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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 22:10


Le libéralisme est une des dernières utopies, des siècles derniers, en cours d'extinction.

 

Bien sûr, avec encore quelques bonnes décennies devant elle, avant de s'écraser dans le mur. Son mur de Berlin : le ras-le-bol des exploités, dans ses propres sociétés et dans les régions qu'elle pille en permanence.  

 

Mais comme toutes les utopies vieillissantes, elle se crispe sur son credo, se sclérose, elle y croit dur comme du fer :

"La Loi du Plus Fort"

Incapable d'évoluer, toutes les idéologies sombrent, à terme, dans le sanguinaire ou la schizophrénie, le plus souvent les deux à la fois : le discours ne recouvre plus la réalité. Les belles intentions initiales sont évacuées par la force brutale de la prédation. Comme la mauvaise herbe chassant la bonne...

Le libéralisme n'échappe pas aux perversités de cette évolution. Comme les autres, cette idéologie est devenue
incontrôlable et hyper violente.

 

Accroissement fabuleux de la richesse des riches, progression vertigineuse du chômage édulcorée dans des statistiques "bidonnées", spoliations par la violence des pays asservis dont les atrocités sont camouflées sous les nouvelles technologies de la mort : bombardements "chirurgicaux", destructions au nom de la propagation de la démocratie et de la "lutte antiterroriste", etc.

 

Tout cela nous le constatons.

Mais, dans cette évolution, deux phénomènes sont intéressants à observer :


=>   La dégradation continue du fonctionnement des institutions démocratiques issues des idéaux du XVIII° siècle.

 

James Madison (1) l'avait constaté, et anticipé son développement, dès 1792, parlant de :
"...
l'impudente dépravation de notre temps, les pouvoirs privés devenant la garde prétorienne du gouvernement, à la fois ses outils et ses tyrans corrompus par ses largesses et l'intimidant par leurs clameurs et leurs intrigues" (2)
.

 

Corruption, propagande, désinformation, sont les outils majeurs de nos sociétés démocratiques pour en maintenir la cohésion : peur par l'incitation au racisme et à la haine religieuse, violence, exclusion dès qu'il y a amorce de débat, de contestation.

Un exemple, à propos du névrosé libéral adepte de l'exclusion, parfaitement mis en lumière par Jean-Claude Liaudet, dans un livre remarquable (3), Le complexe d'Ubu ou la névrose libérale :

" ... [ il ]  refuse la culpabilité que pourtant il éprouve.
Il la transforme en une injuste persécution dont il pense être la victime.
Ainsi retourne-t-il la faute contre celui vis-à-vis de qui il se sent coupable... tous les exclus du système libéral sont des persécuteurs : jeunes, chômeurs, beurs, immigrés, exploités et colonisés divers.
La preuve, il leur arrive de ne pas accepter leur sort et d'être violents !
"
.

On remarquera qu'aucun des candidats "libéraux" à l'élection présidentielle française, à l'exemple des  simulacres d'élections démocratiques d'autres pays occidentaux (Grande Bretagne, USA, Hollande, Australie, et divers...), n'aborde la nécessaire réforme des institutions politiques et économiques, inadaptées au siècle actuel ; avec pour fondement le suffrage direct et la refonte de la gestion des comptes de la collectivité, (notamment de la fiscalité, des marchés publics, des mouvements de capitaux, de la défense nationale et des crédits de coopération avec les pays en développement, entre autres).


=>  Le "Parler Requin"...
Le discours des adeptes du "libéralisme" est intéressant à analyser. Peu d'observateurs le font.


Jean Véronis, professeur de linguistique et d'informatique, procède dans son blog à une intéressante dissection des discours des candidats aux élections présidentielles.

 

Cela donne un éclairage sur leur personnalité ou la conception de leur charge, s'ils sont élus. Soyons charitables et ne disons pas : sur leur niveau de "mégalomanie"...  Avec des surprises : la fréquence du terme "je veux", par exemple, employé par Royal (69 %), Sarkozy (59 %) ou Le Pen (5%)...

