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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 16:24

 

 

"Jamais l'économie n'a été autant capitaliste et aussi proche d'une économie de marché ; et jamais elle n'a autant régressé vers l'inhumanité primitive d'un système qui traite l'humain comme une chose au service du profit de quelques uns."

Jacques Généreux  (*)

 

 

Jérôme Kerviel : Fusible d'un Système Mafieux...

Jérôme Kerviel vient donc d'être incarcéré pour accomplir sa peine de 3 ans de prison ferme, suite à sa condamnation dans l'affaire des engagements de "trading" qui s'étaient terminés en catastrophe pour son employeur : la Société Générale.

Tous ceux qui ont suivi ce long procès ont été choqués du "deux poids - deux mesures" qui ont fait de cet employé le bouc émissaire des dysfonctionnements dans la gestion d'un établissement bancaire et d'un système financier complètement vermoulu. Système dont on sait qu'il a coûté très cher à la collectivité, tant en France que chez nos voisins et partenaires. Et, qu'il continue d'épuiser...

Normal, que Jérôme Kerviel soit légalement sanctionné pour ses fautes professionnelles, ayant entraîné de graves préjudices au détriment de son employeur. Mais, il est inadmissible qu'il soit "le seul".

 

La Cour de Cassation, qui ne juge pas sur le fond, a pu cependant annuler, le 19 mars dernier, l'amende colossale de 5 milliards d'euros qui lui avait été infligée. Grotesque de ridicule, car il n'a pas mis cet argent dans sa poche.

 

Contrairement à ce qu'affirme le ministre des finances, Michel Sapin, Jérôme Kerviel n'est pas un "escroc" (il doit le confondre avec son collègue Jérôme Cahuzac, ex-ministre délégué au Budget...). Ayant spéculé pour la Société Générale, avec ses encouragements, et non pas pour son intérêt personnel ou son compte bancaire privé.

 

Lors de l'éclatement de l'affaire j'avais publié un billet, le 1er février 2008, que je remets en ligne ci-après. Je pointais du doigt les responsabilités méticuleusement occultées dans ce simulacre de procès.

 

De sa hiérarchie, de son encadrement direct au niveau de la Salle des Marchés où il officiait, jusqu'à sa Direction Générale qui n'a jamais été inquiétée. Pas plus que les Commisaires aux Comptes et Auditeurs Externes, sociétés informatiques et autres "experts" en sécurité informatique, aux honoraires mirobolants, certifiant d'une année à l'autre que les systèmes de contrôle était quasiment parfaits...

 

Ce "sacrifice" du bouc émissaire, dans un véritable rituel mafieux, confirme l'état de délabrement de nos institutions :

=> Une "Econmie-casino", sans foi ni loi, où règne l'impunité totale pour ses dirigeants et acteurs principaux.

=> Une "Justice" complice qui s'acharne sur les "fusibles", épargnant avec soin les véritables auteurs.

 

Dès lors, tout citoyen ne peut qu'être inquiet de ces dérives qui ne cesssent de s'accentuer avec le temps. Entraînant le pays sur la pente d'un précipice qui s'apparente de plus en plus à un Totalitarisme crapuleux...

 

Cette prise de conscience se généralise, heureusement, expliquant en partie l'extraordinaire succès de son comité de soutien, dans l'injustice qui l'accable :
http://www.soutien-officiel-kerviel.com/blog/
 

 

(*)  Jacques Généreux, L'Autre Société - A la recherche du Progrès Humain, Collection "Points", Seuil, 2011, p. 351.

 

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1 février 2008
 
"Ils nous pissent dessus et la presse dit qu'il pleut !"
Graffiti sur les murs de Buenos Aires
 
 
 Chapeau-copie-1.jpg
 

 

“C’est la faute à pas de chance”…

 

Slogan, répété en boucle, par Daniel Bouton, le PDG de la Société Générale. En termes de prestation d’un dirigeant assumant ses responsabilités : piteux, petit, pataud, incapable d’avoir une position convaincante, expliquant les pertes abyssales de la banque dont il assure la gestion.

 

Ce dirigeant a perçu un salaire de 3.425.000 euros en 2006 (1). Réparti de la façon suivante :

=> Rémunération fixe : 1.250.000 euros

=> Rémunération variable (lorsque les objectifs sont atteints) : 1.375.000 euros

=> Rémunération additionnelle pour dépassement d’objectifs (!) : 800.000 euros

 

Ce salaire avait été augmenté de 3,8 % par rapport à l’exercice précédent. Taux d’augmentation non généralisé au personnel de base, évidemment. Le rapport 2007 n’est pas encore publié. Il est à prévoir que le niveau de la rémunération encaissée en 2007 aura, encore, été augmenté…

 

Assisté d’un Conseil d’Administration qui s’est partagé 750.000 euros de jetons de présence. Après avoir fait passer ce délicieux pot commun de 650.000 à 750.000 euros, lors de l’assemblée du 30 mai 2006. Soit une augmentation de plus de 15 %. Là encore, taux d’augmentation inconnu sur les feuilles de paie du personnel…

 

Avec tout cela, voilà un PDG incapable de savoir et d’expliquer ce qui se passe dans l’établissement qu’il dirige. En anglais, on appelle ce type de dirigeants des “fat cats”. Je traduirais par les chats grassouillets, ceux qui passent leur temps à parader et à s’engraisser… Quand une tuile tombe, ils sont incapables de bouger et, surtout, d’anticiper.

 

Incapable, donc. Malgré le support, cher payé, des briefings, coachings, de toutes les astuces et campagnes des cabinets spécialisés dans la "Communication" et les "Relations Publiques"…

 

Malgré le soutien bruyant, dans les JT, d’une “claque” complaisamment filmée, comme dans les mauvaises pièces de théâtre du XIX° siècle, chargée d’applaudir et de célébrer les louanges du dit PDG.

 

Un "trader" illuminé ou mégalo, se prenant pour un génie, immature et tricheur, suivant les versions des dirigeants, serait responsable des pertes à hauteur de 5 milliards d’euros qu’enregistre la banque. Glissant habilement sur une ardoise, impossible à lui imputer, de plus de 2 milliards d’euros à éponger au titre des pertes subies sur les "subprimes", ces produits spéculatifs du marché immobilier anglo-saxon (USA & UK, principalement).

 

Version officielle que la nomenklatura prétend imposer. Prenant, une fois de plus, les citoyens pour des "canards sauvages“…

 

Cela s’appelle faire porter le chapeau… Au mépris de la présomption d’innocence : photo, identité et accusations publiques ont constitué le bûcher sur lequel on jette ce “trader”. Devenu le bouc émissaire de la gestion catastrophique d’un établissement bancaire et d’un système économique devenu de plus en plus aberrant, dans son fonctionnement fondé sur la spéculation.

 

La présomption d’innocence, il est vrai, comme le rappellent les juristes, ne commence qu’au moment du démarrage de l’enquête de police (2). Avant, même si le délai est court, on peut tout se permettre. L’appareil médiatique s’est donc empressé de lyncher et brûler le “coupable” en place publique.

 

A propos de brûler, il faut espérer que les juges d’instruction, chargés de l’enquête, renforcent la présence des pompiers dans les locaux de la Société Générale !... Souvenons-nous lors de la faillite du Crédit Lyonnais, le siège de la banque avait brûlé avec, en premier, la “salle des marchés” et les archives. Suivi peu de temps après, par l’incendie des archives entreposées dans des locaux spécialisés et hautement sécurisés, en principe, au Havre. 

 

Ces incendies, habituellement, ont lieu la nuit ou pendant les week-ends… J’ai toujours été très étonné de voir surgir ces incendies, dus à des courts-circuits, au moment où les consommations et les “tirages” d’énergie des bâtiments concernés sont les plus faibles. A l’époque, on collait tout sur le dos de Bernard Tapie…

 
Vous avez dit « bizarre » ?...
 

Daniel Bouton aime la métaphore d'une voiture prenant une autoroute à contresens, pour expliquer les comportements du “trader” et de sa facilité à contourner les contrôles. Retournons-lui la métaphore, comme beaucoup l’ont déjà fait, en lui demandant d’arrêter de nous faire croire qu’on peut conduire à longueur d’année sur l’autoroute Paris-Marseille à plus de 200 km à l’heure, à contresens…

 

Tout simplement : impossible que la hiérarchie ne soit pas au courant, tant pullulent les contrôles dont les verrouillages et les alertes sont doublés, tracés en continu, par l’informatique (3). Niveau par niveau. Heure par heure, jour par jour.

 

De plus, les positions d’achats ou de ventes, si elles arrivaient à être dissimulées en interne, seraient forcément visibles en externe, ne serait-ce qu’au niveau des chambres de compensation. Eurex (Francfort), par exemple, avait contacté la Société Générale en novembre 2007, s’étonnant de ses positions importantes sur ses indices boursiers… Les médias, surtout étrangers, en ont largement répercuté l’écho incrédule.

 

J’évoquerai, donc, des points insuffisamment traités : les concepts de responsabilité de la gestion d’un établissement bancaire et de risque bancaire.

 
 

1. Les responsabilités

 

Derrière le sacrifice du bouc émissaire se dissimulent, en ombres chinoises, des responsabilités déterminantes dans cet Enron à la sauce française. Je me limiterai à trois niveaux.

 

1.1.  Le PDG et le Conseil d’Administration

Dans le système bancaire français, les directions et les conseils d’administration veulent des salaires américains, mais surtout pas la contrepartie : la mise en jeu des responsabilités lorsque, éventuellement, cela tourne mal. Il y a les patrons voyous, mais aussi les inconscients et les mauvais gestionnaires.

 

En France, les multiples scandales bancaires depuis des décennies (Crédit lyonnais, Comptoir des Entrepreneurs, Banque de la Martinique, etc., etc.) ont toujours été étouffés. Très peu de dirigeants mis en cause. Schéma habituel, le voleur de poulet en aura pour 6 mois de prison ferme, le responsable d’un trou de plusieurs milliards coulera une retraite paisible, avec son parachute doré en guise de balancelle.

 

La Fontaine ironisait sur la double vision de La Justice…

 

Me référant au rapport sur les comptes des trois premiers trimestres de l’exercice 2007, publiés dans un document intitulé : « Troisième actualisation du document de référence 2007 » (4), on peut lire :

 

=> Page 4 : « Revenus limités des activités de trading : 112 millions d’euros », avec pour commentaire : « Réduction rapide des expositions » !!!...

 

=> Page 31, sous l’intitulé “Responsable de l’actualisation du document de référence” :

 

J’atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans la présente actualisation du document de référence 2007, sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée

 
Signé, le 12 novembre 2007 : Daniel Bouton.
 

1.2. Les Auditeurs Externes et Commissaires aux Comptes
 

Dans le scandale Enron, l’auditeur externe Arthur Andersen, qui en avait certifié les comptes, a été contraint de se mettre en faillite vu le niveau des dommages et intérêts s’appliquant à ses responsabilités mises en jeu.

 

Dans le cas de la Société Générale, il s’agit de deux cabinets qui ont certifié les comptes de 2006 en écrivant notamment, sur la qualité des contrôles internes (5) : Ernst & Young Audit et Deloitte & Associés. Ils affirment ainsi, dans leur certification des comptes :

 

“… Nous n’avons pas d’observations à formuler sur les informations données concernant les procédures de contrôle interne de la société relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière, contenues dans le rapport du président du conseil d’administration…”

 

Leur responsabilité, autant que celle du PDG et du Conseil d’Administration, est évidente par leur caution, morale et professionnelle, qu’ils ont engagée sur la qualité du contrôle interne. Comme Arthur Andersen dans l’affaire Enron, et d’autres dans des affaires moins retentissantes, ces cabinets devraient être poursuivis et sanctionnés.

 

On ne certifie pas, impunément, les résultats d’une banque, avec en corollaire "la qualité" de ses procédures de contrôle interne …

 
1.3.  Les sociétés d’informatique  et de conseil
 

La responsabilité des sociétés de conseil informatique ayant collaboré à la mise au point éventuelle des systèmes de contrôle qui se révèleraient défaillants est, bien évidemment, à engager de la même manière…

 
 

2. Culture du risque et culture de la spéculation

 

Les professeurs Nimbus de service, les “experts”, n’ont pas arrêté de nous bassiner avec leurs argumentaires de camelot. Cette spéculation, cette “économie casino”, serait indispensable pour rendre l’économie “active”, “liquide”, ”dynamique” !...

 
N’importe quoi…
 

Un seul exemple : celui des créateurs d’entreprises et les multiples difficultés qu’ils éprouvent auprès d’un système bancaire d’une férocité extrême. Le « risque » leur oppose-t-on ! La protection contre le “risque” est, en effet, l’argument suprême.

 

Au nom du “risque”, c’est l’étranglement, par les banquiers, de toute initiative si vous êtes incapable de fournir des garanties (sûretés réelles) sur vos biens ou ceux de votre famille. Même celui de votre arrière grand-mère, ils sont preneurs…

 

Un cas récent : un créateur, dans les services, vient de décrocher d’importants contrats (signés en bonne et due forme) à l’étranger. Il est payé sur 60 à 90 jours. Au nom du “risque”, il ne peut obtenir de crédits pour financer sa trésorerie. “Il doit faire ses preuves”. On lui demande de voir fonctionner son compte pendant un an. Pour le financement de ses créances, on voulait le diriger vers l’affacturage (6). Mais, 100 % de son chiffre d’affaires est hors de France. Impossible. Ses clients sont en Europe, pourtant…

 

Entre-temps au moindre dépassement, il reçoit une avalanche de lettres, recommandées ou pas (qui lui sont facturées à des tarifs supérieurs à ceux de la poste), des pénalités, avec des taux de découvert non autorisé, dont le TEG augmente de 25 % par trimestre (7).

 

Comme pour les clients ordinaires, personnes physiques, accablés d’agios et de pénalités, de retraits de chéquiers ou de cartes bancaires, au moindre dépassement ou comportement estimé “abusif”.

 

D’un côté le « risque » est brandi à tout propos, de l’autre le laxisme le plus total quand la spéculation est gérée directement par le siège.

 

Encore une fois, le système bancaire gagne son argent dans "la banque commerciale" (le retail banking ou "la banque de détail" des anglosaxons...) qui cultive non pas un comportement de veille par rapport à un “risque” réel, mais un comportement d’usurier. Avec des taux prohibitifs par le jeu des pénalités, attractifs au départ pour précipiter les ménages dans le surendettement.

 

Vivant grassement du surendettement des ménages, bridant la création d’entreprises et d’emplois, les banques exercent cette activité d’usurier qui assure "le fonds de roulement" des spéculateurs du siège. Ils peuvent se permettre, ainsi, d’éponger les dégâts de leur jeu à la roulette. Quand, les pertes deviennent trop lourdes, c'est l'Etat qui efface l'ardoise, autrement dit en faisant payer "le contribuable"...

 

Dernier point, et non des moindres, que seul Besancenot a mis en lumière : comment des entreprises peuvent elles dire avec assurance, pour ne pas dire cynisme, que perdre des milliards d’euros dans des activités spéculatives, n'est pas si grave en fin de compte, et être intransigeantes dès que sont abordés les problèmes de salaires et de retraites de leurs personnels ?...

 
 

"Société de l’Information", clament les professeurs Nimbus ! En fait, société de la Communication : on vous met, dans l’emballage le plus attrayant, le vide le plus complet et le mensonge le plus éhonté.

 

Emblématique de la nomenklatura : mensonge, complicite, solidarité dans l’irresponsabilité et l’incapacité à remettre en cause tant son comportement que celui du système qu’elle entretient.

 

Système, qui la fait vivre en princes…

 
La Nomenklatura du Bobard …
Jérôme Kerviel : Fusible d'un Système Mafieux...

(1)  Rapport Annuel Société Générale – 2006, p. 79. Non compris les stock options : 150.000 en janvier 2007, par exemple. Ces revenus ne font pas ressortir ceux encaissés à l’extérieur du groupe au titre des postes d’administrateurs, sous forme de jetons de présence.

