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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 22:27
 
 

Un conflit social, extrêmement dur, vient de se terminer, sans grand écho médiatique. Il avait pour cadre un des hypermarchés Carrefour de Marseille. La revendication du personnel portait, essentiellement, sur une revalorisation du salaire mensuel moyen qu’il souhaitait voir porter de 900 € à 1000 €, et une augmentation de la valeur du ticket repas de 3,50 € à 5 €, soit 1,50 € par ticket.


Caddies1.jpg
 
 
 

Dans un pays où les responsables des groupes du CAC 40 sont payés en millions d’euros, avec des augmentations moyennes de 40% en 2007, s’offrant pour certains le luxe de milliards d’euros de pertes dans l’entreprise qu’ils dirigent, ces revendications semblaient plus que raisonnables. Eh bien : non. Elles ne seront pas accordées…

 

Parfaite illustration, en février 2008, de la réalité de la Grande Distribution. Elle représente, dans tous les pays, l’archétype de l’oppression sociale, du mépris de la dignité humaine, de la négation de la valeur du travail, du racket économique. Détruisant, phagocytant, vampirisant tous les circuits économiques, absorbant valeur ajoutée et richesse de la collectivité à son seul profit. Quelques familles devenues richissimes, associant des actionnaires à leur empire dont elles verrouillent fermement les commandes.

 

Au-delà des extraordinaires privilèges que s’est octroyée cette “aristocratie du tiroir-caisse”, avec la complicité des politiciens, on ne mesurera jamais assez les destructions considérables infligées au lien social de la collectivité, à l’emploi, à nos institutions politiques par la corruption et l’obstruction à la liberté d’expression. Minant autant nos fragiles équilibres “démocratiques”, que le tissu social de nos collectivités dans nos villes et campagnes…

 

Car nos représentants politiques éprouvent une “grande tendresse” (1) à l’égard de ce secteur d’activité censé représenter, à les entendre, le nec plus ultra des bienfaits du libéralisme et du développement. Présenté comme l’ultime bienfait du système économique actuel, il se révèle, en fait, l’équivalent d’un véritable Sida économique.

 

Les recherches sont rares, toutefois, sur les dangers et les dégâts de cet oligopole, ce partage d’un monopole entre une poignée de féodaux, représentant l’antithèse de la libre concurrence. On trouve, à foison, des ouvrages de commande célébrant les idées de génie de leurs fondateurs et autres qualités dans le dithyrambe et la flagornerie les plus serviles.

 

Sans parler de ces campagnes de communication incessantes, nous présentant ces prédateurs comme des “chevaliers sans peur et sans reproche”, uniquement soucieux du pouvoir d’achat et de la santé de leurs concitoyens. Entre Bayard ou Mère Térésa, leur cynisme dans le choix des masques en serait presque émouvant…

 

En général, les travaux universitaires, les centres de recherches, les journaux et autres médias, censés décortiquer l’information et proposer une analyse, n’adoptent qu’une seule attitude : la soumission… Un média, journal, TV ou radio, qui se permettrait une enquête approfondie, verrait une chute drastique de ses revenus publicitaires A quoi bon donner des bâtons pour se faire battre ?... Mieux vaut parler des dramatiques conséquences, pour nos sociétés, de la disparition progressive du tigre du Bengale ou du Gorille !...

 

Rares sont, donc, les courageux. Citons les, pour nous rassurer quant à la survie de la vigilance intellectuelle et de l’esprit critique dans nos sociétés. Quelques travaux parlementaires, pour y voir un peu plus clair et anticiper les lendemains qui ne chanteront pas : Jean-Paul Charié (2), Jean-Yves Le Déaut (3). Ou encore, des chercheurs comme Philippe Moati (4) ou  Christian Jacquiau (5) qui n’a pas hésité à jeter son pavé dans la mare, par un article retentissant : Producteurs étranglés, consommateurs abusés – Racket dans la grande distribution « à la française ».

