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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 23:30

 

« Comme Faust, ils ont fait le choix de la haine pour devenir immortels.
La haine est une force malfaisante et mortifère de destruction qui donne de l’énergie. »

Saverio Tomasella  (1)

 

 

 

Le général Iranien Soleimani a été assassiné, le 3 janvier 2020, à sa descente d’avion sur l’aéroport international de Bagdad sur ordre du président des Etats-Unis. Il revenait de Beyrouth avant de rentrer à Téhéran. Faisant escale en Irak à l’invitation de son gouvernement, au cours d’un voyage officiel.

Pour justifier cet acte, l’industrie de la désinformation a activé les fourneaux de ses cuisines pour nous servir la bouillie de sa propagande diabolisante, la France se distinguant par son zèle : presse, radio, TV,  ‟censure-occultation” des moteurs de recherche, trolls automatisés distillant leurs commentaires sur les réseaux sociaux ; avec, brassant de leurs louches cette soupe, les "prêcheurs-bonimenteurs" travestis en "experts" autoproclamés du Moyen-Orient et de l’Iran.

 

Objectif : Blanchir les auteurs du crime et anesthésier les opinions publiques, dans une soporifique ‟Bonne Conscience”…

 

Dressant de ce général, dans le meilleur des cas, un portrait à la Picasso. Autrement dit : n’importe quoi…

 

Cet évènement par sa dimension symbolique a une portée aux conséquences majeures pour la région, dont les enjeux échappent totalement à ceux qui l’ont organisé ; révélant leur abyssale imbécillité, leur analphabétisme crasse : culturel, historique, géopolitique. Et, même, spirituel.

 

Leur fanatisme colonial. D’un autre âge.

 

Essayons la simplicité et la précision, pour en délimiter les contours…

 

 

Soleimani : La Victoire Posthume d’un Valeureux Général …

 

Un Soldat d’Elite…

 

Il était un ‟soldat”. Et tel, il se revendiquait. Tout simplement et uniquement.

 

‟Soldat” d’élite. Au service de sa Nation, en premier lieu. Mais aussi, des Peuples de la région occupés, dévastés, spoliés par la soldatesque étrangère, d’une cruauté sans borne, venue de pays situés à des milliers de kilomètres ; avec ses hordes de mercenaires et coupeurs de gorges. (2)

 

Non pas un ‟Homme de l’Ombre”, comme l’affirme la propagande francophone ;  copié-collé du qualificatif ‟Shadow General”, de la propagande anglophone. Il ne se cachait pas, dans des grottes ou des souterrains. Il était connu de tous, dans son pays et au-delà.

 

Homme discret pourtant, dont l’humilité était une qualité fondamentale, il devait sa notoriété à ses faits d’armes.


Il commandait la brigade Al Qods, qu’il avait contribué à forger, secondé par un remarquable encadrement issu, comme lui, des tranchées, marais et combats de rue des 8 ans de la guerre Irak-Iran. (3)

 

Cette Unité des forces spéciales est intégrée aux Forces Armées des Gardiens de la Révolution. Immense organisation militaire qui gère outre son armée de terre, avec sa propre artillerie et sa défense anti-aérienne, sa marine, son aviation, ses missiles à longue portée, ses centres de recherche, ses usines d’armement. Avec des centaines d’officiers généraux et supérieurs, d’ingénieurs et de chercheurs ; de très haut niveau, technique, mais tout aussi important, en termes de motivation.

 

Nous sommes loin, très loin, des descriptions caricaturales de la propagande décrivant les Gardiens de la Révolution en ramassis de fanatiques…

 

Normal : les propagandistes n’ont jamais lu, ni cherché à comprendre, la Constitution Iranienne. Un modèle du genre, qui a su contourner le problème de toute révolution : le détournement de ses acquis, notamment économiques et sociaux, par l’oligarchie et ses profondes ramifications.

 

… Membre d’une Armée d’Elite

 

Deux forces armées coexistent, en effet, en Iran.

 

Les Gardiens de la Révolution mais encore, une Armée Nationale, régulière, avec sa marine, son aviation, ses régiments de missiles, ses centres de recherche (très pointus dans les radars) et industries d’armement (chantiers navals, notamment).

 

Deux armées se répartissant la protection du pays en étroite collaboration, et sous la coordination d’un Ministère de la Défense dont le titulaire, à tour de rôle, est un général provenant de chacune d’elles. Les Gardiens de la Révolution ayant pour responsabilité essentielle la façade sud du Golfe Persique, alors que l’armée régulière, notamment sa marine et son aviation, protège la façade iranienne de la mer Caspienne et celle donnant, à la sortie du détroit d’Ormuz, sur le Golfe d’Oman.

 

Les forces armées des Gardiens de la Révolution sont directement rattachées au "Guide Suprême" qui est le ‟garant de la Constitution”. Tout coup d’Etat militaire est ainsi rendu impossible. Pour comprendre cette conception, ou ce mécanisme, livrons-nous à une analogie.

 

Le Guide Suprême, assisté d’un Conseil aux membres cooptés, n’a aucun pouvoir exécutif qui relève du gouvernement, ni pouvoir législatif qui est exercé par le parlement élu. En tant que "gardien de la Constitution", pour la faire éventuellement respecter face à des putschs, généralement orchestrés par des gouvernements étrangers (actuellement : Venezuela, Bolivie, etc.), il dispose des forces dissuasives nécessaires. Agissant, en fait, comme le Président d’un Conseil Constitutionnel, avec « le pouvoir » de la faire appliquer si besoin est.

 

Imaginons que le CNR (Conseil National de la Résistance), à qui nous devons tous nos acquis sociaux (Retraites, Sécurité Sociale, etc.) que nos oligarchies successives (4), depuis la présidence Pompidou, s’acharnent à démanteler sous couvert de "modernisation" du pays (6° pays le plus riche du monde…) ait conservé à la fin de la deuxième guerre mondiale les FFL (Forces Françaises Libres) de la Résistance ; les organisant, les renforçant, en puissantes forces armées, indépendantes de l’armée nationale, pour les mettre à disposition du Conseil Constitutionnel…

 

Il n’est pas certain que nos oligarques, officiels et dissimulés, agiraient à longueur d’année dans l’impunité et le mépris de la volonté populaire. Crevant des yeux et arrachant des mains… (5)

Des centaines de milliers de personnes ont participé aux  funérailles du général Soleimani dans les priipales villes du pays

Des centaines de milliers de personnes ont participé aux funérailles du général Soleimani dans les priipales villes du pays

Un Homme d’Honneur et de Valeurs

 

En dehors de ses responsabilités militaires, il menait une vie simple. Hors des coteries politiques - elles sont aussi nombreuses et vibrionnantes en Iran qu’ailleurs - et sans aucune relation avec les milieux d’affaires, sans lesquels aucun destin politique n’est possible. D’une rigoureuse probité, il se tenait à l’écart de cette sphère.

 

Prétendre, comme certains médias l’ont claironné, que le général Soleimani aurait été un probable candidat à la présidence du pays, pour succéder à Rouhani, est d’un ridicule intergalactique… Mais, chacun sait que nos médias débitent des bobards à la chaîne.

 

La propagande, il est vrai, veut faire croire que l’Iran est "décapité", selon les termes d’un journal du soir : ‟le numéro 2 du régime” vient d’être ‟éliminé” !... Comme un poulet dont la tête vient d’être tranchée d’un coup de sabre et qui continue à courir en battant des ailes, sans savoir où il va…

 

C’est prendre ses désirs pour la réalité…

 

Il était un général parmi d’autres. Tous aussi valeureux et décorés que lui. Certes, le général Soleimani commandait une brigade d’élite, couvert de gloire, admiré et aimé de ses frères d’armes, ce qui ne faisait pas de lui ‟le numéro 2 du régime”, ou de l’Etat. Proférer de telles affirmations est aussi grotesque que prétendre que le général commandant la Garde Impériale de Napoléon était ‟le numéro 2 du régime napoléonien”. Mais nos médias, dans un rapport fusionnel, ne cultivent-ils pas le grotesque ?...

 

Vieille mentalité coloniale, considérant qu’assassiner un chef de tribu permet d’assurer l’asservissement du reste de la collectivité…

 

L’Iran "décapité", apeuré ?...

 

C’est démontrer, là encore, une idiotie, une ineptie, de dimension sidérale. Héritier d’une des civilisations les plus brillantes que l’Humanité ait connue, des siècles de connaissances et de réalisations accumulées, plus de 3 fois la France en superficie, près de 85 millions d’habitants, aux multiples universités à la pointe des recherches (nanotechnologies, en particulier), ressources naturelles et potentiels économiques : "décapité" ?...

 

Evidemment, ce courageux général était détesté des Occidentaux qui voulaient sa peau, le portraiturant en" terroriste" ; eux, qui détruisent des pays, et sèment le chaos, pour mieux piller... Il le savait, mais ne craignait pas la mort.

 

Il avait développé une activité importante, au sein de sa brigade, dans la formation et l’entraînement des armées alliées ou partenaires de l’Iran, à leur demande.

 

En Syrie, avec ses collaborateurs, en association avec les forces russes et syriennes, il avait fortement contribué à reprendre villes et villages, occupés et saccagés par les mercenaires de l’OTAN. Rue par rue, tunnel par tunnel, immeuble par immeuble, étage par étage, les principales agglomérations furent reconquises. Plusieurs de ses hommes, dont des officiers supérieurs, y laissèrent leur vie.

 

Se retrouvant face aux forces spéciales américaines, britanniques et françaises, armant et encadrant chacune leurs propres milices sous des noms différents. La France, s’illustrant par son dynamisme dans la création du chaos syrien ; souvenons-nous de notre ministre des affaires étrangères Fabius se félicitant du ‟bon boulot” de la milice Al-Nostra ‟made in France”…

 

Les vociférateurs de l’OTAN ne pouvaient lui pardonner.

 

D’autant qu’il avait, par son charisme, sa patience et sa compassion, un formidable talent diplomatique "de terrain" ; sachant convaincre et rassurer, lors des nombreuses négociations de reddition, ou de retournement, de certaines milices.

 

Un Résistant Intransigeant face à la prédation Occidentale

 

On le disait anti-américain, anti-occidental… Même pas. C’était pour lui, l’archétype du faux problème.

 

Le général Soleimani se considérait foncièrement comme un "résistant" face aux prédateurs, quelle que soit leur nationalité, se comportant en terre conquise. Il ne voyait pas pourquoi sa Nation, sa Région, devaient être livrées au pillage de pays étrangers, dictant leur mode de gouvernement, d’organisation économique et sociale, ou sociétale. Dans le mépris, l’humiliation, les destructions et les souffrances les plus horribles. (5)

 

De quel Droit ?... Droit Divin ?... Droit Biblique ?... Droit Chamanique ?... Droit sorti de la cuisse de Jupiter ?...

 

Il était né peu de temps après le renversement du gouvernement démocratique de Mossadegh, par les services secrets britanniques et américains, en 1953. Les Iraniens en ont été marqués. Renversé par un  coup d’Etat fomenté par des puissances étrangères pour avoir eu l’audace de demander des comptes sur les extractions de pétrole et de gaz des compagnies anglo-américaines et, devant leur refus, les avoir nationalisées…

 

Les Occidentaux installèrent, alors, leur polichinelle mégalomane, le Shah d’Iran,  dans une des plus atroces et sanglantes dictatures - avec sa sinistre police secrète la Savak - que la planète ait engendrée.

 

Ils n’acceptèrent jamais la révolution populaire de 1979 qui provoqua l’exil du Shah.

 

Il n’oubliait pas, pour l’avoir vécu et vu beaucoup de ses concitoyens y mourir, que les Occidentaux armèrent et poussèrent Saddam Hussein à envahir par surprise l’Iran en 1980. Imposant (les Iraniens le qualifient de "Guerre Imposée") un conflit qui dura 8 ans, et provoqua d’immenses destructions.

 

Particulièrement visées, toutes les installations pétrolières et gazières furent détruites, l’Iran se trouvant otage d’un blocus l’empêchant  de s’armer ou de se procurer des pièces détachées pour se défendre ; l’Union Soviétique frontalière étant entravée par son effondrement ne pouvait apporter aucune aide.  Tout son matériel étant, sous le Shah, quasi intégralement de fabrication anglo-américaine…

 

Il était intransigeant, comme la majorité des Iraniens, sur le respect de la souveraineté de sa Nation, et la protection des acquis de la Révolution. Tout particulièrement, les acquis sociaux, représentés par la gratuité des soins et de l’accès à l’enseignement pour tous.

 

Son assassinat est sa dernière victoire… Dans d’immenses, et émouvantes funérailles, le Peuple iranien s’est uni dans une réaction solidaire face à l’arrogance sanguinaire des Occidentaux.

 

Il avait une sereine confiance en l’avenir de son Pays, qu’il savait à présent solide, en état de se défendre. En pleine Renaissance, malgré menaces et embargos qui ne l’impressionnaient pas. Avec une jeunesse pleine de vitalité et confiante dans son avenir.

 

Une vidéo très récente, tournée par un couple de français lors des dernières fêtes de fin d'année. Pour en finir avec "l'iranophobie" délirante de notre industrie de la désinformation...

 

La Nation Iranienne, grâce à des hommes comme lui, peut enfin vivre dans la dignité de sa souveraineté, malgré la guerre économique qui lui est infligée par l’Occident depuis une quarantaine d’années, dans une iranophobie délirante ; renouant peu à peu avec la force et le rayonnement du prestigieux passé de la Perse.

 

Quand je vois le niveau d’avilissement de nos oligarques, corrompus, vendus, vassalisés, dans l’obséquiosité la plus abjecte, j’éprouve à l’égard d’un Homme de la trempe du général Soleimani un immense respect et la plus profonde admiration.

 

 

 

 

 

1.  Saverio Tomasella, La Folie Cachée, Albin Michel, 2015, p. 213
2.  Georges Stanechy, Noël : Les Enfants de Fallujah, 14 décembre 2012,
http://stanechy.over-blog.com/article-noel-les-enfants-de-falloujah-113449774.html
3.  Georges Stanechy, Khorramchahr : Le Verdun Iranien, 18 juin 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/06/khorramchahr-le-verdun-iranien.html
4.  Georges Stanechy, Macron : Le Masque de L’Hyperviolence Oligarchique, 11 mars 1917,

http://stanechy.over-blog.com/2017/02/macron-le-masque.html
5.  Georges Stanechy, Où Va l’Argent ?..., 15 janvier 2019, 
http://stanechy.over-blog.com/2019/01/ou-va-l-argent.html

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 23:35

 

 

 

" Israël se représente lui-même comme étant assis sur un baril de poudre prêt à exploser à chaque instant et devant se préparer à affronter une nouvelle tentative de génocide. Il refuse d'admettre qu'il en allume lui-même les mèches.

Selon les saisons, cette tentative de génocide serait fomentée par les Egyptiens, les Syriens, les Palestiniens, les Iraniens, les Turcs...

Le pays et la société vivent dans la "conviction paranoïde que de vicieux antisémites, vouant une haine inconditionnelle aux juifs, planifient les prochaines étapes de l'annihilation du peuple juif."

Gérard Haddad (1)

 

 

 

 

 

Quel contraste !...

 

Le 8 mai dernier dans la discrétion, comme dans les autres pays européens, nous avons célébré la fin de la deuxième guerre mondiale ; la plupart de nos ados ne savent même pas à quoi correspond ce jour férié…

 

Par contre, toutes générations confondues, c’est avec éclat et ferveur que les Russes commémorent ce qu’ils appellent la fin de "La Grande Guerre Patriotique". Tous les ans, contrairement à nous, le 9 mai.

 

Leur combat acharné, contre les troupes nazies, les ont profondément marqués. Leur résistance héroïque, leur victoire au prix de sacrifices et de destructions d’une ampleur colossale, a provoqué une véritable saignée démographique : près de 30 millions de morts, des millions de blessés et de traumatisés.

 

De nombreux films, série TV, sont réalisés en permanence, traitant de cette dimension apocalyptique, jusqu’au niveau du moindre village ou hameau. Certains remarquablement bien réalisés, avec ses héros, mais aussi ses traîtres ou collabos. Beaucoup sont visibles sur "Youtube", quelques uns sous-titrés en anglais. Très peu en français ; rendant encore plus dense la désinformation et notre analphabétisme historique, imposés par nos oligarques sur cette magnifique Nation.

