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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
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Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 00:10

 

 

Ce billet reprend l’essentiel de mes commentaires publiés dans le précédent, intitulé Racisme : La Terre est Plate…

 

Des amis lecteurs m’ont demandé de les réunir pour les rendre plus faciles à lire qu’éclatés en différents morceaux. Je les ai donc repris, ajoutant des liens pour ceux qui souhaiteraient approfondir leur information, complétant certaines phrases, corrigeant des coquilles au passage...

 

Ils traitaient d’un point soulevé (1) sur le rôle désastreux, cette "collaboration" servile avec l'occupant, de l’Autorité Palestinienne, autrement dit de Mahmoud Abbas et de son équipe, dans la représentation de la Nation Palestinienne.

 

Il pose effectivement un problème capital dans la conduite des collectivités : celui du rôle moteur du “responsable”, du “chef”, du “leader". Qu’on me pardonne cet anglicisme, mais j’adopte le concept de Leadership plus proche du coeur de l’analyse que celui d’ “Elites”.

 

Une lucrative discipline prospère, avec des kilomètres d’ouvrages académiques, dans les écoles de gestion et les Business Schools, de Stanford à Fontainebleau, sur le Leadership et son importance dans les organisations humaines.

 

La plupart sont du niveau d’un roman de gare. Consistant à démultiplier des clichés-recettes : comment licencier, sous couvert de l'excellence en productivité, ou comment délocaliser sous habillage de “culture de la mondialisation”. Car un Leader, sa culture, sa personnalité, son expertise, ne peuvent être qu’un vecteur de la mondialisation. Sans peur et sans culpabilité. Certains charlatans en coaching ne vont-ils pas jusqu'à décréter que le meilleur leader est celui qui saute à l'élastique plus haut que les autres...

 

On voit où cette profondeur conceptuelle a conduit l’économie, la finance, la gestion des entreprises, des groupes industriels et bancaires, dans leur ensemble…

 

A ma connaissance, les recherches sur le leadership d’une “nation occupée militairement” et “asservie” par une puissance coloniale sont inexistantes. Car, le cas de la Palestine s’inscrit dans ce cadre extrêmement précis.

 

 

Pour reprendre le cas dramatique que vit la Nation Palestinienne, il convient d’avoir présent à l’esprit des paramètres fondamentaux, dans la relation “puissance occupante-nation asservie” :

 

 

1. L’assassinat systématique des “leaders”

 

Depuis une soixantaine d’années, les sionistes ont appliqué une politique d’élimination systématique des leaders Palestiniens refusant le fait accompli de la Nakba, du vol de leurs terres et de leur identité.

 

A l’exemple de toutes les entreprises coloniales dans l’Histoire. Le meurtre, par exemple, des chefs Amérindiens en Amérique latine, en Amérique du nord a découlé de ces mêmes priorités. De nos jours, moyens décuplés par la technologie. En Afghanistan, c’est actuellement la "politique des drones" avec pour objectif de tuer tout responsable s’opposant à l’Occident, quels qu'en soient les dommages collatéraux.

 

Qu’on se souvienne des assassinats des responsables ou leaders Palestiniens dans les capitales européennes, y compris à Paris. Qu’on se souvienne des assassinats à Beyrouth, qui mettaient les médias occidentaux en extase, où des responsables Palestiniens étaient tués dans leur sommeil. Ou encore, dans des camps Palestiniens au Liban, ou même à Damas, récemment, et ailleurs. Assassinats pour lesquels on attend à ce jour une mobilisation de l’ONU…

 

Ajoutons que, dans "leaders", sont visés par les puissances coloniales : artistes, écrivains et poètes. Qui, très souvent représentent l’âme de la nation victime de l’oppression et du massacre. La plupart n’ayant jamais tenu une arme entre leurs mains, mais simplement un stylo, ou un pinceau, pour défendre leur nation.

