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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 19:44

 

 

"Nous vivons au temps des imposteurs.
La vie humaine et la dignité de l'homme n'ont peut-être jamais eu aussi peu de prix…

C'est de notre civilisation, de notre culture commune, de l'héritage commun de la Grèce, transmis et revivifié par les Arabes, qu'il s'agit, en fin de compte.

Il n'y a pas opposition entre l'Europe et l'Orient, mais filiation complémentaire."

 

Vincent Monteil

 

 

 

 

Bientôt  Décembre…

Ce n’est plus le temps des cerises, mais celui des chocolats et marrons glacés…

 

La secte des gourmands, dont je suis un membre hyperactif, ne s’en plaindra pas.

 

C’est le mois, aussi, des choix, désignations, médiatiques ou pas, ça et là, des « personnalités de l’année »… Croquante et craquante tradition à laquelle ce blog n’échappe pas.

 

 

Le Dentifrice "Nouveau"...

 

Sélection peu évidente dès que l’on souhaite sortir du formatage des opinions publiques : « people » du cinéma - de la mode - de la chanson - ou des fonds de poubelle de la "Téléréalité", politiciens - histrions, "managers" d'entreprises sortis de la cuisse de Jupiter, chefs cuisiniers aux dizaines de fourneaux et de filiales, stars du foot ou du tennis…

 

Figures imposées par l’industrie du divertissement, de la "politique spectacle", ou du marketing des tendances et incitations d’achat.

 

Ou, du bourrage de crâne de la propagande…

 

Tel celui, pour rester dans le divertissement, de ce politicien inconnu il y a peu de temps qui a fait "la une" durant tout cet été de plus d’une cinquantaine de magasines, de dizaines de chroniques dithyrambiques en rafale sur radios et chaînes TV. Ses sponsors, si j’ai bien compris, essayant de "le placer - gagnant" pour la prochaine course présidentielle française du mois de mai 2017…

 

Matraquage publicitaire analogue au lancement d’une "nouvelle" lessive ou d’un "nouveau" dentifrice, qui lavent "plus blanc" que les précédents. Macron, je crois qu’il s’appelle : « Macron – le nouveau dentifrice qui rend les dents de requin encore plus blanches… ».

 

Pourquoi pas ?...

 

En parcourant le trombinoscope des personnes les plus " présentes " ou " visibles " cette année, j’ai été intrigué avec mes amis par l’omniprésence médiatique de certaines d’entre elles. D’un profil plus qu’inquiétant, se spécialisant dans la dénonciation, la calomnie, l’instigation au mépris, à la méfiance si ce n’est la peur, à l’égard d’une catégorie de citoyens.

 

Jusqu’à l’incitation à la haine, religieuse ou ethnique. Quand ce n’est pas les deux à la fois.

 

Dans l’impunité.

 

Progressivement s’impose dans notre société, notre "république", une résurrection, une prolifération, de cette sinistre figure de l’antiquité grecque : le Sycophante

 

Terme devenu désuet, peut-être. Mais, incarnant une réalité qui traverse toutes les époques sous une forme ou une autre.

Cinq siècles avant notre ère, dans le système juridique athénien, ce personnage était un procureur improvisé, le « ministère public » tel que nous le concevons n’existait pas encore ; chaque citoyen pouvant accuser un autre, ou un groupe d’entre eux, par "civisme".

 

Comme toute utopie, le déraillement devint inéluctable. L’accusateur percevant une partie de l’amende infligée à la partie perdante, des petits malins en firent un « job lucratif », allant jusqu’à s’enrichir en pratiquant "la délation" comme profession.

 

 

D'Aristophane à Musset...

 

Ce n’était plus pour protéger le Bien Public, la Collectivité, de crimes ou d’atteintes à ses intérêts, mais dans une fourberie parfaitement assumée, pour l’enrichissement personnel. Ou, encore, pour le bénéfice d’une catégorie de personnes, dissimulée derrière le dénonciateur.

 

La perversion du système fut condamnée par les plus grands auteurs de l’époque, dans leurs œuvres : Aristophane, Démosthène, Platon, entre autres.

 

Les gouvernements athéniens essayèrent d’enrayer cette dérive, en condamnant à de fortes amendes ceux qui élaboraient diffamations et accusations infondées. Rien n’y fit…

 

Notre époque, notre société, n’y échappent pas. Ils pullulent même, comme l’écrivait, déjà, Alfred de Musset en 1836  (1) :

« … ces sycophantes modernes qu'on appelle des pamphlétaires, et à qui on devrait défendre, par simple mesure de salubrité publique, de dépecer et de philosophailler ».

 

Les Sycophantes, depuis l’âge des cavernes, se délectent, se démènent, à semer la zizanie. Dressant les uns contre les autres. Loin de la préoccupation du « mieux vivre ensemble ».

 

A l’intérieur d’un groupe, d’une collectivité, d’une société. Si une tribune leur est proposée, ou offerte, ils pousseront le zèle jusqu’à miner, ronger, les relations entre peuples et nations, si ce n’est leur existence même. Par esprit partisan, ou obscurantisme névrotique, dans le meilleur des cas, parce qu’ils croient en ce qu’ils disent. Dans le pire, parce qu’ils ont fondu leur conscience dans l’hypocrisie et le mensonge. Ils ont vendu leur âme au Diable ; ou, ils ont prostitué leur talent…

 

Avec les « Nouvelles Technologies de la Désinformation et de la Propagande » (NTDP), leur présence autant que leur influence occupent une place dominante dans nos pays. En France, autant que chez nos voisins. Davantage, devrait-on dire…

 

Grouillant, de nos jours, sur leur terreau favori : l’islamophobie. Caisse de résonance de ce Racisme d’Etat, devenu un fanatisme obligé avec pour finalité : justifier les prédations coloniales et multiples crimes et ravages au Moyen-Orient plus particulièrement. Afghanistan, Irak, Yémen, Libye, Syrie étant de tragiques exemples, sous nos yeux.

 

Plusieurs lecteurs en ont formulé la suggestion : pourquoi ne pas donner un coup de projecteur sur ce personnage, le "Sycophante", avant de livrer notre choix sur la "Personnalité de l’Année" ?... Le plus actif, le plus haineux, le plus excluant, le plus "Sème La Peur", le plus vibrionnant d’entre eux ?...

 

Après sondage (sachant qu’un "sondage" a pour vocation de se tromper systématiquement…) auprès d’un échantillon de sympathisants de ce blog, avec une confortable avance sur son concurrent immédiat (dit "Patrick Liste Noire", dans le milieu de La Désinformation…) est nommé…

Sycophante  de l’Année 2016 :

 

Eric   Zemmour

 

 

 

Les Prêcheurs de Chaos

 

Eric Zemmour, champion de la « Sycophanterie 2016 », par son extrémisme de l’amalgame, allant jusqu’à déclarer la guerre aux prénoms qu’il estime ne pas être « en adéquation avec l’Histoire de France » !... De quoi jeter l’effroi dans les familles qui pouponnent des Enzo, Kevin ou Tina

 

Prônant la guerre civile, dans ses virulentes diatribes sur une hallucinante « dé-islamisation », la guerre de reconquête. "Reconquérir" nos territoires "colonisés", "perdus" : les banlieues des grandes villes de notre pays… Pourtant peuplées de français ; comme vous, lui et moi…

 

Faisant référence à "La Bataille d’Alger" de 1957, l’armée française y quadrillant le centre historique d’Alger où était concentrée la population musulmane, la Casbah, fouillant maison par maison, pour faire la chasse aux résistants et militants de l’indépendance de l’Algérie… (2)

 

A l’exemple de cet épisode de la lutte d’un peuple pour sa libération, inversant le sens de l’Histoire, Eric Zemmour, dans ses élans guerriers, soutient le projet d’invasion de nos banlieues par l’armée de notre pays. Le plan existerait nous assure-t-il, avec pour nom de code « Ronces », mis au point avec les conseils des "spécialistes de l’armée israélienne", qui en aurait longuement rodé l’efficacité, notamment à Gaza

 

Gaza... Symbole mondial en ce XXI° siècle de l’abjection et de l’oppression coloniales ; de l’apartheid, du racisme génocidaire, et du "crime contre l’Humanité" au quotidien

 

En faire l’apologie… Sans honte… Dans la complicité et le soutien de nos gouvernements, nomenklaturas et médias…

 

Nos Sycophantes, il est vrai, squattant actuellement (mais, provisoirement…) le haut du pavé de nos médias, ont en commun, tous sans exception, un foncier, viscéral, identique, « négationnisme » : celui de La Dignité Humaine. Qui trouve son exutoire dans la négation de l’identité et de la dignité du Peuple Palestinien. (3)

 

Histoire Tribale

 

Né en France d’une famille venue d’Algérie, il se dit ‘‘juif d’origine berbère’’. (4) Cela aurait dû lui donner une ouverture à la tolérance… Les Berbères étant une mouvance de peuples au travers des siècles et des mixages dans toute l’Afrique du Nord, du Nil à l’Atlantique, sans oublier sa partie Saharienne. (5)

 

D’autant que les Zemmour sont une confédération, une mosaïque de tribus berbères aux extraordinaires pérégrinations ; des montagnes et déserts, vallées et plateaux d’Algérie et du Maroc, jusqu’aux plaines atlantiques. Arabes ‘‘berbérisés’’, berbères arabisés, ou zénètes. Aux multiples dialectes et coutumes. Tribus, tour à tour, christianisées, judaïsées ou islamisées, suivant époques ou choix du moment…

 

Au Maroc, certaines tribus berbères Zemmour de confession juive « ont gardé un souvenir très net de leur conversion » à l’Islam. (6)

 

Ainsi les Aït-Baboute, des Bni-Hakem, descendants de trois lettrés juifs qui furent convertis par Sidi-Mohammed-Ben-Mbarek, patron des Zaër, vénéré pour sa sagesse et sa sainteté. Ils restèrent près de lui et fondèrent les trois douars Aït- Baboute : les Aït-Slimane, les Aït-Ikko-ou-Hajjou, les Aït-Brahim. « Depuis, chaque année, en Octobre et en Mars, les Aït-Baboute vont en pèlerinage faire leurs dévotions sur le tombeau de leur patron, aujourd'hui en pays Bou-Hassoussene . » (7)

 

En Algérie, les berbères qui restèrent de confession juive purent bénéficier du Décret Crémieux du 24 octobre 1870 (la République venait d’être proclamée le 4 septembre 1870, suite au désastre des armées de Napoléon III face à la Prusse) accordant la nationalité française aux ‘‘indigènes’’ d’Algérie.

 

Mais, dans une politique discriminatoire implacablement imposée : uniquement de cette religion. A part quelques rares notables triés sur le volet, les musulmans n’y ayant pas droit ; considérés par les autorités coloniales, dans ces ‘‘départements français’’, en ‘‘non êtres’’, en ‘‘zombies’’…

 

Accédant ainsi aux postes d’encadrement de l’administration, des entreprises, des professions libérales, de l’enseignement supérieur, etc. Même pour devenir concessionnaire de voiture ou importateur, il était impératif d’avoir la nationalité française…

 

‘‘L’inconscient collectif’’ colonial, difficile de s’en affranchir…

Ne pas s’étonner, en conséquence, de voir nos Sycophantes prêcher le chaos et la mise en état de siège de nos banlieues, pour délit d’être ‘‘musulmanes’’.

 

Tout en jouant les bons apôtres, en revendiquant l’accueil des migrants par milliers, déferlant depuis ces derniers mois en Europe, venus d’on ne sait où, quand ce n’est pas des pays mis à feu et à sang par notre violence armée. Avec une impudence dans le cynisme à couper le souffle, tel cet autre Sycophante, surnommé ‘‘Jakou l’Imprécateur’’ dans les ateliers de notre Industrie de la Propagande… (8)

Finalement... En prenant du recul, ou de la hauteur…

 

Cultivant avec autant de soin ses rosiers que son sens du paradoxe, ma grand-mère a raison de dire …

 

Tapotant sa tempe d’un index compatissant, sorti de sa mitaine :

« Ces Sycophantes, fanatiques pleurnichards, nous pompent l’Air !... »

 

 

 

 

 

1.    Alfred de Musset, Confessions d’un Enfant du Siècle, Gallimard.

2.   Voir le film, La Bataille d'Alger, tiré de ce tragique et atroce épisode de la guerre d’indépendance de l’Algérie, chef-d’œuvre du cinéaste italien Gillo Pontecorvo ; couvert de prix internationaux (entre autres : Lion d’Or au Festival de Venise en 1966) et considéré parmi les 50 meilleurs films de l’histoire du cinéma :
https://www.youtube.com/watch?v=J_4BoN1R4YQvhttps://www.youtube.com/watch?v=J_4BoN1R4YQ

3.   Aline de Diéguez, Chroniques de la Palestine Occupée – l’Enfer du Peuple Palestinien, automne 2016, http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/mariali/palestine/lucifer/lucifer.html

4.   Cf. : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Zemmour

5.  Georges Stanechy, Sahara : Mirages Géopolitiques et Mythes Destructeurs…, 2 décembre 2010,
http://stanechy.over-blog.com/article-sahara-mirages-geopolitiques-et-mythes-d-62193469.html

6.   Marcel Lesne, Les Zemmour – Essai d’histoire tribale, Revue de l’Occident Musulman et de la Méditerranée, Année 1966, Volume 2, numéro 1, pp. 111-154,
http://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1966_num_2_1_932

7.   Marcel Lesne, Op. Cit.

8.   https://www.youtube.com/watch?v=kpZTDUsMeWs

 

 


 

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3 juillet 2016 7 03 /07 /juillet /2016 05:15

 

 

"N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir".

Jules Renard
(Journal, 18 octobre 1908)

 

 

 

Une Belle Ame vient de quitter cette Terre...

 

Elie Wiesel.

Elie Wiesel : Un Tartuffe n'Est Plus...

Notre IMP (Industrie Médiatique de la Propagande) ne cesse de larmoyer, nous imposant un deuil national pour exprimer les regrets éternels que nous lui devrions... Nos cruches ministérielles en tête, ou en chœur...

 

Injonction s'appliquant avec autant de zèle que dans les autres pays de la " Communauté Internationale de l'OTAN ". Nos frères en servitude...

 

Sans entrer dans le détail des remises en cause d'une multitude d'historiens et de chercheurs sur les "témoignages", ou le "storytelling" comme disent nos amis anglophones, de cet "ancien déporté survivant" des camps nazis, d'origine Roumaine, il restera dans l'Histoire un maître de "l'Imposture". Référons-nous aux travaux et analyses de Norman G. Finkelstein (1) ou d'Alain Gresh (2).

 

A l'exemple de Tartuffe, le personnage emblématique de la célèbre pièce de Molière, de 1669, dont le titre complet était, ne l'oublions pas : Le Tartuffe ou l'Imposteur.

 

Pour mémoire, il se retrouva, entre autres lucratives sinécures, à la tête d'une fondation "Fondation Elie Wiesel pour l'Humanité" qui avait pour vocation de lutter, face aux crimes collectifs et génocides, "contre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice"... Comme par hasard, les fonds propres de cette fondation, estimés à 15,2 millions de dollars, se sont volatilisés, en décembre 2008, dans l'escroquerie Bernard Madoff... Pschitt !... Plus rien...

 

Propagandiste le plus encensé de la colonisation européenne au Moyen-Orient, il fut couvert, dans nos pays asservis, de décorations, d'honneurs, de doctorats "honoris causa" (plus de 100 universités !...), et tutti quanti... Liste interminable.

 

Jusqu'à, comme il est d'usage pour les plus ardents promoteurs de cette abjection, l'incontournable Prix Nobel de la Paix qui lui fut décerné dès 1986.