 

Occasion d’un grandiose défilé militaire ; snobé par les dirigeants occidentaux, déclinant systématiquement les invitations du gouvernement russe et, évidemment, ignoré ou étouffé dans les médias de leur propagande.

 

Une différence protocolaire à noter, par rapport à celui de notre 14 juillet : c’est le ministre de la Défense qui passe en revue (dans une limousine noire au lieu d’un véhicule militaire) les troupes à pied avant le lancement de la marche, et non pas le Chef de l’Etat ; puis, monte à la tribune officielle où se trouve le président de la Fédération Russe, pour lui présenter le salut des forces armées, lui confirmer leur préparation et attendre son ordre.

 

Depuis 2012, c’est le général Sergueï Shoïgu qui assure ce rôle.

 

Remarquable organisateur, il est une des locomotives de la spectaculaire modernisation des armées Russes. Succédant, il faut au passage le saluer, à un autre formidable rénovateur qui a éradiqué gabegie et corruption héritées des années Eltsine: Anatoly E. Serdyukov. Spécialiste des planifications budgétaires et de la maîtrise des coûts, il est un des dirigeants les plus efficaces du pôle industriel militaire actuel.

 

Ce sont des personnalités de ce calibre dont nous avons un urgent besoin pour nettoyer notre ministère de la Défense et le fonctionnement de nos armées, en France… Au lieu des rigolos se succédant, dans la frénésie de la destruction de pays qui ne nous ont rien fait ; ainsi qu’en attestent les dernières honteuses contributions de nos armées au ravage et au chaos en Afghanistan, en Libye et en Syrie.

 

Chaque année à 10h00 précise, sous la porte Saint-Sauveur des remparts du Kremlin, avant de procéder à la revue des troupes, le général Serguï Shoïgu, d’origine mongole né à Tchadan – République de Touvan (partie de la Mongolie intégrée à la Fédération de Russie depuis 1945), offre aux spectateurs attentifs un bref moment très émouvant.

Debout dans la limousine, tête nue, ce bouddhiste avant de mettre sa casquette, fait le signe de la croix orthodoxe (avec deux doigts, et non pas avec la main comme sous nos longitudes).

 

Symbole puissant de l’unité de la Russie, mosaïque de peuples et de croyances…

 

Cette Nation est entrée dans le XXI° siècle, dans le respect des croyances de chacun ; qu’elles soient athées, chamaniques, ou religieuses. Alors qu’en Europe, plus particulièrement en France, nous baignons dans un fanatisme "laïcard", instrumentalisé par nos oligarques pour nous faire régresser au temps des Croisades, afin de justifier leurs prédations coloniales au Moyen-Orient…

 

Seule ombre au tableau, cette année, la présence à la tribune d’honneur du belliciste aussi sanguinaire qu'halluciné : Netanyahu

 

 

Rencontre au sommet entre Président Russe et Emissaire du "Deep State"

 

Pourquoi avoir convié Netanyahu à cette imposante manifestation ?... Invité de marque du président Poutine… D’autant qu’il s’agissait de la première manifestation publique, grandiose, inaugurant son nouveau mandat présidentiel ; à la suite de sa réélection, et sa toute récente intronisation.

 

Beaucoup sur la Toile en ont été choqué d’incompréhension.

 

En fait, laissant de côté l’émotion légitime, il convient d’analyser ce qui représente un magistral geste politique.

 

Netanyahu n’a pas été reçu en tant que premier ministre d’une entité coloniale occidentale au Moyen-Orient. Ce serait aussi réducteur que trompeur en termes de perspective géopolitique.

 

Mais, en tant que représentant, ou porte-parole, du "Deep State" – L’Etat Profond. Le plus puissant.

 

Le véritable président des USA, c’est lui. Le président effectif de l’Europe, c’est lui. Un coup de téléphone, une visite, auprès des autres responsables des satellites de l’OTAN, et c’est l’affolement. Les chefs d’Etat occidentaux ne sont que des pantins face à lui.

Souvenons-nous de la gestuelle apeurée, obséquieuse, servile, d’un Sarkozy, d’un Hollande ou d’un Macron, soutenant difficilement son regard. Les politiciens allemands ou britanniques, sans parler des autres, tout autant.

Recevoir l’éminent émissaire du Deep State devant ses forces armées dans leur glorieux apparat, quel savoureux coup d’échec !... Cette rencontre au sommet est riche de sens. Poutine n’a rien à négocier avec le Deep State.

 

Poutine n’est pas dupe : le Deep State, Netanyahu le premier avec son hypocrite sourire, le déteste à titre personnel. Toutes les campagnes de diffamation à son égard sont puissamment financées et organisées par son industrie médiatique. Il sait que le véritable "changement de régime" auquel il ne cesse d’œuvrer, c’est en Russie qu’il le souhaite : retrouver avec délice les années Eltsine ;  de corruption et de spoliation faciles en faveur des oligarques occidentaux. S’emparer à bas prix des richesses du pays, en installant des collabos et gangsters au pouvoir…

 

Le président de la Fédération de Russie veut simplement, calmement, c’est son style, prévenir : « Vous voulez la guerre ?... Nous sommes prêts. Nous n’avons peur de personne. Regardez par vous-mêmes… ».

 

C’est dire avec bonhomie : "Ne rêvez pas"…

 

Trois considérations, sans cesse rappelées par Poutine, sur les intérêts de la Russie, non pas "coloniaux" comme ceux des occidentaux, mais "vitaux" ; intrinsèquement liés à la protection de sa souveraineté et de ses ressources nationales :

=>  La guerre contre la Russie, y compris économique, n’a aucune chance d’aboutir.
=>  La Russie, pour la protection de son commerce maritime, n’abandonnera sa place ni en Mer Noire ni en Méditerranée et, de ce fait, ses bases navales et aériennes en Syrie ; consenties à la suite de contrats de location en bonne et due forme avec l’Etat légitime et souverain Syrien. Quant au chaos fomenté par les occidentaux, il ne pourra faire éclater cet Etat, et trouvera son terme par "le politique" et non pas par "la force".
=>  La guerre contre l’Iran ?... Exclue… Aucune guerre ou invasion à ses frontières ne sera tolérée.

 

Evidemment, la Russie ne soutiendra aucune aventure militaire de l’Iran, attaque ou invasion à l’encontre de ses voisins, proches ou lointains. Par contre, la Russie sera à ses côtés, en cas d’attaque des occidentaux, quel qu'en soit le prétexte mensonger, ou la propagande, notamment une soi-disant "destruction de l’Etat d’Israël". Position identique à celle de la Chine, à l’égard de la Corée du Nord.

 

Soutien, précisons-le, pas simplement sur le plan militaire. Les nombreux accords de coopération entre Russie et Iran ont un gigantesque impact à moyen et long terme.

 

Exemple, passé inaperçu malgré sa considérable importance, chez les "géopolitologues" occidentaux : fin 2017 (le 20 septembre exactement), la Russie a autorisé deux navires iraniens à emprunter ses voies navigables intérieures (Don – Canal Don/Volga – Volga) pour passer, venant de la Méditerranée, de la mer Noire via la Mer d'Azov à Astrakhan sur la Mer Caspienne. (2)

 

Autorisation exceptionnelle, offrant ainsi à l’Iran la possibilité d’éviter le Canal de Suez ou le contournement du continent Africain pour rejoindre le Golfe Persique. De plus, en cas de blocus éventuel de ses ports du Golfe, cette coopération lui assure une "profondeur stratégique" d’une immense portée…

 

Mais, comme dit le Sage : il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre

 

Liaison Mer Noire - Mer Caspienne par les voies navigables intérieures Russes...

Liaison Mer Noire - Mer Caspienne par les voies navigables intérieures Russes...

Une paire de claques

 

Poutine savait que sa position aurait du mal à être comprise par l’émissaire et ses commanditaires. Il a donc enfoncé le clou. A son habitude, avec méthode et détermination. En envoyant une vigoureuse paire de claques pour aider à mémoriser son message…

Feu vert a été donné à l’artillerie syrienne pour une opération méticuleusement préparée, depuis de nombreux mois, en réponse aux attaques incessantes de l’aviation occidentale, notamment sous pavillon sioniste : le bombardement de tous les centres de renseignement et de commandement sionistes incrustés dans le "territoire syrien" du Golan ; toujours illégalement occupé, malgré les résolutions de l’ONU, non appliquées à ce jour.

 

Le 10 mai, en pleine nuit, quelques heures après la visite de "délégué" du Deep State à Moscou, près de 70 (68, pour plus de précision) missiles à courte et moyenne portée se sont abattus sur les positions israéliennes.

 

Les objectifs militaires les plus sensibles et les mieux protégés, dont certains prétendus "les plus secrets" :

=>  Centre de commandement des moyens techniques et électroniques d’écoute et de décryptage des communications
=>  Quartier général des forces frontalières (code 9900), chargé d’assurer surveillance et renseignement « visuels » (visual intelligence)
=>  Centre de commandement de la guerre électronique
=>  Poste de coordination des tirs des armes de précision
=>  Poste de commandement régional de la brigade israélienne 810
=>  Centre de commandement de la brigade d’Harmoun
=>  Centre de commandement de la brigade Benastim spécialisée dans les combats d’hiver et de montagne

 

Leur défense anti-aérienne n’en a intercepté que… "4" !…

 

La honte.

 

Taux d’efficacité inférieur à 6 %. Ratio habituel pour les missiles anti-aériens US Patriot, de conception obsolète. Une des raisons essentielles étant de pas tirer sous forme de silos verticaux, comme les S 300 et suivants, mais en plan incliné : inefficace s’ils sont pris à revers, comme peuvent le faire des missiles téléguidés volant à quelques mètres du sol…

 

Commotionnés, soufflés, c’est le cas de le dire, les israéliens n’en sont pas revenus.

 

Bien sûr, ils ont voulu venger l’affront. Ripostant par des tirs de missiles à partir de 28 avions se relayant au-dessus du Liban, pour vite s’abriter derrière ses montagnes : on n’est jamais assez prudent… Ce sont donc 70 missiles, qui ont été lancés, dont 70 %  neutralisés par la défense anti-aérienne Syrienne. Les Syriens admiraient ce feu d’artifice, applaudissant de leurs balcons et terrasses.

 

Paniquée, l’industrie de la propagande occidentale réactiva fébrilement ses fourneaux, avec deux objectifs : dissimuler l’ampleur de la correction ; et, trouver un bouc émissaire, pour ne pas mettre en cause la Syrie qu’on avait menacé des pires châtiments en cas de contre-attaques aux agressions israéliennes. Pour éviter de se déjuger, rien de plus facile que de mettre en cause l’Iran, et ses fantasmatiques "bases" en Syrie.

 

D’où, la même rengaine dans tous les pays occidentaux.

 

En France, on nous repassa la soupe de "l’arc chiite", pour prétendre que les Iraniens avaient tiré une "vingtaine de rockets" ; des primitifs, ils ne savent pas utiliser des missiles téléguidés … Alors qu’Israël à son habitude, n’a pas hésité à répondre de façon "démesurée", "disproportionnée", "massive"… Faire croire qu’Israël bénéficie toujours d’une force supérieure à celle de ses voisins, et de l’impunité ; « Israël se sent pousser des ailes », affirme un imbécile dans un article

 

Du délire, ou de la propagande pur sucre, pour ne pas changer.

 

Certains "analystes", qui nous avaient habitués à plus de sérieux, n’ont pas hésité à servir à la louche des énormités. Telles celles-ci que je ne peux m’empêcher de citer (3) :

« Téhéran avait le choix d’attaquer soit des soldats US, soit Israël. Le général Qassem Soleimani a choisi le Golan syrien […], la Force al-Qods des Gardiens de la Révolution iraniens – l’élite militaire iranienne – a attaqué Israël depuis ses bases en Syrie

 

Quelques réajustements, devant cette cynique et grossière désinformation :

 

i)  Le général Qassem Soleimani est le chef de la branche des "forces spéciales" des Gardiens de la Révolution.  Il est en charge, en Syrie, des opérations de formation, d’entraînement et de conseil tactique, à la demande du gouvernement concerné, pour combattre les mercenaires de l’OTAN, aux côtés des Syriens et des Russes.
Comme dans les autre pays, ce sont des professionnels spécialisés dans des actions de commando ; en aucun cas des artilleurs.

ii)  Jamais ce général ne se permettrait de lancer une opération armée contre un pays frontalier, au mépris de la souveraineté du pays hôte et de ses alliés, en l’occurrence les Russes.
iii)  Le voudrait-il qu’il faudrait en avoir les moyens : en Syrie, toute opération militaire d’envergure s'effectue dans une coordination étroite, une rigoureuse planification, avec les forces Russes et Syriennes.

iv)  En Syrie, l’Iran n’a aucune base, ni matériel, pouvant être utilisé dans une confrontation avec un autre Etat. Prétendre le contraire est pure affabulation.
v)  Le général Qassem Soleimani, au-delà de son courage légendaire, connu pour sa discrétion, sa discipline et sa prudence, prend soin d’éviter, dans toutes ses missions, les provocations ; tout particulièrement, celles orchestrées par la propagande occidentale.

 

Cette effervescence dans la désinformation et la diabolisation des personnes et des nations est le signe évident que "la roue tourne"…

Malgré aboiements rageurs et moulinets hystériques de leurs "va-t-en-guerre", les occidentaux doivent comprendre que la stratégie du chaos et de l’affrontement joue, avec le temps, en leur défaveur.

 

 

 

 

 

1.  Gérard Haddad, Lumière des Astres Eteints - La psychanalyse face aux Camps, Grasset, 2011, p. 243.

N.B. : Un des rares, si ce n'est le seul, intellectuel juif français, psychiatre et psychanalyste, à promouvoir avec courage une vision lucide de la société israélienne (au sein de laquelle il a exercé pendant trois ans) et de sa caste politique ; et, mesurée autant qu'humaine de la tragédie Palestinienne et du Moyen-Orient.
Le fait qu'il soit originaire du Maghreb, avec une enfance heureuse et paisible en Tunisie, lui apporte, peut-être, cette dimension d'équité et de compassion...

2.  Khan, La Russie autorise deux navires iraniens à emprunter ses voies navigables domestiques, Le Portail des Forces Navales de la Fédération de Russie, 26 septembre 2017,
http://www.rusnavyintelligence.com/2017/09/la-russie-autorise-deux-navires-iraniens-a-emprunter-ses-voies-navigables-domestiques.html

3.  Thierry Meyssan, L'Iran et Israël ont-ils déclaré une nouvelle guerre ?, Réseau Voltaire, 10 mai 2018,
http://www.voltairenet.org/article201105.html   

N.B.  Il est triste de constater la lente et inexorable dérive au fil du temps, de celui qui fut un courageux combattant contre la désinformation, vers thèses, argumentaires et bobards atlantistes...
Même les héros peuvent être fatigués, et avoir le droit de songer à une retraite méritée et confortable.

 

 

 

 

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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 18:45

 

 

 

" Les États-Unis ne se préoccupent plus des conflits de faible intensité. Ils ne voient plus l'intérêt qu'il y aurait à faire preuve de réserve, ni même de sournoiserie. Ils jouent cartes sur table, sans distinction.

C'est bien simple, ils se fichent éperdument des Nations Unies, du droit international ou des voix dissidentes, dont ils pensent qu'ils n'ont aucun pouvoir ni aucune pertinence."

Harold Pinter  (1)

 

 

 

 

 

Mutuellement, à tour de rôle…

 

Ils n’arrêtaient pas de se "papouiiller"…  S’époussetant, se ventilant, s’étreignant de béatitude…

 

Trump et Macron, dans leurs récentes prestations présidentielles à Washington, me faisaient penser au duo de comiques Laurel & Hardy. Célèbres pour leurs aventures, séries de catastrophes hilarantes ; imperturbables de bonne volonté et solidarité réciproques.

Sauf, que nous ne sommes pas dans un film de divertissement.

 

Il n’y a pas la place pour le rire, quand on sait que destructions et pillages, massacres et tortures, accablent des millions d’innocents d’une simple signature de ces individus.

 

Deux polichinelles sans pouvoir, paradant devant micros et caméras de leurs appareils de propagande. Leur fonction : réciter et appliquer ce que le Deep State (l’Etat Profond) leur dicte ; dans l’autosatisfaction de leur irresponsabilité, de leur immaturité ou infantilisme. 

 

Dans la "Bonne Conscience", tels des "Grands Prêtres de l’Axe du Bien" : répandre catastrophes et chaos dans des pays à piller.  Pathologies mentales, des Croisades, aux  invasions coloniales ou "politiques de la canonnière", dont les oligarchies occidentales n’arrivent pas à se détacher.

