"It is an alarming reflection of how widespread is the ignorance of Islam in general and of Pakistan in particular".
Je traduis cette phrase de William Dalrymple, me revenant face au tsunami médiatique provoqué par l’assassinat de Benazir Bhutto : "C’est une inquiétante représentation de l’étendue de l’ignorance sur l’Islam, en général, et sur le Pakistan, en particulier".
Elle est extraite de sa cinglante critique du livre de BHL, " Qui a tué Richard Pearl ? ", écrite il y a quatre ans dans la prestigieuse "New York Review of Books" (1).
Ecossais, partageant sa vie entre Delhi et Londres, William Dalrymple, est un des rares "occidentaux" à connaître cette région sur le bout des doigts. Quand, je dis « connaître », c’est en avoir assimilé l’histoire et la civilisation, saisi tous les enjeux, rouages, rapports de force, codes, interactions, manipulations… Rien à voir avec les visons schématiques des "correspondants permanents", ou aléatoires, des médias, ou des diplomates, chargés de préparer la "soupe" de la désinformation.
Ereintant ce livre de haine ("book of hate") (2), il démontre combien il est truffé de simplismes, d’amalgames, d’erreurs historiques et matérielles, se révélant l’exemple même de l’indigence dans l’analyse. Un pur produit de propagande "néocons". Diabolisation du Pakistan, dans un racisme et une paranoïa violemment antimusulmane.
Depuis, discours et clichés n’ont pas varié d’un micron.
La Glorification de la Ploutocratie Prédatrice
Les médias occidentaux ont tous pleuré la mort d’une "démocrate". Les mêmes qui ne cessaient de postillonner, pendant des semaines, toutes les calomnies possibles et imaginables, sur la volonté supposée de "dictature" de Chavez. Président légitimement élu, respectant les décisions de ses électeurs, même les résultats aux référendums qui, a priori, ne lui conviendraient pas… Les mêmes, qui ne cessent de nourrir les campagnes diffamatoires, à longueur d’année, à l’égard d’un autre chef d’Etat régulièrement élu : Poutine…
Subitement, les voilà tressant des lauriers, dans la glorification du culte de la personnalité le plus primaire, à "l’héroïne de la liberté", à "l’incarnation de la modernité face à la barbarie", et autres tartes à la crème… Sans esprit critique, mesure, restriction, réflexion, recoupement d’informations. La ruée, la bousculade, dans la flagornerie la plus servile…
Comment qualifier la sclérose intellectuelle des castes dirigeantes occidentales et leurs médias ?... Dans une obstination tragique, conduisant à tous les aveuglements …
Certes, aucun objectif politique ne peut justifier le meurtre de Benazir Bhutto. Encore moins, le respect de la dignité humaine et la morale. Par sa symbolique, cet acte mérite, toutefois, d’être examiné dans son contexte géopolitique, pour en décoder le sens dont il est inévitablement porteur. Car il clôt une année et en ouvre une autre. Année, ou plutôt décennie, devrait-on dire.
En fait, sens ou non-sens ?
A qui profite le crime ? Personne ne le saura. Même pas, les circonstances exactes de son assassinat. Beaucoup y avait un intérêt. Pas obligatoirement, ceux désignés à la vindicte journalistique : Al Qaïda, et autres mythes commodes ou fumeux, comme les lapins surgissant du chapeau du magicien… Seul élément d’information certain : cela s’est passé dans une des villes les plus surveillées et les plus sûres du Pakistan : Rawalpindi. S’y trouve le Quartier–Général de l’Armée.
Le retour de Benazir Bhutto s’inscrivait dans un simulacre démocratique. A elle, le rôle "d’opposition" et le poste de premier ministre, aux militaires le poste de Président. Il convenait de donner une couleur « civile » à une des dictatures militaires les plus dures de la planète afin de mieux dissimuler, à l’opinion internationale, la réalité du pouvoir : entièrement entre les mains des occidentaux.