 

Mais, les analyses sur les manipulations, quant aux subtilités de l'idéologie en elles-mêmes, ne sont pas traitées. Ce sont les postures du "vecteur", mais pas les non-dits idéologiques.

Prenons l'exemple d'un des nombreux mythes véhiculés par les adeptes du libéralisme : "le libéralisme est une conception de la démocratie fondée sur le travail et le mérite"
.

 

Pour s'amuser un peu, il suffit de dire à celui qui tient pareil propos qu'on le croira lorsqu'il se décidera à voter une loi déclarant la suppression de l'héritage. Celui-ci étant versé à la collectivité dans un fonds de solidarité pour la Santé ou les Retraites...  

 

Respectons la logique : tout salaire, revenu et fortune de chacun ne devant provenir que de son seul mérite. Ainsi, la fortune d'un inventeur. En vertu de quel mérite les héritiers de l'inventeur de la dynamite, Nobel, profitent-ils d'une rente de situation ? 

La rente n'est pas le mérite !  

 

Mais, là, soudain, c'est l'indignation...

En fait, nous sommes dans le "parler requin",
ou le "parler pervers" (4) si bien décortiqué par Jean-Claude Liaudet dont je ne peux résister à vous faire partager quelques succulentes bouchées :

"La nature des choses
 : "Si le capitalisme l'emporte partout, c'est qu'il est inscrit dans la nature de l'homme."

"La rationalisation (apparemment logique) : "C'est en créant de la richesse que l'on crée de l'emploi " ; "
Trop d'impôt tue l'impôt".

"Le progrès et le passéisme
 : "L'Etat - Providence et la sécurité appartiennent au passé" ; "Comment peut-on encore défendre le principe d'un service public ?"

"Renversement en son contraire : "Davantage de marché, c'est davantage d'égalité" ; "L'égalitarisme condamne des millions de personnes à la misère"
.

"Les euphémismes et litotes scientifiques ou technocratiques : "dérégulation" ; "compétitivité" ; "réactivité » ; "évolution technologie" ; "combattre l'inflation" ; "abaisser les coûts du travail" ; "réduire les dépenses sociales"...


 « 
Tout pour nous, rien pour les autres ! »...

 

Tel est "l'hymne à la joie" des tenants du libéralisme. Alors, rions de la posture de ces bons tartuffes.

Aristophane !... Molière !... Si vous viviez de nos jours, vous vous régaleriez...  

  




 
 
(1)    Un des "Pères" de la Constitution américaine, devenu le quatrième Président des USA en 1808.
(2)    In : Chomsky, Noam, Le profit avant l'Homme, Fayard, 2003.
(3)    Jean-Claude Liaudet, psychanalyste et psychosociologue, Le complexe d'Ubu ou la névrose libérale, Fayard, 2004.
(4)    Jean-Claude Liaudet, p. 105, Op. Cit.
 
 
 
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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 09:04

 



En voyant ces images de désolation, en Irak : filtrées, édulcorées, noyées dans la propagande coloniale. Commentées par des gens qui ne comprennent pas ce qu'ils lisent sur leurs prompteurs, les textes qu'on leur dicte, le mauvais roman qu'on nous invente. Perroquets aveugles de l'innommable, de l'indicible. Pour nous endormir et nous faire accepter l'inacceptable...

Défilent devant mes yeux celles qu'on ne nous montre pas. J'entends ce qu'on ne nous dit pas...

Monte en moi cette musique de rap, avec un chanteur qui scande, dans une rage contenue, des mots. Ces mots martelés :


  

« ... C'est un gueux luttant, dans sa misère, contre des riches puissamment armés.

 

En attendant les victoires décisives et, souvent, sans rien attendre,
il travaille ses adversaires à l'écœurement.

 

Cela n'ira pas sans d'effroyables pertes ; l'armée coloniale devient féroce :
quadrillages, ratissages, regroupements, expéditions punitives ;
on massacre les femmes et les enfants.