 
 

Bref rappel de quelques points, que médias et politiciens n’évoquent jamais :

 
 
 
1. Les ravages de nos systèmes économiques
 

Les quatre symptômes majeurs de cette maladie sont, habituellement, les suivants :

 
 

=>   La disparition des petits commerces 

 

Boulangeries, boucheries, épiceries, drogueries, quincailleries, bijouteries, librairies, merceries, et tant d’autres, faisant vivre des milliers de familles ont été, et sont encore pour les survivants, progressivement éradiqués de nos environnements urbains et ruraux.

 

La Grande-Bretagne, pays du libéralisme le plus sauvage est en train de se poser, en ce début d’année 2008, de sérieuses questions sur la “viabilité” de ce modèle économique. Des mesures, encore timides, sont prises pour mettre un frein à cette politique de la terre brûlée. Après une enquête de deux ans… Les petits commerces obtiennent protection contre les géants de la Grande Distribution (6), nous annoncent plusieurs médias britanniques. Une enquête a fait ressortir que l’étranglement (stranglehold) exercé par ces géants ont tué des milliers de rivaux plus petits (7).

 

Les autorités britanniques viennent de se rendre compte (enfin !...) que quatre distributeurs contrôlent 75% (pourcentage édulcoré quand on constate la réalité…) du secteur alimentaire : Tesco, Sainsbury’s, Asda et Morrisons… Où est le respect de la libre concurrence ?...

 

Bien sûr, en 2008, en France, où la configuration est identique, en termes de “fausse concurrence”, nous allons encore accentuer les privilèges de ces géants, si on suit les conclusions de la Commission Attali…

 
 

=> La démultiplication du chômage et de la précarité

 

La disparition de ces milliers de petits commerces qui faisaient vivre dignement plusieurs membres d’une même famille, a provoqué, corrélativement, des milliers de chômeurs. En comparaison, le peu d’emplois créés ont été fondés sur des emplois sous-qualifiés et, surtout, sous rémunérés. Même si, souvent, ce sont des BAC+ 4 ou 5 qui les occupent, du fait du chômage généralisé.

 
 
 

=>  La constitution et la protection d’un monopole des achats


L'oligopole constitué par les cinq groupements de la distribution représente, en France, un contrôle de plus de 90 % des produits de grande consommation. Le schéma est le même dans d'autres pays...

"En France, le maillage continue et s'oriente vers le non alimentaire : jardinerie (Jardiland, Tryffaud), sport (GO Sport, Décathlon), l'automobile (Centres Autos de distributeurs, Norauto...). Ils tiennent déjà 95 % de l'alimentaire. Ils pourront vendre des voitures à partir de cettte année. Leclerc est déjà le premier bijoutier de France, etc." (8)

Le problème des "marges arrières" et des commissions imposées aux fournisseurs pour être "référencés" fait l'objet de débats, insuffisamment rendus publics toutefois. Ces pratiques étant, effectivement, une forme de racket. L'assainissement s'impose, mais la Grande Distribution s'y oppose...


=>  Les ententes sur les prix

 

Les ententes sur les prix, entre membres de l’oligopole, sont systématiques. Profitant des faibles moyens des organes de régulation de la concurrence. On a ainsi appris que le 20 décembre 2007, le Conseil de la Concurrence avait infligé une amende de € 37 millions à huit sociétés, dont les hypermarchés Carrefour (€ 27,4 millions), pour avoir organisé une entente sur le prix de vente des jouets à l’occasion des fêtes de Noël et de fin d’année. Dans ce système d’entente on retrouve les maîtres du secteur : Hasbro, Lego, Chicco, Goliath, Megabrands, Maxi Toys et JouéClub… (9)

 

Les britanniques ont mis à jour, après trois ans d’enquête, un système mafieux de la même espèce dans les produits laitiers (lait, beurre et fromages) sur la période 2002 et 2003. Les enquêtes sont longues et labyrinthiques…  Le surcoût, pour les consommateurs, a été estimé à £ 270 millions (€ 378 millions). L’autorité de régulation britannique (OFT) a donc infligé une amende de £ 116 millions (€ 162 millions) à la Grande Distribution et aux industriels qui ont collaboré dans cette escroquerie à l’encontre du consommateur. (10)

