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Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes... Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage. Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas. A contre-courant...

Médias : Révolution, Rénovation, Refondation ?...

 

 

«  “Démocratie”…

Pourquoi les forts et les puissants ont-ils choisi ce mot entre tous pour désigner la forme de gouvernement qui leur a été si utile dans ce projet titanesque qui consistait à façonner le monde afin qu’il serve leurs objectifs ? »

John Dunn (1)

 

 

 

 

Libre.

 

Libre à nos médias de la ploutocratie, agences d'informations, presse écrite, audiovisuel, de nous apeurer avec leur bouillie quotidienne de steak haché au concombre, garantis à la sauce bactérienne ; ou encore, de potions-poisons magiques “amincissantes” des charlatans chimico-pharmaceutiques. Occulter les révoltes populaires étant la priorité de ces « spécialistes de l’information ». Colères secouant l’Europe, de l’Espagne à la Grèce en passant par la Grande-Bretagne, ravagée par l’injustice sociale et économique sur fond de violences policières à l’encontre des manifestants pacifiques.

 

Libre à eux de choisir, planifier, décliner, leur marketing de la peur. C’est vrai : les bactéries tueuses sont mieux “vendables”, font plus d’effets audiovisuels, que les authentiques et permanentes calamités sanitaires. Créatures invisibles, mutantes, comme dans l’imaginaire de science-fiction. Peu de victimes, des politiciens aux anges, surtout quand cela se passe chez le voisin, permettant de mettre en valeur la parfaite maîtrise de la gestion de la santé publique chez soi : « ayez peur, nos politiciens nous protègent dans l’efficacité de leur génie ! ».

 

Barcelona-Police-brutality.jpg

Art de "l'arrachage du nez", par la police espagnole - Barcelone

 

Libre à eux de camoufler, au passage, les pandémies minant notre société, et de façon exponentielle notre jeunesse, au quotidien. Rien qu’en France, annuellement, ce sont 60.000 morts d’alcoolisme et 60.000 morts de tabagisme : 120.000 morts par an, non compris les centaines de milliers de dégâts collatéraux sous forme de multiples cancers en tous genres. Catastrophe sanitaire, humaine, générationnelle, “civilisationnelle”, laissant de glace ces « décrypteurs de l’information ». En dix ans : un million deux cent mille morts…

 

Normal, c’est à la collectivité de payer, de “combler le trou de la Sécu” provoqué par ces tueries de masse, pour le plus grand profit des alcooliers et cigarettiers. Mais, comment ne pas éprouver de la tendresse à leur égard : ils sont si généreux ?… Après nous : le déluge !

 

Libre à eux, relayés par leurs sociétés d’édition, de célébrer dans l’incantation, à longueur de JT, "éditions spéciales", plateaux TV ou radio aux panels d’économistes-foutraques, l’ultralibéralisme : tout pour la Rente et la Spéculation, rien pour le Travail. Avec l’impérieuse nécessité, fatalité : ne pas imposer les riches, mais rançonner salariés, précaires et pauvres. Par définition, le pauvre étant un tricheur, un coupable, du fait qu’il n’est pas riche dans ce paradis qu’est « Le Marché Autorégulateur »… Celui qui est pauvre, dans leur nouvel Evangile : « c’est qu’il le vaut bien ».

 

repression-espagne-mai-2011.jpg

Art du "broyage des vertèbres cervicales", par la police espagnole - Barcelone

 

Libre à eux de répéter à l’infini, les thèses coloniales, racistes, hyperviolentes, justifiant tortures, assassinats, bombardements aveugles, massacres et prises en otage de populations civiles, embargos et blocus, pillages et spoliations, imposées par des intérêts multinationaux prospérant sur le vol des ressources et matières premières des pays incapables de se défendre. Anéantissant, sereinement, régions et pays entiers sur fondement de mensonges : Nicaragua, Honduras, Irak, Liban, Gaza, Afghanistan, Pakistan. Et, aujourd'hui : Lybie.

