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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 20:24

 

 

 

A la mémoire de Rachel Corrie

 

 

 

 

J’avais élu comme " Personnalité de l’Année 2016 " une femme, remarquable de courage et de compassion, qui se battait pour la paix et la dignité humaine en Syrie, venant au secours des victimes innocentes de ce chaos imposé par les pays de l’OTAN, quelle que soit leur religion ou croyance : Agnès  Mariam  de  la  Croix ; Mère Supérieure du Monastère Saint-Jacques le Mutilé à Qara - Province de Homs.

 

Cette année j’ai choisi avec autant d’admiration et d’affection, " Personnalité de l’Année 2017 ", une jeune Palestinienne qui n’a que 16 ans.

 

Célèbre dans toute la Palestine mais aussi le Moyen-Orient, une héroïne de la Résistance Palestinienne à la sanguinaire colonisation armée européenne, depuis l’âge de 11 ans :

 

Ahed Tamimi

 

Personnalité de l'Année 2017 ...

Elle a été arrêtée dans les plus violentes conditions dans la nuit du 20 décembre dernier par la soldatesque qui a saccagé la maison familiale ; après avoir volé ordinateurs, téléphones et autres objets pouvant satisfaire leurs pulsions inquisitoriales.

Motif : elle s’est permise de gifler un soldat qui prétendait, l’avant-veille, pénétrer dans sa maison sans aucun mandat de perquisition ou autre motif valable. Alors que son jeune frère (14 ans) est actuellement dans le coma, conséquence d’une balle reçue dans la tête peu de jours auparavant ; en caoutchouc disent les Tartufe de ce régime psychopathe.

Des témoins ont filmé la scène, lui sauvant probablement la vie. Et, ont fait circuler la vidéo sur les réseaux sociaux.

Mais le régime colonial a décidé d’en faire le bouc émissaire de sa répression actuelle. Les "ministres" du gouvernement d’occupation, dans une concurrence à l’indignation, déversant leurs déclarations les plus délirantes de violence, servis par leurs médias de la propagande aux ordres.

 

Citons Naftali Bennet, ministre de l’Education, réclamant un "emprisonnement à vie" !…  Ou encore, le ministre de la défense Avigdor Leiberman, tout aussi déchainé, exigeant une punition collective englobant toute la famille… Au mépris, mais ils ont l’habitude et l’arrogance de l’impunité, des Conventions de Genève interdisant les châtiments collectifs…

 

Le lendemain, sa mère, son père, un cousin, ont aussi été arrêtés. Et ce n’est pas terminé, leur maison va être probablement rasée d’ici quelques jours.

 

Regardez cette vidéo avant qu’elle ne soit censurée, vous y verrez une jeune fille impressionnante de sérénité, de détermination, de maturité, dans une incroyable douceur et fraîcheur, compte tenu du contexte horrible dans lequel elle manifeste sa résistance pacifique à l'oppression, l'injustice et la violence.

Ahed Tamimi symbolise la résistance à l’abjection coloniale. Devenue une icône, ils vont la détruire si nous n’agissons pas en tant que citoyen du monde, souhaitant la paix et le partage de la prospérité dans la solidarité entre les peuples.

Tout aussi abject, en France, est l’attitude de nos dirigeants politiques, et autres politiciens corrompus, qui soutiennent, complices de ces crimes contre l’Humanité, ces régimes incompatibles avec le respect de la Dignité Humaine.

 

Ils sont à vomir de lâcheté et de cynisme. Car, « ils ne peuvent pas dire qu’ils ne savent pas »…

 

Ahed Tamimi, tu es dans notre cœur avec ta famille.

Et, la Palestine nous l’avons dans la peau.

 

 

 

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25 décembre 2017 1 25 /12 /décembre /2017 20:00

 

 

 “ Je parle Hébreu et ma patrie c’est la Palestine.

Contrairement à Israël, une organisation politique raciste et nationaliste, la Palestine est une entité géographique.

La Palestine est authentique et vraie ; Israël est artificiel et imposé.” (1)

 

Gilad Atzmon  (2)

 

 

 

Noël...

 

Commémoration de la naissance de Jésus à Bethléem, en Palestine.

 

Célébrée dans le monde entier, malgré les virulentes attaques des fanatiques athées... Comme on vient de le voir aujourd'hui même, au Vatican, où trois Femen, les seins nus et assurées de leur impunité, se sont précipitées pour saccager la crèche et enlever la statuette de Jésus nouveau-né...

Noël : Ma Palestine ...

