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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 14:52

 



Comme il est d’usage chaque fin d’année dans les médias, je désigne une Personnalité de l’Année. En 2007, j’avais choisi : La “Communauté Internationale”…


C’était par dérision.


Cette année, ce sera par fierté.


A l’unanimité de ma voix unique, avec standing ovation, j’attribue le :

 

 

Prix de la Personnalité de l’Année 2008

 

À

 

Muntazir Al-Zaydi

 

 

Tout le monde  a pu voir, avec délectation pour ma part, le film du geste de ce journaliste Irakien jetant sa paire de chaussures à la tête de Bush. Joignant au geste, les paroles désormais célèbres :

 

“ Voici le baiser d’adieu du peuple Irakien,


espèce de chien !


De la part des veuves, des orphelins,


De tous ceux qui ont été tués en Irak ! ”

 

 

 

 

 





Cet acte de courage nous honore tous.


Face à un politicien dont la place, une fois terminée son immunité politique et diplomatique, est au Tribunal Pénal International de la Haye sous l’inculpation de Crimes contre l’Humanité. Lui, son équipe et ses complices européens. Archétypes du naufrage moral de cette “Communauté Internationale”, qui n’est que la caste politique de l’Occident…


Si Justice Internationale existait…


Pour avoir détruit, rasé, effacé un pays, dans d’immenses souffrances, provoquant plus d’un million et demi de morts, des millions de blessés et de traumatisés.


Sur le fondement d’un mensonge.


L’Irak ne possédait aucune “arme de destruction massive”, et n’avait aucun lien avec les auteurs de l’attentat de New York. Il le savait.


Nous le savions tous.


Ce journaliste par son courage, par son magnifique acte symbolique, nous restitue La Dignité Humaine que prétendent enlever à l’Irak, et au reste de l’Humanité, ces criminels au pouvoir.


A son arrestation, les services de sécurité l’ont tabassé jusqu’à le transformer en bouillie.


Nul doute que Reporters Sans Frontières et Robert Ménard, ainsi que la cohorte des “droits de l’hommiste”, vont se précipiter pour veiller à la sécurité et la libération de ce journaliste…


Ce Héros, que nous admirons et chérissons.

 

 

 

 

 

 

Photos : AA News Services

 

 

 


 

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 18:44



Les Droits de la Femme instaurés par l'Occident



Scène de racisme ordinaire en Palestine ...

 

 


 

Une Palestinienne insultée, frappée, humiliée par des colons européens.


 Foulard arraché, au risque de lui briser la nuque...







Palestine   -   Décembre   2008

 

 

 

 

 

 


Source : AA News Services

 

 

 


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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 00:15

 

 

 

 

Il est mort, le poète …

 

Je n’aime pas les nécrologies. Bien sûr, je ne parle pas des exercices de complaisance que l’hypocrisie mondaine ou médiatique nous inflige à intervalles réguliers. Mais, de celles des êtres que nous aimons.

 

C’est admettre une perte, un départ irrévocable. Mais, on se doit, parfois, de s’y soumettre. Marquer notre respect, notre affection. Pour que la Terre des Hommes ne se sente dépeuplée…

 

Un des plus grands poètes contemporains nous a quittés. Le 9 août 2008, à 67 ans. Pour moi, sa disparition est un des évènements marquants de cet été. Malgré sa tristesse.

 

Il est arabe, Palestinien. Il était…

 

Mahmoud Darwich

Mahmoud Darwich : Tu as Volé les Vignes de mes Pères…


Une trentaine de volumes, traduits dans près de quarante langues.

 

Mondialement connu et célébré (1). Sauf en Occident, à part un cercle restreint.

 

Quoi de plus normal ?...

 

Censure, désinformation font bien leur travail. Il appartient à un peuple spolié, massacré, torturé, affamé, emprisonné, humilié, enseveli vivant dans l’oubli, par l’Occident, déguisé en “Communauté Internationale”. Depuis 60 ans.

 

Occulter…

 

Somme toute, il a eu la chance de vivre jusqu’à cet âge. Beaucoup de poètes, romanciers, artistes Palestiniens, ont été assassinés par les escadrons de la mort occidentaux. Systématiquement, au cours des décennies. Souvent, avec leurs enfants. Traqués, même en dehors de la Palestine. Mitraillés, mutilés par des colis piégés (2), bombardés, explosés dans leur véhicule familial. Les instruments de terreur habituels…

 

Réduire au silence …

 

Espérons qu’un jour, en Occident, la censure officiant dans les maisons d’édition, encore plus implacable qu’une censure publique car privatisée, laisse publier une anthologie des œuvres de tous ces artistes Palestiniens assassinés pour avoir eu le tort de vouloir témoigner, pacifiquement, par leur art, pour la liberté de leur peuple.

 

On le sait. Un des premiers objectifs des colonisateurs est d’éradiquer les intellectuels osant braver la loi du plus fort, et prétendre “résister”. Ecrire, chanter, vivre cette résistance. Plus grave : cultiver, entretenir la mémoire de leur nation.

 

Les occidentaux ne se sont-ils pas acharnés à pister, repérer, confisquer, détruire les archives, notamment officielles de l’Empire Ottoman dont la Palestine était alors une province autonome, parmi les plus prospères et les plus riches sur le plan agricole ?... Celles qui établissaient les cadastres, les registres de la Conservation Foncière des différentes régions de la Palestine, avec les références des propriétaires, l’historique des transactions... L’histoire d’une nation, au quotidien.