 

Opérations et campagnes, ordonnées, prescrites aussi, à notre pays par de pseudos « alliés », aux budgets de surarmement délirants ; aux idéologies fanatiques, théocratiques, fondées sur la Tyrannie du Plus Fort, dans la Bonne Conscience du mégalomane spoliateur, dominateur, enivré de sa prétendue supériorité raciale et de sa force nucléaire.

 

Libre à eux, recevant leurs instructions de capitales étrangères tels de minables auxiliaires à leur service, de véhiculer anathèmes, excommunications et "sanctions", illustrés de leurs "documentaires d’investigation", agrémentés de "témoignages sous anonymat", sur pays et régimes qui ne conviennent pas à leurs "sponsors". Dans le mépris du droit à l’autodétermination et la souveraineté nationale, couvrant au passage les pires dictatures et autocraties, sur tous les continents, pourvu que leurs dirigeants laissent piller leurs propres pays et ses ressources.

 

Libre à eux de noyauter, trier, manipuler, expurger, censurer, filtrer, infiltrer le Web, au point qu’aujourd’hui si on tape sur un moteur de recherche « violences policières en Grèce », ou « Greece protests crackdowns », on ne trouve qu'articles et photos d'identification incertaine sur la Syrie… De créer faux blogs d’opinions, alternatifs, catholiques, laïcs, socialistes, et tutti quanti, l’essentiel étant de célébrer les horreurs de l’Occident, via l’OTAN, l’ONU et autres masques, dans la promotion de la Démocratie. Diabolisant, dans un bûcher inquisitorial, la moindre tentative d’esprit critique…

 

Oui. Libre à eux.

 

Et, Paix à leur “conscience”…

 

British-Student---police-June-2011.jpg

 

Art de "l'écrasement de la cage thoracique", par la police britannique - Londres
[Cette étudiante protestait contre la flambée des frais d'inscription réservant les universités aux enfants de riches...]

 

Mais, qu’il n’y ait que ce seul discours, est-ce admissible dans une Démocratie ?...

 

Certes, il existe de fantastiques espaces d’information et de liberté d'expression, sur Internet notamment. Sous réserve d’en détenir l’outil, le temps, la pratique. Pratique du croisement et de validation des sources (souvent en langues étrangères), tout spécialement, ne serait-ce que pour déjouer les chausse-trappes des "services spéciaux d'action psychologique" qui pullulent dans ce monde virtuel.

 

On se doit de se rendre à l'évidence : « l’information politique » diffusée dans les médias occidentaux n’est, dans sa globalité, que de la « désinformation »… (2)

 

Contempler le monde des médias en France, de “l’info”, de “l’infotainement” comme ils disent à l’anglo-saxonne, c’est se trouver au bord d’une fosse où grouillent inculture et incompétence, compromission et corruption, concussion et connerie, mensonge et cynisme, flagornerie et obséquiosité, renvoi d’ascenseurs et rotation d’encensoirs, gérontocratie et népotisme, dynasties familiales et mafias claniques. Bien sûr, dans ce magma se trouvent de superbes pépites, isolées, bien vite marginalisées, censurées (3).

 

Cloaque de la désinformation, de l’intox, de la propagande que nous envieraient, dans son emballage enrubanné “soft”, fascismes et stalinismes les plus pervers.

 

Tout le monde est d’accord sur le constat.

 

Que faire ?

 

Je cherche en vain, dans le programme des “présidentiables”, quelques pistes pour assainir ce secteur fondamental dans une Démocratie. Vagues principes, réflexions, de ci, de là, chez certains. Vélléités BCBG. Aucun parti n’évoque concrètement une nécessaire réforme. Structurant une pensée, organisant une volonté. Evidemment, ce serait se fermer les portes de ces mêmes médias, la veille d’élections capitales. Réflexe tactique, salutaire, assurément…

 

Quelle main de fer, dans un gant en acier inoxydable hérissé de pointes durcies au carbone ou mieux à l’uranium, tiendra sans trembler le kärcher pour curer cette “indignité démocratique” ?...