 

Deux exemples, récents et limités par le manque de moyens. Mais, partie visible de l’iceberg qui donne une idée de l’ampleur du phénomène…

 
 
 
2. Les ravages de notre organisation sociale
 
 

Beaucoup de pays, notamment dans les économies dites émergentes, se préoccupent de l’apparition, difficilement contrôlable, de cette pathologie économique et sociale. L’Inde, par exemple. Préoccupation d’ordre économique mais, plus encore, d’ordre social. Portant sur les valeurs qu’une collectivité se doit de défendre pour assurer sa cohésion et son développement. Cinq plaies majeures affectent le tissu social, sous l’emprise de ces oligopoles :

 
 

=>  La corruption de nos institutions

 

La Grande Distribution est, avec l’industrie de l’armement et les Marchés Publics dans leur ensemble, un des principaux modes d’alimentation de la corruption politique. Quelques citations, qui donne la mesure de ce poison pour le fonctionnement de nos sociétés :

 

“Contre une enveloppe, voire une valise, il était facile de s’assurer le vote d’un édile siégeant à la CDUC ou à la CUC (commissions spécialisées dans les autorisations d’ouverture), voire du Ministre du Commerce lui-même, appelé à trancher en dernier ressort.” (11)

 

“Certains grands noms de la distribution se sont faits prendre la main dans le sac : en 1998, Michel Bourriez, alors numéro deux de CORA a été incarcéré pour des pots-de-vin versés au maire de Toul ; depuis 1995, Gérard Mulliez, patron fondateur d’Auchan et Paul Louis Hallez, PDG de Promodès, sont mis en examen dans l’affaire Jean-Louis Destrade, de nom de ce député socialiste qui aurait collecté 33 millions de francs auprès des grands noms de la distribution pour le compte de son parti…” (12)


"Il sert aussi à financer la corruption du pouvoir politique, habitué à monnayer sa signature pour les autorisations d'ouverture. Le "péage" obligatoire de 1 million d'euros minimum pour un hypermarché, est né à la fin des années 1970. Avec les "années Mitterand", les enchères montent et les enveloppes se font plus épaisses : on passe à 1,5, puis 2, puis 3 millions d'euros. M. Michel-Edouard Leclerc, fin connaisseur, l'a d'ailleurs reconnu publiquement : "La vérité oblige à dire que près de la moitié des ensembles commerciaux ont été soums à ce trafic". (13)


 

=>   Le patrimoine bradé de la collectivité

 

L’implantation des grandes surfaces et centres commerciaux fait l’objet, dans beaucoup de pays, d’astucieux montages financiers. Sur le plan immobilier, notamment. En général, on s’approprie en sous-main des terrains agricoles, à la périphérie des villes, à prix cassés, via une société écran qui sera rachetée, le moment venu par la holding foncière de la famille fondatrice du groupe de supermarchés. De terrain agricole, il sera déclaré “constructible”. Sa valeur (non déclarée) se trouvera ainsi multipliée par dix, cent  ou plus, suivant les régions, du fait de ce changement de statut…

 

Mais, la zone de chalandise est inexistante. Nous sommes en plein champ… Il faut amener le consommateur !… Qu’à cela ne tienne. Le grand distributeur construira son hypermarché et sa galerie marchande, prenant soin de créer un parking et une station service. Avec quelques arbres pour faire écolo et pratiquer le bla-bla-bla du "développement durable". Enfumer les gogos et faire plaisir aux politiciens locaux…

 

Par contre, tous les équipement collectifs seront financés par la collectivité : routes d’accès, ponts, échangeurs, ronds-points (Ah ! les juteux ronds-points, une encyclopédie à rédiger sur ce mode d’enrichissement personnel…), viabilisation (adduction d’eau, électricité, évacuation des eaux usées), etc. Sur les impôts de tout un chacun, directs et indirects.