 

Et, comme pour tout Prix Nobel de la Paix qui respecte son contrat, il fut un implacable artisan de La Guerre et du Chaos.

 

Parmi ses plus hystériques appels aux interventions militaires, en clair : aux massacres et destructions, citons le démembrement de la Yougoslavie sous les bombes de l'OTAN, la pulvérisation de l'Irak sur fondemment de mensonges connus de tous, et son incessante campagne pour l'anéantissement de l'Iran.

 

Le cynisme du personnage fit de lui le récipiendaire, en 2005, du Prix Lumière de la Vérité, "pour son action en faveur des Droits de l'Homme et du peuple tibétain". Accordé, il est vrai, par une des plus efficientes officines de propagande anti-chinoise américaine, via la promotion d'un autre célébre imposteur : le Dalaï-lama.

 

Lui, qui n'a jamais levé le petit doigt, prononcé la moindre parole, émis la plus insignifiante objection, pour atténuer, si ce n'est empêcher, les atroces souffrances et spoliations infligées au Peuple Palestinien par les colons européens. Encore moins pour ceux enfermés dans un des plus sanguinaires ghettos que l'Humanité ait connu jusqu'à présent : Gaza...

Elie Wiesel : Un Tartuffe n'Est Plus...

J'espère, avant de se retrouver face aux portes de l'Enfer, qu'il soit celui de Dante ou de Jérôme Bosch, le savoir condamné à embrasser, tenir dans ses bras, tous les enfants Irakiens, Libanais et Palestiniens, massacrés, brûlés vifs, enterrés vivants, sous les bombes et les balles de nos forces armées "démocratiques", dans son silence complice.

 

La mort de ce monstre de cynisme, symbole de "La Conscience" ou de "L'Ethique" de nos sociétés occidentales pétries de "Vertus" et de "Valeurs", archétype de ces Belles Ames, histrions de nos plateaux médiatiques, ne cesse d'évoquer en moi le titre de l'inoubliable roman de Boris Vian :

"J'irai cracher sur vos tombes"...

 

 

 

 

 

 

1. Norman G. Finkelstein, L'Industrie de l'Holocauste : réflexions sur l'exploitation de la souffrance des juifs (traduit de l'américain par Éric Hazan, avec une postface de Rony Brauman), éditions La Fabrique, Paris, 2001.

2.  Alain Gresh, « Elie Wiesel l’imposteur et Jérusalem », Les blogs du Monde diplomatique, 18 avril 2010.

 

 

 

 

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 05:00

 

 

 

 

Le président Ogaza, lauréat du prestigieux et très envié "Prix Trucmuche de La Paix", scrutant, à la loupe de sa srupuleuse conscience, l'injustice et la violence sur notre planète...

 

Identifiant le Bien et le Mal, la Spoliation et la Misère, le Crime et la Victime, la Torture et la Dignité Humaine, l'Agression et la Légitime Défense, la Réalité et la Fiction...

 

L'Ethique du Président Ogaza...

 

Pour, tel Jupiter, édicter son jugement devant ses vassaux et fidèles prosternés.

 

Sans appel.

 

Dans la silencieuse dévotion des "Laïcards"...
 

Ces fanatiques prêtres et inquisiteurs de la "Laïcité", tartufesque nouvelle religion imposée par l'oligarchie, dont l'hystérique credo pour la "séparation du religieux et de l'Etat" s'arrête face aux dogmes gravés sur les portes du Temple de Wall Street...

 

Et, aux pieds de la divinité qu'ils idôlatrent...

 

Jupiter Ogaza.

 

 

 

 

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 22:51

 

 

"Il y a sur cette terre des fléaux et des victimes ... Il faut, autant que possible, refuser d'être avec le fléau."
Georges Braque   (1)

 

 

 

 

 

Je ne m'en lasse pas...

 

Feuilleter ce joyau de la littérature latino-américaine : « La mort d’Artemio Cruz » de Carlos Fuentes. (2)

 

Flamboyant de poésie, de sensualité et de violence. Crépusculaire portrait d'un richissime mexicain, magnat de la presse, des mines, industries, transports, exploitations agricoles et forrestières. De la finance, inévitablement. Qui pourrait être, sous nos latitudes, n'importe quel de nos "grands patrons" médiatiques, boursouflés de prétentions, la dimension épique en moins.
 

Mégalomane lucide se regardant mourir, revivant ses trahisons, ambitions, haines et amours. Au sommet du pouvoir, jonglant cyniquement avec politiciens et affairistes, nationaux et étrangers, après l'abandon de ses utopies et combats révolutionnaires.

 

Requin des eaux profondes de la prédation, corruption et mensonge, prenant conscience qu'il n'emportera rien dans sa tombe. Même pas l'affection, ou le mépris, de ses proches...

 

Dans mon hamac dominical, ce livre s'est télescopé avec un autre ouvrage. Etrange rapprochement entre deux destins marqués par une frénétique volonté de puissance, dans le rejet de leurs rêves de jeunesse. Evoqué au détour d’un de mes derniers commentaires. Rédigé et publié par Emmanuel Ratier :

"Le Vrai Visage de Manuel Valls"  (3)

 

Précisons qu'Emmanuel Ratier représente un des plus précieux spécimens d'une espèce en extinction dans notre pays, et plus généralement en Europe. Espèce non protégée par les luxueuses gargotes sous label ONG, débordantes de subventions, chargées de défendre la "Biodiversité" dès lors qu'elle ne concerne pas la "diversité de l'information", encore moins "l'exercice de l'esprit critique".

 

En clair : le "Journaliste d'Investigation".

 

Son engagement dans la défense de la liberté d'expression et d'information va jusqu'à gérer une librairie dans le 9° arrondissement de Paris. La librairie "Facta". Régulièrement vandalisée par des actions de commandos et nervis, chargés d'intimider, neutraliser, éradiquer, ces fondements de notre vie "d'hommes libres" que sont la Liberté d'Opinion, d'Expression et de Réunion.

 

Preuve évidente, en Occident tout particulièrement, de l'inéluctable et rapide évolution de nos sociétés actuelles, sous l'emprise de nomenklaturas aussi cyniques qu'implacables, vers un régime autocratique de type féodal. Pour ne pas employer le terme galvaudé de : "fascisme"...

 

Livre totalement occulté par notre appareil de désinformation, si ce n'est sous les clichés diabolisants des médias de la propagande, trempés dans la fureur et la lâcheté des journalistes "vendus". Hystérie, excommunication, inquisitoriales : parfait exemple de la "Presstitution", comme disent nos amis aglophones.

Comment ne pas les comprendre ?... Il s'agit d'un des plus décapants du genre !...  Donc à lire, à promouvoir et faire circuler. La valeur des informations qu'on y découvre étant proportionnelle à la méthodique manoeuvre d'étouffement en cours...

 

Dans la trajectoire d'un Rastignac, le plus captivant à observer ne sont pas les luttes, ruses, alliances changeantes, pour gravir les marches de l'ambition personnelle, mais : les "reniements".
 

Le plus significatif pour ma part est, en effet, de constater dans cet ouvrage l'étendue du passé vigoureusement "pro-Palestinien", et farouchement "antisioniste" du personnage !... Allant, il y a peu de temps, jusqu'à se déplacer en Palestine avec des sympathisants français pour visiter des camps de "réfugiés", chassés de leurs maisons et de leurs terres, vicitmes du nettoyage ethnique des extrémistes sionistes.

 

Quel retournement de veste, depuis !

 

L'extrait d'un de ses discours, visible dans une vidéo sur Youtube (encore accessible...), en solidarité avec la Résistance Palestinienne, n'en est que plus émouvant ou pathétique... (4)

 

 

Récemment, Manuel Valls était donc en mesure d'opérer une distinction évidente entre le "Judaïsme", religion monothéiste dont on se doit de respecter fondements et rites dans le cadre de la Loi de 1905 sur la protection de la laïcité et des religions (5) ; et, le "sionisme", idéologie coloniale fondée, au Congrès de Bâle de 1897, par l'Austro-Hongrois Thedor Herzl.

 

Idéologie fondée sur l'instrumentalisation, ou la manipulation, d'une religion, que tout citoyen est en droit de remettre en cause ou de critiquer dès qu'elle prétend nier "La Dignité Humaine". Et, la "Vie Humaine", tout court.

 

Au même titre que tous les "radicalismes religieux" infestant à intervalles réguliers l'espace politique de nos pays, sur tous les continents. Les longues guerres de religions opposant pendant des siècles, en Europe, "Protestants" et "Catholiques" dans d'innommables atrocités, en sont un tragique exemple.

 

Au-delà de ces considérations relevant de l'Histoire ou de la Géopolitique, et non pas de la Théologie, le fanatisme sioniste de Manuel Valls voulant, à présent, "criminaliser" les débats, quelles qu'en soient les formes, s'appliquant à une idéologie prônant la spoliation du Peuple Palestinien et son apartheid, dans l'hyperviolence et la négation permanente des Conventions de Genève sur la protection des populations civiles, sans oublier les multiples résolutions de l'ONU n'ont appliquées à ce jour, conduit à formuler des "doutes"...

 

"Doutes" quant à la "cohérence" de la réflexion humaniste ou éthique, "l'équilibre" intellectuel, voire psychologique, d'un individu sujet à des revirements aussi opposés que féroces, en très peu de temps. Ou, encore plus préoccupant, sur la "sincérité" de ses engagements successifs...

 

A moins, pour paraphraser Pascal, qu'un politicien professionnel, "apparatchik" des arcanes et coulisses des appareils politiques, n'ait pour justifier d'aussi drastiques abjurations ou volte-face :

"... ses raisons que La Raison ne connaît pas " ?...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  Alex Danchev, Georges Braque - Biographie, Hazan, 2005, p. 220.

2.  Carlos Fuentes, La mort d'Artemio Cruz, Folio, Gallimard, 1966.

3.  Disponible, entre autres, sur Amazon : http://www.amazon.fr/Le-vrai-visage-Manuel-Valls/dp/2950831877
4. 
Lien vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=O3gXgVtFx38
5. 
Il est bon de rappeler que la "Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat" stipule dans son Titre Premier : Principes - Article 1 :
"La République assure la liberté de conscience. Elle garantit la liberté des cultes..."
Cf. : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070169&dateTexte=20080306

 

 


 

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 16:13

 

 

 « La liberté de la presse n’existe jamais, dans aucun pays. »
Alberto Moravia (1)

 

 

 

 

 

« Moche et minable ! »…

Exclamation de la journaliste Michèle Cotta, à la fin de la conférence de presse du 14 janvier dernier du président Hollande, qu’elle commentait sur une de nos chaînes TV publiques. Croyant le son coupé. Une "gaffe", a-t-on dit (2)…

Faut-il donc une gaffe pour entendre un commentaire "objectif" d’un journaliste politique, tant la liberté de la presse est inexistante dans notre pays ?... Certains journalistes anglophones, allant jusqu’à traiter nos dignitaires des médias, devant leur obséquieuse servilité, de : « … bouffeurs d’huîtres poudrés […] menteurs et faiseurs d’opinion » (3). Oubliant qu’eux-mêmes ne valent pas davantage face à leur propre caste politique…

 

Car, dès la fin de cette représentation théâtrale, ce n’étaient que chants de louange à l’annonce du nouveau "programme politique" d’un président "de gauche". En réalité, soumission totale à la prédation de la finance et de la spéculation internationales. Sur fond de prétendues réformes, véhiculées et promues, en France, par le "grand patronat", dont le MEDEF est une des vitrines. Par sa rapacité, un des plus archaïques et "barbares" du monde occidental. Pour reprendre le terme de Jean-Pierre Le Goff de "barbarie douce" infligée au pays, via "la modernisation aveugle des entreprises et de l’école". (5)

 

Signe évident, la bénédiction fut rendue publique via les diffuseurs de leurs encycliques : The Wall Street Journal à New York (4), et The Economist à Londres. "Tournant libéral", célébré inévitablement par les tuteurs de la France que sont Berlin et Bruxelles… (6)
 

Notre président se révélant "social-démocrate" après avoir été élu pour juguler la mafia bancaire, et marquer un coup d'arrêt au pillage du pays par nos oligarques et leurs seconds couteaux. En clair : trahissant son électorat pour passer à l’ennemi. Illustration du conte d’Andersen "Les habits neufs de l’Empereur" : le Roi est  nu !

 

Le masque tombe. Plutôt, modernité oblige : le casque tombe…

 

Notre monarque élu se faisant "surprendre", en effet, coursant la courtisane, non plus à cheval comme dans l’Ancien Régime mais, à scooter. Son garde du corps chargé de porter les croissants… Dans l’hilarité générale, répercutée par les médias internationaux.

 

Rien que la scène de ménage au palais de l’Elysée, la veille de la publication des photos de la chevauchée en scooter, coûterait au patrimoine du Mobilier National en termes de dégâts par une Pompadour enragée ( vases de Sèvres en mille morceaux, horloges, fauteuils et guéridons détruits, etc.) un montant évalué, selon des "sources bien informées", ou des "rumeurs infondées", à environ 3 millions d’euros… (7)

 

Information démentie par le Mobilier National, évidemment. Avec des circonvolutions dignes des plus éminents spécialistes de la casuistique : "Le Mobilier National dément tout vandalisme du bureau présidentiel". Des "vandales" pourraient-ils s’introduire dans le palais présidentiel ?... "Quand même ! ", aboierait notre furibard ministre de l'Intérieur, confondant à son habitude vocifération et autorité... Les contribuables, en ces temps de restrictions budgétaires, n’en attendaient pas moins pour se rassurer. (8)

 

Steve Bell, un des talentueux caricaturistes britanniques, s’inspirant du tableau Olympia de Manet, a parfaitement croqué dans The Guardian le ridicule de la pantalonnade présidentielle. Et, la crudité de l’imposture de celui qui se voulait un "Président Exemplaire". Portraituré, jeu de miroirs, en "courtisane" offerte au plus offrant ... (9)

Le Casque Tombe…

Car, à défaut « d’exemplaire », le voilà flamberge au vent : « social-démocrate » !… 

 

Ce qui ne veut absolument rien dire, si ce n’est de rendre béats d’admiration les porte-paroles de ses sponsors. Impressionnés par le culot d’un président capable de prendre publiquement ses concitoyens pour des imbéciles, en les enfumant avec des slogans de camelot. Où est le "social" ?... Où est le "démocrate" ?...

 

Anonnant son discours, copié-collé des diktats de l’oligarchie dont il n’est en fin de compte que l’attaché de presse. Avec autant de conviction qu’un lutteur de sumo dansant Le Lac des Cygnes en tutu et entrechats…

 

« Le pacte de responsabilité »…

 

Sous cet emballage publicitaire, se dissimule grossièrement l’acte d’allégeance d’un gouvernement à des intérêts qui ne sont pas ceux voulus par la Nation. Ni ceux, bien au contraire, indispensables à son devenir. Uniquement un formatage imposé par une ploutocratie mondialisée qui accapare à son seul profit l’essentiel de la richesse et du patrimoine de nos sociétés.

 

L’ONG Oxfam emploie le qualificatif « obscène » dans un rapport publié en janvier 2014, Working for the Few  [Travailler pour une Poignée], sur la concentration vertigineuse de cette spoliation : Les 85 personnes les plus riches de la planète possèdent l’équivalent des ressources de 3,5 milliards des plus pauvres. Autrement dit : la moitié de la population mondiale… (10) En Europe même, La Croix Rouge s’alarme dans un rapport d’octobre 2013, de constater que 43 millions de personnes souffrent de malnutrition…

 

Sans entrer  dans le détail des mesures économiques et sociales annoncées par le bonimenteur « social-démocrate », relevons deux évidences :

 

i)  Les orientations économiques et sociales de notre pays ne donnent lieu à aucun débat public. Rien qu’un matraquage de propagande sur des « réformes » présentées comme « incontournables » et « sans alternatives ». Slogan récurrent des oligarchies financières, appliqué avec sauvagerie par Thatcher en Grande-Bretagne : « TINA », "There Is No Alternatives"…
 

Seuls des anathèmes contre "L'Etat", avec ses services publics, transformé en ennemi et donc à "démanteler", servent de bruits de fond alimentés par des propagandistes patentés sur l’impérieuse nécessité "d’aller vite"… (11)

Sont systématiquement occultés par l’appareil de désinformation, et donc de censure : études, rapports, colloques, compétences de nombreux chercheurs et acteurs de la vie économique, forts de leurs investigations et de leur expérience, qui contestent et alertent sur le caractère suicidaire pour notre pays du "modèle" économique et social qui l'accable. 