 

Cœur de cible actuel, prolongation du travail de fossoyeur, ou de prédation, de leurs prédécesseurs  (2) : le Moyen-Orient. Et, plus particulièrement la Syrie.

 

Dans le mensonge, la plus cynique des fourberies.

 

Trump & Macron : Laurel & Hardy…

Personne n’est dupe des gesticulations de ce duo de comédie, à commencer par Russes et Iraniens.

 

Dans le meilleur des cas, il leur semble se retrouver dans les sempiternelles séries policières avec leurs deux personnages inamovibles : le "Bad cop" & le "Good cop" - le bon flic et le méchant. Les deux n’ayant, dans des styles différents, que le même objectif : "faire tomber" le coupable, ou présumé tel.

 

Car, les masques tombent vite… En une fraction de seconde.

 

A la bonhommie de Laurel et Hardy, se substitue le rictus de cruauté d’Al Capone et Lucky Luciano. Si Trump & Macron passent leur temps, rigolards, à s’épouiller mutuellement, tels des chimpanzés de Madagascar, ils deviennent subitement féroces dès l’injonction reçue de s’attaquer à ceux qui ne se soumettent pas à la règle du clan occidental.

Idéologie, doctrine, doxa, restent les mêmes ; leur impitoyable application se poursuivant d’un gouvernement à l’autre. Pour le Moyen-Orient, plus précisément, c’est l’application du plan Oded Yinon de 1982 : s’emparer des immenses richesses de son sous-sol, dans la dislocation, destruction, éradication, des Etats, Nations et Peuples de la région.

 

D’où les trois principales obsessions du délire colonial qui afflige les oligarques occidentaux :

 

i)  Faire "lâcher prise" à la Russie, en lui interdisant toute implantation militaire ou commerciale dans les pays du Moyen-Orient et du Maghreb.

Avec les trois vecteurs que tout observateur observe jusqu’à saturation :

=>  Propagande russophobe d’une extrême violence dans le matraquage continuel auprès des opinions publiques occidentales, sur fond de mensonges et de mises en scène truquées (attaques aux poisons ou armes chimiques, etc.).
=>  Pressions et agressions "armées" à ses frontières, de la Mer Baltique à la Mer Noire et méditerranée : troupes de l’OTAN massées dans les pays limitrophes, avec coups d’Etat hostiles (Ukraine) ou, carrément, coups de force militaires (Géorgie).
=>  Pression et agressions "économiques", sous forme de "sanctions" à répétition pour entraver son développement et ses relations avec les autres pays qui souhaiteraient coopérer sur ce plan.

 

ii)  Détruire et démembrer la Syrie, en perpétuant chaos et destructions, sous divers prétextes ; de préférence les plus "nobles", ou les plus "vendeurs", à l’égard des opinions.
Nous ne reviendrons pas sur le déroulé de ce crime colossal : tout le monde le sait (pour peu qu’on veuille s’affranchir de la propagande), et nous y avons consacré un dossier dans ce blog (3).
Soulignons au passage, que nos forces armées se déploient en Syrie. Question : où est la défense de notre Souveraineté Nationale dans la contribution à la destruction d’un pays qui ne nous a rien fait ?... Voir nos forces armées s’engluer, au XXI° siècle, dans une aventure coloniale, infâme de cruauté et de perversité, donne à tout citoyen français, soucieux de la dignité et de l’indépendance de sa Nation,  l’envie de vomir… (4)

 

iii)  Pulvériser l’Iran. La remise en cause du traité International, avalisé par l’ONU, sur le nucléaire iranien n’est que la préparation de la guerre qui va être déclenchée pour détruire à nouveau l’Iran. Comme cela avait été accompli lors de la guerre entre l’Irak et l’Iran, de 1980 à 1988.

Son invasion étant militairement impossible, trop fort, trop grand, la pulvérisation de ce pays sera effectuée par bombardements massifs (les bombardements nucléaires "tactiques" sont même envisagés publiquement). Du moins, c’est le souhait et le projet, ou le délire, de nos oligarques…

Le ministre de la Défense des USA, le général Mattis, vient de l’annoncer officiellement : « Un conflit direct Israël-Iran est plus que probable ». (5)
 

 

Mais, comme Laurel & Hardy, le duo Trump & Macron, ira de ratages en ratages. De fiascos en fiascos… Leur dernière équipée, avec leurs missiles "beaux, nouveaux et intelligents", l’a démontré.

 

L’Histoire avance lentement, peut-être, mais inexorablement ; indifférente aux bricolages mensongers, agitations frénétiques, fanatismes criminels et propagandes liberticides, des oligarques du moment.

 

 

 

 

1.  Citation extraite du discours de réception de son Prix Nobel de Littérature 2005. Un des derniers grands intellectuels juifs, épris de Justice et de Liberté, luttant avec courage contre toutes les dérives impériales ou coloniales "occidentales", sur tous les continents ; y compris en Palestine.
Cf. : Georges Stanechy, Harold Pinter : The Go-Between, 12 février 2009,
http://stanechy.over-blog.com/article-27844632.html

2.  Georges Stanechy, Hollande : Le Naufrage d'un Nul, 25 avril 2017,
http://stanechy.over-blog.com/2017/04/le-naufrage-d-un-nul.htm

3.  Syrie : le Délire Colonial,
http://stanechy.over-blog.com/tag/syrie%20:%20le%20delire%20colonial/

4.  27 avril 2018,
https://www.egaliteetreconciliation.fr/Des-soldats-francais-ont-ete-envoyes-en-renfort-en-Syrie-revele-Jim-Mattis-50708.html

5.  Mattis : Direct Israel-Iran Conflict 'Very Likely', 28 avril 2018,
https://sputniknews.com/middleeast/201804281063982142-mattis-israel-iran-conflict-likely/

 

 

 

 

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 23:00

 

 

 

« Le pouvoir est dans la dissimulation et le mensonge,

et non pas dans la parole vraie. »
Eric Bénevaut  (1)

 

 

 

 

 

Les Russes le savaient…

Les pays de l’OTAN et leurs affiliés qui aiment se travestir, tel le loup en agneau, en "Coalition du Bien contre le Mal" dans les médias de leur propagande, allaient profiter de l’élection présidentielle du 18 mars 2018 en Russie, pour attaquer massivement la Syrie. Annuler ainsi ses victoires incessantes contre leurs milices et mercenaires (2), parachever sa destruction et instaurer sa partition définitive ; suivant le plan Oded Yinon de 1982, bible géostratégique de ces bellicistes enragés.

 

Le Plan du 18 Mars 2018

 

L’OTAN, que les Russes considèrent amusés en "Tour de Babel de la Nullité" - tellement incompétence militaire, inculture historique et géopolitique, y sont d’une abyssale imbécillité - pense toujours que les dirigeants de la Russie sont incapables de gérer deux problèmes à la fois…

Les Jeux Olympiques d’été de Pékin de 2008 débutaient le 8 août, pour se terminer le 24 août, réunissant pour la journée inaugurale tous les grands chefs d’Etat, et leurs délégations, y compris le président Poutine.

 

Que programmèrent les "stratèges" de l’OTAN ?...

 

L’attaque de la Russie sur sa frontière du Caucase, en envahissant l’Ossétie du Sud par les troupes de la Géorgie, sous forme d’une puissante invasion-surprise dans la nuit du 7 au 8 août 2008… Inévitablement, l’OTAN et ses auxiliaires reçurent une raclée méritée. (3)

 

Problème : une organisation militaire sclérosée dans la bêtise ne peut générer que stupidité sur stupidité… L’OTAN fit honneur à sa réputation en voulant s’emparer de l’Ukraine par un coup d’Etat.

 

Quand ?...

Pendant les jeux Olympiques d’hiver à Sotchi du 7 au 23 février 2014 !...  Cette fois-ci, ils optèrent pour la séance de clôture des Jeux, le coup d’Etat fomenté avec les milices nazis ukrainiennes se déroula, soutenu par une intense propagande dans les médias de l’OTAN en Occident, du 18 au 23 février 2014.

 

Là encore, ils échouèrent grâce à un magistral retournement de situation des Russes : les provinces industrielles et minières, notamment du Donbass, résistèrent à la spoliation occidentale ; et la Crimée, suite à un référendum, se prononça pour son intégration dans la fédération de Russie. (4)

Comment les badernes galonnées de l’OTAN, pitoyable succursale du Pentagone, purent-elles imaginer, une seule seconde, que la Russie allait abandonner sa grande base aéronavale de Sébastopol sur la Mer Noire ?...

 

Implacable démonstration du crétinisme de cette usine à gaz.

USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

 

Son architecture en termes de moyens militaires et d’actions de propagande

 

Pensant profiter de la mobilisation des plus hautes instances Russes dans l’élection présidentielle du 18 mars 2018, les Occidentaux avaient donc planifié leur plan d’invasion de la Syrie, en 3 volets ; certains étant en chantier depuis de nombreux mois :

i)  Accumulation des moyens militaires dans la région et éradication de toute opposition

 

Les Russes avaient repéré les regroupements navals, aériens et terrestres de "La Coalition" ; avec des moyens colossaux, sans rapport avec une lutte contre des terroristes : Méditerranée, Golfe Persique. Notamment, continuels débarquement en Jordanie, via la Mer Rouge, d’armements lourds, préalable à une invasion massive. Matériel s’empilant sans fin, aussi, dans les nombreuses bases occidentales en Arabie Saoudite.

 

Autre signe annonciateur : pour "sécuriser leurs arrières", les Occidentaux avaient lancé un brutal "nettoyage politique", sous forme de coup d’Etat policier, s’abattant sur ce pays - fin 2017 / début 2018 - pour faire taire, "terroriser", toute opposition éventuelle aux "actions régionales" à venir.

 

N’ayant ni parti politique, ni syndicat, pas plus que de Libertés Publiques (d’opinion, d’expression, de réunion…), ce fut la "caste des milliardaires" saoudiens qui fut visée. Car beaucoup montraient leur agacement face aux exigences et délires des américains au Moyen-Orient, et de leurs créatures locales. Avant tout "hommes d’affaires", ou "affairistes", ce sont des investisseurs qui veulent "faire du Business et pas la Guerre".

 

La région est à reconstruire, à développer. Non pas à détruire sans fin…

 

Ne comprenant pas pourquoi, il leur était interdit d’investir dans des activités productives, dans l’avenir du pays et de la région, enfermés dans des opérations uniquement spéculatives ; leurs suzerain, au contraire, s’acharnant dans la destruction et le chaos. Aujourd’hui en Syrie, au Yémen, en Palestine. Et, demain, contre l’Iran ?…

Eh, oui !... Ils avaient entre eux, dans des dîners privés, des discussions animées et férocement critiques (même sous forme d’humour…). Certains d’entre eux étant même de sincères partisans de l’indépendance de la Palestine. Espionnés en permanence qu’ils étaient par la police secrète, aux mains des occidentaux…

 

D’où "la rafle" des principaux d'entre eux, sous prétexte d’une "lutte anti-corruption", et le prix à payer pour n’avoir que le droit de se taire : la moitié de leur fortune et, suivant les cas, la torture en prime.

 

Car, les plus virulents critiques furent sauvagement torturés ; une poignée mourut même sous les sévices. Par exemple, le Major General Ali bin Abdullah al-Qahtani, ancien haut responsable militaire du gouvernorat de Riyad, mort sous les chocs électriques répétés (le 12 novembre 2017) ; dont la famille ne reconnut pas le visage, tellement il avait été défoncé. (5)

Le jeune dirigeant saoudien tel qu’il a été intronisé par les Occidentaux n’étant qu’une lamentable potiche, comme les aiment nos politiciens et idéologues ; signant sans fin des chèques d’achat d’armes, avec leurs plantureuses commissions occultes, à tout va…

USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

ii)  Neutralisation de la Russie

 

La volonté de neutraliser la Russie, au moyen de menaces, intimidations, affaiblissements sous toutes leurs formes, est portée par trois vecteurs ; certains actifs depuis plusieurs années :

 

=>  Paralysie économique, par l’intensification des "sanctions", qui équivaut à une guerre économique

=>  Paralysie militaire : avec le rideau de missiles anti-missiles le long de ses frontières de la Mer Baltique à la Mer Noire

=>  Paralysie diplomatique : par sa diabolisation médiatique sous prétexte d’un crime à l’arme chimique en Grande-Bretagne, l’ "affaire Skripal",  dans une mise au ban de la "Communauté Internationale", avec l’expulsion de ses diplomates dans de nombreux pays occidentaux.  

 

Mais, les traîneurs de sabre de l'OTAN prennent souvent leurs désirs pour la réalité...

iii)  Diabolisation de la Syrie

 

Pour justifier l’invasion et la destruction totale de la Syrie ne restait plus qu’à diaboliser son gouvernement ; en mettant en scène une fausse "attaque chimique" infligée aux "gentils opposants" par les "méchants représentants du pouvoir légitimement élu".

 

La fameuse "ligne rouge", tant évoquée par les dirigeants occidentaux...
 

Comme lors de la destruction de l’Irak, avec Colin Powell agitant un flacon de talc à la tribune de l’ONU, qu’il faisait passer pour de l’anthrax ; arme chimique que les Irakiens ne possédaient pas.

USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

Blocage de l’invasion par la Russie

 

Finalement, le plan d’invasion de la Syrie fut bloqué par les Russes, en trois mouvements :

 

i)  Une foudroyante offensive par les troupes syriennes, assistées des moyens techniques russes, sur la banlieue de Damas - Goutha – tenue encore par les milices de l’OTAN, où devait être mise en scène la "fausse attaque chimique". Scindée en trois poches terroristes, éradiquées successivement avec leurs immenses souterrains (certains, plus de 7 km de long…).

 

S’emparer rapidement des laboratoires clandestins de produits chimiques, gérés par les forces spéciales de l’OTAN, était essentiel. Cette course de vitesse fut un éclatant succès : plus de 40 tonnes de produits chimiques saisis. Avec les moyens de retransmissions par satellites gérés par les agents des services spéciaux, chargés de la mise en scène, sous l’appellation de « casques blancs ».

 

ii)  Une méthodique action diplomatique menée par le ministre des affaires étrangères de la Russie, Lavrov, multipliant les déclarations, sachant qu'elles seraient inaudibles dans les pays occidentaux. Mais, indispensables pour faire circuler l’information en dehors des colonies de l’OTAN, sur les autres continents. Rappelant les principes de la Charte de l'ONU et du respect de la souveraineté d’un Etat.

 

Lui succédèrent les prises de position du Chef d’état-major des forces armées russes, Gerasimov, qui n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. Répétant qu’une invasion serait "inacceptable" et qu’il y serait répondu pour protéger les personnels Russes sur le terrain, "immédiatement", et avec "toute la force nécessaire" (« full force », dans la traduction en anglais…).

Loin d’écouter, l’Etat Profond US fit comprendre qu’il renforçait sa politique belliciste, envoyant un signe fort à ses partenaires et adversaires, en annonçant la nomination au plus haut sommet du gouvernement de deux de ses "Fous de Guerre" les plus sauvages : Mike Pompeo, ancien patron de la CIA comme ministre des affaires étrangères, et John Bolton comme conseiller spécial du Président à la Sécurité.

 

Véritables psychopathes, promoteurs de toutes les dévastations coloniales de ces dernières décennies, y compris la torture, et adeptes hallucinés des bombardements nucléaires « préventifs »…

 

iii)  La montée au créneau du président Poutine, lui-même. Dans son impressionnant discours annuel devant l’Assemblée fédérale, le 1er mars dernier, il a clairement fait comprendre que la Russie ne craignait personne.

 

Malgré la multiplication des incontestables signes d’hostilité à l’égard de la Russie sur le plan de la symbolique géopolitique. Entre autres, le rideau antimissile de l’OTAN ne représente qu’un épouvantail à moineaux sur le plan militaire. La Russie a développé des armes stratégiques, les énumérant en détail, qui annihileront toutes manœuvres préjudiciables à sa sécurité et sa souveraineté.

 

« Les Occidentaux ne nous écoutent pas, maintenant ils apprendront à nous écouter », a-t-il martelé avec sérénité…

 

Pour Russes et Chinois, tout particulièrement, il devient de plus en plus évident que le problème de La Paix sur notre planète n’est pas dans le refus d’un monde multipolaire de la part d’une puissance hégémonique. Mais, dans l’incapacité de communiquer avec une oligarchie occidentale niant la réalité, du fait de sa pathologie mégalomaniaque : se prendre pour des envoyés d’un Dieu sur terre afin d’asservir le reste de l’Humanité.