 

Cela s’appelle une escroquerie, dans les grandes largeurs. Car, la collectivité devrait rester propriétaire des terrains et des murs. Au lieu de brader ce patrimoine à de richissimes familles. Leur location, permettrait de financer beaucoup d’aides sociales et de projets en faveur de la collectivité. Et de diminuer, en conséquence, les impôts locaux. Ce pillage, au vu et au su des politiciens, mais soigneusement occulté, est inacceptable dans une démocratie.

 
 

=>  Un système bancaire dévoyé

 

La Grande Distribution est une énorme “pompe à cash”. Constituant un de ses pôles de profit essentiels. Forte de cette trésorerie, elle est devenue un gigantesque établissement financier, dont elle sous-traite les opérations aux organismes traditionnels. Elle obtient, de ce fait, des privilèges dont le client lambda d’une banque n’a aucune idée.

 

Dans le “cash management”, on joue beaucoup sur les “dates de valeur” permettant d’établir les “échelles d’intérêts”. Autrement dit, de calculer les périodes de découvert ou de crédit. Ainsi, un chèque “hors place” (tiré par le client sur l’agence bancaire d’une autre ville) ne sera pas crédité en date effective de “valeur”, comme pour le commun des mortels, huit jours, voire plus, mais le jour même de sa remise à la banque. Le cash déposé n’est pas crédité “valeur lendemain” de sa remise, comme sur votre relevé de compte. Mais, le jour même. J’ai même vu des comptes bancaires de la Grande Distribution crédités “valeur veille”. C’est-à-dire 24 h plus tôt que la remise effective des espèces. Pas mal, non ?...

 

Normal que les banques soient à le recherche de ce “cash”, et que les financiers le fassent fructifier. Mais, on en arrive, par dérives successives, à des dévoiements certains, par rapport au déposant ordinaire ou à la petite entreprise, qui ne seront pas traités dans l’égalité.

 

Plus grave encore est le surendettement des ménages encouragé par la grande distribution. Attirant le chaland avec des “crédits gratuits” qui sont des produit d’appel trompeurs puisque, dès la première défaillance, il seront matraqués en agios, intérêts, pénalités de retard qui atteignent des montant usuraires…

 


=> Une nouvelle forme d'esclavage


Les prix imposés par la Grande Distribution, dans l'alimentaire en particulier, provoquent une nouvelle forme d'esclavage. Habituellement, elle traite avec un grossiste et peut donc "jouer à l'innocent". Recevant produits et factures, en bonne et due forme. Point final, quant à sa responsabilité... Souvent, le grossiste, le sous-traitant, en fait un intermédiaire, "s'arrange" pour arrondir sa marge avec une nouvelle génération de "négriers". Exploitant des ouvriers agricoles, par exemple, dans l'indignité totale.


Ainsi, récemment dans le sud de la France, des ouvriers agricoles laotiens employés au ramassage des courgettes, vivant sous une toile en plastique en lisière d’un bois, sans aucune condition d’hygiène, en esclaves, sans aucun droit.

 

En Grande-Bretagne, dernièrement, il y a eu le cas d’ouvriers polonais traités en esclaves, bien que leur pays soit “intégré” à l’Union Européenne. Dans ce cas précis, c’était un sous-traitant de la chaîne Marks & Spencer, pour le conditionnement de la viande rouge, dans le sud du Pays de Galles, imposant des conditions épouvantables d’exploitation (14).

 

Ces cas sont nombreux et, la plupart, dissimulés aux yeux du public ou de l’opinion. Quel média, là encore, oserait pratiquer du “journalisme d’investigation” et enfoncer le clou ?... Liberté d’expression…

 
 
 

=>  La destruction du lien social : désertification et environnement

 

Avez-vous feuilleté les belles plaquettes publicitaires de la Grande Distribution sur sa contribution au “Développement Durable” ?...  La grande tarte à la crème de la profession… Quel développement durable ?... Alors que c’est le secteur d’activité qui aura le plus contribué à la désertification, à la dévitalisation de quartiers et de villages entiers !...

