Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 19:45

 

 

 

« Ils doivent être fous. Ils ont agi comme s’ils n’avaient ni cervelle ni cœur …
Ils doivent être assoiffés de sang.

Ces gens écrivent dans les journaux et racontent leur propre version de l’histoire.
Les Apaches n’ont personne pour raconter la leur. »

Eskiminzin  (1)

 

 

 

"The resolution of the Syrian crisis will only be possible through war" : la solution de "la crise" en Syrie ne sera possible qu'à l'issue d'une guerre...
 

Je partage cette conclusion, ou prémonition, formulée par Semen Bagdasarov, directeur du  "Center for Middle Eastern and Central Asian Studies" ; lors des dernières négociations Lavrov-Kerry à Genève. (2)

 

Des heures de discussions sur l’organisation d’une période de trêve en Syrie, entre le représentant du gouvernement légitime et celui d’une myriade de milices mercenaires déguisées en "rebelles" ou "opposants au régime".

 

Qui n'a même pas tenu une journée...
 

Chacun de nous savait qu’aucun accord n’était possible. Tout autant que les négociateurs eux-mêmes. Malheureusement pour la Nation Syrienne...

 

 

La Praxis du Prédateur

 

Deux évidences :

 

i)   A aucun moment les USA et l’OTAN n’allaient abandonner sur le terrain les mercenaires qu’ils recrutent, entraînent, arment, équipent, soignent, et financent (directement, ou indirectement, en puisant dans les caisses de leurs colonies du Golfe). Depuis plus de 5 ans…

 

Notre ancien ministre des Affaires Etrangères (1984 - 1993), Roland Dumas, confirme que dès 2009 des responsables britanniques  lui avaient annoncé "l’invasion de la Syrie". Le sollicitant de participer à cette opération d’envergure pour le "Bloc Occidental".

 

Avec de gros moyens : financiers, militaires, logistiques, sur fond de "sanctions économiques" pour ceux qui s'y opposeraient et d'une colossale campagne de désinformation couvrant des dizaines de pays.

En comparaison, la destruction de la Libye représenterait des manœuvres militaires de dimensions modestes... (3)

ii)   Non pas par scrupules quant au respect de contrats avec des voyous et des tueurs venus de tous les horizons. Selon une récente étude effectuée par le centre de recherche allemand Center for German Studies "Firil", il y en aurait eu, depuis le début de "l'invasion" : 360.000 issus de 93 pays.

La majorité en provenance d'Europe et d'Amérique : 215.000. L'Arabie Saoudite en fournissant 25.000. A ce jour 90.000 auraient été tués, et autant blessés plus ou moins grièvement ; avec évacuation et traitement dans les Etats limitrophes de la Syrie, y compris en Israël. (4)

 

Encore moins, par scrupules quant au respect d’engagements à l’égard d’une "coalition" de pays asservis pour lesquels la caste dirigeante des USA n'éprouve que le plus complet mépris ; la France, dans le même sac que les satrapes corrompus du Golfe...

 

Mais, tout simplement, par stricte application d’une géopolitique idéologiquement coloniale qui est de démanteler et contrôler tous les Etats de la région, en pillant leurs immenses ressources énergétiques (s’arrogeant, de fait, un rôle dominant sur ce marché à l'encontre, plus particulièrement, de la Russie et de la Chine) et les maintenant dans le sous-développement.

 

Le tristement célèbre "plan" Oded Yinon, dès 1982 - 34 ans déjà… , annonçait la volonté des occidentaux de dépecer, entre autres pays du Moyen-Orient, la Syrie. Le démembrement de l’Irak et de la Syrie étant considéré comme des priorités. Opération minutieusement exposée dans l’ouvrage : A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties (ISBN 0-937694-56-8). (5)

 

Alors, pourquoi ce cirque diplomatique ?...

 

Ce théâtre d’ombres et d’illusions sert de couverture, ou de démonstration, à l’intention des deux principales "opinions publiques" de cette planète. L’une, dite « occidentale », regroupant les pays membres de l’OTAN et ses satellites, sous tutelle des USA ; l’autre, plus ou moins indépendante par rapport à cette emprise, dont Russie et Chine en tant que promoteurs d’un « monde multipolaire ».

 

Les USA, menant une coalition de vassaux et semi-colonies, imposant en Syrie une sauvage stratégie de conquête et d’annihilation d’un peuple et de son pays. Simulant une ferme volonté de paix, tout en en diabolisant les pays qui refusent de se soumettre à leur volonté d’hégémonie.

 

Le gouvernement de la Syrie, représenté par la Russie, démontrant sa volonté de conciliation tout en forçant les pays de l’OTAN à reconnaître leur entreprise criminelle, par l’aveuglant dévoilement  de leur assistance et protection aux pires terroristes et assassins sur le territoire syrien. Incapables, notamment, d'indiquer les emplacements des soi-disant "rebelles modérés" qu’il conviendrait de ménager…

 

C’est "la logique du prédateur". Sa praxis. Dont l’Histoire aux multiples aventures et guerres coloniales a exposé, au cours des siècles, les implacables rouages et mécanismes broyant des millions de vies… (6)

 

Tout est formaté au service de son objectif ultime. De l’idéologie se voulant "rationnelle", à ses actions froidement criminelles justifiées par son inébranlable "Bonne Conscience", des Droits de l’Homme et de la Démocratie. Dans le temps, il s'agissait d'apporter le Christianisme ou la Civilisation à des sauvages vivant dans l'obscurantisme de la barbarie, ou risquant de sombrer, lors de la Guerre Froide, dans le "communisme"... (7)

 

Dans le cas syrien : qui n’est pas de « renverser le régime de Bachar el-Assad » afin d’instaurer "la démocratie" ; mais d’installer une administration de "collabos", déguisés en « opposants modérés », gérant la partition et la spoliation des ressources du pays sur instruction de leur maître : les USA.

 

"Le prédateur" n’a qu’un seul credo : "La Loi du Plus Fort". Méthodiquement, cyniquement, il poussera son avantage jusqu’à l’extrême, ne connaissant aucune limite à ses exigences tant qu’il sait que sa domination ne peut être remise en cause par "la force".
 

Certains pays y sont arrivés, dans d'épouvantables violences et dévastations. Le cas le plus emblématique, au XX° siècle, a été le Viêt Nam qui au terme d’une lutte de 20 ans a réussi à mettre en fuite les USA, ses alliés et ses "collabos". Dans un pitoyable sauve-qui-peut, le 30 avril 1975, dont les photos ont fait le tour du monde.

 

Enseignement incontournable de l’Histoire impériale, coloniale, spoliatrice, ou autre : à défaut de recevoir une vigoureuse raclée, "le prédateur" considérera tout accord ou traité comme un « chiffon de papier »…

Fuite de Saigon par les occupants US (toit de l'ambassade) et leurs "collabos-opposants modérés" - 30 avril 1975 -

Fuite de Saigon par les occupants US (toit de l'ambassade) et leurs "collabos-opposants modérés" - 30 avril 1975 -

 

Chiffon de papier

 

Je n’ai pas cru un dixième de seconde à la fable, circulant abondamment dans les médias, sur de supposées « divergences » entre la présidence américaine et la hiérarchie militaire qui ne lui obéirait pas. Scénario à grosses ficelles rappelant les romans ou films policiers, avec la paire du méchant qui cogne le "présumé coupable", et du bon qui lui offre des cigarettes… Même objectif : le faire "craquer".

 

Les pouvoirs civils et militaires, aux USA comme en Europe, cooptés par l’Etat profond et à son service zélé, agissent en parfaite coordination. Dans une répartition des rôles rigoureusement définie : "le gentil" donneur de leçon de morale paravent de sa fourberie (8) ; "le traîneur de sabre", qui menace ou tue sans prévenir. A l'exemple du massacre aérien - une heure durant - des troupes gouvernementales syriennes à Deir Ezzor ; au lendemain des dernières négociations sur la trêve

 

Dans une guerre de conquête lancée contre des nations estimées plus faibles que lui, face à une forte résistance le prédateur n’hésitera pas à multiplier négociations, signatures, accords, traités, de cessez-le-feu, de trêve, ou de "paix". Qu’il s’empressera de renier, sous le moindre prétexte. Rejetant systématiquement la responsabilité sur son opposant. Alors qu’en réalité, l’état de faiblesse militaire et économique de la partie adverse ne lui permet pas, en aurait-elle la volonté, de se livrer à pareille pratique.

 

Les invasions et conquêtes coloniales des puissances européennes, qui ont marqué les siècles passés sur tous les continents et océans, en sont jalonnées ; plus particulièrement : Espagne, France, Grande-Bretagne, Hollande (Indonésie), Italie (Ethiopie - Somalie), Portugal, etc.

 

Dès le XIX° siècle, les Etats-Unis ont pris le relais de cette féroce expansion. Dans l’hyper-violence d’impitoyables massacres, dissimulée par une cynique propagande, tant à l’égard de son opinion publique qu’à celle des pays partenaires ou étrangers. Autorités civiles et militaires en parfaite interaction, sur fond de rituelles "grandes déclarations" la main sur le cœur et postures diplomatiques "Humanitaires". Massacrer, occuper, piller, en défendant énergiquement "La Civilisation".

 

Les traités ne sont que des pauses pour mieux relancer actions ou pressions, guerrières ou financières, brigandages ou destructions, afin de briser toute résistance à sa domination. Jusqu’à l’acceptation de l’intégralité de ses exigences et volontés.

A commencer par l’invasion des terres de l’Amérique du nord : perpétuelle violation des traités et accords signés avec les nations et peuples amérindiens ou indiens dits "peaux-rouges". Les Guerres Indiennes, socle de massacres sur lequel se sont édifiés les Etats-Unis, ont duré plus d'un siècle - de 1778 à 1890 - constituant un effrayant et dramatique témoignage d’accusation sur la barbarie humaine.

 

Conséquence de cette invasion, rien que sur le territoire actuel des USA : plus de "6 millions de morts" au sein de ces nations, pire : une dizaine de millions… Dont la civilisation a pratiquement été éradiquée, alors qu’elle a tant à nous apprendre sur la relation de l’Homme avec la Nature et le Cosmos. (9)

 

D’après historiens et démographes, la population de ces peuples est estimée entre 9 et 11,5 millions au début du XVI° siècle. En 1890, les indiens d’Amérique du  nord n'étaient plus que 250.000 environ, la plupart malades, souffrant de malnutrition et de désespoir ; déportés, enfermés, dans des "Réserves" loin de leurs terres ancestrales. (10)

 

Howard Zinn, a été un des rares historiens américains à avoir le courage de dénoncer le machiavélisme, la cruauté, des gouvernements américains successifs, organisant, gérant, impitoyablement ce génocide, rappelant qu’ils ont « signé plus de quatre cents traités avec les Amérindiens et tous violés, sans exception. » (11)

 

Oui… Rien qu’avec les Nations Indiennes : 400 Traités et Accords, systématiquement violés par les Etats-Unis !…

 

Rien de surprenant de voir les Etats-Unisau Moyen-Orient, par l’entremise de son "51° Etat", Israël, violer en permanence les "accords de paix" avec la Nation Palestinienne ; tout en ignorant les résolutions de l’ONU sur la protection de son peuple et son territoire, ses poètes et sa longue civilisation. Depuis des décennies…

 

D’Accords de Camp David en Accords d’Oslo, négociations et traités ne représentent qu’une mascarade pour anesthésier les opinions. Permettant au prédateur d’étendre méthodiquement ses "colonies" en Palestine, tout en réduisant en cendres, à intervalles réguliers, dans l'impunité et une abjecte monstruosité, les moindres efforts du peuple spolié pour sortir de son état de détresse…

 

 Le spoliateur ne lâchera pas sa proie. Pas encore. Mais, inéluctablement…

Débâcle de Saigon - 30 avril 1975 - l'US Navy jettant par-dessus bord ses hélicoptères pour embarquer davantage de fuyards

Débâcle de Saigon - 30 avril 1975 - l'US Navy jettant par-dessus bord ses hélicoptères pour embarquer davantage de fuyards

Tigre de papier

 

On n’en parle jamais dans nos livres d’histoire, mais même la Chine a enduré les "négociations", multiples exigences et spoliations, imposées par la « Coalition » des grandes puissances de l’époque, pendant un siècle (1840-1940) : un “Traité” suivant l’autre pour mieux piller et asservir la Chine. Jusqu’au jour où elle a pu y mettre fin "par la force", mettant en fuite leur marionnette Tchang Kaï-chek, le 8 décembre 1949, se réfugiant sur l’île de Taïwan (ex-Formose) ; annexée et occupée par le Japon de 1895 à 1945…(12)

 

Pas de quoi s’étonner de voir qu’un an après la signature de l’accord sur le fumeux dossier nucléaire iranien, les Etats-Unis n’ait pas encore levé "les sanctions" comme tous les signataires s’y étaient engagés à compter du 1er janvier de cette année ; l’Iran ayant respecté à la lettre ses propres engagements.  

 

Bloquant ainsi tous les grands projets économiques ou d’investissements en perspective avec, notamment, l’Europe (Chine, Russie, Inde, Corée du sud, Japon, profitant de l'opportunité). Entravant non seulement, les intérêts de ses partenaires européens, mais allant jusqu’à leur infliger des "pénalités" à effet rétroactif pour non respect d'un embargo unilatéralement imposé.

 

Les oligarques français se taisent et rasent les murs, dans une obséquieuse servilité. En premier : tous les Young Leaders, cinquième colonne de notre servitude atlantiste, qui truffent notre gouvernement et notre « haute administration »… Les allemands, en visite actuellement à Téhéran se sont laissés allés à quelques grognements d’impatience. Les responsables des 160 entreprises, en délégation avec leur ministre de l'économie et Vice Chancelier, commencent à s’impatienter des délires des néoconservateurs US. (13)

 

En France, on n'ose même pas...

 

Il est vrai que pour les milliardaires qui gouvernent les USA, depuis l’origine, "partenaires" ou "alliés" étrangers ne sont tout au plus que des larbins…

 

Souvenons-nous, malgré le silence hermétique de nos historiens, même le silence "académique" s’achète…

 

A peine leur indépendance obtenue (3 septembre 1783), avec l’aide considérable pour l’époque de notre armée de terre, de notre marine, de notre diplomatie, de nos services de renseignement, sans oublier de "nos finances" alors mal en point, les Etats-Unis, profitant de la période révolutionnaire en France, refusèrent de rembourser leur dette !... Prétextant qu’elle ne concernait que la "France royale" et non pas la "France républicaine"… Même les invalides (certains y laissèrent un bras, une jambe, ou un œil...) et vétérans français ne reçurent pas leurs pensions promises pour partager les combats des indépendantistes, malgré une délégation auprès de Thomas Jefferson…

 

Le Directoire, précédant le Consulat et l'Empire, insistant lourdement, dénonçant un peu trop bruyamment ce comportement, la réaction fut immédiate :

« Le Congrès américain abrogea tous les traités bilatéraux signés au préalable avec la France. Le président John Adams refusa d'engager son pays dans une guerre formelle.

Cependant, par mesure de rétorsion, et avec l'autorisation du Congrès, il instaura un embargo sur les produits français, chargea le docteur Edward Stevens de soutenir la révolution haïtienne contre la présence coloniale française et ordonna à la marine américaine de capturer les navires français. » (14)

 

Les Etats-Unis se livrèrent ainsi à une "guerre non déclarée" à l’encontre de la France, de 1798 à 1800 : appelée pudiquement "Quasi-Guerre" - "Quasi-War" dans les ouvrages en anglais. La France y perdit une centaine de bâtiments de guerre, un millier de canons de marine, et quelques uns de ses meilleurs officiers et marins, qui lui firent grand défaut lors des combats navals de la période napoléonienne…

 

Et ce ne fut pas "une guerre en dentelles"…

 

La corvette Le Berceau que commandait un de nos plus vaillants officiers de marine, le capitaine Senez, fut obligée de se rendre après avoir été démâtée, dans l’impossibilité de manœuvrer, après un violent combat naval provoqué par une frégate américaine Le Boston ; bâtiment plus gros et plus puissamment armé (en portée et calibre). Fait prisonnier le capitaine Senez, à son retour de captivité livra un témoignage accablant : contrairement aux usages de la guerre navale, il vit ses bagages et effets personnels pillés, et tous les marins français "mis au fer" (en clair : "enchaïnés") après avoir été régulièrement "maltraités" (en clair : "tabassés"). (15)

 

Ce survol de l’Histoire donne la lucidité suffisante pour comprendre que les Etats-Unis au Moyen-Orient comme ailleurs et de tout temps, plus spécialement en Syrie actuellement, ne respectent rien, et ne respecteront rien. Dans leur vision, leur projet, leurs valeurs : tout n’est que « chiffon de papier ».

 

Ils veulent la guerre. Une guerre régionale. Ils l’auront. Tout le monde s’y prépare. Mais, il est affligeant de voir nos forces armées, inféodées à des va-t-en-guerre hallucinés, semer le chaos dans des pays qui ne nous ont rien fait.

 

Outre l'aspect matériel, le coût humain sera gigantesque, pas seulement pour les populations locales... Il sera difficile d'en limiter les effets à la seule région. La diplomatie de la Russie parle des "conséquences tectoniques" qu’elle va entraîner. Entre autres, la disparition des entités nées de la dissolution de l’Empire Ottoman : monarchies du Golfe et entités coloniales artificielles …

 

Mais, peut-être est-ce le dernier sacrifice que cette région martyrisée depuis des décennies doit consentir ?... Sachant que ce n’est, comme les Vietnamiens ont pu le réaliser, qu’en jetant par-dessus bord agresseurs, occupants et collabos que "La Renaissance" de cette région pourra enfin éclore. Dans la paix et le développement concerté, entre pays voisins et frères.

 

 Le "prédateur" oublie toujours qu'au fil du temps sa politique du "Chiffon de papier", le réduit en "Tigre de papier"…

 

Mao Tsé-toung le prophétisait, en 1956…

 

La Chine sortait épuisée d’une longue occupation occidentale, puis japonaise, suivie d’une guerre civile entretenue par les Etats-Unis. Ces conflits provoquant la mort de plus de 30 millions de personnes et d’immenses destructions ; épuisement accentué par les mesures d’embargo et de sanction prises par les membres de l’OTAN et ses soubrettes, dès la naissance de la République chinoise en 1949.

Mao considérait l’impérialisme américain comme un « Tigre de papier » (16) :

 

« Aujourd'hui, les Etats-Unis sont puissants, mais à envisager les choses dans un cadre plus large, dans leur ensemble et à longue échéance, du fait qu'ils sont impopulaires, que leur politique est détestée et qu'ils oppriment et exploitent le peuple, "le tigre est voué à la mort".

 

Par conséquent, il n'a rien de terrible, et on peut le mépriser. »

 

Panique à Saïgon - 30 avril 1975 - Explications fraternelles entre "occupants" et "collabos-opposants modérés" lors du sauve-qui-peut. Préfigurant les scènes à venir au Moyen-Orient...

Panique à Saïgon - 30 avril 1975 - Explications fraternelles entre "occupants" et "collabos-opposants modérés" lors du sauve-qui-peut. Préfigurant les scènes à venir au Moyen-Orient...