 

Face au délire, aucun dialogue, aucune loi internationale, aucun code, ne sont possibles. Seule règne : "La Loi du Plus Fort".

 

La Force serait-elle le "passage obligé" pour apprendre à ces psychopathes, ces pervers, que "leur Désir" n’est pas "La Loi" ?...

 

 

 

 

 

1.  Eric Bénevaut, Perverses Narcissiques - La manipulation au féminin, Editions Eyrolles, avril 2017,  p. 126.

2.  Georges Stanechy, Syrie : Panique chez les Egorgeurs de l’OTAN, 12 octobre 2015,
http://stanechy.over-blog.com/2015/10/syrie-panique-chez-les-egorgeurs-de-l-otan.html

3.  Georges Stanechy, Géorgie : La Chasse à l’Ours, 27 septembre 2008,
http://stanechy.over-blog.com/article-23178862.html

4.  Georges Stanechy,  Ukraine : Le Passing-Shot, 5 mars 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/03/ukraine-le-passing-shot.html

5.  Les tortionnaires étaient une équipe de Colombiens spécialement formés et sous les ordres de la CIA.
 

 

 

 

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17 juillet 2015 5 17 /07 /juillet /2015 12:00

 

 

 

« Quand, dans ce grand organisme qu'est l'espèce humaine, chaque groupe humain qui participe à sa constitution comprendra-t-il qu'il ne peut avoir qu'un seul but, la survie de l'ensemble et non l'établissement de sa dominance sur les autres ?

Aucun d'eux n'est représentatif à lui seul de l'espèce et ne détient à lui seul la vérité. »

Henri Laborit (1)

 

 

 

 

Enfin, se dit-on, cet  accord sur "le nucléaire iranien" est conclu !...

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Procès en sorcellerie, ou procès d’intention, on ne savait plus comment qualifier ces négociations traînant depuis des années, serpent de mer ou escargot, déambulant, disparaissant, resurgissant, à petits pas, entre Suisse et Autriche : Genève, Lausanne, Vienne…

.

A n’en plus finir…

"Victoire diplomatique" ?... Dont le mérite serait à partager entre l’Iran et les grandes puissances ?...

 

Langue de bois.

 

Plus lucidement, je dirais : "victoire du bon sens". Parvenir à un accord dans un contexte de tensions armées et belliqueuses, même mal ficelé, débordant d’ambigüités, étant préférable à "pas d’accord du tout". (2)

 

L’essentiel de toute façon réside, tout comme pour une Loi, dans "l’esprit" d’un texte plutôt que dans sa "lettre"…

 

Comme les contrats commerciaux, traités, ou  accords, estampillés "diplomatiques" ou pas, ne valent que ceux qui les signent. Souvenons-nous des propos attribués au chancelier allemand Bethmann Hollweg, sous Guillaume II, à propos du traité de neutralité de la Belgique signé par les puissances européennes. Le considérant avec le plus complet mépris, alors que son pays en était signataire, et même un des "garants" statutaires : un « chiffon de papier ». Menant droit à la première guerre mondiale…

 

Le point focal d’une analyse sur le résultat de ces négociations doit porter, avant tout, sur "l’esprit" de l’accord signé.  A partir de là, la ligne prospective apparaît immédiatement.

 

Au départ, tout le monde savait que l’Iran n’était pas intéressé par l’arme nucléaire, et avait, en conséquence, renoncé aux recherches sur les applications militaires de la recherche atomique. Des spécialistes du renseignement l’avaient confirmé depuis plusieurs années, dans plusieurs pays occidentaux.

 

Même à la CIA, où se trouvent d’authentiques spécialistes, qui ne sont jamais entendus évidemment. Seuls ceux au service de la propagande belliciste ayant droit d’accès à une audience politique ou publique. Parmi ces experts de la région, aussi honnêtes intellectuellement que courageux, figure Flynt Leverett, qui le rappelle encore cette semaine : l’Iran n’entretient ni programmes de recherches, ni investissements, en nucléaire militaire. (3)

 

"Senior analyst" à la CIA pendant plus d’une décennie, il a été un des conseillers (peu écouté…) du ministère des affaires étrangères pour le Moyen-Orient, puis "senior director" pour les affaires du Moyen-Orient au "National Security Council". Auteur d’un livre, non encore traduit en français, Going to Tehran: Why America Must Accept the Islamic Republic of Iran ("En route pour Téhéran : Pourquoi les Etats-Unis doivent accepter la République Islamique d’Iran"), professeur de Relations Internationales à Penn State (Pennsylvania State University), il est un des plus fervents partisans de l’établissement de relations pacifiques et prospères avec cette grande nation.

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Inutile de revenir sur les mécanismes qui ont régi jusqu’à présent "l’iranophobie", véritable "croisade contre l’Iran", dans une propagande continue, hystérique, délirante, à l’échelle planétaire, avec des milliards de dollars. Tout a déjà été dit, démonté et démontré : les occidentaux n’ont jamais toléré le renversement populaire, en 1979, de leur polichinelle, au régime sanguinaire, le Shah d’Iran. (4)

 

Il est vrai qu’il présentait la grande qualité d’acheter, à la saoudienne ou à la qatari, des armements par milliards de dollars, laissant piller les ressources pétrolières et gazières de son pays, dans l’appauvrissement et la terreur de son peuple.

 

Ce n’était qu’un prétexte pour provoquer une guerre et une destruction de l’Iran. Raser ce pays, selon la méthode appliquée dans les pays de la région : Somalie, Irak, Afghanistan, Libye, Liban, Syrie, etc.

 

Mais, l’Iran ne présente pas la même configuration géopolitique, sociale et économique, que ces pays facilement pulvérisés dans la dévastation par les pays de l’OTAN. Les stratèges du chaos découvraient au fil du temps que l’Iran, malgré un embargo instauré dès la révolution de 1979, dont la férocité s’accentuait (la plupart des dispositifs occidentaux, en dehors de toutes décisions internationales approuvées par l’ONU) proportionnellement à sa surprenante capacité de résistance, était plus qu’une grande nation.

 

En pleine mutation, émergeait une grande puissance régionale. Héritière des glorieux empires et espaces Perses, carrefour historique entre Moyen-Orient et Asie Centrale, aux fabuleuses ressources naturelles et perspectives de développement.

 

Plus de trois fois la France en superficie, aux colossales richesses énergétiques et minières, sa population a bondi de 53 millions d’habitants en 1988, fin de la terrible "guerre imposée" (1980-1988) – pour reprendre le qualificatif des Iraniens - par les occidentaux via l’Irak de Saddam Hussein, à 80 millions en 2015 (5). En route, pour les 100 millions…

 

Le plus spectaculaire est le haut niveau d’éducation de sa jeunesse et de son encadrement en général, un des taux les plus élevés dans le monde. Notamment, dans l’enseignement supérieur où - les médias occidentaux ne le mentionneront jamais - les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Tout particulièrement dans les domaines scientifiques.

 

La remarquable équipe de négociateurs iraniens est un exemple de compétence et de dignité, face à laquelle nos diplomates européens et américains, aussi incultes qu’arrogants, faisaient figure de minables. Les français en premier lieu, avec notre lamentable ministre des affaires étrangères Fabius, emblématique de stupidité… Déchéance de notre diplomatie

 

Paramètre fondamental, pour comprendre le vecteur principal des négociateurs Iraniens, l’objectif prioritaire du gouvernement est l’investissement dans l’enseignement et la recherche scientifique, garant de l’indépendance et de la souveraineté du pays : économique et militaire. Expliquant ainsi que l’Iran soit le pays le plus à la pointe dans la région : outre ses spectaculaires réalisations, et même exploits, ses publications scientifiques de grande qualité (occultées en Occident), par rapport au nombre de ses étudiants et chercheurs, témoignent d’une éminente vitalité. (6)

On comprend mieux, dans les négociations sur le nucléaire, l’inflexibilité des Iraniens pour résister à la volonté des occidentaux de lui interdire le domaine "atomique" (aérospatial et balistique, aussi), afin de le réduire au niveau de pays sous-développé en termes de recherche, d'enseignement et de culture. Le fait que le droit à cette recherche ait été reconnu à l’Iran, dans le cadre de cet accord - façon d’admettre au passage sa pleine souveraineté - représente une grande victoire sur la "mentalité coloniale" de l’Occident.

 

Conséquence, ou prise en compte du principe de réalité : l’embargo est un échec. Obsolescence d’une arme longtemps en usage dans la prédation coloniale. Malgré ses impacts, ou ses nuisances, sur le commerce extérieur de l’Iran, son économie, sa croissance, sa richesse nationale, n’ont cessé de poursuivre leur ascension. A la surprise du FMI, lui-même…

 

Structurant, rationalisant, modernisant, ses systèmes de gestion grâce à la mise en place d’une « économie de résistance » orientée prioritairement sur le "hors gaz & pétrole", le pays se trouve doté, à présent, d’une industrie diversifiée. Certains gisements de croissance étant encore quasiment inexploités. (7)

 

Non seulement, avec de grands groupes industriels et financiers locaux qui investissent jusqu'en Chine mais, encore plus important, suivant un "modèle à l’allemande", avec un maillage de PME-PMI animé par des entrepreneurs et des créateurs d’entreprises d’une impressionnante réactivité.

 

Paradoxe : dans un rythme accéléré, ne cesse de s’enraciner, s’élargir, s’étendre, ce qui disparaît dans nos pays d’Amérique du nord et d’Europe, débordante d'énergie : une moyenne bourgeoisie…

 

A l’opposé de l’effet recherché par l’Occident. Evidemment, certains enragent…

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Quelle suite à cet accord ?...

 

Résumons-la en deux rapports de force, avec leur interaction.

 

L’un agressif, celui des pays de l’OTAN poursuivant une illusion hégémonique, unipolaire et délirante ; l’autre défensif, celui de l’Iran et de ses principaux partenaires, Russie et Chine, édifiant patiemment, méthodiquement, un monde multipolaire  :

i)   Un déchaînement, dans la diabolisation d’une propagande alimentée en milliards de dollars, des milieux de la prédation coloniale, américains et européens, avec leur "direction régionale" pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord, située en Palestine, qu’est l’entité sioniste.
 

Ceux qui ne se satisfont que de destructions et de morts, pour mieux assurer leur pillage avec leur enrichissement personnel aussi fulgurant que facile : marchands de canons, groupes spéculateurs aux activités spoliatrices dans les secteurs de l’énergie et des mines, charognards spécialisés en privatisations bradées dans la corruption, etc.
 

Pour eux, seule issue admissible : la destruction du potentiel de résistance de l’Iran, son pillage et son asservissement.

 

Dans cette logique, tout sera mis en œuvre pour saboter cet accord.

 

Au-delà des gesticulations frénétiques du Congrès des USA se croyant maître du monde, suivant plusieurs méthodes et tactiques déjà rodées, ou testées, contre l'Iran. Seule différence, elles vont être amplifiées à grande échelle, avec de très, très, gros moyens.

 

Suivant plusieurs cas de figures, combinées ou pas selon les circonstances :

 

=>  Attaques surprises, directes à la Yougoslave, sans mandat de l’ONU (prétextant la non application des clauses de l’accord signé…), ou via des "proxies" ; c’est-à-dire des Etats de la région. Exemple actuel de l’Arabie saoudite qui intervient militairement au Yémen.

=>  Financement et encadrement de "mouvements autonomistes", fabriqués de toutes pièces, pour déstabiliser le pays, dans ses provinces/frontières Est et Ouest (Azerbaïdjan, Kurdistan, Baloutchistan, "iraniens", etc.).

=>  Financement et encadrement d’agitateurs pour provoquer des pseudos "révolutions colorés" ("apporter la démocratie" et blablabla…) afin de mettre au pouvoir des politiciens corrompus, comme ce que vient de connaître récemment l’Ukraine.

=>  Guérilla informatique et cybernétique, aux virus difficilement détectables, pour saboter réseaux électriques, réseaux ferroviaires, grandes industries, aéroports et terminaux portuaires, radars et sécurité aérienne, etc.

=>  Multiplication des attentats et bombes, par des services spéciaux, dans les édifices religieux et centres de pèlerinage (nombreux en Iran), pour provoquer des tensions confessionnelles et ethniques, comme en Irak ou en Syrie.

=>  Assassinats de responsables portant des valeurs d'indépendance ou de fierté nationales, opposés à toute servitude coloniale : "managers" d'entreprises privées ou publiques, scientifiques, artistes ou écrivains, etc. Suivant les pratiques occidentales en usage en Irak, Syrie, Libye, Palestine, etc.

 

 

ii)   Evidemment, l’Iran est prêt à toutes ces éventualités, après avoir minutieusement décortiqué, analysé, les modes opératoires, sur fond de destructions et de massacres quotidiens, des pays de l’OTAN dans la région. Il sait que l'Occident envisage de lui réserver, au minimum, le sort chaotique du Pakistan, avec guerre civile larvée dans les affrontements religieux et ethniques...

 

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Le Chef de l’Etat, Ali Khamenei, vient de le rappeler au gouvernement dans ses félicitations à l’égard de l’équipe de négociateurs qui a brillamment représenté le pays lors des négociations :

.

"Certains Etats signataires de l’accord ne sont pas dignes de confiance" - "cannot be trusted", en anglais. (8)

C’est clair. C’est, chirurgicalement, mettre en lumière "l’esprit" de cet accord. C’est, aussi, rappeler les orientations politiques et stratégiques du pays.

 

Cet "accord" représente, ne l’oublions pas, une bataille que viennent de perdre les occidentaux.  Face à l’Iran et sa talentueuse équipe de négociateurs, certes.

 

Mais, aussi, face à la constante pression de la Russie et de la Chine envers le bloc de l’OTAN à la table des négociations : en tant que membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, ils ne pouvaient plus décemment cautionner une interminable mascarade. Etant exclu que l’Iran, ayant démontré sa bonne foi depuis des années, abandonne sa souveraineté nationale pour se transformer en colonie à la botte des occidentaux, sous des prétextes infondés relevant du procès d’intention et non d’une réalité évidente ou objective.

 

Ce recul de l’Occident n’est qu’apparent. Pathologiquement sclérosé dans son délire de suprématie mégalomaniaque, il ne peut tolérer la contestation de son hégémonie par d’autres pays. La lutte va donc se poursuivre, implacablement.  

 

Il suffit de quelques coups d’épingle pour faire sauter le vernis de cet "accord sur le nucléaire iranien". Pour y découvrir sa véritable substance : une pause, dans un affrontement mortel.

S’il y a "choc de civilisations", il est bien là.

 

Non pas le "choc de civilisations" fantasmé par idéologues, politiciens, médias, confits de racisme et de bêtise. Mais, celui plus souterrainement réel, tel une tectonique des plaques, fantastique collision entre deux projets d’humanité totalement irréconciliables : les prédateurs voulant asservir peuples et nations, et les résistants déterminés à combattre cette volonté de puissance. Entre un monde unipolaire et un monde multipolaire.

L’Iran, formidable de résilience, se trouve en contact frontal avec le délire hégémonique occidental. Imperturbable, pratiquant la politique de "la caravane qui passe", son intégration dans le clan multipolaire ne cesse de s’accélérer au cœur du pôle de développement le plus actif de la planète : entre Europe et Asie Centrale. Incessamment, membre des imposantes organisations transnationales naissantes : Marché Eurasiatique, SCO, BRICS…

 

Sa prospérité ne va que se consolider. Pays non endetté, possédant des avoirs gelés par les occidentaux depuis des années dont le montant est estimé à plus de 100 milliards de dollars, récupérables début 2016. Il ne peut être que confiant pour l’avenir…

Ses ultramodernes et redoutables forces armées, adossées à une puissante industrie d’armement totalement autonome, se prépare à toutes les formes d’agression. Multipliant les accords de coopération militaire avec la Russie et la Chine, qui ont fait comprendre aux occidentaux que toute attaque nucléaire contre l’Iran ne serait pas admise…

 

C’est assister à une rapide et inéluctable évolution. Historique et géopolitique.

 

Du "point d’inflexion d’une hégémonie" de l’oligarchie de l’Occident, symptôme du coup d’arrêt à sa politique de prédation, au déclenchement de l’inexorable reflux de sa prépondérance mortifère et spoliatrice dans la région.