 

Pour les sionistes, ces “leaders d’opinion” ont été, et sont, une cible tout aussi prioritaire qu'un "leader politique". On n’imagine pas en Occident, l’ampleur, le degré de cruauté, de cynisme, de sauvagerie, de cette chasse à l’homme.

 

Un témoignage émouvant : Le grand poète Mahmoud Darwich, lors d’un colloque de poésie à Tunis, peu de temps avant sa mort, ne pouvait s’empêcher de fondre en larmes à l’évocation de tous ces poètes sacrifiés, tués, par la barbarie sioniste (2).

 

 

2. L’installation des marionnettes et le règne de la terreur

 

Suite à un tel régime de tuerie industrielle, il ne reste que la médiocrité sur laquelle s’appuie l’occupant. Une fois éliminé les meilleurs, il ne reste plus qu’à acheter les plus faibles, ceux qui ont renoncé, et installer des “marionnettes” dont on tire les ficelles. Les exemples abondent.

 

La famille d’Abbas est milliardaire, puisque toute l’aide et les autorisations, licences d'importation et autres, passent par lui et son clan : depuis les matériaux de construction jusqu’à l’aide alimentaire.

 

Dans l’écrasement de Gaza, une des priorités est de ne faire transiter l’aide alimentaire et les fonds de la reconstruction qu’à des membres de ces clans de “collabos”, pour neutraliser l’important rôle social et humanitaire du Hamas.

 

Le plus terrible est de voir l’occupant promouvoir d’authentiques bandits pour continuer leur travail. A l’exemple des allemands pendant l’Occupation en France. Et, l’Occupation n’a duré que 4 ans. Imaginons 60 ans d’occupation allemande en France, où la moitié des français seraient chassés de leurs terres et de leurs maisons, pour être remplacés progressivement par des colons allemands…

 

Paris se souvient encore d’Henri Lafont et de sa bande de la rue Lauriston, un des rouages essentiels de la Gestapo allemande. Spécialisé dans les enlèvements, les assassinats, les tortures pour le bénéfice de l’occupant.

 

Le sinistre Dhalan avec sa milice privée, bras droit d’Abbas, est dans la ligne de ces criminels “collabos”. Bénéficiant du soutien armé et financier de tous les services spéciaux occidentaux, pas simplement celui des sionistes.

 

N’oublions pas la panoplie des différentes pressions, destinée à inscrire la terreur au quotidien et annihiler toute émergence de leadership. On menace vos parents, les gens que vous aimez, etc. On vous “convie” à des séances de torture. Souvenons-nous des témoignages sur la sinistre SAVAK, la police secrète du Shah d’Iran, qui torturait des parents devant leurs enfants, ou des enfants devant leurs parents…

 

 

3. Environnement et soutiens extérieurs

 

Si de Gaulle n’avait pas été basé à Londres, il n’aurait jamais pu animer et coordonner la résistance et représenter la France. En France, il aurait été assassiné, ou pris et mort sous la torture, comme Jean Moulin.

 

C’est un des points faibles de la résistance Palestinienne. Il aurait fallu constituer un gouvernement fort et soudé “en exil”, protégé par un Etat “puissant”. La petite et courageuse Tunisie, qui a accueilli, un moment, le gouvernement Arafat en exil ne pouvait pas grand-chose. Jusqu’au fauteuil d’Arafat qui était truffé de micros…

 

Pour le moment tous les voisins de la Palestine sont à la botte de l’occupant occidental, en particulier l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Séoudite, et les pays du Golfe. La Syrie, dont on ne soulignera jamais assez l'extraordinaire courage, est mise sous pression constante, sur la défensive, subissant même des bombardements aériens auxquels elle n’a pas les moyens militaires de répondre…

 

Castro, dont on ne peut nier l’exceptionnel charisme lors du renversement de la dictature Batista, a bénéficié de la protection du relief de l’île de Cuba, de la "guerre froide" et du fait que le pays n’était pas occupé militairement par une puissance coloniale. Ho Chi Mhin aurait-il survécu sans la protection de la jungle du Vietnam et du soutien militaire russe, du fait aussi de la "guerre froide" ?...