 

Effacer la mémoire d’un peuple. Rendre inaccessible les archives, étouffer la parole, détruire la transmission écrite et orale des fibres et des vibrations de son âme…

 

Mahmoud Darwich a connu le nettoyage ethnique de 1948, provoquant le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens. La spoliation de leurs terres et de leurs maisons. Officiellement recensés par l’ONU : 750.000. En réalité, plus du double.

 

Ne fallait-il pas affirmer (3) que la Palestine était une terre vide d’habitants, à part quelques bergers nomades ?...

 

Son village natal en Galilée, Barweh, a été rasé jusqu’au sol, cette année-là. Plus de 400 subissant le même sort. Un autre a été reconstruit depuis, par des colons. Venus d’Europe. Avec un autre nom. Avec des bulldozers, des explosifs. Jusqu’à défoncer le cimetière. Pour construire dessus.

 

Effacer. Toujours et encore …

 

Ne fallait-il pas soutenir que la Palestine était une terre stérile avant l’arrivée “civilisatrice” des colons européens ?...

 

Il a connu la sauvagerie et la prison des colons. Cinq fois. Dont une fois, pendant trois ans. Une dizaine d’années en prison, en tout. Il n’a, pourtant, jamais tenu une arme de sa vie. Motif ?... Avoir écrit des poèmes contre la spoliation de sa terre natale, l’oppression de son peuple et le saccage de sa culture.

 

Déjà à 12 ans, un de ses poèmes mettant en scène un jeune Palestinien retrouvant sa maison occupée par un colon, cultivant la terre de ses ancêtres, lui avait attiré la haine de la police politique de l’occupant. Elle l’avait menacé, s’il continuait à écrire, de s’en prendre non seulement à lui, mais aussi à sa famille. A commencer par son père. Censure, menace, chantage, racisme, haine, violence, dès l’enfance, il avait tout expérimenté de la barbarie coloniale.

 

Il est vrai que l’oppression coloniale ne connaît pas de limites, quant à l’âge de ses victimes. Ni dans les moyens. Cette année, dans son hystérie prédatrice, ne va-t-elle pas jusqu’à interdire la publication, en langue arabe, des ouvrages hautement subversifs tels que “Pinocchio” ou “Harry Potter” ?… (4)

 

Mais, les colons occidentaux ne prétendent-ils pas représenter la “démocratie” dans le monde ?...

 

Mahmoud Darwich sera enterré à Ramallah, où il vécut ces dernières années. Il aurait tant aimé être enterré dans le cimetière de ses ancêtres.  Même mort, l’occupant n’en veut pas. Choc de deux cultures ?... Hospitalité orientale contre exclusion occidentale ?... Le partage du pain contre le saccage du bulldozer ?... De toute façon, son village, avec sa petite mosquée et son cimetière, n’existe plus…

 

Il a pleuré la souffrance et l’exil. La Terre perdue. La Mère disparue.

 

 

L’olivier, symbole de l’Histoire et de la prospérité de la Palestine, si souvent chanté par Mahmoud Darwich

 

 

Ecoutons-le, même si la traduction ne restitue pas la splendide musicalité de la langue arabe, langue par essence des poètes :

 

Tu as volé les vignes de mes pères

Et la terre que je cultivais.

 

Moi et mes enfants, ensemble.

 

Tu nous as tout pris, hormis

Pour la survie de mes petits-fils

Les rochers que voici.

 

Mais ton “gouvernement” va les saisir aussi

... à ce que l’on dit !

 

Ou encore :

 

Je viens de là-bas et j’ai des souvenirs…

 

Je suis né comme tout mortel, avec une mère

Une maison avec beaucoup de fenêtres

Des frères, des amis,

Et, une cellule de prison, avec une fenêtre ouverte sur le froid.

 

La vague est mienne, emportée par les goélands,

Ma vision est l’horizon

Avec un simple brin d’herbe.

 

La lune est mienne, au lointain extrême des mots,

Tout comme le don des oiseaux

Et l’immortel olivier.

 

J’ai parcouru cette terre avant que les épées

Ne transforment son corps vivant en une pierre nue.

 

Je viens de là-bas. Pour ma mère, je suis le ciel,

Quand le ciel pleure pour sa mère.

Et, je pleure pour me faire entendre d’un nuage qui en revient.

 

J’ai appris tous les mots en usage dans le tribunal du sang,

Afin d’en briser les décisions.

 

J’ai appris tous les mots et je les ai brisés,

Afin d’en écrire un seul :

 

“Patrie” …

 

 

Dès le jour de ses obsèques, les cloportes se sont mis au travail…

 

Grouillant, s’appliquant, méticuleusement, à transformer, déformer, dévaloriser, caricaturer l’immense engagement de l’artiste et de l’homme pour la cause de son peuple et celle de la dignité humaine (5).

 

Dans l’abjection intellectuelle la plus cynique.

 

Bien sûr, Mahmoud Darwich  ne voulait pas être considéré uniquement comme un “artiste militant”. Il se voulait avant tout poète. Mais, les bouffons veulent sa peau, une deuxième fois. Réduire sa poésie à un exercice mondain, élégiaque. D’où seraient bannies toutes références à la Palestine et son martyre.

 

Sécrétant, sous leurs plumes, dans leurs propos, l’ignominie.

