Part 2 : "J'atomise", donc : "Je Suis"...
2. De l'Idéologie coloniale à la Paranoïa guerrière : la fin de l'utopie démocratique
Dans une première partie (1), j'avais abordé le rapport (2) destiné à orienter les prochains travaux de l'OTAN, des 2 et 3 avril 2008 à Bucarest. Y donnant un aperçu des manipulations des milieux "néocons" dans le financement, la conception, la rédaction, la promotion de ce "travail de réflexion". Emblématique du complet noyautage, par ces milieux fanatiques, des rouages de l'OTAN ; en fait, depuis la chute du Mur de Berlin.
Tout est dit, me direz-vous. Oui. Récapitulons, cependant, quelques fondamentaux lus dans le rapport. J'en traduirai quelques extraits, en mentionnant la page du texte concerné, tout en vous invitant à le lire dans son intégralité. Car, il énonce les voies et moyens que l'Occident entend employer pour maintenir sa domination économique et, donc, militaire, sur le reste du monde pour les siècles à venir...
Du fait de l'inexistence d'une quelconque logique, fondée sur des recherches ou des anticipations rationnelles, le "corpus" apparaît
particulièrement faible. Voire : nul.
En lieu et place, perspectives et approches prospectives de ces "penseurs" de l'Occident, prenant leurs désirs pour des réalités, se résument en une simple incantation paranoïaque. La bouillie intellectuelle, qui en ressort, est un méli-mélo de vecteurs qui vont véhiculer, en les démultipliant, les slogans et axes de propagande, servant de tuteurs à une "logique" articulée sur la pratique de l'hyperviolence.
Dépassant le cadre habituel des comportements coloniaux, ces pulsions destructrices menacent non seulement les nations et peuples considérés comme "menaçants", ou "insuffisamment conciliants", mais les institutions démocratiques mêmes de nos propres pays, dont la déliquescence a enfanté de pareils "fous furieux" capables de rédiger un tel texte ...
2.1. Le règne de la Paranoïa
La lutte contre le communisme n'existant plus, du fait de sa disparition en tant que régime politique, le complexe militaro-industriel, adossé
aux rentes coloniales de Big Business, doit trouver une nouvelle source de profits juteux, extensibles à l'infini, tout en assurant son contrôle sur les opinions et sociétés
occidentales.
Une priorité, en conséquence : réorienter les peurs, "fanatiser l'imaginaire" occidental dans d'autres directions. Ayant peine à
identifier un ennemi probable, il en vient, dans une pulsion paranoïaque, à s'investir dans l'actualisation de ses deux moteurs habituels : la violence raciste et la fureur
coloniale.
= > Le culte du racisme : La supériorité "du Blanc" de
"l'Occidental"
Tout au long du rapport, dès l'avant propos, il est fait référence à une aire géographique s'étendant de « la Finlande à
l'Alaska »... Il s'agit donc de l'hémisphère nord, regroupant l'essentiel des pays occidentaux, car l'Australie et la Nouvelle Zélande se trouvent dans l'Hémisphère Sud.
Délaissant la ringardise de l'imagerie du "Blanc" supérieur à toutes les races, il renouvelle ses clichés par la défense de "l'Occidental", seul en mesure de porter des valeurs, de les défendre et, surtout, de les imposer aux peuples inférieurs.
Seul, surtout, en mesure de soutenir des "raisonnements", d'avoir des "comportements cohérents" et prévisibles, etc. Abondent les clichés
racistes, usés jusqu'à la corde, mais ainsi recyclés. Edward Saïd (3) les a magistralement démontés un à un. Ils ont la vie dure, toutefois ...
i) Le sauvage irrationnel : défouloir du racisme
" Le problème culturel de la "perte de la rationalité" est plus large qu'il est possible de le décrire, créant un espace où se répandent les mouvements politiques fanatiques opposés aux valeurs rationnelles, affaiblissant la vigilance sans laquelle toute solution politique ou stratégique est impossible..." (p. 41)
C'est l'éternel argument raciste : en dehors de l'Occident, les peuples sont incapables de tenir des raisonnements logiques et
rationnels. Mot pour mot, on retrouve la même argumentation que le célèbre gouverneur britannique d'Egypte Lord Cromer, au début du XX° siècle. Il avait occupé d'importantes fonctions en Inde et
dans d'autres colonies, soutenant l'opposition entre les européens ou les occidentaux (Westerners), parfaitement logiques et rationnels et des êtres incapables d'atteindre ce niveau de
la pensée élaborée.