(2)  Article 9-1 du Code Civil français : “Chacun a droit au respect de la présomption d'innocence”… Fondé sur l’article 11 de la déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, de l’ONU : “Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées…”

(3)  Sur la présentation des différents niveaux de contrôles, lire le Rapport du Président sur le contrôle interne, pp 89 à 98, dans le rapport Société Générale de l’exercice 2006.

(4)  Troisième Actualisation du Document de Référence 2007, déposée auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), le 13 novembre 2007.

(5)  Rapport Société Générale 2006, p. 99.

(6)  Les banques ont des sociétés spécialisées qui rachètent vos créances et les encaissent  à votre place, moyennant commission. Pas, si vous avez des créances sur l’étranger.

(7)  Ce créateur d’entreprise est client du LCL. Mais, tous les établissement financiers sont à mettre dans le même sac...

 

 

 

 

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 22:51

 

 

"Il y a sur cette terre des fléaux et des victimes ... Il faut, autant que possible, refuser d'être avec le fléau."
Georges Braque   (1)

 

 

 

 

 

Je ne m'en lasse pas...

 

Feuilleter ce joyau de la littérature latino-américaine : « La mort d’Artemio Cruz » de Carlos Fuentes. (2)

 

Flamboyant de poésie, de sensualité et de violence. Crépusculaire portrait d'un richissime mexicain, magnat de la presse, des mines, industries, transports, exploitations agricoles et forrestières. De la finance, inévitablement. Qui pourrait être, sous nos latitudes, n'importe quel de nos "grands patrons" médiatiques, boursouflés de prétentions, la dimension épique en moins.
 

Mégalomane lucide se regardant mourir, revivant ses trahisons, ambitions, haines et amours. Au sommet du pouvoir, jonglant cyniquement avec politiciens et affairistes, nationaux et étrangers, après l'abandon de ses utopies et combats révolutionnaires.

 

Requin des eaux profondes de la prédation, corruption et mensonge, prenant conscience qu'il n'emportera rien dans sa tombe. Même pas l'affection, ou le mépris, de ses proches...

 

Dans mon hamac dominical, ce livre s'est télescopé avec un autre ouvrage. Etrange rapprochement entre deux destins marqués par une frénétique volonté de puissance, dans le rejet de leurs rêves de jeunesse. Evoqué au détour d’un de mes derniers commentaires. Rédigé et publié par Emmanuel Ratier :

"Le Vrai Visage de Manuel Valls"  (3)

 

Précisons qu'Emmanuel Ratier représente un des plus précieux spécimens d'une espèce en extinction dans notre pays, et plus généralement en Europe. Espèce non protégée par les luxueuses gargotes sous label ONG, débordantes de subventions, chargées de défendre la "Biodiversité" dès lors qu'elle ne concerne pas la "diversité de l'information", encore moins "l'exercice de l'esprit critique".

 

En clair : le "Journaliste d'Investigation".

 

Son engagement dans la défense de la liberté d'expression et d'information va jusqu'à gérer une librairie dans le 9° arrondissement de Paris. La librairie "Facta". Régulièrement vandalisée par des actions de commandos et nervis, chargés d'intimider, neutraliser, éradiquer, ces fondements de notre vie "d'hommes libres" que sont la Liberté d'Opinion, d'Expression et de Réunion.

 

Preuve évidente, en Occident tout particulièrement, de l'inéluctable et rapide évolution de nos sociétés actuelles, sous l'emprise de nomenklaturas aussi cyniques qu'implacables, vers un régime autocratique de type féodal. Pour ne pas employer le terme galvaudé de : "fascisme"...

 

Livre totalement occulté par notre appareil de désinformation, si ce n'est sous les clichés diabolisants des médias de la propagande, trempés dans la fureur et la lâcheté des journalistes "vendus". Hystérie, excommunication, inquisitoriales : parfait exemple de la "Presstitution", comme disent nos amis aglophones.

Comment ne pas les comprendre ?... Il s'agit d'un des plus décapants du genre !...  Donc à lire, à promouvoir et faire circuler. La valeur des informations qu'on y découvre étant proportionnelle à la méthodique manoeuvre d'étouffement en cours...

 

Dans la trajectoire d'un Rastignac, le plus captivant à observer ne sont pas les luttes, ruses, alliances changeantes, pour gravir les marches de l'ambition personnelle, mais : les "reniements".
 

Le plus significatif pour ma part est, en effet, de constater dans cet ouvrage l'étendue du passé vigoureusement "pro-Palestinien", et farouchement "antisioniste" du personnage !... Allant, il y a peu de temps, jusqu'à se déplacer en Palestine avec des sympathisants français pour visiter des camps de "réfugiés", chassés de leurs maisons et de leurs terres, vicitmes du nettoyage ethnique des extrémistes sionistes.

 

Quel retournement de veste, depuis !

 

L'extrait d'un de ses discours, visible dans une vidéo sur Youtube (encore accessible...), en solidarité avec la Résistance Palestinienne, n'en est que plus émouvant ou pathétique... (4)

 

 

Récemment, Manuel Valls était donc en mesure d'opérer une distinction évidente entre le "Judaïsme", religion monothéiste dont on se doit de respecter fondements et rites dans le cadre de la Loi de 1905 sur la protection de la laïcité et des religions (5) ; et, le "sionisme", idéologie coloniale fondée, au Congrès de Bâle de 1897, par l'Austro-Hongrois Thedor Herzl.

 

Idéologie fondée sur l'instrumentalisation, ou la manipulation, d'une religion, que tout citoyen est en droit de remettre en cause ou de critiquer dès qu'elle prétend nier "La Dignité Humaine". Et, la "Vie Humaine", tout court.

 

Au même titre que tous les "radicalismes religieux" infestant à intervalles réguliers l'espace politique de nos pays, sur tous les continents. Les longues guerres de religions opposant pendant des siècles, en Europe, "Protestants" et "Catholiques" dans d'innommables atrocités, en sont un tragique exemple.

 

Au-delà de ces considérations relevant de l'Histoire ou de la Géopolitique, et non pas de la Théologie, le fanatisme sioniste de Manuel Valls voulant, à présent, "criminaliser" les débats, quelles qu'en soient les formes, s'appliquant à une idéologie prônant la spoliation du Peuple Palestinien et son apartheid, dans l'hyperviolence et la négation permanente des Conventions de Genève sur la protection des populations civiles, sans oublier les multiples résolutions de l'ONU n'ont appliquées à ce jour, conduit à formuler des "doutes"...

 

"Doutes" quant à la "cohérence" de la réflexion humaniste ou éthique, "l'équilibre" intellectuel, voire psychologique, d'un individu sujet à des revirements aussi opposés que féroces, en très peu de temps. Ou, encore plus préoccupant, sur la "sincérité" de ses engagements successifs...

 

A moins, pour paraphraser Pascal, qu'un politicien professionnel, "apparatchik" des arcanes et coulisses des appareils politiques, n'ait pour justifier d'aussi drastiques abjurations ou volte-face :

"... ses raisons que La Raison ne connaît pas " ?...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  Alex Danchev, Georges Braque - Biographie, Hazan, 2005, p. 220.

2.  Carlos Fuentes, La mort d'Artemio Cruz, Folio, Gallimard, 1966.

3.  Disponible, entre autres, sur Amazon : http://www.amazon.fr/Le-vrai-visage-Manuel-Valls/dp/2950831877
4. 
Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=O3gXgVtFx38
5. 
Il est bon de rappeler que la "Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat" stipule dans son Titre Premier : Principes - Article 1 :
"La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes..."
Cf. : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070169&dateTexte=20080306

 

 


 

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 20:00

 

 

« Les peuples ont le droit de choisir et de régler eux-mêmes le régime politique sous lequel ils veulent vivre. »

Talleyrand  (1)

 

 

 

 

Quel délice de voir les nomenklaturas des membres de l’OTAN s’étrangler de dépit devant les référendums des provinces de l’Ukraine de l’Est !...

Référendum !

 

Rien n’étant plus insupportable à ces vertueux « démocratologues », infatigables donneurs de leçons à la planète entière, que de voir s’exercer un droit qui représente l’expression la plus authentique d’une volonté collective.

 

A commencer chez eux.

 

Où plusieurs pays, France et Irlande donnant les plus pathétiques exemples, ayant signifié dans un référendum leur rejet du "Traité Européen" dans sa configuration actuelle, les castes au pouvoir se sont précipitées pour le contourner. Le faisant entériner par voie parlementaire. Parlements composés de "politiciens-marionnettes" de profession, zélés serviteurs de leurs sponsors ou maîtres…

 

A plus forte raison dans les autres pays.

 

Les volontés nationales qui ne se soumettent pas à leurs projets de prédation sont niées dans des coups d’Etat, éradiquées dans le chaos des guerres civiles, réduites en cendres dans d’apocalyptiques invasions. Opérations longuement, implacablement planifiées, organisées, avec leurs armes, leurs financements, leurs encadrements, leurs logistiques, leurs complicités.

 

Sauvages entreprises meurtrières, glorifiées par leurs appareils de désinformation, vendues à leurs opinons publiques dans des campagnes de propagande ou de "marketing-publicité" sous le label : « Défense de  la Liberté et Promotion de la Démocratie ».

 

Quitte à protéger les pires dictatures et individus.
 

Ainsi à Kiev, soutenant des putschistes, ramassis d’affairistes corrompus, coupeurs de gorges et néonazis. Saluons le courage des provinces de l’Ukraine de l’Est qui se refusent à subir la loi de la rue et les spoliations des oligarchies occidentales. (2)

 

Le 9 mai dernier, la Crimée a célébré l’anniversaire de la chute du nazisme. Ainsi que le succès de son autodétermination et son retour à la Russie. Province que Khrouchtchev en 1954, principal dirigeant soviétique à l’époque, dans une décision arbitraire, avait rattachée à l’Ukraine.

 

A Sébastopol, où s’était déroulée une des batailles les plus acharnées, dans un siège héroïque, contre les troupes allemandes du maréchal Manstein, sous un soleil magnifique, le président Poutine venu de Moscou, s’associa à la joie des habitants.

 

Partageant commémorations et défilés. Dont une superbe démonstration aérienne des pilotes d’élite de l’armée Russe… (3)

 

 

 

Alors l’UE, courbant l’échine sous la trique de son suzerain, s’indigne, gesticule, menace, "sanctionne" la Russie…

La veille du prochain voyage officiel du président Russe en Chine. Au cours duquel vont être signés, pour une trentaine d'années, parmi les plus gigantesques contrats d'investissements et d'échanges de l'histoire du commerce international. Depuis l'énergie jusqu'à la mise en valeur de la Sibérie, aux ressources infinies... (4)

 

 

Russie : Imbécile Aveuglement de l’UE…

 

Imbécile aveuglement d'une pitoyable Europe …

 

 

 

Russie : Imbécile Aveuglement de l’UE…

 

 

Qui fait rire le reste du monde…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  Jean Orieux, Talleyrand, Flammarion, 1970, p. 696.

2.  Georges Stanechy, Ukraine : Le Passing-Shot, 5 mars 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/03/ukraine-le-passing-shot.html
3.  Source vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=j7QrFgcrQOM
4.  Russia : Historic 30-yr gas deal with China set to be signed next week, 12 mai 2014,
http://rt.com/business/158396-gasprom-russia-china-cnpc/

 

Caricatures : Luo Jie et Li Min, du China Daily

 

 

 

 

 

 

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 19:00

 

 

 

« Les types comme toi portent l’enfer en eux depuis leur naissance… »

Dino Buzzati (1)

 

 

 

 

 

Flonflons et lampions des élections municipales éteints, emportés dans la brume médiatique…

 

Un nouveau gouvernement formé.

 

 

Le profil Grec

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Pour confirmer, combien avait été compris le "souhait de changement" des électeurs.

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Disent-ils…

.

Cynisme politicien habituel signifiant le contraire : l’implacable poursuite de l’application du fondamentalisme libéral, ou du capitalisme sauvage, suivant les appellations d’origine. Dogme de la Mondialisation oblige. Idéologie régnante sans partage dans nos contrées. Comme dans les autres pays occidentaux, sous prétexte d’un "endettement public" à résorber…

.

"Endettement public" qui correspond, en réalité, à la part de la contribution fiscale au fonctionnement de notre pays, non payée par l’oligarchie au pouvoir.

La Grèce, étant le schéma abouti de cette spoliation, organisée par la finance internationale. Relayée par une ploutocratie locale pressurant le peuple jusqu’à l’épuisement. Rappelons les ordres de grandeur communiqués par Roland Guillon, dans son travail de recherche intitulé « La Méditerranée à l’épreuve de la globalisation » (2) :

« Le secrétaire d’Etat aux finances de Grèce, en 2010, estimait à 280 milliards d’euros les capitaux grecs qui avaient été placés dans les banques suisses depuis 2003.
Et selon la Banque Centrale de Grèce, 38 milliards d’euros auraient quitté le territoire national en 2010 (pour un PIB de 234 milliards d'euros en 2009).
 »

 

Servant de laboratoire (notamment la répression des manifestations de protestation de masse) et de modèle, ce "servage", infligé au peuple Grec par une caste rejetant ses obligations de solidarité citoyenne, représente l’objectif affirmé et assumé par les gouvernements successifs de notre pays.

 

Procédant dans une alternance de jeux de rôle ou de déguisements, "droite" ou "gauche" par échange de casquettes, onctuosité cardinalice ou vocifération cramoisie pour rhétorique, méthodiquement, au démantèlement du Contrat Social qui constitue le socle de notre Nation.

 

S’acharnant, en priorité, sur les budgets assurant la redistribution de la richesse collective, dans un minimum de justice sociale. Au détriment de la majorité de la population. Pour l’enrichissement d’une minorité, gavée de privilèges et d’exemptions, vivant grassement de la spéculation et de rentes de situation sous toutes les formes imaginables. Marchés publics et clientèles captives des services publics "privatisés" (télécoms, transports, eau, gaz et électricité, banques et assurances, etc.) formant leurs plus plantureux fromages…

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Les fondamentalistes de l’ultralibéralisme considérant qu’éliminer le "déficit" impose uniquement la diminution vertueuse des "dépenses publiques".

.

Avec l’augmentation simultanée des taxes sur la consommation, alourdissant d’autant la charge fiscale pour les revenus modestes. Et, hystérique obsession, pour "cœur de cible" : la suppression du SMIC et la généralisation de la baisse des salaires.

Argumentation de cette "casse sociale" formulée en permanence selon le principe comptable qu’une dépense publique doit être "équilibrée", ou trouver sa "contrepartie", dans une recette provenant d’une "cotisation". Jacques Généreux en a méticuleusement, et avec beaucoup de clarté, déconstruit le mécanisme totalement hypocrite (3).

 

Anciennes et futures générations sont visées : éducation, santé, retraites, aides à domicile aux personnes âgées, soutiens aux plus démunis victimes de la précarité économie et de la paupérisation croissante. Eradication de tout ce qui est à connotation sociale, solidaire, érigée en "ardente obligation" !

 

Evitant soigneusement d’accroître les recettes fiscales en sollicitant la contribution de la frange privilégiée qui ne paie pas d’impôts proportionnels à l’accumulation de ses richesses : rente de haut vol dissimulée dans les paradis fiscaux, spéculation financière, immobilière, etc.

 

Cette "obsession antisociale", loin de répondre à une contrainte économique, se révèle un projet de société fondé sur un individualisme forcené, dans l’édification d’une Loi de la Jungle favorisant la concentration de la richesse au seul bénéfice d’une poignée. Tel est le « sens » que nos oligarchies mondialisées souhaitent imposer à l’Humanité.

 

Cette obligation ne s’applique pas, en effet, à plusieurs de nos budgets. Echappant à cette "ardente obligation" de recettes à tout prix... Aucune cotisation ne leur étant  opposée pour "équilibrer leurs dépenses" lors de la préparation des Lois de Finance, consolidant l’ensemble des budgets de l’Etat.

 

Ainsi en est-il du Budget de la Défense Nationale qui, loin de diminuer, poursuit paisiblement sa course dans l’augmentation régulière. Contrairement à tous les slogans et articles catastrophiques, décrivant un budget de la défense nationale régulièrement sabré d’une année sur l’autre, au point de le rendre squelettique, voire symbolique.