Le commencement de la fin de son délire…

 

 

 

 

 

 

 

1.  Henri Laborit, Eloge de la fuite, Collection Folio Essais – Gallimard, 1976, p. 73. Téléchargeable gratuitement.

2.   Le texte de l’accord, de 159 pages avec ses annexes, intitulé " Joint Comprehensive Plan of Action – Vienna – July 2015 ", est disponible en anglais sur le Web. Via le journal latino-américain "El Tiempo", par exemple :
http://www.eltiempo.com/contenido/mundo/medio-oriente/ARCHIVO/ARCHIVO-16091855-0.pdf
Notons qu’aucun média français, à ce jour, n’a été en mesure d’afficher un lien avec l’original du texte… Des nuls.

3.   http://www.democracynow.org/2015/7/14/could_historic_iran_nuclear_deal_transform

4.  Activez le lien, ci-après, sur le musée de Téhéran (Ebrat Museum) consacré à la police secrète du régime du Shah, hallucinante de sadisme et de sauvagerie, formée et encadrée par des spécialistes occidentaux : la SAVAK. Un univers de cauchemars...
http://www.payvand.com/news/12/feb/1092.html

5.  Sources statistiques : http://www.countrymeters.info/fr/Iran/

6.  Exemple : les magistrales recherches et découvertes iraniennes dans les nanotechnologies.

7.  Exemple : le secteur du tourisme en plein boom, avec une croissance attendue de près de 7% en 2015. Le patrimoine historique, architectural, la beauté des paysages, la variété de sa succulente gastronomie, et la gentillesse des habitants, attirent de forts contingents de touristes des pays de l’Est et d’Asie. L’Iran cible 20 millions de touristes en 2025 (hypothèse basse…).

8.   Some P5+1 members cannot be trusted : Ayatollah Khamenei, Press TV, mercredi 15 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/Detail/2015/07/15/420422/Iran-Ayatollah-Khamenei-Rouhani-Nuclear-Conclusion-P51

 

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 05:00

Pour information :

Des Amis-Lecteurs m’ont demandé un commentaire sur le récent "attentat" de Paris. C’est volontiers que je le formulerai.

Car, au-delà de l’émotion ressentie devant pareil carnage, de la compassion éprouvée à l’égard des victimes et de leurs familles, se pose un "fait politique" majeur. Et, même "géopolitique", aux profondes ramifications internationales. Qu’il convient d’analyser ou, du moins, de mettre en perspective.

Pour "raison garder"…

Actuellement en déplacement, et donc soumis à des contraintes techniques, je ne pourrai le mettre en ligne que d'ici une semaine environ.

Dans l'intervalle, je poste ce texte publié dernièrement sur le Blog où je traite plus spécifiquement de l'Iran.

A bientôt.

 

 

N.B. : Texte publié le 16 décembre 2014, sur le Blog : Iran : Analyses et Perspectives

 

 

 

En 2013, exprimée en millions de tonnes, la production d’acier de l’Iran (15,42) a rejoint celle de la France (15,68), dépassant celle de l’Espagne (14,25) et du Royaume Uni (11,85). Intégrant le peloton des 15 premiers producteurs mondiaux. (1)

 

A Dubaï, pendant trois jours (8 – 10 décembre 2014) s’est déroulée la 18° Conférence Internationale des Producteurs de Fer et d’Acier (18th Middle East Iron and Steel Conference), réunissant 750 délégations venues de 50 pays.

 

L’Iran y tenait, donc, une place de choix, et ses délégués y étaient attentivement écoutés.

 

L’Iran représente au Moyen-Orient le deuxième plus grand producteur, après la Turquie (qui figure sous la rubrique "Other Europe" - et non pas "Middle East" - dans les statistiques de la World Steel Association). Avec pour objectif de rejoindre et dépasser le niveau de production de ce pays, qui est le double de celui de l’Iran.

 

Ce dont personne ne doute…

 

Les statistiques définitives de l’exercice 2014 ne seront disponibles que l’année prochaine. Mais, on sait que la production iranienne d’acier ne cesse de progresser à des taux annuels exceptionnels pour le secteur avec une moyenne de 6 % (6,6 % en 2013) à 12 %. Au premier trimestre 2014, comparé à l’exercice antérieur, le taux de progression était de 8,4 % ; 13 % au mois d’avril et 10 % au mois de mai.

 

En cumul, comme l’a rappelé le représentant de l’Association Iranienne des Producteurs d’Acier, Rasoul Khalifeh Soltani, au cours des six premiers mois du calendrer Iranien 2014 (21 mars – 22 septembre), la production d’acier du pays a augmenté de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente...

Acier Iranien : Emergence d’un Grand Producteur

Le premier des trois plus importants fabricants d’acier Iraniens, IMIDRO, figure déjà à la 23° place mondiale (13,6 Mt), en voie de doubler le célèbre sidérurgiste allemand Thyssen Krupp (15,1 Mt)… (2)

 

La production d’acier de l’Iran ne se limite pas aux lingots d'acier, affichant une remarquable diversification : faisceau, fer, feuilles larges, feuille chaude, tôle galvanisée, raccords et tuyaux, etc. Destinée au marché local, tout autant qu'à l’exportation ; où ses produits sont réputés pour leur excellent rapport qualité/prix. Contribuant à l’exponentiel développement des ventes à l’exportation des produits "non pétroliers" Iraniens.

 

Sa production est située aux portes des colossaux travaux d’infrastructure, en cours et en projet, générés par la réactivation de la Route de la Soie reliant la Chine à l’Europe via l’Asie centrale. Route terrestre, à l’abri des "risques maritimes"  de tous ordres, offrant d’inépuisables perspectives pour ses produits et services : oléoducs-gazoducs, centrales électriques, pylônes et raccordements d’électrification, chemins de fer, routes, ponts et barrages, canaux d’irrigation, construction de bâtiments de toutes catégories, etc.

 

De plus, à la différence de la majorité de ses concurrents, l’Iran est autonome en production de minerai de fer, du fait de ses immenses ressources minières. Les principaux gisements de minerai de fer se situent au centre de l’Iran, aux environs de Bafq, Yazd, et Kerman.

 

Ajoutons que l’émergence de ce grand producteur d’acier n’a pu s’accomplir sans l’apport de son remarquable système universitaire fournissant au pays, chaque année, des promotions (aux nombreuses femmes, majoritaires dans plusieurs disciplines) d’ingénieurs, de cadres et techniciens, dont le niveau de qualification est comparable à celui des meilleures écoles d’ingénieur ou de "management" internationales.

 

Au passage, on ne peut qu'être atterré par l'insondable médiocrité, pour ne pas dire "nullité", des "fiches" ou "analyses" sur cette puissance régionale (80 millions d’habitants – 3 fois la France en superficie), rédigées par des organismes occidentaux prétendument spécialisés dans le suivi international du commerce et de l’investissement. La France n’étant aucunement épargnée par ces ravages d’imbécillité.

 

Sans citer de noms par charité, à titre d’exemple, il suffit de se rendre sur les sites d’entités  s’arrogeant une "expertise" dans la surveillance des risques du commerce extérieur, etc.

 

Affligeant …

 

Quand l’idéologie prime "le fait", l’approche "impartiale", "clinique", on obtient la formule en usage, et redoutée, chez les informaticiens anglo-saxons travaillant sur la fiabilité des systèmes d'information :

 

 " Garbage in,  Garbage out "...

 

 

 

1.  Ces statistiques sont téléchargeables sur le site de la puissante association mondiale des producteurs d’acier World Steel Association (http://www.worldsteel.org ).
Notamment, dans son rapport Steel Statistical Year Book 2014, Table 1 – Total Production of Crude Steel, au lien :
http://www.worldsteel.org/dms/internetDocumentList/bookshop/2014/SSY14_Web/document/Steel%20Statistical%20Yearbook%202014.pdf
2.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_producteurs_d%27acier

 

 

 

 

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 14:00

 

N.B. : Texte publié le 15 novembre 2014, sur le Blog : Iran : Analyses et Perspectives

 

 

 

 « D’un point de vue du secret, c’est comme si on avait fait tomber une Ferrari dans une culture technologique du char à bœuf »…
Métaphore méprisante de Richard Aboulafia, analyste au Teal Group (expertise en aéronautique et spatial),(1).

 

Emblématique de  l'arrogance indécrottable des responsables US et de leurs « experts militaires ». Face à la magistrale opération de contrôle, le 4 décembre 2011, par la Division "Guerre Electronique" des forces armées Iraniennes de leur drone le plus sophitiqué : le RQ-170 Sentinel.

 

L’appareil avait pénétré l’espace aérien Iranien, se croyant indétectable pour l’avoir effectué précédemment à plusieurs reprises, sur une profondeur de 225 km au nord-est du pays. Survolant Kāshmar, capitale de la province de Razavi Khorasan, à 926 km de Téhéran.

 

Nuance de taille : la "Ferrari" n'est pas tombée du ciel...

 

Les Iraniens s'en sont emparés !...

Ingénierie Aéronautique Iranienne : L’Exploit !

Un désastre "ravageur" pour les USA : militaire, technologique et économique. (2)

 

Peu d’exemplaires construits. Si précieux que seule la CIA en détient l’exclusivité : mise au point, programmes des missions, pilotage, exploitation des informations recueillies.

 

Son pilotage s’effectue à partir de la base de Tonopah dans le Nevada, via des relais satellites. Les RQ-170 Sentinel chargés d’espionner Iran, Pakistan et Chine, limitrophes de l’Afghanistan, sont dans leur majorité physiquement positionnés et gérés par la CIA, depuis 2008, sur la base aérienne de Shindand, avec leurs équipes de maintenance, même s’ils sont pilotés à partir des USA.

 

Tous les systèmes de navigation, de radar, de furtivité, de mesures et de contremesures électroniques, intégrés aux appareils les plus perfectionnés des forces aériennes US (notamment : bombardier Northrop B-2 Spirit et chasseur polyvalent Lockheed Martin F-35 Lightning II) et occidentales. Auxquels s’ajoutent : matériaux composites et motorisation de dernière génération. Des milliers de brevets, des milliards de dollars en recherches et développements.

 

Offerts, via cette mirifique prise de guerre, aux méticuleuses investigations des spécialistes Iraniens qui s’étaient promis d’en fabriquer le même type. Selon une discipline qu’ils maîtrisent à la perfection, depuis plus de 30 ans d’embargo imposé par les occidentaux : la "rétroingénierie" (de l'anglais reverse engineering), ou "rétroconception".…

 

Sous les ricanements "OTANesques", évidemment.

 

Défi relevé. A la stupéfaction générale de ces "experts"...

 

En cette première semaine du mois de novembre 2014. Brillamment.

 

Dans une impressionnante démonstration de décollage, voltiges et acrobaties aériennes, pour terminer dans un impeccable atterrissage du premier prototype construit à partir de la prise du RQ-170 Sentinel . (3)

 

En seulement : 3 ans.

 

Sous le zélé silence de notre IMD (Industrie Médiatique de la Désinformation)…

Dans cette guerre des drones, les Iraniens avaient déjà consacré 3 ans de patientes mises au point pour s’emparer de cet appareil qui représentait, dans leur stratégie, un "objectif technologique" primordial. Obligation : le capturer "intact".

 

D’habitude, les drones (US, britanniques, israéliens, etc.) qui essayent de pénétrer leur espace aérien sont simplement abattus par la défense antiaérienne. Notamment, les drones israéliens que les Iraniens considèrent comme de la camelote. Tel le drone, type "Hermès 450", qu’ils ont détruit le 25 août dernier près de Natanz, après avoir suivi son décollage depuis une base aérienne du Mossad installée dans l’Azerbaïdjan frontalier. (5)

 

Ne saisissant, par contrôle électronique, que ceux nécessaires à leurs recherches. Leur drone Yasir est, ainsi, dérivé des drones US de type ScanEagle (fabrication Boeing), dont ils possèdent plusieurs exemplaires. En quelque sorte, en consommateurs avisés, ils "font leur marché"...

 

Les Iraniens appréciant au plus haut point cette livraison régulière, à domicile, du summum de la technologie US, en contradiction hilarante avec les vociférations "embargoesques" et "sanctionnesques" des bellicistes du Congrès washingtonien …

 

Ce prototype va être suivi de deux autres, avant sa production en série.

 

Ce premier exemplaire est 40 % plus petit que l'original, la priorité étant d’en améliorer les performances. Les Iraniens ayant pour devise d’accroître les qualités opérationnelles des engins ou systèmes passant au crible de leur rétroingénierie. Testant, par la même occasion, leur propre système de surveillance radar.

 

Au niveau de la structure aérodynamique de cette "aile volante" tout d’abord, pour en diminuer la furtivité et optimiser le rapport poids/vitesse. Les ingénieurs Iraniens ont, entre autres, supprimé toutes les parties internes métalliques pour ne conserver que les matériaux composites et en tester la solidité. Les américains l’avaient, en effet, renforcée avec des éléments en métal…

 

Les axes de développement portant ensuite, au-delà de l’amélioration de la furtivité, sur la fiabilité du réacteur et la diminution de consommation en carburant pour allonger son rayon d’action. Augmentant, à partir de ce gain de poids, la capacité d’embarquement (appareillages de détection, photographiques, et autres).

 

La livraison des deux prototypes suivants est programmée d’ici le 20 mars prochain, date du début de la nouvelle année du calendrier Iranien. L’un correspondra à la taille réelle du RQ Sentinel. Le troisième, peut-être, aura une envergure supérieure, destiné à d’autres fonctions que le simple renseignement.

 

"Une culture technologique du char à bœuf..."

 

Cette éclatante démonstration des capacités technologiques et industrielles de l’Iran est l’occasion de rappeler un principe fondamental de toute "Stratégie", que Sun Tzu avait édicté dès le 5° siècle avant notre ère : celui de "ne jamais sous-estimer" son vis-à-vis, son adversaire. "L’Autre"…

 

Arrogance, mégalomanie, ne structurent ni une géopolitique, ni une stratégie. N'en constituant, au contraire, que les plus actifs ferments d’aveuglement et de déliquescence.

 

Ce dont, face à l’Iran, sont incapables de prendre conscience les belliqueux et primitifs traineurs de sabre "atlantistes" …

 

 

 

1.    "From a secrecy standpoint, it's like dropping a Ferrari into an ox-cart technology culture",
http://www.defensenews.com/story.php?i=8517205&c=AIR&s=TOP
2.  L’Iran et le Drone : Un désastre ravageur pour les USA, 16 décembre 2011,
http://stanechy.over-blog.com/article-l-iran-et-le-drone-un-desastre-ravageur-92864722.html
3.  https://www.youtube.com/watch?v=o9kPMROh48M&feature=youtu.be
4.  Video emerges of Iranian version of US stealth drone, RT News, 12 novembre 2014,
http://rt.com/news/204939-iranian-version-us-drone/
5.  Iran displays Israeli drone downed near nuclear facility, RT News, 26 août 2014,
http://rt.com/news/182700-iran-drone-israel-scandal/

 

 

 

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 05:00

 

N.B. : Texte publié le 9 octobre 2014, sur le Blog : Iran : Analyses et Perspectives

________________

 

 

“Une flèche en fin de course ne peut pas percer le costume de soie de Lu”
Proverbe et Principe Stratégique Chinois

 

 

 


Chut !...

 

Un évènement de portée considérable, sur le plan géopolitique, s’est produit à la mi-septembre 2014. Au point que des analystes l’assimilent à un "mouvement de plaques tectoniques" configurant les continents de notre planète, il est vrai sur des millénaires.

 

Evidemment, en Occident, notre Industrie de la Désinformation l’a consciencieusement « étouffé »… Rien de nouveau : sa "division", ou sa "branche", « Etouffement - Occultation » rivalisant de zèle estival avec sa consœur « Montage de Fictions »… (1)

 

Le 14eme sommet des chefs des Etats membres du SCO, s’est tenu les 11 et 12 septembre 2014 à Douchanbé, capitale du Tadjikistan. Précédé d’un intense travail  préparatoire réunissant notamment, le 30 août, les ministres des affaires étrangères de chacun de ces Etats.

 

Organisation "non occidentale", puisqu’on n’y trouve aucune des  traditionnelles "puissances coloniales", elle est moins connue que le BRICS. Illustration pourtant, davantage que le BRICS, du basculement inéluctable du centre de gravité de la puissance économique et stratégique de l’Humanité pour les prochains siècles.