Et, donc, car dans tout cela il y a un objectif : absolument pas fiables...
Ces arguments à la Cromer ou à la Balfour, énoncés par tous les racistes qui les ont précédés ou succédés, dans tous les pays colonisateurs, ont été remarquablement analysés par Edward Saïd (4).
En résumé :
"... les occidentaux... sont rationnels, pacifiques, épris de liberté, logiques, en mesure d'être détenteurs d'authentiques valeurs, sans suspicion naturelle ; les autres en sont incapables." (5).
Dans son racisme et sa stupidité, imbibant le vide de sa pensée, ce rapport ne déroge pas à la vieille règle coloniale de la
"rationalité" ... Une couche de "mondialisation" (globalisation, avec un z dans les textes US) dessus, et c'est comme si c'était du
neuf !...
ii) Les valeurs occidentales : autosatisfaction mégalomaniaque
Les peuples inférieurs étant incapables de raisonnements, ils n'en ont pas davantage de valeurs à soutenir. Le dégoulinement de l'autosatisfaction mégalomaniaque (6) envahit chaque page du rapport :
"... les nations occidentales doivent retirer la plus grande fierté de leurs valeurs dans le respect du droit, de la démocratie, de la liberté individuelle, de la liberté d'expression et de la liberté de religion". (p. 77)
Mais quels sont donc, ces peuples inférieurs, incapables de raisonnements et de valeurs ?... Le prisme déformant du raisonnement de ce
document se focalise sur une région précise : là où est enfanté "l'islamisme radical", d'après eux, et donc le "terrorisme international".
Voilà, un premier ennemi désigné. On retrouve dans le même sac : l'Iran, l'Arabie Saoudite, le Hamas et le Hezbollah.
Tous, n'ayant d'autre but que de s'en prendre (7) :
" ... aux valeurs de l'Occident, à ses pratiques démocratiques et à sa liberté de religion, dans une exultation du meurtre des juifs, des
américains, des hindous, des incroyants, des infidèles, des apostats et divers autres « inférieurs »..." (p. 41).
"Le terrorisme international aujourd'hui a pour objectif de déstabiliser et de détruire nos sociétés, nos systèmes économiques, notre mode de vie". (p. 50).
Tout opposant, résistant, à une occupation militaire de son pays étant considéré comme "terroriste", il sera, de facto, assimilé à un
"terroriste international", souhaitant la destruction des sociétés et du mode vie occidentaux.
Même, s'il n'en a rien à cirer. Même s'il ne souhaite qu'une chose : vivre libre, chez lui, voir son droit de vote respecté, et administrer les ressources et le développement de son pays, comme il l'entend, suivant le principe de l'autodétermination des peuples ...
Car, l'ETA, l'IRA, le groupe Baader-Meinhof, et autres groupes terroristes occidentaux, c'est autre chose (p. 50). A ne pas confondre !... Le racisme s'insinue même dans l'identification du terroriste : il y a "le bon", et puis "la brute". Et, le truand ?... Mieux vaut en rire.
On retrouve, ainsi, la phraséologie, la rhétorique, pour ne pas dire l'hystérie, des fanatiques de l'extrémisme
américano-sioniste.
iii) Le respect du droit international : idéalisation aveugle
Bien sûr, seul l'Occident respecte le droit international : logique et valeurs étant en sa seule possession...
Parfois, il faut se pincer pour ne pas être pris de fou rire ou de sidération. Culot, bêtise, fumette, on ne sait trop, tellement c'est gros.
Un exemple :
"... Les défis sont encore plus grands du fait que les nations démocratiques observent le droit international et les conventions, alors que ‘l'autre côté' n'a aucun scrupule, causant ainsi une divergence d'appréciation dans le jus in bello (le droit de la guerre)..." (p. 49).
Poursuivons, à la même page (p. 49), en continuant à se pincer pour ne pas halluciner :
"... La guerre d'Israël contre le Hezbollah, en 2006 , était un conflit armé entre un acteur non étatique et un Etat national, où
l'état-nation était grandement désavantagé. Le Hezbollah n'avait aucun scrupule à commettre des crimes de guerre : il positionnait sa milice au milieu des civils et lançait des roquettes à
partir des banlieues résidentielles. Tout en organisant et contrôlant étroitement une campagne de propagande".