Dépossédés de leurs petits commerces, des villageois sont obligés de prendre une voiture pour aller faire leurs courses à une dizaine de kilomètres. La Grande Surface ayant tué toutes les activités commerciales qui donnaient vie à leur village. L’utilisation de la voiture accroissant la pollution…


Que dire de ces personnes âgées, contraintes de “ migrer” dans une maison de retraite, ne pouvant plus conduire ?... Alors qu’elles auraient pu et voulu rester dans leur village, rester actives, continuer à faire leurs courses, échanger avec les commerçants, avoir une vie sociale… 

 
 
 
 
3.  Les contre-mesures
 
Solution ?...
 
Elémentaire, mon cher Watson !... Ou, mon cher Attali …
 

Appliquer les règles de base de la libre concurrence. Il ne s’agit pas de supprimer le supermarché ou l’hypermarché. Non. Mais, de rétablir la libre concurrence en brisant monopoles ou oligopoles. Aucune chaîne de supermarché, ou de centrales d’achat, ne devrait excéder, en parts de marché : 5%. Et ceci, dans le cadre d’une réglementation tant européenne qu’internationale.

 

Avec une supervision, sans faille, d’un organisme de régulation ayant les moyens d'appliquer cette discipline, avec la rigueur et l’honnêteté nécessaires…

 
Utopique ?... Mais, qui se targue de réformer le pays ?...
 

Les membres d’une collectivité, les citoyens d’une nation, ne sont pas un troupeau de moutons à la disposition exclusive d’une oligarchie, avec les politiciens à sa botte, vivant grassement du privilège de lui tondre la laine sur le dos, à longueur d’année…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(1)  Propos de Raffarin, entendus de mes propres oreilles, à l’égard du soutien aveugle d’Attali au lobby de la Grande Distribution, dans son fameux rapport. La fable de la paille et de la poutre, une fois encore, à l’œuvre…
(2) Charié, Jean-Paul, Pour une libre concurrence à dimension humaine. Redéfinir les règles de la loyauté, rapport à l’Assemblée nationale, no 2187, 27 juillet 1995, et Un enjeu de société : vers une concurrence libre et loyale, rapport no 836 du 9 décembre 1993. In Jacquiau Christian, Op. Cit.
(3)  Le Déaut, Jean-Yves, Rapport sur l’évolution de la Distribution : de la coopération à la domination commerciale, rapport à l’Assemblée nationale, no 2072, 11 janvier 2000.
(4) Moati, Philippe, L’avenir de la Grande Distribution, Editions Odile Jacob, Paris, Mars 2001.

(5) Jacquiau, Christian, Les coulisses de la Grande Distribution, Albin Michel, Mars 2000.
(6)  Knapton, Sarah, Shops get protection against supermarkets giants, The Guardian, vendredi 15 février 2008
(7) “The recommendations follow a two year inquiry… Figures suggest the supermarket’s stranglehold has killed off thousands of smaller rivals. The four supermarkets have a 75 % market share”. In Sarah Knapton, Op. Cit.
(8)   Producteurs étranglés, consommateurs abusés – Racket dans la grande distribution « à la française ». Op. Cit.
(9)   Carrefour lourdement sanctionné pour entente sur les prix des jouets, Le Monde, 21 décembre 2007.
(10)  Walsh, Fioana, OFT (Office of Fair Trading) hands out £ 116 m fines for milk price fixing, The Guardian, vendredi 7 décembre 2007.
(11) Courage, Sylvain, La vérité sur Carrefour – L’épicier planétaire, Editions Assouline. P. 74.

(12) Courage, Sylvain, p. 77, Op. Cit.
(13)   Jacquiau, Christian, in Producteurs étranglés, consommateurs abusés – Racket dans la grande distribution, Op. Cit.
(14)    Taylor, Matthew, Union challenges M&S on migrant workers, The Guardian, jeudi 13 décembre 2007.

