Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes... Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage. Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas. A contre-courant...
“… Hades ! We’re wading in death, blood and amputees. Many children. Pregnant women. I’ve never experienced anything this horrible. We’re hearing tanks now. Tell it, pass it on, shout it. DO SOMETHING ! DO MORE !...”
“… L’enfer ! Nous pataugeons dans la mort, le sang et les amputés. Beaucoup d’enfants. Femmes enceintes. Je n’ai jamais vécu quelque chose d’aussi horrible. Nous entendons les chars d’assaut à présent. Dites-le, faites-le circuler, criez-le. FAITES QUELQUE CHOSE ! FAITES TOUT CE QUE VOUS POUVEZ !...”
Extrait des messages que deux médecins norvégiens réussissaient à envoyer en Norvège depuis Gaza, enfermés dans l’hôpital de Shifa. L’anesthésiste, professeur en médecine, Mads Gilbert et le chirurgien Erik Fosse. Les deux seuls médecins européens présents, sur place, depuis le début des massacres.
Ils ont bouleversé la Norvège.
Ce sont deux médecins spécialistes des interventions médicales en zones de guerre. Expérimentés. Ayant côtoyé à plusieurs reprises l’horreur. Mais, à Gaza, ils se sont trouvés confrontés à l’horreur absolue. Devant un carnage et des conditions sanitaires innommables.
“C’est tuer des gens enfermés dans une cage…”, d’après leurs propres termes.
Envoyés par le Norwegian Aid Committee (NORWAC), ils ont réussi à entrer dans la bande de Gaza, le 31 décembre dernier, à partir de l'Egypte, afin de renforcer l'équipe médicale palestinienne. Démentant, par leur exemple et leur courage, les prétextes invoqués par les médias occidentaux, la main sur le cœur, assurant impossible d’être présents sur place et de pouvoir informer…
Confrontés à une situation qu’on ne peut imaginer, censurée, occultée par les médias occidentaux, dont la responsabilité morale est écrasante dans ce Crime contre l’Humanité.
Après 18 mois d’embargo, de blocus, aucune possibilité de se procurer des médicaments notamment ceux indispensables à des interventions de chirurgie lourde, telles que les nombreuses amputations auxquelles ils devaient faire face. Sans compter avec le manque d’infrastructures minimales, en particulier les groupes électrogènes permettant d’avoir de l’électricité en continu pendant les opérations…
La Norvège s’est solidairement mobilisée. Il y a eu des manifestations dans 28 villes.
Hier soir, jeudi, dans le froid, 40.000 norvégiens se sont réunis au centre d’Oslo, avec des bougies pour protester.
Impressionnant. Emouvant.
Dans la journées tous les trains et tramways de Norvège ont marqué un arrêt de deux minutes pour observer un silence, en solidarité avec les victimes du carnage de Gaza.
Les 6 principaux syndicats professionnels et de nombreuses associations se sont mobilisés pour demander à l’Etat norvégien d’arrêter tous projets d’investissement ou de coopération économique avec l’Etat d’Israël.
Le principal syndicat du secteur de la distribution, The Union of Trade and Office Workers, appelle tous ses membres à se mobiliser pour demander à leurs employeurs de boycotter les produits israéliens. Un autre syndicat, The Confederation of Norwegian Trade Unions condamne l’action d’Israël et appelle ses membres à manifester.
Jusqu’à l’Eglise de Norvège, The Norwegian Church, qui condamne officiellement ces crimes !...
Notons-le, encore une fois.
Comme dans tous les pays européens, ce ne sont pas les politiques qui se sont mobilisés, mais bien la société civile. Pour faire bouger ces castes au pouvoir, paralysées par les lobbies sionistes, incapables d’assumer les responsabilités qui leur sont confiées par la collectivité qui les élit.
Celles de travailler pour un monde de paix, de solidarité, et de respect de La Dignité Humaine.
La société civile de Norvège, et ses médias, ont donné un magnifique exemple de mobilisation.
Photos :
Le professeur - anesthésiste Mads Gilbert à Gaza
& l'énorme manifestation de soutien des habitants d'Oslo
aux Palestiniens de Gaza.