 

ii)  D’une présidence à l’autre, d’un gouvernement à l’autre, dans l’illusion fugitive d’une alternance, nous assistons à l’instauration continue et implacable du même projet politique : la casse du "Contrat Social" qui, nous liant les uns aux autres dans la solidarité, constituait le socle de notre collectivité. (12)


Quels que soient partis au pouvoir, s’affichent volontés identiques de dislocation du fragile système de redistribution de la "richesse nationale", sous forme de services publics dits de base (santé, éducation, énergie, transport, etc.) et d’actions sociales de solidarité collective (retraites, logements, lutte contre la précarité et la pauvreté, etc.).

 

La paupérisation voulue, planifiée, à l’échelon de la sphère dite occidentale pour le bénéfice d’une poignée. Pour la voracité d’une caste. Avec dans son sillage, courtisanes et courtisans, pour se régaler de ses miettes… Ce qu’en termes savants, on appelle : « la déflation ». (13)

 

Rappelons qu’à l’échelon de la Chine, la France n’est qu’une petite sous-préfecture de, même pas, 70 millions d’habitants. Figurant néanmoins parmi les 8 pays les plus riches de la planète, avec 300 000 millionnaires en euros et la femme la plus riche du monde…

 

Que « libéraux » ou « sociaux-démocrates » veulent nous faire croire en faillite, incapable d’assurer son "endettement". Qui, en réalité, n’en est pas un du fait qu’il ne représente que les contributions fiscales dues, et jamais payées, à la collectivité par les grandes fortunes, et les grands groupes industriels et financiers !...

 

Obstinément, notre nomenklatura se refuse d’aborder les véritables réformes pouvant relancer notre économie, mettre un terme à l’appauvrissement continu de la population, créer des emplois et "partager la prospérité". Par cupidité, suivant une politique concertée à l’échelon de l’Europe et des castes dirigeantes des pays "développés" (notamment : Amérique du nord, Japon, Corée du sud, Australie, Nouvelle-Zélande).

 

Oligarchies, aveuglément inconscientes de la réalité économique et sociale de la planète, ainsi qu’en a témoigné le "World Economic Forum" de Davos qui s’est achevé ce week-end. De l’avis même d’analystes économiques un tant soit peu lucides. Patrick L. Young, expert en "global financial markets" n’hésite pas à les considérer comme « dangereusement déconnectées »… (14)

 

En fait, les non-dits du discours présidentiel les rappellent. En dépit du silence imposé par la propagande,  ces réformes essentielles sont connues, recensées, étudiées, depuis longtemps. Nous renvoyons aux travaux des spécialistes et praticiens qui ont abondamment travaillé sur les dysfonctionnements et distorsions du « capitalisme sauvage » actuel, sous prétexte de « mondialisation ».

 

Elaborant des modèles substitutifs aux modèles fiscaux et économiques moribonds, ou définissant des priorités économiques "rationnelles" et non pas "suicidaires" pour nos collectivités. Parmi d’autres, en France : Maurice Allais, Prix Nobel d’économie 1988, qui a été ostracisé, bâillonné, par le monde de la finance et de l’affairisme, et notre caste politique corrompue.

La hausse vertigineuse du chômage "officiel" ("réel" = minimum le double) en Europe depuis 2008

La hausse vertigineuse du chômage "officiel" ("réel" = minimum le double) en Europe depuis 2008

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Très succinctement nous citerons quatre "réformes oubliées", inextricablement liées par leur interaction et dans leur synergie, parmi les plus urgentes à mettre en place si nous avions des "responsables politiques", aussi honnêtes que courageux, au service de la Nation :

 

 

1.  La relance du pouvoir d’achat

 

« L’offre crée la demande » est le mot-clé du discours présidentiel.

 

D’une totale malhonnêteté, sachant que "la demande" en France, autrement dit "le pouvoir d’achat", s’effondre (à l’exemple de la Grèce, de l’Espagne, etc.) du fait qu’elle est délibérément sacrifiée par l’oligarchie : augmentation du chômage par la désindustrialisation-délocalisation en augmentation quasi-exponentielle depuis 2008, blocage des salaires et des retraites, diminution des prestations sociales, etc.

 

Sans compter la spoliation de l’épargne de ceux, la majorité de la population, qui n’ont pas accès aux astuces et mécanismes de la lucrative spéculation. Spécialement la spéculation boursière, unanimement condamnée par tout économiste sérieux (Maurice Allais préconisait, dès 1991, l’interdiction de la "cotation boursière continue" qu’il traitait d’aberration économique).

Spoliation symbolisée par les taux ridicules du Livret A et autres épargnes populaires, phagocytés par le système bancaire qui y pompe des "ressources" à bas prix, et écrase en retour cette même majorité aux revenus modestes de taux usuraires inconnus des grandes entreprises et fortunes (cf. : taux des découverts, frais bancaires et agios mirobolants, etc.). C’est la tonte systématique du troupeau de moutons enfermé dans son enclos…

 

Cynisme assumé avec pour objectif non avoué d’arriver rapidement à une baisse des salaires, comme en Grèce et ailleurs. Goldman Sachs, qui dirige d’une main de fer les économies européennes, conseille au gouvernement français de programmer une baisse des salaires de 30% (oui : "trente"…). (15)

 

« L’offre » en trompe-l’œil n’a donc pas pour objectif de « créer » ou de « stimuler » la demande intérieure, mais de servir de paravent aux « cadeaux fiscaux » à destination des grands groupes exportateurs, principalement pour accroître leurs gains sur les marchés à l’exportation, et aux spéculateurs fortunés. Il ne s’agit donc que « d’offre à l’exportation ».

 

D’autant que la baisse des charges sociales par exemple, nécessaire en priorité pour les PME-PMI (de loin, les plus grands créateurs d'emplois), va inévitablement être compensée par une augmentation de la TVA, sabrant davantage le pouvoir d'achat. Au lieu d’une évidente contrepartie dans une augmentation des rentrées fiscales en provenance des grandes fortunes et des grands groupes, soigneusement préservés jusqu’à présent du devoir de solidarité fiscale et d’égalité devant l’impôt par le pouvoir politique…

 

Alors que, si nous étions maîtres de notre monnaie et non pas enserrés dans l’Euro, une simple dévaluation (l’horreur pour les grandes fortunes !) aurait suffit à provoquer une relance de « l’offre à l’exportation », tout en sauvegardant le bon fonctionnement du marché intérieur, en préservant le pouvoir d’achat.

 

Ajoutons que ces grands groupes exportateurs et spéculateurs-rentiers sont ceux qui créent le moins d’emplois en France, tout en payant le moins d’impôts et taxes par rapport à leurs chiffres d’affaires et leurs bénéfices ou revenus réels. L’essentiel de leurs marges et profits étant dissimulés dans les paradis fiscaux.

 

Cas d’école : je vends mon "fil à couper le beurre électronique", dont le coût de revient est de 100 €, à une filiale de commercialisation à 102 € dans un  paradis fiscal ou assimilé [zones offshores défiscalisées, etc.]. Me permettant de larmoyer sur la faiblesse des marges en France (2 %, sniff…) et supplier les gouvernements successifs d’alléger la fiscalité qui m’étouffe…

 

En occultant le fait que je revends ce produit, à partir de cette plateforme internationale, à 250 € sur le marché Indien, à 300 € sur le marché Brésilien, etc. La marge réelle étant stockée dans le paradis fiscal dont les comptes bancaires effectifs sont, généralement, en Suisse ou aux Pays-Bas…

 

Précisons : sans avoir l’obligation de faire transiter mon produit par cet écran fiscal. A l’exemple de la banane grassement subventionnée par l’UE, dont la minuscule île de Jersey est le plus grand importateur et réexportateur du monde. Sans voir jamais transiter un seul containeur de ce fruit exotique. Le monde merveilleux des jeux d’écritures…

 

En résumé, le déterminant économique à protéger, stimuler, n’est pas « l’offre », argument fallacieux, mais : « la demande intérieure ». Dans un système équitable de "partage de la prospérité".

 

 

2.  La réforme fiscale
 

"Partager la prospérité" constitue le mécanisme fondamental d’une économie saine et compétitive. La récession s’incrustant dès lors que la richesse nationale est confisquée par une minorité, rouage dévastateur de la spirale du « sous-développement ».

 

L’Europe se "tiers-mondise" lentement mais sûrement, avec l'extension de la pauvreté, de la malnutrition ; la réapparition de maladies liées à la misère dues à l’impossibilité pour les plus démunis, souvent ravagés par l’alcoolisme ou la drogue "béquilles du désespoir", d’accéder aux soins gratuits et à des logements décents. Ainsi la progression actuelle de la tuberculose dans les quartiers pauvres des villes en Grande-Bretagne.

 

"Partager" ?... Inacceptable ! Cela exigerait de remettre en cause un sujet tabou : « l’injustice fiscale », qui ronge et tue notre pays. Le "Travail" est écrasé d’impôts et de taxes, jusqu’au stade ultime de la consommation où il est laminé par une TVA confiscatoire pour les faibles revenus : 20 % en moyenne, avec des projets avancés pour la porter, comme en Grèce qui sert de laboratoire, à 30 %, voire 35 %...

 

Considéré comme une matière première ou un "intrant" quelconques, reprenant le concept des anglophones : "commodity". Commodity s’assimilant à "calamity" dans la mentalité des oligarques : « Comment se passer du "Travail" ?... Ah ! Si tout pouvait être robotisé !… ».

 

Alors que" l’économie-casino", la "rente-spéculation", la concentration accélérée des grands patrimoines, sont, en comparaison des revenus du "Travail" quasiment exemptés de solidarité fiscale. Si ce n’est à titre symbolique. Les "barons-affairistes" allant jusqu’à faire entretenir leurs chateaux et demeures seigneuriales par la collectivité, en tant des que « patrimoine historique ». Tout en rackettant les services publics privatisés : eau, électricité, télécoms, infrastructures autoroutières, portuaires, etc. Grâce aux politiciens intronisés, avec leur soutien financier, et cornaqués pour protéger et élargir leurs intérêts.

 

Thomas Piketty, un de nos plus actifs  chercheurs  en "économie-fiscalité", lance un avertissement. Totalement inaudible pour notre "parti unique à deux casquettes" :
« Cette tendance est tout simplement incompatible avec nos sociétés démocratiques. Car cette concentration du pouvoir économique équivaut à une concentration de la capacité d’influence sur les processus de lobbying politique et cela remet en cause les valeurs des sociétés démocratiques. » (16)

 

La "réforme fiscale", toujours bloquée mais inévitable à terme (certains pessimistes assurent qu’il faudra une "guerre mondiale" pour remettre les compteurs à zéro….), doit rétablir la "justice fiscale". Dont les incitations et avantages serviraient de moteur à l’investissement productif et non pas spéculatif. Depuis la remise à plat des droits de succession sur les grands patrimoines jusqu’à la restructuration de l’impôt sur les bénéfices des grands groupes (ajusté sur la création d’emplois) et sur les revenus de la spéculation.

 

Incitation fiscale à la création d’emplois à "valeur ajoutée", est-il nécessaire de préciser. Et non pas à la multiplication d’emplois précaires à faibles revenus, les "working poors", [les travailleurs pauvres], permettant aux statistiques officielles et aux analystes boursiers véreux de claironner des "amorces de reprise", comme aux Etats-Unis, qui assurent en fait les marges des "annexes du chômage" ou du servage : fast-foods, grande distribution, sociétés de nettoyage, etc.

 

Ceux qui sont intéressés par ce domaine quasiment jamais traité en profondeur, ou sérieusement, dans nos médias et débats peuvent consulter quelques uns des passionnants travaux de Thomas Piketty et son équipe :

=>  Le capital au 21e siècle (Seuil, 2013)
=>  A Theory of Optimal Inheritance Taxation (Econometrica, 2013)
=>  Pour une révolution fiscale (Seuil/La République des idées)
=>  Les Hauts revenus en France au XXe siècle  (Grasset, 2001)

 

La confortable idéologie oligarchique  :  l'esclavage   -   Dessin de Pawel Kuczynski

La confortable idéologie oligarchique : l'esclavage - Dessin de Pawel Kuczynski

3.  La sortie de l’Euro

 

L’Union Européenne, avec sa monnaie unique, ravage l’industrie et l’emploi dans notre pays. Le fait de ne pas être maître de notre monnaie dans une "union" où les règlementations fiscales, économiques et sociales, ne sont pas normalisées d’un pays à l’autre, c’est la substance de notre Contrat Social qui est détruite. Tout en bénéficiant à notre ploutocratie et au commerce extérieur allemand.

 

Dans l’impossibilité de procéder à une dévaluation de notre monnaie, mesure classique de relance d’un commerce extérieur, nous sommes contraints de procéder à une « dévaluation interne ».

 

Sous ce terme, les scribes du FMI, chargés de mettre en forme théorique la rapacité des oligarchies, imposent la « dynamique d’ajustement ». Ne pouvant, en effet, procéder à une "dévaluation monétaire", il ne reste à nos pays que la « dévaluation interne ». Avec pour instruments premiers recommandés par le FMI : le licenciement et la baisse des salaires.

 

La « dévaluation interne » ainsi préconisée se révèle un véritable "déchiqueteur" d'emplois, de diffuseur de misère et de désespoir pour nos populations. Pour mesurer l’étendue de la perversité de ce système, son coût humain intolérable et stupide, dans la glaciale indifférence des bonnes consciences, je recommande la lecture du rapport du FMI d’octobre 2013, téléchargeable en français, intitulé :
"Perspectives de l’économie mondiale : Transitions et tensions"

 

Tout particulièrement le chapitre 1, "Perspectives et enjeux mondiaux", à partir de la page 46 et l’encadré 1.3. :
"Rééquilibrages extérieurs dans la zone euro"

 

Florilège :

=> « Les coûts unitaires de main-d’œuvre ont considérablement diminué dans les pays déficitaires ayant entamé un processus d’ajustement, avec des ajustements plus poussés observés dans des pays comme la Grèce et l’Irlande et obtenus grâce à des gains de productivité (les licenciements ayant été généralement supérieurs à la perte de production) et des baisses de salaires (graphique 1.3.2). »,  p. 48

=>  «  En Grèce, à défaut de reprise de la production, les ajustements prennent la forme de baisses de salaires et de licenciements (graphique 1.3.2, plages 7 et 8). Globalement, aucun gain de production n’a été mesuré, sauf en Irlande, ce qui témoigne notamment d’un effondrement généralisé de la demande intérieure dans la zone euro, et les niveaux de l’emploi sont plus bas qu’avant la crise, dans le secteur des biens échangeables comme dans celui des biens non échangeables. »,  pp. 48-49
=>  « … les marges des exportateurs (prix à l’exportation rapportés aux coûts unitaires de main-d’œuvre) ont augmenté depuis la crise. », p. 49

 

Ainsi les tontons-flingueurs du FMI, tout en se félicitant de la féroce réalisation de la « dévaluation interne » sous forme de licenciements et de baisses des salaires, « supérieurs à la perte de production », admettent que malgré « l’augmentation des marges des exportateurs », les pays qui se livrent à ce massacre ne voient pas pour autant la crise s’estomper : effondrement continu du marché intérieur, niveaux d’emplois encore plus faibles qu’avant la crise.