 

 

Confortable pourcentage du PIB

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Loin de s’effondrer, comme voudrait le faire croire la propagande alarmiste des lobbies de l'armement, les dépenses militaires de la France se maintiennent à un haut niveau, avec un pourcentage du PIB pratiquement constant d’un exercice à l’autre. Ne connaissant, de fait, aucune baisse. Prétendre le contraire n’est que mensonge.
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La France consacre en moyenne 2,5 % de son PIB annuel pour sa Défense Nationale. Taux comparable à celui de notre voisin la Grande-Bretagne, aussi dépensier que nous en la matière. Parmi les plus élevés de la planète.

Plus que certains pays figurant parmi les 10 premiers PIB dans le monde. Exemples : Chine 2 %, Allemagne 1,4 %, ou Japon 1%.

 

C’est ce qui ressort des publications du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), organisme réputé pour son indépendance, procédant à une compilation, année après année, des budgets de la défense nationale dans le monde. Pour faciliter les comparaisons, les montants sont exprimés dans sa base de données, après conversion de chaque monnaie du pays concerné, en dollars.

 

Citons ceux qui nous concernent de près, en milliards de dollars annuels, évidemment (4) :

 

 

2012

 

 

Md $ courants

 

 

% GDP

 

 

   France

 

 

58,94

 

 

2,3

 

 

   UK

 

 

60,84

 

 

2,5

 

 

  RFA

 

 

45,78

 

 

1,4

 

 

   S/T

 

 

165,56

 

 

 

 

Deux constats étonnants.

 

Relevant du dérapage déjanté de la raison ou de la rationalité. A moins qu’il ne s’agisse d’une pathologie planante qu’est la mégalomanie :

 

i)  Le total des trois principaux budgets européens de la défense (France – UK - RFA) représente : 165,56 milliards de dollars. Ce qui pour les eurocrates bruxellois, chargés de superviser les budgets des pays membres, et leur donner des leçons, semble aller de soi.

 

Pourtant, l’équivalent du budget de la défense de la Chine : 166,10 milliards de dollars !  

 

Dont les propagandistes de l’OTAN ne cessent de nous bassiner, agitant l’épouvantail du "surarmement chinois"… Alors que la Chine se doit d’assurer la défense d’une population de 1,5 milliard de personnes réparties sur un territoire plus de 10 fois supérieur en superficie (environ 10 M Km² pour la Chine et 1 M Km² pour les trois européens)…

 

Pour mémoire, rappelons le budget des dépenses militaires "hors concours" de nos amis américains : 1.000 milliards de dollars par an… A comparer au budget, diabolisé aussi en "surarmement", de la Russie – CEI (17 M Km²) : 90,75 milliards de dollars (5). Un maigrichon 10 %, par rapport au budget annuel US, ou encore 55 % des budgets cumulés des mêmes trois européens…

 

ii)  La différence entre les budgets de la défense de la France et de la RFA est en moyenne de 30 % an par an. Suivant les années et les périmètres retenus, l’écart oscille entre 15 et 20 milliards d’euros annuels, au minimum.

 

Sur 10 ans, cela creuse "quand même" un impact de 200 milliards d’euros de dépenses supplémentaires par rapport à nos amis allemands. Mais, jamais cet impact ne sera traité de "Trou" comme celui de la Sécurité Sociale brandi à répétition par l'appareil de propagande...

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Curieusement, la RFA, perpétuellement citée en modèle de rigueur dans la gestion étatique par nos chroniqueurs politiques et économistes, n’est jamais évoquée sur le plan de la Défense Nationale… Nos "désinformateurs", il est vrai, pratiquent avec zèle l’art d’étouffer ou d’occulter l’information pertinente.

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Peut-être, le sujet étant considéré tabou, la différence s’explique-t-elle par la clairvoyance stratégique de la RFA de ne pas se ruiner dans l’investissement et l’entretien d’une "force de dissuasion nucléaire", inutilisable par essence et donc obsolète par conception ?… (6)

 

Généreuses augmentations annuelles

 

Intéressant à consulter : Le Projet de Loi de Finances 2014 – Budget de la Mission Défense, (dans le jargon du milieu : "PLF 2014 - MINDEF"). Prenant en compte, dans un périmètre élargi, un prévisionnel de Recherche et Développement (R&D) et les opérations extérieures (du moins, une infime partie...) par exemple, il est exprimé en euros (7). Principales rubriques :

 

 

Rubriques / Répartition

 

 

Milliard €

 

 

  Budget de la mission “Défense”

 

 

31, 40  

 

 

  Crédits d’équipements

 

 

16, 50  

 

 

  Entretien programmé des matériels

 

 

3,10  

 

 

  R & D - Innovation industrielle
  et technologique

 

 

3,60  

 

 

 

  Opérations extérieures

 

 

0,45  

 

 

  Total

 

 

55,25   

 

 

Conversion € / $ : 1,38 =>  55,25 milliards  =>  ­$  76,25 milliards

 

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Pour un pays qualifié, par sa nomenklatura, "en faillite", aux "caisses vides", dès qu'il s'agit de réfléchir à la redistribution de la richesse nationale par le financement de la solidarité citoyenne, nous voilà découvrant soudainement une montagne de milliards. Colossal budget annuel aux rubriques, ou "missions", généreusement garnies !...

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Voté les yeux fermés par nos représentants élus, dans "le grand silence" médiatique... Sans grognements ni objections. Encore moins, sans exigences quant à l'impérieuse nécessité d'en financer "l'équilibre" par des recettes ou cotisations "d'usagers"...

La satisfaction des responsables de la défense transparait, évidente, dans le deuxième paragraphe de la présentation de la loi de finances dite "PLF 2014 – MINDEF" :

« … Malgré un contexte budgétaire marqué par l’impératif de redressement des finances publiques, la Nation consacrera 190 milliards d’euros courants à sa défense sur la période 2014-2019. Le budget 2014, première annuité de cette nouvelle LPM [Loi de Programmation Militaire], reflète cet engagement. »

 

La piqûre d’anesthésie, pour camoufler cette débauche pharaonique de dépenses à l’opinion publique, sans "recettes" ni "cotisations" en contrepartie, sera évidemment de "crier misère" !...

 

Cris de désespoir relayés, amplifiés, complaisamment par nos médias de la désinformation. Avec des procédés et astuces relevant plus de l’action psychologique que d’une réelle vision ou gestion à long terme, avec une définition précise du rôle, ou de la vocation, de nos armées. Dans le monde actuel, et son évolution prévisible.

 

Deux exemples :

=>  Sont mis en avant, au titre de vigoureux efforts d’économies, les compressions d’effectif. Pour en prouver le sérieux de la réflexion, le chiffre du personnel, pour 2014, est affiché en chiffre non arrondi … (8) :
« Le ministère de la Défense contribue à l’effort gouvernemental de stabilisation des effectifs de l’État. Les effectifs du ministère seront donc réduits de 7 881 emplois en 2014… »

 

=>  Ou encore, circulent des informations ou propos d’un "officier au sein du Service de Santé des Armées" qu’à compter du présent mois d’avril, les repas de service des militaires du SSA ne seront plus payés le lundi, en raison des contraintes budgétaires grandissantes. Avec l’inévitable commentaire sur le :

« … manque de plus en plus criant d’argent dont dispose l’État pour assurer le fonctionnement minimum de ses armées, pourtant garantes de la souveraineté nationale. »

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Ces grotesques opérations d’enfumage, outre comportement et mentalité « minables » des responsables qui s’y livrent, illustrent la perversité de deux réactions :
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i) A l’exemple des patrons cyniques du MEDEF, les responsables de nos Forces Armées considèrent pour seul domaine où l’on se doit de sabrer dans les coûts en priorité : le "Personnel".
Comme sous l’Ancien Régime, à cette allure, on exigera bientôt de tout militaire de base l’achat de son uniforme sur ses propres deniers, par retenues sur sa solde… Régression vers l’éternel comportement féodal faisant porter la charge du fonctionnement de l’Etat sur la piétaille, le serf, le salarié …

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ii) Mais, surtout pas sur les "Achats", investissements ou maintenance, en l’occurrence les marchés publics aux marges et commissions aussi occultes que vertigineuses... l

Car les dépenses militaires, autres que les charges de personnel, focalisées sur "l’équipement", ne cessent de se poursuivre à un rythme régulier d’une année sur l’autre, et même d’augmenter. Dans tous les domaines.

 

Parmi les meilleurs morceaux de ce gigantesque millefeuille, que se partagent les mêmes groupements d’entreprises et commanditaires à longueur de mois :

>  Nouveaux programmes d’armement et commandes

>  Dissuasion nucléaire

>  4° sous-marin nucléaire d’attaque Barracuda

>  Programme Scorpion modernisation des Groupements Tactiques InterArmes – GTIA] (9)

>  Réalisation MRTT [Multi-Role Transport Tanker - Avion Multirôles de Ravitaillement en Vol et de Transport] (10)

 

N’échappent pas à cette progression des dépenses, sans compter les opérations militaires secrètes sur différents théâtres d’opérations (Moyen-Orient, Afrique, etc.), en 2014, d’autres rubriques budgétaires relatives à "l’entretien". Ainsi, pour rester dans le domaine officiel :

Entretien programmé des matériels : + 5,5%

Crédits d’entretien du matériel : nouvelle hausse de 155 M€

 

Tout ceci peut être vérifié en parcourant le "RAP". Rien à voir avec le genre musical du même nom. Il s’agit du "Rapport Annuel de Performance" qui n’a pas rien à voir non plus avec le véritable sens, ou concept, de "performance". Se limitant simplement au suivi, dans son exécution, ou sa réalisation, du budget des différents programmes de dépenses de notre défense nationale.

 

En feuilletant, tout spécialement, les 228 pages du "Programme 146 – Equipement des Forces". (11) Edifiant : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !... A ne pas savoir où donner de la tête dans cette caverne d’Ali Baba. Où, d'un exercice à l'autre, l'on y retrouve en tant que fournisseurs, tel un "Trombinoscope Mondain", les mêmes noms de sociétés privées, servant souvent de chefs de file de groupements d'entreprises...

 

Innombrables pépites, dont les plus chatoyantes :

 

>  Le programme Rafale (deux fois plus cher, à performances et capacités inférieures, qu’un Soukhoï T-50) poursuit sa vitesse de croisière, avec la fourniture de 58 avions "marine" et 228 avions "air". Sans oublier leurs "équipements de mission", le stock de pièces de rechanges initial et les moyens de maintenance. Il en est tout autant avec le programme MRTT affecté au transport et ravitallement en vol.

 

>  L’Armée de Terre, comblée de matériel nouveau, en particulier : le véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI), d’ici 2021 près d'un millier de véhicules blindés multirôles (VBMR), environ 70 engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC), rénovation d’une partie du parc de chars Leclerc, système d'information et de combat Scorpion (SICS), et des kits de numérisation associés.

 

>  La Marine n’est pas oubliée, parmi ses dotations figure son 4° sous-marin nucléaire d’attaque, nouvelle génération (livraison de six sous-marins entre 2017 et 2028), le fameux Barracuda. Magnifique bijou de technologie à 1,5 milliard d'euros l'unité, voire plus suivant les versions !...
 

Outre une flopée de missiles et gadgets en tous genres, toutes configurations et tous calibres, pour tous supports : terrestres, navals, aériens, sous-marins…

 

Qu’on m’explique, devant cette cascade de milliards, et ce mirifique étalage brièvement esquissé, en quoi consiste le :
« … manque de plus en plus criant d’argent dont dispose l’État pour assurer le fonctionnement minimum de ses armées… »

 

 

Tout ça pour ça ?...

 

« Si tu veux la paix, prépare la guerre », affirmait un adage Romain.

 

Certes. Mais, pas n’importe comment, à n’importe quel prix. Pour aller n’importe où.

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Autrement dit : droit dans le mur. Celui de la gabegie, tout autant que celui de l’incohérence. Les deux dissimulés, dans l’emballage soyeux de l'autosatisfaction. Au point qu’en l’état, conceptuel et opérationnel, notre budget de la Défense Nationale ne constitue qu’une fosse abyssale de gaspillages.

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Des défauts majeurs le décrédibilisent foncièrement. Sous l'effet dévastateur de trois vecteurs convergents, dans une synergie de la contradiction, pour ne pas dire de l'absurde : absence de maîtrise des coûts, pensée stratégique sclérosée, vision d’une Défense non partagée avec la Nation.

i)  Absence de maîtrise des coûts

 

Que nos gouvernements successifs s’engagent à ne pas diminuer les dépenses relatives à la Défense Nationale, pour de bonnes ou mauvaises raisons, mais au contraire à les augmenter en proportion de l’évolution du PIB, est donc un choix politique. Et, non pas : une nécessité. Alors que nous sommes en paix et menacés par personne, c’est effectivement une préférence, une priorité, données aux armements, au détriment de la justice sociale et économique dans la solidarité citoyenne.

 

D’où la question : ces milliards généreusement distribués en "période de crise", d’austérité ou de récession, est-ce en faveur de nos "Forces Armées", ou en faveur de nos "Fournisseurs aux Armées", dont on connait depuis les règnes de Louis XIV ou de Napoléon leur art de bâtir des fortunes foudroyantes de rapidité et d’amplitude sur les deniers  du citoyen et la peau des soldats ?...

 

Devant un fait incontournable : les principaux marchés de notre Budget de la Défense sont captifs d’un pool, d’un club, d’entreprises. Toujours les mêmes. Dans un contexte totalement opaque : absence de débats publics, invocation du "Secret Défense", responsables de la Défense exerçant des activités chez ces mêmes fournisseurs dès leur mise en disponibilité du service de l'Etat, etc.

 

Le RAP (Rapport Annuel de Performance) n’est, en ce cas, qu’une mascarade, incapable de mesurer ou d'induire une "performance", si ce n’est celle du règlement rapide des créances des entreprises titulaires de marchés, ou de contrats, aux marges incontrôlées et incontrôlables.

 

Sans entrer dans le détail des techniques et procédures budgétaires, dérivées du Budget Base Zéro, justifiant l’opportunité d’une dépense et la maîtrise de son coût, il convient d’être lucide face à l’inexistence présente d’un "contrôle effectif" de nos dépenses militaires. Afin d’éviter la dilapidation des fonds publics affectés aux programmes de défense. Vannes grandes ouvertes à tous les dérapages : du gaspillage à la corruption.

 

D’autant que nos "Fournisseurs aux Armées" actuels dans leur vase clos, pour  ce qui relève évidemment des grands contrats, ne sont jamais soumis à un deuxième niveau de contrôle de coût, issu des méthodologies de Benchmarking. Techniques de comparaisons coût/performance de matériel équivalent sur le marché international, afin que notre pays ne paie pas deux ou trois fois, parfois davantage, son prix en faveur d’une des entreprises du pool et des poches de ses actionnaires... Par ce comparatif, incitant ainsi nos fournisseurs à pratiquer des marges "raisonnables", et soulager d'autant les finances publiques.

 

ii)  Pensée stratégique sclérosée

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Dérives, incohérences, dans l’architecture budgétaire de notre Défense Nationale, sont la conséquence directe d’une pensée stratégique irrationnelle. En fait, sclérosée, scotchée, sur un modèle dont l'origine remonte à 1825.

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Exception de la "parenthèse Gaullienne", la France sommeille sur une doctrine militaire vieille de deux siècles. L’inconscient collectif de nos "penseurs en stratégie" marqué, imbibé, de réflexes coloniaux. Promus, installés aux commandes de nos Forces Armées, il est vrai, par une oligarchie prédatrice.

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Bref rappel…
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A la suite des désastres Napoléoniens, sous les différents régimes qui ont pris la suite du 1er Empire, notre pays s’est lancé dans les guerres et conquêtes coloniales à outrance. Epuisée financièrement, son Trésor Public vidé par l’aventure Bonapartiste, la France s'orienta vers un enrichissement rapide, pour le plus grand et premier profit de sa caste au pouvoir. Par le racket et le pillage des pays ne pouvant s’opposer à une force expéditionnaire.