 

Dans une démocratie, l’information ne se régente pas, l’impartialité ne se décrète pas. Seule s’impose : la protection de la « diversité » de l’information.

 

Les principes de la « diversité » de l’information, contribuant à son indépendance et à son éthique, ne sont pas à définir dans une charte, des “états généraux de la profession” et autres sirupeux bla-bla-bla, voulant faire croire à une vertueuse autorégulation du milieu (4). Thèmes favoris des "grands maîtres" de la nomenklatura médiatique... (5). Niant doctement, la main sur le cœur, ce que les spécialistes en cybernétique ont prouvé : « une auto-organisation est impossible sans énergie extérieure » (6).

 

Energie extérieure ?...

 

Simple : ces "principes" sont à adopter dans un Référendum, signifiant la volonté du Peuple de les graver dans le marbre de la Constitution de notre République.  

 

greek-viloent-cracdowns.jpg

 Art primitif (laisse des traces visibles…) du “matraquage facial”, par la police grecque - Athènes

 

Quelques principes, voies et moyens sur lesquels nos penseurs et stratèges politiques devraient se pencher, pour passer de l’indignation à l’action. Au hasard et en vrac, un échantillon de schémas à triturer, malaxer, formuler et reformuler, pour organiser la « protection de la diversité de l’information »… :

 

1. Détention capitalistique des médias :

 

1.1.  « L’information politique » n’est la propriété d’aucun groupement d’intérêts, d’idéologies ou de croyances. Mais un Bien Commun, un patrimoine collectif, comme l’air ou l’eau. En conséquence, la possession de médias par des sociétés anonymes est interdite. Seules des personnes physiques, identifiables, ont le droit de détenir des actions nominatives de sociétés de presse, d’édition, de production, et de diffusion audiovisuelle.

 

1.2.  La « diversité de l’information » impose qu’une « même personne physique », excluant de fait ses ascendants, descendants et collatéraux, ne peut détenir plus de 5 % d’un même média.

 

1.3.  La « diversité de l’information » impose qu’une « même personne physique », excluant de fait ses ascendants, descendants et collatéraux, n’ait des actions dans plus d’un seul média.

 

 

2. Financement des médias :

 

2.1.  Création d’un Fonds du Financement de la Diversité de l’Information (FFDI) chargé de financer la transition de la restructuration capitalistique des médias. Leur nationalisation (après audit approfondi et redressements fiscaux) serait compensée par l’octroi « d’obligations » dont le remboursement serait étalé sur 50 ans, à taux annuel indexé sur celui de la progression du SMIC.

 

2.2.  Création d’un Fonds de Péréquation Publicitaire (FPP). Pour maîtriser l’attribution des budgets publicitaires qui, sinon, ne financeraient que la propagande des lobbies économiques ou politiques. Les recettes publicitaires seraient versées à ce Fonds Public, quel que soit le choix du support de la publicité concernée. A charge de les répartir (sur le modèle de la SACEM pour les droits d’auteur, par exemple) par médias, en fonction du nombre d’abonnés (et non pas des numéros vendus ou des taux d’audience bidonnés).

 

2.3.  Contribution obligatoire au FPP des publicités pour des produits et services destinés au marché français sur des médias francophones basés dans des pays étrangers (souvenons-nous de l’astuce juridique des radios installées au Luxembourg ou en Belgique pour contourner, en son temps, la législation française…). La taxe de solidarité, versée au FPP, serait équivalente au budget publicitaire accordé au média étranger.

 

 

3.  Sanctions des atteintes à la Diversité de l’Information

 

3.1. Création d’une Cour de Justice de la Diversité de l’Information (CJDI), avec capacité de sanction, financière et pénale. Pour contrôler la « diversité de l’information » : détention capitalistique et financement, tout particulièrement. Mais, tout aussi important : la « diversité » du contenu. Neutralisant, autant que possible, les tentatives de propagande sous forme d’un "discours unique", ou le "verrouillage informationnel" par des clans.