 

Il le sait :
cet homme neuf commence sa vie d'homme par la fin ;
il se tient pour un mort en puissance.

Il sera tué :
ce n'est pas seulement qu'il en accepte le risque, c'est qu'il en a la certitude ;
ce mort en puissance a perdu sa femme, ses fils ;
il a vu tant d'agonies qu'il veut vaincre plutôt que survivre ;
d'autres profiteront de la victoire pas lui : il est trop las.

 

Mais cette fatigue du cœur est à l'origine d'un incroyable courage.

Nous trouvons notre humanité en deçà de la mort et du désespoir,
il la trouve au-delà des supplices et de la mort.

 

Nous avons été les semeurs de vent ; la tempête c'est lui.

 

Fils de la violence, il puise en elle à chaque instant son humanité :
nous étions homme à ses dépens, il se fait homme aux nôtres.

Un autre homme : de meilleure qualité. (*) »...

 

 

 

 

(*) Texte extrait de la préface de Jean-Paul Sartre, pour Les Damnés de la Terre.

Ce livre, écrit par Frantz Fanon, est un ouvrage majeur de la pensée sur la Dignité Humaine. Avec pour toile de fond, les atrocités de la guerre coloniale d'Algérie.  La préface de Jean-Paul Sartre a été écrite en septembre 1961, pour la sortie de ce livre qui a connu, en France, de multiples censures.

Un livre écrit par un homme extraordinaire de courage et de grandeur d'âme, mort prématurément à 36 ans. A lire absolument.

 

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7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 11:49

 


Il ne pouvait pas dire qu’il ne savait pas. Alors, il a dit non à ses supérieurs qui voulaient l’envoyer en Irak.

 

Pour lui, cette guerre n’est pas une guerre de défense d’une nation, mais une guerre fondée sur le mensonge et l’illégalité, car contraire au droit international. Le courage du lieutenant Ehren Watada, 28 ans, est impressionnant. Son contrat d’engagement n’est pas terminé, il revendique donc sa liberté de conscience alors qu’il porte l’uniforme.

Faisant référence à deux notions (1), c’est, pour lui, un acte citoyen mais, aussi, l’expression de la responsabilité d’un « leader » :

"… It would be a violation of my oath because this war to me is illegal in the sense that it was waged in deception, and it was also in violation of international law … Officers and leaders have that responsibility to speak out for the enlisted and certainly when we do so it comes with more consequences, which is what a leader should do. A leader can't just go with the crowd. (2)"



 

L’analyse de son acte, au-delà de son aspect émotionnel, met en relief un point d’histoire et une série de failles quant au délabrement du fonctionnement des « démocraties ».

Il est intéressant de rappeler qu’Ehren Watada est originaire d’Hawaii.

 

C’était un « royaume » indépendant, avec sa langue, sa religion, sa civilisation, sa culture, son système politique et économique.  Jusqu’à ce qu’il soit envahi par des aventuriers, avec leurs milices privées, qui se sont transformés en grands planteurs de cannes à sucre et d’ananas.

 

Provoquant, avec leurs hommes de main un coup d’Etat en 1893, renversant la reine Lili’Uokolani, et obtenant son rattachement au territoire américain en 1898. Le nombre et la technologie des armes, que ne possédait pas ce peuple, ont fait la différence. La résistance fut brisée, comme contre les « peaux rouges » nord américains, par des violences et des destructions innommables.

Le gouvernement de ce territoire fut nommé par le Congrès, le 30 avril 1900, sous forme d’un «
 Act to provide a Government for the Territory of Hawaii ».

 

Schéma habituel des proconsuls, en quelque sorte. Tout fut fait pour gommer cette civilisation polynésienne : langue, religion, coutumes… Le rouleau compresseur de la répression et de l’humiliation. Les Hawaiiens furent même écartés du travail, sur les grandes exploitations où furent amenés, chinois, philippins, japonais et techniciens européens.