Premier essai réussi en 1825, sous Charles X : la France a exigé une rançon de Haïti pour "conserver son indépendance", sous la menace des débris de sa flotte épargnée par les britanniques. Cela équivaudrait à plus d’une vingtaine de milliards d’euros actuels. Haïti, en réclame aujourd’hui la restitution… (12)

 

C’est sous ce même roi que fut initiée la conquête, en 1830, de la Régence d’Alger. D’abord, pour ne pas honorer les importantes créances générées par les fournitures de blé livrées par l’Algérie, pendant les guerres de la Révolution et de l'ère Napoléonienne, et s’emparer de son important stock d’or. Ensuite, pour entreprendre une colonie de peuplement, dans d’horribles exactions.

 

La suite est connue, dans son accélération et son étendue : Afrique, Madagascar, Pacifique, Polynésie, Îles Marquises, Nouvelle Calédonie, Indochine, pillage de la Chine avec nos alliés. Jusqu'à des essais de débarquement et d'invasion à Taiwan et en Corée !... Napoléon III, n’hésitant pas à s’engluer dans une tentative de conquête du Mexique (1861-1867), etc.

 

Opérations faciles face à des populations désarmées, nos Forces Armées négligeant les réelles menaces à nos frontières. Oubliant de se préparer à des conflits sur le continent, pour éventuellement affronter des armées méticuleusement entraînées sur le plan matériel et organisationnel. Le résultat de cette impréparation technique, tactique et veille informationnelle (renseignements et analyses) fut trois désastres successifs : 1870 – 1914 – 1940. Nos armées mises en déroute en quelques jours.

La France n’ayant pu être sauvée du désastre total induit par l’incurie de nos "penseurs" militaires et politiques que par : en 1914, la levée en masse de nos paysans, considérés en chair à canon, épaulés par "nos troupes indigènes" ; et, en 1940, l’intervention simultanée des américains et des Russes, brisant l’armée allemande et son support industriel.

 

Loin de retenir la leçon, "privilégier la Défense Nationale au lieu de la Conquête Coloniale", les guerres coloniales reprirent avec une intensité d’un effarant niveau de violence et d’atrocité, dès la signature de l’armistice du 8 mai 1945. Ce furent les massacres, les horreurs, à grande échelle, notamment de Sétif (Algérie), Madagascar, Cameroun. Des morts par milliers. Par centaines de milliers. Suivis des luttes, toutes aussi effroyables que stupides, contre les guerres d’indépendance d’Indochine et d’Algérie.

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

Mise en perspective indispensable pour stigmatiser cette logorrhée, cette mentalité, polluant notre doctrine militaire : les "Opérations Extérieures" (OPEX). Nouvel habillage rhétorique de la guerre coloniale.

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"Projeter" à des milliers de kilomètres nos troupes terrestres, assistées de notre marine et de notre aviation, est à l’opposé, géopolitiquement, stratégiquement, de la défense de notre indépendance nationale, de notre "Souveraineté Nationale".

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La seule finalité étant de transformer nos Forces Armées en "forces d’occupation" au préjudice de peuples, pays et nations qui ne peuvent opposer des moyens équivalents aux nôtres pour se défendre et, encore moins, riposter. Cette doctrine "d’infanterie coloniale", se comportant en forces d’invasion et d’occupation, est parfaitement mise en lumière par une lecture « éveillée » du Budget de la Défense.

On y constate : la totale indifférence, au niveau du combattant de base, de tout équipement anti-aérien portable ou individuel (type Strela ou Stinger). Logique : sachant que la "projection" est planifiée contre des adversaires ne bénéficiant d’aucun soutien d’avions "d’appui au sol", ni d’hélicoptères de combat…

 

De plus, une fois installées dans le pays occupé, ces Forces de Projection, se trouvent confinées dans des bases, dans ou près des principaux centres urbains. Dont elles ne sortent quasiment jamais, mis à part les patrouilles médiatisées (qui souvent tournent au désastre…), du fait de la résistance de la population qui se traduit par des actions de guérilla très meurtrières pour nos troupes.

 

Ces prétendues Forces de Projection en Opérations Extérieures, agissent de fait en gardes prétoriens chargés de protéger des gouvernements illégitimes, souvent mis en place par nos soins à la suite d’un coup d’Etat (cf. Côte d’Ivoire, etc.). S'assimilant, aussi, à des "milices privées" sauvegardant les intérêts des groupes miniers ou énergétiques se livrant au pillage des ressources du pays occupé. Quand ce n’est pas en "troupes auxiliaires", en "supplétifs", pour le compte d’un suzerain quelconque…

 

Sans oublier la poignée de groupes (propriétaires des principaux médias en France, notons-le...) spoliant après simulacres de "privatisation" les services publics "locaux", pressurés en rentes de situation : télécoms, banques, assurances, distribution eau-gaz-électricité, etc.

 

En clair : "La Projection pour le compte de Tartempion"…

 

Où est la Défense de notre "Souveraineté Nationale" dans tout cela ?...

 

 

iii)  Vision d’une Défense non partagée avec la Nation

 

La montagne de milliards que nous réservons, chaque année, à notre appareil militaire ne répond à aucune des préoccupations de la Nation, à partir du moment où cette débauche budgétaire se révèle incapable de garantir la protection de notre Souveraineté Nationale.

 

Malgré le marteau-pilon de la propagande, les guerres coloniales, ou "Opérations Extérieures", sont très impopulaires en France. Tous les sondages, même les plus trafiqués, ne peuvent le dissimuler.

Budget de la Défense : Pleine Floraison…

La France veut vivre en paix avec le reste du monde, et faire face solidairement avec les autres pays aux enjeux du "Développement Durable" de notre planète. En conséquence, nous n’avons pas à intervenir à des milliers de kilomètres dans des pays qui ne nous menacent pas, ne nous agressent pas, et ne souhaitent que commercer ou investir avec nous.

.

Prédation, spoliation, ne sont pas un avenir pour notre pays. En Afrique c’est à l’OUA de prendre en charge conflits et destinées du continent.

.

Pas à nous.

.

Pareil, en Afghanistan : c’est aux Afghans à se développer avec les autres pays de la région. Pourquoi détruire la Libye ?... Entretenir, financer, armer, massacres et chaos en Syrie ?...

Nous commettons les mêmes erreurs, par aveuglement et pulsions coloniales de notre oligarchie, qu’au siècle précédent. Alors que ceux qui nous dépouillent de notre indépendance, de notre capacité de décision et de libre arbitre, qui nous minent industriellement, commercialement, sont près de nous.

 

Ce sont des eurocrates de l’UE, non élus, qui nous imposent un modèle économique et social que notre Nation rejette majoritairement et viscéralement. C’est l’OTAN, planche à billets pour les lobbies de l’armement, qui nous impose des aventures guerrières aussi abjectes, ruineuses, que stupides.

 

Membres de l’OTAN, se livrant contre nous à l’espionnage électronique portant sur nos décisions, orientations, potentiels, économiques, politiques, technologiques ; ou, à une guérilla économique (via le prétexte des "sanctions" et "embargos" imposés à des partenaires industriels et commerciaux) pour nous affaiblir, tuer nos industries et nos emplois.

 

Dans ces conditions, si nous n’avons aucune souveraineté, quelles sont utilité, nécessité, d’une "force de dissuasion nucléaire", par exemple ?

 

Autant rejoindre les pays comme la Suisse ou le Japon,  en limitant notre Budget de la Défense à 1 % du PIB. Ce sera une économie annuelle de 1,5 % du PIB !

 

En fait, l'écart entre le "sens" donné, souhaité, par la Nation pour "La Défense de la Souveraineté" et celui formaté dans les budgets par politiciens et bureaucrates est, tout simplement, intersidéral...

 

Soyons rassurés, toutefois !...

 

Nos "grands stratèges", coiffés de leur casque colonial du haut de leur trésor de guerre, n’en conservent pas moins le Sens de l’Humain, du Bien Collectif. Au point de graver dans le marbre du Projet de Loi de Finances 2014, à propos des retours d’OPEX (Opérations Extérieures) de nos hommes de troupe, l’expression des vibrations de leur grandeur d’âme et de leur ineffable générosité (13) :

« La prise en charge des blessés évoluera puisque 1M€ sont prévus pour équiper de prothèses de nouvelle génération les militaires amputés. »

 

 

 

 

 

 

1.  Dino Buzzati, Un Amour, éditions R. Laffont, 1964, p. 117.
2.  Roland Guillon, La Méditerranée à l’épreuve de la Globalisation, L’Harmattan, 2012, p. 40.
3.  Jacques Généreux, La Grande Régression, Seuil, 2010.
4.  SIPRI military expenditure database : http://www.sipri.org/research/armaments/milex/sipri-military-expenditure-database
5.  Source : SIPRI - http://www.sipri.org/, SIPRI military expenditure database
6.  Frank Sammeth, Comparaison des dépenses de défense de la France et de l’Allemagne, ECODEF – Le Bulletin de l’Observatoire Economique de la Défense, n° 59, Mars 2012.
7.  Projet de Loi de Finances 2014 – Budget de la Mission Défense, PLF 2014 – MINDEF – 10 points clés.pdf
8.  PLF 2014 – MINDEF, point n° 4.
9.  Programme "GTIA Scorpion" :
« Formés à partir des régiments d'infanterie, de cavalerie, du génie et d'artillerie, comprenant entre 500 et 1 500 combattants, les GTIA sont les unités tactiques de combat des forces terrestres qui sont projetées en opérations extérieures. »,
http://www.defense.gouv.fr/dga/equipement/terrestre/le-programme-scorpion
10  MRTT :
« Le programme destiné à remplacer les composantes actuelles de ravitaillement en vol (KC-135R - 3 avions, C-135FR - 11 avions) et de transport stratégique de personnels ou de fret de faible encombrement (A310 - 3 avions, A340 TLRA en location-vente - 2 avions) par un unique type d’avion polyvalent. »,
http://www.defense.gouv.fr/dga/equipement/aeronautique/mrtt-avion-multirole-de-ravitaillement-en-vol-et-de-transport
11.  PLR 2012 – Extrait du RAP de la Mission : Défense – Programme 146 – Equipement des Forces - Version du 21/05/2013, 228 pages,
http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/farandole/2012/rap/pdf/DRGPGMPGM146.pdf
12.  Cf. :
http://www.tanbou.com/2011/LaFranceDoitRestituerAHaitiLaRanconDeLIndemnite.htm
13.  PLF 2014 – MINDEF, point n° 10.

 

 

Dessins de Pawel Kuczynski

 

 

 

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 12:58

 

 

 

"On a l'impression que, délibérément ou non, les grands médias n'arrivent à produire que du contresens."
Boubacar Diop  (*)

 

 

 

 

 

L'Union Européenne...

 

Gardienne vigilante et arbitre impartial du Droit International, de la Paix, de la Démocratie, dans le Monde...

Indissolublement attachée au Bien-être et à l'Epanouissement des Peuples et Nations...

 

S'active ...

 

 

 

Russie : Sanctions Européennes ...

 

 

 

(*)  In "Désir d'Afrique" de Boniface Mongo - Mboussa, Collection "Continents Noirs", Gallimard 2002, p. 185.

 

Caricature de Fan Jianping du China Daily

 

 

 

 

 

 

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 17:48

 

 

« Se satisfaire de jouer avec les ombres, était-ce bien le destin de la pensée ? »
Augustin Berque (1)

 

 

 

 

 

Elections municipales...

 

Victoire des uns... Défaite des autres... Cascade de commentaires, déclarations, proclamations, des chefs de file de nos partis politiques … Tels des résultats sportifs.

 

" Mon royaume pour un strapontin ! "

Municipales d’une République Bananière…

Entre les deux tours, la semaine entière, ce ne furent que bruissements, bourdonnements, au-dessus du panier, ou de la fosse, à tractations, marchandages : "Mon royaume pour un strapontin !..." (2)

.

Appelés pudiquement "désistements". Consentis par les "moins bien placés", censés apporter sur un plateau, tels des petits fours, les voix qu’ils avaient rassemblées au premier tour, aux "mieux placés". Antérieurement, concurrents ou adversaires. Pour constituer, en s'incrustant sur leurs listes, une équipe gagnante à l’issue du dernier tour. Sous réserve, lors de la transaction, que "l’apport" soit estimé "substantiel"…

Les médias amplifiant les rotations de ce moulin à vents, ou à courants d’air, comme ils le pratiquent lors des compétitions sportives animées par des équipes aux dénominations commerciales. Genre ces courses cyclistes à gros budget, où marketing, publicité, dopage et arrangements discrets, assurent le spectacle.

 

Du pareil au même.

 

Oui, nous sommes bien dans "La Société du Spectacle", aux rouages qu'un Guy Debord avait démontés avec plus ou moins de réussite (3)

 

Ou, "Politique-Spectacle".

 

Sur l'estrade, sous les projecteurs : postures, gesticulations, histrionismes, des politiciens professionnels. En fait, comédiens, saltimbanques, bons ou mauvais, rompus aux astuces du métier. Déclamant, récitant leurs textes, sans en croire un seul mot. Quand ils en maîtrisent un. A défaut, débitant, à l'égal des distributeurs automatiques de bonbons, clichés et "petites phrases" se voulant "choc" ou "assassine", concoctés par les "communicants" loués à prix d'or, aux agences de Pub, par les états-majors de leurs partis.

Municipales d’une République Bananière…

Distrayant, amusant, à contempler, si notre pays n’était plongé dans le délabrement économique, social, diplomatique, par une caste politique irresponsable de cupidité.

.

Dans l’effondrement de sa souveraineté nationale, cannibalisée par la bureaucratie de l’UE et le bellicisme, aussi ruineux que paranoïaque, de l’OTAN.

.

Aliénation, écart sidéral, entre l’utopie démocratique prétendant accorder au citoyen un droit de regard, si ce n’est de décision, sur le destin de la collectivité dont il est membre ; et, la froide réalité de ce simulacre électoral. Qui n’est que la théâtralisation de l’arnaque de l’oligarchie au pouvoir. Destinée à masquer notre sort : citoyens, réduits à vivre, soumis, complices, anesthésiés, dans une "République Bananière"...

Stupéfait, admiratif ou incrédule, comment ne pas l’être ?...

 

Face au spectacle de ces "politiciens-dinosaures", inculpés, condamnés, dans de sombres histoires d’emplois fictifs, de "prises d’intérêts" dans des marchés publics, et autres délits dans l’exercice de leurs fonctions, triomphalement réélus. Pour certains, dès le premier tour... Jusqu'à envisager pour l'un d'eux, énivré de son score mirobolant, une candidature à la présidentielle de 2017 !

 

Est-ce une preuve de compassion, de miséricorde, d’une profonde générosité, de nos concitoyens pour pardonner, oublier, à ce point ?... Ou, l’illustration de notre Habitus (4), de "sujet", "d’administré", de "serf" New Age, se complaisant dans un système féodal ?...

 

Autre question, en écho plus rassurant : le "nombre record" d’abstentions pour ces municipales ne traduit-il pas le rejet salutaire, fut-il illusoire, de ce cirque ou de cette régression ?... Premier tour : 36,45 %. Second tour : 36,3 %.

 

 

Féodalités et sinécures

Municipales d’une République Bananière…

Féodalité… Duchés, marquisats ou baronnies. Avec leurs cours locales, favoris, obligés, ou "clientèles" au sens romain du terme.

.

Du nord au sud du pays.

.

Certains maires, de nos plus grandes villes, moyennes et petites aussi, élus, réélus depuis une voire deux décennies. Inusables, inamovibles. Parfois, de père en fils…

Cumulant cette fonction, les uns avec celle de député, les autres avec celle de sénateur. Non compris agrégat, sédimentation, accumulation, mille-feuille débordant, de sinécures. Glanées dans les "corps constitués", "intermédiaires", chambres consulaires ou de métiers, et innombrables "gruyères" locaux. La "présidence" du conseil général du département étant un des plus recherchés...

 

Bétonnant de la sorte un pouvoir, économique, financier, incontrôlable par leurs propres concitoyens du fait des jeux occultes, ou de coulisses, derrière le rideau des marchés publics, concessions tous azimuts de parkings à la gestion de monuments historiques, autorisations infinies et de toutes natures. Sans oublier : nominations et recrutements...