 

 

 

1.  Jean-Louis Rieupeyrout, Histoire des Apaches – La fantastique épopée du peuple de Géronimo – 1520-1981, Albin Michel, 1987, p. 177.
2.   Pentagon 'Succeeded in Ruining' Lavrov-Kerry Deal on Syria, 20 septembre 2016,
https://sputniknews.com/politics/20160920/1045493789/pentagon-russia-us-deal.html

3.   Entretien avec Roland Dumas sur la crise syrienne et la politique étrangère de la France,
par Observatoire Des Mensonges d’Etat, lundi 24 février 2014,
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/entretien-avec-roland-dumas-sur-la-148405
4.   Report: 360,000 Foreign Nationals from Tens of States Fighting Alongside Terrorists in Syria, Fars News, 9 août 2016,
http://en.farsnews.com/newstext.aspx?nn=13950519000699
5.   Georges Stanechy, Calife ?... Moi : Archevêque !, 30 septembre 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/09/calife-moi-archeveque.html
6.   Lire et relire l’ouvrage fondamental écrit par l’universitaire français Olivier Le Cour Grandmaison pour prendre conscience de ce pan de l’Histoire humaine, complètement occulté dans nos enseignements, réflexions et analyses : Coloniser - Exterminer – Sur la guerre et l’Etat Colonial, Fayard, 2004.
7.   Georges Stanechy, Et, Un Tonneau d'Oreilles !... Un !..., 6 septembre 2007,
http://stanechy.over-blog.com/article-12203963.html
8.   Leaked Tapes Reveal Secretary of State John Kerry Still Wants War Against Syria - Des enregistrements révèlent que le Ministre des Affaires Etrangères John Kerry souhaite la guerre contre la Syrie - 1er octobre 2016,
https://sputniknews.com/middleeast/20161001/1045910436/john-kerry-war-syria-assad.html
9.   David Roberts, Nous étions libres comme le vent, De Cochise à Géronimo – Une histoire des Guerres Apaches, Albin Michel, Collection “Terre Indienne”, 1993.
10.   Georges Stanechy, Geronimo…, 8 mai 2011, http://stanechy.over-blog.com/article-geronimo-73423407.html
11.   Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours, Agone, 2002, p. 592.
12.   Ce chef de guerre ultra-corrompu, malgré l'appui  du colossal arsenal des USA accumulé dans le Pacifique par les USA à l'issue de la 2° guerre mondiale, était l'objet de la détestation du peuple chinois. Vaincu, il a pu s'enfuir sur les bâtiments de l'US Navy avec sa bande, ses milices et "...
tous les trésors artistiques de la Chine ancienne. Ils font aujourd'hui la fierté du musée national de Taïpeh, la capitale de l'île."
https://www.herodote.net/8_decembre_1949-evenement-19491208.php
Qu'on se rassure : la Chine les récupérera lors de la future et inévitable réunification avec Taïwan.
13.   Germany to press US to effectively lift Iran sanctions : Vice chancellor, 3 octobre 2016,
http://www.presstv.ir/Detail/2016/10/03/487449/Iran-Germany-Gabriel-US-sanctions
14.   https://fr.wikipedia.org/wiki/Quasi-guerre
15.   http://penelope.uchicago.edu/Thayer/F/Journals/Revue_Historique/85/2/La_guerre_francoamericaine*.html
16.   http://classiques.chez-alice.fr/mao/imperialismeus.html

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 août 2016 6 27 /08 /août /2016 17:30

 

 

 

« Un pays dont les forces armées ne peuvent survivre qu’en se battant avec l’énergie du désespoir est dit “mortel” pour l’envahisseur . »

Sun Tzu - XI-10-225 (1)

 

 

 

Est-ce le commencement de la fin ?...

 

Du moins de la bataille d’Alep. Le contrôle total de cette ville, par leurs mercenaires, étant un objectif majeur des membres de l’OTAN ; sa perte : inconcevable pour eux.

 

 

Attaquer une Nation qui n’attaque personne  

 

Se ruant depuis la Turquie, encadrées par les forces spéciales de l'OTAN, les milices occidentales avaient pu s’emparer à la suite d'un assaut massif, et par surprise, de tous les "quartiers Est", dès le début de la « guerre civile ».

 

Mais, depuis six ans maintenant, les "quartiers Ouest" résistent aux assauts répétés des « égorgeurs » (2) qui reçoivent leur approvisionnement régulier, en hommes et matériels, de la Turquie frontalière. Malgré les bombardements aveugles auxquels ils se livrent avec leurs mortiers, pour faire plier la population et leurs défenseurs. Ecoles, hôpitaux, marchés, administrations, stations d'épuration, transformateurs électriques, casernes de pompiers, étant leurs cibles privilégiées.

Syrienne d'Alep préparant sa mitrailleuse contre les "égorgeurs de l'OTAN"...

Syrienne d'Alep préparant sa mitrailleuse contre les "égorgeurs de l'OTAN"...

Rappelons-le : la ville d’Alep, siège de la province du même nom, était un fleuron de la Syrie. Depuis des siècles : haut lieu historique, culturel, spirituel, touristique, mais aussi économique. Avant le chaos organisé par l’OTAN,  peuplée de 2 millions d’habitants, Alep était une splendide réussite, dans le pays et au-delà, en termes de dynamisme de développement, avec de très nombreuses usines au matériel ultramoderne.

 

Toutes ces usines, quasiment, ont été démantelées. Tout ce qui était transportable a été expédié par camion en Turquie : machines, équipement électrique, bureautique, etc. Ce qui explique que la destruction et le pillage planifiés d'Alep avait pour premier objectif les quartiers industriels, essentiellement implantés à l’Est de la ville. Le visionnage des vidéos sur les combats dans la zone industrielle démontre le degré d’intensité de la razzia : les locaux industriels sont tous vides !... (3)

Depuis la mi-juillet  2016, un peu plus d’un mois à présent, les forces gouvernementales ont encerclé les "quartiers Est" pour couper l’approvisionnement des mercenaires, déjà fortement perturbé par les bombardements aériens, et faciliter ainsi la reprise de ces quartiers, immeuble par immeuble.

 

L’OTAN ne pouvait ne pas réagir : briser cet encerclement est devenu une priorité.

 

D’où cette partie d’échec entre la CPO (Coalition des Prédateurs Occidentaux) et le gouvernement Syrien avec ses alliés. Son déroulé, avec les derniers évènements à la frontière Turque, est intéressant à suivre…

 

 

Echec et Mat pour les égorgeurs de l'OTAN

 

Résumons les principales séquences, concomitantes ou successives, de cette dantesque confrontation :

 

1.  La CPO devait négocier une trêve afin de reconstituer les stocks d’armes, munitions, renforts, de ses mercenaires. Sur tous les fronts, y compris au sud, via la Jordanie sur les axes Palmyre et Deir-Ezzor. En vue de préparer une puissante contre-attaque sur Alep, ravitailler et renforcer les terroristes, en délivrant les conseillers des forces spéciales de l’OTAN assurant leur encadrement, pris au piège.

2.  Contrairement à des analyses superficielles, s’étonnant de la "naïveté" ou de la "passivité" des Russes notamment, le gouvernement Syrien et ses alliés avaient tout intérêt à implanter cette trêve et la faire durer !... Sachant qu’elle allait être utilisée en ce sens par les stratèges de la cohorte des envahisseurs…

 

Deux raisons évidentes :

i)  Démontrer, sous les vociférations et coups tordus de la propagande occidentale, sa bonne foi et sa volonté d’apaisement dans ce conflit ; tout en ravitaillant les populations civiles otages de cette dramatique situation.
ii)  En bonne tactique : « faire sortir le loup du bois ». Autrement dit : attirer sur le territoire Syrien, en les vidant le plus possible, les « réserves » de la CPO en moyens humains et matériels ;  en transit ou en formation dans ses camps d’entrainement et centres logistiques, en Jordanie et en Turquie. Pour mieux les écraser...

 

3.  "Trêve acceptée" ne signifiait pas "inaction", du côté du gouvernement Syrien et de ses alliés. Au contraire, elle a été l’occasion de redoubler d’efforts. Comme la partie adverse : reconstituer les effectifs et les moyens matériels.

 

Surtout, établir une cartographie précise, méticuleuse, grâce aux puissants outils du renseignement de l’armée russe, de l’implantation des centres de stockage, dépôts de munitions, postes de commandement, nouveaux véhicules et engins blindés, nouveaux effectifs, opérée durant la trêve, par la CPO. Sur l’ensemble du territoire Syrien.

 

Outre le travail des satellites d’observation, et drones, est intervenu le nouvel avion russe de reconnaissance radiotechnique et optoélectronique, époustouflante démonstration de maîtrise technologique : le Tu-214R.

Capable, entre autres performances, de repérer les caches et bunkers souterrains, avec dimensions et profondeurs ; et des cibles au sol situées latéralement par rapport à la trajectoire de vol jusqu’à 400 km de distance… (4)

La dernière "merveille" technologique russe en Syrie : le TU 214R

La dernière "merveille" technologique russe en Syrie : le TU 214R

4.  Identifier le mode opératoire de la contre-attaque de la CPO pour briser l’encerclement de ses mercenaires à Alep.

Les écoutes et décryptages ont été fondamentaux pour repérer les centres de commandement et de coordination, connaître les axes d’attaques et de diversion.

 

Stratégie classique : la CPO avait prévu de disperser, ou fragmenter, les forces armées syriennes avec leur aviation de soutien et de bombardement en l’obligeant à réagir à deux fortes attaques de diversion lancées dans le sud et l'est du pays. L’une, vers Palmyre (récemment libérée de l’occupation terroriste) ; l’autre, vers la ville de Deir Ezzor (défendue avec héroïsme par les troupes gouvernementales encerclées depuis de nombreux mois  par les mercenaires). Effectifs, matériels et munitions, provenant de Jordanie.


Il était impératif d’agir le plus vite possible, avant le déclenchement de ces attaques subsidiaires, pour concentrer l’essentiel des moyens sur Alep et ses environs. La Russie, en collaboration avec l’Iran, opta pour une opération « coup de poing », envoyant ses bombardiers lourds neutraliser les moyens humains et matériels destinés à ces attaques de diversion.

 

L’utilisation de la base aérienne de Hamadan, en Iran, permit de multiplier les rotations du fait de sa proximité de la Syrie (700 km au lieu de plus de 2000 km…), d’augmenter la charge de bombes (par allègement du carburant), de 4-5 tonnes par avion à 15-20 tonnes suivant le type de bombes. Ont été employées les plus puissantes, en capacité de pénétration et de déflagration, pour détruire les infrastructures souterraines.

 

Opération réussie : en une semaine, sous l’effet de ce colossal "coup de marteau", les attaques de diversion ont été écrasées dans l’œuf !…

5.  Préparer "l’accueil de l’attaque" sur Alep planifiée par les "troupes fraîches" des mercenaires, venant secourir leurs collègues encerclés... Plus de 10.000.

 

La meilleure tactique et d’en anticiper l’axe principal en l’offrant à l’envahisseur… Pour canaliser "la horde des égorgeurs", les Syriens et leurs alliés ont ainsi tendu un piège dans lequel la CPO a foncé tête baissée : ils ont dégarni d’immenses terrains militaires (Académie de l’Air, Ecole d’artillerie, etc.), en simulant une faible défense de ces installations. L’objectif étant, par cet "effet aspirateur", de concentrer les terroristes dans des zones non habitées par des civils.

 

L’atout des forces gouvernementales syriennes est d’avoir, en face d’elles, des mercenaires d'un médiocre niveau :

i)  Faible niveau d'encadrement, beaucoup de chefs mercenaires ont été tués ou blessés au combat. Notamment les meilleurs, ex-officiers des régiments d'élite de la Garde Républicaine de Saddam Hussein libérés des prisons US en Irak, contre leur engagement dans les milices du "Califat OTANesque". (5) La "guerre d’usure" est valable dans les deux sens…

 

ii)  Faible niveau de ces nouvelles recrues, en termes de formation, trop hâtive pour des éléments au QI insignifiant, de potentiel et d’expérience. A part jouer les Rambo en tirant n’importe où et n’importe comment (énorme gaspillage en munitions…). Ce qui n’enlève rien de leur pouvoir de nuisance et volonté mortifère…

 

iii)  Faible niveau de motivation : étrangères à la Syrie, ces nouvelles recrues ne se battent pour aucune cause si ce n’est, comme tout mercenaire, pour une poignée de dollars. S’ils en sortent vivants...

Connaissant aujourd'hui, contrairement à leurs prédécesseurs dans l'invasion de la Syrie, l'engagement aussi implacable que ravageur des forces aériennes Russes, en soutien des forces armées du gouvernement légitime.

Autant dire que leur niveau d'enthousiasme et de courage combatifs est proportionnel à l'absorption quotidienne de leur pilule de « captagon ». (6)

 

Des vidéos, teintées d'humour malgré le tragique, circulent sur le Net, illustrant leur style "cow-boy de saloon"…

Exemple :

Les mercenaires de l'OTAN sous "captagon" (nom commercial de l'amphétamine : "fénéthylline")

6.   Le piège a parfaitement fonctionné. Les nouveaux matériels (véhicules blindés ou véhicules légers équipés de canons à tir rapide), munitions et provisions (10.000 mercenaires à nourrir quotidiennement...), entreposés pendant la trêve dans des dépôts et centres de regroupement, dans la province d'Alep, ont été pulvérisés par les bombardements de l’aviation  russe et syrienne. Y compris les postes de commandement et de communication.

Tous les convois vers Alep ont été écrasés sous les bombes, ou réduits à l’état de ferraille (certains par d’audacieuses actions de commandos syriens sur les arrières de l’ennemi).

Tous les accès, d’entrée ou de sortie, sur Alep sont verrouillés par l’armée syrienne.

 

La colonne vertébrale des milices de la CPO est brisée : matériellement et psychologiquement. L’opération "dératisation" des quartiers infestés par les terroristes a commencé, implacablement. Même la nuit, les miliciens ne peuvent dormir. L’armée syrienne déployant ses tireurs d’élite, au matériel sophistiqué (ils dorment à l’arrière durant la journée) avec appareils de visée nocturne, prenant le relais des combattants de jour : 24h/24 -7j/7…

 

Les égorgeurs de l’OTAN sont "Echec et Mat".

7.  A Genève, face à la Russie, la CPO est en panique. Son représentant, Kerry, dans ses petits souliers

Préoccupée moins par le sort de la piétaille qui lui sert de chair à canon que pour sauver les officiers des forces spéciales des membres de l’OTAN pris au piège dans Alep.

 

N’ayant plus de "réserve immédiate", elle jette dans la bataille les miliciens les mieux équipés, encadrés et expérimentés proches d’Alep, positionnés sur la frontière turque, notamment à Jarablus et ses environs.

 

D’où ce montage, dans un mouvement tactique dit du « roque » pour rester dans la métaphore du jeu d’échecs, avec les Turcs. Chassant, sans combat, les milices de Daesh de Jarablus et ses environs, pour y substituer des recrues en cours de formation en Turquie sous le label FSA (Armée Syrienne Libre…). Les Turcs en profitant pour limiter les ambitions territoriales kurdes en Syrie, pour ne pas faire tache d’huile sur son propre territoire.
 

Trois points à retenir de l’évolution en cours :

 

i)   Les contingents de Daesh se font laminer à l’approche d’Alep. C’est donc peine perdue pour la CPO qui ne peut faire basculer le rapport de force : « game over »…

 

ii)  Comme dans toute bonne négociation, Russes et Iraniens actuellement les meilleurs diplomates connaissent et appliquent ce principe, il convient de "sauver la face" de l’adversaire pour mieux l’apaiser. En laissant, plus particulièrement, les conseillers de l’OTAN (dont des français) être discrètement exfiltrés.

 

iii)  Les Turcs ne vont pas bouger de la zone frontalière, et, inéluctablement, retourneront dans leurs casernes.

Le moindre de leurs mouvements, en direction d’Alep, serait la porte ouverte à un élargissement d’une ampleur considérable du conflit : en 48h ils se retrouveraient face à des régiments d’élite des forces iraniennes. L’Iran sait que si la Syrie s’effondre, ce sera son tour prochain d’être attaqué…

8.  Suite et fin …
 

Le processus de résolution du chaos, instauré en Syrie par les Occidentaux, est en marche. Il connaîtra probablement d’autres soubresauts, mais il est irréversible. Trois vecteurs en sont porteurs :

 

i)   Accélération de l’émergence d’un monde multipolaire

 

Une certitude : le monde multipolaire, souhaité par tous les pays de la planète, émerge progressivement, trop lentement peut-être, mais avec force. La mainmise des Occidentaux sur le Moyen-Orient, son pillage des ressources énergétiques de la région, le niveau hallucinant de violences qu’ils lui infligent dans la bonne conscience hypocrite de l’instauration de la "Démocratie et des Droits de l’Homme", ne sont plus tolérables.

 

C’est inadmissible. Et, tout sera fait pour y mettre un terme.

 

Certes, les Occidentaux vont s’efforcer, s’acharner, pour prolonger le chaos en Syrie, même s’ils savent qu’ils n’ont plus la maîtrise de la situation comme, encore pour quelques temps, en Lybie, en Afghanistan ou en Somalie.

 

Apparemment, l’oligarchie militaro-industrielle des USA ne se souvient pas du Vietnam, et de la pathétique fuite des forces d'occupation américaines avec leurs collabos, lors de la chute de Saigon, le 30 avril 1975... Si Hillary Clinton devient président des USA, il est à prévoir une montée en tension paroxystique. La Syrie et ses alliés s’y préparent. : "les hurlements du vent ne font pas trembler la montagne", comme disent nos amis Chinois.

 

Signe fort : la Chine vient de signer des accords de coopération avec les forces armées syriennes. Dans un premier temps, pour contribuer à la formation et l’équipement, compte tenu de l’urgence et l’immensité des besoins, dans le domaine médical et des soins spécialisés pour les dizaines de milliers de blessés, handicapés et traumatisés. Notre presse de la propagande s’en étrangle de dépit ridicule (« …l’armée pro-Assad… »). (7)

 

 

ii)  Naufrage du fanatisme néocolonial

 

Hors les frontières de leurs propres pays, les Occidentaux se croient exonérés des règles du Droit International (même embryonnaire), de la Justice et de l’Ethique. Ce culte de l’irresponsabilité et de la sauvagerie bien pensantes trouve inexorablement ses limites. Même si, actuellement,  les nomenklaturas en Occident, corsetées dans leur "habitus" raciste, n’en acceptent pas l’évidence.

 

Le Moyen-Orient vit ce que des pays comme la Chine ont subi pendant des décennies : un climat de guerre civile artificiellement entretenu par les « grandes puissances » du moment, avec leurs "seigneurs de la guerre", leurs milices, leurs trafiquants d’armes, aussi corrompus que sanguinaires. Chacune instrumentalisant sa marionnette, au gré des alliances fugitives forgées dans les fourberies opportunistes.

 

Mais tôt ou tard, les prédateurs occidentaux devront quitter la région. Pour n’y revenir que dans un "rapport d’égal à égal".

 

 

iii)  Renaissance annoncée

 

Hormis les satrapies vermoules du Golfe Persique, à l’exemple des autres pays du Moyen-Orient, plus que d’autres certainement, la Syrie est en ruine.  

Comme l’était la Chine en 1949, après un siècle de chaos entretenu par l’Occident, quand elle a pu enfin réaliser son union et s’ériger en république indépendante.

Comme l’était le Vietnam, au lendemain de 30 ans de luttes anticoloniales.

 

Magnifique exemple de résistance, la Syrie représente pour la région, au-delà de la bataille d’Alep, le Stalingrad sur lequel se brise la voracité prédatrice de l’Occident. En cendres, mais elle renaîtra de ses cendres encore plus forte et plus belle qu’elle ne l’a été.

 

Son peuple, dans toutes ses composantes ethniques et religieuses, solidaire, uni ; autour de son président et de son épouse, plus populaires que jamais, incarnant le courage inébranlable et la sereine dignité de la Nation Syrienne.