 
 
 
 
 
 
Crédit Photo : Yan LF
 
 
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commentaires

P
Vous êtes décidemment très mal renseigné sur l'économie marocaine Chahid: après nous avoir raconté que les établissements de crédit islamiques étaient interdits au Maroc, voilà que vous hurlez maintenant au neo colonialisme du capital français sur la grande distribution marocaine par le biais d'une soi disante main mise d'Auchan sur les chaînes des Acima et Marjane alors que les Mulliez ont été "virés" depuis plusieurs mois déjà! Les  Acima se développent à raison d'une dizaine d'unités prévues sur 10 ans. Ils prolifèrent même dans les régions où sevît la contre bande (Tetouan ou Tanger) avec succès ce qui est une excellente nouvelle pour le consommateur, non? 
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.
Bonsoir GeorgesTout professionnel averti, sait très bien qu’un secteur non encore réglementé, est une aubaine, et qu’il sera parmi les bénéficiaires qui dicteront les prochaines conditions de toute réglementation avantageuse. Le groupe Auchan qui opère grâce à une filiale commune avec l'ONA (Auchan contrôle désormais 49 % de la holding Cofarma, filiale gestionnaire des grandes surfaces, autrefois à 100 % de l'ONA) est bien parti pour monopoliser le secteur pour les décennies à venir. Aswak Assalam (Marchés de la Paix) du groupe Chaâbi, reste malheureusement le seul concurrent sérieux qui ne cache pas sa « marocanité », en bannissant entre autres de ses rayons l’alcool et le porc etc.Le « débarquement » attendu des américains, qui sont en train d’étudier le terrain http://pdf.usaid.gov/pdf_docs/PNADH519.pdf  pour le moment, risque certes de perturber leurs projets, mais ce qui est sûr, c’est que toute une culture et des liens sociaux sont en voie de disparition au Maroc, bientôt la Grande Distribution dans les zones rurales ; adieu les fameux Souks hebdomadaires, si raffinés, si chaleureux, si vivants ! Le plus frappant, c’est le silence des médias, des intellectuels et des politiciens. Pour ouvrir un tel débat, nous avons besoin de vrais intellectuels, journalistes et politiciens, chose qui semble faire défaut au Maroc. A voir la façon frénétique avec laquelle l’élite marocaine « dévaste » les rayons de ces hypermarchés, je me dis ce n ‘est pas demain la veille !  Bien à toi
Répondre
G
  Salam Chahid Cette violence économique n’épargne pas le Maroc, effectivement. Je t’avoue que je reste sans voix, quand je constate le monopole exercé par la richissime famille française Mulliez (groupe Auchan) au Maroc !... Sans qu’aucun média, membre du Parlement ne s’en émeuvent… Quand on lit le rapport du groupe d'activité Auchan 2006 (celui de 2007 est en préparation), on peut relever les informations suivantes : => p. 10, le groupe Auchan détient au Maroc : “…13 hypermarchés Marjane, 22 supermarchés Acima et 13 centres commerciaux”... => p. 22 (division hypermarchés) : “… Marjane a renforcé sa présence dans l’agglomération de Marrakech où l’enseigne a inauguré son deuxième magasin, à Massira-Sâada. Les hypermarchés de Mohammedia et d’Agadir ont été agrandis. En 2007, un 14° Marjane a été ouvert en janvier à Casablanca Hay Hassani et les magasins de Casablanca Aïn Sebaâ et de Tanger seront agrandis au cours de l’année.” => p.  27 (division supermarchés): “… 3 supermarchés Acima ont été inaugurés : 2 à Casablanca et 1 à Fès. Cela porte à 22 le nombre de magasins de l’enseigne, fin 2006. La logistique est désormais opérationnelle. L’ouverture de 6 nouveaux magasins est prévue à Casablanca, à Meknès et à Berrechid”. => p. 15, le groupe est fier d’annoncer “…la vente de motocyclettes dans les hypermarchés Marjane au Maroc…”   Et, cerise sur le gâteau :   => p. 26 : « … Les difficultés rencontrées en France et en Italie ont été compensées par les bonnes performances de l’Espagne et du Maroc… »   Questions : 1. Aucune étude d’impact n’est effectuée, en termes de destruction d’emplois. A ce rythme d’implantation (5 à 6 unités par an), les ravages à terme vont être terribles… Qui va payer l’addition de ces dégâts humains et sociaux ? La famille Mulliez et l’ONA, son associée ?... 