 

Voie royale de la corruption et de la gabegie.

 

Surfant au hasard des programmes des candidats à l’élection municipale, je n’en ai pas trouvé un seul, quelle que soit sa tendance politique, affirmant son souhait d’abandonner ses fonctions de député ou de sénateur en cas d’élection. Pour ceux, évidement, déjà membres de notre parlement.

 

Afin de lutter contre le cumul des mandats, plus particulièrement contre cette lèpre qui ronge nos institutions représentatives : le cumul de maire avec celui de député ou de sénateur. Pas un !

 

Cumul encore plus préoccupant : celui dans la durée. Un mandat électif ne doit pas être un métier, mais rester ouvert, accessible au maximum de citoyens, dans un renouvellement permanent. Comment tolérer des mandats qui s’empilent, parfois sur une génération entière, au profit d'une seule personne ?... Là encore, impossible d’en trouver un seul s’engageant à refuser de se présenter au-delà de deux mandats successifs.

 

Comment résister ?... Les fromages de notre république, prétendue en faillite, sont tellement délicieux !…

 

D’où les ruses, pour conserver celui dans lequel on a pu s’installer à demeure, où se lancer à l’assaut de celui visé… Contenter tout le monde dans son "programme" électoral devient, ainsi, la norme. Expliquant, à leur lecture, l’assoupissement garanti : bouillie de platitudes assaisonnées de belles intentions ; saupoudrages de promesses à destination de tous les lobbies et sponsors, nationaux ou locaux.

 

Ratisser large. De préférence, pas trop de chiffres, pratiquement aucun : évolution, ventilation, des budgets municipaux et de leurs orientations souhaitables ; gestion, maîtrise de la fiscalité locale et amélioration de sa répartition en recettes et dépenses ?…

 

L’écran de fumée est aussi dense que pour ce qui relève des interrogations, et recherches de solutions, sur les ravages du chômage, affligeant toutes les municipalités. Accablées par son augmentation exponentielle, amplifiée par la profonde crise du commerce de proximité dans les centres-villes. (5) Hormis ceux bénéficiant d’un patrimoine historique attirant une clientèle touristique.

 

 

Centres-villes et Fonds de poche

 

En fait, ce sont les maires, tous partis confondus, qui ont tué les centres-villes. S’acharnant pendant des années à les détruire pour favoriser "La Grande Distribution" : authentique sida économique. Ouvrant, toutes grandes, les vannes à "autorisations". (6)

Municipales d’une République Bananière…

Tuant les petites entreprises familiales faisant vivre un nombre de personnes au minimum dix fois plus important que celui de "La Grande Distribution". Dont le niveau de qualité de services est, en comparaison, voisin de zéro : des merceries aux librairies, des drogueries aux papeteries, des boulangeries aux boucheries, des charcuteries aux crèmeries, en passant, bien sûr par les épiceries...

.

De plus, tout autant ravageur, par un effet d’aspiration, celles implantées dans les villages environnants. Se vidant, emportés dans cette déferlante, de leurs commerces de proximité.

Détruisant les abords de leurs villes en informes zones de chalandise, à partir de terrains agricoles (inconstructibles, par définition) vendus à prix dérisoires aux sociétés immobilières des groupes de "La Grande Distribution" (qui les louent à leurs sociétés commerciales…), après avoir été déclarées, soudainement et en catimini : "zones constructibles"… Réalisant au passage de faramineuses plus-values, tout autant "privées" qu'occultes, au détriment de la collectivité.

 

Au lieu d’en conserver la propriété collective, dans l’exercice d’un droit de préemption, en les relouant à des entreprises sélectionnées, pour le plus grand profit des budgets municipaux percevant, en recettes, les loyers de ces terrains. Soulageant d’autant les impôts locaux.

 

Pire : ces élus, inconscients ou corrompus, ou les deux à la fois, endettant leurs collectivités territoriales dans le financement de la viabilisation de ces terrains pour engraisser Les Grandes Enseignes : routes, eau, électricité, plantations d’arbres et arbustes, prolongations des lignes de transports, etc.

 

Egrenant, pour charger la barque, ces fameux ronds-points, ou carrefours giratoires, tout au long de ces zones réservées à la Grande Distribution, dont la France détient le record mondial en nombre. Et, en prix : de 200.000 à 1 million d’euros, en moyenne…
 

Sans oublier, dans certaines villes, ces travaux pharaoniques à l’échelle municipale. Un maire souhaitant son Beaubourg. Un autre, son aéroport international, même s’il en existe déjà un, largement sous-utilisé dans sa circonscription ou à côté… Alors qu’à l’intérieur de la ville ce seront des kilomètres de trottoirs non entretenus.

 

Jusqu’à crouler sous les "emprunts toxiques", engraissant collatéralement les Banksters

 

Persistant, encore aujourd’hui, à multiplier les "autorisations" sous prétexte de "redynamiser" les centres-villes, en  faveur de ces mêmes "Enseignes" pour y répandre leurs supérettes. Eliminant ainsi les derniers survivants des commerces de proximité indépendants.

 

Ajoutant à la "désertification industrielle", la désertification du "commerce indépendant". Libre concurrence ? Non. Nous sommes dans l’instauration systématique d’un oligopole. Une poignée de centrales d’achat régentent l’ensemble du commerce national.

 

 

Sur la tête de mon poisson rouge

 

Evidemment, les "circuits de graissage" sont tellement puissants… Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.

Municipales d’une République Bananière…

Car l’oligarchie, outre la tendresse qu’elle éprouve pour les paradis fiscaux, y voit, à l’exemple des autres pays, un subtil moyen de répression, en cas de troubles, d’insurrections, de révoltes populaires. Il suffit de fermer les plateformes de distribution des centrales d'achat, ravitaillant supermarchés et supérettes et, instantanément : plus de quoi manger ou faire le plein ! "Abracadabra", et le tour est joué ! Tenir la population par le ventre et le véhicule… Charlot n’y avait pas pensé.

Mais, politiciens, élus, réélus, ne reconnaîtront, n'admettront jamais les causes, ramifications, finalités des engrenages et mouvements de ce système politique pervers. S’exonérant de leurs responsabilités, passées, présentes et futures, grâce au recours à la bonne vieille recette : le faux prétexte ou le bouc émissaire.

 

Certains étonnants. Ou, hilarants… Le survol des "programmes" présentés par les candidats à l’élection municipale, sans à priori (si, si, je le jure sur la tête de mon poisson rouge !), m’a procuré quelques bonnes parties de rire. Découvrant Ubu avec une écharpe de maire.

 

Deux brefs exemples…

 

L’un, pour "revitaliser" le centre de sa ville historique, organisé en  rues piétonnières, proposant de les supprimer pour les restituer à la circulation automobile. Sachant qu’une automobile éprouve des difficultés à passer dans l’étroitesse des ruelles, se trouvant de ce fait dans l’impossibilité de stationner… Quelles retombées positives pour le commerce ?...

 

Un autre, pour développer le centre de sa ville, qu’il souhaite « Ville Française », affichant parmi ses premiers objectifs : "interdire les mosquées", au nom de la laïcité ! Si le respect de la liberté de conscience, et donc la "liberté de culte", pour les citoyens français passe par l’interdiction de la pratique de leur religion, ou d’une religion particulière, qu’en est-il des libertés et de la stricte application de la Loi sur la Laïcité ?...

 

Au-delà de cette grotesque contradiction, le plus croustillant, du programme électoral de ce candidat, réside dans  la "promotion de discothèques" ! Pour lui, l’épanouissement de ses concitoyens n’a pas pour fondement la création de bibliothèques, de centres sportifs ou informatiques, mais "le monde des discothèques"… A croire que ses affiches ont été financées par le lobby des alcooliers !…

 

Une règle générale, dans ces "candidatures" et "programmes" : nulle trace d’un projet d’emploi systématique des nouvelles technologies des télécommunications permettant d’assister, en direct sur nos portables, aux ouvertures des plis des appels d’offre et aux séances d’attribution des marchés publics ; ou encore, l’accès à une base de données des contrats conclus par les mairies, etc.

 

C’est fou ce que la modernité éprouve des difficultés à percer le mur de l’opacité des marchés publics !…

 

Plus facile : détourner l’attention des citoyens sur les faux problèmes. Vieux stratagème, jouer sur La Peur : l’insécurité, la délinquance. Cause du déclin de l’activité économique, de la décrépitude des centres-villes. A croire ces « responsables politiques »…

 

La solution miracle  pour ces démagogues : « punir les pauvres » ! Titre d’une excellente analyse de Loïc Wacquant (7) :

« Faire de la lutte contre la délinquance de rue un spectacle moral permanent permet en effet aux dirigeants actuels (comme à ceux qui les précédaient) de réaffirmer symboliquement l’autorité de l’Etat au moment même où  celui-ci se frappe d’impotence sur le plan économique et social. »

 

Cet « avilissement irréversible des idéaux de liberté et d’égalité qu’implique la criminalisation de l’insécurité sociale » (8) n’est qu’une application de la doxa ultralibérale, formatée par les USA et implantée chez nous par le MEDEF et ses relais politiciens. Idéologie dominante martelée en continu par la propagande.

 

Dans le style ringard de ce qu’énonce l'universitaire américaine du MIT Suzanne Berger dans un livre édité en 2014, sans aucun appareil critique, par le CNRS (quel naufrage !...). Nous expliquant que dans notre pays, la crise est due au fait que nous n’avons :

« … jamais osé renoncer aux idéaux anticapitalistes… et se rallier aux idéaux qui reconnaitraient le rôle des marchés et d’une économie mondiale ouverte dans la création de la prospérité ». (9)

 

Toujours la même rengaine : si les gens sont pauvres, au chômage se débattent dans la précarité, cela ne peut être que de leur faute. Des veaux, des imbéciles, vous dis-je !… Ils n’ont pas encore compris qu’il est indispensable de se serrer la ceinture, renoncer aux soins médicaux, à un salaire minimum, et à une retraite décente. Incapables de comprendre que la fin de La Crise doit avoir pour ressort l’accroissement de la misère pour la majorité stupide, au bénéfice exclusif de l’enrichissement d’une minorité éclairée… (10)

 

Promotion d’un système politique, relayé localement par nos mairies, qui n’est finalement que la résurgence de l’affairisme prédateur, méticuleusement décrit par Annie Lacroix-Riz dans son ouvrage magistral traitant du même phénomène de caste qui ruine notre pays : « Industriels et Banquiers – Français sous l’occupation ». (11)

 

Oligarchie liée, bien avant la deuxième guerre mondiale, avec l’extrême-droite allemande, aujourd’hui avec l’extrême-droite américaine. Aux intérêts étroitement imbriqués, dans une synergie fondée et justifiée par une idéologie de l’accaparement. Minorité édifiant implacablement sa richesse sur la spoliation des ressources de pays mis sous tutelle coloniale, et sur l’exploitation sociale de ses propres concitoyens.

 

Au point où nous en sommes autant aller au bout de la logique.

 

Officialiser le pourrissement de nos institutions, le degré absolu de notre asservissement, économique, diplomatique, militaire. L’éradication de notre souveraineté nationale et de nos libertés publiques. Afficher notre statut, cyniquement imposé dans le zèle, l’obséquiosité, par notre oligarchie au service de la voracité de ses appétits personnels, de : République Bananière.

 

En adoptant un nouveau drapeau national, remplaçant les trois couleurs verticales héritées de La Révolution.

 

Hissé, sur tous nos bâtiments publics, entre celui de l’Union Européenne et celui de l’OTAN …

 

Municipales d’une République Bananière…

 

 

 

 

 

(1)  Augustin Berque, Ecoumène – Introduction à l’étude des milieux humains, éditions Belin, 2009, p. 401.

(2)  Pour reprendre la proposition désespérée de Richard III : « Mon Royaume pour un cheval ! », dans la pièce de Shakespeare Richard III (Acte V – Scène 4).

(3)  Guy Debord, La Société du Spectacle, Gallimard, Folio, 1996. Première publication, novembre 1967, chez Buchet-Chastel.

(4)  Cf. Pierre Bourdieu, Le Sens Pratique, ainsi que Questions de Sociologie, éditions de Minuit, 1980.

(5)  Le Monde, Dans le Sud, la désertion des centres-villes favorise le vote d’extrême-droite, 29 mars 2019,
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/29/dans-le-sud-la-desertion-des-centres-villes-favorise-le-vote-d-extreme-droite_4391984_823448.html#xtor=AL-32280515

(6)  Georges Stanechy, La Grande Distribution : Le Sida Economique, 18 février 2014,
http://stanechy.over-blog.com/article-16794434.html

(7)  Loïc Wacquant, Punir les pauvres – Le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale, éditions Agone, 2004, p. 297.

(8)   Loïc Wacquant, Op. Cit., p. 19.

(9)  Suzanne Berger & al., La France qui vient – Regards américains sur les mutations hexagonales, ouvrage collectif sous la direction de Jean-François Sirinelli, CNRS Editions, 2014.

(10)  Georges Stanechy, Crise : De la Dette Publique ou du Contrat Social ?, 9 juin 2010,
http://stanechy.over-blog.com/article-crise-de-la-dette-publique-ou-du-contrat-51967860.html

(11)  Annie Lacroix-Riz, Industriels et Banquiers – Français sous l’Occupation, Armand Colin, 2013.
Ouvrage fondamental, remarquablement documenté (815 pages).
Indispensable pour comprendre l’emprise des oligarchies financières sur les politiciens professionnels. Identifier, aussi, les mécanismes et flux d’échanges de leurs réseaux, de leur intégration internationale. Au cynique détriment, évidemment, des intérêts nationaux qu’ils sont censés partager et promouvoir…


 

 

 

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 19:08

 

 

« Nous sommes humains dans la mesure où ce qui se passe aux antipodes nous concerne. »
Augustin Berque  (1)

 

 

 

 

 

Impressionnant !

 

Ce sont 82,3 % des inscrits qui ont voté, dont 99,4 % se sont prononcés pour le rattachement à la mère-patrie !...

 

Non, il ne s’agit pas du référendum en Crimée sur son rattachement à la Russie.

 

Mais, de celui organisé par la France le 8 février 1976 pour officialiser la sécession de Mayotte, arrachée à l'Union des Comores qui en réclame toujours l’appartenance. A plus de 7000 km des frontières de la France, dans la partie nord du canal du Mozambique, bras de mer entre la grande île de Madagascar et l’Etat du Mozambique sur le continent Africain. Aux enjeux énergétiques et stratégiques majeurs… (2)

 

 

Nos ancêtres les Gaulois…

Crimée : Obama Souviens-toi de Panama !...

Pour enfoncer le clou la France a organisé un autre référendum, le 29 mars 2009. Transformant cette lointaine possession coloniale, acquise le 25 avril 1841, en "département d’outre-mer et région d’outre-mer" avec un vote favorable de 95,6 %. Statut officialisé, dans nos institutions, le 31 mars 2011.

.

Ce méticuleux travail cosmétique aboutissant au statut européen de "région ultrapériphérique", permettant ainsi l’intégration de Mayotte dans l’Union Européenne, le :

.
1er janvier 2014 !...

Tout chaud ! Sortant à peine du four de nos "cuistots-néocoloniaux"...

 

Notre longue histoire coloniale a forgé, par cooptations successives, une nomenklatura habituée à tailler, organiser, délimiter, territoires et terrains de chasse à sa convenance. Pour son rapide enrichissement personnel et familial, évidemment. Et, accessoirement, celui de ses seconds couteaux et domesticité.

 

Se répartissant ou se disputant, depuis des siècles, avec d’autres complices-prédateurs ces prises de piratage, parmi les plus actifs : Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Pays-Bas. Ultérieurement, Etats-Unis et Japon (3)…

 

Dans l’histoire contemporaine occidentale, "l'opération de sécession" représentant un des outils les plus employés. La plupart du temps, bien sûr, sans consulter les populations concernées… Une des plus importantes opérations de sécession "architecturée" par la France a été, par exemple, celle du Liban arraché à la Syrie. (4) Pensant s’y installer à demeure. Mais, les évènements en décidèrent autrement.