 

Son appellation, liée à sa récente et modeste création à Shanghai en 2001, The Shanghai Cooperation Organization, sera amenée à évoluer du fait de la fulgurante ampleur qu’elle connaît actuellement dans tous les domaines, et de son élargissement prévisible. 

 

Organisation intergouvernementale à dominante "Eurasienne" au départ, elle compte, pour le moment, six pays membres : Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie, Tadjikistan, et Ouzbékistan. Auxquels se sont ajoutés, en tant que "membres observateurs" : l’Afghanistan, l’Inde, l’Iran, la Mongolie et le Pakistan. (2)

 

D’importantes décisions, orientations et programmations ont été engagées à ce sommet, déterminantes pour l’avenir de cette région et le rééquilibrage "multipolaire" mondial.

 

Il fut l’occasion, aussi, d’une consécration de l’Iran. Considéré en  "grande puissance régionale", respectée, appréciée et sollicitée, par tous les chefs et délégations des Etats participant à cette manifestation. (3) Le président Rouhani, au cours de sa visite officielle au Tadjikistan, célébrant même l’inauguration d’un barrage et d’une centrale hydroélectriques construits par les ingénieurs et les entreprises Iraniens.

 

Mais, chut !...

 

Ne froissons pas la susceptibilité de nos vaillants Décrypteurs de l’Info. Ils ne cessent de croire et de proclamer l’isolement de l’Iran, mis au ban de "La Communauté Internationale" … (4)

 

Que leurs neurones reposent en paix !...

Sommet du SCO à Douchanbé : Consécration de l’Iran

Stabilisateur et structurant

 

Par son rôle stabilisateur et structurant dans la région la plus explosive du monde, depuis la fin de la guerre du Vietnam, l’Iran est hautement apprécié par tous les pays soucieux de paix et de développement, dans le respect mutuel d’un partenariat aux intérêts équitablement partagés.

 

Tous, impressionnés par la remarquable résilience de ce pays de 80 millions d'habitants (3 fois la France en superficie) inébranlable quant à la défense de sa souveraineté nationale, tout en effectuant des progrès constants dans les domaines économiques, sociaux, technologiques et militaires.

 

L'Iran, à l'exemple de la détermination de Charles de Gaulle du temps où la France se voulait "Etat indépendant et souverain", édifiant en trois décennies une industrie de l'armement lui assurant une totale autonomie et une redoutable "défense nationale" : un des premiers "missiliers" dans le monde, constructeur de radars à haute performance, de ses propres frégates, drones et avions, sous-marins et hélicoptères, satellites et lanceurs, etc.

 

D’où le chaleureux accueil, reçu par le président Iranien, des principaux chefs d’Etats, membres ou observateurs du SCO, tout particulièrement de la Chine, de l’Inde et de la Russie.

 

Car le SCO, regroupant les plus grands pays de la planète par la superficie ou la population (Chine, Inde et Russie), s’est donné pour priorité, devant la complète décrépitude de l’ONU, de recentrer les relations internationales sur le dialogue et la négociation, fondements de la Paix.

 

Pendant et à l’issue du sommet, on se doit de retenir dans les déclarations officielles l’affirmation claire, déterminée, du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de toutes les nations.

 

Citant tout spécialement, du fait des évènements en cours, celles de la Syrie et de l’Irak. En conséquence : la condamnation de tout "l’arsenal" devenu aujourd’hui le seul mode de communication de l’Occident à l’égard des autres nations : menaces, sanctions, provocations militaires, et manœuvres de déstabilisation par services spéciaux ou mercenaires interposés.

 

Tous les pays du SCO ont soutenu, ainsi, le droit souverain de l’Iran, dans le respect du Traité de Non Prolifération dont il est signataire, d'exploiter l’énergie nucléaire. Exprimant leur solidarité avec la Russie quant à ses droits inaliénables en Crimée, et son comportement pacifique dans la « crise ukrainienne » fabriquée de toutes pièces par l’Occident. (5)

 

Récusant, de ce fait, toutes les interventions de puissances extérieures à la région, souvent anciennes puissances coloniales des pays subissant les opérations de chaos artificiellement créé et entretenu chez eux. Avec leurs habillages de propagande, ou dégâts collatéraux : terrorisme, extrémisme, séparatisme et trafic de drogue.

 

Une mention spéciale pour le "trafic de drogue" avec sa principale source qu'est la culture de l'opium qui a plus que décuplé en Afghanistan depuis l’invasion des troupes de l’OTAN. Transformant ce pays en plaque tournante du trafic d’opium et d'héroïne à destination de l’Europe, mais surtout des pays d’Asie, centrale ou périphérique.

 

Parmi les premiers visés, pour les miner de l'intérieur comme au temps des "Guerres de l'Opium" du XIX° siècle : Iran, Russie et Chine.

 

Il s’agit de milliards de dollars en jeu blanchis dans les banques des Emirats du Golfe (paysans et petits chefs Afghans n'en recevant que les miettes), nourrissant ce que les chercheurs en organisations socio-politiques qualifient l’Etat Profond (Deep State) dans les pays occidentaux. Ce "pouvoir invisible", élections et parlements n’étant qu’un simulacre, qui détient la véritable « décision » économique, diplomatique et militaire. (6)

 

Ces milliards alimentant les fonds secrets (hors "budgets officiels") des services spéciaux pour déstabiliser les Etats réticents ou imperméables aux diktats de l’Occident. Enrichissant, aussi, sur le plan personnel et dans l'impunité, une grande partie de la hiérarchie militaire et politique des « élites » occidentales ayant la haute main sur l’appareil sécuritaire et financier des Etats : services spéciaux, de propagande ou de sécurité, diplomatie et intervenions militaires secrètes…

 

On comprend d’autant mieux l’hostilité viscérale, irrationnelle en apparence, de cette oligarchie à l’encontre de l’Iran quand on sait qu’il représente le pays où les saisies de drogues et la neutralisation des trafiquants sont les plus performantes actuellement sur la planète.

 

"L’Etat Profond", comme toute mafia et pas plus qu’Al Capone dans le temps, n’apprécie pas qu’on "perturbe" son plantureux et discret trafic…

Sommet du SCO à Douchanbé : Consécration de l’Iran

Défilé des troupes d'élite de l'Armée Iranienne (septembre 2014)

 

Développement et Coopération

 

La sécurité dans la région d’Asie Centrale ne peut s’envisager sans y associer étroitement l’Iran. Dans un partenariat actif et confiant. Au-delà du simple aspect sécuritaire ou militaire, trafics mafieux, chaos architecturés par le mercenariat occidental, entravent le développement économique de tous les Etats de la région, ainsi que l’ont fait ressortir les présidents de la Russie et de la Chine. (7)

 

Ce volet "solidarité dans la sécurité" est particulièrement travaillé par les pays membres avec le développement croissant des manœuvres conjointes (les récentes, conduites en Mongolie, ont été spectaculaires en termes de moyens employés et de distances parcourues), avec la mise en commun des outils de surveillance et de renseignement.

 

Mais, c’est surtout sur le plan de la croissance économique, avec la multiplication des investissements créateurs d’emplois, que le SCO s’est focalisé. De multiples accords ont été conclus entre ses membres, sur des projets de développement du commerce, de l’agriculture, des énergies renouvelables, des hautes technologies, des infrastructures relevant des transports (routes et voies ferrées) et des ressources en eau. S’ajoutant à des plans de coopération et d’intégration dans la recherche, l’éducation, la santé, la culture, la lutte contre pauvreté et précarité.

 

Chine et Russie montrant l’exemple dans l’exploitation des ressources de la Sibérie, et sa mise en valeur, avec d’énormes contrats d’infrastructures et d’échanges. Notamment la construction de l’East Route Pipeline. (8)  Le tout, formaté dans un plan stratégique de développement du SCO jusqu’en 2025 que la Russie, dans le cadre de sa présidence tournante prenant effet dès la fin du sommet, s’engage à activer avec le maximum de moyens. (9)

 

Parmi les chantiers pour l’année prochaine figure en tête de liste un acte de portée historique pour cette organisation : l’accueil en tant que "membres permanents", quittant ainsi leur statut "d’observateurs", de l’Inde et du Pakistan. (10)

 

Magistrale inflexion du cours de l’Histoire sur, entre autres, deux points fondamentaux :

 

i)  Inde et Pakistan sont deux puissance nucléaires, non encore signataires du Traité de Non Prolifération, hostiles entre elles depuis leur indépendance. Accordée par le colonisateur britannique, prenant soin de laisser entre les deux pays une "pomme de discorde" : le Cachemire (un des immenses "châteaux d’eau" de la région…). Source permanente de conflits frontaliers allant jusqu’à des guerres.

 

A partir du moment où l’Inde et le Pakistan décident de devenir "partenaires", cet engagement va les obliger à éradiquer la tension militaire entre les deux nations, négocier un accord définitif sur leurs litiges frontaliers, et changer leurs priorités : "le voisin" ne constituant plus une menace, mais l’opportunité de créer et d’intensifier les projets de développement communs. (11)

 

Evidemment, via leur "relais-collabos" dans chacun des pays, les occidentaux vont tout faire pour s’opposer à la disparition collatérale, pour eux, de gigantesques marchés de ventes d’armes et d’incessantes occasions d’interventions, économiques, diplomatiques ou militaires. Les opérations de sabotage ont déjà commencé : cette semaine "des tirs non identifiables", de part et d’autre des frontières, au Cachemire, ont provoqué la mort de 12 personnes…

 

ii)   Inde et Chine vont se retrouver, de leur côté, partenaires au sein d’une organisation où la coopération sécuritaire et militaire est éminente. Conséquences aux profondes ramifications : l’Inde ne participera pas au projet occidental d’encerclement de la Chine… L’équilibre des forces en présence et les délires guerriers d’un Occident mégalomaniaque sont fracassés…

 

Définitivement.

 

Evidence, de l’historien-poète : " Le Soleil de la Puissance se couche en Occident et se lève en Orient " …

 

L’intégration de l’Iran dans le SCO, en tant que "membre" et non plus "observateur", est prévu pour le tour suivant. Entretemps, il renforce son rayonnement, son influence économique et diplomatique dans la région et au-delà. Comme en témoigne sa participation au 4eme sommet des chefs d’Etats du Littoral de la Caspienne, à Astrakhan en Russie, le 29 septembre dernier. Regroupant les présidents d’Azerbaïdjan, d’Iran, du Kazakhstan, de Russie et du Turkménistan.

 

La Mer Caspienne ne représente pas seulement les 90% du caviar dans le monde, du fait de la présence de l’esturgeon dans ses eaux. Les Etats riverains prennent conscience qu’il s’agit d’un fabuleux réservoir d’hydrocarbures sous-marins et un carrefour d'échanges, d’oléoducs et gazoducs, vitaux pour les décennies à venir. Nécessitant la paix et le partage.  D’où la concrétisation, sous la dynamique présidence de la Russie, de nombreux accords de coopération et d’investissements. (12)

 

L’Iran est ainsi reconnu comme un vecteur de paix et de développement. Essentiel.  Pour le Moyen-Orient, certes. Mais, tout autant pour l’Asie Centrale. Et, le reste du monde, en route vers sa" multipolarité"…

 

N’en déplaise au bellicisme occidental et ses "cuistots cocaïnés" de la Désinformation.

Sommet du SCO à Douchanbé : Consécration de l’Iran

La présidence Russe du SCO face aux menaces occidentales

 

 

 

1.  Cf. : Paul Moreira, Les Nouvelles Censures – Dans les Coulisses de la Manipulation de l’Information, Editions Robert Laffont, 2007.
2.  Alexander Yakovenko (ambassadeur de Russie à Londres), The Shanghai Cooperation Organization: Allies of a New Type, RT News, 12 septembre 2014,
http://rt.com/op-edge/187360-sco-economic-humanitarian-cooperation/

3.  President Rouhani : All SCO Members Interested in Improvement of Ties with Iran, (Président Rouhani : Tous les membres du SCO désireux de renforcer leurs liens avec l’Iran), Fars News, 13 septembre 2014,
http://english.farsnews.com/newstext.aspx?nn=13930622000261
4.  Cf. : Christian Salmon, Storytelling – La Machine à Fabriquer des Histoires et Formater des Esprits, Editions La Découverte, 2008.
5.  SC0 Leaders support Putin’s Peace Plan for Ukraine, RT News, 12 septembre 2014,
http://rt.com/politics/187332-dushanbe-summit-putin-peace/
6.  Cf. : Alain Badiou, La République de Platon, Editions Fayard, 2012, p. 454 :
« La plupart des décisions importantes, celles qui concerne la police, la guerre, les alliances, les grands groupes financiers ou industriels, sont des décisions secrètes, prises dans des réunions que la Constitution ne prévoit pas et dont le public n’a pas connaissance.
On amuse par ailleurs la galerie avec de vifs "débats" sur des points secondaires, comme le mariage des prêtres homosexuels ou la protection des baleines bleus.
 »
7.  Shannon Tiezzi, Xi Jinping, Vladimir Putin Meet Ahead of SCO Summit, 12 septembre 2014,
http://thediplomat.com/2014/09/xi-jinping-vladimir-putin-meet-ahead-of-sco-summit/
8.  Shannon Tiezzi, The New Improved Shanghai Cooperation Organization, 13 septembre 2014,
http://thediplomat.com/2014/09/the-new-improved-shanghai-cooperation-organization/
9.   SCO Development Strategy up to 2025 to be aimed at raising organization’s effectiveness, Itar Tass, 15 septembre 2014,
http://en.itar-tass.com/world/749571

10.  SCO may take decision on India, Pakistan membership in 2015, Itar Tass, 10 septembre 2014,
http://en.itar-tass.com/world/748906
11.  Ce qu’au Maghreb, Maroc, Algérie et Tunisie, par exemple, devront un jour s’engager à programmer. Au lieu de s’ingénier, actuellemnt, à faire en sorte que leurs échanges commerciaux, entre chacun d'eux, n’atteignent pas les 2%...
12.  Marina Kortunova, Heads of state from Caspian littoral states meet in Astrakhan (Sommet des Chefs d’Etats de la Caspienne à Astrakhan), Press TV, Moscow, 30 septembre 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/09/30/380513/heads-of-state-from-caspian-littoral-states-meet-in-astrakhan/

 

Caricature de Luo Jie du China Daily

 

 

 

 

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 12:00

 

 

«  Un plein baril d’oreilles…
Les oreilles indigènes valurent longtemps dix francs la paire et leurs femmes demeurèrent, comme eux d’ailleurs, un gibier parfait
Tout ce qui vivait fut voué à la mort… On ne fit aucune distinction d’âge, ni de sexe…
En revenant de cette funeste expédition plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances… ».

Général Pellissier de Reynaud  (1)
(Récit de l’invasion de l’Algérie par les troupes françaises sous son commandement)

 

 

 

 

Le « Retour d’Iznogoud »

 

Parmi les aérosols anesthésiants, ou "paranoïsants", produits à grande échelle ces dernières semaines par notre" Industrie de la Désinformation", l’un d’eux ne manque pas d’humour dans son approche marketing :
« Calife » !
 

Macabre, tragique, certes, sur fond de massacres et de chaos, mais cette référence au personnage de la bande dessinée de Goscinny ne manque pas de culot, ou d’ironique coïncidence, de la part de ses concepteurs. Iznogoud, incarnation de l'ambitieux sans scrupule, aussi ignare que féroce, se voulant "calife à la place du calife"…  Métaphore hilarante sur le pouvoir et les coups tordus, pour s'en emparer ou s'y maintenir.

 

Tel Aladin et sa lampe magique, notre Propagande fit donc surgir du désert irako-syrien un : « Calife ». Véritable phénomène de "génération spontanée". Armés, lui et ses "fidèles", jusqu’aux oreilles. Au point de "battre" l’armée irakienne, équipée et entraînée à coups de milliards dollars annuels par les USA, en quelques heures, et d’arriver tranquillement aux portes de Bagdad.

 

On sait, à présent, que les militaires irakiens avaient pour instructions de « laisser passer »… Ils n’ont ainsi pas vu arriver les colonnes de véhicules sortant du désert Jordanien, où elles s’organisaient, se préparaient, depuis des semaines. Pas plus que les satellites d’observation américains, capables de repérer une balle de golf à 500 km d'altitude, et d’en lire la marque dit-on.

 

Invasion sur fond de sieste générale…

 

Le « Calife nouveau », lui, appliquait sa "feuille de route," comme disent les stratèges washingtoniens.