 

Lui, qui n’a jamais cessé de célébrer, de chanter le souvenir de sa nation… En arriver à lire :

“… ce qui manquera à jamais, c’est sa voix, ce grain unique assorti d’un regard porteur d’une vision”.

 

Quelle “vision” ?... Comme s’il s’agissait d’un Lamartine cultivant ses vapeurs romantiques.

 

Lui, qui a connu la prison, l’exil, les menaces de mort pour ses écrits… Lire :

“… il s’était exilé en 1970, vivant dans plusieurs villes étrangères, notamment à Paris (”J’habite dans une valise” disait-il alors) ne retournant dans son pays qu’un quart de siècle plus tard… ”.

 

Il “s’était exilé”… Volontairement, par plaisir ou par fantaisie, sans doute ?...

 

Lui, ardent militant, longtemps membre du parti communiste Palestinien, ne cessant de dénoncer l’injustice, la colonisation et la complicité criminelle de la “Communauté Internationale”… Lire :

“… Il s’était retrouvé un peu malgré lui à se faire le porte-voix de la cause palestinienne, notoriété et prestige obligent … Rien ne l’exaspérait que d’être réduit et enfermé dans l’appellation de “poète officiel de son peuple” ou de ”poète de la résistance…”.

 

Oser écrire : “… un peu malgré lui à se faire le porte-voix de la cause palestinienne”…

 

Un de ses plus beaux poèmes est consacré à l’enfant Palestinien, tué par un sniper : Muhammad al Durrah. Nous avons tous vu cette tragique photo. Cet enfant blotti contre le dos de son père, les deux accroupis sous la fusillade, contre un mur. Terrorisés. Avec la main et le bras de son père pour seules protections. Sans armes, donc sans danger pour la soldatesque. Enfant assassiné de sang froid. Oui, car impossible de rater sa cible avec un fusil à lunette.

 

A la suite de ce crime, contrant la propagande occidentale des Palestiniens et Arabes traités en peuples “n’aimant pas la vie”, il prononça la célèbre formule : “ Bien sûr que nous aimons la vie, encore faut-il qu’on nous la laisse vivre !”.

 

Lui, qui est entré en conflit avec Arafat prêt, sous la pression occidentale lors des “Accords d’Oslo”, à abandonner l’application des résolutions de l’ONU censées protéger, même si elles n’ont jamais encore été appliquées, les quelques droits à l’existence du peuple Palestinien. Lire :

“… Ces dernières années, il avait pris ses distances, réservant ses ultimes lances à Yasser Arafat auquel il consacra des tribunes implacables…”

 

“… Il avait pris ses distances…”. Comme s’il avait abandonné une cause perdue, comme s’il s’était soumis à l’occupant.

 

Au mois de mai dernier, malade, il avait envoyé une lettre aux participants du Festival Palestinien de Littérature, rappelant :

“… combien il est difficile d’être Palestinien, et pour un Palestinien d’être un écrivain et un poète… Comment peut-il parvenir à la liberté d’écriture dans de telles conditions d’esclavagisme ?... Comment peut-il préserver le travail des mots qu’exige toute Littérature dans un contexte aussi sauvage ?...”

 

Lui, qui, nourri de toute la grande tradition de la poésie arabe, composante essentielle de sa civilisation, a vu ses poèmes mis en musique et repris dans toutes les rues arabes… Lire :

“… Il se réclamait d’une tradition lyrique et humaniste qui puise son inspiration dans un imaginaire arabe bien antérieur à la naissance de l’Islam…”

 

L’éternel et inusable cliché de l’islamophobie. Pour un islamophobe, le monde arabe ne connaît depuis l’apparition de l’Islam aucune littérature, poésie, art, imagination, créativité… (6). Qu’attendre de plus de ces fanatiques ?...

 

Les pulsions irrépressibles de la salissure.

 

A vomir.

 

Mais, qu’importe les cloportes …

 

Ils ne pourront rien devant cette évidence gravée dans les marbres de l’Histoire :

 

“… Tu as volé les vignes de mes pères…”

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1) Voir le site en anglais : http://www.mahmouddarwish.com/english/index.htm

(2) Un exemple parmi des dizaines : le chercheur universitaire Anis Savigh, a perdu la vue et les doigts, à la suite d’un attentat sous forme d’une lettre piégée expédiée par les services secrets sionistes. Il avait “osé” prendre la direction du Palestinian Research Center

(3)  Ce qui permet d’affirmer, encore à ce jour, à un Jean-François Khan par exemple, que “… la Palestine n’a jamais existé…”, dans une récente émission de TV ARTE sur la Georgie…

(4) “Pinocchio” et “Harry Potter” en langue arabe interdits en Israël, Benjamin Barthe, Le Monde, 12 août 2008.

(5) Un des sommets de cette pratique, dans la presse francophone (la presse étrangère occidentale n’est pas en reste…), est atteint dans l’article de Pierre Assouline dans le quotidien Le Monde, du 9 août 2008, qui est une reprise de l’article de son blog : Pour saluer Mahmoud Darwich (http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/08/09/pour-saluer-mahmoud-darwich/). Des lecteurs (voir les commentaires dans son blog de Laurent, Benoît, D. Ni., Louis-James, etc.) n’ont pas manqué de réagir devant ce concentré de bassesse.

(6)  Les citations, relatives au « portrait » de Mahmoud Darwich, sont extraites de l’article cité de Pierre Assouline.