 

Effectivement déflation, récession, et autres concepts de « destruction créatrice » (très en vogue cette année à Davos) à la Schumpeter, mènent droit dans le mur. Se pose en conséquence, tant que les pays européens ne sont pas en mesure de s’aligner sur un système de gouvernance identique, avec des règlementations fiscales, sociales et économiques, similaires, l’urgente nécessité de sortir de l’Euro.

 

Pour ne pas faire long sur un sujet aussi déformé, diabolisé même, par l’appareil de propagande européiste dominant dans notre pays, je conseille la lecture d’une des meilleurs études, des plus claires, sur l’impact désastreux de l’Euro pour notre pays et les bienfaits quasi immédiats qu’il obtiendrait en recouvrant sa souveraineté monétaire. Remarquable synthèse (88 pages) avec trois scenarii, réalisée par la Fondation Res Publica, sous la direction de l’économiste Jacques Sapir (17) :

"Les scenarii de dissolution de l’Euro"

 

Soulignons que cette approche positive ne représente pas pour notre pays un repli sur soi, dans un protectionnisme paranoïaque. Mais, en concertation avec les autres pays européens, la préparation d’un nouveau modèle d’union fondée sur l’harmonisation de nos sociétés et de leurs économies. Au service des populations, et non pas au seul bénéfice des lobbies et groupements d’intérêts privés plus ou moins occultes, par une bureaucratie se croyant au-dessus des peuples et de leurs suffrages.

 

Cette refondation de l’Union Européenne suppose, en préalable, de réfléchir sur un Contrat Social Européen : vers quel modèle de société voulons-nous évoluer ?... Voulons-nous régresser, comme actuellement vers un modèle oligarchique s’apparentant à la jungle du chacun pour soi, et gloire au plus fort, dans l’abrutissement collectif ?...

 

Ou, vers une société solidaire, où santé, éducation, culture et "bien vivre" seraient des objectifs matériels à partager entre tous, dans le respect de chacun ?... Quitte à chacun à gérer individuellement, librement, son destin ou son accomplissement spirituels…

 

 

4.  Lutte contre la gabegie et la corruption des marchés publics

Brièvement, mais autre réforme tout aussi indispensable : le contrôle effectif, précis, transparent, des marchés publics, concessions de services publics et privatisations des biens collectifs à des intérêts privés.


La « diminution des dépenses publiques » passe en priorité par cette étape. Avant de sabrer dans des postes de fonctionnement ou d’investissement publics. Ce sont des milliards d’euros que l’Etat est en mesure d’économiser chaque année sur ce plan. Ou, dans l’autre sens, des milliards d’euros d'amélioration des recettes publiques.

 

Vaste domaine de réflexion et d’action que l’oligarchie évite soigneusement d’aborder, encore plus de mettre en chantier. Pourtant, exemples, faits, sont multiples. Une vraie galaxie.

 

Beaucoup sont accessibles. Dans un billet, j’ai évoqué l’incapacité de l’Etat à évaluer le coût réel de construction des centrales nucléaires, de leur entretien et de leur démantèlement programmé. Des dizaines de milliards d’euros, avec leurs colossaux travaux de génie civil ou de chaudronnerie, qui échappent au contrôle citoyen. Dans la plus épaisse des opacités… (18)

 

Que dire, autre exemple, de nos « fournitures aux armées » qui sont depuis des siècles la source d’enrichissement individuel  la plus rapide et faramineuse, outre les ventes d’armement à l’exportation, incrustée dans nos institutions ?... Pas simplement sous Louis XIV ou Napoléon. Il en est de même aujourd’hui. Au point que nous payons appareils et engins de combat, à performances équivalentes deux ou trois fois leur prix du marché international. Et, la "différence" n’a rien à voir avec les coûts salariaux…

 

Mais, il y a aussi la myriade des "petits" contrats de la "république des copains" au niveau local, régional. C’est l’intégralité des mécanismes et procédures de contrôle de l’Etat sur la bonne utilisation des finances publiques qui doit être rénovée. Certainement par une réactivation, un élargissement, un renforcement, des Cours Régionales des Comptes, ou organismes semblables, qui ont été vidées, à dessein, de leur contenu et de leurs moyens matériels et disciplinaires.

 

Pour le moment, les faits sont là : la France, par l’absence de contrôle réel et efficace de ses marchés publics (le rapport annuel de la Cour des Comptes étant une caricature de contrôle), demeure un des pays les plus corrompus du monde.

 

Il est vrai que dans notre pays, il est plus facile d’organiser la chasse collective à l’humoriste qu’au corrupteur et au corrompu.

 

Toutefois, malgré slogans, propagandes, censures et faux-semblants, que cette "Noblesse d’Etat" (19) et clans d’oligarques, horde de menteurs et prévaricateurs aussi irresponsables que cupides, sous casquette de "droite" ou de "gauche", sachent que leurs concitoyens ne sont pas dupes de leur cynique prédation.

 

Et, qu’en signe de lucide considération, en mémoire de l’éradication des Libertés Publiques qu’ils imposent avec leurs tribunaux et leurs médias, en dérision de l’obscurantisme qu’ils rêvent d’instaurer dès l’école ou le biberon, mais aussi en prémonition du retour de bâton qui les attend immanquablement au détour du long cheminement de l’Histoire, ils leur offrent comme support de méditation : une pharaonique "Quenelle" !...

 

Celle proposée, avec élégance et raffinement, par la Princesse Neferetiabet de la V° Dynastie d’Egypte, 2560 - 2590 ans avant notre ère… (20)

 

Neferetiabet - V° Dynastie - 2.560 - 2.590 avant notre ère

Neferetiabet - V° Dynastie - 2.560 - 2.590 avant notre ère

 

 

 

 

(1)  in "Vita Di Moravia", Alain Elkann, Christian Bourgeois Editeur, 1991.
(2)  Vidéo. "Moche et minable", la gaffe de la journaliste Michèle Cotta après la conférence de presse de François Hollande, Le HuffPost, 15 juin 2014,     http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/15/michele-cotta-gaffe-francois-hollande-moche-et-minable_n_4599929.html
(3)  Les journalistes politiques français sont-ils des « bouffeurs d’huîtres poudrés, Libération, 16 janvier 2014, http://www.liberation.fr/politiques/2014/01/16/les-journalistes-politiques-francais-sont-ils-des-bouffeurs-d-huitres-poudres_973306
(4)  Hollande Courts Business With Economic Revival Plan – French president Pitches Tax and Spending Cuts While Sidestepping Focus on Private Life, Stacy Meichtry & William Horobin, 14 janvier 2014,
http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702304049704579320463225234676
(5)  Jean-Pierre Le Goff, "La Barbarie Douce – La Modernisation aveugle des entreprises et de l’école", La Découverte, 1999.
(6)  Conférence de presse de Hollande : Berlin, Bruxelles et The Economist plébiscitent le tournant libéral de la France, Gregory Raymond Publication, Le HuffPost, 15 janvier 2014,
http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/15/conference-hollande-social-liberal-france-allemande-the-economist_n_4601545.html
(7) A voir, entre autres, avant qu’ils ne soient emportés par les bourrasques de la censure :
=> lintern@ute.com, 21 janvier 2014, http://www.linternaute.com/actualite/personnalites/dispute-trierweiler-hollande-les-murs-ont-tremble-a-l-elysee-0114.shtml
Ou encore :

=> media libre, 22 janvier 2014,
http://www.medialibre.eu/france/rixe-a-lelysee-censure-mediatique-degats-considerables-et-hospitalisation-forcee/14467

Ainsi que :
=> économie matin.fr, 22 janvier 2014 :

http://www.economiematin.fr/ecoquick/item/8232-hollande-trierweiler-elysee-dispute-degats-mobilier-national
Et, un site au nom savoureux :
=> je suis stupide j’ai voté Hollande, 21 janvier 2014,
http://www.je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr/blog/rixe-a-lelysee-une-victime-a-lhopital-et-3-millions-e-de-degats/

(8)  Trierweiler : Le Mobilier National dément tout vandalisme du bureau présidentiel, Claire Bommelaer, Le Figaro, 22 janvier 2014,
http://www.lefigaro.fr/culture/2014/01/22/03004-20140122ARTFIG00216-trierweiler-le-mobilier-national-dement-tout-vandalisme-du-bureau-presidentiel.php
(9)  Steve Bell, The Guardian, 15 janvier 2014,
http://www.theguardian.com/commentisfree/cartoon/2014/jan/15/francois-hollande-france-privacy-cartoon-bell
(10)  Obscene wealth : World’s 85 richest have same wealth as 3.5 billion poorest – Oxfam, RT, 20 janvier 2014,
http://rt.com/news/wealthy-rich-85-billion-879/
Et :
http://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/bp-working-for-few-political-capture-economic-inequality-200114-summ-en.pdf
(11)  En France, un des exemples les plus hallucinants de ce pilonnage de désinformation, prônant le « capitalisme sauvage » jusqu’à l’hébétude, peut-être vérifié tous les matins sur la chaîne radio-TV  "BFM Business". Clonage des "Crazy Business Evangelists" sur les TV américaines à la Fox News, Bloomberg, NBC, CNN, etc.
(12) Crise : De La Dette Publique ou du Contra Social ?..., Georges Stanechy, 9 juin 2010,
http://stanechy.over-blog.com/article-crise-de-la-dette-publique-ou-du-contrat-51967860.html
(13)  Jacques Sapir, Le Pésident - Le "contrat de responsabilité" - Et la déflation, 15 janvier 2014,
http://russeurope.hypotheses.org/1914
(14)  Patrick L. Young, Davos Groupthink Dangerously Out of Touch, RT, 27 janvier 2014,
http://rt.com/op-edge/davos-forum-out-of-touch-237/
(15)  Goldman Sachs conseille à la France de baisser les salaries de 30%, Le Parisien, 30 janvier 2013,
http://www.leparisien.fr/economie/goldman-sachs-conseille-a-la-france-de-baisser-les-salaires-de-30-30-01-2013-2525317.php
(16)  http://blogs.mediapart.fr/blog/journal-cesar/201113/le-capital-au-xxie-siecle-selon-thomas-piketty
(17)  Les scenarii de dissolution de l’Euro, Fondation Res Publica, Jacques Sapir – Philippe Murer – Cédric Durand, septembre 2013, 88 pages, téléchargeable pdf,
http://www.fondation-res-publica.org/etude-euro/#.UuGEy_tKHDc
(18)  EPR : En Pleurer de Rage ou En Pouffer de Rire ?..., Georges Stanechy, 2 décembre 2011,
http://stanechy.over-blog.com/article-epr-en-pleurer-de-rage-ou-en-pouffer-de-91000716.html
(19)  Pierre Bourdieu, La Noblesse d’Etat, Collection « Le sens commun », Editions de Minuit, 1989.
(20)  Merci à Truth pour le lien :
http://blogradiofranceirib.wordpress.com/2013/12/29/dieudonne-nicolas-anelka-un-homme-un-vrai-et-le-terrorisme-intellectuel/,
 et l’identification de ce personnage historique dans son commentaire du 18 janvier 2014 :
http://stanechy.over-blog.com/2014/01/dieudonn%C3%A9-en-5-minutes.html

 

 


 


 

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 21:06

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"A la manière d'un réacteur qui n'assure plus sa production d'énergie nucléaire et se prépare à exploser, le couple moteur de l'histoire entre en divergence et s'apprête à se désintégrer, au point que la répulsion réciproque l'emporte déjà sur l'attirance, la séduction sexuelle..."

Paul Virilio (*)

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Nous vivons un "Changement de Civilisation", par la grâce du gouvernement en place... . Ce n'est pas moi qui l'affirme.

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C'est la Ministre de la Justice, Madame Taubira. Elle détient, en conséquence, toutes les qualifications et hauteurs de vue, pour la croire...

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Et, tous les médias nous l'ont tambouriné à éclater nos tympans.

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Alors, c'est que ça doit être vrai.

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Présidence Hollande : Un Changement de Civilisation...

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Je n'en crois pas ma chance !...

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Etre présent, témoin, d'un saut, d'un bouleversement dans l'histoire de l'évolution de l'Humanité...

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Assister à l'émergence rayonnante d'une "Humanité Nouvelle" !

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Ah !... Quel bonheur ! Quel privilège !

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(*) Paul Virilio, De la perversion à la diversion sexuelle, dans "La Vitesse de Libération", Editions galilée, 1995, p. 133.

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Illustration : Caricature glanée sur le réseau social "Fessebouc", et humoristiquement communiquée par ma fille ainée. On en excusera la qualité technique (les inévitables carrés noirs), mais elle illustre parfaitement la solennité de ce jour fondateur.

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 20:15

 

 

"Progressivement, les dirigeants de pays "démocratiques" deviennent des démagogues vulgaires qui, sous couvert de "liberté", anéantissent toute référence à une norme autre que la sauvagerie des appétits privés".

La République de Platon - Alain Badiou (*)

 

 

 

Ouf !...

 

"Bling Bling" boucle ses valises.

 

suitcase2 

 

Même, si la seule révocation d’un individu, avec sa bande, ne modifie en rien l'emprise d'une oligarchie ou d'une idéologie…

 

Même, si « le système » et son clan sont en mesure de le faire réapparaître en 2017…

 

Même, si on ne peut préjuger, malgré l’anticipation d’un certain nombre de craintes, des qualités, capacités, autonomie réelle, de son successeur…

 

Savourons l’éviction d’un président de la V° République, dont l’analphabétisme historique, économique, géopolitique, pour nous limiter à ces seuls domaines, restera une honte pour la fonction. Prouvant ainsi que loin d’être « l’élection du meilleur d'entre nous », elle n’est souvent que celle d'une marionnette des intérêts occultes d’une poignée.

 

Personnage dont le niveau d’arrogance, de mépris, de cynisme, de violence, de cruauté, exprimé à l’encontre de ceux qu’il considérait comme inférieurs à sa "caste" ou sa "race", n’avait d’égal que la démonstration permanente de sa servitude obséquieuse, obsessionnelle et agitée, à l’égard de ses « Maîtres ».

 

Souhaitons que le "nouvel élu" parvienne au moins, au cours de son mandat, à extraire la fonction présidentielle de cet avilissement…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(*)  Alain Badiou, La République de Platon, éditions Fayard, 2012, p. 464.

N.B. : Dans un remarquable travail de relecture, de traitement, d'actualisation, Alain Badiou "adapte" à notre époque, en "modernisant" références et contextes, le monument de Platon, "Politeia", connu sous le titre de "La République". Un régal !

 

 

 


      

 

 

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 17:38

 

 

« … Découvrant leurs dents de cheval, avec l’espoir de se faire élire aux postes et fonctions où ils pourront pratiquer le vol avec le plus de zèle, de profit, de confort et d’honorabilité.

Leur évangile repose sur quatre vertus cardinales : la cupidité, la convoitise, la concupiscence et la concussion. »

Alain Gerber (1)

 

 

 

 

Quel matraquage médiatique, ce « deuxième tour des primaires socialistes » !

 

Digne d’une campagne publicitaire pour la nouvelle lessive rendant le linge “plus blanc que le blanc”. Mais, comme se demandait Coluche nez clignotant allumé d’angoisse : quelle est la couleur du plus blanc que le blanc ?...

 

 

Rassemblement

 

Aubry face à Hollande. Ni l’un ni l’autre n’ayant de programme à présenter, si ce n’est un saupoudrage de mesures sans queue ni tête. L'habituel enfumage électoraliste. Jeu, patchwork, échange, de rustines sur un ballon crevé. Capables de parler de tout et de rien. Surtout pas de l’évidente obligation de redistribuer la richesse nationale au plus grand nombre, et non pas la monopoliser au bénéfice exclusif d’une minorité.