 

Sans vouloir dresser une typologie des différentes approches de main mise sur « La Richesse des Nations », notons l’originalité de la méthode britannique. Très « Business Minded », anticipant les enjeux énergétiques entre puissances, les anglais démembraient des Nations en fonction de la superficie des nappes de pétrole et de gaz. D’où cette poussière d’émirats au Moyen-Orient, jusqu’en Indonésie où ils ont créé le sultanat de Brunei pour lui enlever les champs pétrolifères ainsi qu’à la Malaisie…

 

Pratiques de spoliation coordonnées, régulées, de nos jours, mais tout aussi implacablement, par l’Union Européenne pour ce qui relève de l’ancien domaine colonial des Etats membres. Sous emballage se voulant, à présent, indiscutablement scientifique et valorisant : « Accords de libre échange ». (5)

 

Qui ne sont, en fait, que la modernisation du pillage par des Etats "forts" à l’encontre d’Etats "faibles". Forcés d’abandonner leur souveraineté économique et financière. Comme au temps des "politiques de la canonnière", démantelant leurs droits de douane, tuant leurs industries, bradant leurs ressources naturelles et agricoles. En conséquence, renonçant à leur développement.

 

S’emparer des marchés et biens publics, après privatisations ou coups d’Etat suivant le niveau de bonne volonté des pouvoirs locaux. Telles sont les nouvelles approches coloniales…

 

Il est donc particulièrement amusant d’observer la réaction des occidentaux, s’insurgeant la main sur le cœur, l’indignation à la boutonnière, devant le résultat du référendum en Crimée : « contraire au droit international ». D’après eux, et leur exercice du droit international "à géométrie variable".

 

Avec une rage, surprenante chez les uns et les autres. Tout particulièrement, celle de notre suzerain : les Etats-Unis…

Crimée : Obama Souviens-toi de Panama !...

Du Panama au Kosovo, du Soudan à la Libye…

 

« Washington "rejette" le référendum », nous est-il martelé dans nos médias de la propagande ! (6) Les plus bellicistes s’énervent même ! Souhaitant, fous furieux, en découdre avec la Russie.

 

Notamment,  les Laurel et Hardy de la politique étrangère américaine : Robert Menendez, sénateur "démocrate" du New Jersey et président de la commission des affaires étrangères du Sénat, flanqué de son compère Bob Corker, sénateur "républicain" du Tennessee, membre de cette commission. (7)

 

Pourquoi pas ?... Libre à eux d’exprimer leur déplaisir… La Terre n’en continue pas moins de tourner…

 

Aboiements et vociférations, d’autant plus surprenants que les Etats-Unis sont des adeptes fidèles des sécessions. Sauf chez eux !

 

Infatigables et déterminés, concepteurs, promoteurs, planificateurs, artisans, des plus retentissants démembrements de ces dernières années. Dans le mépris du droit international. Généralement, si le pays visé n’a pas été pulvérisé préalablement sous les bombes et dans le chaos, sans référendum : Yougoslavie, Soudan, Irak, Libye, Syrie…

 

La liste est interminable. Dans leurs projets les plus obsessionnels, nous le savons tous, figurent ceux de l’Iran et de la Russie. Et, inévitablement : de la Chine…

Crimée : Obama Souviens-toi de Panama !...

Pour ma part, une des opérations de sécession, véritable cas d’école, parfaitement organisée et mise en œuvre par les Etats-Unis est celle du Panama. A plus de 3500 km de leurs frontières. Au début du XX° siècle. Obama aurait-il oublié ses livres d’histoire ?...

.

Bref rappel.
.
Sous l’impulsion de Simon Bolivar, suite à des batailles acharnées et des répressions féroces, les colonies espagnoles d’Amérique du sud obtiennent leur indépendance de la métropole en 1821. Le Panama, avec une partie du Nicaragua, constituait une province de l’Etat dénommé alors "Grande Colombie". Comprenant aussi l’Equateur et le Venezuela, avant leur séparation ultérieure.

Etat instable qui connut plusieurs guerres civiles, dont celle des "Mille Jours" (1899-1902) évoquée dans le chef-d’œuvre de l’écrivain Colombien Gabriel Garcia Márquez, "Cent ans de solitude". Profitant de son épuisement économique et de son endettement, les Etats-Unis imposent, en 1903, au gouvernement Colombien le traité Hay-Herran.

 

L’objectif principal des américains étant d’obtenir la concession des travaux du percement du Canal de liaison Atlantique-Pacifique à travers l’isthme de Panama. Et, son exploitation ultérieure. Travaux qui avaient été commencés, puis abandonnés, par les Français, suite à un énorme scandale financier, mettant à jour la profonde corruption du monde politique et des médias. Rien de nouveau…

Crimée : Obama Souviens-toi de Panama !...

Coup d’éclat ! Considérant ce traité comme une violation de sa souveraineté et une spoliation économique, le Congrès Colombien en rejette les clauses le 12 août 1903. Les Etats-Unis enclenchent immédiatement l’opération de sécession, en soutenant un mouvement « autonomiste ». Secrètement financé de longue date. Lancement de l’opération prévu pour le mois de novembre 1903.

Impeccable planification.

 

Arrestation de tous les représentants des autorités officielles sur place, hostiles à ce coup d’Etat. Les chemins de fer du Panama sont bloqués. Le câble sous-marin de télécommunications est saboté. Un puissant bâtiment de la marine américaine, le Nashville, assure le blocus de tous les accès maritimes, sous prétexte d’assurer la « neutralité des chemins de fer »… Bloquant, ainsi, toute information et réaction du gouvernement central.

 

Cascade d’enchaînements parfaitement huilés. Un véritable "sprint"…

 

La République du Panama est proclamée le 4 novembre 1903. Le gouvernement central, à Bogota, ne l’apprendra que le 6 novembre. Les Etats-Unis reconnaissent la nouvelle république, le 13 novembre 1903. La France, la reconnaît le lendemain… Puis, le reste du clan…

 

Evidemment, Time is Money, le 18 novembre suivant les Etats-Unis représentés par le secrétaire d'État John Hay, signent avec la jeune République plus que complaisante, représentée par Philippe Bunau-Varilla, le traité de "concession-spoliation" du projet de canal transocéanique...

 

Vite fait, bien fait.

 

Il faudra attendre 1977 pour que le Panama puisse récupérer sa souveraineté, au moins, sur la zone entourant le canal. A défaut du canal lui-même. Grâce à la ténacité du chef de l’Etat de l’époque, Omar Torrijos.

 

Grand ami de Gabriel Garcia Márquez, magnifique personnalité, hors du commun,  préfigurant Chavez par sa sollicitude à l’égard du "petit peuple", au sens affectueux du terme, des paysans. Dont il était issu. Lançant de multiples projets sociaux. Ecoles, dispensaires, en priorité. Politique doublée d’une constante chasse à la corruption. Il travaillait, avec les Japonais, sur un projet du doublement du canal.

 

Pour cela, diabolisé dans les plus invraisemblables mensonges.

 

"Intègre" ! Le "social", la "souveraineté" sur le canal, le "doublement" du canal… Puis, quoi encore ?..

 

Il les a tellement excédés qu’ils lui ont fait exploser son avion.

 

Le 31 juillet 1981.

Crimée : Obama Souviens-toi de Panama !...

Omar Torrijos - Assassiné le 31 juillet 1981

 

 

 

Vous dites : « contraire au droit international » ?...

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Augustin Berque, Ecoumène - Introduction à l’étude des milieux humains, éditions Belin, 2009, p. 14.

(2)  Raphaël de Benito, Le Canal du Mozambique – Un enjeu stratégique pour la France, 13 juin 2012,
http://survie.org/billets-d-afrique/2012/214-juin-2012/article/le-canal-du-mozambique-un-enjeu
(3)  Georges Stanechy, Tibet : Excuses d’un Français au Peuple Chinois, 11 avril 2008,
http://stanechy.over-blog.com/article-18658527.html

(4)  Georges Stanechy, Syrie : La France Asservie, 22 juillet 2011,
http://stanechy.over-blog.com/article-syrie-la-france-asservie-80003070.html

(5)  Marie Bazin, Afrique Caraïbes Pacifique – L’Union Européenne poursuit son offensive, 1er août 2012,
http://survie.org/billets-d-afrique/2012/214-juin-2012/article/afrique-caraibes-pacifique-l-union

(6)  Crimée : Washington "rejette" le référendum, Le Point, 16 mars 2014,

http://www.lepoint.fr/monde/crimee-washington-rejette-le-referendum-16-03-2014-1801721_24.php

(7)  We need to stand up to Russia, Press TV, 16 mars 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/03/16/354940/us-must-stand-up-to-russia-senators/

 

Caricature de Sani : http://sanidessinateur.blogspot.fr/

 

 

 

 

 

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 12:52

 

 

« Vous n’avez pas été conçus pour vivre comme des bêtes
Mais pour faire preuve de courage et de savoir. »

Ulysse (1)

 

 

 

 

 

 

La "claque" !...

 

Expression jubilatoire de nos plus acharnés chroniqueurs russophobes dans nos médias. Trépignant d’excitation vengeresse en célébrant la réussite du coup d’Etat, renversant président et gouvernement élus de l’Ukraine.

 

"Poutine" venait, d’après ces analystes euphoriques, de recevoir une monumentale "claque". Poutine "avait perdu la main", "s’était endormi" pendant les jeux de Sotchi, "surpris" par les évènements… Et autres sarcasmes et ricanements.

 

Sous-entendu, grâce à l’ingénieux stratagème organisé par les services spéciaux des pays de l’OTAN. Car, dans le fond, ces commentateurs ou "analystes" ne sont pas dupes. Ils mettent, tout simplement, en œuvre leur inépuisable servilité.

 

Tout le monde le sait, l’a compris : sur fond d’un incontestable mécontentement populaire face à la corruption du pouvoir politique, tous partis confondus, les violentes manifestations sur la place principale de Kiev n’étaient qu’une méthodique mise en scène. Animée, encadrée, par des commandos formés et équipés aux combats de rue, en cheville avec les médias de la propagande occidentale.

 

Avec pour objectif premier de bloquer toute évolution normale en cas de crise politique dans un pays à prétention "démocratique" : dissolution des institutions parlementaires ou représentatives défaillantes, et recours aux élections pour désigner de nouveaux responsables.

 

Pas de quoi s’étonner. Depuis des semaines le "Russia Bashing" battait son plein dans notre sphère médiatique. Ce mélange de désinformation paranoïaque : mensonge, mépris, calomnie, procès d’intention. Avec pour cible principale, la bête noire, le cauchemar des dirigeants occidentaux : Poutine.

 

Comment ne pas rire, là encore, si le contexte n’était aussi dangereux et dramatique, d’un tel niveau de cynique imbécilité ?...

 

En fait, nous venons d’assister à  la vieille recette des coups d’Etat organisés par les occidentaux. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, des décennies durant. Sur tous les continents. Se spécialisant par régions, dans leurs zones d’administration coloniale ou néocoloniale : Afrique dite "francophone" pour la France, "anglophone" pour le Royaume Uni. Amérique latine, Moyen-Orient ou Asie (Indonésie, Philippines, etc.), pour les Etats-Unis.

 

En évitant, à présent, de laisser les militaires au premier plan. Dans le meilleur des cas, sous couvert d’élections truquées.

 

Sauf, que l’Ukraine n’est pas la Côte d’Ivoire, le Nigéria, la Colombie ou le Nicaragua.

 

Ce fut, donc, le réveil... Style : lendemain de réveillon... S'il y eut "claque", le "retour de claque" fut fulgurant... Nos propagandistes, de fureur, en avalent leurs micros et prompteurs...

 

L’oligarchie occidentale titubant dans l’ivresse de sa mégalomanie se retrouve, en Ukraine, soudainement confrontée dans son "hubris", cette démesure dans l’orgueil et le mépris de l’Autre, face à une implacable détermination architecturée sur une remarquable stratégie.

 

Choc d’autant plus démesuré, ou déséquilibré, que cette oligarchie, profondément corrompue, ne peut faire le poids devant un homme d’Etat, son gouvernement et ses collaborateurs, incarnant la souveraineté et les valeurs d’une Nation, au sens large, en pleine Renaissance.

Ukraine : Le Passing-Shot…

L’Hubris de l’oligarchie occidentale

 

Trois tares accablent cette oligarchie, sclérosée dans sa mégalomanie :

 

i)  L’analphabétisme géopolitique

 

Habituée à dominer, massacrer, piller, pays et populations sans défenses ou quasiment, elle en vient à oublier l’état du monde, sa rapide évolution, les nations et leurs origines. Prétendre provoquer la Russie dans ce qui constitue un de ses hauts lieux d’identité nationale, par ses racines historiques et culturelles, représente une totale méconnaissance des enjeux géopolitiques actuels.

 

C’est oublier que la fondation de la Russie  remonte au IX° siècle à Kiev. La Russie Kiévienne fondée par Oleg le Sage, la Rus’ de Kiev, en 882, y déplaçant la capitale de son  royaume depuis Novgorod.

 

Puissant Etat qui se permit d’attaquer Constantinople en 907 avec 80.000 guerriers, et 2000 embarcations. A défaut de prendre la ville, ils en repartirent les fourgons débordant d’or payé par Byzance, avec un traité de paix signé en 911 les autorisant à ouvrir un comptoir dans la cité et y commercer librement. Ce fut le premier traité international de la Russie avec un Etat étranger.

 

En 988, lors du règne de Vladimir le Grand, un missionnaire, Cyrille, réussit à convertir au christianisme ces rudes descendants de Vikings, les Varègues. La cathédrale Sainte-Sophie de Kiev a été construite par un des plus grands rois de cette dynastie, Iaroslav le Sage. Cette succession de monarques exceptionnels par leur courage et leurs compétences d’administrateurs avisés, sur les immenses territoires des grands fleuves de la Baltique à la Mer Noire, incarne, symbolise, le socle de la Russie.

 

Non, Monsieur Obama, "Mille ans d’Histoire" ne se balayent pas d’un effet de manche !... Il est vrai, qu’il y a 1000 ans, les Etats-Unis n’existaient pas…

 

L’Occident était pourtant prévenu.

Souvenons-nous en 2008, lors des JO de Pékin, les occidentaux avaient fomenté une attaque-surprise lancée depuis leur protectorat de Géorgie, armé et encadré par l’OTAN. Violente et traitreuse agression contre des membres de la Fédération Russe, Ossétie et Abkhazie, sur ses frontières du Caucase. (2)

 

Ce fut la raclée immédiate.

 

C’est oublier, aussi, deux principes fondamentaux de la stratégie, connus depuis des millénaires. Depuis Sun Tzu (3) :

=>   On n’agresse jamais une nation, qui ne vous souhaite aucun mal, sur son territoire. C’est l’échec assuré. Sun Tzu emploie le terme : « mortel ». (XI-10-225)

=>   Encore plus important : sous-estimer son adversaire est la certitude d’une défaite. (IX-46-212)

 

 

ii)  L’illusion de la condescendance

Ce mépris, cette condescendance, attitude permanente des oligarques occidentaux et de leurs médias à l’égard de la Russie, illustrent l’expression récurrente de leur hystérie :
« Prendre ses désirs pour la réalité ».

 

Comment pouvait-on penser, une seule seconde, que les Russes "s’endormaient" dans la préparation ou la célébration des jeux de Sotchi et autres fadaises de la propagande ?... Depuis 2008, les Russes savaient qu’après le fiasco de leur aventure militaire, via la Géorgie, l'oligarchie occidentale organiserait une manœuvre de déstabilisation de l’Ukraine.

 

Eux aussi, ils ont leurs "War Room", "Data Room", moyens d’écoute et de repérage. Avec des dizaines de spécialistes, surveillant les opérations sur le terrain. Minute après minute. Avec organigrammes, photos, profils de tous les protagonistes, groupuscules et commandos. Agitations de tous les diplomates, intellectuels, ONG et journalistes, vrais et faux, des pays de l’OTAN. Venant déverser leur huile sur les feux du mécontentement, de la colère ou de la rue.