 

Parfait inconnu, émanant du néant, mais fédérant suffisamment d’adeptes et de prosélytes dans les dunes jordaniennes pour envahir avec un équipement ultramoderne des provinces de la Syrie et de l’Irak pour, en un claquement de doigt, y créer un Etat :  « Islamique » !...

 

Evidemment, on ne connaît de cet "Etat" (désigné ISIS par les anglo-saxons) ni les ministères (industrie, agriculture, éducation, santé, etc.), pas plus que leurs titulaires et fonctionnaires. Encore moins, le recensement de ses "citoyens"… Même pas sa capitale.

 

Ce qui n’empêche en rien, tous nos médias, nos zélés "décrypteurs de l’info", de reprendre, réciter, ânonner, en boucle, cette fiction mise sur fiches quotidiennes.

 

Car, dans tous les pays, personne ne l’ignore, tous les observateurs en conviennent, il ne s’agit que d’un "scénario  hollywoodien". Pepe Escobar, un des rares journalistes d’investigation de stature internationale, ironise sur les « Trucs Débiles » d’Obama et de sa bande, avec leur mise en scène de "film à suspense" (Hollywood thrills on show…). (2) Sauf que, là encore, tueries et ravages ne sont pas virtuels.

 

Classique montage des services spéciaux occidentaux, encadrant, finançant, équipant des « seigneurs de guerre », avec leurs armées de mercenaires, chargés de semer la mort, la dévastation et le désespoir… (3)

 

Comme ces potentats, ou généraux, corrompus et serviles, que  l’Histoire recense par centaines au cours des siècles. Les plus récents et connus, en Chine notamment. Avant sa réunification et remise en ordre sous l’impulsion de Mao.

 

Par leur intermédiaire, l’Occident y a entretenu pendant un siècle (1840 - 1949) une guerre civile atroce, soigneusement occultée dans  nos livres d’histoire, pour incruster son occupation et son pillage du pays. Quitte à les trahir à la première occasion. Les opposant les uns aux autres, les éliminant, suivant les circonstances et les intérêts du moment.

 

Le dernier de ces cruels et voraces "auxiliaires" fut Tchang Kaï-chek qui dut se réfugier, en 1949,  sur l’île de Taïwan. Furieuses d’avoir été éjectées du pays  avec leurs polichinelles, en représailles, les puissances coloniales proclamèrent l’indépendance de Taïwan sous le nom de République de Chine.

 

Imposant cette île d'à peine 25 millions d’habitants en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, en lieu et place de la Chine Continentale, dite "République Populaire de Chine" (ayant le tort de s’affirmer "communiste"…) avec Pékin pour capitale, jusqu’au 23 novembre 1971 !... Notons qu’à ce jour, avec le soutien plus ou moins discret des occidentaux, Taïwan, s’autoproclamant seule "république légitime", revendique toujours la Chine Continentale…

 

Au Moyen-Orient, nous assistons très exactement au même système de prédation, dans le chaos. Ce « Calife » et ses sponsors,  "roitelets-émirs" du Golfe, n’étant que l’équivalent de ces  "collabos" chinois manipulés par l’Occident.

 

Comme eux, ils seront balayés par le vent de l’Histoire…

Calife ?...  Moi : Archevêque !

Diviser pour régner ? Non : dépecer pour piller !

 

Comme un temps il le réussit en Chine, l’Occident ne peut régenter l’immense Moyen-Orient et Grand Maghreb, pour en spolier les ressources, qu’en formatant une mosaïque d’Etats aux éléments hostiles entre eux, dans le chaos, la guerre civile ou les conflits frontaliers. (4)  Avec, évidemment, des destructions sauvages à intervalles réguliers, sous un prétexte forgé pour manipuler l'opinion publique du moment, afin d'en retarder le développement économique, social, technologique et culturel.

Telle est sa politique depuis la chute de l’Empire Ottoman, conséquence de son alliance avec l’Allemagne lors de la première guerre mondiale.

 

L’actuel scénario du montage d’une "coalition" présenté comme une réponse, ou une salutaire réaction, face à l’émergence imprévue d’une entité vouée au terrorisme dans la région, un cas de force majeure contraignant "la civilisation" à affronter "la barbarie" dans une vertueuse "légitime défense", n’est donc qu’une hypocrisie.(5)  Habituelle aux aventures et spoliations coloniales : identiques "logique prédatrice" et engrenages de la violence, seuls argumentaire ou rhétorique de la justification évoluant avec le temps.

Spécifiques à la région, nous retrouvons au fil des décennies les composantes immuables de cette stratégie :

 

 i)  Une stratégie de dépeçage depuis longtemps parfaitement définie, méthodiquement appliquée, et expliquée dans une multitude de documents

 

Rappelons le plus explicite, et le plus diffusé, de ces documents sur les opérations militaires et prédatrices en cours. Exposant, dès 1982, les objectifs et les priorités, celui d'Oded Yinon,  A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties (ISBN 0-937694-56-8). (6)

 

Tout particulièrement, sa section numéro 22 :

« Le démembrement total du Liban en 5 provinces sert de précédent pour l’intégralité du monde Arabe y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et la péninsule arabique qui évoluent déjà dans cette direction.

La dissolution de la Syrie et de l’Irak en entités fondées suivant des critères ethniques et religieux telles qu’au Liban, représente l’objectif prioritaire d’Israël sur le front de l’Est.

La Syrie éclatera, suivant sa structure ethnique et religieuse, en plusieurs entités suivant le modèle libanais : un Etat Shiite alaouite le long de sa côte (méditerranéenne), une Etat Sunnite à Alep, un autre Etat Sunnite à Damas hostile à son voisin du nord (alaouite), et les Druzes qui établiront un Etat, peut-être même dans notre Golan, et certainement dans le Hauran et le nord de la Jordanie.

Cette configuration sera la garantie de la paix et de la sécurité dans la région sur le long terme, et cet objectif est actuellement à notre portée. »

 

Cela fait donc plus d’une trentaine d’années que ce modèle stratégique est implacablement imposé à la région, avec actuellement un mouvement d’accélération comme on l’a vu, après la destruction de l’Irak (1,5 million de morts et l’intégralité de ses infrastructures détruites pour "apporter la démocratie"…) : partition du Soudan (pour s’emparer d’une des plus riches régions de la planète en uranium : le Darfour), éclatement de la Libye, guerres civiles à plus ou moins fortes intensités entretenues en Afghanistan, Egypte, Pakistan, Syrie etc.

 

Avec des actualisations permanentes ainsi que l'expose, le fait étant exceptionnel il est bon de le souligner, avec  une rigoureuse lucidité un chercheur sur le Moyen - Orient et l’Asie Centrale, Mahdi Darius Nazemroaya, dans un article sur le projet américano-sioniste du « Nouveau Moyen-Orient », publié le 14 juin 2014 [Plans of Redrawing the Middle-East : The Project for a "New Middle-East"]. Une mise à jour de ses premières constations et recherches éditées en novembre 2006, à partir du constat de la "pulvérisation" de l’Irak par les occidentaux. (7)

 

Le projet de "dépeçage-prédation" du Moyen-Orient a été, aussi, l’occasion de publications de cartes détaillées.

 

La plus connue étant celle du Lieutenant-colonel Ralph Peters, publiée pour la première fois dans l’officielle revue des forces armées américaines, en juin 2006 : "Armed Forces Journal". Considérée comme une véritable "Bible" dans la formation des "propagandistes" (médias, politiciens et monde académique), et des Etats-majors occidentaux tels que ceux du "NATO’s Defense College", de la "National War Academy", etc. (8)

 

Ainsi des apprentis-sorciers, depuis leurs bureaux climatisés, analphabètes des civilisations de la région avec leur Histoire millénaire, de l’évolution des Nations et la coexistence séculaire de leurs peuples, avec leurs langues, leurs religions, leurs traditions, leur volonté d’indépendance, de souveraineté, d’exploitation autonome de leurs richesses nationales, décident : découpages, frontières, qui a le droit de vivre avec qui, et comment.

 

Exerçant le droit de vie et de mort sur ceux qui acceptent, ou refusent, leurs délires mégalomaniaques…

Calife ?...  Moi : Archevêque !

ii)   Fiction d’un "Etat Islamique" pour un double objectif

 

Dans la déclinaison de la stratégie du "dépeçage-prédation", la mise en scène d’un "Etat islamique" diabolisé par les services d’action psychologique et de propagande, présente un double objectif à court et moyen termes :

 

=>  Accélérer la partition définitive de l’Irak et de la Syrie

L’évidence est telle qu’il est inutile d’insister sur ce point, amplement développé par de nombreux observateurs et analystes "sérieux" dans le monde entier. En dehors des médias occidentaux, bien entendu…
 

=>  Préparer la destruction des infrastructures de l’Iran et s’emparer de ses ressources
La préparation de l’opinion publique occidentale à l’attaque de l’Iran (cf. les récentes et  violentes déclarations anti-iraniennes à l'ONU de Cameron et d'Obama) s’élabore, la "baudruche nucléaire" s’étant complètement dégonflée à présent, dans une astucieuse assimilation entre un l’Etat « Islamique » du pseudo "Califat", incarnation de la barbarie sur terre, et la République "islamique" d’Iran.

Méticuleux travail d’analogie, de ressemblance, de similitude, en mesure de provoquer le moment venu les réactions pavloviennes nécessaires pour obtenir la passive acceptation d'une opinion publique conditionnée.

 

Les services de propagande ont déjà créé un groupe terroriste, associé au "calife", le : “Khorasan group” (s’écrivant Khorassan, en français) du nom d’une des plus grandes provinces de l’Iran (scindée en trois, depuis le 29 septembre 2004 : septentrional, méridional et E-razavi), limitrophe de l’Asie Centrale et de l’Afghanistan. (9)

 

Andre Vltchek, évoquant l’idéologie des Croisades du Moyen-âge, le rappelle :

« … Il y a l’Iran à l’horizon et davantage … L’Etat islamique est un implant qui a pour finalité la justification d’une invasion…

[There is Iran on the horizon, and much more… ISIS is an implant, which is now serving as the justification for an invasion]
Ainsi, les Croisés occidentaux, à nouveau et comme ils l’ont fait pendant des siècles, montent leurs chevaux pour répandre la dévastation et la peur partout où ils passent…

[And so the Western crusaders are again, as they had for centuries, riding their horses, spreading devastation and fear wherever they pass] ». (10)


Sauf que l’Iran, à la charnière du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale,  représentera, en cas d’attaque, un échec encore plus dévastateur, et humiliant, que le furent ceux de Corée et du Vietnam pour l’Occident. Une monumentale claque, véritable tremblement de terre, pour les "va-t-en-guerre" occidentaux ! Car, dans sa tactique défensive, l’Iran rendra coup pour coup au-delà de ses propres frontières, à l’encontre de ses agresseurs et, surtout, de leurs complices régionaux.

 

Dans ce cas, dans un effet domino, vont se volatiliser les constructions et échafaudages artificiels fondés sur le partage des débris de l’Empire Ottoman suite à la Conférence de San Remo (avril 1920) et du Traité de Sèvres (10 août 1920) entre les puissances coloniales. Boomerang immédiat : le balayage des Saoud, honnis de tout musulman qui se respecte, et des émirats fantoches.

 

Emergera alors, dans une rapide et flamboyante Renaissance, un Moyen-Orient indépendant et souverain. Invulnérable aux prétentions hégémoniques et diktats impériaux d’un Occident en pleine décadence, aveugle à l’évolution du rapport de forces planétaires. Région constituant, en synergie avec un Grand Maghreb "rénové", un pôle majeur de développement et de paix, aux ressources et compétences complémentaires, dans ce monde multipolaire en cours de formation.

 

iii)   Une stratégie du "dépeçage-pillage" fondée sur l’association entre oligarchies corrompues, locales et occidentales

 

La prédation au Moyen-Orient ne correspond absolument pas aux intérêts des populations locales, c’est évident.

 

Mais, on l’occulte systématiquement dans les analyses, pas davantage pour les populations occidentales. En termes de créations d’investissements et d’emplois productifs, dans un échange équilibré, entre une Europe et un Moyen-Orient prospères et complémentaires, par exemple.

 

Ce pillage est fondé, avant tout, sur l’enrichissement rapide et exponentiel d’une puissante oligarchie occidentale, ultra-corrompue, imbriquée avec la haute hiérarchie politique dont elle détient la réalité du pouvoir. D'où l'immense tendresse des uns et des autres pour les "Paradis Fiscaux"...

 

Avec pour piliers, les " marchands de canons", sans oublier dans leur sillage les "charognards" que sont ces entreprises chargées de "reconstruire" à prix d’or ce que leurs armes ont détruit au préalable. Ni les spoliateurs de services publics se taillant sous couvert de "privatisations bidons", tels des fiefs féodaux, des rentes de situation aux confortables marges (télécoms, audiovisuel, distribution d’énergie, transports publics, financements et crédits, santé, éducation, etc.)…

 

Ce qui explique la parfaite "Bonne Conscience" de nos élites dans la formation d’une "coalition" entre des Etats se revendiquant "démocratiques" et les pires autocraties archaïques de la planète (Saoud et émirats).

 

Quelques pointes d’iceberg dans l’océan de la colossale corruption des oligarchies occidentales  sont repérées ici ou là.

 

Le « Center for Public Integrity », par exemple, a recensé aux USA soixante-dix entreprises et individus qui ont engrangé US$ 27 milliards de commandes de travaux sur ces trois dernières années en Irak et en Afghanistan.

 

Comme par hasard, 75% des bénéficiaires de ces contrats aux marges mirobolantes ont des relations, ou ont servi, via leurs directions ou leurs conseils d’administration, au plus haut niveau des instances dirigeantes des partis au pouvoir, Démocrates ou Républicains, et de la hiérarchie militaire… (11)

 

Fantômas et ses coupeurs de gorge

 

Justifier un tel niveau de prédation, de violence et de dévastation, pour l’enrichissement d’une poignée d’irresponsables, à la personnalité structurée par une mentalité coloniale remontant au Moyen-Âge, exige un implacable appareil de propagande et de répression à l’encontre de leurs propres concitoyens. C’est, en effet, les forcer à admettre l’exact opposé des valeurs démocratiques ou humanistes affichées par l’Occident.

 

Ces entreprises de manipulation ou de neutralisation ne cessant d'être perfectionnées, notamment sur trois vecteurs complémentaires :

 

i)   Une lente et inexorable suppression des libertés publiques

 

Ces mises en scène répétées  de "terrorisme islamique" n’ont pas pour simple utilité la justification de l’usage de la violence armée de l’Occident au Moyen-Orient, mais aussi l'acceptation de leur propre asservissement par les populations des pays occidentaux à l’égard de leurs oligarchies :  forger une menace domestique, servant à justifier l'expansion continue d’une surveillance de chaque citoyen dans ses libertés les plus élémentaires (" … and at home to foment a manufactured domestic threat, used to justify the unprecedented expansion of invasive domestic surveillance"). (12)

 

Les sociétés occidentales, sous ce prétexte, se transformant en Etats policiers auxquels rien n’échappe, sans aucune protection judicaire : communications téléphoniques privées, usage d’Internet, etc. Aboutissant au contrôle complet des opinons publiques, dès la source : celle de l’expression quotidienne du simple citoyen.

 

L’exemple le plus frappant de cette dérive est l’Australie, dans l’hémisphère sud à plus de 20.000 km du Moyen-Orient, en proie actuellement à une psychose du "terrorisme djihadiste", avec rafles policières dans l'hystérie médiatique de "terroristes" présumés, dont on ne voit jamais les visages, dont ne connait ni les noms, ni les motivations ou  intentions…

 

Pays où, tout récemment, le Sénat vient de mettre en place de nouvelles lois anti-terroristes pour amplifier la suppression des libertés publiques. En fait, au-delà des apparences, est particulièrement visé le droit de critiquer le gouvernement, non pas sur sa politique étrangère, mais sur sa politique économique et sociale. (13)

 

ii)   L’instrumentalisation des instances internationales

 

La Force supplante le Droit. Au nom de la "guerre contre le terrorisme", tous les systèmes de régulation des relations entre pays, relevant du droit International, sont niés : vols armés ou bombardements à l’intérieur de pays sans leur consentement, au mépris de leur souveraineté nationale, Conventions de Genève sur la protection des populations civiles, Charte de l’ONU qui impose le dialogue et le respect entre les nations, condamnant le seul usage de la violence, etc.