 

3.2.  Associée à un Observatoire de la Diversité de l’Information, équipé de toutes les technologies de comptage et visionnage, contrôlant le nécessaire équilibre entre, notamment :

=>  Partis officiellement reconnus

=>  Thèmes politiques et économiques : l’ultralibéralisme, la mondialisation, seraient ainsi équitablement confrontés à d’autres idées et thèses

=>  Connaissances des civilisations et pays de notre planète : autrement que sous sa seule expression exotique, dans le paupérisme diffamatoire, afin de contrer les récurrentes thèses racistes, islamophobes, iranophobes, anticubaines, sinophobes, et autres épouvantails fanatisants de la désinformation

=>  Opinions contradictoires quant aux conflits et guerres, actuellement censurées dans l’appréciation des destructions humaines et matérielles avec leur impact sur les populations civiles et l’avenir de notre planète

=>  Thèmes de la santé publique censurés dès qu’ils sont considérés porter atteinte aux intérêts des lobbies concernés : industrie pharmaceutique, grande distribution, industrie alimentaire, industrie de l’addiction, de l’armement

=>  Arrêt du monopole de certains « animateurs-rédacteurs », ou « d’experts », occupant tous les médias disponibles (presse-radio-TV) du fait de leur capacité à promouvoir "la bonne parole" souhaitée.
Bloquant de fait, pendant des décennies, non seulement des courants d’idées importants, mais aussi l’émergence de nouveaux talents. Dans une forme complémentaire d’atteinte à la diversité de l’information. Un même « animateur-rédacteur » ou « expert » par média. Afin de laisser l’accès à d’autres. Personne n’étant indispensable.

 banner-greece.jpg

 

Art du "coup de pied arrêté" sur une femme inoffensive, par la police grecque - Athènes

 

Utopie ? Peut-être.

 

Mais notre “République”, dans sa racine latine Res Publica, la Chose Publique au sens de Destin Collectif, en est une. Liberté, Egalité, Fraternité, en constituent la charpente. Vouloir en dessiner l’architecture, la construire, c’est s’opposer à l’injustice, l’obscurantisme, imposés par la tyrannie de La Loi du Plus Fort.

 

Refus et conquête, donnant du “sens” à notre vie en collectivité, “consistance” au Contrat Social qui nous lie les uns aux autres. Pour un monde meilleur.

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)  John Dunn, Libérer le Peuple – Histoire de la Démocratie, Editions Markus Haller, 2010, p. 181.

(2)  Lire : Philippe Breton, La Parole Manipulée, La Découverte – Poche, 2000.

(3)  Salut à toi, Frédéric Taddeï, Ô valeureux gladiateur de la culture et de l’information, au courage drapé dans l’élégance de la fausse nonchalance !

A qui la chaîne publique, France 3, vient de supprimer ton émission quasi quotidienne, Ce Soir ou Jamais, qui gênait tant. Par sa liberté de tons, de sujets et de rencontres.

Pourtant, ils avaient tout fait pour la mettre le plus tard possible, avec le devoir d’endurer au préalable les platitudes sentencieuses d’un JT nullissime… Tout pour décourager, mais rien à faire : ton émission était suivie avec gourmandise, intérêt, passion, en France et dans de nombreux pays.

Censure « démocratique »…

(4)  Dans le genre, où est soigneusement évitée l’évocation de la « détention du capital » et du « financement » des médias (pression des lobbies via les budgets publicitaires), sujets tabous d’une Omerta cyniquement assumée :

=> Armand Mattleart, Histoire de la société de l’information, 3° édition, La Découverte, 2006

=> Rémy Rieffel, Sociologie des Médias, 2° édition, Ellipses, 2005

=> Guy Roudière, Décrypter les débats télévisés – outils et pratiques, ESF Editeur, 1999

=> Critique de la Société de l’Information, ouvrage collectif coordonné par Jean-Paul Lafrance, Les essentiels d’Hermès, CNRS Editions, 2009

(5)  Un des chefs-d’œuvre de cette catégorie : Laurent Joffrin, Média-Paranoïa, Seuil, 2009.