 

Les Palestiniens sont pour le moment dans le dénuement extrême, sans réel appui extérieur et dans un pays totalement quadrillé. Oui. Abbas, malgré son passé, est totalement discrédité auprès de son peuple. Oui, lui et son clan sont vomis par les Palestiniens.

 

Que faire ?...

 

Le sort de la Palestine et de la région, dit-on, ne pourra être réglé que si du côté de la Palestine surgit un Mandela, et un De Klerk du côté sioniste, comme en Afrique du sud. Mais le conflit a atteint une telle proportion qu’il en faudrait autant chez les pays voisins, que chez les occidentaux.

 

Les conditions, pour que de tels leaders émergent, ne sont pas réunies, tant que l’Occident soutiendra aveuglément l’extrémisme sioniste, comme on vient de le constater à Durban II…

 

 

4. “Vide politique” et radicalisme

 

Au meurtre des leaders, s'ajoute, aussi, un “double effet” : le soin particulier, cynique et constant du colonisateur de freiner au maximum l’accès à l’éducation, notamment au niveau universitaire, des colonisés. On veut bien des “petites mains”, capables d’occuper des fonctions subalternes et de comprendre ordres et consignes, mais pas davantage.

 

A la grande époque de la colonisation, l’Algérie (Maroc et Tunisie étant des “protectorats”), l’Afrique, l'Asie, l'Amérique latine, colonisées par les anglais, français, portugais, hollandais, espagnols, sont un exemple historique de cette pratique. Rappelons qu’en Palestine, les écoles sont des cibles prioritaires. Déscolariser les Palestiniens étant un objectif fondamental…

 

Nous retrouvons l’impact de ce phénomène dans un domaine connexe. Si tant est que nous puissions dresser, dans notre monde contemporain, une typologie des différents régimes d’oppression instaurés par des nations conquérantes, coloniales ou impériales, sur des nations asservies.

 

Nous ne sommes plus dans le cadre d’une occupation militaire (à part des bases discrètement positionnées) type Palestine, Irak ou Afghanistan, qu'on ramène à "l'âge de pierre" pour reprendre un terme qu'affectionnent les "ziocons". Il s’agit d’un autre cas de figure : celui des dictatures relais-nations asservies. On a parlé de néocolonialisme, mais le mot est galvaudé.

 

Dans ce cas, l’Occident exerce son emprise, et contrôle des pays, sans les occuper militairement, via des dictatures installées, tout en maîtrisant leur appareil militaire, de renseignement, de police et bien sûr leur économie. Par des “experts” détachés, ou formés par l’Occident.

 

Là encore, est rigoureusement appliqué le schéma d’action évoqué : éradiquer tout leadership s’opposant à cette mainmise.

 

Au plus fort de la “guerre froide”, l’Amérique latine a subi le choc de ces atrocités. On parle des goulags de Staline et de ses épurations, mais jamais de ce que l’Occident a perpétré dans de multiples pays sur plusieurs continents pendant cette même période.

 

Nous connaissons l’Opération Condor, en Amérique du sud, dans laquelle se sont particulièrement illustrés les spécialistes français réputés, en ces années-là, pour leur expertise forgée pendant la guerre d’Algérie : manœuvres de contre-insurrections, désinformations et propagandes, emploi systématique de la torture contrôlée médicalement, assassinats et disparitions des corps et traces.

 

Ils étaient envoyés auprès des gouvernements sud-américains, en supplétifs des USA, dans le cadre d’accords secrets remontant à 1959. Coopération atteignant son régime de croisière entre 1971 et 1984. Tout cela, sous la présidence des “humanistes distingués” : Giscard et Mitterrand…

 

Des milliers de leaders, d’opposants, sous prétexte de lutte anticommuniste, enlevés, torturés, tués, dont on ne retrouva même pas les corps. Dans tous les secteurs de la société (y compris des religieux et religieuses), des gens éduqués, formés, constituant une classe moyenne active et à fort potentiel de développement pour tous ces pays.