Madame Asmaa Assad recevant mères et épouses des militaires tués au combat

Madame Asmaa Assad recevant mères et épouses des militaires tués au combat

 

 

 

1.   Cf. : Sun Tzu, “L’Art de la Guerre”, préface et introduction par Samuel Griffith, éditions Flammarion, Collection Champs-essais, 2008.
Le chiffre romain s’applique au chapitre, le chiffre suivant au paragraphe, le dernier à la page.
2.   Georges Stanechy, Syrie : Panique chez les Egorgeurs de l’OTAN, 12 octobre 2015,
http://stanechy.over-blog.com/2015/10/syrie-panique-chez-les-egorgeurs-de-l-otan.html
3.   Exemple : Syria : S.A.A Storming In Two Factories In Aleppo Industrial Area (Les Forces Armées Syriennes à l’assaut de deux usines dans la zone industrielle d’Alep), 12 juillet 2016, YouTube,
https://www.youtube.com/watch?v=v4CrA4G0Ids
4.   Les USA redoutent le nouvel avion russe TU-214R en Syrie, 18 février 2016,
https://fr.sputniknews.com/international/201602181021871183-usa-avion-russe-syrie/
5.   Georges Stanechy, Calife ?... Moi : Archevêque !, 30 septembre 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/09/calife-moi-archeveque.html
6.  Lise Loumé, Qu’est-ce que le captagon, la drogue des djihadistes ?, Science et Avenir - Santé, 17 novembre 2015,
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/20151116.OBS9569/qu-est-ce-que-le-captagon-la-drogue-des-djihadistes.html
7.  Syrie : la Chine va former l'armée pro-Assad, Le Figaro, 25 août 2016,
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/08/25/97001-20160825FILWWW00142-syrie-la-chine-va-former-des-membres-de-l-armee.php



 

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 18:23

 

 

 

 

 

 

Un éclat de rire, en forme de premier billet de l'année !...

 

Pour conjurer la tristesse de voir mon pays, écrasé par l'humiliante servitude de son oligarchie corrompue de rapacité, sombrer dans le ridicule...

 

Le symbole de notre Nation n'étant plus la royale Fleur de Lys, ou l'Aigle impérial. Encore moins, Gavroche sur les barricades. Non.

 

Mais, à présent : un "Flan". Personnification de la fonction présidentielle.

 

"Flanby"...

 

Pour l'anecdote, s'agissant d'un "flan", son nom ne prend pas de "m". Il fut inspiré, dit-on, par le mot anglophone, illustrant notre obséquieuse vassalité au Congrès US : "flabby".

 

Oui. Représentant l'implacable réalité de l'imbécile arrogance de notre caste au pouvoir.

 

"Flabby", en français : "flasque"...

Sereine Dégustation d'un Flanby...

Géniale caricature de Stoll

 

 

Prochain billet :

"Régime Saoudien : Kleptocratie en Décomposition"...

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 04:00

 

 

 

« Ne nous décourageons pas, même en une époque aussi décevante.

Il faut continuer à dénoncer et combattre l’injustice.

Le monde ne guérira pas tout seul. »

Eric Hobsbawn

 

 

 

Noël…

 

En cette célébration de la naissance de Jésus, devenue la "Fête des Enfants"…

 

Sans se vouloir rabat-joie formulons, comme chaque année dans ce blog, au moins une pensée pour tous ces innocents, naissant, grandissant, survivant, blessés, traumatisés, quand ils ne sont pas tués, brûlés vifs ou enterrés vivants sous les bombes, des pays en guerre.

 

Sous nos yeux.

 

Au Moyen-Orient, tout particulièrement.

 

Premières victimes de la folie sanguinaire de nos dirigeants, délirants de rêves coloniaux, d’hégémonie impériale. Psychopathes en col blanc et cravate bleue (couleur photogénique à la TV…), "tueurs en série", cyniques adeptes des crimes de masse et des "destructions massives" au nom de La Bonne Conscience. N’ayant de cesse de raser des pays entiers dans les massacres, ruines et pillages.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

« Aimez votre Prochain ! », ne cessait de prêcher Jésus. « Soyez solidaires, dans la charité, le don de soi et le respect mutuel ! »...

En Occident, nos oligarchies, fascisées, racistes, fanatisées, spoliatrices, demeurent réfractaires à ce discours.

 

Qu’importe !...

 

Massacreurs et prédateurs, des Peuples et Nations qui souhaitent vivres libres du choix de leurs destins et maîtres de leurs ressources, ne triompheront pas. Ne nous décourageons pas, souhaitons, avec eux, La Paix sur notre planète. Même si son cheminement est aussi laborieux qu'hasardeux...

 

La roue tourne, et l’Orient nous montre la voie, nous donne l’exemple.

 

Une magnifique illustration : à Damas.

 

Sous les bombes et attentats aveugles des mercenaires de l’OTAN, le Président de la Syrie et son épouse viennent assister, en ce mois de décembre, aux préparatifs de la messe de la Nativité dans l’église orthodoxe Notre-Dame de Damas.

 

Cet acte est d'autant plus chargé de sens, ou de force symbolique, que le hasard des calendriers, chrétien et musulman, fait coïncider, cette année, la célébration de la Naissance de Jésus et du Prophète Mohamed ("Mahomet" pour les ringards) quasiment le même jour. Le "Mouloud" étant célébré le 24 décembre au Maghreb (le 23, en Syrie comme en France), et la Noël le 25 décembre dans la chrétienté. Rappelons que Jésus, Aïssa en arabe, est honoré chez les musulmans comme un des grands prophètes de "La Révélation". Et sa mère, Marie, comme une sainte dont une sourate du Coran porte le nom (sourate 19, intitulée "Maryam", aux 98 versets).

 

Regardez ces photos et les vidéos qui les accompagnent, prises à partir de téléphones portables… Elles ont fait le tour du monde, reprises par agences de presse et médias. Sauf, bien sûr, dans les pays de l'OTAN : occultées, censurées, pour ne pas être en ligne avec la désinformation imposée. Hormis quelques médias "alternatifs" ou de "réinformation" ; entre autres : Réseau International et Chaos Contrôlé.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

En jeans, venu rendre visite à leurs concitoyens chrétiens avec simplicité et déférence, le couple présidentiel accueilli avec joie et affection par les membres de cette paroisse. Dans les vidéos, on peut entendre les vivats de l'assistance et de la chorale.

 

Notons-le, encore une fois, en dépit du matraquage de notre propagande. Jamais le couple présidentiel syrien n’a été aussi admiré et aimé de ses concitoyens. Tous les observateurs en témoignent dont, quelques jours à peine, le géopolitologue écossais Steven MacMillan.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

Intolérable pour nos castes au pouvoir en Occident, détestées, méprisées, dans le détournement, la captation de nos institutions et de notre richesse nationale, qui ne peuvent supporter ce couple s’opposant à leurs voracités mégalomaniaques de pillage, d’asservissement, de destruction, de souffrance et de mort.

 

Couple emblématique, porteur, incarnation, inébranlable, de ces "Valeurs Universelles" que les spoliateurs occidentaux veulent détruire, dans la région : liberté, droit des peuples à décider de leur propre destin, tolérance, cohabitation respectueuse entre les croyances.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

Et au-delà : la spiritualité, et le sens à donner à notre vie.

 

Car, un être humain ne se réduit pas à un "consommateur" hébété, transformé en mouton ; si ce n’est en serf ou, bientôt, en "robot-humanoïde" inculte de désinformation et abruti de divertissements débiles.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

Madame Asma al-Assad, musulmane sunnite, aux côtés de son mari, musulman chiite de rite alaouite, assis au milieu des chrétiens ; sereins, écoutant la chorale chanter un hymne à La Paix "entre les Hommes de Bonne Volonté", pour reprendre l’expression des Evangiles.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

L’Espérance est une Force.

 

Invincible, face aux fanatismes mortifères.

 

 

 

 

 

-   Dessin de l’artiste Iranien : Effat Amjadi

-   Source :  Bashar al Assad à l’Eglise Notre Dame de Damas, 18 décembre 2015,
http://dimpenews.com/2015/12/18/bashar-al-assad-a-l%CE%84eglise-notre-dame-de-damas/

-   Merci à Aline de Diéguez pour le lien.

 

 

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 20:00

 

 

« Je sais qu’on n’y gagne rien à prouver à des gens qui se sont trompés qu’on ne s’est pas trompé comme eux.

La raison est inutile avant l’évènement, et odieuse après. »

Rivarol

 

 

 

L’année dernière dans ce blog, la personnalité 2014 élue était Vladimir Poutine.

Personnalité de l’Année 2015…

Cette année, encore plus que la précédente, le rôle de cet "Homme d’Etat" remarquable, a été si capital dans la préservation de la paix dans le monde, son évolution géopolitique inéluctable vers l’édification d’une "multipolarité", malgré toutes les provocations à son encontre et à celle de son pays, que le choix devrait lui revenir !...

Mais, pour préserver le "principe démocratique" de ne pas élire deux fois de suite la même personnalité, nous plaçons "Hors Concours" cet homme éminent qui marquera l’Histoire. Ce sera donc, à défaut, une autre personnalité.

Mais aussi méritante qu’exceptionnelle sur d’autres plans, bien que moins connue de l’opinion publique internationale, surtout française.

Une femme.

 

Pour laquelle j’éprouve une profonde admiration. Et, je n’ai pas pour habitude de gaspiller mon admiration…

La personnalité de l’Année 2015 élue, à l’unanimité de mon unique voix, dans une assourdissante "standing ovation" de mes deux mains et deux pieds, est :

Madame Asma al-Assad

Oui, l’épouse du président de la Syrie : Bachar al-Assad.

Personnalité de l’Année 2015…

Evidemment. Vociférations des tâcherons fanatisés du "lavage de cerveaux" : « Sacrilège !... Blasphème !... »

 

Dans la propagande occidentale, celle de l’oligarchie de notre pays étant l’une des plus acharnées, le président syrien Bachar al-Assad est diabolisé en épouvantail : un dictateur sans foi ni loi. Au point de lui dénier « le droit de vivre sur cette terre »…

 

Car seuls, dans la région, "ont le droit de vivre" et prospérer les tyrans des pétromonarchies intronisés par nos castes au pouvoir. Normal, nos oligarques y confortent, moyennant et monnayant "leur protection" comme dans les films de gangsters, l’inépuisable fontaine de jouvence de leurs niveaux de vie et richesses personnelles. Et, l’avenir de leurs progénitures…

 

L’épouse du président syrien n’a pas été épargnée par ce déluge de délires. Au contraire. Elle a été la première visée.

Je séjournais à Londres, quand avait commencé une campagne de diffamation contre elle, dans les journaux britanniques. Jusque dans un quotidien, parmi les plus modérés dans l’hystérie atlantiste, The Guardian. La faisant passer pour une Messaline, mégalomane et dépensière. Ivre de luxe, de faste et d’argent jeté par les fenêtres.

 

Aux antipodes de ce qu’elle est, dans la vie courante.

 

A l’opposé des courtisanes, corrompues et putassières qui, en Europe, se marchant sur les escarpins, encombrent couloirs, moquettes, canapés et strapontins ministériels de nos royautés d’opérette, républiques et autres démocraties moralisatrices, agonisant sous les Lois et Décrets d’Exception, au nom de la protection des Droits de l’Homme… Réduites, dans la suppression de leurs Libertés Publiques, à de pitoyables colonies bananières à la botte des milliardaires dépravés et sanguinaires du Congrès des USA, de l’Arabie Saoudite et du Qatar.

Personnalité de l’Année 2015…

Les clichés de cette campagne apparurent simultanément, tels des popcorns sautant dans une casserole, dans tous les pays de l’OTAN. De février à mars 2012, ce fut la crue, un torrent de boues.
 

J’avais réagi dans un billet du 20 novembre 2013, sur ce formatage de l’opinion publique. (1)

 

Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais c’est à ce moment-là que furent édités à grands roulements de tambour dans chaque pays membre, sous la signature de journaleux autoproclamés "historiens-biographes" par nos médias, des livres sur les "femmes de dictateurs"... Tous écrits par des femmes du "terroir", (française en France, britannique en Grande-Bretagne, danoise au Danemark, etc.) pour donner crédibilité, peut-être, ou consistance, à la bouillie concoctée dans les chaudrons de la propagande.

 

Asma al-Assad, en un tour de main de ces cuistots de la désinformation, se retrouvant avec son époux, par assimilation ou amalgame, carbonisée dans un tourne broche à la Jérôme Bosch, en horrible créature sortant de l’Enfer de ce peintre néerlandais du XVI° siècle aussi génial qu’halluciné. Associée, entre autres à : Hitler !…

 

Pas de demi-mesure…

 

Un exemple ?... La célèbre journaliste américaine Joan Juliet Buck allant jusqu’à conclure un article dans l’hebdomadaire Newsweek, en juillet 2012, qu’en fait Asma al-Assad était bien (2) :
« The "First Lady of Hell" » : « La Première Dame de l’Enfer »…

 

Alors qu’un an auparavant, reçue comme une sœur au sein même de la famille présidentielle, pendant une longue période, avec le sens de l’hospitalité que l’Orient réserve à ses hôtes, cette journaliste avait écrit un article particulièrement admiratif à l’égard d’Asma al-Assad. Publié dans le magasine Vogue, de mars 2011, intitulé :

« Une Rose dans le Désert ». (3)

 

Mais, entretemps, la roue avait tourné : le saccage de la Syrie avait été décidé. Joan Juliet Buck, contrainte de renier ce qu’elle avait déclaré un an avant, dans une humiliante soumission. Et Vogue, après avoir licencié sa collaboratrice depuis de nombreuses années, obligé d’effacer cet article de son site !… (4)

De l’éloge à la calomnie : admirons la souplesse d’échine de ces professionnels de l’information…

Liberté d’Opinion...  Liberté d’Expression…

Personnalité de l’Année 2015…

Les "observateurs éveillés" comprirent alors, au vu de ces torchons de calomnies, que le "top chrono" de la destruction de la Syrie venait d’être donné.

 

La Lybie enfin plongée dans le chaos après l’Irak et la partition du Soudan, le plan  Oded Yinon énonçant son démembrement dès 1982 démarrait officiellement.

 

Avec pour première cible, son symbole le plus aimé et respecté : l’épouse du président de la Syrie.

Personnalité de l’Année 2015…

C’était aussi un signe, une menace, cyniquement adressés au président Syrien : il ne serait pas épargné ; ni lui, ni sa femme, ni ses enfants. Lui promettant à mots "à la Fabius", ou en langage mafieux, à peine couverts, le même sort sadique infligé à Kadhafi et sa famille.

 

Dès le début des agressions armées contre le pays, la propagande entretenait la rumeur que le président et son épouse s’étaient réfugiés à Moscou, afin de provoquer la panique dans le pays. Ce qui était faux. Les Syriens le savaient. Ils restaient avec leurs trois enfants, unis, solidaires : au milieu du peuple. Sous les bombes des millices et mercenaires de l'OTAN.

Personnalité de l’Année 2015…

Nos propagandistes ont pour fonction de présenter les désirs, ou les délires, de nos oligarchies pour la réalité. Qui n’est pas celle des nations qu’elles saccagent, pillent et souhaitent asservir.

Menaces, intimidations, n’ont aucune prise sur des personnalités de la trempe d’Asma El Assad.

 

C’est ignorer, en premier lieu, sa solide éducation familiale. Son brillant parcours professionnel, aussi, qui n’est pas celui d’une gratteuse de guitare sans voix, avant de devenir l’épouse d’un homme qui n’était qu’un étudiant en ophtalmologie quand elle l’a connu à Londres.

 

Londres, sa ville de naissance. Elle y travaillait dans la banque d’investissements internationaux, après avoir terminé ses études en sciences informatiques et littérature française.  Se spécialisant dans les entreprises du secteur de la pharmacie et des biotechnologies.

Personnalité de l’Année 2015…

Ses parents, sa famille, sont originaires de Homs. Dans les ravages actuels, une des villes martyrs de la Syrie.

 

De confession sunnite, son mari est un Alawite (ou Nusayrî), mouvement religieux rattaché au chiisme. Preuve vivante que la propagande sur la haine entre sunnites et chiites est totalement fausse. Mais argument inépuisable des idéologues de la prédation occidentale au Moyen-Orient, pour y instaurer le chaos et le piller dans "La Bonne Conscience". (5)

 

Comme tous les patriotes syriens, elle fait front et se dépense sans compter.

 

Pour donner l’exemple de la solidarité, et entretenir l’espoir. Réconfortant les orphelins et les veuves, ou les mères éplorées de soldats, de cadres, ingénieurs, enseignants, personnels qualifiés du pays, particulièrement visés par les tueurs occidentaux…

Personnalité de l’Année 2015…

Les dévastations infligées par les pays occidentaux ont provoqué jusqu’à présent 300.000 morts, des milliers d’orphelins et de veuves. Des blessés et traumatisés par centaines de milliers, au minimum : un million. Plus de 10 millions de personnes déplacées ou sans abris…

 

Pillage des ressources pétrolières… Pillages des usines, des milliers ont été démontées et expédiées par camions en pièces détachées pour être vendues en Turquie… Pillage des inestimables trésors historiques…

 

Destructions, ruines, déprédations, tueries… Immenses, colossales…

 

Et, ce n’est pas terminé…

Le Stalingrad Syrien : Deir er-Zour

Le Stalingrad Syrien : Deir er-Zour

La grande préoccupation d'Asma al-Assad est celle de la scolarisation des enfants, dont tout est fait pour que plusieurs générations ne puissent pas être instruites. Les enfants étant une des cibles privilégiées des guerres coloniales occidentales, afin d’annihiler les résistances des pays à spolier.

 

Les pays de  l’OTAN, sans mandat de l’ONU, ni accord ou invitation du gouvernement légitime, bombardent actuellement le pays, venant soutenir leurs mercenaires en débandade. Aveuglés par leur mégalomanie de vouloir s’emparer de toutes les ressources et du potentiel de la région, des pipelines ou gazoducs actuels et futurs, des espaces aériens, des voies navigables, et des domaines côtiers. Piller, démembrer sont leurs obsessions.

 

Ils n’y arriveront pas. Tous les rêves coloniaux se briseront en ce siècle.

 

La Syrie résiste et résistera. Symbole de résistance, elle est devenue le Stalingrad du Moyen-Orient face aux prédateurs occidentaux.

 

Homs, Alep, Deir er-Zour, en sont de terribles et inoubliables témoignages. La garnison de l’académie et base aérienne de Kweres  a résisté pendant près de trois ans, à un siège des mercenaires de l’OTAN. Venant de se libérer victorieusement, ces jours derniers.

 

L’espoir est là, plus que présent.

 

La Syrie sera reconstruite, encore plus belle. Les vestiges innombrables, héritages de toutes les religions et civilisations qui l’ont forgée, seront restaurés.

 

 

Personnalité de l’Année 2015…

Pour terminer ce billet, je me permettrai un mot en hommage à cette personnalité exceptionnelle, magnifique symbole, elle aussi, de cette résistance :

 

« Madame,

 

« Vous êtes si lumineuse de générosité, que votre bonté, votre douceur, votre courage, foudroient, même rendus aveugles de leurs carnages impunis pour ne pas le percevoir, les immondes salopards, criminels aussi cyniques que cruels, hypocrites prêcheurs du "Développement Durable" et de "La Démocratie" pour la planète, qui, dans leur délire de dévastation et de prédation de votre Pays, vous calomnient et souhaitent votre disparition… 

 

« Ils le savent. Ils en ragent.