 

L’ONU, le « machin » comme le surnommait Charles de Gaulle, se délite ainsi dans le ridicule. Incapable de se réformer, il sera inévitablement remplacé dans le cadre de la formation du monde multipolaire. Pour finir en estrade d’où seront lancés, dans l’indifférence du reste de la planète, les anathèmes des oligarques occidentaux enfermés dans leur mégalomanie…

 

 

iii)  Une islamophobie délirante

 

L’islamophobie atteint des niveaux de propagande délirants. A écouter la propagande ce sont des milliers de jeunes musulmans qui partent de l’Europe pour rejoindre le "Calife" ou ses émules. Pour l’argent saoudien ou qatari ? Pour le zèle religieux ? Vrais ou faux Musulmans ? Combien partent, combien reviennent ?...

On ne le saura jamais. On n’en connaîtra, là encore, ni les noms, ni les motivations, ni les circonstances de recrutement. Ils ne seront jamais jugés publiquement. Pourtant, nous vivons dans des démocraties qui ignorent les tribunaux secrets ou d’exception…

 

A croire que nous habitons un monde "virtuel". Les « faits » n’existent pas. Seule la « représentation » souhaitée par nos oligarchies  est voulue, instaurée, "réelle"…

 

« Triomphe de la propagande », écrit Ben Schreiner. Oui.

 

A tel point que le "Calife", Fantômas et ses seconds couteaux, avec leurs atrocités, semblent appartenir à une autre galaxie. Avec leurs atrocités, décapitations et égorgements, via Internet, Facebook ou Twitter. Moi qui éprouve souvent les plus grandes difficultés à envoyer des messages à partir de gares ou d’aéroports, apparemment depuis les déserts d’Irak ou de Syrie, ces magiciens de l’horreur arrivent à mettre en ligne des vidéos…

 

Bizarre…

 

Comme s’ils remplissaient un contrat selon un cahier des charges prédéfini. A présent, pour justifier des aventures militaires et coloniales, il convient de décapiter ou égorger un ressortissant du pays à l’opinion publique réticente ou hésitante… Permettant de s’écrier, la main sur le cœur, dans l’émotion et l’indignation : « Trop c’est trop ! »…

 

La Raison d’Etat, avec ses services spéciaux, n’a en effet pas d’état d’âme lorsqu’il s’agit d’arriver à ses fins.

 

Jusqu’où va-t-on aller ?... Car, de plus en plus, cela ne trompe personne. (14)

 

 

"Calife" …

 

Si cette guignolade, foire aux crédulités imbéciles, n’était aussi sanglante et dévastatrice, on se prendrait presque à s’autoproclamer, dérision ultime, dignitaire religieux. Par exemple : "Archevêque" !

 

Pourquoi "Archevêque" ?...  Peut-être, en raison de ses premières lettres : « Ar » …

 

Comme :

 

« Arnaque »…

 

 

 

 

 

1.  Le Cour Grandmaison, Olivier, Coloniser - Exterminer – Sur la guerre et l’Etat Colonial, Fayard, 2004, p. 158-159, note 1.
Cf. l’article : Et, Un Tonneau d’oreilles !... Un !..., Georges Stanechy, 6 septembre 2007,
http://stanechy.over-blog.com/article-12203963.html

2.  Pepe Escobar, Obama’s "Stupid Stuff" turned upside down [Les "Trucs Débiles" d’Obama partent en vrille], Asia Times, 18 septembre 2014,
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MID-01-180914.html
3.  Garikai Chengu, The War on Terrorism is Terrorism – How the US Helped Create Al Qaeda and ISIS [Le Terrorisme c’est la "Guerre Contre le Terrorisme" - Comment les USA ont contribué à créer Al Quaida et l’ISIS], CounterPunch, 19-21 septembre 2014,
http://www.counterpunch.org/2014/09/19/how-the-us-helped-create-al-qaeda-and-isis/
4.  Garikai Chengu, Op. Cit.
5.  Garikai Chengu, Op. Cit.

6.  Georges Stanechy, Syrie : A l’Attaque, 4 septembre 2013,
http://stanechy.over-blog.com/syrie-a-l%E2%80%99attaque

7.  Mahdi Darius Nazemroaya, Plans for Redrawing the Middle-East : The Project for a “New Middle East”, Global Research, 14 juin 2014 (première publication novembre 2006),
http://www.globalresearch.ca/plans-for-redrawing-the-middle-east-the-project-for-a-new-middle-east/3882

8.  Mahdi Darius Nazemroaya, Op. Cit.
9.  Pepe Escobar, Operation Tomahawk The Caliph, Asia Times, 24 septembre 2014,
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MID-01-240914.html

10.  Andre Vltchek, Syria – The Latest Crusade (Syrie : La Dernière Croisade), CounterPunch, 26 septembre 2006,
http://www.counterpunch.org/2014/09/26/syria-the-latest-crusade/

11.  Evan Taylor, Blood, Oil and the Geopolitics of the Gulf [Géopolitique du Golfe : du Sang et du Pétrole], CounterPunch, 22 septembre 2014,
http://www.counterpunch.org/2014/09/22/blood-oil-and-the-geopolitics-of-the-gulf/

12.  Andre Vltchek, Op. Cit.
13.  Crackdown on freedoms ?  Australian Senate passes draconian  anti-terror laws [Eradication des libertés ? Le Sénat Australien adopte des lois "anti-terreur" draconiennes], RT News, 26 septembre 2014,
http://rt.com/news/190760-australia-spy-laws-freedom/

14.  Abdelkader Dehbi, Qui cherche à ouvrir la Boîte de Pandore à Alger ?, AlterInfo,
http://www.alterinfo.net/Qui-cherche-a-ouvrir-la-boite-de-Pandore-a-Alger_a106490.html

Illustrations :
-  Caricature du Brésilien Carlos Latuff
-  Carte du projet « Nouveau Moyen-Orient » par le Lieutenant-colonel Ralph Peters

 

 

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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 05:00

 

 

N.B.  Ce texte a été publié pour la première fois, le 9 juillet 2014, sur le blog :
Iran : Analyses et Perspectives

 

 

 

 

 

Je ne souhaite que me tromper…

 

Lentement mais sûrement, les négociations de Genève sur le nucléaire Iranien, avec pour date limite le 20 juillet prochain, s’acheminent vers un échec.

Iran : Modèle de Résilience

Ce que tout le monde, anticipe. A commencer par les dirigeants Iraniens. Evidence, dès le début des négociations : l’Occident ne recherche, en fait, aucun accord. Multipliant les exigences les plus irrationnelles, pour ne pas dire farfelues. (1)

 

L’objectif étant, sous le prétexte nucléaire, d’asservir l’Iran, pour mieux le piller. Et, à défaut le détruire, afin de retarder son développement. L’idéologie prédatrice des "puissances arrogantes", pour reprendre les termes désignant en Iran les pays de l’OTAN, ne tolérant que deux modalités de relations à l’encontre du reste de la planète : la soumission ou la destruction.

 

Fund for Peace

 

Destruction directe par tapis de bombes et invasion, ou chaos de la guerre civile armée et financée par leurs soins. Quand ce ne sont pas les deux fléaux à la fois. Ravages et partitions imposés dans de nombreux pays, au Moyen-Orient notamment, le démontrent : Afghanistan, Egypte, Irak, Liban, Libye, Pakistan, Palestine, Somalie, Soudan, Syrie.

 

La résistance de l’Iran à cette logique exacerbe cette rage destructrice. Amplifiée par sa remarquable et courageuse ténacité face à une implacable "guerre économique" qui lui est imposée depuis 1979. (2) Aussi longue qu’impitoyable, totalement illégale au regard du droit international, n’étant en aucun cas prescrite par les instances de l’ONU. Contraire à sa charte fondamentale, constituant une agression, un acte de guerre, puisque décrétés unilatéralement par le Congrès des USA.

 

Contrevenant, sous l’appellation de "sanctions", à tous les engagements internationaux régissant les relations commerciales et financières. Jusqu’au "droit aérien", les membres de l’OTAN refusant de ravitailler en carburant les avions civils Iraniens en escale sur leurs aéroports !… (3)

Iran : Modèle de Résilience

Malgré ces comportements de gangsters, rappelant expéditions et rackets d’un Al Capone s’appropriant les quartiers d’une ville ou une ville entière, l’Iran n’en progresse pas moins.

Diabolisé en "menace pour la paix", justifiant obstacles et freins pour entraver son développement, ce pays de 80 millions d’habitants se montre étonnamment performant.

Même les ONG et "observatoires" américains les moins disposés en sa faveur sont obligés, à contrecœur, de l’admettre.

"Fund for Peace", par exemple, qui publie chaque année un classement des pays par niveau de "risques" ou de "fragilité" (Fragile States Index) vient, dans son édition du mois de juin dernier, d'en prendre acte (4) :
« En dépit de ces contraintes, l’Iran, grâce à son important marché intérieur et ses efforts d’intégration dans les grands courants d’échanges, a légèrement amélioré les indicateurs économiques du pays »
("In spite of these challenges, Iran’s sizable market and greater desire to engage with global actors has slightly improved the country’s Economy indicator".)

 

Reconnaissant que, dans son classement (5) :
« L’Iran représente le pays qui a le plus progressé dans le monde au cours de l’année passée sur le plan économique, social et politique. »
(" Iran proving to be the most improved country in the world over the past year socially, economically and politically".)

 

Sur la douzaine de critères, ou d’indicateurs, de son Index, les analystes du Fund for Peace ont été particulièrement impressionnés par  (6) :
« … Les performances et améliorations du système de santé, la réactivité des services de la sécurité civile lors des deux importants tremblements de terre d’avril 2013, et la maîtrise de la pression démographique... »
("… Because of an increase in total health care spending and guarded progress in performance and rapid and adequate emergency responses to two April 2013 tremors, the Demographic Pressures indicator has improved"…).

 

Le FMI aussi, dans son rapport du mois d’avril 2014, IMF (FMI) Country Report No. 14/93 – Islamic Republic of Iran, tout en traînant des pieds, le reconnaît (7) :
« L’Iran, au cours des décennies précédentes, a effectué de remarquables progrès en termes d’augmentation de revenu et d’amélioration du niveau de vie par habitant. »
("Iran had achieved considerable progress in raising per capita income and living standards in previous decades".)

 

Précisant, à la page 5 du document :
« Les indicateurs sociaux démontrent une diminution de la pauvreté et de l’inégalité des revenus, constituant un niveau relativement élevé de "développement humain". »
("Social indicators show declining poverty and income inequality, supporting a relatively high level of human development".)

 

 

TVA  &  KIA           

Iran : Modèle de Résilience

Jusqu’à se montrer admiratifs de la gestion du système fiscal, modernisé depuis 2008 avec l’introduction de la TVA. Dont le taux actuel de 6 % va être progressivement généralisé à 8 %. Loin des taux confiscatoires européens

 

En France nous en sommes à 20 %, en voie de rejoindre le record de la Grèce : 25 % et 30 % suivant articles ou prestations.

Autre comparaison avec l’Europe… Malgré l’étranglement économique qui lui est infligé, l’Iran enregistre un taux de chômage qui n’est pas supérieur à celui de beaucoup de pays membres de la "paradisiaque UE", royaume du Libéralisme Economique triomphant, avec sa libre circulation des hommes et des capitaux. Notamment : Portugal, Espagne, Italie et Grèce…

 

Un  des rares pays dans le monde à ne pas avoir d’endettement extérieur (hors opérations commerciales courantes), mais au contraire des réserves excédentaires d'un montant équivalent à environ 100 milliards de dollars. Sans compter les nombreux avoirs et créances bloqués dans les pays occidentaux. Certains remontant à la révolution de 1979 pour des achats et commandes non livrés selon l’arbitraire et la mauvaise foi des débiteurs de l’Iran (Grande-Bretagne et France, n’étant pas les moins retors). Plusieurs milliard de dollars cumulés…

 

Comme le constate le FMI dans son rapport, embargos et sanctions ou pas, l’Iran poursuit méthodiquement la diversification de ses exportations de produits et services "non pétroliers". En progression régulière, pour passer prochainement de 6 % à 10 % du PNB.

 

Cette politique, extrêmement dynamique et volontariste, s’applique aussi au tourisme. Autre grande richesse du pays, du fait de son exceptionnel patrimoine historique et de l’extraordinaire diversité de ses régions et paysages. Investissant dans un effort promotionnel, vers les pays asiatiques dans un premier temps, sur l’écotourisme et le tourisme "santé / bien-être". L’Iran organise son premier salon international "ECO Health Tourism" dans la province de Mazandarar, les 18 et 20 août, prochains conjointement avec ses partenaires et Etats voisins.

 

L’attraction de l’Iran auprès des investisseurs internationaux ne cesse de s’amplifier au fil des mois. Accords et signatures de contrats se multiplient.

 

Illustrations…

 

Le constructeur automobile sud-coréen KIA développe une usine de montage de son modèle Cerato, avec une mise sur marché prévue le 20 mars 2015. (8)

 

Ou encore, les Chinois, très bien implantés dans le pays, signant des contrats de coopération et d’investissements tous azimuts. Ainsi, dans la modernisation des chemins de fers Iraniens. Une des opérations les plus importantes portant sur la liaison Téhéran-Meshad, avec l’introduction de rames à grande vitesse ; permettant de réduire la durée de trajet de moitié et d’augmenter la capacité actuelle de passagers de 14 millions/an à 35 millions/an. (9)

 

Le Qatar, qui prend ses distances avec l’Arabie Saoudite, dans un rapprochement diplomatique et économique avec l’Iran. Concluant d’importants accords d’échanges et de transactions via la création de zones franches dans le port Iranien de Busher et dans deux ports Qataris. (10)

 

Encore plus significatif : une entreprise américaine de Californie, World Eco Energy, vient de signé un contrat portant sur un investissement de 1,175 milliard de dollars dans la construction d’une centrale électrique à partir de retraitement de déchets urbains. Au sud-ouest de la province de Chaharmahal-Bakhtiari. (11)

 

La liste serait interminable...

 

Oui, de quoi enrager les prédateurs occidentaux devant autant de résilience ! Un pays stable, un des rares de la région, se développant d’année en année.  Comment casser la renaissance d’une grande Nation ?... Hystériquement crispés sur le plan de destruction et de morcellement du Moyen-Orient, le Plan Oded Yinon de février 1982, ils n’en démordent pas : l’Iran doit être soumis ou détruit ! (12)

 

Imperméable aux fantasmes de champs de ruines et de dévastations des fous furieux de l’OTAN, sereinement, l’Iran retrouve sa place. Son importance économique et politique, de la Méditerranée à l’Océan Indien, du Golfe Persique à l’Asie centrale, ne cesse de croître, de s’affirmer.

 

Toutes les informations le confirment.

 

Evidemment, les médias de notre propagande veillent à ne pas les mentionner, encore moins leurs crapoteux colporteurs de l’opium iranophobe.

 

Désinformation ? Diabolisation ? Menaces ? Sanctions ?...

 

Qu’importe !

 

La caravane passe… La roue de l’Histoire tourne…

 

Inexorablement.

 

 

 

 

1.  La plus hilarante, formulée par les occidentaux, étant celle d’exiger la fermeture de l’installation souterraine de Fordo, sous prétexte qu’en raison de sa configuration il est difficile de la prendre pour "cible" lors de bombardements éventuels !… La délégation Iranienne en rit encore.
2.  Date du renversement du Shah d’Iran, dont le régime sanguinaire et corrompu servait d’auxiliaire au complet pillage des ressources du pays par les occidentaux.
3.  Même la France, dans la plus dégradante démonstration de servilité à l’égard du Congrès US…
4.  Felipe Umaña, Most Improved Country for 2014 : Iran, Fragile States Index 2014, 24 juin 2014,
http://library.fundforpeace.org/fsi14-iran
5.  Fragile States Index, Op. Cit.
6.  Fragile States Index, Op. Cit.
7.  IMF (FMI) Country Report No. 14/93 – Islamic Republic of Iran – 2014 Article IV Consultation – Staff Report : Press Release ; and Statement by the executive director for the Islamic Republic of Iran, Avril 2014,
http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2014/cr1493.pdf
8.  http://www.iran-daily.com/Newspaper/Page/4826/4/13202/0
9.  http://www.iranrail.net/gallery.php
10.  http://www.iran-daily.com/Newspaper/Page/4827/4/13284/0
11.  http://www.iran-daily.com/Newspaper/Page/4827/4/13282/0
12.  http://www.globalresearch.ca/greater-israel-the-zionist-plan-for-the-middle-east/5324815

 

 

 

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