 

Même schéma, en Amérique centrale, notamment au Nicaragua, magistralement évoqué dans le discours du Nobel par Harold Pinter qui s’était fortement mobilisé pour défendre ce petit pays. On pourrait évoquer aussi les 500.000 morts et disparus en Indonésie (3), etc. Cela n’en finirait pas.

 

Le point fondamental évoqué comme conséquence de ces tueries de masse, le “vide politique”, du fait de la disparition de cadres et leaders, s’est parfaitement vérifié en Iran. La SAVAK du Shah, formée et encadrée par les occidentaux, a fait disparaître des milliers de cadres, sous prétexte encore de "lutte anticommuniste" : médecins, ingénieurs, architectes, techniciens, écrivains, journalistes, enseignants, etc. Ne restent alors, quand le “réservoir” de cadres est insuffisant, que les éléments radicaux, corrompus, noyautés souvent par des gangsters…

 

In Iran cela durait depuis 1953 : le renversement par la CIA de Mossadegh, régulièrement élu mais ayant eu le tort de vouloir que les richesses de son pays soient exploitées au bénéfice de ses habitants, et non pas exclusivement pour celui des compagnies pétrolières étrangères. Tout ce qui aurait pu provoquer un début de contestation a été anéanti, dans ce qui restera dans l’Histoire comme un des plus atroces régimes conçus par l’Homme. 

 

Tant et si bien que lorsque la révolution est arrivée, le régime lâché par l’armée, la rénovation sociale n’avait plus, comme structure apte à assurer un leadership, que la hiérarchie religieuse qui avait été à peu près épargnée…

 

Rappelons qu’à la même époque, lorsque Saddam a réussi son coup d’Etat en Irak, soutenu par les occidentaux dans le cadre de la "lutte anticommuniste", j’ai eu l’occasion de le mentionner, les historiens ont démontré que la CIA lui avait remis une liste de 9000 personnes à faire disparaître. Tous des cadres et des gens extrêmement bien formés.

 

Il est vrai que décapiter cette "matière grise" entraîne des retards dans le développement de ces pays, de plusieurs générations... N'est-ce pas aussi le but non avoué, mais recherché ?... Notamment, pour les pays musulmans ?...

 

Comment s’étonner que l’acharnement occidental, son fanatisme, rappelant les années noires de l’Inquisition, son aveuglement, aient provoqué une radicalisation des populations et un rejet des “fausses valeurs” promues par des régimes détestés…

 

Pas surprenant, non plus, que dans ces pays, lorsque nous, occidentaux, prononçons, invoquons, les mots “droits de l’homme” ou “démocratie”, on nous (dans le meilleur des cas…) rit au nez…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(1)  Merci à Aline-Mariali et Hédi d’avoir suscité et animé ce débat, ainsi qu’aux autres amis lecteurs pour m’avoir incité à rédiger ce billet, notamment emcee du blog Des Bassines et du Zèle.

(2)  http://www.elaph.com/Web/Video/2008/8/355806.htm

(3)  Pour les cinéphiles, je recommande un film qui a pour cadre le début de l'organisation de ce qui fut un gigantesque massacre au nom de la "lutte anticommuniste" en Indonésie, sous la présidence de Sokarno : "L'année de tous les dangers". Film de Peter Weir sorti en 1982, aux multiples récompenses, avec Mel Gibson, Segourney Weaver et, surtout, la bouleversante Linda Hunt qui obtint l'Oscar du meilleur second rôle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Illustration : La reddition de Vercingétorix, héros de la résistance gauloise, à Alésia, face à Jules César. Tableau de Lionel Royer (1899).
Vercingétorix fut étranglé dans sa prison, à Rome, après avoir été exhibé comme trophée lors de la parade triomphale de César à son retour de Gaule. Au préalable, ce guerrier magnifique avait été réduit à l'état de loque humaine...