 

« Face à leur entreprise diabolique, à l’exemple des autres femmes de votre Nation, Vous êtes un des plus solides remparts de l’éternelle Syrie. »

Personnalité de l’Année 2015…

1.  Georges Stanechy, Syrie : Un Homme d’Etat, 20 novembre 2013, http://stanechy.over-blog.com/2013/11/syrie-un-homme-d-etat.html

2. Newsweek-The Daily Beast, “Syria’s Fake First Family” [La Fausse Famille Présidentielle de Syrie], 30 juillet 2012.

3. Joan Juliet Buck, A Rose in the Desert, Vogue, Mars 2011. Récupéré après son effacement du site Web de Vogue et mis en ligne, en septembre 2013, par Gawker.com avec le lien http://gawker.com/asma-al-assad-a-rose-in-the-desert-1265002284

4. Paul Farhi, Vogue’s flattering article on Syria’s first Lady is scrubbed from Web, 25 avril 2012, http://articles.washingtonpost.com/2012-04-25/lifestyle/35454509_1_asma-al-assad-bashar-al-assad-syrian-opposition-groups

5.  Parmi les plus zélés joueurs de castagnettes de cette désinformation, en France, citons les "islamologues" de service : Gilles Kepel, Antoine Sfeir, et tutti quanti

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 16:45

 

 

 

« Il nous faut apprendre à peser la pieuvre qui s'appelle la "vassalité d'une nation" ; et, pour cela, situer ses tentacules dans le contexte géopolitique de l'asservissement continu de l'Europe depuis 1945. »

Manuel de Diéguez  (1)

 

 

 

 

Notre Nation, comme tant d’autres, vient de subir une série d’attentats aveugles contre la population civile.

Partageons notre compassion à l’égard des parents et proches de ces victimes. Dans la dignité et le recueillement.

 

Propagande et Démagogie : du Grotesque à l’Ignoble

 

Mais aussi dans le refus, tout aussi déterminé, de l’hystérie de la propagande et de la démagogie manipulant l’émotion collective, orchestrée par notre oligarchie et sa domesticité, politicienne, médiatique ; panier de crabes de courtisans et courtisanes.

 

Sans oublier les polichinelles de tous poils, bonimenteurs, et autres charlatans, chargés de "vendre" la rhétorique de la caste au pouvoir : "experts du monde arabe" qui n’ont jamais "vécu" dans le monde arabe, "islamologues" dont aucun n’est musulman (je cherche en vain des "christianologues"…), "experts en terrorisme" pitoyables porte-voix des officines des services spéciaux.

 

Se multipliant comme champignons après l’orage. Non pas sous les arbres, dans notre société de la désinformation, mais sur les plateaux, studios,  de radios et TV, ou dans les chroniques de la presse officielle moribonde. Jusqu’à la saturation, la nausée, dans l’enfumage de l’omniscience et de l’omniprésence de ces pantins de la désinformation.

 

Du "Grotesque" (2) des "experts" autoproclamés en "stratégies militaires" ou en "sécurité intérieure", dont la multiplication des apparitions audiovisuelles (35 apparitions recensées dans les médias en 5 jours pour deux d’entre eux…) a été qualifiée de « grande vadrouille médiatique », dans une judicieuse et ironique allusion à nos deux célèbres comiques Louis de Funès et Bourvil. (3)

 

A "l’Ignoble" de ces philosophes ou intellectuels d’ascendance maghrébine ou musulmane, dont le brevet d’"experts" du monde arabe et musulman, délivré par notre "industrie du lavage de cerveaux", n’a pour seul fondement que leur servile alignement sur la doctrine des pays membres de l’OTAN : féroce colonialisme anti-arabe et hallucinant fanatisme islamophobe. Ce déluge d’obscurantisme réactivé dans le présent contexte par ces "intellectuels" a été heureusement dénoncé, avec courage et pertinence, par beaucoup de nos concitoyens.

 

Percutant exemple : la réponse de Pierre Tevanian aux assertions de l’un d’entre eux, sur la cynique imposture duquel j’avais déjà attiré l’attention dans un texte du 5 septembre 2010 (4). Cinglante « Lettre ouverte à mon collègue Abdennour Bidar, marchand de fascisme à visage spirituel », datée du 20 novembre dernier. (5) 

Extrait :

 « Vous parlez de cancer mais de quel "scanner" vous servez vous pour mesurer la propagation de la tumeur maligne ?

Quel "logiciel politique" mobilisez-vous pour avoir recours à ce type de sauts rhétoriques, de registre apocalyptique, de métaphores biologistes ?

La réponse, vous la connaissez aussi bien que moi, car nous avons fait les mêmes études et vous l’avez comme moi apprise en histoire et en philosophie politique : c’est le registre de l’extrême droite raciste et fasciste.

Il n’y a pas de "cancer civilisationnel " chez les musulmans, Monsieur Bidar. Pas plus que n’existait, en 1986, ce "sida mental" que Louis Pauwels, déjà dans "Le Figaro", diagnostiquait dans la jeunesse française.

Et je ne sais pas si vous êtes le ver ou le fruit, Monsieur Bidar, mais je dis que ce que vous faites là, dans ce contexte de crise, de chocs, de peurs exacerbées, est proprement ignoble. »

 

Dévoiler, démonter, déconstruire la manipulation de ces prétendus "experts" est un devoir citoyen. D’autant plus urgent que la désinformation anxiogène atteint des niveaux extrêmement dangereux. Tant pour l’avenir de notre pays, en diabolisant une partie de sa population. Que pour celui de la planète avec les risques de conflit mondial, généralisé à toutes les nations par le jeu des alliances, qu’il dissimule…

 

Car s’entendre dire sans broncher, dans le mensonge le plus cynique, "La  France est en guerre" et, de ce fait, "l’Union Sacrée s'impose", serait souscrire aux pires aveuglements des va-t-en-guerre dans l’anesthésie permanente de notre "esprit critique" et la suppression de nos "Libertés", d’opinion, d’expression, de réunion…

 

La voie ouverte à toutes les formes de Totalitarisme et d’Etat policier.

Faisons comprendre à cette nomenklatura que pour nous, "citoyens", tout en étant solidaires des familles endeuillées, il est hors de question d’être dupes de leur comédie.

"Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus"…

Relookage du Pillage Colonial

 

"En guerre" ?... Contre qui ?... Contre quoi ?...

 

Guerre, dans "l’Union Sacrée"…

Contre l’injustice sociale et économique avec son impact dramatique du chômage de masse, de l’extension permanente de la précarité, de la paupérisation ; notre pays étant le plus grand consommateur mondial d’anxiolytiques et d’antidépresseurs ?... Au nom d’une idéologie du "Libéralisme" de droit divin qui, le masque étant levé, n’est qu’un capitalisme sauvage au service d’une minorité de privilégiés "mondialistes", contraignant au servage la majorité de la population…

 

Guerre, dans la "Solidarité Nationale"…

 

Contre le récurrent "tsunami sanitaire", aux gigantesques ravages dans l’addiction ; chaque année notre pays enregistrant : 60.000 morts d’alcoolisme + 60.000 morts de tabagisme ; soit une moyenne annuelle de 120.000 morts ?… En dix ans : 1.200.000 morts… Non compris les "dégâts collatéraux" (cancers, démences précoces, maladies cadiovasculaires, violences, accidents de la route, etc.) …

 

Pour le plus grand profit de groupes et d’actionnaires, "alcooliers" et "cigarettiers" en tête de liste, engrangeant des profits mirobolants dans des paradis fiscaux, sans quasiment payer d’impôts si ce n’est sous forme symbolique d’une poignée d’Euros ?...

 

Laissant à la charge de notre collectivité le poids financier de ce désastre permanent. Camouflé, par une ingénieuse fourberie culpabilisante pour chaque français, sous la forme du "Trou de la Sécu"… Sans parler des empoisonneurs et trafiquants sur la santé publique de l’agro-industrie… Les "pollueurs", en matière de santé, n’étant jamais les "payeurs".

 

Guerre… Contre des "terroristes" infiltrés dans la population qui "en veulent à Nos Valeurs" de paradisiaque démocratie… Jamais arrêtés, lors de leurs crimes, pour ensuite être jugés, dans la clarté d’un procès public permettant de connaître leurs motivations, leurs formations, et surtout leurs commanditaires ?...

 

Qui se révèlent, comme dans les derniers attentats, être des gamins, petits voyous errant dans la petite délinquance, entre drogue et prostitution (y compris masculine)… Sans aucune éducation de base, ni scolaire, ni politique, ni religieuse… Sans maturité, ni envergure intellectuelle… Incapables  de concevoir, d’organiser, d’exécuter, une opération commando portant sur 6 objectifs éloignés, en une demi-heure. (6)

 

Même, "la féroce kamikaze" qui se serait faite exploser, puis qui ne s’est pas faite exploser, ne portant aucune ceinture d’explosifs… Et tout à l’avenant d’un feuilleton en chewing-gum, étiré dans tous les sens par les médias haletants, se prenant les pieds dans le tapis de leurs versions à épisodes… Jeune femme, dont on apprend qu’elle était connue dans son quartier pour être une "droguée-déjantée", sous mélange de shit-vodka. Gentille demi-folle, dansant, ivre, dans les rues, avec un chapeau de paille, il y a peu… (7)

Pathétiques couvertures, manipulées, broyées, pour des actes qui les dépassent de loin. Très loin.

 

Suffisantes, toutefois, pour diaboliser à répétition les musulmans de France et d’ailleurs. Au point que certains fanatiques du colonialisme européen au Moyen-Orient préconisent dans des médias internationaux, avec la fierté de La Bonne Conscience, d’appliquer à l’encontre de la communauté musulmane française (oui : en France !...) les mêmes techniques de "l’hyperviolence" répressive et d’apartheid imposées, infligées quotidiennement, aux Palestiniens… Dans le défi ou, plutôt, le mépris à l’égard de la France jugée, par ces fous furieux, ne pas avoir "les tripes" pour instaurer une telle politique (8) :

“ France simply doesn’t have the stomach for it. ”

 

Guerre… Contre un "Califat" en Syrie ?... Dont on sait depuis le début de sa sortie de la lampe d’Aladin qu’il est totalement "bidon" ; création des services secrets des pays de l’OTAN qui en assurent l’armement et la logistique, adossée aux ressources financières de l’Arabie saoudite et du Qatar. Dans une opération planifiée depuis des décennies avec pour finalité la prédation et le démembrement de la Syrie (puis, ultérieurement de l’Iran…). (9)

 

Comment prétendre détruire ce "Califat",  Daesh-ISIS ou Etat Islamique suivant le packaging de la propagande, multinationale conçue pour assurer la terreur, dont nous avons été, jusqu’à présent, parmi les plus actifs soutiens, politiquement et militairement ?...

 

Ce qu’a fait ressortir, cartes et photos aériennes ou satellitaires à l’appui, le Président de la Russie lors du sommet du G20 tenu la semaine dernière en Turquie. Mentionnant l’aide constante en faveur de ce "Califat" en provenance de 40 Etats, dont plusieurs membres du G20. (10)

 

Parmi ces impressionnants clichés aériens : les immenses colonnes de camions-citernes évacuant, via la Turquie, le pétrole pillé à la Syrie. Véritable fourmilière en mouvement, 24h/24h, 7 jours/7. Depuis des mois. Avec la complicité de la "Communauté Internationale"…

 

En 5 jours, l’aviation russe en a détruit plus de mille. (11) Sans compter, les dépôts et aires de stockage du butin de ces pillards.

 

Ce qui, évidemment, a fortement déplu aux membres de l’OTAN. Ce colossal trafic représente de gros intérêts, partagés entre les oligarchies civiles et militaires. Pas seulement turques… Au minimum, entre 1,5 et 3 millions de dollars par jour. Nets de tous impôts et taxes. Du pur bénéfice s’agissant d’un "vol en bande organisée", au détriment de la Syrie et de son peuple...

Au-delà de l’impact dévastateur de ces bombardements dans les portefeuilles des oligarques occidentaux, le plus préoccupant est de faire apparaître, malgré l’hermétique omerta imposée par notre appareil de désinformation, le partenariat entre l’OTAN et les milices de mercenaires, sous déguisements "djihadistes", ravageant la Syrie depuis plus de 4 ans.

 

Ils avaient bien essayé de dissuader la Russie d’intervenir en Syrie, à la demande du gouvernement Syrien. Leurs bombardements ininterrompus et redoutablement efficaces depuis fin septembre 2015, contre les infrastructures des protégés des occidentaux, devenaient difficilement tolérables. La panique s’emparant même de ces bandes d’égorgeurs.

Ils ont, en conséquence, fait exploser en vol, le 31 octobre 2015, au-dessus du Sinaï, un avion civil avec ses 224 vacanciers Russes retournant dans leur pays, après avoir passé des vacances à Sharm El Sheikh.

 

Le mode opératoire ultrasophistiqué de cet attentat a été reconstitué : rien à voir avec le bobard médiatique de la canette de soda bourrée d’explosif sous un siège de passager… Hors de portée d’une horde de coupeurs de têtes. Seuls des Etats, aux moyens technologiques avancés et maîtrisés, en sont capables. Les Russes, leurs services de renseignement étant excellents, le savent et en ont identifié les commenditaires. Ils en ont pris acte. Laissant, en stratèges accomplis, le temps au temps pour élaborer la réponse appropriée…

 

Dans cette attente, et faire comprendre qu’ils n’étaient nullement impressionnés, les Russes ont déployé leurs bombardiers à long rayon d’action, accompagnés d’une salve de missiles de croisière tirés depuis la Mer Caspienne et la Méditerranée, à partir de bâtiments de surface et de sous-marins. Un déluge s’abattant sur les milices de l’OTAN...

 

Ce retour de bâton a été ressenti comme une magistrale paire de claques par les "traîneurs de sabre" de l’OTAN. Intervient alors, dans cette partie d’échecs, la provocation suivant un plan soigneusement préparé de l’embuscade du chasseur bombardier russe ; abattu par l’aviation turque, le mardi 24 novembre 2015. Par traîtrise.

 

Précisons que le SU-24 est un "bombardier tactique" et non pas un chasseur de combat. Ses cibles sont au sol, n’étant ni conçu, ni armé, pour un duel aérien. Il retournait, sans escorte d'avions de chasse, à sa base après avoir terminé sa mission de bombardement d’installations du "Califat", non loin de la frontière turque. Sans sommation, un chasseur turc a tiré un missile air-air, en se positionnant dans l'axe de l’arrière de l’appareil ; parfait "angle mort" pour rester invisible.

 

Cette grossière provocation n’a pu être exécutée qu’après l’aval de l’OTAN, si ce n'est à son instigation. D'autant que les hiérarques de l'OTAN et de l'UE ont immédiatement  formé bloc derrière la Turquie. Invoquant la "légitime défense de son intégrité territoriale". Obama ayant donné le ton :

"La Turquie, comme tout pays, a le droit de défendre son terrritoire et son espace aérien." (Turkey, like every country, has a right to defend its territory and its airspace).

 

Sans le moindre témoignage de condoléance ou de regret à l'égard d'un des deux pilotes de l'appareil ; sur lequel les mercenaires du "Califat" ont tiré, alors qu'il descendait en parachute, pour l'achever au sol à coups de crosse et de pied. "Crime de Guerre", au regard des Conventions de Genève.

 

Ce que Lavrov, le ministre des Affaires Extérieures de la Russie, n'a pas manqué de faire remarquer.

 

Le prétexte du "viol de l’espace aérien" de la Turquie, par cet avion russe, a fait réagir l’état-major des forces armées de la Grèce. Rappelant qu’en 2014, les avions turcs avaient violé l’espace aérien du pays 2.244 fois (contre 613 fois en 2013) ; de janvier à octobre 2015 : 1.233 fois ; de janvier à juillet 2015, la marine de guerre turque a violé 175 fois les eaux territoriales grecques…

Que dire des occidentaux qui, ces 18 derniers mois, ont procédé à plus de 6.000 sorties aériennes (même l'armée de l'air australienne...) sur le territoire souverain de la Syrie sans aucune autorisation de son gouvernement ; pour renforcer la logistique du "Califat", entraver les contre-offensives de l’armée régulière syrienne, et détruire des infrastructures civiles (centrales électriques, stations d'épuration d'eau, etc.) ?...

 

Que dire du territoire Palestinien de Gaza, considéré, par les occidentaux comme un champ de tirs et de bombardements, en permanence, libre d'accès ?...

 

Restons lucides.

 

Cette criminelle agression à l'encontre de l'aviation russe, véritable "acte de guerre",  présente, au-delà de la traîtrise et du tragique, le mérite de la clarté. Elle confirme ce que nous savons depuis plusieurs mois : nos oligarchies européennes "associées" (pour ne pas dire "vendues") aux tyrannies moyenâgeuses, corrompues, de l'Arabie Saoudite et du Qatar, tout particulièrement en France, soutiennent le "Califat" et le chaos en Syrie.

 

Adeptes de la prédation coloniale et va-t-en-guerre sont au pouvoir dans nos "démocraties"…

Bombardement du pillage pétrolier par l'aviation russe

Le Budget Pharaonique des Va-t-en-guerre

 

Toutefois, gouverner dans la prédation et le mensonge, exige un verrouillage de l’information par le biais de la censure, de l’abrutissement et de la propagande médiatiques. Opération de plus en plus difficile face aux moyens d’information variés, et en croissance exponentielle, dont disposent les opinions publiques via Internet.

 

Reste l’arme absolue de nos oligarchies : le "Gouvernement par La Peur".

 

Peur, emballée dans de faux débats : mariage de la carpe et du lapin, crèche de Noël dans les mairies, etc. L’essentiel, pour nos oligarques, étant de préserver leurs éléphantesques privilèges. Cette pratique, à présent devenue une norme chez nos politiciens de profession, ne peut avoir d’efficacité qu’en étant entretenue en permanence. D’où une ambiance anxiogène revêtant toutes les formes.

 

Pour en renforcer l’emprise, les hauts gradés de nos forces armées y concourent avec zèle.

 

J’ai repris le slogan de l’un d’entre eux pour titre de ce billet : "Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus". De quoi avoir peur, paniquer, le soir à la chandelle, dans les chaumières les plus reculées de nos montagnes !...

 

Je tiens cette formule d’un général, Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de Guerre et professeur à Sciences-Po. Ses couinements répétés dans les médias officiels, un raz de marrée, durant des semaines, se sont amplifiés depuis les derniers attentats. (12)

 

Infailliblement, sans recoupements, analyses, comparaisons, mises en perspective, des journalistes recueillant religieusement pareils propos. Les resservant, tels quels, à l’opinion publique. Ce qui s’appelle du "formatage de propagande". Non pas du "traitement de l’information".

 

A en croire cette désinformation anxiogène, l’armée française du fait des coupes budgétaires continues, serait "incapable d’assurer les missions qui lui sont confiées" (13)… Rendez-vous compte ! Nous n’avons que 3.500 militaires pour assurer l’ordre dans les pays du Sahel, zone grande comme l’Europe !…

 

En forçant à peine le trait de ces  " chargés de communication apocalyptique ", on imagine, au rythme de la diminution des budgets de la défense, nos soldats contraints bientôt de partir au combat, suivant la mode Taliban, à mobylette, tongs aux pieds et kalachnikov cabossée, achetée sur le marché d’occasion, sous le bras…

 

Evidemment, il s’agit d’une pure désinformation. Occultant cyniquement deux évidences :

 

i)  La réalité incontournable des chiffres 

 

A plusieurs reprises, j’ai évoqué dans ce blog la désinformation systématique, par notre nomenklatura, sur notre budget de la défense nationale. Qui, loin d’être diminué, se porte à merveille : "en pleine floraison". (14)

 

Les comparaisons d’une année sur l’autre et entre pays, ou continents, sont facilement accessibles sur la base de données du remarquable Stockholm Peace Research Institute (SIPRI). Bien sûr, il ne peut avoir connaissance de tous les fonds secrets et budgets occultes que les Etats gèrent en dehors de leurs concitoyens, électeurs ou opinions publiques (certains fondés sur le trafic international de drogue…).