Elle avait, au préalable, multiplié les gestes d’allégeance aux "ultras" américains. Promettant d’assurer toutes leurs satisfactions. Entre autres, celle de livrer "pour interrogation" les scientifiques pakistanais concepteurs de la force nucléaire pakistanaise. Quand on sait ce qu’ "interroger" veut dire, chez ces gens-là… Il fallait du culot. Allégeance aussi, bien évidemment, aux extrémistes sionistes. N’avait-elle pas déclaré qu’elle "admirait" Israël (3) ?... Moyennant quoi, son visa de retour d’exil avait été délivré.
Au Pakistan, on retrouve dans ce Bal des Maudits, deux acteurs principaux : les grands propriétaires féodaux (4) et l’Armée. Deux autres acteurs sont absents : les pauvres et la bourgeoisie. Ils sont exclus, et du pouvoir, et du débat politique. Schéma récurrent dans la plupart des pays en développement, notamment en Asie et en Amérique latine. Mais, c’est l’absence de ces acteurs majeurs qui va déterminer l’avenir du Pakistan…
La Féodalité « Glamour »
Benazir Bhutto représentait l’archétype de ces "élites" détestées, dans les pays non occidentaux, en dehors de leur clientèle électorale lorsqu’elles pratiquent l’action politique. Belle femme, très jet set, diplômée d’Oxford et d’Harvard, elle avait tout pour séduire les classes dirigeantes occidentales et leurs médias. Elle avait reçu leur label : "westernized" (occidentalisée)…
Parlant l’anglais mieux que le citoyen américain ou britannique lambda, tout en étant incapable de maîtriser la langue de son propre pays : l’ourdou. Encore moins, le sindhi, la langue du Sind, région du Pakistan où sa famille richissime possède d’immenses propriétés, spécialisées dans la culture du coton notamment.
Ceci explique sa totale identification aux riches féodaux latino-américains. La résidence du premier ministre, construite sur ses instructions du temps où elle occupait cette fonction, a repris à l’identique le modèle d’une hacienda mexicaine… Oui, avec des tuiles roses !... Ces immenses fermes, dont la superficie égale celle d’un département français. Adorant vivre dans le luxe, le déni de la civilisation et des traditions, même architecturales, de son pays. Sauf, quelques tenues et postures démagogiques devant les caméras. La politique est aussi un spectacle. Alors, de temps en temps, jouer à …
William Dalrymple l’a qualifiée, dans un article récent, de "princesse féodale" (5). Féodale ? Oui, jusqu’au bout des cils. Trop gentil, à mon goût. Ajai Sahni est plus carré dans son approche (6) : "… une responsable politique discréditée, foncièrement incompétente, sans aucun principe et corrompue…".
Personnage d’Eschyle ou de Shakespeare, infatuée, mégalomane, assoiffée de pouvoir et de richesses, elle aurait fait assassiner son frère, Murtaza (7), qui voulait prendre la tête de son parti : le PPP - Pakistan People's Party (8). Comme dans Les Euménides (9), les femmes liées à Murtaza se transformeront en Erinyes. La poursuivant de leurs imprécations et de leur vengeance. Sa belle-sœur, Ghinwa et, bien sûr, sa nièce, la propre fille de son frère, Fatima. Même sa mère, qui s’est toujours demandée, d’après ses propres termes, comment avait-elle pu nourrir une telle "vipère en son sein"…
Cette "démocrate" avait, en effet, décidé de se faire élire présidente "à vie" de ce parti. Pourquoi se gêner, puisqu’il est financé par la fortune familiale ?... Le PPP est avant tout un "family business" : propriété du clan Bhutto !
Mais, "la vie" joue de ces tours…
Ainsi, son enterrement à peine terminé, ce sont le mari et le fils qui ont été "désignés" co-présidents du parti. Le fils a 19 ans… Désignés par qui, comment, suivant quels critères, procédures, programme, durée ?... On ne sait pas. Il y a des miracles : la "génération spontanée" existe en politique… Oui, pourquoi se gêner ? Cela s’appelle être "féodal décomplexé"…
A deux reprises, elle a accédé à la fonction de premier ministre (10). A chaque fois, elle a été destituée pour corruption. Sa prévarication et les excès effrénés de son clan, dans la chasse aux commissions et les détournements, en avaient choqué plus d’un. A chacune de ses mandatures, Transparency International a classé le Pakistan parmi les trois pays les plus corrompus du monde. Les pakistanais, dans leur majorité, ont pour boutade d’intituler ses passages stériles, en tant que premier ministre : "Même pas une route…". En ourdou, cela sonne mieux.