 

Pourtant, tous deux à la direction du parti “socialiste” depuis des années. De quoi forger une vision précise, une charpente, une architecture de voies et moyens pour faire face au dilemme posé à nos riches sociétés en cours d’implosion. Apportant une réponse claire quant à la France, 5° pays le plus riche de la planète : sommes-nous devant une Crise de la Dette Publique ou du Contrat Social ?...

 

Les médias en extase, sous l’effet d’audiences et tirages en augmentation, et en écho pour atténuer notre surprise devant le vide sidéral proposé par cette pseudo opposition au gouvernement actuel, pilonnant dans leurs JT et autres casseroles que le choix ne portait pas, en fait, entre deux programmes mais entre deux « tempéraments »…

 

« Rassembler »… « Je veux rassembler »… « Je serai l’avant-garde du rassemblement »… Pathétiques ânonnements, ronronnements anesthésiants, d’apparatchiks en mal d’ambition et en quête de suffrages.

 

Nous l’avons compris, à force de subir la rhétorique des professionnels des appareils politiques. « Rassembler », en langue de bois politicienne veut dire : si j’obtiens la fonction je ne changerai rien, et ne toucherai à rien pouvant attenter aux intérêts de qui que ce soit. Ni plus, ni moins. Rassembler, c’est rassurer.

 

Même Montebourg s’y est mis : « Je choisis le candidat rassembleur !… ». Se rangeant sous la bannière du vainqueur des primaires, Hollande. Pourtant, à l’opposé des idées et politiques qu’il avait un moment défendues ou préconisées. Pourquoi ce ralliement, ce revirement ? Bourdes d’un politicien débutant en stratégie électorale et combinaisons partisanes ?  Résultat cynique d’un accord secret ?

 

Pour “gagner contre Sarkozy”, affirmait-il…

 

Illusion, naïveté ou foncière mauvaise foi. Gagner contre Sarkozy, l’arbre qui cache la forêt ? La priorité c’est sauver notre pays du naufrage, chacun le sait. Ce n’est pas changer d’hommes ou de personnel politique dont il s’agit, mais de programme, de système économique et social, construire les fondements d’une véritable République : Liberté, Egalité, Fraternité.

 

“Politique spectacle”, positive-t-on… Nouvelles batailles de slogans et mots creux entre sociétés de com. En réalité, le parti unique, la caste au pouvoir, s’apprête à changer de casquette pour simuler une alternance : après l’UMP, ce sera donc le PS. Après tout, depuis plusieurs mois avant “l’accident new-yorkais”, elle avait bien choisi DSK. A présent, Hollande ou Tartempion ? Qu’importe !

 

La veille de la proclamation du candidat “socialiste” à la future élection présidentielle, j’écoutais dans une salle le grand patron d’un des géants du CAC 40 répondre à une question, dans un jeu de rôle mondain, sur sa politique “s’il était élu à la présidence de la France pour sortir le pays de « la crise »”. Réponse, sans hésiter, sous les applaudissements nourris de l’assistance :

« Diminuer les dépenses publiques et augmenter la TVA ! »…

 

On se serait cru à une réunion d’aristocrates sous Louis XVI. Ne manquaient que perruques, bas de soie et talonnettes. Les particules ducales y étaient déjà en vedette. Tout le monde, l’échantillon du 1% de la population façon Wall Street présent dans cette assemblée, avait compris et y souscrivait : infliger au peuple français le même sort qu’au peuple grec et autres peuples européens, à l’exemple de l’exploitation du peuple américain par son oligarchie de milliardaires.

 

Très loin de la célèbre nuit du 4 août 1789 où les aristocrates de l’époque, plus lucides, votèrent l’Abolition des Privilèges devant les multiples révoltes se propageant sur tout le territoire. « Le peuple cherche à secouer enfin un joug qui depuis tant de siècles pèse sur sa tête », plaidait alors le richissime duc d'Aiguillon, « l'insurrection trouve son excuse dans les vexations dont il est la victime ». (2)

 

De nos jours, totalement inconscients, jouant le jeu de la désinformation, de la peur, de la pression et de la répression, les privilégiés, en France comme dans les autres pays occidentaux, sûrs de l’éternité de leurs privilèges, incarnent un despotisme incapable de la moindre évolution. Aucune intelligence de la situation, obstinés dans l’extrémisme de leur arrogance. Leur pensée profonde se résumant à :  

« Vive la crise ! Tout pour nous ! Rien pour les autres ! »

 

Hollande, Président ? Ils ne s’en cachent pas, le répètent, l’écrivent : ils l’ont phagocyté... Dans les médias, tout juste s’ils ne s’amusent pas de la farce.

 

En particulier, la presse de l’extrême-droite affairiste. Ploutocratie se gorgeant, à longueur d’année, des plantureux contrats avec l’Etat, aux marges incontrôlées et incontrôlables (3). Comblée des concessions de services publics privatisés en rentes de situation : énergie, eau, télécoms, transports, sous-traitance des collectivités locales. Gavée de subventions et primes à la casse. Engraissée par ses privilèges fiscaux jaillissant d’une multitude de “niches” et autres astuces. L’évasion fiscale, ou plutôt l’exemption fiscale, digne des castes aristocratiques et cléricales de la Féodalité, étant pour elle un droit inamovible, avec ses paradis du secret bancaire.

 

Nuitdu4aout_gravure-d-Isidore-Stanislas-Helman.jpgNuit du 4 août 1789

 

Adoubement 

 

Un exemple parmi tant d’autres : l’hebdomadaire L’Express. Dans sa publication de la première semaine d’octobre (4), déployant plusieurs pages pour rassurer sa clientèle sur le candidat “socialiste” à la présidentielle. François Hollande connaît intimement, nous tranquillise-t-on, tout le gratin de l’oligarchie, de l’armée à la finance en passant par les grands patrons spécialistes de la casse sociale (5).

 

Parmi les perles de cet article dont je recommande la lecture, tellement révélatrices de la connivence instaurée de longue date (6) :

« … Hollande multiplie les rencontres. Il a ainsi vu tous les chefs d’état- major de l’armée en secret. […]

Avec les patrons, il ne s’affiche pas. Mais pour une autre raison : ce ne sont pas les meilleures fréquentations pour un candidat de gauche. Pourtant, il les rencontre et les écoute. Il en connaît beaucoup du fait de son parcours. […]

Enfin, Hollande est entouré d’amis qui baignent dans le milieu patronal, comme Jean-Pierre Jouyet (président de l’Autorité des marchés financiers) ou Paul Boury, conseil en lobbying. »

 

Encore plus divertissant, dans le même numéro, la présentation du “quatuor” d’économistes dont s’entoure le candidat, labellisé sous le titre :

« Economistes : experts de crise ».

 

Renforcer l’anesthésie de la tranquillisation par la “garantie du produit” : des spécialistes en « stratégie de croissance en temps de crise » ! Pour reprendre les termes du texte (7) :
=> Philippe Aghion, un ancien de l’équipe de la candidate à la précédente présidentielle, Ségolène Royal.

=> Gilbert Cette, un ex « de l’écurie Strauss-Kahn ; il est passé chez Hollande en 2010 ». Sous-entendu à lire entre les lignes : avant “l’affaire”, donc vierge de toute compromission ou transfuge douteux…
=> Elie Cohen, économiste immortel d’académisme (l’alternance étant inconnue dans le milieu de “l’info économique”) depuis Mathusalem, des studios radios et plateaux TV de la propagande des “lois divines du marché”.

=> Emmanuel Macron, « … Ce dernier, inspecteur des finances et banquier d’affaires, nourrit Hollande de sa bonne connaissance des marchés »…

 

Retrouver ainsi les inusables “porte-voix”, “porte-plumes”, vecteurs, de la pensée économique, du tripatouillage spéculatif et financier, de la doxa des banquiers et lobbies internationaux, qui ont conduit à la situation catastrophique de notre pays, de celle de nos voisins ou partenaires, et aux ravages de la mondialisation.

 

Rassembler…

 

Encore plus fort : la mise en scène de la cooptation par la nomenklatura au pouvoir du candidat “socialiste” à l’élection présidentielle, lors de sa première apparition publique, dès l’annonce officielle des résultats du “vote militant”. Inoubliable.

 

Hollande tenant par la main sa concurrente battue, pour saluer cadres et militants présents au siège du parti, devant micros et caméras. Apparition immédiatement suivie sur l’estrade, encadrant la scène, par l’entrée simultanée de deux hiérarques : Pierre Moscovici, “coordinateur” de campagne du vainqueur, et Manuel Valls.

 

Signature publique. Message subliminal. Ces deux ex-membres de l’équipe DSK représentent l’adoubement de deux pouvoirs occultes, mais incontournables :

 

1. L’asservissement de notre économie à l’ultralibéralisme imposé via l’Union Européenne

 

Colossale bureaucratie au service des lobbies et non pas des peuples. Le Traité de Lisbonne livrant les pays européens, dans une soumission absolue, aux intérêts d’une dizaine de “milieux” qui imposent leur dictature au reste de la planète.

 

Capitalisme sauvage dissimulant sa rapacité sous couvert du dogme infaillible des “lois du marché”, appliqué sous le fouet des licenciements par une cléricature implacable :

Finance spéculative, armement, énergie (pétrole, gaz, atome) & mines (uranium en premier lieu), BTP, agro-industrie (dont la chimie des pesticides et des engrais) & grande distribution (le sida économique…), oligopoles des services publics privatisés (télécoms, distribution énergie & eau, etc.), industrie pharmaceutique & de l’addiction (jeux, tabac, alcool et prochainement cannabis). (8)

 

Rappelons que Moscovici a été ministre des affaires européennes dans le gouvernement Jospin sous la présidence Chirac, pendant 5 ans, du 4 juin 1997 au 6 mai 2002. A ce titre, un des artisans les plus zélés dans le formatage du traité constitutionnel européen impliquant la destruction de nos emplois et de notre souveraineté.

 

 

2. L’asservissement de nos relations internationales à l’idéologie des néoconservateurs US

 

Avez-vous remarqué l’extrême pudeur des candidats à la présidentielle évitant d’aborder les problèmes de politique étrangère ?... Jamais ! Langue de bois en chêne massif… Pourtant, ils présentent une importance majeure quant à l’avenir de nos sociétés et pays, et même de notre planète. Tant de précaution dans l’évitement les rend touchants de délicatesse. Peur de mécontenter maîtres et bailleurs de fonds ?...

 

Notre soutien aux dictatures et au pillage de l’Afrique, du Moyen-Orient, de l’Amérique latine, de l’Asie, du Pacifique ? Quelles visions, volontés, objectifs, devons-nous afficher ou appliquer ? Ne sommes-nous que les sous-traitants d’une politique extérieure imposée par les diktats d’intérêts étrangers à notre pays ? Etrangers aussi à nos valeurs de paix, de solidarité, de respect à partager avec les autres nations ? Analphabètes des élémentaires nécessités du développement durable et équilibré de notre Terre-Patrie, pour reprendre l’expression d’Edgar Morin ?

 

Restons lucides : le PS, tout comme l’UMP, est le parfait relais de l’idéologie de l’Empire élaborée par les milliardaires néoconservateurs US. Dont on connaît, justifiant toutes les spoliations : fabulations, diabolisations, démences guerrières et sanguinaires, dans le fanatisme et le racisme. Nos relations internationales seront donc fondées sur le bellicisme (menaces, embargos et violences armées), la prédation des richesses des nations plus faibles que nous, et le soutien aveugle aux dérives de l’extrémisme sioniste.

 

Souvenons-nous : pas un des dignitaires du PS n’a levé le petit doigt lors de l’écrasement, sur fond de mensonge et de désinformation alors que chacun d’entre eux “savait”, de l’Irak, de l’Afghanistan, du sud Liban, de Gaza… Au contraire. Kouchner, qui a navigué entre ces deux partis, peut en témoigner. Aucune différence entre le tandem de l’UMP Juppé-Longuet, et celui du PS Moscovici-Valls…

 

Un fait marquant. Ce n’est pas moi qui le claironne, mais l’article Wikipedia sur Manuel Valls :

« Manuel Valls est en effet lié d'amitié à Alain Bauer, conseiller du président de la République pour les questions de sécurité, ancien Grand Maitre du Grand Orient de France dont il a fait partie, et ancien employeur de son ex-femme (Nathalie Soulié a été secrétaire d'AB Associates, société de consultants en sécurité fondée par Bauer, de 1994 à 1997). » (9)

 

Alain Bauer (10) est un “criminologue” aux idées, principes et méthodes, notamment la fiabilité de ses statistiques et la pertinence de ses analyses, vivement contestés par ses pairs et sociologues. (11) La personne en soi ne présente aucun intérêt. Ce sont effectivement les théories policières, de l’Etat sécuritaire ou despotique, qu’il diffuse. Véritable copié-collé de celles des néoconservateurs US, y compris en matière de sécurité intérieure : un « parfait représentant de l’industrie de la peur » et de la « guerre préventive » (12).

 

C’est ainsi qu’au nom de la “lutte contre le terrorisme”, aux immenses budgets sans contrôles ni restrictions, se transformant en “culte de la peur”, on assiste dans nos pays à des atteintes répétées aux libertés publiques. Dans une totale impunité. Conduisant à des internements sans protection judicaire, lieux de torture secrets et emprisonnements sans jugements.

 

Progressivement, cette usine à gaz sécuritaire est devenue en Occident, un Etat dans l’Etat. Impossible à maîtriser par les citoyens. Une occulte multinationale de la barbouzerie en tous genres, n’opérant plus de distinction entre luttes contre le terrorisme, aventures coloniales et écrasement des révolutions authentiquement démocratiques.


Mais, oublions ces tuyauteries et réseaux souterrains, aussi glauques que labyrinthiques. Partageons la joie de la soirée d’intronisation officielle du candidat “socialiste” à la présidentielle, réunissant 5.000 personnes, qui a suivi la déclaration des résultats quelques jours après. Une belle réussite pour une fête dont on avait limité le budget, en cette période de crise, à un niveau raisonnable. La soirée n’aurait couté que 300.000 euros…

 

Oui. Ne pouffons pas …

 

Face à cette parodie de démocratie, comment ne pas se remémorer l’axiome de Thierry  Pelletier ?... Que je ne me lasse pas de citer :

"De toute façon, seuls les imbéciles et les porcs peuvent encore croire à la pérennité d’un tel monde".

 

Certains, après nous avoir convaincus de la nécessaire, et possible, « rupture » avec l’idéologie ultralibérale dans la reprise du magnifique slogan des peuples latino-américains « Que se vayan todos ! » (Qu’ils s’en aillent tous !), « sollicitent » à présent « un débat public » avec ses éminents représentants sous casaque PS…

 

Virer de bord à 180 ° ? Passionnant, et acrobatique, à vivre dans les régates de voiliers.

 

Mais, dans la lutte pour un projet de société, de réforme politique, d’indispensables, urgentes, rénovations institutionnelles, face au délabrement de nos libertés, à la destruction de nos industries et de nos emplois, à l’éradication de notre embryon de justice sociale et économique, aux délires bellicistes et coloniaux d’une caste au pouvoir enragée de mégalomanie, trois questions :

i)    Pour aller où ?
ii)   Renoncer à quoi ?
iii)  Considérer le citoyen comme qui ?...

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Alain Gerber, Blues, Fayard, 2009, p. 26.
(2)  http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=17890804

(3)  Cf. le pouvoir d’investigation et de sanction des Cours ou Chambres Régionales des Comptes, quasiment entièrement étouffé ou inexistant sur les marchés publics...