 

Relevés méticuleux des circuits de tous les mouvements d’argent. Corruptions des politiciens de tous les partis, responsables des services de police, officiers généraux de l’armée. Paiements "cash", lors des combats de rue, des mercenaires-agitateurs (30 € la journée, 35 € avec leur équipement personnel : casque, bouclier, barre de fer ; 5 € la bouteille incendiaire, etc.) : Business as usual… Identification, aussi, de ceux qui refusaient de se mettre à la solde des occidentaux pour encourager, répandre, le chaos.

 

C’est oublier que leurs services de renseignement sont parmi les plus performants. En Ukraine plus qu’ailleurs. N’oublions pas qu’ils étaient comme chez eux à la NSA, et qu’ils décortiquent semaine après semaine les "2 millions" de  documents ramenés pas Snowden avec sa brosse à dent…

 

Alors, le tissage de la toile, par les services spéciaux (action psychologique et action militaire) des membres de l’OTAN ne pouvait échapper à leur vigilance. Surtout le théâtre d’ombres animé par les services américains, britanniques, et allemands. Et, tout aussi actifs en Ukraine : polonais. La Pologne étant frontalière, et puissance occupante pendant deux siècles (XV° - XVII° siècles) avec une importante influence dans la partie "Ouest" comme il est dit actuellement, par opposition à l'Est de l'Ukraine et à la Crimée.

 

Cette maîtrise du renseignement leur a permis de préparer un large éventail de ripostes en fonction du degré d’implication de l’OTAN, avec ses ramifications dans "l'économie-casino" : spéculations boursières, manipulations du marché des devises, etc. Dans une stratégie parfaitement planifiée. Au-delà d’une simple riposte, il convient en effet de maximiser les gains au détriment d’un agresseur imprévoyant, pris au piège de ses propres mésaventures et de son incurable mégalomanie.

 

Dérisoire illusion de l’arrogance occidentale…

 

iii)  Le fanatisme idéologique
 

Arrogance nourrie par une idéologie coloniale forgée au cours des siècles qui atteint, de nos jours, des dimensions délirantes. Sans contrepoids, du fait que les puissances régionales (Russie et Chine, principalement) évitent, pour le moment, toute confrontation déclarée. Les occidentaux assimilant, évidemment, cette attitude de retenue et de prudence à de la faiblesse.

 

En Ukraine, ils se sont crus ainsi tout permis pour renverser le gouvernement et installer leurs marionnettes. Utilisant pour cela tous les moyens.

 

Jusqu’aux groupes néonazis, très nombreux et bien organisés en Ukraine de l’Ouest. Violemment antirusses. Héritiers des 250.000 d’entre eux qui se sont engagés, lors de la deuxième guerre mondiale, dans les troupes allemandes. Dont certaines se sont férocement illustrées dans l’occupation de la Yougoslavie, défendue par les résistants de Tito.

 

Ce sont eux qui ont pris d’assaut le parlement, armes à la main, pour faire « voter  la destitution » du président...

 

En termes d’organisation et de montage opérationnel, ce coup d’Etat m’a renvoyé à celui de 1953 qui a renversé Mossadegh et son gouvernement, régulièrement élus. Sanctionnés par les anglo-américains pour avoir refusé la spoliation des ressources énergétiques de l'Iran. Même racaille de félons, repris de justice, gangsters et tueurs, pour abattre des institutions démocratiques. Bien sûr, la personnalité magnifique d’intégrité de Mossadegh n’a rien à voir avec celle, pitoyable, de l’incompétent Yanoukovich.

 

Natalia Vitrenko, blessée dans un attentat à la grenade lors de sa campagne à l’élection présidentielle de 1999, responsable d’un des partis politiques du pays (Parti Socialiste Progressiste d’Ukraine - PSPU), a dénoncé ce coup d’Etat :
« Washington et Bruxelles… ont organisé un coup de type Nazi, effectué par des insurgés, des terroristes et des politiciens… pour servir les intérêts de l’Occident »

[Washington and Brussels … used a Nazi coup, carried out by insurgents, terrorists and politicians … to serve the geopolitical interests of the West.]

 

L’américain Mike Whitney qualifie ce coup d’Etat de « plan le plus stupide d’Obama à ce jour » [Obama’s Dumbest Plan Yet] (4) :

« Obama & Co ont renversé le président démocratiquement élu, Viktor Yanoukovich, avec l’aide de l’ultra-droite, de groupes paramilitaires, de gangs néo-nazis, qui se sont emparés et ont brûlé des bâtiments du gouvernement, tué des policiers antiémeutes, et répandu le chaos et la terreur à travers le pays. »

[Obama and Co. have ousted Ukraine’s democratically-elected president, Viktor Yanukovych, with the help of ultra-right, paramilitary, neo-Nazi gangs who seized and burned government offices, killed riot police, and spread mayhem and terror across the country.]

 

Jean-Bernard Pinatel, ancien général de l’armée française, dans une analyse, rappelle les faits qu’omettent systématiquement les médias de la propagande en France (5):
« Un président démocratiquement élu en 2012, chassé de sa capitale par les manifestants de la place de Maïdan où l’on a vu se côtoyer des groupes paramilitaires ultranationalistes affichant des signes nazis et qui refusent l’Europe. »

 

Notre pays, inévitablement, suivant dans son habituel réflexe moutonnier, docile, le troupeau des bellicistes et de l’extrême-droite américaine. "Gauche" en tête, en rang par deux...

 

Au lieu de recommander l'apaisement et le respect des règles démocratiques, de rappeler qu’un "gouvernement de transition" n’a pas à légiférer ni procéder à des nominations  de responsables d'administration, mais se doit de préparer le plus rapidement possible des élections fiables, cette "gauche" se précipite dans la diabolisation de la Russie et de son président. Même José Bové : pathétique…

 

Quant à Bernard-Henri Lévy, du fond des abysses du ridicule, il provoque l’ironie d’Eric Zemmour s’étonnant de le voir soutenir des groupes néo-nazis et des coupeurs de gorge. Mais, à force de répéter : « Ce qui est bon pour Israël… ». N’en perd-il pas la boussole ?...

 

En fait, tous ces zélés propagandistes appliquent à la lettre les directives du plan élaboré dans les années 1990 par Zbigniew Brzezinski et ses acolytes, suite à la disparition de l’Union Soviétique. Programmant la déstabilisation et l’éclatement de la Russie. Dont les grandes lignes, dans une provocante impudence, ont été publiées fin 1997 (6) :
 “A Geostrategy for Eurasia”.

 

Il y est stipulé, avec précision, que la Russie doit être divisée en trois entités : Russie Européenne (European Russia), République Sibérienne (Siberian Republic), et République d’Extrême-Orient (Far Eastern Republic)… L’avantage de cette partition serait une Russie « moins susceptible d’une mobilisation impériale » […“ a decentralized Russia would be less susceptible to imperial mobilization”].

 

Ce projet géopolitique à long terme structure, en conséquence, la russophobie médiatique et les manœuvres incessantes de déstabilisation de ce pays. D’autant que son opposition, exprimée dans ses votes au Conseil de Sécurité, aux récentes aventures guerrières de l'OTAN à l’encontre de la Syrie et de l’Iran, tout particulièrement, ont enragé les grands timoniers de cette géopolitique de la soumission et de la prédation de la planète à leur seul profit.

 

On comprend mieux l’acharnement de la coordinatrice des opérations du coup d’Etat en Ukraine, Victoria Nuland, contre la Russie. Son activisme effréné, caricatural, hystérique, l’avait même amenée à distribuer des cookies aux manifestants, complaisamment photographiée, sur la principale place de Kiev, en décembre dernier. Jusqu’à reconnaître officiellement que le budget de déstabilisation de l’Ukraine, qualifié de "promotion de la démocratie", s’élevait à 5 milliards de dollars (oui : milliards…), sur deux décennies (7).  

 

Elaborant, tel un chef cuisinier choisissant avec soin ses ingrédients, le futur gouvernement et ses titulaires dans un échange avec l’ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt.  Insultant, au passage, l’Union Européenne, témoignant du mépris du gouvernement américain, dans la plus extrême des vulgarités : « Fuck the EU » (8).

 

Véritable pièce d’anthologie sur la préparation des coups d’Etat, cette conversation téléphonique a été piratée et mise en ligne sur internet. Figurant dans une vidéo téléchargeable (avant censure…), intitulée  ‘Maidan Puppets’ [Les Marionnettes de Maidan (la place centrale de Kiev)]. (9)
 

Depuis, elle s’est excusée auprès de ses collègues européens. Mais, pas auprès du peuple Ukrainien.

 

Ajoutons, pour la petite histoire, qu’elle est mariée à Robert Kagan. Pour ceux qui s’en souviennent, hôte permanent des grands débats sur nos chaînes de TV "publiques", notamment sous la houlette de la "directrice de l’information" de l'époque Arlette Chabot, lors de l’invasion de l’Irak. Islamophobe halluciné, chargé de vendre, à l’opinion publique française, la nécessité de réduire l’Irak en poussière pour la défense de "Notre Civilisation"…

 

En fin de compte, ce coup d’Etat, cette provocation, représentent, pour la Russie, l’occasion rêvée, sur un plateau, de marquer un coup d’arrêt à cette pathologie des oligarques occidentaux. De donner une réelle leçon de géopolitique à cette bande de voyous, fanatiques, hyperviolents, prédateurs sanguinaires et cruels, multipliant destruction, souffrance, désespoir, de tant de peuples et nations.

"An-225 - Plus gros avion de transport du monde (32 roues) de l'avionneur Ukrainien Antonov"

"An-225 - Plus gros avion de transport du monde (32 roues) de l'avionneur Ukrainien Antonov"

Coup pour coup

 

Nos "chroniqueurs-analystes" n’ont rien compris… Loin d’administrer une "claque", les dirigeants occidentaux, infatués, trop sûrs d’eux-mêmes, se sont retrouvés dans un contexte qui les dépassait par ses enjeux mal évalués.

 

En résumé, la métaphore d’une partie de tennis aidant, ils se sont précipités au filet, frappant de toute leur énergie, certains de marquer le point. Sauf que Poutine, maîtrisant parfaitement la vision du jeu, reprenant la balle au bond, a répliqué par un magistral passing-shot, hors de leur portée. Brillant gagnant. Sans effort…

 

 

i)  Présomptueuse montée au filet

 

L’Ukraine traverse le même état de décomposition que la Russie sous Eltsine. Pourrie de corruption, largement alimentée par l’Occident, entretenue par des oligarques locaux. Noyautée, manipulée, par une multitude d’ONG "bidons", dont la vocation est de déstabiliser, fragiliser, fracturer, la société civile exaspérée par l’incurie de sa classe dirigeante.

 

La Russie, tout en connaissant ces mécanismes, ne pouvait intervenir : elle serait immédiatement accusée de vouloir reconstruire l’Empire Soviétique ou, dans le meilleur des cas, l’Empire Russe. Pour reprendre les clichés de la propagande russophobe… Dans l’attente d’une réforme constitutionnelle et l’arrivée d’une nouvelle génération de dirigeants, ne lui restait donc qu’une solution : attendre l’écroulement du système politique actuel, préalable à une mutation, tout en sauvegardant au mieux ses intérêts et ceux de la population Russe dans le pays.

 

A la faveur de cette situation, avec la complicité des responsables politiques soudoyés, cet important marché, de 45 à 50 millions d’habitants selon les recensements, était progressivement pénétré, pour ne pas dire gangréné par les intérêts étrangers.

 

Notamment les meilleures terres agricoles, accaparées par des sociétés occidentales, transformées en monoculture intensive, hyper-mécanisée, dont la production est uniquement destinée aux marchés internationaux spéculatifs (le blé, tout particulièrement). Avec les métastases habituelles : aucune création d’emplois, marges bénéficiaires encaissées à l’étranger, et dissimulées dans les paradis fiscaux.

 

Cette spoliation devait être accélérée, beaucoup d’entreprises et de services publics restant à privatiser. Les requins de la "mondialisation" se délectant, à l’avance, du plantureux festin.

 

A la perspective, mirobolante, de se saisir à bon compte, c’est-à-dire pour une poignée de cacahuètes, du pôle industriel des villes de l’Ukraine de l’Est (Kharkov, Donetsk, etc.). Un des premiers d'Europe centrale : métallurgie (une aciérie est déjà intégrée dans le groupe Mittal) et alliages, mécanique et transformation (matériel de transport, agricole), agroalimentaire, etc. Très lié, pour ses débouchés, au marché Russe fortement demandeur.

 

Signe évident : le "gouvernement désigné par les gangs de la rue", a immédiatement nommé 18 nouveaux gouverneurs dans les provinces. Dont deux "oligarques- milliardaires" (en euros), œuvrant dans les coulisses du pouvoir depuis la "révolution orange". Spécialement affectés à la préparation des "privatisations" dans les régions industrielles de l’Est, en tant que fondés de pouvoir des groupes occidentaux (10) :

   Igor Kolomoysky pour la région de Dnepropetrovsk

   Sergey Taruta pour la région de Donetsk

 

 

ii)  Fatale erreur d’appréciation

 

Toutefois l’Occident, emporté par la voracité de ses affairistes et le fanatisme de ses idéologues, a franchi deux "lignes rouges". Ce qu’il n’aurait jamais dû faire. Provocation, prétention, action, projet, inacceptables pour la Russie : véritable "Casus Belli" ! Fatale erreur d’appréciation :

 

=>  Remettre en cause la base navale de Sébastopol
Son gouvernement fantoche sous le bras, l’Occident allait rapidement faire dénoncer le contrat de bail (il avait fait "voter" une loi pour supprimer l’usage et l’enseignement de la langue Russe !…) liant l’Ukraine et la Russie pour la location de la base navale de Sébastopol. Célèbre, vénérée par les Russes, pour sa résistance héroïque face aux troupes allemandes pendant la seconde guerre mondiale.
 

D’où sont partis, ne l’oublions pas, les bâtiments de la marine Russe venus s’interposer entre les forces de l’OTAN et la Syrie. L’objectif étant de fermer ces imposantes installations militaires pour affaiblir le dispositif de défense et de dissuasion de la Russie.

 

=>  S’emparer du pôle aéronautique et spatial Russo-Ukrainien

Situé en Ukraine de l’Est (Kharkov, principalement), enjeu stratégique majeur : les occidentaux s'apprêtaient à faire main basse, à partir de rapides opérations "privatisation-escroquerie", sur un des plus importants pôles de haute technologie de la planète dans le domaine aéronautique et spatial. Indissolublement fusionné, depuis des décennies, avec l’industrie de la défense et de l'armement de la Russie.

 

Exemple : à la pointe de l’innovation et de la prouesse technique, le constructeur d’avions Antonov qui vient de lancer le plus gros avion de transport existant sur le marché avec l’impressionnant An-225.

 

Prétention occidentale aussi stupide que le serait celle des Russes voulant s’emparer d’une partie des bureaux d’études et des installations de fabrication de Boeing ou de Lockheed Martin… 

 

 

iii)  Imparable passing-shot

 

Face à ce coup d’Etat, ce coup de force, les Russes bénéficient du soutien de la totalité de l’opinion publique internationale, hors formatage de celles des pays de l’OTAN asphyxiées de propagande. Unanimement détestés pour leurs incessantes manifestations d’arrogance et campagnes de violence armée, sous les prétextes les plus mensongers.

 

Plus important, ils ont le support actif des chancelleries des principaux pays du monde. A commencer par la Chine qui a officiellement déclaré le 3 mars 2014 sa solidarité.

 

Endettés jusqu’au cou, croulant sous le chômage exponentiel, brandissant leurs ineptes menaces de "sanctions économiques", sans foi, ni loi, habitués à ne pas respecter le droit international, les occidentaux ont beau multiplier postures et grands airs, s’agiter et aboyer : ils sont coincés. Pris au piège, comme des rats.

 

Ou, ils acceptent la légalité en Ukraine, élections fiables et non pas "dictature des gangs de rue" agissant pour le compte de l’oligarchie occidentale, reconnaissent les intérêts civils et militaires de la Russie.

