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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

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Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 19:21


L’Année de l’Inde, au Salon du Livre, réveille en moi l’admiration que j’éprouve pour une personnalité indienne fascinante : Arundhati Roy.


Pourtant, elle n’a plus écrit de roman depuis 1997. Dix ans… Mais, quel roman ! Un succès mondial (1), ponctué d’une pluie de prix internationaux, dont le prestigieux Booker Prize.

A la suite de ce succès, elle aurait pu débiter en rondelles son petit filon romanesque, comme les « business women » de l’industrie romancière, bien de chez nous ou d’ailleurs.  A la Amélie Nothomb ou Virginie Despentes.


Avec un bon marketing, relayé par la « presse féminine », les gogos de la critique médiatique, elle aurait été publiée, chaque année, quoi qu’elle écrive. Par réflexe moutonnier, chacun aurait suivi. Prospérer gentiment…

Belle, elle avait de quoi séduire les magazines féminins internationaux et leurs principaux sponsors : les fabricants de cosmétiques et autres bâtons de rouge à lèvres. Elle aurait pu minauder, dans un clip, en demandant : " Tu l’aimes ma bouuuuche ?… ". Avec une féminité autrement plus rayonnante et crédible que les baudruches peinturlurées des films publicitaires…

Non. Trop talentueuse. Trop belle. Trop femme. Trop courageuse.

Vous ne la trouverez jamais dans cette presse ou sur ces plateaux de télévision. Elle est devenue la bête noire de leurs propriétaires : les marchands de canons et de béton ! Elle s’est consacrée à la lutte pour la défense des paysans indiens et pour la paix dans le monde.


Impardonnable !


Au lieu de se contenter de tartiner sur le misérabilisme et le sort tragique de la femme indienne... Elle veut s’attaquer aux « racines de la misère » …

Ecrivant, militant, elle n’a cessé de dénoncer les injustices provoquées par la politique des grands travaux (2). En particulier, des barrages en Inde : spoliation des populations de centaines de villages, expulsées de leurs terres sans indemnisations, terrorisme de l’Etat et de ses entrepreneurs mafieux.


Témoignages accablants des « procédures démocratiques » pour instaurer une implacable dictature des forts sur les faibles. Elle en a fait un documentaire (3), car elle a fait du cinéma, jouant et écrivant des scénarios pour le cinéma (4), ou pour des séries TV (5).

Dans ses conférences, ses écrits, elle est une des plus ardentes pasionarias contre la guerre en Irak et le génocide de la Palestine (6). Pour le droit des peuples à l'autodétermination, le droit à disposer et décider de leurs destins. Contre le nucléaire et pour la paix dans le monde (7)
.

Une partie de la presse indienne, soudoyée par la business mafia associée à des politiciens corrompus, l’a traînée dans la boue. On est allé jusqu’à l’interner une journée en prison, pour injure à magistrat.


Bien sûr, les extrémistes américains l’ont accusé d’anti-américanisme. Comme on sait le faire en France (8), lorsqu’on critique la politique étrangère américaine.


Rien n’a pu la briser.

Une citation, extraite d’un de ses ouvrages de combat (2)
, montre à quel point cette génération, très représentative, d’Asie, d’Amérique du sud ou d’Afrique, est lucide et ne se laisse pas impressionner par la propagande de l’Occident :

« … Quant à la dénonciation de l’hypocrisie occidentale, n’a-t-on pas déjà fait le nécessaire dans ce domaine ? Qui sur terre nourrit quelque illusion à ce sujet ? 


Voilà des gens dont l’histoire est teintée du sang des autres. Colonialisme, apartheid, esclavage, purification ethnique, guerre bactériologique, armes chimiques. C’est à eux que l’on doit tout cela. Ils ont pillé des pays, effacé des civilisations, exterminé des populations entières.
     
Ils se tiennent sur la scène du monde nus comme des vers mais pas le moins du monde embarrassés, parce qu’ils savent qu’ils ont plus d’argent, plus de nourriture et des bombes plus grosses que n’importe qui d’autre.


Ils savent qu’ils peuvent nous balayer de la surface de la terre en moins de vingt quatre heures. Davantage que de l’hypocrisie, je dirais que c’est du cynisme pur et simple. »

Si ce n’est déjà fait, lisez ses livres : une passionnante introduction dans la vie de ce pays gigantesque, au cœur de l’évolution géopolitique en cours...

 

 

 

 


 

 

(1)    Le Dieu des petits riens.
(2)    Le coût de la vie.
(3)    DAM/AGE : A Film with Arundhati Roy (2002). A noter le jeu de mots entre "DAM/AGE"  (L’ère des barrages)  et  "DAMAGE"  (dégâts, préjudices).
(4)    In Which Annie Gives it Those Ones (1989) Electric Moon (1992).
(5)    The Banyan Tree.
(6)    L’écrivain - militant.
(7)    Elle a obtenu le Sydney Peace Prize, en mai 2004, pour sa lutte contre les injustices sociales et la non violence.
(8)    Hoover Institution, National Review, Todd Gitlin, Stanley Kurtz…




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commentaires

N
Vous êtes vous même un artiste Georges. Parce que vous avez cet art de valoriser les Autres et de faire jaillir le meilleur d eux même.C est géant de penser que vos articles continuent de vivre en silence. Ca prouve que l impact de votre prose perdure sans que vous ayez à intervenir. Quelle présence!
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L
On ne manquera pas de la lire...
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S
Merci! Arundhati Roy est une vraie héroïne de notre époque, si peu héroïque.
Répondre
G
Merci à vous.J'essaie dans la rubrique "Artistes et écrivains" de présenter, de temps en temps, des personnalités que j'admire. A la fois, pour la maîtrise de leur art et pour leur courage dans la défense des valeurs humaines. A "contre-courant" des fausses valeurs que nous impose le "système marchand", fondées actuellement sur le cynisme, l'arrogance,  la lâcheté ou le racisme...Arundhati Roy, comme Laura Restrepo ou Tina Modotti, appartient à mon "panthéon" des héroïnes féminines. Antonio Gadès ou Oswaldo Guyasamin, représentant celui des hommes. J'aurai l'occasion d'en présenter d'autres...Bien à vous.