(4)  L’Express, n° 3144, semaine du 5 au 11 octobre 2011, avec en couverture la photo du candidat socialiste et pour titre : L’ambitieux.

(5)  Parmi les noms cités, notons les représentants les plus éminents du lobby des assurances (autrement dit, les plus acharnés contre les régimes actuels de protection sociale, Sécurité Sociale et retraites) :

« … Denis Kessler (Scor) ou Bernard Spitz (président de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance). »

(6)  Corinne Lhaïk et Marcelo Wesfreid, Comment il travaille, L’Express, Op. Cit., pp. 58 – 59.

(7)  Corinne Lhaïk, Economistes : experts de crise, L’Express, Op. Cit., p. 58.

(8)  “L’industrie de l’addiction” est intouchable quant aux taxes et, surtout, impôts sur les bénéfices (ils devraient être imposés à 80 %, reversés intégralement à la Sécu...). Alors que son coût, en termes de dépenses de santé publique à la charge de la collectivité, est exorbitant, écrasant : 120.000 morts cumulés, par an, pour le tabac et l’alcool rien qu’en France, sans compter les cancers et autres dégâts collatéraux. Pour le profit exponentiel de ces multinationales, et d’une poignée de richissimes familles qui en sont les actionnaires majoritaires…

En sous-marin du puissant lobbying de la légalisation du cannabis se dissimulent les groupes pharmaceutiques et cigarettiers, alléchés par les perspectives du futur pactole à se partager.

(9)  L'implantation à Évry et les premiers pas sur la « scène nationale », article Manuel Valls, Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_Valls

(10)  En 2003, Alain Bauer a reçu un « Big Brother Award » de la part de l'association Privacy International pour l'ensemble de son œuvre. Ce prix concerne des « sociétés ou personnes s'étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Bauer
(12)  Y-a-t-il quelqu’un pour arrêter Alain Bauer, 8 avril 2009, http://www.rue89.com/2009/04/08/y-a-t-il-quelquun-pour-arreter-alain-bauer

 

 

 Illustration : gravure d'Isidore Stanislas Helman

 

 

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 14:14

 

 

« … Nous vivons sur la foi d’autrui… C’est là qu’il faut la plus grande attention pour percer l’intention de l’intermédiaire, et pour savoir d’avance sur quel pied danser. Corrigez par la réflexion le défaut ou le faux de l’information. »

Baltazar Gracián  [1601 – 1658] (1)

 

 

 

« On ne s’improvise pas diplomate »…

 

Tel était le titre d’un manifeste signé par des diplomates français, sous le nom collectif de “Marly”, dans Le Monde du 22 février 2011. (2)

 

“ Intéressant ! ”, me suis-je dit face aux décombres fumants de notre diplomatie, d’entendre enfin une réaction de ses propres membres. Le journal précisant :

« Un groupe de diplomates français de générations différentes, certains actifs, d'autres à la retraite, et d'obédiences politiques variées… ». 

 

Label de “neutralité”, en prime ! Le titre, toutefois, me paraissait suspect par son ambiguïté. Une diplomatie ne s’improvise pas : oui. On ne s’improvise pas diplomate : il y a du réflexe corporatiste dans l’air…  

 

Les réactions accompagnant ce genre de papier n’ont pas manqué. Il convient toujours de ne pas les négliger : confortant la crédibilité, ou le contraire. Même venant de l’étranger. Nos amis britanniques, toujours aussi fins que leurs petits pois en béton assaisonnés à la gelée de menthe dès qu’il s’agit de se payer notre tête, en pavoisent de satisfaction. (3)

 

Souvent, plus qu’on ne pourrait l’imaginer, ce n’est que faux débat organisé pour mettre en valeur une campagne de communication, ou plus près de la vérité, de désinformation. Jusqu’aux soi-disant avis divergents de deux apparatchiks, membres éminents du même clan de la nomenklatura au pouvoir. Préparant le sauvetage ou le ravalement de façade d’une “politique” en difficulté, par exemple.

 

Ainsi, Henri Guaino, le conseiller spécial de notre président, parle d’un “tract politique”, posant la question : « Qui sont-ils ? De jeunes ambitieux qui cherchent des places, des diplomates retraités aigris ?... ».
Alors que  pour Jean-François Copé, le patron du parti majoritaire, cette tribune aurait été rédigée : «…
par des diplomates du plus haut niveau ». (4)
Michèle Alliot-Marie, alors ministre des affaires étrangères, préférant la formulation poétique dans sa critique de “Marly” : « 
La diplomatie française n’est pas une nostalgie ». (5) 

 

Texte complexe, riche en perspectives audacieuses, porteur d’une profonde remise en cause, ouvrant des pistes nouvelles, proposant une rénovation, une réflexion géopolitique adaptée au siècle dans lequel nous vivons et préparant le prochain, une renaissance de notre politique étrangère et de son « corps diplomatique » ?... 

 

Sa simple lecture donne la réponse : une grossière opération d’enfumage…

 

Sock_Puppet_3_small.jpg

“Domaine réservé”… De qui ?  Pour qui ?

 

La France s'enorgueillit du plus grand réseau diplomatique mondial après celui des USA : 160 ambassades, une centaine de consulats, avec centres culturels et autres vitrines, répartis sur 5 continents.  Davantage que ceux des géants : Chine, Inde, Brésil, Russie !... Ou, d’anciennes nations au passé impérial : Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Allemagne…

 

Un des premiers budgets de la planète qui ne connaît ni restriction, ni exigence de recettes pour en justifier les dépenses. Elus de nos assemblées, politiciens de tous bords, médias, “experts politico-radio-télévisuels”, si vigilants d’ordinaire dès qu’il s’agit d’investissements ou de dépenses dans le social, l’éducation, la recherche, les services à la collectivité, évitant de se pencher sur ces sommes pharaoniques.

 

Apparemment, dépenses de fonctionnement ou d’investissement des représentations diplomatiques, calculs de rentabilité entre un budget et ses “obligations de résultat”, efficiences des contributions colossales octroyées sans contrôles, ni exigences de diminution, à une multitude d’organisations internationales, n’attisent pas leur curiosité, ni leur sens aigu de la préservation des deniers publics.

 

Pourtant il y a de quoi s’inquiéter quand Michèle Alliot-Marie elle-même, qui a été récemment responsable des affaires étrangères, reconnaît la totale inefficacité de ce dispendieux appareil d’information et de représentation :

« Non, en janvier [2011] il n'y avait pas dans les notes et télégrammes [diplomatiques révélés par le site WikiLeaks] de quoi anticiper ce qui se passe aujourd'hui dans le monde arabe. La France n'a pas su comprendre ce qui était en train de se produire. Pas plus qu'aucun autre pays d'ailleurs. » (6)

 

Pourquoi un tel éléphant n’est-il même pas capable d’accoucher d’une souris ? Qui gère cet énorme « machin » aussi coûteux qu’obsolète, au 21° siècle ? Pour nous limiter à ce seul exemple : sourd, aveugle, devant révoltes, répressions, massacres, bombardements qui ravagent le monde arabe depuis des décennies.

 

En fait, se refusant d’entendre, reconnaître, admettre, ce qui mobilise de multiples sites et blogs du Web, livrant toutes les informations avec des faits, des dates, des noms. Depuis les hurlements des salles de tortures connus de tous, jusqu’aux soulèvements et rebellions agitant des régions entières, comme en Tunisie depuis plus de deux ans à Gafsa…

 

Qui ?

 

Un homme entouré de son clan et de sa cour, ayant carte blanche avec ses “conseillers” ? Henri Guaino l’affirme :

« La politique étrangère de la France, c'est le domaine réservé du président de la République depuis le début de la Ve République ». (7)

Michèle Alliot-Marie le confirme, dans un émouvant culte de la personnalité, très vintage Stalinien, par ses références incessantes au “Guide Suprême” (cette cascade de flagorneries n’ayant pas réussi à lui conserver sa fonction de ministre) :

« Oui la diplomatie française a une feuille de route : celle fixée par le président de la République. Elle est lucide, elle est claire. Elle s'inscrit dans une vision cohérente et globale du monde...

C'est bien l'action du président de la République qui a permis que notre vision devienne la feuille de route de l'Europe

Aujourd'hui, par la volonté déterminée du président de la République…

C'est ce que fait le président de la République

Aujourd'hui grâce à l'action de Nicolas Sarkozy, la France… etc. etc. » (8)

 

Ou, une caste ?

 

Si “on ne s’improvise pas diplomate”, comme le prétend “Marly” dans l’arrogance, c’est qu’on le devient après un processus de cooptation semblable à celui des castes de grands prêtres ou de mandarins. Seule une “élite”, autoproclamée au-dessus du commun des mortels, serait en mesure de maîtriser la complexité des relations internationales.

 

Entre ces deux dogmes, prise entre marteau et enclume, l’expression de la volonté nationale ou de la collectivité, n’a aucune place ni existence. C’est tout ce qui est à retenir : le Peuple, dans ce modèle politique, est un “non-être”. L’autocratie dans sa splendeur !...

 

En fait, rien n’est plus simple que les relations internationales lorsqu’elles sont fondées sur la volonté de coopérer entre nations, dans le respect  mutuel, le droit à l’autodétermination, dans la paix et la solidarité pour améliorer le sort des populations sur une terre, sans cesse fragilisée par les ravages des catastrophes naturelles, la surexploitation industrielle et les guerres incessantes.

 

 

Géopolitique “Marlynesque””

 

Cette simple et claire préoccupation serait-elle la priorité de "Marly" ? Car nos aristocrates de la diplomatie s’agitent, tapent du point sur la table :

« Il n'est que temps de réagir. Nous devons retrouver une politique étrangère fondée sur la cohérence, l'efficacité et la discrétion ».

 

Mais leur manifeste ne véhicule que les clichés géopolitiques les plus recuits d’incohérence, d’inefficacité et d’indiscrétion, des néoconservateurs américains analphabètes en géopolitique, du fanatisme sioniste, tartinés des vieux réflexes coloniaux de la "Françafrique" ou "France-à-fric".

 

Trois exemples :

 

i) Moyen-Orient  

 

"Marly" s’inquiète sur la situation au Moyen-Orient :

« Notre politique au Moyen-Orient est devenue illisible, s'enferre dans des impasses et renforce les cartes de la Syrie »…

 

Dans tout son manifeste un seul pays du Moyen-Orient est cité, pour le diaboliser : la Syrie…

 

Pays de 25 millions d’habitants présenté comme une “menace”, alors qu’une partie de son territoire est sous occupation occidentale, non rétrocédé malgré les résolutions de l’ONU, soumis à des embargos illégaux, régulièrement bombardé ou survolé par Israël.

 

Diffamé dans une campagne de propagande pour l’assassinant du représentant des saoudiens et des sionistes au Liban, Rafiq Hariri, dans le cadre d’une commission d’enquête organisée par l’ONU et La Communauté Internationale… Qui a reconnu ensuite s’être trompée... Pays, qui cette année est soumis à une terrible sécheresse, alors qu’il accueille généreusement des centaines de milliers de réfugiés Irakiens sur son sol.

 

« … Renforce les cartes de la Syrie… », "Marly" regrette probablement le temps où la France, "pays des Lumières et de La Liberté", administrait la Syrie à la suite de la chute de l’Empire Ottoman, dans une féroce occupation où toute velléité d’indépendance, après lui avoir arraché la province du Liban, était noyée dans le sang par les troupes françaises :

« Le 29 mai 1945, après dix jours de manifestations ininterrompues, les Français, sous l'ordre du général Oliva-Roget bombardent Damas pendant 36 heures d'affilée. Les morts et les blessés se comptent par centaines. Une partie de la ville est détruite par ce bombardement dont le parlement syrien. » (9)

 

Palestine ? Gaza ? Plus de 60 ans de massacres et de génocides, dans le cynisme et la négation des résolutions de l’ONU, du droit international, des Conventions de Genève : aucune mention. Alors qu’il s’agit du point fondamental, et plus qu’urgent, de l’édification de la Paix dans la région et au-delà.

 

Les désastres de l’Occident en Irak et, plus loin, en Afghanistan ? Tabou. Un regard sur tous les mouvements de révolte actuels, annonçant la Renaissance du Monde Arabe et Musulman dans le monde ? Même pas. Impensable pour cette fine fleur de la diplomatie.

 

La préoccupation essentielle de "Marly" : la Syrie !...

 

 

ii) Asie 

 

Autre diabolisation tout aussi caricaturale et inévitable : la Chine !... "Marly" se lamentant : « la Chine nous a domptés ».

 

Pourquoi ?

 

Parce qu’elle s’est libérée du pillage, dans la violence et l’humiliation, que nous lui avions imposé avec les autres puissances occidentales pendant un siècle (1840 – 1940) ? Suivi, après la deuxième guerre mondiale, d’une exclusion de l’ONU (seule l’île de Taiwan étant considérée comme la véritable Chine…), d’un embargo. Aberrations illégales, iniques, stupides, auxquelles le général de Gaulle a mis courageusement fin, le 27 janvier 1964, par la reconnaissance de la Chine.

 

Parce qu’elle sort chaque année des millions de Chinois de la pauvreté ? Alors que les démocraties occidentales y plongent progressivement leurs propres peuples dans une politique économique et sociale, aussi injuste que suicidaire, pour le seul bénéfice des nomenklaturas au pouvoir ?

 

Parce qu’elle ne se laisse pas intimider par les escadres de l’Empire croisant en permanence à la limite de ses eaux territoriales, avec porte-avions nucléaires, sous-marins nucléaires, multiples bases installées à ses frontières, portant atteinte à son indépendance et son intégrité nationale ?

 

Oubliant la militarisation accélérée des pays vassalisés par l’Empire en Asie : surarmement de la Corée du sud, du Japon, de Taïwan, de l’Inde, dans une politique agressive sous-tendue par de multiples provocations, à l’encontre la Chine qui ne menace personne...

 

 

iii) Afrique

 

« … L'Afrique nous échappe… ».  Quel aveu !

 

L’Afrique, formatée dans l’inconscient collectif de cette caste comme étant en servage, au service, la propriété exclusive, la chasse-gardée, de la France… Partis de "droite" ou de "gauche", cultivant la Françafrique, allant régulièrement au "remplissage de leurs caisses électorales", et autres ficelles d’enrichissement personnel. Le fameux procès Elf, vite étouffé, a donné un bref éclairage de ces pratiques admises et cultivées par tous les politiciens de notre pays. Là encore, depuis des décennies…

 

Souvenons-nous : Jean-Christophe Mitterrand, affublé du sobriquet de « Papamadi » par les dirigeants africains, labourant à longueur d’année ce continent, de la Mauritanie à Madagascar en passant par la Côte d’Ivoire. Ridiculisant par son affairisme non seulement la France, mais aussi la fonction présidentielle dont son propre père avait la charge…

 

Autre aveu, tout aussi pathétique : « … l'Afrique francophone, négligée politiquement et désormais sevrée de toute aide bilatérale ». Ah ! « L’aide bilatérale » ! La diplomatie adore ces pratiques qui lient les pays à ce qui fut souvent « l’ancienne métropole ».

 

Par des financements dans de multiples projets, souvent "bidons", ne créant ni emplois qualifiés, ni valeur ajouté, ni transfert de technologie, pour le pays prétendument « bénéficiaire ». Mais, la plupart du temps, des rentes de situation pour les groupes français spécialisés dans la privatisation des services publics et la prédation des ressources naturelles, avec au passage de confortables “enveloppes” à ceux qui les initient, les gèrent, ou ferment les yeux.

 

Voir “Marly” trimbaler encore ce vieux mythe comme étant une exigence morale : « l’aide à l’Afrique ». Alors qu’elle n’est qu’une arnaque de propagande destinée à perpétuer son pillage. L’Afrique, immensément riche, n’a nul besoin d’aide. Elle n’est qu’immensément pillée. Aussi riche, par ses ressources, que le Brésil et le continent latino-américain, ou l’espace de la Russie et de l’Asie centrale.