Le monde à l'envers...
Respect du droit international ?... Israël, qui refuse, jusqu'à ce jour, d'appliquer une quarantaine de résolutions de l'ONU, de signer
le traité de non-prolifération nucléaire... Israël qui a détruit, contrairement à toutes les Conventions de Genève, les infrastructures civiles du Liban, avec lequel, de plus, il n'était pas en
guerre, et, en outre, sans déclaration de guerre...
Que dire de Guantanamo et du million de morts en Irak ?... Mille pages ne suffiraient pas à contenir les multiples violations du droit international et des conventions de Genève, ou autres, par les pays occidentaux...
Idéalisation aveugle, cynisme, mensonge ?... Quel terme choisir ? Soyons généreux : accordons les
trois.
=> La fureur coloniale
C'est, à mon goût, la partie la plus intéressante du rapport. Là, où les scribes ont mis bas les masques, nullement gênés par leurs contradictions, et leur mauvaise foi, quant au système économique occidental ou au "libéralisme économique". Si gravement mis en danger, par les méchants terroristes internationaux de l'islamisme radical ...
Comme le rappelle, avec force, Edward Saïd (8), un des fondements du racisme de l'Occident est de considérer que :
"... le consommateur occidental ... une minorité sur le plan mondial, a le droit de détenir ou de jouir (ou les deux à la fois) de la majorité des ressources mondiales. Pourquoi ? Parce que, contrairement à l'Oriental, il est un véritable être humain."
D'où deux distorsions majeures, par rapport au discours lénifiant sur le libéralisme économique, la libre concurrence, et autres tartes à la
crème de la propagande des milieux d'affaires. Exemples :
i) Libre concurrence et loi du marché : le mythe
Toute organisation par des exportateurs de matières premières, surtout relevant du domaine de l'énergie, est insupportable pour les "penseurs"
du rapport. C'est ainsi que l'OPEC (Organization of the Petroleum Exporting Countries) est considérée comme un "mécanisme pour maintenir les prix du pétrole artificiellement
élevés" (p. 48).
Alors que tout le monde sait, que c'est faux.
Au contraire, sous la pression et les menaces des puissances occidentales (notamment sur l'Arabie Saoudite), les prix ont toujours été
artificiellement maintenus "bas". La spéculation, sur ces matières, est générée par les marchés boursiers occidentaux.
Si les prix avaient tenu compte des lois du marché (taux d'épuisement de la ressource, taux d'absorption des recettes par l'économie locale, etc.), le prix du baril serait à 200 $ (au lieu des 100 $ actuels) depuis longtemps. Ce qui aurait freiné la pollution automobile et encouragé la recherche d'énergies renouvelables, depuis quelques décennies...
D'où la crainte, clairement exprimée (p. 48), de voir se constituer un "OPEC sur le gaz", avec pour noyau dur : la Russie et les Emirats Arabes Unis (UAE). Fonctionnant avec une nouvelle approche économique, fondée sur une gestion à long terme de la ressource ...
Là, se retrouve le poids des lobbies pétroliers.
ii) Chasse gardée coloniale : la réalité
Hilarant ! Un nouveau délit international vient de naître : Abuse of Financial Leverage. Déjà véhiculé, dans les journaux
de la finance internationale. C'est "l'abus de l'effet de levier financier".
Que cache ce jargon juridico-financier ?...
Lisons le rapport, et nous comprendrons l'arnaque dans tout son cynisme (p. 51) :
" Une dangereuse conséquence de la mondialisation est l'effet de levier financier qui peut accroître l'instabilité politique. Par exemple,
la Chine cherche actuellement à avoir accès aux ressources minières de l'Afrique, et assure la sécurité de ses ressources en achetant le support politique de régimes africains. Par exemple, la
Chine l'a emporté sur une offre de la Banque Mondiale de $ 5 millions pour rénover le réseau de chemin de fer du Nigeria, avec une offre de $ 8,3 milliards pour reconstruire entièrement le
réseau...
Ce phénomène est aussi appelé « aide voyou » (rogue aid) et cela affecte les relations de l'Afrique avec le reste du
monde. En plus d'intérêts au Nigeria, Soudan et Angola, la Chine a des accords d'exploration avec le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et l'Algérie, et un accord de production en
Tunisie.