 

 

 

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 22:19




Sami Al Hajj, journaliste – cameraman d’Al Jazeera, vient d’être libéré par les USA après une détention de 6 ans et demi, dans le centre de torture de Guantanamo.

Il n’a jamais été jugé. Il a encore moins été inculpé d’un quelconque délit ou crime. Il ne sait pas pourquoi il a été enlevé par les services spéciaux US, alors qu’il exerçait son travail au Pakistan. Pas plus, les raisons de sa libération.

 

 


 

 

Bien sûr, il n’a jamais entendu parler de Reporters Sans Frontières, ni de Bob Ménard. Cette officine est inconnue de lui. C’est grâce à la pression constante de son employeur Al Jazeera et d’une mobilisation internationale qu’il doit d'être en vie.

 

C’est un avion militaire US qui l’a ramené dans son pays, le Soudan. Sur une civière. Il a été immédiatement hospitalisé. Son frère a été choqué de voir son état. Il avait 32 ans, lors de son enlèvement, il en paraît aujourd’hui 80, a-t-il dit.

 

D’autres ont été libérés avec lui. Menottés à leurs sièges, avec un bâillon sur les yeux, pendant toute la durée du voyage. Plus d'une dizaine d’heures.

 

Conscient de sa chance, d’avoir survécu, malgré son état de santé, sur son lit d’hôpital. Les premiers mots de Sami Al Hajj ont été pour ses compagnons de souffrance et d’humiliation. Il en reste encore 275 :

 

« Je suis très heureux d’être au Soudan, mais je suis très triste quand je pense au sort de nos frères qui sont encore détenus à Guantanamo. Les conditions de vie à Guantanamo sont très, très mauvaises et empirent chaque jour.

 

Notre condition d’être humain, notre dignité humaine étaient violées, et l’administration des USA est allée au-delà des valeurs humaines, au-delà des valeurs morales, de toutes les valeurs religieuses.

 

A Guantanamo, … les rats étaient traités avec plus d’humanité. Car, il y a des gens de plus d’une cinquantaine de pays qui sont complètement privés de tout droit et de considération.

 

Et on ne leur donnera même pas les droits qu’on donne aux animaux. » (1)

 

Avant de le libérer, ses tortionnaires ont fait pression pour qu’il travaille pour les services de renseignements US, et qu’il espionne Al Jazeera

 

Vous disiez : “Droits de l’Homme” ?...

 

 

 

 

 

 

 

 

(1) Source Al Jazeera – English : http://english.aljazeera.net/NR/exeres/04F88FBD-BFA5-42D9-A9C4-D8E0979C79D6.htm

 

 

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 20:52



Les Droits de l’Enfant …



                    … appliqués par l’armée d’occupation

 

 

 


 

 

Le massacre quotidien des enfants Palestiniens …


Depuis début janvier, rien que dans le camp de concentration de Gaza : 58 enfants tués...

 

 

Palestine  -  Avril 2008

 

 

Crédit photo et vidéo :  AA News - Al Jazeera

Vidéo visible sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=qMwtjzLHH9o

 

 

 

 

N.B.  Entre le moment où ce post a été mis en ligne et les premières réactions des lecteurs, la vidéo mentionnée a été supprimée sur Youtube. Ainsi que le lien sur Al Jazeera. J’en laisse les références pour “mémoire”. Ce n’est pas la première fois que pareil procédé arrive. Il semble, toutefois, que ce mouvement s’amplifie.

 

Cette vidéo montrait les corps des enfants à la morgue. Le plus jeune avait 7 mois et le plus âgé 5 ans. Elle montrait la réaction des voisins et des témoins. Désespoir et colère. Elle donnait les récits des témoins, et c’est ce qui devait gêner la censure, confirmant que c’était un obus tiré d’un char sur la maison, qui avait provoqué ce massacre. Le tir s’est produit au moment où la mère et ses enfants prenaient leur petit déjeuner.

 

La thèse des troupes d’occupation étant d’affirmer que ce sont des explosifs transportés par des terroristes qui étaient responsables de la destruction de la maison.

 

A la suite de ce très révélateur acte de censure, je formulerai trois remarques :

 

i) Le poids de la censure, en Occident, devient écrasant. Seules les causes soigneusement balisées par le marketing politique sont rendues accessibles à l’opinion publique. Les autres sont hermétiquement censurées. Avec célérité, comme on vient de s’en rendre compte.

En particulier, les horreurs et crimes contre l’humanité commis quotidiennement par l’Occident, contre des populations civiles, contrairement aux diverses Conventions de Genève, au Moyen-Orient et en Palestine, tout spécialement. D’ailleurs, il suffit d’une revue de presse pour voir qu’aucun journal n’évoque ce Massacre des Innocents qui dure depuis des semaines.

Les leçons de “Liberté d’Expression” ou de “Liberté de l’Information”, données par l’Occident aux uns et aux autres ne sont que pure hypocrisie.

 

ii) Il est regrettable qu’une chaîne comme Al Jazeera, ne possède pas sa propre vidéothèque rendant accessible, en permanence, comme dans d’autres médias, les reportages de ses journalistes.