(6)  Cf. les travaux de Heinz Von Foerster (1911 – 2002).

 

 

 

 

 


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A
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G
<br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Chère Aline Bonjour,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci de cette mise en perspective du comportement humain, conditionnant nos systèmes politiques. L’épitre de l’apôtre Paul, que vous citez,<br /> est terrible mais combien proche de la réalité…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le « refus de la servitude volontaire » est, effectivement, essentiel dans la liberté de la presse. Résister au traitement de<br /> l’information par nos « grands » médias, conditionnant "l'opinion publique", au service d’une oligarchie fondant ses privilèges sur la régression sociale et économique de leurs nations,<br /> semble toutefois plus que difficile. Compte tenu de la puissance de leurs moyens. Les « valises de cash », blanchies dans les paradis fiscaux, étant l’arme la plus efficace (les tyrans<br /> des pétromonarchies en usent à merveille…)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce qui se passe en Grèce, ce refus de la servitude est<br /> méthodiquement occulté : audiovisuel, presse, etc. Surtout : pas de mauvais exemple ! Le risque de contagion qui inquiète les gouvernements européens n’est pas le E-Coli mais les<br /> révoltes populaires en Grèce, Espagne et autres voisins.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Alors que le centième des protestations et des violences policières qui s’y déroulent feraient quotidiennement la « Une » de tous<br /> les médias, si elles se produisaient dans un pays exclu du « camp occidental ».<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On trouve là encore le « deux poids – deux mesures » de La Loi du Plus Fort. Monter au pinacle les « dissidents »<br /> ou simili « opposants » agréés par l’Empire dans les pays désignés comme adversaires, et se taire sur les atteintes permanentes aux fondements de la démocratie dans nos propres<br /> sociétés…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Assises confortablement sur leur arsenal répressif et soldatesque, nos nomenklaturas décadentes ont encore de beaux jours devant elles…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Cher Georges,<br /> <br /> <br /> <br /> Quand on voit les photos saisissantes que vous publiez des brutalités policières identiques en Espagne, en Grèce ou en Angleterre – vous auriez certainement pu trouver des clichés français <br /> du même genre -  on comprend que tous les  gouvernements qui se proclament démocrates  ont,  en réalité,  une peur panique de la démocratie. En effet, ce sont les<br /> manifestations et les révoltes qui prouvent que la démocratie est vivante dans les têtes. Le peuple sait d’instinct que la démocratie n’est pas un acquis, elle est toujours à conquérir, alors que<br /> les dirigeants, tous les dirigeants , ne rêvent que de statu quo. Ils sont démocrates en paroles et tyrans en actes.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais il ne faut pas non plus faire preuve d’angélisme, comme le montre l’exemple des ouvriers imprimeurs qui ont saboté le journal  que vous évoquez dans votre réponse au commentaire de<br /> Chahid. C’est également une interminable grève qui a coulé le fleuron de la marine , le France.<br /> <br /> <br /> <br /> On connaît le jugement de Rousseau sur la démocratie: «S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement », ce qui signifie que la démocratie est une forme de<br /> gouvernement parfait, mais qui s’applique à des hommes imparfaits , et même pire que ça, si l’on en croit l’apôtre Paul qui nous trouve « remplis  de toute espèce d’injustice, de<br /> perversité, de cupidité, de méchanceté ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de perfidie ;  rapporteurs, calomniateurs, ennemis de Dieu, insolents, orgueilleux, fanfarons,<br /> ingénieux au mal, indociles aux parents, sans intelligence, sans loyauté, sans cœur, sans pitié. » (rom.1-28-31)<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, qui obligeait chacun de ces policiers, pris individuellement,  à se comporter comme des bêtes féroces?  Chacun est responsable du bras qui cogne et du sang qu’il fait couler.