 

Cet organisme de recherches compile, en conséquence, tous les budgets militaires "officiels" de la planète, en monnaies locales et en dollars pour faciliter les analyses. Tout citoyen ou chercheur peut télécharger gratuitement ces informations. Mais, apparemment, les journalistes n’y parviennent pas, encore moins les généraux-anciens directeurs de l’Ecole de Guerre…

 

Contrairement aux mensonges diffusés, le budget militaire de la France est colossal. Un des premiers dans le monde, en valeur absolue et par rapport à son PIB. N’ayant subi aucune diminution, loin de là.

 

Quelques chiffres extraits des dernières compilations "2014" du SIPRI (15) :

 

=>  Exprimé en milliards de dollars US, le budget de la Défense de la France est le premier d’Europe (62,289), devançant celui de la Grande-Bretagne (60,482), supérieur de 30% à celui de l’Allemagne (46,455).

 

=>  Exprimé en pourcentage du PIB, France et Grande-Bretagne sont à égalité (2,2 %), dépassant celui de la Chine (2,06 %), atteignant presque le double de celui de l’Allemagne (1,2 %).

 

=>  Il représente 73,74 % du budget de la défense de la Russie dont le territoire aux immenses ressources minières, gazières et pétrolières, couvre 37 fois la superficie de la France.

 

=>  Par rapport à celui de la Chine, avec ses 1,4 milliards d’habitants « à protéger », il atteint 28,78 % (216,371). Tout en étant supérieur de 24,67 % au budget militaire d’un pays comme l’Inde (49,96).

 

=>  Notons que les budgets militaires cumulés de la France, Grande-Bretagne et Allemagne (169,226) représentent 2 fois celui de la Russie (84,462) ; pour une population équivalente (146 millions d’habitants), mais avec un territoire à couvrir 30 fois inférieur en superficie.

 

=>  La France (excepté les cas pathologiques des USA et pétromonarchies) est même en tête du classement mondial des dépenses militaires par habitant, exprimées en dollars US : 964 !... Devant ses principaux partenaires : Grande-Bretagne (952), Russie (593), Allemagne (562), ou Chine (155)...

 

Le plantureux budget de la Défense de notre pays présente aussi le privilège supplémentaire, à part son extension permanente, celui de ne pas être soumis à l'exigence de produire des "recettes" pour "l'équilibrer". Obligation imposée, dans nos "démocraties", à tous les budgets censés redistribuer la richesse nationale. Tout particulièrement, ceux destinés à assurer à ses habitants des soins de santé de qualité, le revenu d'une retraite décente, ou la protection solidaire en cas de perte d'emploi...

ii)  La sclérose de l’idéologie coloniale

 

La lecture de ces chiffres met en lumière, en ces temps de « crise économique », le niveau d’hypocrisie et de cynisme de la désinformation systématique concernant notre budget de la Défense. A cela s’ajoute, le plus accablant, la vision géopolitique et stratégique de notre caste politico-militaire.

 

L’inévitable copié-collé des diktats du Congrès américain (clichés russophobes justifiant l’annulation de la vente des Mistral, etc.), étant moins préoccupant que la logorrhée colonialiste sur les "forces de projection" nécessaires à nos interventions permanentes au Moyen-Orient et en Afrique.

Symptôme de la sclérose, ou de l’indécrottable, idéologie coloniale de nos oligarchies civiles et militaires. Invoquant notre devoir de "civiliser les barbares" dans des pays lointains. En fait, pour s’emparer de leurs richesses. Cette idéologie, justifiant toutes les aventures et prédations coloniales, a provoqué sur notre territoire national les pires désastres militaires : en 1870, en 1914 et en 1940. Face à un adversaire qui ne perdait ni son argent, ni son énergie ou sa créativité, dans l’assouvissement de sa mégalomanie coloniale.

 

Rejetant la vision d’un De Gaulle d’une France "forte et indépendante", notre caste au pouvoir, tous partis confondus, se satisfait confortablement de la vassalité de notre pays. Ne cessant de la renforcer, au fil des jours. Au service des intérêts exclusifs des Etats-Unis.

 

Lesquels décident avec qui nous devons commercer, chez qui nous devons investir, comment, combien. Selon le bon plaisir de notre suzerain. Jusqu’à exiger, unilatéralement, des indemnités et des pénalités si nous n'obéissons pas à leurs directives. Sans provoquer d’états d’âme, ni "coups de gueule", chez nos valeureux généraux quant à l’abandon de notre "souveraineté nationale"…

 

Terrible régression, ou lamentable analphabétisme, au vu de l’évolution actuelle de la planète. La vision du monde de notre oligarchie, tout spécialement celle de l’Afrique, s’est arrêtée à la Conférence de Berlin de 1884-1885 ; où les puissances coloniales de l’époque se répartissaient, dans un marchandage pointilleux, populations et ressources, des territoires dont ils s’emparaient.

 

Aujourd’hui encore, nous passons notre temps à faire et à défaire gouvernements et dirigeants qui ne répondent pas aux intérêts de notre oligarchie. Voire à les assassiner, comme l’exceptionnel Thomas Sankara. Mais, ne trouvons-nous pas naturel de disposer du droit de décider « qui mérite de vivre sur terre » ?...

 

Faisant de notre armée non pas une Défense Nationale, garante de la souveraineté de notre Nation, mais une milice au service de groupes financiers, pétroliers ou miniers. Sans oublier ceux spécialisés dans la spoliation, et l’enrichissement aussi facile que pharamineux d’une poignée de gros actionnaires, des privatisations des services publics de ces pays, toujours les mêmes d’un pays africain à l’autre : télécommunications, distributions d’eau et d’énergie, transports maritimes, grande distribution, etc.

 

Le France n’a rien à faire en Afrique, ou au Moyen-Orient, avec des soldats. Ces pays ne nous sont pas hostiles, ne nous menacent pas, et sont en mesure de résoudre eux-mêmes leurs problèmes. L’éradication du "terrorisme", authentique ou fabriqué, a pour fondement le respect des nations et des peuples, de leurs identités, de leurs ressources, de leurs indépendances, de leurs traditions et croyances.

 

Tous les pays où nous envoyons nos forces armées sont des pays immensément riches de leurs ressources naturelles, mais immensément pillés. S’ils ne l’étaient pas, leur niveau de vie serait celui de la Norvège. Alors que le partage du développement permettrait de constituer un marché à fort pouvoir d'achat, d’échanges de biens et de services, dans une prospérité commune.

 

A l’exemple de la Chine qui investit plus de 250 milliards de dollars dans le développement de l’Asie centrale renforçant sa présence commerciale ; depuis les trains à grande vitesse jusqu’à des centrales électriques à énergie solaire ou éolienne. (16) Pourquoi ne pas faire pareil, en Afrique ou au Moyen-Orient ? Pourquoi semer le chaos en nous engluant dans une politique, qui nous est imposée par notre suzerain, à l’opposé de nos valeurs et de nos intérêts ?...

 

Qu’on envoie, donc, nos généraux en Suisse, pour un stage de longue durée, afin qu’ils apprennent ce qu’est une "défense nationale". Son budget de la Défense représente 0,8 % du PNB.

 

Surtout, quand ils ont le culot d'affirmer que "les Français devront consentir à des sacrifices"… Déjà plongés dans la précarité, le chômage, avec une paupérisation croissante sous l’effet d’une TVA confiscatoire sur leurs achats de 20 %, s'ajoutant à la diminution de leurs salaires et de leurs retraites...

 

Lesquels ?... Le général Vincent Desportes en précise, froidement, l’étendue (17) :

 

« D’abord, dans le domaine des libertés individuelles. On le voit avec l’état d’urgence, qui va être probablement prolongé, il y aura un certain nombre de restrictions en matière de circulation ou de droit de réunion. Il faudra également prendre des mesures qu’on a trop tardé à prendre et qui demandent de la clarté sur le plan politique, qu’il s’agisse du contrôle aux frontières ou de la politique envers les communautés. Sur ces sujets, il convient de sortir du politiquement correct pour entrer dans le stratégiquement nécessaire.

Puis il faudra faire des sacrifices budgétaires. Si ce qui est prioritaire, c’est la sécurité des Français et la protection du territoire, il faut renforcer les moyens accordés à la sécurité et à la défense. L’armée, qui avait déjà été sur-déployée après les attentats de janvier dans le cadre de l’opération Sentinelle, est une fois de plus sollicitée. Or elle est très en dessous de la masse critique nécessaire pour faire tout ce qu’on lui demande. »

 

 

En résumé : perpétuer à l’intérieur de nos "démocraties" les injustices sociales et économiques, dans un climat de guerre civile en dressant une partie de la population contre l’autre. Avec la suppression des Libertés Publiques, afin d’empêcher toutes contestations sociales ou politiques. A l’extérieur, dans une politique aveugle de destructions, dévastations, chaos et pillage colonial. Le tout, dans la désinformation et la fanatisation des opinions publiques.

 

En route pour le Totalitarisme, ou pour la Guerre ?... Les deux, mon général…

 

Comment ne pas penser à la magistrale analyse d’Henri Guillemin sur les causes de la première guerre mondiale, démontrant la volonté, cachée ou « non-dite », des castes dirigeantes européennes, de jeter leurs populations dans l’enfer de la Guerre ?... Afin d’éviter la remise en cause inéluctable de l’ordre social par la paysannerie et le prolétariat, excédés de leur marginalisation dans le partage de la richesse nationale de leurs pays…

 

Je vous en livre un extrait (18) :

 

 

1.  Manuel de Diéguez, Copernic et les Mistral – Les étapes de la satellisation atlantiste de l’Europe, 13 novembre 2015,
http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/mistral2.htm

2.  Un "expert militaire" allant jusqu’à affirmer, jetant l'huile sur le feu du pseudo Choc de Civilisations, que les Russes faisaient bénir leurs avions par un pope avant d’aller bombarder leurs objectifs en Syrie …

3.  Denis Souchon, La Grande Vadrouille médiatique de deux « experts » ès attentats, ACRIMED, 23 novembre 2015,
http://www.acrimed.org/La-grande-vadrouille-mediatique-de-deux-experts-es-attentats?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

4.  Georges Stanechy, L’infanticide, preuve extrême de la logique de violence du judéo-christianisme ?..., 5 septembre 2010,
http://stanechy.over-blog.com/article-l-infanticide-preuve-extreme-de-la-logiq-56545002.html

5.  Pierre Tevanian,  Le Ver et le Fruit - Lettre ouverte à mon collègue Abdennour Bidar, marchand de fascisme à visage spirituel, 20 novembre 2015, Les Mots Sont Importants.Net,
http://lmsi.net/Le-ver-et-le-fruit

6.  Jacques Tillier, Des tueurs fanatisés, camés, bordéliques et passablement abrutis, 21 novembre 2015,
http://www.bvoltaire.fr/jacquestillier/tueurs-fanatises-cames-bordeliques-passablement-abrutis,220940

7.  Isabelle Rey-Lefebvre & autres, Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab, Le Monde, 21 novembre 2015,
http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/21/hasna-ait-boulahcen-entre-vodka-et-niqab_4814800_4809495.html

8.  David P. Goldman, Why France will do nothing about the Paris Massacre, Asia Times, 15 novembre 2015,
http://atimes.com/2015/11/why-france-will-do-nothing-about-the-paris-massacre/

9.  Georges Stanechy, Calife ?... Moi : Archevêque !, 30 septembre 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/09/calife-moi-archeveque.html

10.  Putin : ISIS financed from 40 countries, including G20 members, RT News, 16 novembre 2015,
https://www.rt.com/news/322305-isis-financed-40-countries/

11.  Russian airstrikes destroy 472 terrorist targets in Syria in 48 hours, 1000 oil tankers in 5 days, RT News, 23 novembre 2015,
https://www.rt.com/news/323065-syria-airstrikes-terrorists-russia/

12.  Exemples de la servile démultiplication médiatique de ce type de désinformation :

=>  Eléonore de Vulpillières, Général Desportes : " l’armée française n’a pas les moyens des missions qu’on lui confie ", Le Figaro, 13 juillet 2015,
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/07/13/31003-20150713ARTFIG00278-general-desportes-l-armee-francaise-n-a-pas-les-moyens-des-missions-qu-on-lui-confie.php

=>  Jacques Hubert-Rodier & Anne Bauer, Général Desportes : " Au rythme actuel, l’armée française sera bientôt épuisée ", Les Echos, 26 octobre 2015,
http://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/021431526984-general-desportes-au-rythme-actuel-larmee-francaise-sera-bientot-epuisee-1169319.php

=>  Hervé Brusini, " Les Français croient être protégés, ils ne le sont plus ", dénonce le Général Vincent Desportes, France TV Info, 11 novembre 2015,

http://www.francetvinfo.fr/monde/terrorisme-djihadistes/les-francais-croient-etre-proteges-ils-ne-le-sont-plus-denonce-le-general-vincent-desportes_1168967.html

=>  Céline Roudin, Général Vincent Desportes : " Les Français devront consentir à certains sacrifices ", La Croix, 16 novembre 2015,
http://www.la-croix.com/Actualite/France/General-Vincent-Desportes-Les-Francais-devront-consentir-a-certains-sacrifices-2015-11-16-1380783?ref=yfp

13.  Le Figaro, 13 juillet 2015, Op. Cit.

14.  Georges Stanechy :
=>  Livre Blanc de la Défense ou Chèque en Blanc ?..., 23 janvier 2008,
http://stanechy.over-blog.com/article-15910705.html
=>  Budget de la Défense : Pleine Floraison, 22 avril 2015,
http://stanechy.over-blog.com/2014/04/budget-de-la-defense-pleine-floraison.html

15.  Stockholm Peace Research Institute (SIPRI) : http://www.sipri.org/

16.  Pepe Escobar, Will Chess, Not Battleship, Be the Game of the Future in Eurasia ?, CounterPunch, 27 novembre 2015,
http://www.counterpunch.org/2015/11/27/will-chess-not-battleship-be-the-game-of-the-future-in-eurasia/

17.  La Croix, 16 novembre 2015, Op. Cit.

18.  Extrait d’une série de 13 vidéos sur le contexte et le déclenchement de la première guerre mondiale. A regarder pour ceux qui souhaitent aller au-delà de la "bouillie historique" qui nous est servie quotidiennement, à la louche…
Cette analyse préfigure celle, aussi édifiante que passionnante, de l’historienne Annie Lacroix-Riz dans son exceptionnel travail de recherches sur la deuxième guerre mondiale.

 

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 18:30

 

 

 

Pour une poignée de dollars…

 

Fuyant la Syrie où ils s’étaient incrustés. Chancres, métastases d’un chaos ne cessant de se répandre.

 

Un des plus beaux pays du monde, aux multiples vestiges historiques. Héritages des civilisations fusionnant le long des siècles et millénaires dans ce creuset de la pensée, de l’art et de la spiritualité.

 

Des rats abandonnant le naufrage colonial de l’Occident dans la région, tel un navire coulant à grande vitesse… Courant, éperdus de frayeur, de leurs jambes et de leurs Toyota rutilantes, loin de leurs camps, abris bétonnés, salles de torture et postes de tir, de leur encadrement et commandement des "forces spéciales" des pays de l’OTAN.

 

Sous le pilonnage assourdissant des bombes et missiles, de haute précision, des forces armées russes. Largués, de nuit, par des avions silencieux et invisibles à plus de 5000 mètres d’altitude. Le plus angoissant, ces missiles de croisière supersoniques dont on ne perçoit le bruit du propulseur qu’après son explosion… Trop tard…

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

Mensonge et Barbarie pour Valeurs

 

Pour ces voyous, cela ne faisait pas partie du contrat initial : on leur avait assuré non seulement l’impunité, mais la protection : pas de bombardement aérien. L'aviation militaire syrienne serait neutralisée par une "zone d'exclusion aérienne", à l'exemple de la Libye.

Ils y avaient cru : les avions occidentaux se baladent librement dans l'espace aérien de la Syrie pour les ravitailler en armes, en argent, en médicament et autres fournitures. Leurs bombardements ne sont destinés qu’aux positions et infrastructures, civiles ou militaires, du gouvernement légitime du pays.

 

Dans ces conditions idéales de protection, terroriser et assassiner des gens sans défense, dynamiter, démolir au canon, mitrailler, des immeubles d’habitation, centrales électriques, écoles et universités, ports et aéroports, hôpitaux, ponts et bâtiments administratifs, stations d’épuration d’eau et puits : pas de problème. C’est même une pratique jouissive.

 

Mais risquer sa peau sous des bombes et missiles, d'une stupéfiante exactitude dans la frappe de leurs cibles, pour une poignée de dollars : rien ne va plus. Le salut, dans ce contexte, est dans la fuite ! D’autant qu’être un mercenaire, ou un tueur patenté, n’est pas défendre une cause nationale ou patriotique, encore moins un idéal de justice ou de liberté.

 

Plus de cinq mille  de ces rats, en une semaine, se précipitant vers leurs bases de départ limitrophes, en Turquie et en Jordanie. Ou encore vers le sud-Soudan et la Libye ; ceux-là bénéficiant du privilège d’être exfiltrés par avion… Et, ce n’est qu’un commencement…

 

Tous. Oui : tous. Assassins, trafiquants, voleurs, violeurs et autres psychopathes que l’Occident avait recrutés, résidus de leurs prisons après les avoir "retournés". Avec pour carotte à leur liberté : un emploi de mercenaire bien payé, facile et sans danger…

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

Ratissant large, les services spéciaux des membres de l’OTAN fébriles de zèle, s’ingéniant à trouver les pires ramassis de voyous, de "culs-de-basse-fosse" comme on disait dans le temps. Non seulement d’Europe centrale ou du sud, de Scandinavie ou du Royaume-Uni, mais encore de tout le bassin méditerranéen, et au-delà ; certains même d’Australie…

 

Quoi de plus facile, en effet, que de casser un pays en mille morceaux ?...

 

Avec de confortables primes en dollars convertibles, payées sur les caisses inépuisables du Qatar et de l’Arabie Saoudite… Avec, à la clé : liberté, impunité absolue, de tuer, torturer, assouvir toutes les perversions et sadismes que l’homme peut engendrer dans son délire criminel.

 

Aussi "musulmans" que moi un martien aux pieds palmés. Chargés d’animer cette fiction, mise en scène, sous l’appellation de "Califat", dont même le premier imbécile venu ne peut croire. Pour les armer, les financer, les entraîner, en toute bonne conscience, les "démocraties occidentales" transitant par des soi-disant "opposants au régime syrien", eux aussi bardés d’armes jusqu’aux oreilles. Multipliant les milices, aux appellations aussi nombreuses que les châteaux fantoches du bordelais recyclant du vin italien, espagnol, ou roumain…

 

Chaque groupuscule, avec son chef de guerre, encadré par les "forces spéciales" et "services secrets" de l’OTAN. Les uns par les USA et leurs seconds couteaux des colonies Turque ou Jordanienne ; les autres par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, etc. Chaque "démocratie", dans la totale désinformation de son opinion publique ou de ses électeurs, gérant sa succursale du crime et du pillage. Schéma analogue, classique et éternel du cynisme colonial, à celui que la Chine, entre autres pays, a enduré pendant un siècle (1840-1940)…

 

Comment s’y reconnaître parmi ces "combattants terroristes" ?...  Impressionnant de dons divinatoires, nos états-majors et traîneurs de sabre y parviennent au premier coup d’œil sur leurs cartes et photos aériennes. Désignant à nos valeureux aviateurs les cibles à bombarder : les "mauvais terroristes", afin de préserver les "bons terroristes", étiquetés "AOG-OGS" - Appellation d’Origine Garantie - Opposants au Gouvernement Syrien.

 

 

Colonialisme Radical pour Religion

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

"Apporter la démocratie et les droits de l’homme" ?…

Prétexte pour apitoyer les chaumières et "la ménagère de moins de cinquante ans", pour reprendre l’expression des experts en marketing télévisuel…

.