Il est vrai que la dernière visite de la Ministre des Affaires Etrangères d’Israël au Qatar (occupé militairement par les USA qui y ont leur QG militaire pour le Moyen-Orient), et à la direction générale de la chaîne, explique cette pratique. Le fait de mettre des reportages sur Youtube rend la censure beaucoup plus facile de la part des milieux sionistes. Confirmation, une fois de plus, que la censure est un des instruments privilégiés du terrorisme d’Etat.

 

iii) Rappel d’une évidence : les leçons de “Droits de l’Homme” ne s’appliquent pas aux forfaits commis par les pays occidentaux. Cette rhétorique n’est qu’un instrument de propagande destiné, par les Occidentaux, à diaboliser des adversaires ou des concurrents dans la plus totale malhonnêteté intellectuelle.


 


 


 

 

 


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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 18:12

 


Hier, 16 avril 2008, l'armée d'occupation des USA, en Irak, vient de libérer de ses prisons "privées", le photographe Bilal Hussein de l'agence de presse internationale AP (Associated Press), détenu depuis plus de deux ans. Sans motif d'accusation, et bien sûr, sans procès.


Il a été relâché à un checkpoint, en plein Bagdad, comme un otage l'aurait été d'un quelconque groupuscule armé.


Deux ans de sa vie ...



 

Reporters Sans Frontières (RSF), n'est pour rien dans sa libération. Il n'a jamais entendu parler de cette officine, s'occuper de son cas...  Il est pourtant considéré comme un des plus talentueux et courageux reporters-photographes internationaux. Il a été récompensé, en 2005, par le prestigieux Pulitzer Prize for Photography.


Ce furent ses collègues de l'AP, et une association autrement plus sérieuse dans son éthique, qui
se sont mobilisés durant ces deux années : Committee to Protect Journalists (CPJ). Le siège de cette association est à New York.


L'armée d'occupation le "soupçonnait" d'entretenir des liens avec les résistants. Mais, n'avait jamais confirmé ces accusations, par le moindre commencement de preuve. Bilal Hussein, a toujours démenti ces allégations, ainsi que son employeur AP.


En fait, les photos qu'il prenait, au cœur des atrocités commises par les forces d'occupation, gênaient par leur impact (1). Ce sont les US Marines qui l'ont arrêté, le 12 avril 2006, malgré ses badges et ses laissez-passer en règle, alors qu'il effectuait un reportage à Ramadi, à 80 km à l'ouest de Baghdad. Une des zones martyres de l'Irak, où les tueries, et punitions collectives à l'encontre de la population civile, sont les plus horribles.


A l'annonce de la libération de Bilal Hussein, le directeur du Committee to Protect Journalists, Joel Simon, a déclaré :

« Il fait partie de cette liste, en progression constante, de journalistes détenus dans des zones de conflits par l'armée US, pour de longues périodes, et souvent relâchés sans aucun motif de crime ou délit retenu contre eux.

La lutte contre cette déplorable pratique devrait être une priorité de tous les journalistes.

Elle permet pratiquement à l'armée US d'éliminer tout journaliste du théâtre des opérations, de les détenir, sans jamais se sentir obligée d'en expliquer les motifs » (2).


Il est certain que les armées d'invasion et d'occupation occidentales, instruites de l'impact négatif des reportages des médias auprès de l'opinion publique durant la guerre du Vietnam, ne tolèrent plus la présence de journalistes. Les atrocités qu'elles commettent doivent rester : "Secret Défense"...


Rien qu'en Irak, depuis mars 2003, depuis le début de l'invasion, ce sont 127 journalistes et 50 auxiliaires de presse qui ont été tués.


Vous disiez : "Droits de l'Homme, Liberté de la Presse" ?...


Au même moment, hier, où l'on fêtait la libération de Bilal Hussein, on apprenait que les forces d'occupation sionistes en Palestine
venaient de tuer, délibérément, un caméraman de l'agence internationale Reuters, Fadel Shana, 23 ans. Blessant grièvement, le preneur de son, une jeune femme d'une vingtaine d'années aussi, Wafa Abu Mizyed. Elle est entre la vie et la mort.

 

Munis de tous leurs signes distinctifs et badges, ils filmaient un char d'assaut à l'arrêt, dans le camp de concentration de Gaza. Sans sommation, il s'est mis à les mitrailler, ainsi que leur véhicule...


Vous disiez : "Droits de l'Homme, Liberté de la Presse" ?...


Malgré la censure sur les informations en provenance d'Irak, quelques nouvelles filtrent. Ainsi, l'UNICEF, cette organisation de l'ONU chargée de la protection de l'enfance de par le monde, vient de sortir un rapport, à Dubaï : Arabic Humanitarian Action Report 2008. Le 10 avril dernier. On y apprend que 1.350 enfants croupissent dans les prisions irakiennes (3).


Ces statistiques sont, bien évidemment, édulcorées. Par le régime de marionnettes irakien, par le fait qu'elles ne prennent pas en compte les détenus dans les prisons "privées".

 

Car, la "privatisation" des lieux de torture, et d'emprisonnement, est un des principaux apports de la "civilisation occidentale" dans ce pays : prisons "privées" des armées d'occupation, essentiellement US et britanniques, des milices financées par l'occupant (shiites, sunnites ou kurdes), des sociétés de sécurité privées, en fait des mercenaires, etc.


On estime à environ 3.000 enfants et adolescents détenus, sans accusation, ni procès, dans des conditions inhumaines, en Irak. Souvent, violés et torturés, à Abu Ghraïb même, devant leurs pères ou leurs frères. Pour faits de résistance, réels ou supposés. Pour faire pression sur des proches. Ou, dans une action de torture psychologique, pour terroriser des familles connues pour leur hostilité à l'occupation étrangère...