<br /> <br /> <br /> <br /> A propos de la presse, souvenons-nous de la charretée de journalistes entassés sur le plateau d’un tracteur qui suivait docilement un candidat Sarkozy déguisé  en cow-boy et caracolant sur<br /> un poney à sa taille. Mais les photographes  se sont tous arrangés  pour prendre les photos sous un angle qui servait la com du candidat. Personne n’obligeait ces journalistes et ces<br /> photographes à se prostituer de la sorte. Les exemples sont innombrables de la servitude volontaire des hommes de  presse  et de leur complaisance spontanée  au pouvoir; il n’est<br /> nul besoin d’une intervention des propriétaires de journaux. Ils ont un instinct infaillible pour détecter l’homme fort auquel ils se soumettent  tout à fait librement, il suffit qu’on les<br /> flatte et qu’on les câline et le pouvoir fait cela très bien.<br /> <br /> <br /> <br /> On se souvient également du spectacle pitoyable de la première conférence de presse du Président. Tous en phase avec l’orateur  et gloussant comme des collégiens  à des réparties<br /> bêtasses même quand un collègue était pris à partie. Tous devenus opposants lorsque les sondages ont  amorcé la décrue. La liberté de la presse dépend  en grande partie d’un refus<br /> individuel de la servitude volontaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cher Abdelkader<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Effectivement, secouer le cocotier de La Bonne Conscience présente l’avantage de faire tomber les noix de coco du mensonge et de<br /> l’intox, au risque d’en recevoir une sur le crâne…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais, c’est une activité indispensable de « l’écosystème » citoyen : faire tomber les  noix les plus creuses<br /> de l’intox et du mensonge !…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Signe positif de cette prophylaxie, les réactions des « désinformateurs », coincés par l'analyse des « faits », bétonnée<br /> par des sources et des références indéniables, deviennent hystériques devant le démontage de leur fanatisme idéologique. Incapables d’argumenter, il ne leur reste plus que l’invective, la<br /> diffamation, le terrorisme rhétorique. Quel régal devant leur défaite intellectuelle !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Depuis que j’ai ouvert ce blog, je me suis vu traiter de : rouge-brun, débris stalinoïde (un de mes qualificatifs préférés…), dhimmi,<br /> pro-mollah, et j’en passe… Normal, on a le droit de tout faire, sauf d’exercer son esprit critique et citoyen.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On retrouve cela dans tous les pays. Ton combat, que je suis avec une fraternelle empathie, contribuant à La Renaissance de ton grand pays,<br /> l’Algérie et au-delà, fait de nous des « frères secoueurs de cocotiers » !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonjour Rita<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le combat des idées est aussi long que l’Histoire de l’Humanité. Patience, ténacité et sérénité en sont les armes les plus efficaces…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> <br /> Là tu fais très fort – j’allais dire, tu fais très mal – mon cher Georges ! Tu nous donnes presque l’impression que tu viens de souscrire simultanément des dizaines d’Assurances -Vie…<br /> J’espère que tu as au moins pensé à tes lecteurs…. pour les dédommager de devoir se passer de leur brillantissime chroniqueur. Mais restons optimistes. Du moins, dans cet intervalle de temps<br /> qui nous sépare d’Octobre – Novembre prochain où beaucoup d’illuminés comme moi attendent avec impatience le tsunami financier – the big and ultimate one – qui va définitivement saigner l’ogre<br /> de Wall Street et partant, l’Empire. Parce que notre pauvre humanité en est arrivée à un point critique de son Histoire où les hommes, les idées et les choses se sont tellement embrouillées et<br /> imbriquées les unes aux autres qu’il est devenu impossible de chercher à y remettre de l’ordre, sans annihiler au préalable, le facteur perturbant essentiel : l’Empire et sa prétention<br /> sans bornes à régenter la vie sur Terre, c’est-à-dire les Hommes, la Nature et la Culture.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cher Chahid Bonsoir<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tu proposes une perspective intéressante en distinguant entre médias « régionaux » (ou « fédéraux » dans ton exemple) et<br /> médias « nationaux ». Les premiers étant plus prêts des citoyens ou, pour rependre l’expression en usage, du « pays réel ».