 

Ou, Poutine double la mise. Emportant immédiatement deux superbes lots, sous le nez des oligarques de l’OTAN :

 

=>   La Crimée. Donnée en cadeau par Khrouchtchev à l’Ukraine en 1954, retournant à la mère-patrie. D’abord par une autonomie renforcée, évoluant vers l’indépendance, s’achevant par l’intégration à la Fédération Russe. Ce que souhaitent les habitants Russes de Crimée. La Russie sécurisant ainsi sa base navale de Sébastopol, sans avoir à renouveler de bail.

 

=>   L’Ukraine de l’Est. Peuplée majoritairement de Russes souhaitant, eux aussi, rejoindre la Fédération Russe. Rejetant en masse le "gouvernement des casseurs" de Kiev. Surtout, depuis les velléités du "nouveau gouvernement" de vouloir interdire la langue Russe.

Par une sécession en réactivant, sous une forme actualisée, l’éphémère République de Donetsk-Krivoï-Rog proclamée le 11 février 1918. Elle avait eu pour capitales successives : Kharkov et Louhansk. Avant d’être fondue dans l’Union Soviétique.

Elle suivrait la même évolution que la Crimée dans son rattachement à la Fédération Russe. Laissant, la partie Ouest de l’Ukraine à sa russophobie, et aux délices des "plans d’austérité" du paradis de l’UE…

 

Ainsi l’arrogance, l’inculture, l’obscurantisme, la stupidité, des castes au pouvoir en Occident ont fait de Poutine et de la Russie les vainqueurs, toutes catégories, de l’imbécile confrontation qu’ils ont organisée en Ukraine…

 

Ukraine : Le Passing-Shot…

Pour se rassurer, les incrédules sous perfusion de la propagande OTANesque, persuadés de l’invasion par la méchante Russie d’un pays au gouvernement démocratiquement désigné par les "gangs de la rue", vertueusement défendu par les pays occidentaux, considèreront que tout ce que j'énonce n’est que "politique-fiction".

 

Avec raison, peut-être ?...

Sauf sur un point, en dépit de leur déni forcené, grotesque d'obstination : Vladimir Poutine est indubitablement un "Homme d’Etat". D’une exceptionnelle envergure par sa vision politique, sa pondération, sa ténacité et son courage.

 

Son pays et le présent siècle lui devront beaucoup…

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Ulysse à ses compagnons, Chant XXVI de L’Enfer de Dante, cité par Primo Levi dans "Il canto di Ulisse", éditions italiennes Einaudi, traduction française Julliard 1987, p. 142, note 1, René de Ceccatty, Op. Cit., p. 270.

(2)  Voir :
=> Georgie : La Chasse à l’Ours (1° partie), 27 septembre 2008,
http://stanechy.over-blog.com/article-23178862.html
=> Georgie : La Chasse à l’Ours (2° partie), 27 septembre 2008,
http://stanechy.over-blog.com/article-23178912.html
(3)  Sun Tzu, “L’Art de la Guerre”, préface et introduction par Samuel Griffith, éditions Flammarion, Collection Champs-essais, 2008. 

(4)  Mike Whitney, "Obama’s Dumbest Plan Yet" [Le plan le plus stupide d’Obama à ce jour], CounterPunch, 28 février 2014,

http://www.counterpunch.org/2014/02/28/obamas-dumbest-plan-yet/

(5)  Jean-Bernard Pinatel, Crise Ukrainienne : les 4 scénarios entre lesquelsl’avenir du pays se joue, Atlantico, 1er mars 2014,
http://www.atlantico.fr/decryptage/crise-ukrainienne-4-scenarios-entre-lesquels-avenir-pays-se-joue-jean-bernard-pinatel-997179.html

(6)  Zbigniew Brzezinski, “A Geostrategy for Eurasia”, Foreign Affairs, septembre-octobre 1997,
http://www.foreignaffairs.com/articles/53392/zbigniew-brzezinski/a-geostrategy-for-eurasia
(7)  Finian Cunningham, "Putin faces down Obama over Ukraine" [Poutine défie Obama sur l’Ukraine], Press TV, 1er mars 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/03/01/352833/putin-faces-down-obama-over-ukraine/

(8) “‘F**k the EU’ : Snr US State Dept. official caught in alleged phone chat on Ukraine”, RT, 7 février 2014,
http://rt.com/news/nuland-phone-chat-ukraine-927/

(9)  img.rt.com/files/news/22/29/70
/00/english_international_2014-02-07_01_01_10_480p.mp4?event=download
(10)  "Rule by oligarchs : Kiev appoints billionaires to govern east", RT, 4 mars 2014,
http://rt.com/news/ukraine-oligarch-rule-governors-512/


 

Caricature de l'artiste Chinoise Li Min du China Daily

 

 


 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 00:05

 

 

 

Changeons d'ambiance !…  Rions !...

 

Démonstration de Force : Ridicule Arrogance...

Les milliardaires "néoconservateurs" américains, adeptes du bellicisme mégalomaniaque, avaient organisé une démonstration de force pendant les Jeux Olympiques d’hiver qui se sont terminés ce week-end en Russie, par une superbe, flamboyante fête.

.

Où, notons-le au passage, la "petite" Norvège, remarquable modèle d'organisation et de comportement sportifs, vient de triompher avec un total de 26 médailles dont 11 médailles d’or !... Devançant Canada, Etats-Unis et Pays-Bas. Pour se classer à la seconde place, derrière la Russie…

Les "fous de guerre" du Congrès avaient donc expédié dans la Mer Noire, pour croiser au large des côtes de Sotchi, siège de cette grandiose manifestation sportive, deux de leurs frégates lance-missiles les plus modernes, dotées des technologies les plus avancées dans le domaine de la guerre maritime.

 

Avec la volonté infantile de défier, d’impressionner les Russes. Leur démontrer que, JO ou pas, il n’y aurait aucune trêve. "La pression" ne se relâcherait pas, de la "désinformation diabolisante et méprisante" aux actions militaires.

 

D’autant qu’en Ukraine, de l'autre côté de la Mer Noire, un des berceaux de leur civilisation, les feux de la guerre civile et du chaos étaient parallèlement attisés par des envois massifs, d’argent, d’armes et de mercenaires spécialisés dans les combats urbains. Puisqu’à présent, les inévitables "snipers" ont investi la ville de Kiev…

 

Imaginons le tintamarre de protestations et d’indignations dans nos médias et chancelleries, devant la provocation, si les Russes s’avisaient d’envoyer leurs bâtiments lance-missiles les plus performants dans le Golfe du Mexique au large de la Nouvelle-Orléans, par exemple, si des JO y étaient organisés. Et de susciter, encourager la guerre civile sur le territoire américain !…

 

Mais, est arrivé ce qui arrive souvent aux traîneurs de sabre. A force de moulinets, ils se prennent les pieds dans leurs harnachements, incapables de maîtriser leurs montures et escopettes. Tombant dans la fosse du ridicule. Bottes et éperons en l’air.

 

Rude leçon d’humilité…

 

Le 12 février dernier, une des deux frégates, USS Taylor, celle dont ils sont le plus fiers, a raté son entrée dans le port turc de Samsun pour faire son plein, et s’est échouée. Autrement dit, s’est encastrée sur les rochers y cassant même son hélice, mais réussissant à être dégagée sans couler. (1) Sort plus heureux que le fameux paquebot de croisière italien, le Concordia, resté semi-immergé de longs mois sur la côte rocheuse.

 

A charge pour la propagande et la censure occidentales de se précipiter pour rattrapper, en l'étouffant de préférence, la bévue navale...

 

Les Russes sont pliés en deux, de rire. Leurs voisins de la région, aussi.

Démonstration de Force : Ridicule Arrogance...

Cet évènement me rappelle un autre, du même ordre, survenu en 1997. Tout aussi historique. Où arrogance, stupidité, irresponsabilité, aux conséquences pouvant se révéler désastreuses, témoignent de l’aveuglement d’hommes robotisés de mégalomanie.

 

Il s’agit d’un échange radio entre des officiers de l’US Navy et des "Galiciens", habitants de la communauté autonome de Galice dans le nord-ouest de l’Espagne. Dont la capitale est célèbre depuis le Moyen-Age pour être l’aboutissement de nombreux "chemins" européens de pèlerinage : Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostela).

 

Région magnifique de passions et de paysages, renommée pour sa forte personnalité aux racines historiques Celtes comme la Bretagne, la Cornouaille, le Pays de Galles, l’Irlande et l'Ecosse. A l’humour porté par une musique de cornemuse… Mais, aussi, fracassante façade atlantique redoutée, depuis des siècles, pour être une des plus dangereuses zones maritimes du monde par ses côtes rocheuses et découpées, ses courants, ses brouillards et ses tempêtes.

 

J'extrais ce "dialogue" d’un livre de Hugo Verlomme, intitulé "Coups de folie en mer – Histoires extraordinaires" (2), et cite le passage en entier. Qui est, en fait, la transcription des messages échangés, le 16 octobre 1997 sur le canal 106, fréquence des secours maritimes de la côte du Finisterre de Galice, entre "Galiciens" et Américains…

 

Sans rien écourter, pour ne rien enlever de cette tempétueuse claque, à l’encontre du ridicule de la condescendance…

 

 

« Galiciens  (bruit de fond) :

Démonstration de Force : Ridicule Arrogance...

.

" Ici le A-853, merci de bien vouloir dévier votre trajectoire de quinze degrés au sud pour éviter d’entrer en collision avec nous.

.

Vous arrivez directement sur nous à une distance de vingt-cinq mille nautiques. "

Américains (bruit de fond) :

 

" Nous vous recommandons de dévier vous-mêmes de votre trajectoire de quinze degrés nord pour éviter toute collision. "

 

Galiciens :


" Négatif ! Nous répétons : déviez de votre trajectoire de quinze degrés sud pour éviter la collision. "

 

Américains (voix différente de la précédente) :

 

" Ici le capitaine ! Le capitaine d’un navire des Etats-Unis d’Amérique. Nous insistons : déviez votre trajectoire de quinze degrés nord pour éviter la collision. "

Galiciens :


" Négatif ! Nous ne pensons pas que cette alternative puisse convenir, nous vous suggérons donc de dévier votre trajectoire de quinze degrés sud pour éviter la collision. "

 

Américains (voix irritée) :

Démonstration de Force : Ridicule Arrogance...

" Ici le capitaine Richard James Howard, au commandement du porte-avions USS Lincoln de la Marine nationale des Etats-Unis d’Amérique, le second plus gros navire de guerre de la flotte américaine !

Nous sommes escortés par deux cuirassiers, six destroyers, cinq croiseurs, quatre sous-marins et de nombreuses embarcations d’appui.

Nous nous dirigeons vers les eaux du Golfe Persique pour préparer les manœuvres militaires en prévision d’une éventuelle offensive irakienne.

Nous ne vous suggérons pas, mais « nous vous ordonnons » de dévier de votre route de quinze degrés nord !


Dans le cas contraire, nous serions obligés de prendre les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité de cette flotte et de cette force de coalition.

Vous appartenez à un pays allié, membre de l’OTAN et de cette coalition ; s’il vous plaît, veuillez obéir immédiatement et « sortez de notre trajectoire ! »... "

Galiciens :

Démonstration de Force : Ridicule Arrogance...

" Ici, c’est Juan Manuel Salas Alcántara qui vous parle.

.

Nous sommes deux personnes, nous sommes escortés par notre chien, notre bouffe, deux bières et un canari, qui est actuellement en train de dormir.
.
Nous avons l’appui de la radio de Corogne et du canal 106,
« urgences maritimes ».
.

Nous ne nous dirigeons nulle part, dans la mesure où nous vous parlons de la terre ferme.

Nous nous trouvons ici dans le phare A-853, au Finisterre de la côte de Galice.
Nous n’avons pas la moindre idée de la position que nous occupons actuellement au classement des phares espagnols.

 

Vous pouvez prendre toutes les mesures que vous considérez opportunes, car nous vous laissons le soin de garantir la sécurité de votre flotte qui va « se ramasser la gueule » sur les rochers !
 

C’est pourquoi nous insistons à nouveau et vous rappelons qu’il serait plus logique et raisonnable, pour vous, de dévier votre trajectoire de quinze degrés sud afin d’éviter de nous rentrer dedans ! "

 

Américains :

 

" Bien reçu, merci…" »

 

 

 

 

 

 

(1)  Pauline Jelinek, “Navy ship runs aground in Black Sea. Now what ?”, The Christian Science Monitor, 19 février 2014,
http://www.csmonitor.com/World/Olympics/Latest-News-Wires/2014/0219/Navy-ship-runs-aground-in-Black-Sea.-Now-what

(2)  Hugo Verlomme, "Coups de folie en mer – Histoires extraordinaires", Editions Arthaud, 2010, pp. 295-297.

 

 

 

 

 

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 15:25

 

 

"Se déclarer l'ennemi des peuples, c'est une faute qui ne se réparera jamais".
Talleyrand   (*)

 

 

 

 

 

Les négociations sur le nucléaire de l’Iran se poursuivent…

 

Tout le monde sachant que l’Iran n’est nullement intéressé par la fabrication d’une bombe nucléaire. Prétexte à diabolisation et au démantèlement de ses réalisations scientifiques, avec ses considérables potentiels, dans une multitude de domaines.

 

D’autant que l’Iran la considère comme un arsenal aussi stupide dans son utilisation stratégique que dépassée techniquement. La "bombe atomique" relève de la "bombarde" moyenâgeuse qui explosait deux fois sur trois au nez de ses propres artilleurs…

 

Travaillant, investissant, au contraire, sur d’autres projets de renforcement de sa défense nationale, avec ses excellentes équipes de recherche et développement. Où, paradoxe amusant aux antipodes des clichés  de nos propagandistes amphétaminés, "les femmes" ingénieurs figurent en majorité. Dans la mise au point d'armements fondés sur les technologies électromagnétiques ou laser. Ou encore sur l’intégration des nanotechnologies, domaine dans lequel l'Iran est classé au 8° rang mondial par le nombre de dépôts de brevets…

 

Face à cette négociation délirante, où les enjeux ne sont pas ceux énoncés, le plus intéressant est de relever l’évolution des strates du "front atlantiste" dans les coulisses : lobbies, sponsors, marchands de canons, financiers, industriels, pétroliers et chimistes, paniers de crabes des corporations de "renseignements & mercenaires" associées aux cartels internationaux de la drogue qui alimentent en continu leurs "trésors de guerre", et autres vautours de tous plumages...

 

De la "fusion" initiale, laissant croire à un bloc occidental immuable, apparait lentement,  une "fissure". S’élargissant inexorablement, pour former deux clans dont l’antagonisme ne peut que se renforcer, se radicaliser.

 

L’un, crispé sur une vision idéologique d’un pouvoir prédateur, colonial, sans partage, des richesses de la planète, défiant aussi bien le droit international que la Charte de l’ONU, ou même celle de l’OMC.

 

Obsédé, dans une fureur paranoïaque, par la destruction de l’Iran. Multipliant pour "chauffer", conditionner, son opinion publique, d’incessantes provocations : campagnes de propagande hallucinantes, sanctions, menaces...

 

Aussi bien contre ce pays que contre ceux qui souhaiteraient, Etats, entreprises, particuliers, commercer de bonne foi avec lui.

 

Le "fanatisme suicidaire"…

 

Négociation Nucléaire : Fusion ou Fissure ?...

L’autre, dans un contexte de nécessité de compenser l’effondrement des balances commerciales, désireux de s’ouvrir au marché Iranien. Eminente, incontournable, puissance régionale pacifique mais, aussi, clé du développement de l'ensemble de la région, notamment de l’Asie centrale.

 

Frustré de voir les Iraniens, avec leurs partenaires, Russes, Chinois et Indiens, bénéficier durablement, en petit comité, de l'interminable liste des projets de grands travaux et équipements d’infrastructure, colossaux investissements industriels, agricoles, touristiques, et gigantesques marchés de grande consommation.

 

Le "pragmatisme émergent"…

 

Négociation Nucléaire : Fusion ou Fissure ?...

 

Quel clan va l’emporter ?...

 

Un grille-pain écologique à manivelle, à tout gagnant pour avoir indiqué la bonne réponse !...

 

 

 

 

 

 

(*)  Jean Orieux, "Talleyrand", Flammarion, 1970, p. 508.

Caricatures du talentueux  Li Feng du China Daily

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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