 

Pratiques rodées, en Palestine, depuis 60 ans...


Rien qu'en Irak, le rapport rappelle que c'est environ près d'un million d'enfants qui sont déplacés (displaced) ou réfugiés. Sous cet euphémisme se dissimule une réalité épouvantable, ce sont des enfants sans toits, sans écoles, sans soins et souvent sans familles. Evidemment, sans eau potable...


Les réfugiés Irakiens en Syrie seraient environ 1 million, dont la moitié représentée par des enfants, vivant dans des conditions sanitaires et psychologiques effroyables. Leur nombre, en Jordanie, n'est pas connu par l'UNICEF, malgré ses millions de dollars de budget annuels... Mais serait tout aussi important.


L'évidence est là : la finalité de l'invasion de l'Irak n'était pas de renverser un dictateur, mais de détruire un des pays les mieux équipés du monde, sur le plan scolaire, universitaire et sanitaire. D'en casser la croissance démographique.

 

Les enfants et adolescents constituaient une des premières cibles. Les génocides commencent toujours par là.


« Nous ferons retourner l'Irak à l'âge de pierre », avaient prédit cyniquement les néocons : objectif atteint...


Tout cela, nos médias, en Occident, le censurent...


Vous disiez : "Droits de l'Homme, Liberté de la Presse" ?...




 

 

 


(1)   Quelques unes de ses photos sont visibles, bien que filtrées et choisies, sur le site américain msnbc.msn.com.
(2)   "He now joins a growing list of journalists detained in conflict zones by the U.S. military for prolonged periods and eventually released without any charges or crimes ever substantiated against them. This deplorable practice should be of concern to all journalists. It basically allows the U.S. military to remove journalists from the field, lock them up and never be compelled to say why."
(3)   Preeti Kannan, Around 1,350 children languishing in Iraq jails, Khaleej Times, Dubaï, 10 avril 2008.


 

 


 

 

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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 12:36

 

 

Cet homme est un héros.


 

bruno_guigue-irna.jpg

 

 

Sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), il vient d'être limogé pour avoir publié, le 13 mars 2008, sur le site d'Oumma.com, un texte intitulé :


Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l'ONU

 

Ce texte se voulait une réaction citoyenne à la tribune publiée (1) dans le quotidien Le Monde, signée par les personnalités de l'extrémisme sioniste (2) en France, attaquant le comité des droits de l'Homme de l'ONU. L'ONU, qui n'est jamais arrivée à exiger d'Israël l'application d'une quarantaine de résolutions concernant la Palestine et le respect des droits de la Nation Palestinienne...

 

Bruno Guigue est un des rares spécialistes en France du Moyen-Orient, qui rappelle dans ses analyses les faits et défend les valeurs qui doivent constituer l'armature de nos sociétés. Valeurs qui devraient être, avant tout, fondées sur le respect de la Dignité Humaine.

 

Ces dernières semaines ont vu, dans le silence complice des castes dirigeantes de la communauté occidentale, des atrocités et des crimes contre l'humanité, commis quotidiennement, à l'encontre du Peuple Palestinien, dans l'immense camp de concentration de Gaza. Avec des dizaines de civils abattus tous les jours, dont de nombreux enfants.

 

Pour détourner l'attention, les médias de la propagande n'ont cessé de parler du Tibet et de diaboliser la Chine. Son drapeau rouge devenant la cape qui détourne l'attention de l'opinion publique.

 

On a, ainsi, pu assister à la bousculade de tous les fervents défenseurs de la laïcité et des droits de l'homme, entre autres, pour soutenir dévotement la théocratie du Dalaï Lama et des moines tibétains. Ce clergé qui entend réinstaller l'atroce régime religieux et féodal qui avait maintenu le Tibet dans la misère. Les mêmes, nullement gênés par leur mascarade, se taisant, ne publiant aucune photo, ni commentaire, ni information sur le martyre de la Palestine.

 

Bruno Guigue a eu le courage de donner un coup de projecteur sur ce cynisme, le mensonge et la complicité de la classe politique.

 

"Suspendu de ses fonctions"...  

 

On mesure combien, en France, la défense de la "Dignité Humaine" et de la "Liberté d'Expression" est à géométrie variable.

 

Le prétexte invoqué est le "devoir de réserve" et de "neutralité" que n'aurait pas respecté ce fonctionnaire, dans le cadre de ses responsabilités. Comme s'il s'agissait d'observer une neutralité dans une consultation électorale.

 

Ces propos provoquent la nausée et renvoient à ce que le gouvernement de Vichy exigeait du corps préfectoral et des fonctionnaires sous l'occupation allemande : se taire face aux exactions, aux tortures, aux massacres, aux déportations, de l'occupant. Etre complices.

 

La Palestine n'est pas la France, diront certains, pour soulager leur conscience ...

 

C'est oublier que face à un crime contre la Dignité Humaine, contre L'Humanité, on se doit de dire : Non !

 

Quel que soit le poste, la fonction qu'on occupe. Quel que soit le lieu.

 

Par son honnêteté et son courage, Bruno Guigue honore sa fonction, donne l'exemple de ce que doit être un "Citoyen du Monde" et la défense des valeurs d'une société se voulant "civilisée"...