Tous les Chrétiens, à commencer par les Chrétiens Palestiniens encore dans leur pays ou en exil, portent en leur cœur cette Lumière de fraternité, de courage, d'honnêteté, de compassion,  et de tolérance. Même s'ils n'ont pas toujours la force de caractère de parvenir à pratiquer, sans défaillance, ces valeurs au quotidien.

 

Les musulmans, aussi.

 

Pour eux, Jésus, Aïssa en arabe, est le dernier des grands Prophètes avant Celui qui prêcha l'Islam. Sa mère Marie, Maryam ou Myriam en arabe, est considérée comme une sainte. Une sourate du Coran, la 19° aux 98 versets, porte son nom.

 

Le Président Iranien dans ses félicitations adressées au Pape, pour cette fête de Noël, n'a pas manqué de faire référence au message de Jésus dans sa lutte contre la pauvreté, dans tous les sens du terme ; et contre la discrimination, dans ce monde où une oligarchie paranoïaque s'estime appartenir à une race supérieure et détenir le droit d'imposer sa loi au reste de l'humanité...

 

Jésus, Homme de Paix, qui ne cessait d'exhorter les "Hommes de Bonne Volonté" : "Aime ton Prochain comme Toi-même"...   Voir Bethléem, en ces jours de célébration, envahi par la soldatesque coloniale, matraquant, pourchassant, dans les grenades et balles, toute contestation de sa sauvagerie. A l'exemple de l'ensemble de la Palestine, survivant sous le joug d'une dictature aussi sanguinaire que psychopathe, spoliant ce pays et ravageant sa région... Erigeant Jérusalem en capitale.

 

"Tenir compte de la réalité", ânonnent-ils... Evidemment, ces illuminés prenant leurs désirs pour la réalité...

 

Femmes et enfants ne suffisent plus... Jusqu'à tuer des handicapés en chaise roulante manifestant sans violence...

 

Regardez la photo...

 

Ce Palestinien s'appelait Thuraya. Il était amputé des deux jambes suite à un bombardement des troupes d'occupation en 2008. Il participait à toute les manifestations pacifiques dans sa chaise roulante. Ayant expérimenté le sadisme de ces massacreurs de populations sans défense s'acharnant à donner coups de crosse et de matraque sur ses moignons, il les protégeait dans un seau de peinture en plastique.

 

Ces salopards l'ont tiré, ces jours derniers, comme un pigeon.

Noël : Ma Palestine ...

Ma Palestine...

 

J'admire ton courage, ta ténacité. Tu sais, nous savons, qu'un jour tu trouveras ta Liberté et ta Dignité, comme tes pays frères et voisins.

 

Depuis des décennies, cette région subit pillages, dévastations, et chaos imposés par une coalition d'une soixantaine de pays barbares. Des pays de l'hémisphère sud y envoient même leurs avions la bombarder : l'Australie, entre autres... Au nom de la lutte contre le terrorisme, qu'ils organisent eux-mêmes...

 

Tout cela aura un terme...

 

L'Espoir !

 

Je te dédie cette chanson d'Adriano Celentano, Preghero, qui est en fait une prière adressée à Jésus. Une prière d'espoir. Ne jamais désespérer.

 

"Tu verras, tu verras...", sont les derniers mots de sa chanson.

Oui, tu verras...

 

Ô Ma Palestine ...

 

 

 

 

 

 

1.    “I do speak Hebrew and my homeland is Palestine. Unlike Israel, a racist and nationalist political apparatus, Palestine is a piece of geography. Palestine is authentic and genuine; Israel is artificial and imposed.”
In : Entretien avec Manuel Talens. Paru, sous le titre “La belleza como arma politica”, dans la revue mensuelle mexicaine Memoria, n° 202, décembre 2005.

 

2.  Georges Stanechy, Gilad Atzmon : Le Jazz et le Juste..., 8 février 2008, http://stanechy.over-blog.com/article-16427694.html

 

 

 

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8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 17:30

 

 

  " Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel.

   Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera.

   Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques.

  Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant.

  Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble."

Dwight D. Eisenhower  (1)
Président des Etats-Unis (1953 - 1961)

 

 

 

 

L’aveu

 

Le bombardement d’une base aérienne de la Syrie par une soixantaine de missiles tirés dans la nuit du jeudi au vendredi 7 avril 2017 à partir de navires américains en méditerranée, suite à une décision unilatérale du gouvernement des Etats-Unis, représente, avant toute analyse, un sinistre aveu…

 

Les doutes, accumulés au cours des dernières semaines, laissent la place à l’évidence : Trump a tourné sa veste et prêté allégeance au "Deep State".

