouis dans la douceur de sa moquette, sur les splendeurs des muralistes mexicains. Ces grands maîtres de la fresque picturale… Promis ! Et, j’essaierai d’être en paix avec ma conscience de citoyen du monde…
Répondre
P
Georges, tu es un faux gentil, pétri d'idéologie et de phobies. J'ai de fait arrêté mon blog, ce qui ne me prive pas d'accès internet ni de la possibilité d'intervenir ponctuellement sur des sujets qui m'intéressent et sur lesquels j'ai une opinion étayée par l'expérience. C'est le cas de l'Amérique latine, sur laquelle j'ai écrit de très nombreux articles en me fondant sur des faits (et non sur une grille de lecture marxiste).Je conteste fondamentalement ton analyse historique de cette région et ton acharnement à tout expliquer par la vilénie de l'Européen. La colonisation est malheureusement une tendance universelle, bien plus complexe que ce que tu décris. Il n'y a pas de colons sans alliés locaux (les rois nègres en Afrique, les populations opprimées par les grandes civilisations indiennes en Amérique latine...). Et ton parti pris systématique contre l'Eglise catholique atteste d'une obsession curieuse, que je ne peux m'empêcher de rapprocher de ton soutien aveugle et indéfectible à l'islam.Non, les Latinos ne se réveillent pas le matin en pleurant sur les malheurs que les vilains colons espagnols ont fait endurer à leurs ancêtres cuivrés. Il faut aller de l'avant et accepter que l'Amérique latine telle que tu la vois aujourd'hui est le fruit de millions d'histoires individuelles, de mélanges plus ou moins heureux, de passifs et d'actifs qu'il ne sert à rien de peser à l'infini.
Répondre
G
 @  Phiconvers Tiens !  Un revenant !  Fermant ton blog, avec les clairons et les postures d’une Diva, tu nous avais annoncé ta retraite dans un lieu de méditation… Tu nous manquais déjà !  J’étais persuadé de ton retour. Avec cette fois, un peu de charité chrétienne dans les poches. Mais, je vois que c’est encore raté... Tu en veux à Ignacio Ramonet, que je ne connais pas personnellement. N’ayant aucun lien avec Le Monde Diplomatique ou le groupe Attac, même si certaines de mes analyses ou convictions rejoignent les leurs. Libre à toi. Il est navrant que tes critiques se limitent à des attaques ad hominem. J’aurais souhaité que tu contestes des faits, des expériences, des vécus, des dates, des témoignages, mais je vois qu’à ton habitude tu ne sais que formuler des attaques diffamatoires. Dommage, car tu élimines tout débat. Mais, dans le fond, n’est-ce pas la preuve que tu confonds "aveuglement idéologique" et "analyse des faits" ?  J’en suis désolé pour toi, mais mon périple en Amérique Latine et l’analyse que j’en ai tirée, est à "contre-courant" de deux pathologies récurrentes dès qu’on aborde ce continent : i) La première est la plus plaisante. C’est celle à usage de promotion publicitaire et touristique, style Des Racines et Des Ailes… On nous présente des pays avec leurs vestiges et leurs paysages magnifiques. Toutes les injustices sociales, économiques, toutes les atteintes à la Dignité Humaine et aux Droits de l’Homme en général, sont soigneusement gommées. Normal, c’est la loi du genre. Les gens sont payés, et bien, pour cela. ii) La deuxième, plus perverse, c’est le "négationnisme" de la colonisation occidentale dans ses deux phases. Dans un premier temps, la "propriété directe", si je puis dire. Des pans entiers de ce contient "appartenaient" aux empire portugais et espagnols, essentiellement. Puis, la "néo-colonisation occidentale", derrière le paravent de régimes corrompus, soigneusement choisis et protégés. C’est ainsi qu’on peut lire des biographies de Cortès, présentant ce sanguinaire comme un businessman intelligent et astucieux. Tout juste s’il n’a pas débarqué au Mexique en cravate avec son attaché-case…  C’est le politiquement correct actuel, auquel je n’adhère pas. Cette vision schizophrénique est le moteur actuel de toutes les révoltes, guerres civiles qui ravagent notre planète. Je souhaite pour elle, et les générations futures, autre chose que cet immense gâchis de souffrance et d’injustice. Mes frères, Latinos, aiment vivre et danser, certes, mais, par rapport à toi, ils n’en restent pas moins lucides sur les horreurs du passé qu’ils ont endurées et sur les injustices présentes qu’ils vivent.    
Répondre
P
Très cliché, ce "dossier" Amérique latine. On peut légitimement se demander si tu es allé en Amérique latine, comme tu le prétends, ou bien si tu as pris le café avec Ignacio Ramonet dans un quartier bobo parisien...Enfin, je ne m'attendais pas franchement à l'objectivité ou à un ressenti honnête et dépassionné...Tu peux être rassuré, les Latinos, mes frères, vivent, rament, se réjouissent et s'inquiètent sans avoir besoin de ton indignation de gauchiste gâté ayant mauvaise conscience...Je me réjouis, le code que je dois écrire est JMJ. Tout un symbole !