 

Car le prochain siècle sera celui de l’Afrique, sa révolte et la réappropriation de sa richesse et de sa culture. Et, non pas de vivre, sous des dictatures, complices de la spoliation et la prédation de l’Empire. Le niveau et la qualité de vie de ce continent du fait de l’immensité de ses ressources naturelles devrait être celui de la Norvège. Non pas de voir ses hommes et femmes fuir dans une immigration faite d’esclavage et d’humiliation.

 

“Marly” anticipant sur cette inéluctable évolution, proposerait-il de nouveaux schémas de développement fondés sur l'intégration des économies des pays africains entre elles, dans des projets de développement régionaux valorisant leurs richesses naturelles, minières ou pétrolières, au lieu de les exporter sous forme de produit bruts ?...

 

Non : scotché sur « l’aide bilatérale »…

 

 

Caste sclérosée dans son formatage colonial

 

Mais rassurons-nous, “Marly” et ses potes :

« … souhaitent aussi que notre diplomatie puisse à nouveau s'appuyer sur certaines valeurs (solidarité, démocratie, respect des cultures) bien souvent délaissées au profit d'un coup par coup sans vision ».

 

C’est beau, ces bons sentiments : solidarité, démocratie, respect des cultures…

 

Démocratie ?...

 

Soyons brefs sur ce point, tellement la connivence de nos diplomates avec les dictatures les plus sanguinaires, abandonnant leur pays à la prédation des occidentaux, crève les yeux. Ostracisant les nations qui essaient d’avoir une politique sociale et économique fondée sur la justice, dans le refus du pillage de leur pays, comme Cuba, Venezuela, Bolivie, Equateur, et d’autres encore.

 

Respect des cultures ?...

 

Pourtant la diplomatie française n’a cessé depuis des années de soutenir l'idéologie du "Choc des Civilisations". Des faits ? Un seul suffit à comprendre : Prenez sur les 20 dernières années la liste des conférenciers que la France ballade luxueusement d’un centre culturel à l’autre à l’étranger, aux frais du contribuable français. Vous y relèverez le nom de toutes les stars, même les plus grotesques dans l’inculture, du circuit médiatique de l’islamophobie et du racisme d’Etat. Pas un nom ne manque…

 

Solidarité ?... Même pas avec leurs propres concitoyens…

 

Les diplomates ignorent totalement ces français vivant à l’étranger qui se retrouvent pratiquement sans retraite, ni soins médicaux. Les compléments d’aides n’étant accordés que si vous vivez en France. Alors, âgés, sans famille en “métropole”, ils restent sur place. Survivant comme ils peuvent, dans la quasi-misère. Après avoir travaillé pendant des années pour le compte « d’entreprises métropolitaines » qui s’en sont mis plein les poches, n’ayant jamais cotisé pour leurs modestes employés français. J’en connais à Madagascar, à Diégo-Suarez. Et, ailleurs.

 

Vous croyez que les diplomates s’en préoccupent ?...

 

Non. Ce qui les préoccupe, ils l’écrivent en toutes lettres, se désolant :

« Dans le même temps, nos avions Rafale et notre industrie nucléaire, loin des triomphes annoncés, restent sur l'étagère. »

 

Vendre des armes, des avions, du nucléaire ! Reconnaissons-le, c’est plus valorisant que du camembert ou du saucisson. Les contrats, commissions, rétrocommissions, dans les paradis fiscaux et paradis tout court, procurant de plantureuses retombées…

 

Dans leur vocation, l’exercice de leur fonction, nos diplomates se voient, se vivent  ainsi, représentants VRP de luxe de Dassault et autres groupes privés, à la chasse aux privatisations de l’eau, de l’énergie, des transports, dans les pays étrangers. Ce sont, encore, les contribuables qui paient ces commerciaux de luxe pour le compte de ces intérêts privés. Pendant que ces groupes engrangent les profits. La "Libre Concurrence" est un magnifique concept pour les contorsionnistes de la logique…

 

“Marly”, par son texte, personnalise la pire dérive de notre politique étrangère. Qui ne représente en aucun cas la préservation de notre souveraineté nationale, la défense des intérêts de notre collectivité dans la paix et la coopération, mais l’allégeance, confite d’obséquiosité dans une double servitude : à l’égard de l’argent-prédateur d’une poignée de groupes privés, et des puissances étrangères nous forçant à la vassalité.

 

Loin de vouloir la réformer, cette opération de désinformation n’est que l’expression d’une volonté de la renforcer.

 

“Marly” ?... Des diplomates ?...

 

Des “têtes à claques”.

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Baltazar Gracián, Traités politiques – esthétiques – éthiques, Seuil, édition 2005.

(2)  Marly, On ne s’improvise pas diplomate, Le Monde, 22 février 2011, http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/22/on-ne-s-improvise-pas-diplomate_1483517_3232.html#ens_id=1245377

(3)  Angelique Chrisafis, Nicolas Sarkozy’s foreign policies denounced by rebel diplomats – Anonymous letter accuses president of diminishing France’s role on the international stage, The Guardian, mercredi 23 février 2011, http://www.guardian.co.uk/world/2011/feb/23/nicolas-sarkozy-foreign-policies-denounced

(4)  Pour Guaino, la tribune des diplomates est un « tract politique », Le Monde, du 23 février 2011, http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/02/23/pour-guaino-la-tribune-des-diplomates-est-un-tract-politique_1483933_823448.html

(5)  Michèle Alliot-Marie, La diplomatie française n’est pas une nostalgie, Le Monde, 25 février 2011, http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/25/la-diplomatie-francaise-n-est-pas-une-nostalgie-par-michele-alliot-marie_1484911_3232.html

(6)  Michèle Alliot-Marie, Op. Cit., Le Monde, 25 février 2011.

(7)  Op. Cit. Le Monde, 23 février 2011.

(8)  Michèle Alliot-Marie, Op. Cit., Le Monde, 25 février 2011.

(9)  http://fr.wikipedia.org/wiki/Syrie_mandataire. Au moment où les troupes françaises, sortant de la deuxième guerre mondiale, s’illustraient dans de nombreux massacres pour “reprendre en mains” les “colonies”. Notamment, les atrocités de Sétif en Algérie en 1945, et de Madagascar en 1947 (100.000 personnes assassinées)…

 

 

 

 

 

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 00:35

 

 

N.B. Le texte étant tronqué par le serveur, il a été scindé en  deux.

Suite de la première partie :

Tahar Ben Jelloun et les Talibans : Tartarin et les Lions… (1)

 => Tartines de Tartarinades

 => Emballage au ruban de soie

 

 

 

Hamburger au hachis de porc

 

 

La cohorte des chasseurs d’islamistes et de Talibans ne cesse de s’étoffer, en France. Parmi les plus pétulants figurent des représentants de la sphère arabo-musulmane, dans sa spécificité franco-maghrébine.

 

Prenons l’exemple de l’écrivain Tahar Ben Jelloun, qui déploie une activité fébrile sur ce terrain, depuis quelques temps. Son argumentation, son niveau d’analyse, la fiabilité de sa documentation ou de ses sources, méritent l’intérêt.

 

Se proclamant Musulman, ses positions ont de l’écho auprès de ceux qui connaissent mal et l’Islam et les pays musulmans. Son influence dans les médias, notamment auprès des journaux dits “de gauche”, n’est pas négligeable. C’est devenu un notable du monde des Lettres.

 

J’admire Tahar Ben Jelloun dans son art de “la chasse aux barbus”. Il arrive, grâce à ses dons de pisteur Apache, jusqu’à débusquer des “islamistes” derrière des porcs !... Difficile de faire mieux. Oui, il s’indigne de l’abattage des porcs ordonné par le gouvernement égyptien dans le cadre de la lutte contre la grippe porcine.

 

Ses cris d’indignation sont d’autant plus impressionnants qu’il s’était révélé d’une remarquable discrétion pendant le massacre des Palestiniens de Gaza, fin décembre et courant janvier 2009 (8). Plus muet qu’une carpe…

 

Il est vrai que ses couinement déchirants, dans la défense des porcs, ont pour finalité sa solidarité avec les Coptes visés dans cette mesure prophylactique, nous explique-t-il, par les Frères Musulmans. (9)

 

Seul problème…

 

François Burgat, le meilleur spécialiste français et européen de la question (de très loin !...), le rappelle : le Mouvement des Frères Musulmans a été créé par des membres de la bourgeoisie égyptienne : commerçants, médecins, architectes, ingénieurs, enseignants, fonctionnaires, artisans. Beaucoup de femmes, aussi, instruites et occupant des postes de responsabilité, notamment dans la santé publique, la justice et l’enseignement.

 

Créé conjointement, par des Musulmans et des Coptes. (10)

 

Pour lutter contre le féroce colonialisme britannique qui rançonnait l’Egypte, dissimulé derrière le rideau de la royauté de pacotille du roi et de son entourage, débauchés et corrompus, Farouk 1er.

 

Et, tenter de subvenir aux besoins de la population oubliée, des plus démunis (au Caire, il n’y avait pas que Soeur Emmanuelle…), par des créations de dispensaires, écoles, orphelinats. Ils en ont fondé, financé, des centaines. Sur leurs propres derniers.

 

Musulmans et Coptes : à la fois “résistants” au pillage colonial exercé via une nomenklatura corrompue, et “militants” pour une société démocratique fondée sur la justice sociale et économique. Beaucoup sont morts sous la torture, dans des exécutions sommaires, ont croupi de longues années dans d’atroces conditions de détention.

 

D’abord sous les coups des tortionnaires britanniques. Puis, sous ceux des nassériens, bien qu’ils se soient alliés à eux pour renverser le régime colonial. Les généraux putschistes n’admettaient pas le refus de la dictature militaire par les Frères Musulmans. Malgré l’évidence : s’ils avaient participé au renversement d’une monarchie corrompue, ce n’était certainement pas pour accepter qu’une dictature militaire succède à un régime policier…

 

Bien sûr, depuis s’est constituée une branche “radicale”, histrionique, guignol médiatique, largement infiltrée et instrumentalisée par les services spéciaux égyptiens et occidentaux. Spécialisée dans les déclarations obscurantistes, sous couverture “fondamentaliste”, l’organisation d’attentats et la création de tensions artificielles avec la communauté Copte.

 

Intense travail de désinformation pour justifier, auprès de l’opinion internationale, le soutien occidental à la dictature militaire du général Moubarak. Diviser pour régner. Neutraliser la seule opposition organisée et puissante. Supprimer, entraver toute liberté d’expression. Avec pour finalité de caricaturer, diaboliser, l’image du Mouvement des Frères Musulmans. En Egypte et ailleurs.

 

La partie la plus éduquée de l’Egypte ployant sous la dictature du général Moubarak et ses persécutions, similaires à celles du roi Farouk, membre, sympathisante du Mouvement des Frères Musulmans, sait très bien que les attentats, aussi tragiques que stupides, avec leur mise en scène impeccablement formatée, sont contraires à ses intérêts économiques et politiques. Ils n’ont pour but que de déconsidérer toute opposition à un régime détesté pour sa corruption, et son déni des libertés au nom de la lutte contre le terrorisme. L’action violente ne fait pas partie de son credo.

 

En Egypte, hors la caste dirigeante, les cadres comme l’ensemble de la population du pays, qu’ils soient Musulmans ou Coptes, formulent exactement les mêmes souhaits. Musulmans et Coptes sont avant tout Egyptiens, fervents défenseurs de leur identité nationale. Souhaitant vivre dans un pays libre, dans la justice et la solidarité, et non pas dans une colonie américano-israélienne encadrée par une nomenklatura imposant une dictature militaire.

 

Défendre les porcs pour sauver les Coptes… Pourquoi nous présenter un tel un hachis de désinformation, aussi grossier ?...

 

Ce n’est pas par malhonnêteté intellectuelle que Tahar Ben Jelloun nous sert ce coulis de clichés. Non. Probablement, ne connaissant pas l’Egypte, encore moins le Mouvement des Frères Musulmans dans ses différentes composantes, y compris celle créée en trompe-l’œil par l’appareil répressif de la dictature militaire, s’est-il laissé emporter par son émotion. Voler au secours des Coptes !...

 

Confondant, ainsi, “marketing éditorial” avec recherche historique et sociologique. Mais, ce n’est pas voulu.

 

L’émotion, que voulez-vous…

 

 

 

Sauce “blue cheese”

 

 

Agghhh, l’émotion !...

 

On retrouve ce même emportement fatal, quant à l’exactitude des faits, la fiabilité des informations, dès que Tahar Ben Jelloun armé de son escopette et de son tromblon part, en valeureux Tartarin, chasser le Taliban. Sautant de l’Egypte en Afghanistan. Ou vice-versa. Selon la direction du vent médiatique.

 

Il s’emporte dans un article (11), suffocant de rage, sur l’obsession possessive des Talibans pour le sexe féminin. A le lire, sous son cri d’indignation, l’émotion nous étreint tout autant :

“… Les talibans, par exemple, imaginent un monde où la femme s'est retirée du monde. Elle existe, mais cloîtrée dans la maison et n'ayant aucun droit de sortir. Cela ne veut pas dire qu'ils crachent sur le plaisir sexuel, au contraire, ils aiment ça au point de vouloir le posséder et d'être les seuls à en jouir”.

 

Waouh !... Face à ces mâchoires de carnassiers baveux, il ne reste plus qu’à déclarer les Talibans anthropophages !... Prochain épisode, certainement…

 

Une pincée d’analyse politique, pour conforter le propos dans le sérieux :

“… C'est le sens du projet de loi que le président Hamid Karzaï a voulu déposer. Un projet qui souhaitait rendre légal "le viol de l'épouse" et interdire à celle-ci de sortir sans l'autorisation du mari.

“… Cette loi aurait visé les femmes chiites (10 % de la population).

“… Hamid Karzaï comptait sur ce projet de loi pour s'attirer la sympathie et les votes des chiites lors des prochaines élections”.

 

Une pointe de doute, toutefois, devant l’extrême excitation de ses transes. Notre Tartarin maîtriserait-il son sujet ou exorciserait-il ses propres obsessions ?...

“… Une femme qui jouit est une "salope" ; elle est considérée comme une prostituée (sauf que les malheureuses travailleuses du sexe ne jouissent pas, ce n'est pas un plaisir, c'est un travail, une corvée pour gagner leur vie). Il serait intéressant de faire lire aux hommes ayant peur de cette jouissance quelques-uns des témoignages de femmes qui racontent leur vie sexuelle”.

 

D’autant plus que sa conclusion est plus que bâclée, comme si l’auteur, épuisé par ses propres incantations, avait perdu le fil de sa crise d’hystérie :

“… Cette image résume la situation : la guerre en Afghanistan tourne autour du l'opium et de la femme. Il faut contrôler les deux, sinon, c'est la fin de la tragédie entamée par la barbarie au nom d'un islam totalement étranger à ces pratiques”.

 

Ainsi, faut-il "contrôler l’opium et la femme" pour en terminer avec la catastrophique situation afghane… Nous déclare Tartarin dans sa fulgurante vision géopolitique !

 

Sous la sauce “blue cheese” que nous déverse Tahar Ben Jelloun, cette fantasmagorique obsession sexuelle telle que l’Occident la projette sur les autres en l’occultant chez lui, que trouve-t-on ?...