<br /> <br /> <br /> <br /> En France, pour me limiter à ce cas, c’est en partie vrai pour la vie locale sous son angle convivial, événementiel, promotionnel et<br /> commercial : vie sportive, associative, fêtes populaires, naissances, mariages et enterrements, etc. Sans plus.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sont soigneusement évités tous sujets pouvant fâcher les potentats locaux (conditions de passation des plantureux marchés publics, tout<br /> particulièrement…), véritables ducs et marquis de notre « monarchie élective », représentants ou fondés de pouvoir des principaux partis au pouvoir.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D’autant plus que les grands médias régionaux, presse écrite notamment (Provençal, Midi Libre, Dépêche du Midi, Dauphiné Libéré, Nouvelles<br /> d’Alsace, etc.) ont été repris directement ou indirectement, au cours de ces dernières années, par les grands groupes de médias nationaux, faux-nez des grands lobbies (dont le Groupe Lagardère,<br /> omniprésent).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On se retrouve, ainsi, devant le même schéma que sur le plan national. Les principaux articles, chroniques, commentaires, traitant de la<br /> politique internationale et nationale ne sont que la reprise d’articles des journaux nationaux qui les encadrent. Ne reste, comme autonomie rédactionnelle, que les articles sur la vie locale,<br /> réduite à son aire festive ou commémorative.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’ai assisté, en tant qu’observateur, à la reprise d’un des principaux journaux régionaux français : superbe coup monté de main de<br /> maître !...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce journal s’était doté d’une direction de grande qualité, laquelle s’était entourée d’une équipe talentueuse, rédacteurs, chroniqueurs. Sa<br /> ligne éditoriale commençait à échauffer les oreilles de la nomenklatura par son indépendance, son esprit critique, et le succès de son audience.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour faire face à son développement, la direction a acheté une rotative ultraperfectionnée pour remplacer son matériel usé, assurer la<br /> flexibilité de ses tirages, la qualité et la rapidité de son impression, la possibilité de multiplier les couleurs, etc. Matériel suisse (les meilleurs en la matière) de dernière génération,<br /> informatisé, le "top" en termes de fiabilité, très chère mais ultraperformante.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Avec un prêt bancaire « lourd », à la clé. Evidemment, quelques postes d’ouvriers qualifiés seraient à supprimer et évoluer, après<br /> formation, vers des tâches nouvelles et valorisantes. Aucune suppression d’emplois n’étant prévue.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tout le monde était satisfait et motivé. Lancement prévu au début de la saison touristique, le tirage du fait de l’afflux des touristes dans<br /> cette région, doublant à cette époque. Programmation parfaite.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Matériel livré à temps, chacun à son poste, fin prêt pour le démarrage.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Soudain…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une grève des ouvriers et techniciens de la nouvelle rotative. Refus de la suppression des postes tels qu’ils existaient du temps de<br /> l’ancienne rotative. Grève longue, inflexible. Pratiquement pendant toutes les semaines de la saison touristique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Résultat : étranglement en trésorerie. Pas de ventes, annulations des abonnements et surtout pas de "pubs"… Refus des banques de<br /> « suivre ». Ce qu’on appelle le « coup de poignard » dans le dos.