Répondre
G
Salam Chahid !Je te souhaite de bonnes vacances, avec beaucoup de sérénité et de joie.Bonnes recherches, aussi, sur un sujet aussi difficile et "délicat" que le cannabis, dans cette magnifique région qu’est le Rif. La côte est superbe, avec ses criques de sable fin et ses falaises coiffées de chênes-lièges… Elle me fait penser à la côte de la Croatie, sur la mer Adriatique. La plus grande richesse du Rif, à part ses femmes et hommes remarquables, c’est cette côte préservée du béton qui a tant ravagé les côtes espagnoles, françaises et italiennes. Une mine d’or à exploiter avec une urbanisation maîtrisée dans laquelle serait associée la population (et non pas exclue, et dépouillée par les grands prédateurs de l’immobilier et du béton). Il y a de quoi construire une série de petits ports de plaisances, dans le style architectural marocain, avec une activité touristique comme est en train de la réussir la Croatie.Et, une multitude d’emplois qualifiés à la clef. Je pense, en particulier, à la navigation de plaisance (il faut plusieurs années d’attente en Europe pour avoir un "anneau") : gardiennage, entretien et ravitaillement des bateaux (carénage, mécanique, électricité, voilerie, etc.), développement d’une construction navale de plaisance comme la maîtrisent, à présent, les turcs. Plein de choses pour intégrer l’intérieur du Rif à ce développement. Mais, c’est toute une discussion qui prendrait des heures. Passionnant !..."Agacer" mon entourage ou mes concitoyens ? Bien sûr. Pire : des réactions de rejet et même de haine, comme nous en avons traversé ensemble dans ce blog. Normal. Dès qu’on essaie d’ouvrir les yeux et de comprendre, et de partager sa compréhension et sa connaissance, cela donne le vertige à ceux qui ne sont pas prêts… Il faut faire preuve de patience et de compassion, et maintenir le cap ! Mais, je rencontre beaucoup de soutien, aussi, venant de ceux qui en ont ras-le-bol de la propagande du "discours officiel". Et, quel plaisir de se retrouver dans le sillage des François Villon, Voltaire, Frantz Fanon, Aimée Césaire, Henry Miller, Dos Passos, et tant d’autres !…Pour ta dernière question sur le « colon », ma réponse sera simple : c’est un être humain qui sait, le plus souvent inconsciemment, qu’il occupe un rang, une place, une fonction, un patrimoine, au détriment de leurs authentiques détenteurs. Refusant l’évidence, il substitue donc la violence à son illégitimité. Craignant qu’à terme, l’Histoire et le Droit ne remettent les pendules à l’heure. Ce qui est inéluctable, quel que soit le nombre de générations ou de siècles nécessaire à ce mouvement de balancier…Bonnes vacances encore, et Bien à Toi ! 
Répondre
C
Salam Georges,   Je fais une pause vacances et je pars faire une randonnée dans les montagnes du Rif, une autre Amérique du sud tout près de l’Europe ! J’entame des recherches sur la culture du cannabis d’un point de vue juridique et économique…, et j’ai besoin de travailler quelques mois sur le terrain avant de sombrer dans les analyses académiques stériles. Il n’y aura certainement pas de connexion Internet et je craignais de ne pas pouvoir lire ta synthèse tant attendue sur ce périple à contre-courant !   « S’extasier devant des merveilles architecturales, ou géographiques, rend-il idiot ? Ou, le degré de conditionnement intellectuel est-il d’une telle amplitude qu’il empêche tout esprit critique ? Sans vouloir refaire le monde à chaque respiration, ne peut-on franchir cette frontière invisible entre le "paradis" pour touriste à la recherche d’exotisme, et "l’enfer" que subit l’autochtone, en Amérique Latine ? »… en regardant souvent dans les yeux des touristes, je me pose toujours ces mêmes questions : que reste-t-il de leur esprit critique ou de leur raison qui font la « fierté » de leur « civilisation » dès que leur pied touche une terre non-« occidentale » dite non civilisée ? Les stéréotypes et les clichés font-ils partie du jeu ? Alimentent-ils l’« extase » ou le « fantasme » touristique recherché ? Peut-on venir à Marrakech sans penser ou vouloir faire l’amour dans un Riad ?   Tu es une « exception » à la règle ! Je présume que des fois tu « agaces » ton entourage par ton humanisme et ton esprit critique… car l’humanisme et la raison sont un péché de nos jours. Les « cassandres » agacent et terrifient !    Génocide, exclusion, négation, libéralisme, néolibéralisme, fascisme, exploitation, esclavage, désinformation, propagande, un avenir très sombre… « Amérique Latine : Miroir caché de notre barbarie »… Georges Stanechy, serais-tu un « aliéné » pour parler des choses dont on ne parle pas ?!   Je termine par une question un peu naïve : les colons sont-ils des humains ?The Show Must Go On…
Répondre