Son mari, Asif Zardani, était internationalement reconnu, dans les milieux d’affaires, par le sobriquet : « Mr 10 % ». Montant qu’il s’empressait d’encaisser sur tout projet d’investissement au Pakistan. Ses talents pour le "management" allait jusqu’à gérer, aussi, les prisons privées du PPP (11), où étaient torturés et même exécutés, après leur enlèvement, les opposants ou les dissidents jugés "dangereux" par les dirigeants de ce remarquable parti "socialiste"…
Benazir et son mari étaient, d’ailleurs, poursuivis pour un détournement de près de 2 milliards de dollars au détriment du Trésor de l’Etat. Deux milliards : l’arbre qui cache la forêt… Avec des enquêtes au Pakistan, en Suisse, au Royaume Uni et aux USA, afin d’identifier les différents comptes bancaires familiaux. La plupart des fonds détournés se trouveraient sur des comptes "offshore", dans les pays du Golfe, notamment à Dubaï où elle s’était réfugiée. Le gouvernement pakistanais, sous la pression des occidentaux, avait décidé "d’effacer l’ardoise" pour permettre son retour et, donc, son éligibilité.
Je ne pourrais pas clore le rappel de ces quelques faits, sans un dernier compliment : ce despote, en bijoux Gucci, avait un courage physique hors du commun… A tel point que je l’ai toujours considéré, au vu des risques courus, comme étant lié à sa mégalomanie. Se croire, comme dans la chanson de Jacques Brel, "… se croire deux secondes seulement …", invulnérable, ou mieux, lâchons le mot : "immortel"… Deux secondes de trop.
Témérité des grands dictateurs, la "fibre sociale" en moins. Staline ou Saddam, eux, avaient pris soin de créer l’enseignement et les soins gratuits pour tout le monde… Mais, ils venaient du peuple !... Que voulez-vous : on est "féodal décomplexé” ou pas…
L’aveuglement géopolitique de l’Occident
L’hystérie dithyrambique, à toute disparition d’une figure emblématique des oligarchies corrompues sévissant dans ses néocolonies, est révélatrice du degré d’aveuglement de l’Occident. Dans le cas du Pakistan, il commet trois erreurs majeures de prospective qui se retourneront, en permanence, contre lui :
i) Une erreur conceptuelle en termes d’idéologie
Je voulais parler de "vision géopolitique", mais le niveau d’analphabétisme de nos dirigeants et "experts", la profondeur abyssale de leur imbécillité, sont tels en la matière, que je me contente du mot passe-partout : idéologie.
Quelles vision et action mettent-ils en œuvre ?... Tout simplement, la vieille idéologie de la domination coloniale. Revue et corrigée, pour se vouloir "moderne et porteur de valeurs", par une régression conceptuelle de dix siècles : les guerres de religion et le "clash" des civilisations. Les idées et politiques du XI° siècle…
Scotchés aux obsessions des extrémistes américains et sionistes, ils veulent « casser » le Pakistan comme ils l’ont fait de l’Irak, du Liban, et souhaitent le faire de l’Iran. Enfermés dans leur paranoïa religieuse, ils ne peuvent supporter l’idée d’un pays musulman maîtrisant les nouvelles technologies, en particulier l’atome et l’aérospatial. Ils prétendent donc administrer ce pays comme une colonie, le démembrer en plusieurs entités rivales, sous prétexte qu’il présenterait un danger pour la paix dans le monde. Pour cela, ils soutiennent une caste corrompue et mettent tout en œuvre pour empêcher l’expression et l’organisation démocratiques du pays.
C’est oublier une évidence : ce qui était peut-être réalisable dans un pays à faible population comme l’Irak, à peine 30 millions d’habitants avant sa destruction, sera certainement impossible avec le Pakistan. Pays de 170 millions d’habitants, dont la population dépassera celles du Brésil et de la Russie en 2020.