 

Honneur à lui !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  Rubrique "Point de vue", L'ONU contre les droits de l'homme, Le Monde, 27 février 2008.

2.  Les "incontournables" : Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel, etc.




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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 18:36
 


rachelcorrie2-3.jpg
 



Assassinée, le 16 mars 2003, à Rafah, en Palestine, par l’armée d’occupation.

 
Cinq ans…
 
 

Elle manifestait, pacifiquement, contre la destruction de la maison d’un médecin Palestinien.

 

Le conducteur du bulldozer militaire a foncé sur elle, après l’avoir insultée, l’écrasant sous ses chenilles.

 
Elle avait 23 ans.
 

Venue de la ville d’Olympia, dans l’Etat de Washington, sur la côte Pacifique, mitoyen du Canada, pour exprimer sa solidarité avec le Peuple Palestinien.

 
Plus de 20.000 km…
 

Exemple de courage dans la défense de la Dignité et de la Fraternité Humaines.

 
A enseigner dans les écoles …
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
=>  Site honorant sa mémoire : http://www.rachelcorrie.org/









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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 00:16
 


J’aime le Jazz.

Mon instrum
ent favori ?...  Le saxo.
 

Pourtant, j’ai pratiqué longtemps le piano. La musique classique. Pas jusqu’au niveau de notre regretté Edward Saïd, qui pouvait interpréter les plus grandes oeuvres dans des concerts.

 

J’ai dû rater ma vocation et me tromper d’instrument. Eternel problème de ces choix parentaux qui ne correspondent pas à celui de l’enfant. Volonté d’imiter le père, aussi bon pianiste que grand voyageur, ou grand absent, lui aussi ?...

 

Je ne leur jette pas la pierre. La musique est une fantastique ouverture. Une croisière sur un océan d’émotions. Un des meilleurs chemins initiatiques de la rigueur et de la découverte intellectuelles.

 

Mais, je me promets, dans une vie future, puisque nous aurions sept vies, comme les chats : je serai joueur de saxo dans un orchestre de jazz…

 

Que m’arrive-t-il ?...  Je parle de moi, alors que je voulais vous présenter un des musiciens que j’admire le plus :

Gilad Atzmon !...

 

Je l’avais mentionné, ici et là, dans des commentaires. Il vit à Londres. Internationalement connu et estimé.

 

Car, vous l’avez compris, si je le fais figurer dans mon album « Artistes et Ecrivains », c’est qu’il est exceptionnel.

 
 Gilad-Atzmon-3.jpg
 



J’apprécie le talent d’un artiste quand il est au confluent de plusieurs disciplines, fondé sur une authentique créativité, en constant renouvellement. D’un artiste qui n’a pas pour seules préoccupations le plan marketing de son “segment de clientèle”, et le solde de son compte en Suisse.

 

Un artiste qui, au-delà de son art, appartient à la communauté des hommes, dont il défend les valeurs : de justice, de paix et de fraternité. Qui donne du "sens", pas seulement à son existence, mais à celle de notre humanité.

 

Avec Gilad Atzmon, on a la chance d’avoir ce bouquet de dons, à commencer par celui du don de soi…

 

Un des meilleurs saxophonistes actuels, si ce n'est le meilleur. Dans la grande tradition des John Coltrane ou Charlie Parker. Ceux qui lui en ont fait découvrir la beauté du son. Il joue de tous les saxophones : soprano, alto, baryton… Mais aussi, comme Johnny Clegg, d’autres instruments : clarinette, flûte, synthétiseur.

 

Créant un orchestre, en 1990, l’Orient House Ensemble, il explore, avec des musiciens et chanteurs aux nationalités multiples, les cultures des différents quartiers du village qu’est notre planète : Europe, Moyen Orient, Afrique, Amérique latine… Il adore le tango. Métissage des mélodies, des rythmes, des sensibilités, des styles.

 

 

 

 

 

Compositeur de talent, il produit des œuvres somptueuses. Dont le célèbre album Exile, obtenant la distinction du meilleur album de Jazz de l’année 2003, par la BBC (1). Dans cet album on peut y entendre la voix sublime de la chanteuse palestinienne Reem Kelani. Ecoutez : “Dal’Ouna On the Return”… Ou encore, le chanteur et joueur de luth tunisien Dhafer Youssef.

 

Au mois d’octobre 2007, il a sorti son cinquième CD : Refuge. On ne le commercialise, sur “le continent”, que depuis le mois de janvier 2008. Si vous ne le trouvez pas encore dans les bacs de vos disquaires, allez sur son site déguster une de ses nouvelles créations : Autumn in Baghdad… En l’écoutant, son saxo me murmure les vers de Verlaine : “Il pleure dans mon coeur, comme il pleut sur la ville…”

 

A ses heures perdues, c’est un romancier. Ses deux romans sont des succès traduits dans une vingtaine de langues : A Guide to the Perplexed (2) et My One and Only Love (3).

 

C’est, avant tout, un militant infatigable. De la beauté, insiste-t-il ! Beauty as weapon, aime-t-il répéter. De l’harmonie. Il considère que la justice et la paix sont indissociables de cet ordre là. La dignité humaine, en premier.

 

Il défend entre autres causes, mais en priorité, le peuple Palestinien, oublié de tous. Il se sent leur frère. Sa musique est imprégnée de ce sentiment. Lisez, ou relisez, son fameux entretien avec l’écrivain espagnol Manuel Talens (4). Il s’en explique. Remarquable de pertinence dans l’analyse. Magnifique de conviction et de sérénité.