Trump : L’Allégeance au " Deep State "…

Cet "Etat Profond" que le président Eisenhower, ancien général, dénonçait dans son discours de fin de mandat du 17 janvier 1961, le qualifiant de "complexe militaro-industriel", évoluant progressivement en "complexe militaro-pétro-financier"… Qui gouverne de fait, non seulement les USA mais tous les pays qui leur sont vassalisés.

 

Désavouant les déclarations et renonçant aux promesses de sa campagne électorale au cours de laquelle, en opposition aux harangues guerrières de sa concurrente Hillary Clinton, il ne cessait de souhaiter mettre un terme à l’inflation permanente et aberrante du budget des dépenses militaires. Afin d’en affecter les montants à la rénovation des infrastructures du pays…

 

Affirmant, la main sur le cœur, vouloir renoncer aux dizaines d’expédition annuelles des forces armées dans des pays lointains au prétexte d’en changer les gouvernements pour y imposer "la démocratie"…

 

Pas par pacifisme angélique, mais tout simplement pour « raison garder »… Choix dictés par le sens des responsabilités selon des arbitrages prioritaire, économiques et sociaux, en faveur de la population américaine…

 

Au lieu de quoi… Lentement et inexorablement, s’enfonçant dans les sables mouvants du marécage washingtonien qu'il se promettait d'assécher (to drain the swamp...)… Pris au piège, Trump explosait, fusait dans tous les sens… Pour sauver sa propre peau, son "empire immobilier" et son clan, en multipliant témoignages et démonstrations de soumission au "Deep State"…

Trump : L’Allégeance au " Deep State "…

Contrairement à ses "engagements de campagne", il décidait d’augmenter le budget des dépenses militaires de 55 milliards de dollars ; l’équivalent du total annuel des dépenses militaires "officielles" de la Grande-Bretagne, ou de la France.

 

Nommant ministre des affaires étrangères le parrain international du milieu pétrolier, le Texan Rex Tillerson ; PDG en exercice de la première entreprise mondiale de gaz et de pétrole ExxonMobil.

 

S’entourant des généraux les plus bellicistes du pays, connus pour vouloir asservir le reste de l’humanité à coups de bombes, nucléaires ou pas. Jusqu’à nommer ministre de la défense le général James Mattis qui s’était illustré par ses atrocités en Irak, notamment à l’encontre des habitants de la ville de Falloujah. Coupables de résister héroïquement, non pas pour défendre le dictateur déchu, mais tout simplement l’indépendance et la souveraineté de leur Nation face aux envahisseurs.

 

Les enfants de Falloujah témoignent aujourd’hui, par les stigmates dont ils sont affligés, des sauvageries commises sous les ordres de cet authentique criminel de guerre, surnommé par ses propres hommes "Mad Dog" (chien enragé …): bombes au phosphore, à l’uranium appauvri, bombardements de cérémonies de mariage, etc. ; la boîte à outils complète du "déjanté" galonné assumant sa folie meurtrière…

 

Mike Whitney rappelle dans un article les nombreux "tweets" de harcèlement de Trump à l’encontre d’Obama, en 2013 déjà, critiquant vigoureusement l’intervention américaine en Syrie. Ainsi que ses belles paroles prononcées en décembre 2016, dans un discours qui en avait ému plus d’un (2) :

« Nous poursuivrons une nouvelle politique étrangère qui prendra en compte les erreurs du passé…

Nous arrêterons nos opérations secrètes de changement de régimes ou de renversements de gouvernements…

Notre but est la stabilité et non pas le chaos, parce que nous voulons reconstruire  notre pays…

Dans nos échanges avec les autres pays, nous rechercherons le partage des intérêts chaque fois que cela sera possible et poursuivrons une nouvelle ère de paix, d’entente et de bonne volonté… »

 

Le premier ministre russe, Medmedev, a parfaitement résumé la mutation de Trump dans son récent commentaire. Dès l’intronisation de Trump en tant que président, il s’était demandé combien de temps allait-il tenir face au "Deep State", avant d’être "brisé"… Pour conclure : « Cela a pris seulement deux mois et demi ».

 

Fake News

 

Trump, qui ne cessait de condamner les grands médias (la chaîne CNN étant la plus visée…) et leurs Fakes News, les "infos trafiquées", lance à présent des opérations militaires sur fondement de ce qu’il méprisait avec véhémence : les Fake News !…

 

Tout le monde sait que l’armée syrienne ne possède pas d’armes chimiques, son stock ayant été intégralement détruit sous contrôle de l’ONU, conjointement avec des spécialistes américains et russes, en 2014.