A l’opposé d’une géopolitique win-win, “gagnant-gagnant”, l’Occident en est réduit, pétrifié par son dogmatisme “néocons”, à agir avec la mentalité de la brute stupide : “je gagne, si tu perds”…
ii) Une erreur d’appréciation en termes de "géoéconomie"
Que les extrémistes occidentaux le veuillent ou non, le Pakistan est un grand pays, dont le rythme de développement économique est de 6 à 7 % par an. Avec deux records battus en 2007 : un PNB de 500 milliards de dollars (465, d’après les premières estimations) et des investissements étrangers de 7 milliards de dollars (le prévisionnel était de 5 milliards). Ce qui fait du Pakistan un des pays les mieux placés sur le plan de l’appréciation du crédit, par les agences internationales de notation. Autrement dit, il est “bankable”, et de plus en plus d’étrangers y placent leurs “billes”…
Ce développement économique, malgré les difficultés et tensions politiques, ne peut s’accomplir que grâce à une classe moyenne d’un extraordinaire dynamisme. Car, contrairement à la propagande occidentale et aux clichés à la BHL, le Pakistan est loin d’être un ramassis de barbus, les “rage boys”, endoctrinés dans des madrasas, passant leurs journées à hurler des slogans antioccidentaux et à brûler des drapeaux américains…
Le Pakistan a une qualité d’encadrement remarquable, supérieure à celle du Brésil par exemple : ingénieurs, techniciens, gestionnaires, professions libérales, PME-PMI, en particulier. Dans les domaines les plus pointus : énergie, atome, télécoms, aérospatial, informatique, etc.
Cette classe moyenne, industrieuse et talentueuse est, malheureusement, exclue du pouvoir politique. Comme on a pu le voir récemment avec la révolte des juges, réprimée dans la violence par le pouvoir militaire. A cette bourgeoisie moyenne, peut être rattaché l’encadrement de l’armée, aux postes subalternes : sous-officiers, et officiers de rang lieutenants et capitaines. Qui ne partagent pas les comportements corrompus d’une partie de l’oligarchie militaire, généraux et autres hauts gradés.
Tenue à l’écart du débat politique, cette classe moyenne est invisible des médias. Mais, c’est le Pakistan d’aujourd’hui et, surtout, de demain. C’est donc le cœur de cible des extrémistes occidentaux.
Du fait de leur persécution dès qu’ils expriment une volonté politique, par les féodaux et les militaires, beaucoup d’entre eux émigrent et constituent une diaspora dans les pays anglo-saxons, où ils sont très appréciés par leur sérieux professionnel. A Londres, par exemple, il n’est pas rare de trouver des chauffeurs de taxi pakistanais qui sont, dans leur pays, des cadres supérieurs. Beaucoup arrivent, grâce la solidarité familiale, à s’installer : pharmaciens, médecins, commerçants, franchisés de fast foods, experts comptables, agences immobilières, etc.
Cela présente un double avantage. Pour les oligarchies pakistanaises, féodaux et militaires : éliminer une opposition de valeur. Pour les “néocons” occidentaux : freiner le développement du pays…
iii) Une erreur de manipulation en termes de sentiment national
Le sentiment national au Pakistan est très fort. D’autant plus enraciné qu’il s’est forgé dans l’antagonisme et les conflits armés avec un voisin d’une force impressionnante : l’Inde. Les Pakistanais ont résisté à la volonté de puissance d’un géant, dont ils sont frères par beaucoup d’aspects et de liens séculaires. Ce n’est certainement pas pour accepter la mise sous tutelle du pays par les occidentaux. Livré, de surcroît, à une classe politique méprisée. Jamais !
Reste le radicalisme, religieux, minoritaire, condamné par la classe moyenne, qui est trop intelligente pour ne pas comprendre quel outil de manipulation il représente pour les colons occidentaux. Effectivement, à l’échelle du pays, il est extrêmement minoritaire, mais, la propagande occidentale ne montre que cela. Il recrute dans la paysannerie sans terre explosant à intervalles réguliers, à l’exemple de ce que nous avons connu dans notre propre Histoire, dans des jacqueries et des révoltes paysannes, criant le désespoir de sa condition. Il recrute aussi dans les révoltés de l’injustice sociale et économique des villes.