 

Tout simplement, trois vecteurs de la propagande du lobby militaire occidental justifiant sa colonisation de l’Afghanistan et sa stratégie anti-iranienne, aisément repérables :

 

 

i)  Le mythe de l’instauration de la démocratie par l’Occident

 

Tout cela à partir d’un projet de texte de loi, destiné à satisfaire des tribus chiites, nous assure-t-on. Façon de nous dire : vous voyez, grâce à l’instauration de la démocratie que nous avons réussi à imposer, chez ces sauvages, ce texte a pu être bloqué. Heureusement que nous sommes présents sur place !

 

Tous les observateurs attentifs au contexte afghan avaient compris qu’il s’agissait d’un “hoax”, un coup monté par les “services d’action psychologique”, les “PsyOps”, relayé au quart de tour, dans une parfaite coordination, par tous les médias occidentaux. Et, leurs relais sponsorisés : les “leaders d’opinion”.

 

Les évidences crevant les yeux :

=> Il n’y a pas plus de “parlement” en Afghanistan qu’il n’y en avait sous l’occupation par les nazis ou les staliniens en Europe, au sens d’élections libres, selon des programmes de gouvernement librement débattus dans la diversité des opinions.

=> Les pseudo “parlementaires” ne sont que des chefs de guerre ou de gang, parmi les pires “collabos” ultracorrompus et complaisants, que les forces d’occupation ont pu ramasser dans les différentes provinces.

=> Les “textes de loi” qui leur sont soumis sont, uniquement, ceux concoctés par les forces d’occupation. Celui sur le “viol des femmes dans l’espace conjugal”, véritable provocation ne correspondant à aucune nécessité, n’avait pour but que de déclencher une campagne de propagande à l’intention des opinions publiques en Europe, et en Occident de façon globale, afin de renverser leur opposition à l’aventurisme de leurs gouvernements en Afghanistan.

 

L’irréalisme de ce texte, son niveau d’absurdité, d’imbécillité (appliquer une loi dans une chambre à coucher…), sous le prétexte de réunir 10% de voix chiites au bénéfice de Karzaï (contesté actuellement par les militaires américains du fait de ses condamnations répétées des bombardements aveugles...), démontrent que la propagande, confiante dans l’énormité de ses moyens, n’hésite pas à solliciter cyniquement les niveaux de crédulité les plus primaires, et les plus pervers…

 

 

ii)  La diabolisation du Chiisme

 

La population chiite en Afghanistan ne représenterait que 10% des musulmans. C’est le deuxième palier de la manœuvre : la diffamation incessante du Chiisme. En fait, c’est l’Iran, où se trouve la majorité des musulmans chiites, qui est visé.

 

Nous avons tous subi cette propagande incessante, très souvent sans nous en rendre compte, sur la diabolisation du Chiisme. En Irak a été entretenu artificiellement une guerre de religion à grand renfort d’opérations commandos, faisant sauter mosquées, lieux de pèlerinage, alternativement Chiites et Sunnites. Ou encore, luttes armées entre “milices” armées chiites et sunnites.

 

Alors que pendant la longue guerre contre l’Iran, qui a duré 8 ans, les Irakiens sunnites et chiites combattaient côte à côte… Tout le monde sait au Moyen-Orient, que ce sont les occidentaux qui sont derrière ces manœuvres de division et de propagande.

 

Qui n’a pas subi ces discours fumeux, répandus par les “experts” patentés dans nos médias, sur le spectre de “l’Arc Chiite” qui menacerait le monde musulman sunnite, et de là l’Occident ?... Par ses fusées et sa prétendue fureur nihiliste.

 

Dans la propagande, le Chiisme se résumerait à une secte de sauvages, acharnés à la destruction des “valeurs de l’Occident”. Pire, une horde de primitifs, pervers frustrés, assoiffés de sexe, acharnés dans la violence faite aux femmes.

 

Le Chiisme n’a rien à voir avec les descriptions sordides, dégradantes, que peuvent en laisser croire une poignée de radicaux ou de charlatans, bien souvent instrumentalisés, comme toute religion en période de crise, de tension et de guerre. Et, bien sûr, diabolisé par une propagande hostile aux pays où il est majoritaire, pour des raisons coloniales ou idéologiques.

 

Cette branche minoritaire de l’Islam, comme le protestantisme dans la chrétienté, représente par son apport dans les domaines de la philosophie, de la spiritualité et de la mystique un immense patrimoine universel.

 

Ceux qui en ont approché l’étude parlent d’un véritable “continent” de la connaissance humaine, pratiquement ignoré en Occident. En tout cas, systématiquement occulté par l’appareil de désinformation. Patrimoine que nous devons reconnaître avec respect comme un bien commun, un héritage incomparable de la pensée collective (12).

 

Henry Corbin, par exemple, éminente figure du protestantisme français, d’une exceptionnelle élévation morale, spécialiste de Karl Barth, Heidegger, Ibn’Arabi, a passé une grande partie de sa vie à étudier le Chiisme en Iran, la gnose Chiite.

 

Il en a rédigé, entre autres ouvrages sur le sujet, une somme impressionnante : En Islam Iranien : aspects spirituels et philosophiques (13). Quatre volumes, que je vous invite à feuilleter pour sortir des âneries véhiculées sur le Chiisme, par les bonimenteurs pullulant sous forme “d’experts”, “islamologues”, ou  “psychanalystes de l’Islam” dans la sphère médiatique. 

 

Il est certain que dans des pays apaisés et prospères, lorsqu’ils ne seront plus en état de siège, le Chiisme trouvera sa juste place de religion dans une société civile, à l’exemple des autres religions et croyances dans le monde.

 

 

 

iii)  L’islamophobie sexuée

 

Instrumentaliser le sexe de la femme musulmane, pour exciter le mépris à l’égard d’un peuple. Thème devenu traditionnel dans la propagande occidentale. Représentation du racisme dans toute sa perversité, dans son fanatisme absolu, via l’instrumentalisation du sexe de “l’Autre”, celui que l’on veut opprimer. Expression de la psychose actuelle et structurelle de l’Occident.

 

Racisme sexuel, d’abord, à l’encontre de la femme musulmane, afghane dans le cas présent. L’argumentaire restant le même.

 

Femme totalement infantilisée, déclarée, réputée, définie, sans personnalité, sans caractère. Incapable de se faire respecter à l’intérieur de son couple, de “gérer” sa relation sexuelle, sans le secours et la tutelle de l’Occident, via son “Business Féministenoyauté par les services spécialisés dans la désinformation (associations de “défense” de la femme, presse féminine et autres médias…).

 

Femme, bien sûr, encore moins en mesure de partager respect, tendresse, complicité, affection, amour, passion, avec son homme. Dans l’imaginaire, l’imagerie de la propagande, ces sentiments sont inaccessibles aux peuples et nations n’ayant pas encore été “civilisés” par l’Occident. Dans le fantasme raciste, les musulmanes, les afghanes, et leurs hommes, sont considérés encore au stade animal, inaptes à l’Amour.

 

En Afghanistan !... Dans un pays qui regorge des plus beaux poèmes, chansons, légendes d’amour de l’histoire de l’humanité… Avec des figures de femmes magnifiques de beauté et d’héroïsme comme la célèbre Malalaï de Maïwand, que j’ai eu l’occasion d’évoquer.

 

Racisme sexuel, ensuite, à l’encontre de l’homme musulman. Trouver les images les plus choquantes provoquant horreur et haine, dans l’opinion publique, pour des hommes que notre soldatesque se doit de massacrer sans états d’âme. Pour avilir le courage exceptionnel de “résistants” capables malgré des moyens dérisoires de s’opposer, avec succès, aux armées les mieux équipées et entraînées du monde.

 

La propagande actualise, ainsi, un argumentaire digne du temps des croisades et des premières aventures coloniales. Seule différence avec les siècles précédents, évolution des mœurs oblige, les références sexuelles y sont, à présent, dominantes.

 

Justifiant, ainsi, l’asservissement d’un peuple, pour l’éduquer, lui apprendre la civilisation. Le bon usage du sexe. Classique. Rallier l’opinion au mythe du sous-homme ne méritant que la violence et l’esclavage. A la Daniel Pipes, un des gourous islamophobes des gouvernements US toujours très actifs : “Les Palestiniens sont misérables et ils méritent de l’être”. (14)

 

 

 

Trous de gruyère ou de mémoire

 

Dans sa diatribe, en donneur de leçons, Tahar Ben Jelloun pointant du doigt la sauvagerie des mâles afghans, évoque la possession sexuelle, la prostitution, la confiscation du sexe de la femme à l’usage exclusif d’une obsession.

 

Pour compléter sa leçon de morale, il aurait pu prendre pour exemple les algériennes violées par des militaires français pendant la colonisation de l’Algérie, contraintes à la prostitution, enrôlées de force dans les Bordels Militaires de Campagne, les fameux BMC.

 

Certaines de ces prostituées algériennes avaient même été affectées en Indochine, à Dien Bien Phu, à 10.000 km de leur pays, pour satisfaire les besoins sexuels du corps expéditionnaire français. Dans le camp retranché, lors de sa reddition, les troupes de la résistance vietnamienne du général Giap, ébahies, ont trouvé deux BMC avec 18 filles, algériennes et vietnamiennes…

 

Pour illustrer son prêche, Tahar Ben Jelloun aurait pu parler du célèbre tortionnaire israélien portant le surnom de Kojak. Spécialisé avec son équipe dans les viols et sévices sexuels à l’encontre des femmes Palestiniennes. Les forçant dans des mises en scène pornographiques, les prenant en photo lors des séances de viols collectifs.

 

Menaçant, dans un chantage implacable, de les montrer à leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs fiancés ou maris, leurs enfants, si elles ne collaboraient pas avec les services secrets d’occupation. Pendant des années. Pour certaines, ces tortures sexuelles ont duré 9 ans…

 

Pour émouvoir ses paroissiens, Tahar Ben Jelloun aurait pu égrener quelques uns des multiples forfaits sexuels commis par les troupes d’occupation occidentales en Irak. En général, ils sont systématiquement étouffés. De temps en temps, il arrive qu’on en coince un. Alors, on fait un exemple. Uniquement lorsqu’il y a crime de sang.

 

Comme la semaine dernière, en ce 21 mai 2009, où ont été condamnés aux USA, Steve Dale Green, 24 ans, et quatre de ses collègues. Ils ont violé une jeune irakienne de 14 ans, Abeer Qassim Hamza Al-Janabi, alors qu’ils servaient en Irak en tant que soldats, chargés d’apporter civilisation, liberté et démocratie…

 

Ils l’avaient repérée lors de leurs patrouilles. Elle leur plaisait. Ils ont organisé une descente chez elle et l’ont violée, collectivement, devant sa famille. Puis, ils l’ont jetée comme un kleenex. Mais, ils ont un peu dépassé les bornes…

 

En fait, ils l’ont tuée, après usage, avec son père, sa mère, et sa jeune sœur âgée de six ans. Tous. Ces vaillants soldats sont revenus sur les lieux pour brûler le corps. Ne pas laisser de traces…

 

Comme des centaines de femmes et jeunes filles Irakiennes. Violées, il ne leur reste que la prostitution. Phénomène social, inconnu sous la dictature de Saddam, atteignant à présent des chiffres considérables, là encore, occultés par la propagande.

 

L’obsession du sexe en Occident ?... Des milliers d’exemple. Rien que nos campagnes de pub, ne serait-ce que dans la presse féminine, en sont noyées. Mais, non. Pour être un obsédé sexuel, de la possession sexuelle, d’après la propagande, il faut être “enturbanné”.

 

Tahar Ben Jelloun a raison de s’indigner. C’est bien !  C’est beau, un acte solidaire, citoyen, défendre des “valeurs”. Il suffit de ne pas s’égarer dans le manichéisme, sinon l’indignation devient posture. De Tartarin on termine en Tartufe.

 

Regardez le “courage” de nos parlementaires exprimant leur “émotion” et leur “solidarité”, dans un message de soutien officiel de l’Assemblée Nationale, à l’opposante birmane Aung San Suu Kyi qui comparait pour un procès public dans son pays. Eux, si silencieux lors des massacres du Liban, d’Irak, de Gaza, d’Afghanistan. Femmes et enfants, il est vrai, à partir du moment où ils sont musulmans, du moins ceux qui ne mangent pas de camembert et ne boivent pas du vin, n’y ont pas droit…

 

Indignation sélective ?... Racisme ?...

 

Normal en Occident, en matière des “droits de l’homme”, il ne faut jamais confondre la “tendance” et le “tabou”… Le “In”, et le “Out”…

 

Problème : où passe la frontière entre la “tendance” et le “tabou” ?... Où se situe la norme ?... Beaucoup d’intellectuels semblent y perdre le nord. Surtout, quand le gagne-pain est en jeu…

 

 

 

Intellectuels ?...

 

Julien Benda  les fustigeait sous l’appellation de “Clercs”. Du moins, ceux qui trahissaient leur engagement dans des petits calculs partisans, courtisans  ou carriéristes. Au détriment de la défense des valeurs universelles, de la Dignité Humaine.

 

En 1927, il a publié ce grand classique de l’histoire des idées : La Trahison des Clercs (15). La droite de l’époque, extrême ou bien-pensante, fulminait de rage. Juif, elle le traitait de “Rabbi Bendada”. Homme rigoureux, exceptionnel de ténacité, il avait des tripes. Peu lui souciaient injures et diffamations. Peu lui importaient Prix Littéraires et autres colifichets honorifiques. Un exemple pour tous les intellectuels.

 

Et, si Tahar Ben Jelloun, délaissant les Tartines de Tartarinades, avec son talent d’indignation, son courage, nous comblait d’un ouvrage actualisant, dans une suite, celui de Julien Benda ?...

 

Au risque, peut-être, de se fermer les portes de l’Académie française, mais quel panache avec pareil titre :

 

L’Abjection des Clercs !

 

 

 

 

 

 

 

 

(8)  Je fais partie de ceux (nombreux) qui cherchent en vain le moindre écrit de Tahar Ben Jelloun, dans un média francophone, condamnant les atrocités des bombardements de Gaza… J’offre un grille-pain à manivelle au lecteur qui m’en trouvera un.

(9)  Grippe : le massacre des porcs se poursuit en Egypte, Le Monde, 17 mai 2009.

(10) Burgat, François, L’islamisme en face, La Découverte, première publication 1995, dernière mise à jour décembre 2007. Ouvrage indispensable pour comprendre le contexte et les enjeux politiques, au Moyen-Orient en particulier. Excellentes analyses et documentation, d’un niveau introuvable dans les médias français.

(11) Tahar Ben Jelloun, Afghanistan : l'opium et l'obsession de la sexualité féminine, Le Monde, 9 avril 2009.

(12) Je recommande un excellent ouvrage d’initiation ou de vulgarisation sur les religions et spiritualités, avec une iconographie très soignée, Les Grands Maîtres de la Spiritualité, Collection « La Mémoire de l’Humanité », Larousse-Bordas, 1998.

Y sont présentés quelques grands mystiques iraniens qui ont marqué l’histoire de la spiritualité : Al-Hallaj, Ibn Sînâ (Avicenne), Ghazâli, ’Attâr, Sohrawardi, Ibn’Arabi. Ainsi que Djalâl Ad-Dîn Rûmî (admiré de Goethe et Hegel), né en Afghanistan et fondateur en Turquie de la confrérie des Derviches Tourneurs.

(13) Corbin, Henry, En Islam Iranien : aspects spirituels et philosophiques, 2e éd., Gallimard, 1978, 4 vol.

(14) Washington Report on Middle East Affairs, July 2001.

(15) Benda, Julien, La Trahison des Clercs, Les Cahiers Rouges, Grasset, 2003 (première publication 1927).

 

 

 

 

 

Photos d’un échantillon de “Femmes Musulmanes” démontrant leur épanouissement sous la botte “démocratique et droits de l’hommiste” de la soldatesque occidentale. Clichés réalisés par différents auteurs, en Palestine, dont Nayef Haslamoun.

 

 

 

 

 

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