Il faudrait être le dernier des abrutis pour y croire une seule seconde…

Alors que l’Occident, politiciens et badernes militaires sans foi ni loi, s’acoquine avec  les régimes les plus abjects de tyrannie et de corruption que sont ceux du Qatar et d’Arabie Saoudite, tout particulièrement. Unanimement vomis dans tout le monde musulman, pas seulement arabe : jusqu'en Malaisie et en Indonésie... Le film controversé sorti le 16 septembre dernier sur les écrans français, du marocain Nabil Ayouch, Much Loved, en livre une féroce charge…

 

Alors que l’Occident ferme les yeux depuis des décennies sur les massacres et horreurs commis en Palestine et Gaza. Où l’on tire impunément, aujourd’hui même, à bout portant sur femmes et enfants, dans la spoliation de leur terre, de leur identité et de leur histoire…

Evidemment, pour justifier l’horreur et le chaos créés et entretenus par nos pays occidentaux au Moyen-Orient, la propagande, qui ne connaît aucune restriction budgétaire en ces temps de crise économique, bat son plein. Le "Colonialisme Radical", Religion de nos oligarques dévots de laïcité, doit impérativement transformer ces pays soumis à nos délires de prédation en annexes de l’Enfer ; aux yeux d’une opinion rendue analphabète par l’industrie de la désinformation et de l’abrutissement public.

 

Au siècle précédent, Jules Ferry personnifiant le plus pathétique exemple de ce fanatisme dans la Bonne Conscience, les pires massacres et exactions à la source de notre "Empire" étaient légitimés par la nécessité de "civiliser les peuples inférieurs". Jusqu’à les caricaturer en Cannibales, comme lors de la conquête et de l’annexion de la Kanaky, dénommée Nouvelle-Calédonie. Les autres pays concurrents au nôtre, dans la spoliation coloniale de l’époque, soutenant la même rhétorique et pratiquant les mêmes abjections : Royaume-Uni, Espagne, Portugal, Allemagne, Belgique, Hollande, etc.

 

Provoquer l’adhésion de l’opinion publique à nos visées coloniales, impose l’entretien permanent d’un violent ressentiment, d’un viscéral écœurement, à l’encontre de populations à soumettre : sus aux cannibales !  Non : avec un argumentaire modernisé dans un nouvel emballage…

 

Aujourd’hui, à écouter nos propagandistes, ce serait le fanatisme d’une religion qui serait à la source du chaos dans cette région et, selon leur stratégie anxiogène, bientôt dans nos villes et villages… Impliquant de ce fait, et dans l’urgence, l’absolue nécessité d’intervenir militairement.

 

A les croire, les "djihadistes" se multiplieraient dans nos pays. Le plus frappant, dans ce délire du mensonge et de l’hypocrisie, c’est le "vecteur Sexe" en plein développement. "Très porteur", prétendent ces spécialistes de la désinformation, dans nos sociétés "pipolisées" qui, dans leurs médias lubriques, n’évoquent obsessionnellement que cela.

 

L’enlèvement d’adolescents ou le détournement après endoctrinement, surtout des jeunes filles transformées en "esclaves sexuelles", mais aussi de femmes, les témoignages "bidonnés" abondent : presse, radios, chaînes TV, édition… Les livres sur ce thème, dans les rayonnages des libraires de la grande distribution, s’empilent à longueur de semaines…

 

Véritables contes de fées ou de sorcières, avec pour héroïnes malheureuses des jeunes filles en fugue, "décervelées" par une horrible religion prêchée par un tout aussi horrible barbu, se retrouvant en Syrie malgré elles et contre la volonté de leurs parents. Tel un pèlerinage diabolique. Avec autant de facilité pour s’y rendre, tranquillement et à peu de frais, que celles qui en mai 68, en plein "Flower Power- Peace and Love", se retrouvaient à Katmandou ou à Auroville, tout en planant le long des chemins en fumant de l’herbe au son des guitares et cithares…

Affligeant.

Autorisons-nous une piqûre de rappel pour ne pas rester anesthésiés face aux mensonges et fourberies dissimulant les objectifs réels de la politique coloniale, prédatrice, dévastatrice, de nos pays, européens notamment, dans cette région. Qualifiée de "Remodelage du Moyen-Orient", sous la cravache de notre suzerain les USA.

 

Opération de "remodelage" couvrant, en fait, tous les pays de confession à majorité ou à fortes communautés musulmanes : de l’Afrique du nord (y compris saharienne : Mali, Niger, etc.) à la Somalie en passant par le Soudan (dont la partition a été une réussite des opérations militaires secrètes et de notre propagande) et l’Ethiopie, jusqu’au Pakistan :

 

i)  Casser, diviser, démembrer, les pays de cette région en micro-états, pour les reconfigurer sur une base ethnique et religieuse dans le classique « diviser pour régner » afin d’annihiler toute capacité de résistance intellectuelle et spirituelle, sociale et économique, militaire et technologique, en mesure de  s’opposer ou contester les projets coloniaux des pays occidentaux.
 

ii)  "Apporter la démocratie" :  intervenir militairement pour installer des gouvernements de "collabos", corrompus et au service exclusif des intérêts prioritaires des oligarchies de l’Occident (industries de l’armement, groupes bancaires et financiers, pétroliers, chimiques, pharmaceutiques, agroalimentaires, etc.).

 

iii)  Entraver durablement le développement de ces pays en éliminant tous les cadres, dirigeants, enseignants et chercheurs de haut niveau, dirigeants et spécialistes en charge de la gestion des infrastructures : télécommunications, centrales électriques, hôpitaux, etc. Susciter, fomenter, maintenir un climat de conflits interethniques et religieux par tous les moyens pour qu’écoles et universités soient fermées afin d’interdire l’accès à l’éducation et au savoir, déscolarisant ainsi plusieurs générations.


iv)  Piller les ressources énergétiques : pétrole, gaz, uranium (au Mali et au Niger, par exemple). Tout aussi important : contrôler les infrastructures d’acheminement du gaz et  du pétrole : oléoducs, pipelines, voies maritimes de transport.
 

v)  Piller, ou vandaliser, leur immense patrimoine culturel accumulé au cours des siècles : vestiges archéologiques, œuvres d’art, mosaïques, statuaires, etc. Ce qui n’est pas transportable étant livré à la démolition à l’explosif : monuments, temples, etc. Afghanistan, Irak, et Syrie ont particulièrement été ravagés par cette politique de la terre brûlée. Ce qu’Irina Bokova, Directeur Général de l’UNESCO, qualifie de « Nettoyage Culturel ».

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

La finalité de ces opérations de vandalisme organisé, outre l’enrichissement frauduleux des mafias de trafiquants en cheville avec des "collectionneurs", est d’éradiquer les racines de toute réminiscence d’une identité nationale, d’une histoire prestigieuse, d’une "estime de soi" propre à tout être humain membre d’une communauté.

Cette déshumanisation systématique permettant aux idéologues du "Colonialisme Radical" d’affirmer, par la suite, que ces terres étaient "vides" de traces de civilisation, incultes sur tous les plans. Comme ils le prétendent, depuis des décennies, pour la Palestine.

 

vi)  Déverser, de manière invisible ou homéopathique aux yeux des opinions publiques, dans les caisses de nos "Etats Profonds" (Deep States) des milliards de dollars et d’euros, à ne plus savoir qu’en faire, pour démultiplier l’enrichissement personnel, exponentiel et faramineux, de nos oligarques. 

C’est Peter Dale Scott, courageux et brillant politologue canadien, diabolisé par l’extrême-droite "OTANesque", qui a décrit ce système de gouvernement occulte échappant à tout contrôle citoyen, adepte des guerres et du chaos par lequels ses dirigeants s’enrichissent sans fin.
On lui doit ce livre essentiel pour comprendre la situation actuelle sur notre planète :
"L'Etat profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle"
(Titre original : The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy)

Le général Eisenhower, président des USA (1953-1961), dans son célèbre discours de fin de mandat du 17 janvier 1961, s’était déjà inquiété de ce complexe "militaro-industriel" constituant progressivement un Etat dans l’Etat. Inquiétante prémonition d’un général et chef d’Etat :


« Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel.

Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera.

Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques.

Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant.

Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. »

 

 Un exemple actuel, tout récent : le Trésor des USA vient de constater que 500 millions de dollars, d’un budget destiné à financer l’entrainement et l’armement d’une milice, avaient tout simplement disparus… A peine une dizaine de combattants ont pu être retrouvés. Le reste, avec armes et bagages s’est volatilisé. Les intermédiaires divers ayant pompé, le long du circuit de financement, l’essentiel. Une enquête est en cours... Les complicités étant innombrables.

 

vii)  Alimenter, exacerber, l’islamophobie des opinions publiques occidentales, pour incruster un fanatisme analogue à celui des Croisades prétendant "Libérer le Tombeau du Christ" dix siècles auparavant. Les services d’action psychologique de nos Etats organisant, créant, scénarios et rhétoriques, pour mettre en scène les pires actes criminels que la perversité humaine soit capable d’engendrer.
 

Justifiant ainsi, par ce constant lavage de cerveaux imbibés d’horreurs attribuées à la religion musulmane,  les colossales dévastations, destructions et tueries, extorsions et vols, que nos pays commettent dans cette région depuis la fin de la première guerre mondiale ; suite au partage des dépouilles de l’Empire Ottoman, entre les grandes puissances de l’époque dont la France, par les Traités de Sèvres du 10 août 1920 et de Lausanne du 24 juillet 1923.

 

A cette propagande s’ajoute, à présent, une intensification de l’hystérie russophobe. Cette couche supplémentaire dans le délire paranoïaque étant la conséquence de l’apparition musclée de l’Ours Russe dans la région, défiant l’hégémonie d’un Empire décadent…

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...
Partager cet article
Repost0
10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 14:22

 

 

 

Pour ceux qui s’intéressent au sort de la Syrie et de la région, mises à feu et à sang par des mercenaires et bandes d’assassins ramassés dans tous les bas-fonds d’Europe et d’ailleurs, armés, encadrés, par l’Occident et financés par les monarchies du Golfe, la conférence de la religieuse franco-libanaise Mère Agnès-Mariam de La Croix tenue à Paris le 7 juillet dernier est incontournable.

Mère Agnès-Mariam de La Croix, de l’ordre des carmélites, est la supérieure, depuis 1993, du monastère de Saint-Jacques le Mutilé, à Qara, dans le diocèse d’Homs, en Syrie. Au cœur des combats, des bombardements et des horreurs.

 

Monastère qu’elle avait trouvé en ruine et, avec une ténacité hors du commun, à qui elle avait redonné vie. Infatigable de dynamisme, elle a fondé une association, "La Maison d’Antioche", pour préserver l’exceptionnel patrimoine de l’Eglise d’Antioche. A présent bombardé par des « rebelles » porteurs de "démocratie", au dire des médias occidentaux…

 

Grande voyageuse, maîtrisant plusieurs langues dont l’hébreu et le syriaque, elle ne cesse de lutter, aux côtés des musulmans, pour la paix et l’arrêt des massacres. Dès le début des troubles en Syrie, elle a été une des premières "autorités morales" à lutter contre la propagande des pays de l’OTAN ayant pour finalité de susciter la guerre civile en Syrie, sur fond d'affrontements religieux, artificiellement  créés, entre chrétiens et musulmans.

 

Entretenir le chaos permettant de détruire toutes les infrastructures du pays, spolier son pétrole, piller son patrimoine historique - un des plus riches du monde, multiplier les assassinats "ciblés" éradiquant tout son encadrement, et empêcher la scolarisation des jeunes générations. On le sait, l’objectif étant d’empêcher le développement de la Syrie comme celui de l’ensemble de la région.

Avec courage, elle parcourt le monde pour dénoncer la désinformation entretenue dans les médias aux mains de l’Occident, et l'implication des puissances étrangères dans la destruction de la Syrie et des pays voisins. Bien sûr, jamais invitée par les grands médias, tant son discours dérange scénarios, rhétoriques et mensonges des grandes puissances.

 

Sa conférence intitulée "Remodelage du Moyen-Orient : Présent et Avenir des Chrétiens d’Orient", est un témoignage percutant contre le bourrage de crânes qui nous est imposé. Même si on peut rester sur sa faim quant à l’analyse profonde des causes de la volonté occidentale de ce "remodelage", la vision dantesque qu’elle nous apporte, de ces carnages, pillages et abjections, ne peut susciter, outre l’émotion, qu’un profond dégoût envers nos politiciens et nos médias. Tout particulièrement, en France.

 

Tous aussi pourris les uns que les autres…

 

Sa déconstruction méthodique, implacable, du discours dominant, ses preuves de la collusion de nos pays (stupéfiantes photos d'un des leaders de l'extrême-droite américaine, John McCain, en conférence avec le futur "calife" !…), en premier lieu de nos services secrets et « d’action psychologique », sont imparables. En effet, via leurs services secrets les principaux pays de l’OTAN et assimilés (USA, UK, RFA, France, Israël, etc.) soutiennent, chacun, leurs armées privées.

 

Vieille pratique internationale, déjà mise en œuvre lors du pillage de la Chine pendant plus d’un siècle (1840-1940) par les pays occidentaux. A l’époque, chacun soutenant, armant, finançant, gérant - quitte à l’abandonner selon les intérêts du moment - son propre « chef de guerre » et sa milice…

 

Ecoutez cette voix du courage, de la compassion et de l’honnêteté…

C’est si rare…

 

 

 

 

.

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 12:00

 

 

«  Un plein baril d’oreilles…
Les oreilles indigènes valurent longtemps dix francs la paire et leurs femmes demeurèrent, comme eux d’ailleurs, un gibier parfait
Tout ce qui vivait fut voué à la mort… On ne fit aucune distinction d’âge, ni de sexe…
En revenant de cette funeste expédition plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances… ».

Général Pellissier de Reynaud  (1)
(Récit de l’invasion de l’Algérie par les troupes françaises sous son commandement)

 

 

 

 

Le « Retour d’Iznogoud »

 

Parmi les aérosols anesthésiants, ou "paranoïsants", produits à grande échelle ces dernières semaines par notre" Industrie de la Désinformation", l’un d’eux ne manque pas d’humour dans son approche marketing :
« Calife » !
 

Macabre, tragique, certes, sur fond de massacres et de chaos, mais cette référence au personnage de la bande dessinée de Goscinny ne manque pas de culot, ou d’ironique coïncidence, de la part de ses concepteurs. Iznogoud, incarnation de l'ambitieux sans scrupule, aussi ignare que féroce, se voulant "calife à la place du calife"…  Métaphore hilarante sur le pouvoir et les coups tordus, pour s'en emparer ou s'y maintenir.

 

Tel Aladin et sa lampe magique, notre Propagande fit donc surgir du désert irako-syrien un : « Calife ». Véritable phénomène de "génération spontanée". Armés, lui et ses "fidèles", jusqu’aux oreilles. Au point de "battre" l’armée irakienne, équipée et entraînée à coups de milliards dollars annuels par les USA, en quelques heures, et d’arriver tranquillement aux portes de Bagdad.

 

On sait, à présent, que les militaires irakiens avaient pour instructions de « laisser passer »… Ils n’ont ainsi pas vu arriver les colonnes de véhicules sortant du désert Jordanien, où elles s’organisaient, se préparaient, depuis des semaines. Pas plus que les satellites d’observation américains, capables de repérer une balle de golf à 500 km d'altitude, et d’en lire la marque dit-on.

 

Invasion sur fond de sieste générale…

 

Le « Calife nouveau », lui, appliquait sa "feuille de route," comme disent les stratèges washingtoniens.

 

Parfait inconnu, émanant du néant, mais fédérant suffisamment d’adeptes et de prosélytes dans les dunes jordaniennes pour envahir avec un équipement ultramoderne des provinces de la Syrie et de l’Irak pour, en un claquement de doigt, y créer un Etat :  « Islamique » !...

 

Evidemment, on ne connaît de cet "Etat" (désigné ISIS par les anglo-saxons) ni les ministères (industrie, agriculture, éducation, santé, etc.), pas plus que leurs titulaires et fonctionnaires. Encore moins, le recensement de ses "citoyens"… Même pas sa capitale.

 

Ce qui n’empêche en rien, tous nos médias, nos zélés "décrypteurs de l’info", de reprendre, réciter, ânonner, en boucle, cette fiction mise sur fiches quotidiennes.

 

Car, dans tous les pays, personne ne l’ignore, tous les observateurs en conviennent, il ne s’agit que d’un "scénario  hollywoodien". Pepe Escobar, un des rares journalistes d’investigation de stature internationale, ironise sur les « Trucs Débiles » d’Obama et de sa bande, avec leur mise en scène de "film à suspense" (Hollywood thrills on show…). (2) Sauf que, là encore, tueries et ravages ne sont pas virtuels.

 

Classique montage des services spéciaux occidentaux, encadrant, finançant, équipant des « seigneurs de guerre », avec leurs armées de mercenaires, chargés de semer la mort, la dévastation et le désespoir… (3)

 

Comme ces potentats, ou généraux, corrompus et serviles, que  l’Histoire recense par centaines au cours des siècles. Les plus récents et connus, en Chine notamment. Avant sa réunification et remise en ordre sous l’impulsion de Mao.

 

Par leur intermédiaire, l’Occident y a entretenu pendant un siècle (1840 - 1949) une guerre civile atroce, soigneusement occultée dans  nos livres d’histoire, pour incruster son occupation et son pillage du pays. Quitte à les trahir à la première occasion. Les opposant les uns aux autres, les éliminant, suivant les circonstances et les intérêts du moment.

 

Le dernier de ces cruels et voraces "auxiliaires" fut Tchang Kaï-chek qui dut se réfugier, en 1949,  sur l’île de Taïwan. Furieuses d’avoir été éjectées du pays  avec leurs polichinelles, en représailles, les puissances coloniales proclamèrent l’indépendance de Taïwan sous le nom de République de Chine.

 

Imposant cette île d'à peine 25 millions d’habitants en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, en lieu et place de la Chine Continentale, dite "République Populaire de Chine" (ayant le tort de s’affirmer "communiste"…) avec Pékin pour capitale, jusqu’au 23 novembre 1971 !... Notons qu’à ce jour, avec le soutien plus ou moins discret des occidentaux, Taïwan, s’autoproclamant seule "république légitime", revendique toujours la Chine Continentale…

 

Au Moyen-Orient, nous assistons très exactement au même système de prédation, dans le chaos. Ce « Calife » et ses sponsors,  "roitelets-émirs" du Golfe, n’étant que l’équivalent de ces  "collabos" chinois manipulés par l’Occident.

 

Comme eux, ils seront balayés par le vent de l’Histoire…

Calife ?...  Moi : Archevêque !

Diviser pour régner ? Non : dépecer pour piller !

 

Comme un temps il le réussit en Chine, l’Occident ne peut régenter l’immense Moyen-Orient et Grand Maghreb, pour en spolier les ressources, qu’en formatant une mosaïque d’Etats aux éléments hostiles entre eux, dans le chaos, la guerre civile ou les conflits frontaliers. (4)  Avec, évidemment, des destructions sauvages à intervalles réguliers, sous un prétexte forgé pour manipuler l'opinion publique du moment, afin d'en retarder le développement économique, social, technologique et culturel.

Telle est sa politique depuis la chute de l’Empire Ottoman, conséquence de son alliance avec l’Allemagne lors de la première guerre mondiale.

 

L’actuel scénario du montage d’une "coalition" présenté comme une réponse, ou une salutaire réaction, face à l’émergence imprévue d’une entité vouée au terrorisme dans la région, un cas de force majeure contraignant "la civilisation" à affronter "la barbarie" dans une vertueuse "légitime défense", n’est donc qu’une hypocrisie.(5)  Habituelle aux aventures et spoliations coloniales : identiques "logique prédatrice" et engrenages de la violence, seuls argumentaire ou rhétorique de la justification évoluant avec le temps.