Paradoxalement ce radicalisme religieux est encouragé, instrumentalisé par les oligarchies et l’Occident. Fondé sur l’exploitation médiatique des violences et des peurs, tourne une mécanique que certains croient parfaitement rodée :
=> Les militaires, du fait de l’apaisement des tensions avec l’Inde, y voient le substitut rêvé d’une “menace” : sans ennemi extérieur, il convient de lutter contre un ennemi “intérieur”. Prétexte idéal pour justifier leur dictature au nom, à présent, de la “lutte contre le terrorisme”.
=> Les féodaux, y trouvent la soupape de sûreté magique évacuant toute contestation, portant sur l’urgente mesure de redistribution des terres en faveur d’une paysannerie vivant dans l’extrême pauvreté.
=> Les “néocons” occidentaux : y construisent la justification de la mise sous tutelle du Pakistan, du démantèlement de son indépendance militaire et, en conséquence, de son indépendance tout court…
Ce schéma en vigueur est, en fait, rejeté. Ce rejet sera le vecteur des tensions, conflits armés, et luttes souterraines entre ces trois factions, tour à tour alliées et rivales, et le reste de la population. La majorité.
Comme le réclament des esprits indépendants, tel Jacob Hornberger (12), qu’on arrête de se mêler des affaires intérieures du Pakistan. Qu’on laisse ce peuple libre, dans les choix de son autodétermination et qu’on cesse de soutenir les pires crapules à la tête de ce pays.
Et, le Pakistan sera un foyer de paix, auquel aspire chacun de ses citoyens.
1. Volume 50, n° 19, 4 décembre 2003. Les médias français connaissant les ravages de cette critique rédigée en anglais, dans un silence complice, en ont étouffé l’écho. "L’omerta" du milieu médiatique français a, ainsi, été respectée.
2. Précisons que les parents de Daniel Pearl, ainsi que son épouse, ont condamné la teneur du livre de BHL. Estimant que cette incitation à la haine et la caricature du Pakistan qui en résultait, ne correspondaient ni à la réalité, ni à la considération que Daniel Pearl lui-même portait à ce pays, à sa civilisation et à sa religion. Là encore : silence du milieu médiatique…
3. "(Quelques semaines avant sa mort) … elle m’a écrit pour me faire part de son admiration pour Israël et de son désir de voir une normalisation des relations entre Israël et le Pakistan, y compris par l’établissement de relations diplomatiques ”, [ She wrote me of how she admired Israel and of her desire to see a normalization in the relations between Israel and Pakistan, including the establishment of diplomatic ties ], Danny Gillerman, Ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU. 4. Environ 50 % des terres cultivables sont détenues par 2 % de la population. Parmi cette minorité, 5 000 personnes disposeraient de millions de paysans sans terre (Source : Banque Mondiale). Taillables et corvéables à merci, avec leurs bulletins de vote aux ordres de leurs "seigneurs"…
5. Dalrymple, William, Pakistan’s flawed and feudal princess, The Observer, dimanche 30 décembre 2007.
6. “… a discredited, demonstrably inept, compromised and corrupt leader ”. Sahni, Ajai, Myths and Realities About Benazir Bhutto and Pakistan’s Dark Future, Counterpunch, Weekend Edition, 31 décembre 2007.
7. Comme dans Le Parrain. Abattu devant le domicile de Benazir Bhutto, à la sortie d’une "réunion de famille"…
9. Les Euménides, dernière pièce de la trilogie L’Orestie écrite par le tragédien grec Eschyle (≈ 525 – 456 av. J.C.). Les Erinyes représentent les esprits de la justice et de la vengeance. 10. De 1988 à 1990 et de 1993 à 1996.
11. Consulter, notamment, le rapport d’Amnesty International : "Pakistan : The Pattern Persists - Torture, Deaths in Custody, Disappearances and Extrajudicial Executions under the PPP Government". 12. Hornberger, Jacob, Président - fondateur de la Fondation "The Future of Freedom Foundation", Stop Meddling in Pakistan ! Call Off the War Dogs at the New York Times, Counterpunch, Weekend Edition, 29 – 30 décembre 2007.