La Chine est à la recherche de minerais, tels que platine, cuivre, fer, uranium et diamants à travers le continent. De plus, elle investit dans des projets d'infrastructure, concurrençant (undercutting : coupant l'herbe sous les pieds ...) les entreprises et les banques de développement occidentales, construisant des barrages hydroélectriques au Soudan, en Ethiopie, en Zambie, au Mozambique, au Ghana, au Nigeria et au Congo-Brazaville ; des chemins de fer en Angola, en Zambie, au Congo, au Gabon, et au Soudan ; ainsi que des réseaux téléphoniques au Maroc, en Algérie, au Mali, au Nigeria, au Kenya, en Angola et au Zimbabwe."
La citation est un peu longue, j'en conviens, mais elle vaut son pesant d'or...
Quel scandale ! Inadmissible ! La Chine prétend acheter et vendre en Afrique, jusque là chasse gardée de l'Occident. Pire :
concurrencer l'Occident, en offrant de meilleures propositions, de meilleurs tarifs et de meilleurs taux !...
Ils n'ont rien compris ces sauvages : la libre concurrence n'existe que dans les bouquins d'économie. On vous l'a dit : incapables d'avoir un raisonnement cohérent, aucune rationalité ...
D'autant plus, assurent nos scribes, sans rire et la main sur le cœur (p. 52), que :
"... cela présente le danger de renforcer des dictatures et d'encourager la corruption, plutôt que d'améliorer la vie des citoyens ordinaires...".
Que c'est beau !... J'en suis saisi d'émotion ... Pas vous ?...
2.2. Le dynamitage de nos institutions
Les propositions de ce rapport sont excessivement dangereuses pour l'avenir de nos démocraties. Car, c'est un putsch "soft" programmé par le
lobby militaro-industriel. Il anticipe sur un phénomène majeur qui va se dérouler dans la seconde partie du XXI° siècle, et dont on voit les signes annonciateurs : l'écroulement de la
puissance des USA.
Leur pharaonique budget militaire ne va pas tenir la route. En conséquence, l'exercice de la menace et l'emploi de la force, par les seuls
USA, ne sont plus possibles. Il convient donc de "dématérialiser" cette puissance, de la "délocaliser", tout en la soumettant au contrôle des lobbies de l'armement et de Big
Business.
Par la technique, bien connue des milieux financiers, de l'offshoring. On confie ce pouvoir à une entité virtuelle dans son
positionnement géographique, mais réelle dans son exercice. Dans le cas de l'OTAN, ce pouvoir se trouvera ainsi entre les mains d'une organisation qui ne relève ni du suffrage universel, ni du
contrôle démocratique.
=> Elaboration d'un putsch
Tout au long du rapport, l'OTAN est présenté comme faisant jeu égal avec les USA et l'Europe, en termes d'objectifs, de stratégie, de responsabilités et de pouvoir (p. 143). Les rédacteurs proposant (pp. 143 - 144), tout simplement, la formation d'un directoire (steering directorate) à trois : OTAN, USA et UE.
Se frottant les yeux, la première réaction est de demander : "pour qui se prennent-ils" ?... L'OTAN, c'est quoi ? A la limite,
USA et UE sont des Etats, des fédérations, représentés par des élus du peuple, même si on peut discuter le mode d'élection et de légitimité des élus.
Mais l'OTAN, ils sont élus par qui ?...
D'autant plus préoccupant, que ces hurluberlus souhaitent (p. 137) que les forces armées des membres de l'OTAN soient à sa disposition exclusive (unrestricted disposal), par un engagement ferme et définitif (firm and binding commitment) des nations membres, pour toutes opérations décidées par ses organes de direction. Des forces de sécurité civile, ainsi que de police et de gendarmerie, complémentaires aux forces armées, doivent aussi être prises en considération (9).
Voilà, une organisation qui va décider de la géopolitique des nations, de leurs stratégies, des guerres, préventives ou pas, de l'emploi de l'arme nucléaire, préventif ou pas (10), de la disposition et de l'engagement de leurs forces armées, sans aucune légitimité démocratique, si ce n'est un total abandon de souveraineté des peuples. Qui, bien sûr, n'auront jamais été consultés.
Où va-t-on ?...
=> Eloge de la propagande
La prétention est si colossale, dans ses implications, que le rapport insiste sur la maîtrise et l'emploi préalables de la propagande. Les rédacteurs parlent de "stratégie media" (p. 99) ayant pour objectif de gagner "les cœurs et les esprits" (winning the hearts and minds) "dans le monde entier", afin de garantir la crédibilité des actions menées par l'OTAN. C'est même, insistent-ils, le premier coup (first strike) qui doit être tiré, avant la première cartouche ou la première bombe...