 

 

 

 

 

 

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commentaires

C
If we checkout the history of some nations, we can see that they were enslaved for a long period of time. Most of the African nations were enslaved by the Roman Empire. The people lived in those places were used as slaves.
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G
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Aux Amis Lecteurs<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Lire le récent article du philosophe Manuel de Diéguez :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Qu’est-ce qu’un Homme<br /> d’Etat ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne lecture !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Cher Chahid, Bonsoir<br />  <br /> Merci pour ce complément d’informations et pour cet extraordinaire dialogue entre Cheikh Yassine et son geôlier !...<br />  <br /> Ce face-à-face résume tout le dilemme d’un colonisateur, d’un envahisseur, face à un résistant. Pour seule légitimité, sous sa casquette de représentant autoproclamé “de la démocratie et des droits de l’homme”, il n’a que la force, sous son expression la plus perverse : la torture.<br />  <br /> Cheikh Yassine, paralysé, sur un fauteuil roulant, n’était pas "torturable". Alors il ne restait à lui faire endurer que la saleté, la malnutrition et jouer sur les températures : la suffocation et le gel… Lui qui avait des difficultés respiratoires. Une fois libéré, ses tortionnaires l’ont fait assassiner alors qu’il se rendait, comme tous les matins, à la mosquée pour prier. Doté d’une exceptionnelle force morale, il devenait prioritaire dans leur liste d’assassinats. Il s’y attendait d’ailleurs, dans la paix de sa conscience et la force de sa foi…<br />  <br /> J’espère, qu’un jour le cinéma s’emparera de ces magnifiques exemples de résistants pour en faire un film afin de rendre hommage et faire connaître le courage de ces hommes, et femmes (car les femmes sont torturées elles aussi, on en reparlera un jour, pour briser "l'omerta"…), hors du commun, face à la barbarie.<br />  <br /> Comme toi, je reste optimiste. On ne peut aller impunément à l’encontre de l’Histoire avec des idéologies destructrices. Le sionisme, rappelons-le, est une idéologie, née au 19° siècle, et non pas une religion. Dont les projets initiaux de création de “foyer” ou d’Etat juif, d’ailleurs, ne se situaient pas en Palestine, mais dans des pays “exotiques” comme l’Ouganda, par exemple…<br />  <br /> C’est vrai. La relève est là, en Palestine. Mais, aussi, en Occident et dans le reste du monde, où plus le temps avance et plus l’injustice faite aux Palestiniens devient intolérable à ceux qui s’intéressent au devenir de la planète. Juifs “éclairés” y compris, que nous aimons. La France sera certainement un des derniers pays à se désolidariser de l’extrémisme sioniste. L’intelligentsia ou la nomenklatura qui tiennent actuellement le haut du pavé, tout particulièrement dans les médias (y compris l’édition) et l’appareil politique, sont issues, pour l’essentiel, du Maghreb : Tunisie, Algérie, Maroc. Il suffit de consulter les fiches biographiques des ténors de l’activisme sioniste en France…<br />  <br /> Ses membres n’ont jamais admis l’indépendance de pays où ils vivaient, partageaient, nationalité française en poche, l’idéologie et les privilèges des colonisateurs. Même aujourd'hui sous le vernis de leurs déclarations publiques, affleurent en permanence leur racisme anti-arabe et leur viscérale islamophobie.<br />  <br /> D’ici une génération ou deux, le vent de l’Histoire emportera au loin les odeurs pestilentielles de cette croyance en “la race supérieure”. Le Monde change à vive allure. Les rapports de force économiques, militaires, auront des répercussions inévitables sur les délires mégalomaniaques de l’Occident.<br />  <br /> Le respect de la Dignité Humaine l’emportera sur cette décrépitude intellectuelle…<br />  <br /> Amitiés<br />  <br />  
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C