2. Il est bon de développer ce nouveau système de distribution, mais à “pas mesurés”. Et, surtout, à l’exemple du Brésil, du Pérou ou autres pays, n’y a-t-il pas des entrepreneurs marocains susceptibles de créer cette forme d’entreprises, en associant des commerçants, des banquiers , des spécialistes marocains (j'en connais d'excellents) de la gestion et de l’organisation ?... Mais bon sang, lancer un supermarché, ce n’est pas lancer un satellite de télécoms !!!... Le pays est en mesure de créer sa propre valeur ajoutée. Pourquoi toujours sous-traiter : travaux publics et d’infrastructure, télécoms, grande distribution, etc. ? 3. Pourquoi permettre à des groupes étrangers de s’en mettre plein les poches, dans des sorties en devises, qui ne s’imposent pas, et que le pays pourrait utiliser dans de meilleurs investissements ?... 4. Pourquoi un tel monopole ?... Je ne comprends pas l’inertie des dirigeants, des milieux d’affaires et de la classe politique… N’ont-ils pas le Maroc dans les tripes, pour eux et les générations futures ?... Bien à toi.
Répondre
G
  Salam Aymane Merci de votre visite, ainsi que pour les coordonnées de votre blog que j’ai visité et que je ne manquerai pas de fréquenter. Bien solidairement !...    
Répondre
C
Salam GeorgesSalam Aymane (Aymane étant un médecin marocain qui se bat pour la dignité « sanitaire » de ses concitoyens…). Il est important comme tu le fais cher Georges d’associer la Grande Distribution, cet instrument redoutable de cette violence économique qui réduit tout le savoir-vivre et être d’autrefois en miettes, au surendettement des ménages.   Qui dit Grande Distribution, dit Publicité et Crédit à la consommation. Par l’industrie de la publicité, le consommateur est « majestueusement » hypnotisé et il est le dernier à le savoir. Après avoir créé une illusion de besoin chez le consommateur, la publicité vulgarise ainsi les moyens financiers de les satisfaire. Une complicité efficace. Un cercle infernal.  Pour l’économiste GALBRAITH « il n’est plus à démontrer que le conditionnement du consommateur par le producteur est total, en ce sens que ce dernier parvient à conformer la conduite du consommateur à ses propres besoins et intentions. Cela est confirmé tous les jours par les pratiques du marketing, et par ce qu’affirment les hommes du marketing eux-mêmes ». Intervient alors la spirale du crédit à la consommation. Et justement comme tu l’as cité, deux formules sont des plus dangereuses : La carte de crédit permanent ou crédit par la carte, constitue une forme de crédit à la consommation, dont la fonction crédit n’est plus à démontrer. C’est une carte dit-on, qui va remplacer dans l’avenir toutes les autres formes de crédit à court terme, utilisées par les familles. Les avantages souvent avancés de cette formule, qui sont entre autres, le fait d’éviter les manipulations de chèques ou d’espèces et d’être un service rémunéré dont les opérations sont simplifiées, et que le consommateur porteur de cette carte n’a pas à demander de crédit à chaque opération une fois que la carte est acquise ..., sont essentiellement des avantages en faveur des professionnels de la distribution. La banalisation souvent causée par un tapage publicitaire qui tend à faire passer les ménages utilisateurs de cette formule comme étant des « consommateurs modernes » de la nouvelle génération du paiement électronique, peut être fatale.Et le crédit gratuit, cette formule de crédit à la consommation n’a de gratuit que le nom, qui n’est autre qu’une nouvelle technique publicitaire inventée par les professionnels un peu partout dans le monde. Son coût est souvent payé par la personne qui achète à tempérament avec un taux d’intérêts qui dépasse les 25%...Bref, dans ce circuit commercial, le consommateur est malheureusement et scandaleusement, captif (on ne parle plus du consommateur-Roi, mais du consommateur-captif) comme une souris à l’intérieur d’une roue mécanique. Les associations de « protection des consommateurs » étant un simple panier de crabes ! Bien à toi
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A
Interesting , Je vous invite à visiter mon blog : http://boubouh.over-blog.com
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