"Ces actions doivent être accompagnées par des efforts médiatiques parfaitement coordonnés et anticipés... En même temps, de tels efforts médiatiques doivent avoir pour armature l'adhésion "des cœurs et des esprits" qui doit accompagner toute intervention militaire (p. 104)".
"C'est pourquoi l'OTAN doit développer une stratégie de l'information capable de couvrir simultanément trois objectifs :
1. Influencer la perception de l'opinion mondiale que l'OTAN est une force du bien
2. Cette perception doit être sur les écrans avant que les opposants diffusent les informations, l'OTAN doit gagner et maintenir sa domination dans les relations publiques
3. Gagner "les coeurs et les esprits" doit s'effectuer dans les propres Etats membres de l'OTAN et dans les populations du théâtre des opérations ". (p. 129).
Ce à quoi on assiste dans nos médias, en ce moment, pour l'envoi des troupes françaises, en Afghanistan... Ou, encore, dans la diabolisation frénétique de la Chine...
"Grande Stratégie" ?...
Torchon raciste, débile par sa mégalomanie outrancière, bourré de contrevérités, représentatif de l'analphabétisme géopolitique des castes occidentales au pouvoir, serait-on tenté de dire dans une réaction épidermique...
Ce serait masquer une évidence : ce document dicte la ligne directrice du Livre Blanc de la Défense Nationale de notre pays. Il est allé jusqu'à constituer la trame du discours prononcé par notre président de la République actuel, devant les parlementaires britanniques, lors de son récent voyage officiel...
Catastrophe annoncée de la paranoïa du lobby qui gouverne, provisoirement,
l'Occident. Promoteur d'une économie fondée sur la guerre et l'exploitation industrielle de la violence à l'égard des peuples non occidentaux.
Tant qu'il n'y aura pas de puissances, de contre-pouvoirs, en mesure de rendre gorge et de maîtriser ce fascisme dissimulant son hyperviolence derrière un rideau de propagande, constitué de mots cyniquement détournés, de "paix", de "droits de l'homme" et de "civilisation".
A la lecture de ce rapport, au vu de ce fond de cuve du racisme, de l'ignorance, de l'obscurantisme, du fanatisme, de l'imbécillité, du cynisme, du mensonge et du pillage, devant l'acceptation de la destruction de nos institutions, de l'asservissement intellectuel et opérationnel de nos Forces Armées, de l'abandon de notre indépendance...
... le Général de Gaulle en avalerait son képi.
Comme nous, nous avalerons nos utopies démocratiques, si le putsch de ces fascistes "New Age" réussit...
(1) Intitulée : L'arnaque des lobbies "néocons", OTAN : Géopolitique de la Paranoïa ..., vendredi 14 mars 2008.
(2) "Towards a Grand Strategy for an Uncertain World - Renewing Transatlantic Partnership". Rapport téléchargeable.
(3) Saïd, Edward, Orientalism, Penguin Books, 2003 (1° édition 1978 - Routledge & Kegan Paul Ltd).
(4) Orientalism, pp 31 à 49. Op. Cit.
(5) "... Westerners... rational, peaceful, liberal, logical, capable of holding real values, without natural suspicion; the latter are none of these things." In
Orientalism, p. 49. Op. Cit.
(6) "Western nations ought to take greater pride in their values of the rule of law, democracy, individual liberty, freedom of speech and the freedom of religion."
(7) "... what they have in common is an assault on the values of the West - on its democratic processes and its freedom of religion - and an exultation over the murder of Jews,
Americans, Hindus, ‘unbelievers', ‘infidels', ‘apostates' and various ‘inferior' others...". "... International terrorism today aims to disrupt and destroy our societies, our economies
and our way of life".
(8) Orientalism, p. 108. Op. Cit.
(9) "... nations are willing to agree to a firm and binding commitment that these forces will be at NATO's unrestricted disposal for any operations that the NATO Council might
authorize. And it must consider the establishment of disaster relief forces and deployable police or military-police components."
(10) L'emploi de l'arme nucléaire, à titre préventif, est évoqué dans les pages 94, 96, 101.
Photo : Explosion de la bombe atomique sur la ville de Nagasaki, 9 août 1945, 11h02.