 

Seul horizon : la misère, l’alcoolisme ou le suicide. Souvent les trois, à la fois. La législation du travail, mise en place la même année, était raciste et esclavagiste. Ce fut le règne des grandes exploitations fruitières de l’époque dont la sinistre Dole Fruit Company, similaire à la non moins sinistre United Fruit Company qui colonisait, alors, l’Amérique Centrale.

 

Finalement, la prédation étant achevée, Hawaii devint le 50° Etat américain le 21 août 1959 (3).

Pour l’inconscient collectif des descendants des polynésiens survivants d’Hawaii, le tragique destin de l’Irak éveille des résonances avec celui de leur nation…

Cet acte de courage, met en évidence, au moins, trois distorsions de nos systèmes politiques qui agissent en interaction :


i)      La liberté d’expression et de conscience est un droit refusé lorsqu’il va à l’encontre d’intérêts de groupes organisés. Même lorsqu’il s’agit de rappeler le droit international ou le respect de la vie ou de la dignité humaine.

ii)  Lorsque les forces armées passent sous le contrôle de groupes organisés, elles se transforment en milices privées au service d’intérêts qui ne sont pas ceux d’une nation, mais ceux d’intérêts économiques : compagnies pétrolières, marchands d’armes, groupes de travaux publics, etc.

 

Les marges bénéficiaires, les fortunes fondées sur la corruption, sont faciles, sans limites et incontrôlables, car aisément couverte par l’inusable « secret défense ».

 

De la « défense nationale », on passe ainsi à la mise à disposition des armées au profit d’intérêts privés ou au service de dictateurs ; comme en Afrique, ou en Amérique latine, à la solde des multinationales occidentales notamment minières.

iii)       La décision populaire de la guerre. De tout temps, ce fut une décision démocratique et collective dans les sociétés ayant fonctionné avec le suffrage direct des citoyens. Probablement, la plus importante.

 

Athènes est un exemple. Même pour les expéditions qui ne relevaient pas de la défense du territoire, les citoyens étaient appelés à voter pour se prononcer. Certaines se révélèrent désastreuses, comme celle contre la Sicile conduite par Alcibiade. Mais, ce fut, après des débats publics et un vote au suffrage direct des citoyens, une décision collective.

 

Une guerre, en démocratie, doit faire l’objet d’un vote de type référendaire.  Excepté, bien sûr, en cas d’attaque surprise.

 

Dans nos démocraties, on assiste à un véritable « trou noir » : aucun débat public sur le droit de faire la guerre,  sur le budget de la défense nationale, sur l’utilisation des forces armées. Personne ne pose la question et les politiciens évitent de l’évoquer. Ainsi, les grandes manifestations contre l’Irak, partout en Occident, n’ont rencontré que la plus grande surdité des dirigeants.

Référendum ?  Non, vous n’y pensez pas… Pour, détourner l’attention, tout en se donnant bonne conscience, si la pression devenait trop forte, l’oligarchie en place commissionnera ses médias pour lancer des campagnes de diffamation contre la Russie, la Chine, ou autres diables, qu’on sort de leurs boîtes au bon moment.

 

Peut-être organisera-t-on un référendum, il faut bien l’utiliser, sur la protection des baleines ou des "canards sauvages", comme aurait dit De Gaulle…

 

 


1.  The Guardian, 3 février 2007.

2.   " Ce serait une violation de mon serment, car cette guerre pour moi est illégale du fait qu'elle est fondée sur le mensonge et en violation du droit international... Officiers et leaders ont la responsabilité de parler au nom de ceux qui se sont engagés et il est certain que lorsque nous le faisons cela a d'importantes conséquences, ce qui est du ressort d'un responsable. Un leader ne peut pas se contenter de suivre le mouvement..."

3.  Le Congrès américain s’opposait à l’intégration de Hawaii, en tant qu’Etat américain, tant que la population polynésienne était majoritaire. Le basculement de population a donc pris deux générations, environ.

 

 

 

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