Spécifiques à la région, nous retrouvons au fil des décennies les composantes immuables de cette stratégie :

 

 i)  Une stratégie de dépeçage depuis longtemps parfaitement définie, méthodiquement appliquée, et expliquée dans une multitude de documents

 

Rappelons le plus explicite, et le plus diffusé, de ces documents sur les opérations militaires et prédatrices en cours. Exposant, dès 1982, les objectifs et les priorités, celui d'Oded Yinon,  A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties (ISBN 0-937694-56-8). (6)

 

Tout particulièrement, sa section numéro 22 :

« Le démembrement total du Liban en 5 provinces sert de précédent pour l’intégralité du monde Arabe y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et la péninsule arabique qui évoluent déjà dans cette direction.

La dissolution de la Syrie et de l’Irak en entités fondées suivant des critères ethniques et religieux telles qu’au Liban, représente l’objectif prioritaire d’Israël sur le front de l’Est.

La Syrie éclatera, suivant sa structure ethnique et religieuse, en plusieurs entités suivant le modèle libanais : un Etat Shiite alaouite le long de sa côte (méditerranéenne), une Etat Sunnite à Alep, un autre Etat Sunnite à Damas hostile à son voisin du nord (alaouite), et les Druzes qui établiront un Etat, peut-être même dans notre Golan, et certainement dans le Hauran et le nord de la Jordanie.

Cette configuration sera la garantie de la paix et de la sécurité dans la région sur le long terme, et cet objectif est actuellement à notre portée. »

 

Cela fait donc plus d’une trentaine d’années que ce modèle stratégique est implacablement imposé à la région, avec actuellement un mouvement d’accélération comme on l’a vu, après la destruction de l’Irak (1,5 million de morts et l’intégralité de ses infrastructures détruites pour "apporter la démocratie"…) : partition du Soudan (pour s’emparer d’une des plus riches régions de la planète en uranium : le Darfour), éclatement de la Libye, guerres civiles à plus ou moins fortes intensités entretenues en Afghanistan, Egypte, Pakistan, Syrie etc.

 

Avec des actualisations permanentes ainsi que l'expose, le fait étant exceptionnel il est bon de le souligner, avec  une rigoureuse lucidité un chercheur sur le Moyen - Orient et l’Asie Centrale, Mahdi Darius Nazemroaya, dans un article sur le projet américano-sioniste du « Nouveau Moyen-Orient », publié le 14 juin 2014 [Plans of Redrawing the Middle-East : The Project for a "New Middle-East"]. Une mise à jour de ses premières constations et recherches éditées en novembre 2006, à partir du constat de la "pulvérisation" de l’Irak par les occidentaux. (7)

 

Le projet de "dépeçage-prédation" du Moyen-Orient a été, aussi, l’occasion de publications de cartes détaillées.

 

La plus connue étant celle du Lieutenant-colonel Ralph Peters, publiée pour la première fois dans l’officielle revue des forces armées américaines, en juin 2006 : "Armed Forces Journal". Considérée comme une véritable "Bible" dans la formation des "propagandistes" (médias, politiciens et monde académique), et des Etats-majors occidentaux tels que ceux du "NATO’s Defense College", de la "National War Academy", etc. (8)

 

Ainsi des apprentis-sorciers, depuis leurs bureaux climatisés, analphabètes des civilisations de la région avec leur Histoire millénaire, de l’évolution des Nations et la coexistence séculaire de leurs peuples, avec leurs langues, leurs religions, leurs traditions, leur volonté d’indépendance, de souveraineté, d’exploitation autonome de leurs richesses nationales, décident : découpages, frontières, qui a le droit de vivre avec qui, et comment.

 

Exerçant le droit de vie et de mort sur ceux qui acceptent, ou refusent, leurs délires mégalomaniaques…

Calife ?...  Moi : Archevêque !

ii)   Fiction d’un "Etat Islamique" pour un double objectif

 

Dans la déclinaison de la stratégie du "dépeçage-prédation", la mise en scène d’un "Etat islamique" diabolisé par les services d’action psychologique et de propagande, présente un double objectif à court et moyen termes :

 

=>  Accélérer la partition définitive de l’Irak et de la Syrie

L’évidence est telle qu’il est inutile d’insister sur ce point, amplement développé par de nombreux observateurs et analystes "sérieux" dans le monde entier. En dehors des médias occidentaux, bien entendu…
 

=>  Préparer la destruction des infrastructures de l’Iran et s’emparer de ses ressources
La préparation de l’opinion publique occidentale à l’attaque de l’Iran (cf. les récentes et  violentes déclarations anti-iraniennes à l'ONU de Cameron et d'Obama) s’élabore, la "baudruche nucléaire" s’étant complètement dégonflée à présent, dans une astucieuse assimilation entre un l’Etat « Islamique » du pseudo "Califat", incarnation de la barbarie sur terre, et la République "islamique" d’Iran.

Méticuleux travail d’analogie, de ressemblance, de similitude, en mesure de provoquer le moment venu les réactions pavloviennes nécessaires pour obtenir la passive acceptation d'une opinion publique conditionnée.

 

Les services de propagande ont déjà créé un groupe terroriste, associé au "calife", le : “Khorasan group” (s’écrivant Khorassan, en français) du nom d’une des plus grandes provinces de l’Iran (scindée en trois, depuis le 29 septembre 2004 : septentrional, méridional et E-razavi), limitrophe de l’Asie Centrale et de l’Afghanistan. (9)

 

Andre Vltchek, évoquant l’idéologie des Croisades du Moyen-âge, le rappelle :

« … Il y a l’Iran à l’horizon et davantage … L’Etat islamique est un implant qui a pour finalité la justification d’une invasion…

[There is Iran on the horizon, and much more… ISIS is an implant, which is now serving as the justification for an invasion]
Ainsi, les Croisés occidentaux, à nouveau et comme ils l’ont fait pendant des siècles, montent leurs chevaux pour répandre la dévastation et la peur partout où ils passent…

[And so the Western crusaders are again, as they had for centuries, riding their horses, spreading devastation and fear wherever they pass] ». (10)


Sauf que l’Iran, à la charnière du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale,  représentera, en cas d’attaque, un échec encore plus dévastateur, et humiliant, que le furent ceux de Corée et du Vietnam pour l’Occident. Une monumentale claque, véritable tremblement de terre, pour les "va-t-en-guerre" occidentaux ! Car, dans sa tactique défensive, l’Iran rendra coup pour coup au-delà de ses propres frontières, à l’encontre de ses agresseurs et, surtout, de leurs complices régionaux.

 

Dans ce cas, dans un effet domino, vont se volatiliser les constructions et échafaudages artificiels fondés sur le partage des débris de l’Empire Ottoman suite à la Conférence de San Remo (avril 1920) et du Traité de Sèvres (10 août 1920) entre les puissances coloniales. Boomerang immédiat : le balayage des Saoud, honnis de tout musulman qui se respecte, et des émirats fantoches.

 

Emergera alors, dans une rapide et flamboyante Renaissance, un Moyen-Orient indépendant et souverain. Invulnérable aux prétentions hégémoniques et diktats impériaux d’un Occident en pleine décadence, aveugle à l’évolution du rapport de forces planétaires. Région constituant, en synergie avec un Grand Maghreb "rénové", un pôle majeur de développement et de paix, aux ressources et compétences complémentaires, dans ce monde multipolaire en cours de formation.

 

iii)   Une stratégie du "dépeçage-pillage" fondée sur l’association entre oligarchies corrompues, locales et occidentales

 

La prédation au Moyen-Orient ne correspond absolument pas aux intérêts des populations locales, c’est évident.

 

Mais, on l’occulte systématiquement dans les analyses, pas davantage pour les populations occidentales. En termes de créations d’investissements et d’emplois productifs, dans un échange équilibré, entre une Europe et un Moyen-Orient prospères et complémentaires, par exemple.

 

Ce pillage est fondé, avant tout, sur l’enrichissement rapide et exponentiel d’une puissante oligarchie occidentale, ultra-corrompue, imbriquée avec la haute hiérarchie politique dont elle détient la réalité du pouvoir. D'où l'immense tendresse des uns et des autres pour les "Paradis Fiscaux"...

 

Avec pour piliers, les " marchands de canons", sans oublier dans leur sillage les "charognards" que sont ces entreprises chargées de "reconstruire" à prix d’or ce que leurs armes ont détruit au préalable. Ni les spoliateurs de services publics se taillant sous couvert de "privatisations bidons", tels des fiefs féodaux, des rentes de situation aux confortables marges (télécoms, audiovisuel, distribution d’énergie, transports publics, financements et crédits, santé, éducation, etc.)…

 

Ce qui explique la parfaite "Bonne Conscience" de nos élites dans la formation d’une "coalition" entre des Etats se revendiquant "démocratiques" et les pires autocraties archaïques de la planète (Saoud et émirats).

 

Quelques pointes d’iceberg dans l’océan de la colossale corruption des oligarchies occidentales  sont repérées ici ou là.

 

Le « Center for Public Integrity », par exemple, a recensé aux USA soixante-dix entreprises et individus qui ont engrangé US$ 27 milliards de commandes de travaux sur ces trois dernières années en Irak et en Afghanistan.

 

Comme par hasard, 75% des bénéficiaires de ces contrats aux marges mirobolantes ont des relations, ou ont servi, via leurs directions ou leurs conseils d’administration, au plus haut niveau des instances dirigeantes des partis au pouvoir, Démocrates ou Républicains, et de la hiérarchie militaire… (11)

 

Fantômas et ses coupeurs de gorge

 

Justifier un tel niveau de prédation, de violence et de dévastation, pour l’enrichissement d’une poignée d’irresponsables, à la personnalité structurée par une mentalité coloniale remontant au Moyen-Âge, exige un implacable appareil de propagande et de répression à l’encontre de leurs propres concitoyens. C’est, en effet, les forcer à admettre l’exact opposé des valeurs démocratiques ou humanistes affichées par l’Occident.

 

Ces entreprises de manipulation ou de neutralisation ne cessant d'être perfectionnées, notamment sur trois vecteurs complémentaires :

 

i)   Une lente et inexorable suppression des libertés publiques

 

Ces mises en scène répétées  de "terrorisme islamique" n’ont pas pour simple utilité la justification de l’usage de la violence armée de l’Occident au Moyen-Orient, mais aussi l'acceptation de leur propre asservissement par les populations des pays occidentaux à l’égard de leurs oligarchies :  forger une menace domestique, servant à justifier l'expansion continue d’une surveillance de chaque citoyen dans ses libertés les plus élémentaires (" … and at home to foment a manufactured domestic threat, used to justify the unprecedented expansion of invasive domestic surveillance"). (12)

 

Les sociétés occidentales, sous ce prétexte, se transformant en Etats policiers auxquels rien n’échappe, sans aucune protection judicaire : communications téléphoniques privées, usage d’Internet, etc. Aboutissant au contrôle complet des opinons publiques, dès la source : celle de l’expression quotidienne du simple citoyen.

 

L’exemple le plus frappant de cette dérive est l’Australie, dans l’hémisphère sud à plus de 20.000 km du Moyen-Orient, en proie actuellement à une psychose du "terrorisme djihadiste", avec rafles policières dans l'hystérie médiatique de "terroristes" présumés, dont on ne voit jamais les visages, dont ne connait ni les noms, ni les motivations ou  intentions…

 

Pays où, tout récemment, le Sénat vient de mettre en place de nouvelles lois anti-terroristes pour amplifier la suppression des libertés publiques. En fait, au-delà des apparences, est particulièrement visé le droit de critiquer le gouvernement, non pas sur sa politique étrangère, mais sur sa politique économique et sociale. (13)

 

ii)   L’instrumentalisation des instances internationales

 

La Force supplante le Droit. Au nom de la "guerre contre le terrorisme", tous les systèmes de régulation des relations entre pays, relevant du droit International, sont niés : vols armés ou bombardements à l’intérieur de pays sans leur consentement, au mépris de leur souveraineté nationale, Conventions de Genève sur la protection des populations civiles, Charte de l’ONU qui impose le dialogue et le respect entre les nations, condamnant le seul usage de la violence, etc.

 

L’ONU, le « machin » comme le surnommait Charles de Gaulle, se délite ainsi dans le ridicule. Incapable de se réformer, il sera inévitablement remplacé dans le cadre de la formation du monde multipolaire. Pour finir en estrade d’où seront lancés, dans l’indifférence du reste de la planète, les anathèmes des oligarques occidentaux enfermés dans leur mégalomanie…

 

 

iii)  Une islamophobie délirante

 

L’islamophobie atteint des niveaux de propagande délirants. A écouter la propagande ce sont des milliers de jeunes musulmans qui partent de l’Europe pour rejoindre le "Calife" ou ses émules. Pour l’argent saoudien ou qatari ? Pour le zèle religieux ? Vrais ou faux Musulmans ? Combien partent, combien reviennent ?...

On ne le saura jamais. On n’en connaîtra, là encore, ni les noms, ni les motivations, ni les circonstances de recrutement. Ils ne seront jamais jugés publiquement. Pourtant, nous vivons dans des démocraties qui ignorent les tribunaux secrets ou d’exception…

 

A croire que nous habitons un monde "virtuel". Les « faits » n’existent pas. Seule la « représentation » souhaitée par nos oligarchies  est voulue, instaurée, "réelle"…

 

« Triomphe de la propagande », écrit Ben Schreiner. Oui.

 

A tel point que le "Calife", Fantômas et ses seconds couteaux, avec leurs atrocités, semblent appartenir à une autre galaxie. Avec leurs atrocités, décapitations et égorgements, via Internet, Facebook ou Twitter. Moi qui éprouve souvent les plus grandes difficultés à envoyer des messages à partir de gares ou d’aéroports, apparemment depuis les déserts d’Irak ou de Syrie, ces magiciens de l’horreur arrivent à mettre en ligne des vidéos…

 

Bizarre…

 

Comme s’ils remplissaient un contrat selon un cahier des charges prédéfini. A présent, pour justifier des aventures militaires et coloniales, il convient de décapiter ou égorger un ressortissant du pays à l’opinion publique réticente ou hésitante… Permettant de s’écrier, la main sur le cœur, dans l’émotion et l’indignation : « Trop c’est trop ! »…

 

La Raison d’Etat, avec ses services spéciaux, n’a en effet pas d’état d’âme lorsqu’il s’agit d’arriver à ses fins.

 

Jusqu’où va-t-on aller ?... Car, de plus en plus, cela ne trompe personne. (14)

 

 

"Calife" …

 

Si cette guignolade, foire aux crédulités imbéciles, n’était aussi sanglante et dévastatrice, on se prendrait presque à s’autoproclamer, dérision ultime, dignitaire religieux. Par exemple : "Archevêque" !

 

Pourquoi "Archevêque" ?...  Peut-être, en raison de ses premières lettres : « Ar » …

 

Comme :

 

« Arnaque »…

 

 

 

 

 

1.  Le Cour Grandmaison, Olivier, Coloniser - Exterminer – Sur la guerre et l’Etat Colonial, Fayard, 2004, p. 158-159, note 1.
Cf. l’article : Et, Un Tonneau d’oreilles !... Un !..., Georges Stanechy, 6 septembre 2007,
http://stanechy.over-blog.com/article-12203963.html

2.  Pepe Escobar, Obama’s "Stupid Stuff" turned upside down [Les "Trucs Débiles" d’Obama partent en vrille], Asia Times, 18 septembre 2014,
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MID-01-180914.html
3.  Garikai Chengu, The War on Terrorism is Terrorism – How the US Helped Create Al Qaeda and ISIS [Le Terrorisme c’est la "Guerre Contre le Terrorisme" - Comment les USA ont contribué à créer Al Quaida et l’ISIS], CounterPunch, 19-21 septembre 2014,
http://www.counterpunch.org/2014/09/19/how-the-us-helped-create-al-qaeda-and-isis/
4.  Garikai Chengu, Op. Cit.
5.  Garikai Chengu, Op. Cit.

6.  Georges Stanechy, Syrie : A l’Attaque, 4 septembre 2013,
http://stanechy.over-blog.com/syrie-a-l%E2%80%99attaque

7.  Mahdi Darius Nazemroaya, Plans for Redrawing the Middle-East : The Project for a “New Middle East”, Global Research, 14 juin 2014 (première publication novembre 2006),
http://www.globalresearch.ca/plans-for-redrawing-the-middle-east-the-project-for-a-new-middle-east/3882

8.  Mahdi Darius Nazemroaya, Op. Cit.
9.  Pepe Escobar, Operation Tomahawk The Caliph, Asia Times, 24 septembre 2014,
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MID-01-240914.html

10.  Andre Vltchek, Syria – The Latest Crusade (Syrie : La Dernière Croisade), CounterPunch, 26 septembre 2006,
http://www.counterpunch.org/2014/09/26/syria-the-latest-crusade/

11.  Evan Taylor, Blood, Oil and the Geopolitics of the Gulf [Géopolitique du Golfe : du Sang et du Pétrole], CounterPunch, 22 septembre 2014,
http://www.counterpunch.org/2014/09/22/blood-oil-and-the-geopolitics-of-the-gulf/

12.  Andre Vltchek, Op. Cit.
13.  Crackdown on freedoms ?  Australian Senate passes draconian  anti-terror laws [Eradication des libertés ? Le Sénat Australien adopte des lois "anti-terreur" draconiennes], RT News, 26 septembre 2014,
http://rt.com/news/190760-australia-spy-laws-freedom/

14.  Abdelkader Dehbi, Qui cherche à ouvrir la Boîte de Pandore à Alger ?, AlterInfo,
http://www.alterinfo.net/Qui-cherche-a-ouvrir-la-boite-de-Pandore-a-Alger_a106490.html

Illustrations :
-  Caricature du Brésilien Carlos Latuff
-  Carte du projet « Nouveau Moyen-Orient » par le Lieutenant-colonel Ralph Peters

 

 

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 18:57

.

.

« Il vaut mieux être aimé par les gens bien et haï par les mauvais. »
Confucius (1)

.

.

.

Pop !... Pop !... Pop !...

.

Surgissant, bondissant, se densifiant, tels des popcorns dans une casserole…

.

D’un journal, d’une TV, d’une radio, à l’autre, proliféraient articles et chroniques sur le même thème, avec expressions et arguments identiques. Jusqu’à des "livres"... Dans tous les pays de l’OTAN et leurs larbins…

.

Du copié-collé, à peine maquillé.

.

S’acharnant, fait curieux, sur une seule et même personne : l’épouse du président Syrien, Asma al-Assad (2).

.

De février à mars 2012, ce fut la crue, un torrent de boues.

.

Cuistots et marmitons de la propagande s’activant autour de leurs chaudrons. Depuis les grandes chaînes du fast-food de la désinformation et de l’intox. Grands quotidiens, du soir et du matin, se copiant les uns les autres. Chaînes TV et radios, publiques et privées, dont les plus excitées dans cette furie : FoxNews, ABC, CNN, BBC, France Télévisions, et autres réseaux à la Murdoch. Jusqu’aux plus minables gargotes, bouis-bouis du fanatisme imbécile. Touillant leurs infâmes bouillies…

.

La diabolisation dans toute sa frénésie…

.

Pourquoi revenir sur ce pitoyable spectacle de la servilité la plus cynique ?...

.

Pour mesurer à la veille du prochain, "éventuel" devrait-on préciser, sommet de Genève sur la Syrie [reporté une fois de plus, du 12 décembre prochain au 22 janvier 2014...], le délirant niveau de désinformation formatant nos opinions publiques.
.
Intoxication méthodique, depuis des mois au service de l’aventure néocoloniale dans la région. Dont l’oligarchie de la France, ignorant les priorités de ses propres concitoyens, a été un des principaux meneurs. Voulant sans doute ressusciter son "empire" disparu, source d’enrichissement facile pour la caste au pouvoir. Ou, appliquer à la lettre les instructions reçues de ses maîtres ?...