Suite du commentaire :  <br />  <br /> Le « Dr » Zvi Sela chef du renseignement dans les prisons israéliennes raconte http://www.haaretz.com/hasen/spages/1078849.html  ses rencontres et conversations avec Cheikh Yassine : « C’était fascinant. Il n’y avait pas d’attentat terroriste ou d’enlèvement durant ces années-là qui n’était pas planifié, organisé, décidé de l’intérieur des prisons. C’était là que l’on trouvait les principaux responsables du Hamas, y compris Yassine. Il avait les jambes et les bras paralysés et n’était capable que de bouger la tête, mais c’était une personnalité très forte. Il exerçait un contrôle total sur ce qui se passait à l’intérieur et à l’extérieur de la prison. (...) Nous lui rendions les choses difficiles. Il n’avait pas le droit de recevoir des visites (...) Nous le gardions dans une petite cellule où la température dépassait 45° en été et où il gelait en hiver. Ses couvertures étaient sales et sentaient mauvais. C’est ainsi qu’il vivait. Je l’ai trouvé très intelligent et aussi décent. Nous nous sommes engagés dans une guerre des esprits et nous savions qu’après chaque bataille quelqu’un mourrait, soit dans mon camp, soit dans le sien. (...) Je lui disais toujours : “Arrêtez de faire sauter des bus, arrêtez de tuer des femmes et des enfants.” Il me répondait : “Tzvika, écoute, nous avons eu de bons professeurs : vous avez créé votre Etat grâce à votre force militaire. Les morts que je vous cause sont pour créer un Etat, mais vous vous tuez des femmes et des enfants pour défendre l’occupation. Vous avez déjà un Etat. Vous êtes sales et hypocrites. Je n’ai aucune volonté de vous détruire, tout ce que je veux est un Etat. »<br />  <br /> Ce « Dr » sioniste raconte enfin comment Cheikh Yassine a refusé la libération en échange d’une information sur l’emplacement du corps du soldat Ilan Saadon : « c’est déshonorant pour moi d’échanger ma liberté contre un cadavre. Je vous donnerai le corps parce que vous me le demandez. Je comprends la douleur de la famille, mais promettez-moi de ne pas me libérer en échange. Et promettez-moi de dire à ma famille, si je meurs en prison, combien je les ai aimés, combien j’ai rêvé de respirer leur parfum. »<br />  <br /> Comparer Cheikh Yassine avec les pantins de l’OLP d’aujourd’hui serait une insulte à sa noble mémoire. <br />  <br /> Mais je reste très confiant, il y a de la relève et donc de l’espoir. <br />  <br /> Amitiés
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C
Bonjour cher Georges<br />  <br /> Je trouve cet article particulièrement intéressant. La Résistance, le leadership et les assassinats systématiques des « leaders ». Tout est dit. Merci.<br />  <br /> Les bûcherons sionistes frappent le jour et la nuit et les services occidentaux se chargent de leur baliser le terrain à l’étranger. Une entreprise criminelle qui dure depuis que l’Occident a enfanté cette entité raciste en 1948 pour les raisons que nous connaissons tous. <br />  <br /> Rappelons que les deux derniers charismatiques leaders palestiniens : Yasser Arafat et Cheikh Ahmed Yassine ont été assassinés sous l’incitation et la complicité d’une certaine « Communauté internationale » et certains régimes arabes. Leur liquidation, le premier par du poison (dissimulé par les médecins français…)  et le second par un missile de fabrication américaine… laissait présager la situation actuelle. Une Palestine divisée et sans aucun vrai leader. Un Fatah éclaté et rongé par une moisissure de minables corrompus et un Hamas assiégé et sur la défensive. <br />  <br /> (…)
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G
emceeBonjourMerci et à bientôt !Amicalement
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E
Bonsoir, Merci, Georges pour ce billet fort bien documenté. Tout s'emboîte de façon logique. Je n'ai pas pour l'instant le temps de le faire, mais je reviendrai probablement commenter sur le billet précédent, où les discussions étaient très intéressantes.
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