 

Oui. J’oubliais : il est juif, comme le chanteur Johnny Clegg ou la cinéaste Keren Yedaya, qui figurent dans mon album. M’impressionnant par leur talent, et le courage de leur engagement. Pour qui je ressens autant d’affection que d’admiration.

 

Gilad Atzmon est né en Israël. A Tel Aviv. Il a 45 ans. Militaire, il a servi pendant l’invasion du Liban, en 1982. Sous les ordres du général Sharon, qu’il considère comme un criminel de guerre (5).

 

Atrocités et horreurs, avec les massacres des civils des camps palestiniens de Sabra et Chatila. Vieillards, femmes, enfants, nouveaux nés, animaux domestiques, chiens, poulets, pigeons. Tout y est passé. Une orgie sanguinaire. Tronçonnés, éventrés, cloutés sur des portes…

 

Il n’a pas supporté. Il a quitté Israël, s’est exilé à Londres.

 

D’où le titre, plus tard, de ses oeuvres : Exile, Refuge... 

 

Après des études de philosophie, il s’est lancé dans la musique. Car, il se sent en exil :

 “ Je parle Hébreu et ma patrie c’est la Palestine. Contrairement à Israël, une organisation politique raciste et nationaliste, la Palestine est une entité géographique. La Palestine est authentique et vraie ; Israël est artificiel et imposé.” (6)

 

Bien sûr, lui, juif, vétéran de l’armée israélienne, s’est fait accuser d’antisémitisme, de négationnisme, par les extrémistes sionistes… Censurant son dernier livre, dans sa parution en hébreu.

 

Les fous furieux de la violence aveugle et de la destruction massive. “Antisémite” : leur seul argument, leur seule arme, leur fatwa.

 

Le “terrorisme intellectuel”.

 

Pour des partisans du racisme, de l’apartheid, des tortures, des humiliations, de la terreur d’Etat, quoi de plus naturel ?...

 

Mais, les praticiens des crimes contre l’humanité, les fanatiques, les sanguinaires, peuvent-ils comprendre ce qu’est un "Juste" ?...

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(1)  Exile : “Best Jazz Album of the Year” Award – 2003.
(2)  Editeur : Serpent’s Tail – London – 2002.
(3)  Editeur : Saqi – London – 2005.

(4)  Entretien paru, sous le titre “La belleza como arma politica”, dans la revue mensuelle mexicaine Memoria, n° 202, décembre 2005.
(5)  Entretien avec Manuel Talens. Op. Cit.

(6)  “I do speak Hebrew and my homeland is Palestine. Unlike Israel, a racist and nationalist political apparatus, Palestine is a piece of geography. Palestine is authentic and genuine; Israel is artificial and imposed.” In: Entretien avec Manuel Talens. Op. Cit.
 
 
 
 
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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 23:16



En fin d’année, il est d’usage dans les médias d’élire "L’Homme ou la Personnalité de l’Année", pour leurs actions ayant influé sur le cours du monde…


Pour ma part, j’ai choisi "La Communauté Internationale", représentée par son leader Bush, mis en scène par le caricaturiste britannique Leon Kuhn.


 

all-power.jpg



La "Communauté Internationale", cette caste de dirigeants des principales nations, inféodée aux "ultras" ou "néocons" américano-israéliens, symbolise la négation et la violation permanentes : 

=>   De la Dignité Humaine, par le développement, l’emploi systématique de la torture et des traitements inhumains 

=>   Des Droits de l’Homme, par l’encouragement des internements arbitraires, la pratique des enlèvements, des assassinats politiques, des atteintes permanentes aux droits élémentaires de réunion et d’expression, le refus du suffrage universel quand il ne convient pas à ses intérêts 

=>   Du Droit International, par la destruction totale d’un pays, implacablement poursuivie, fondée sur une décision unilatérale, avec des motifs dont on savait qu’ils n’étaient que des mensonges destinés à tromper l’opinion internationale 

=>   Du Droit Imprescriptible des Peuples à l’Autodétermination, libres de choisir le système politique ou le mode de vie en collectivité qui leur conviennent, mais obligés de subir, avec des milliers de morts au milieu de destructions incalculables, une occupation militaire étrangère et sa dictature par l’horreur. 


« All Power to the Iraqis ! ».
Tous les Pouvoirs aux Irakiens, pourrait-on lire… En fait, vous avez saisi le jeu de mots, en anglais, puisque  "Power" est porteur des deux sens : au lieu de "Pouvoir", c’est "l’Energie ou l’Electricité". Du moins, la torture par l’électricité…


Leon Kuhn, avec son humour grinçant, dénonce ainsi la foncière et tragique hypocrisie de "La Communauté Internationale" accordant aux Irakiens non pas le pouvoir de s’autodéterminer, mais tout simplement lui infligeant le martyre de sa destruction physique et psychologique. 


Au-delà du personnage, au-delà du cas Irakien, car on pourrait en rajouter beaucoup d’autres dont celui de la Palestine ou ceux de nombreux pays d’Amérique latine, c’est le symbole du naufrage moral de cette mythique "Communauté Internationale", qui, dans sa responsabilité collective, assume, avec l’arrogance du donneur de leçons, ces crimes contre l’Humanité…



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