.

Et, jauger l’ampleur de l’échec. Double échec, à vrai dire.

.

La Syrie ne sera pas conquise, et d’un.

.

Et, de deux : malgré ses énormes moyens, la propagande, circonscrite à un Occident analphabète de l’Histoire de la région, n’aura eu aucune incidence. Au contraire : nos médias, confits dans leur viscérale malhonnêteté, en sortent encore plus stupides qu’avant, aux yeux du reste du monde. Mais, n’est-ce pas leur "raison d’être" ?...

.

.

Le message du “Parrain”

Syrie : Un Homme d'Etat...

Le lancement d’une campagne diffamatoire à l’encontre de l’épouse du président Syrien est un phénomène intéressant à examiner, tant il est révélateur des dysfonctionnements d’une stratégie coloniale, enivrée de "haute technologie" mais fondée sur un cadre mental, historique et géopolitique du XIX° siècle.

.

Il témoigne, tout d’abord, de "l’énervement" du club ou du "gang" de l’OTAN selon l'angle d'analyse, s’autoproclamant à son habitude "communauté internationale", face à la surprenante capacité de résistance de la Syrie plongée dans une "guerre civile" artificiellement entretenue depuis de nombreux mois. Les hordes de mercenaires malgré leur colossale capacité de destruction et de terreur n’arrivent pas à faire plier le pays.

.

De plus, l’insondable trésor de guerre "saoudo-qatari" se révèle, quelle qu'en soit la spirale inflationniste, incapable d’accroître le nombre des défections au plus haut niveau de l’Etat Syrien, de son administration et de ses forces armées. Mis à part le pourcentage incompressible de "collabos" corrompus, lot habituel de tout projet d’invasion ou d’occupation dans n’importe quel pays à toute époque, entretenus à grands frais dans les palaces londoniens, parisiens ou genevois. (3) L’essentiel de l’appareil d’Etat se montre particulièrement solide compte tenu de l’hyper-violence qu’il subit quotidiennement

.

Cette campagne illustre, ensuite, la volonté de l’OTAN d’élargir, d’intensifier, les moyens d’intimidation et de terreur pour déstabiliser l’Etat Syrien. Diaboliser le président Bachar al-Assad se révélait sans effet.

.

Même déclarer, répéter, marteler, qu’il n’avait "pas le droit de vivre sur Terre", sous-entendu "mais en Enfer". Menace de mort, d’exécution, expressément formulée par des membres de gouvernement occidentaux. Sans pitié, et encore moins sans jugement. Avec la probabilité d'une fin soigneusement mise en scène par son humiliation et son atrocité.

.

A la Kadhafi. Le faire trembler.

.

Mais, comme on découvrait au fil des mois qu’il ne tremblait pas, passer à un niveau supérieur de menaces devenait urgent et nécessaire pour les "stratèges" occidentaux. Le message prit la forme de celui du Parrain dans les confréries de gangsters, d’ordinaire efficace pour faire craquer les plus résistants à son emprise (4) :
« Si tu ne cèdes pas immédiatement, ton conjoint et tes enfants seront considérés comme nos ennemis. Au même titre que toi. En conséquence… ».

.

La diabolisation de l’épouse du président de la Syrie, transformée en « femme de tyran sanguinaire » et donc « complice », trainée dans la fange de tous les médias de l’OTAN, devenait le vecteur de cette intimidation. Avec en visées collatérales, une menace directe aux plus proches du chef de l’Etat, pour susciter la peur et encourager les défections…

.

Le président Bachar al-Assad portraituré en Néron assoiffé de sang, il convenait que la mère de ses enfants, étiquetée à présent "épouse d'un monstre", soit peinturlurée par la propagande en Agrippine, Messaline, ou Poppée. Sadiques assoiffées de violences et de richesses. Vautrées, à longueur de journée, dans le luxe et le stupre. Ou encore en simili Cléopâtre, aussi inconsciente que stupide, fofolle au train de vie fastueux, obsédée de dépenses somptuaires, et autres comportements déjantés ou pervers… (5)

.

Contraire aux faits, aux évidences ?... Aucun problème !

.

L’important, au royaume des cyniques et des vendus, n’est-il pas d’intoxiquer l’opinion avec le plus primaire des slogans de la désinformation : « plus c’est fort, plus c’est vrai » ?... Pas de demi-mesure. Quand on a eu l’impudence criminelle de présenter à la tribune de l’ONU un mini flacon de talc pour une "arme de destruction massive", afin de raser un pays avec plus d’un million de morts sous ce prétexte… A quoi bon se gêner dans une campagne de diffamation ?...

.

Car nous sommes, effectivement, à "l’extrême opposé" de la réalité.

Syrie : Un Homme d'Etat...

Asma al-Assad est née en août 1975, à Londres, de parents Syriens originaires de Homs. Son père honorablement connu, Fawaz Akhras, y exerce la profession de cardiologue. Sa mère, Sahar Otri, étant une ancienne diplomate. Rappelons, au passage, que la Syrie est un des pays dans le monde qui a le plus de femmes diplomates, nombreuses avec rang d’ambassadeur.

.

Elle y a effectué toutes ses études jusqu’en 1996, diplômée du King’s College en sciences informatiques et littérature française.

.

Possédant la nationalité britannique, maîtrisant plusieurs langues, dès la fin de son cursus universitaire elle a travaillé à la City. Successivement dans deux banques d’investissements : Deutsche Bank Group et J.P. Morgan. Chez cette dernière, elle s’était spécialisée dans les entreprises du secteur de la pharmacie et des biotechnologies.

.

Bachar al-Assad effectuait alors, à Londres, ses études de docteur en ophtalmologie. L’un comme l’autre loin de la jungle politique, encore moins courtisane, à laquelle ils étaient réfractaires. Mais, Le Destin joue des tours… Ils vécurent ce que les jeunes gens vivent : se rencontrèrent, s’aimèrent, et se marièrent. Fondant leur foyer en 2000, animé à présent de trois enfants.

.

.

Innovant : le “blasphème rétroactif”

Syrie : Un Homme d'Etat...

Quittant un brillant avenir professionnel, Asma al-Assad s’installa donc en Syrie, où leur couple est devenu très populaire. Pour deux raisons essentielles.

.

La première : de confession Sunnite, elle épousait un Alawite (ou Nusayrî), mouvement religieux rattaché au chiisme. Prouvant que les différences confessionnelles ne génèrent pas l’exclusion.

.

Cette image de tolérance, du "vivre ensemble" sereins et heureux, livrait une preuve dévastatrice à l’encontre des campagnes de désinformation sur la soi-disant haine actuelle entre chiites et sunnites, mise en scène avec la faribole de "l’arc chiite contre l’arc sunnite".

.

Mensonges forgés dans les services d’action psychologique financés par l’OTAN et les saoudiens, appliquant le principe inusable : « diviser pour régner ». La Syrie étant connue, jusqu’à la "guerre civile" importée par les occidentaux, pour la parfaite cohabitation entre religions ou croyances diverses.

.

La deuxième : un couple au style de vie simple, aucun faste, fondé sur le travail, le sens des responsabilités, l’empathie à l’égard de leurs proches, de leurs concitoyens et des plus humbles. Issue d’une éducation de parents aimants, porteurs des valeurs cardinales que sont "discrétion" et "probité", Asma al-Assad immunisée contre les paillettes du « paraître » s’est dépensée sans compter pour des œuvres caritatives, notamment les orphelinats de toutes les confessions.

.

Son dynamisme et son sens de l’organisation, joints à une culture de niveau exceptionnel, l’ont amenée à vouloir structurer les actions de mise en valeur du patrimoine archéologique et historique de la Syrie. Carrefour de civilisations depuis des siècles : un des plus riches du monde. Initiant un immense travail de fond pour développer les musées du pays. Interrompu par les actions armées et les pillages des mercenaires de l’OTAN.

.

Donnant la priorité, ces derniers mois, aux actions de soutien aux souffrances de la population, plongée dans des conditions sanitaires et alimentaires d’une extrême dureté.

.

Tous ceux qui l’ont approchée, travaillé à ses côtés, à Londres ou en Syrie, partagent le même sentiment, la même admiration : sa gentillesse, sa courtoisie, sa capacité de travail, son dévouement, sa sobre élégance, en font une personne rayonnante de "noblesse". Celle de l’âme. Qui ne relève en rien des hasards ou des privilèges de la naissance, comme le rappelait Talleyrand :

« L’élégance et la simplicité réunies sont pour toute chose et toute personne le caractère distinctif de la noblesse. » (6)

.

La célèbre journaliste américaine Joan Juliet Buck partagea cette profonde estime pour une personnalité d’une aussi rare qualité. Elle demanda à rencontrer Asma al-Assad et fut reçue dans la famille présidentielle, avec le sens de l’hospitalité que l’Orient réserve à ses hôtes.

.

Accueillie comme une sœur, partageant les occupations quotidiennes de l’épouse du président, entre ses occupations familiales et ses engagements professionnels très prenants. Publiant, admirative, un article dans le magasine Vogue en mars 2011, intitulé :

« Une Rose dans le Désert ». (7)

.

Mais, un an plus tard, cet article devenait gênant, incompatible, au moment du lancement de la campagne internationale de diffamation contre Asma al-Assad. La Sainte Inquisition lança immédiatement ses bourreaux pour « brûler » l’article, jugé "blasphématoire" et "hérétique". Et, terroriser son auteur afin de bien faire comprendre aux milieux médiatiques quelle était la ligne éditoriale, "la vérité révélée" à respecter scrupuleusement.

.

Ce fut un déchainement, alimenté par les journaux de l’extrême-droite américaine. Les adeptes forcenés de la destruction de la Somalie, du Soudan, de l’Irak, de l'Afghanistan, du Pakistan, de la Libye, de Gaza, de la Syrie, de l'Iran, de la Corée du nord, de Cuba, du Venezuela... Interminable liste. Bref, des bombardements sauvages, tous azimuts, pour "la défense des droits de l’homme" évidemment. En tête de meute, toujours les mêmes : New York Times, Washington Post, The Atlantic, etc.

.

Sous cette pression, d’une hystérie dans la chasse aux sorcières rappelant les plus sombres années du Maccarthysme, Vogue vira du jour au lendemain Joan Juliet Buck. Après plus de 30 ans de collaboration (dont 7 ans à la tête de l’édition française), allant jusqu’à faire disparaître l’article de son site Web !

.

Il a été "restauré" par un autre site, Gawker.com, qui l’a remis en ligne en septembre 2013. Précipitez-vous pour le lire, avant sa prochaine censure ou disparition. Et, faites-en copie : il devient un objet de collection ! (8)

.

La journaliste « excommuniée » du jour au lendemain vit toutes les portes de son imposant carnet d’adresse se fermer précipitamment, perdit tous ses contrats, même en "free lance", y compris ceux qu’elle avait dans le monde du cinéma et du théâtre où il lui arrivait de participer à des rôles. Devenue pire qu’une pestiférée…

.

Venait d’être ainsi inventé le « blasphème à postériori » !

.

Les omnipotents cercles bellicistes américains lui reprochaient d’avoir écrit, un an auparavant, un article trop élogieux, ou trop proche de la réalité, sur la Syrie et le couple présidentiel… Avec, dans cet article, des mots ou qualificatifs considérés comme inacceptables, insoutenables, impardonnables :

« La Syrie est connue pour être le pays le plus sûr du Moyen-Orient […] C’est un pays laïc où les femmes ont la même rémunération que les hommes […], un endroit sans bombes, sans désordre, sans kidnappings… »

Syria is known as the safest country in the Middle East […] It’s a secular country where women earn as much as men […], a place without bombings, unrest, or kidnappings…”

.

Joan Juliet Buck, rejetée de tous, tournée en dérision par tous, accepta de demander pardon, de faire pénitence, de se rétracter. Tel Galilée, pieds nus, la corde au coup, face au Tribunal de l’Inquisition. Elle dut réécrire le contraire de ce qu’elle avait écrit un an plus tôt, faire le tour des plateaux radios et TV.

.

Jusqu’à déclarer combien pour elle il avait « horrible » de côtoyer les Assad, que son plus grand regret était d’avoir laissé Vogue intituler le portrait d’Asma al-Assad "Une Rose dans le Désert", etc. (9) :

Buck said it was “horrifying” to have been near the Assads. Her biggest regret : that Vogue chose to call her profile “A Rose in the Desert.”

.

Jusqu’à conclure dans un article pour l’hebdomadaire Newsweek, qu’en fait Asma al-Assad était (10) :
« The "First Lady of Hell" » : « La Première Dame de l’Enfer »…

.

Sidérant, n’est-ce pas ?...

.

Il ne s’agit que d’un exemple, car en Europe, et tout particulièrement en France, nous soutenons la comparaison quant à la veulerie.

.

Entre deux prosternations devant les lobbies, nos ronds-de-cuir de la bureaucratique Union Européenne ont trouvé le temps d’édicter des « sanctions » à titre personnel à l’encontre de madame Asma al-Assad. Avec gel de ses avoirs, même si elle n’en a aucun (ce qui est le cas). Et surtout : interdite de séjour en Europe, malgré sa nationalité britannique. Même une simple escale. La Grande-Bretagne, où résident encore ses parents, lui laissant toutefois sa porte ouverte...

Et ce terrorisme bien pensant se poursuit, de plus belle en Occident.

.

Ces jours-ci, les Belles Consciences s’en prennent à Mère Agnès-Marie de La Croix, cette religieuse chrétienne internationalement connue pour sa lutte infatigable en faveur des Syriens dans leur malheur. Fustigeant sans peur le mensonge des médias occidentaux qui occultent cette guerre coloniale, d’une atrocité sans pareille.

.

Ce qui ne lui est pas pardonné, se retrouvant taxée d’être « pro Assad » dans une massive campagne de diffamation sur tous les réseaux sociaux et internet. Elle est donc interdite de participation à la réunion pour la paix prévue prochainement à Londres, Stop The War, par les milieux dits de « gauche » (Liberal, en anglais). Hypocrisie dénoncée avec une saine virulence par le chroniqueur Niel Clark, les traitant de "Faucons gauchistes", ou en traduction moins littérale de "Gauche va-t-en-guerre" [Liberal Hawks]… (11)

.

Démocratie ?... Liberté d’expression ?...

"Condamnation de la complicité criminelle des dirigeants occidentaux contre son pays par l'archevèque de la ville de Hassaké-Nisibi, délivrée par l'armée nationale du siège des bandes de mercenaires, tortionnaires, violeurs et pillards, armées par l'OTAN."

 

L’émergence d’un Homme d’Etat

 

L’écrasante censure que nous subissons en Occident, dans un contexte de terrorisme intellectuel, n’arrive pas à tout endiguer. Les informations par recoupement et diffusion arrivent à circuler. Dans tous les cas, en dehors de l’Occident, elles restent facilement accessibles. Ce qui représente la majorité de notre planète, en âge de se documenter et d’exercer son esprit critique.

.

Ce qui explique que le Président Bachar al-Assad, aux côtés de sa courageuse épouse, sorte grandi sous les menaces, les diffamations et les agressions permanentes d’un Occident délirant d’arrogance et de violence. Contre sa personne et sa Nation.

.

Son prestige, sa stature, sous l’épreuve, n’ont jamais été aussi élevés. Il est comparé aux plus illustres de ces hommes qui se révèlent dans l’adversité la plus noire. Tant dans son pays que dans la région, et sur d’autres continents. Les "pétromonarques" moyenâgeux et corrompus qui l’encerclent et financent les horreurs que subit son peuple, s’en trouvent du coup démasqués : un ramassis de voyous.

.

Je vous invite à lire attentivement, chaque mot est porteur de sens profond, le portrait du président Bachar al-Assad, d’une remarquable finesse et pertinence d’observation dressé par un des rares analystes fiables de la géopolitique de la région, Hédi Dhoukar, le 2 octobre dernier (12) :

.

« … La tragédie syrienne a d'abord révélé un héros arabe comme les Occidentaux les redoutent.

Bachar el-Assad est en effet de la trempe d'un Mossadegh ou d'un Bourguiba : acquis aux valeurs du monde moderne, il est ferme dans la défense des intérêts et des valeurs de sa patrie et de sa culture.

Rationnel, et ne s'emportant jamais, on ne lui connaît pas de faux pas tout au long de cette épreuve, ni le moindre geste ou mot déplacés.

Sa fidélité aux alliances et à la Cause Palestinienne ainsi que sa patience sont venues prouver que les victoires sont longues à mûrir, se cultivent comme les plantes et sont le fruit d'une vision globale.

Différent des potentats arabes, il se détourne de la rhétorique et de ses discours verbeux, méprise les richesses, révère le destin historique de son pays et ne craint pas la mort. »

.

Ecoutons l’extrait d’une de ses récentes conférences de presse évoquant les pressions que la Syrie endure depuis des décennies. Notamment, celles de la France :

Contraste impressionnant…

 

Entre ces politiciens, sous nos latitudes, ânonnant discours, singeant postures, imposés par leurs maîtres étrangers, dans l’humiliation de leur Nation et le piétinement de son Histoire…

 

Et, ceux qui se dressent, calmes mais inflexibles, face aux sanglantes tragédies infligées à leur peuple par des ennemis multipliant massacres et destructions, pour défendre sa souveraineté, sa dignité et son avenir.

 

Entre un pitre et un "Homme d’Etat".

.

 

 

1. " Moi, Confucius ", José Frèches, XO Editions, 2013, p. 288.

2. J’adopte ici la transcription anglophone.

3. Les "primes de défection" (de trahison ou de désertion, suivant les points de vue) proposées actuellement sur le "marché syrien" sont en moyenne (exprimées en US $ Millions), pour un gouverneur de province ou un ambassadeur : 30, un général : 50, un ministre : 100.

4. Rappelons que les premiers bombardements de l’OTAN en Libye ont visé la résidence de Kadhafi, dont tout le monde savait qu’il l’avait quittée depuis longtemps pour rejoindre une base militaire. Tuant ses deux plus jeunes enfants : 2 et 8 ans…

5. Cf. dans ce genre, les livres de Diane Ducret "Femmes de dictateur", Editions Perrin (2 volumes)…

6. " Talleyrand ", Jean Orieux, Flammarion, 1970, p. 786.

7. Joan Juliet Buck, A Rose in the Desert, Vogue, Mars 2011, mis en ligne en septembre 2013 par Gawker.com avec le lien http://gawker.com/asma-al-assad-a-rose-in-the-desert-1265002284

8. http://gawker.com/asma-al-assad-a-rose-in-the-desert-1265002284

9. Paul Farhi, Vogue’s flattering article on Syria’s first Lady is scrubbed from Web, 25 avril 2012, http://articles.washingtonpost.com/2012-04-25/lifestyle/35454509_1_asma-al-assad-bashar-al-assad-syrian-opposition-groups

10. Newsweek-The Daily Beast, “Syria’s Fake First Family” [La Fausse Famille Présidentielle de Syrie], 30 juillet 2012.

11. Neil Clark, Mother Agnes and the "Liberal" hawks out to silence her, RT, 20 novembre 2013, http://rt.com/op-edge/mother-agnes-liberal-interventionists-026/

12. Hédi Dhoukar, 2 octobre 2013, http://hedidh.blogspot.fr/2013/10/arret-du-blog.html

 

 

 

Dessin : "Perception de la diplomatie française dans le monde", par le talentueux caricaturiste Iranien Peyman Alishahi

 

Lien de la vidéo de l'extrait de la conférence de presse du Président Syrien sur Youtube (A voir avant éventuelle ou probable censure ...) :
http://www.youtube.com/watch?v=ECeD_IY5nwE&hd=1

 

 

Partager cet article
Repost0