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Arrive, comme par hasard, le "Chevalier Blanc" qui miraculeusement rassure grévistes, banquiers et « pubards », rachète les actions<br /> pour un quignon de pain (sauver l'entreprise de la faillite, ils appellent ça...), débarque la direction, jette par-dessus bord l’équipe talentueuse et impose sa bouillie informationnelle venant<br /> d’un journal du soir (jusqu’aux chroniques, littéraires, cinématographiques et gastronomiques)…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les "pubs" sont revenues, et le journal réduit à des annonces régionales ronronne tranquillement à la satisfaction de la nomenklatura<br /> nationale et ses polichinelles locaux, dont il cire méticuleusement les bottes tous les matins…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Comme tu le dis si bien : ce sont les mêmes qui ramassent la mise…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Splendeurs de la « Société de l’Information »…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> Bonjour Georges,bonjour à tous , John Dunn a bien raison : la démocratie désigne une forme de gouvernement au service des puissants . En terminale notre prof nous enseignait que la démocratie<br /> c'était le "gouvernement pour le peuple et par le peuple .Et nous on y croyait dans l'inexpérience de nos 18 ans . Mensonge . Car la démocratie c'est le gouvernement des puissants par les puissants<br /> et pour les puissants . Preuve : ces révoltes populaires qui secouent l'Europe , révoltes écrasées par la police . Oui des requins démocrates dévalorisent le travail , rançonnent les pauvres<br /> ,célèbrent l'ultra-libéralisme avec grand renfort des médias aux ordres . Des multi-nationaux prospèrent sur le vol , les massacres ,les bombardements .LA LOI DU PLUS FORT . "La démocratie c'est<br /> l'horreur de l'Occident via l'OTAN ,l'ONU ET AUTRES MASQUES " nous dit Georges et c'est très vrai . Tout bien pensant ne peut que maudire ce discours unique des démocrates dominants, discours<br /> diffusé par les moyens capitalistiques qu'ils possédent. Car en fait la presse est monopolisée par des groupes puissants qui camouflent la diversité de l'info .Dassault par exemple détient presque<br /> toute la presse écrite française !!Et la presse audio c'est encore les grands groupes capitalistiques au service des puissants contre les peuples . Eb Grèce c'est tout le patrimoine grec qui va<br /> passer entre les pattes des vautours !! Mais oui la détention capitalistique des médias doit être contrôlée .Leur financement doit se faire autrement comme le préconiseGeorges.La non -diversité<br /> doit être sanctionnée au lieu d'être la norme . Utopique tout ça ???? Pour le présent oui .Mais dans le futur quand les humains auront évolué spirituellement nous aurons des SAGES évolués capables<br /> d'établir ce CONTRAT SOCIAL qui caractérise une véritable démocratie . Amitiés .Rita<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonjour cher Georges<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tes propositions s’accordent parfaitement avec l’objectif tant clamé « l’accès transparent du citoyen à l’information ».<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne suis pas assez informé sur la situation en Allemagne (faute de langue !) mais je crois avoir compris que les médias reflètent bien le système<br /> fédéral.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Des médias fédérés sont aussi des médias près du peuple, voix du peuple.<br /> <br /> <br /> Il est assez difficile d’endoctriner et d’abêtir une région par ces propres médias qui ne peuvent que refléter la réalité et attentes « locales ».<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Or quand les médias sont « centralisés », c’est plutôt la voix de la place qui domine. Une voix teintée de nationalisme (abêtissant)<br />  certes mais qui cache un noyau dur de lobbying.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C’est connu, le lobby le plus puissant empoche tout: les médias, la législation, le politique, l’économique, voire le militaire…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Hélas encore une fois !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Amitiés   <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Aux Amis Lecteurs<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Lire la suite, actuellement en ligne, des travaux fondamentaux de recherche et d’analyse géopolitiques d’Aline De Diéguez :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Aux Sources du Chaos Mondial Actuel<br /> <br /> <br /> 2° partie : Aux sources du sionisme<br /> <br /> <br /> VII – Le grand théâtre de la<br /> « démocratie » sioniste<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne Lecture !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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