 

Le bombardement d’une base syrienne pour sanctionner une soi-disant attaque chimique, sans aucune enquête internationale et indépendante préalable, n’est donc qu’un prétexte. "False Flag", fourberie destinée à légitimer, dans l’hystérie de la propagande auprès des opinions publiques occidentales, cet acte de guerre  contre un  pays souverain qui n’en attaque aucun autre ; tout particulièrement, les USA…

Trump : L’Allégeance au " Deep State "…

Cette opération planifiée depuis plusieurs semaines avait pour finalité, éloignée du contexte syrien, une "démonstration  de force" face à la Russie et à la Chine. La doctrine actuelle des bellicistes américains ayant pour fondement que toute négociation, avec adversaires ou concurrents, ne peut avoir pour démarche initiale qu'une : "position de force".

 

La pluie de missiles de croisière a été déclenchée le jour de l’arrivée du président chinois aux USA… Maîtrisant l’art de "laisser le Temps au Temps", les Chinois sont restés de marbre. Du temps de Mao, alors que la Chine poursuivait son redressement au prix de mille difficultés et embargos depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et la fin de la guerre civile contre les milices de Tchang Kaï-Chek soutenues par l’Occident, les Chinois considéraient déjà les USA en « tigre de papier »…

 

Quant à vouloir impressionner la Russie… Rions… Comme l’ont fait les dirigeants russes, en premier les militaires. Car cette opération de bombardement a eu un considérable "effet boomerang" sur le moral du Pentagone…

Non seulement, les avions en état de voler avaient été préalablement évacués avec leur personnel, y compris celui chargé de leur maintenance. Les nombreux vols de reconnaissance au-dessus de la base, avec leurs gros sabots, avaient laissé présager l’opération. Seuls six avions ont été détruits, en réparation ou hors d'usage au moment de l'attaque.

 

Mais encore, aucune piste de la base n’a été détruite. Ni les pistes d’envol principales, ni les pistes de circulation annexes. Intactes. Ce qui a permis la reprise immédiate des vols dès le surlendemain.

 

En fait, sur les 59 missiles tirés contre la base, seuls 23 sont arrivés à bon port, autour des pistes … Les 36 autres ont été neutralisés électroniquement par l’armée russe ; autrement dit, tous ceux destinés à démolir méthodiquement les pistes, l'infrastructure essentielle d'une base aérienne.

 

Ce coup de poing psychologique va être dur à encaisser pour les traîneurs de sabre du Pentagone. Leurs missiles de croisière Tomahawk de conception ancienne, datant des années 70, sont peut-être précis mais actuellement trop lents pour ce type d’opération. Subsoniques, leur vitesse de pointe ne dépasse pas les 880 km/h maximum, avec une électronique de pilotage rudimentaire.

 

Les spécialistes du combat électronique russes les ont fait plonger dans les eaux claires de la méditerranée, pour amuser les dauphins. Si les va-t-en-guerre américains peuvent provoquer des ravages sur des pays sans défense avec ce type d’armement obsolète, comme le Yémen en ce moment, il s’agit d’une autre histoire pour frapper des adversaires au top de la guerre électronique : Russie, Chine, Iran

Trump, son entourage, son gouvernement, son Congrès ?... Des imbéciles. Irresponsables. Extrêmement dangereux, toutefois, par leur mégalomanie, leur arrogance, leur mythomanie, et leur mortifère volonté de puissance de dominer la planète pour mieux la piller ; imbibés de leur croyance, ou de leur fanatisme, en l’Etre Supérieur qu’ils pensent incarner.

 

Imposant "leur Loi" au reste de l’Humanité. Incapables d’imaginer, ou d’accepter l’inéluctable mutation des relations internationales vers un monde multipolaire, dans le respect mutuel des croyances, des cultures et des intérêts des « Autres »…

Je voyais sur une TV, Hollande et Merkel affirmer que s’il y avait eu bombardement « c’était la faute à Bachar »… Monstrueuses têtes à claques, aussi stupides qu’inconscientes des immenses  massacres, ravages et souffrances qu’elles provoquent, organisent et entretiennent… 

 

Analphabètes de l’évolution de l’Histoire…

 

 

Nos sociétés occidentales sont malades de leurs oligarchies. Porteuses de pulsion de mort.

 

Et, cela ne date pas d’hier…

Quand je regarde ce ramassis d’oligarques aussi corrompus que criminels, je vois le tableau exposé au Musée du Prado à Madrid de Pieter Brueghel l’Ancien :

 

Le Triomphe de la Mort
 

Pieter Brueghel l’Ancien - Le Triomphe de la Mort - 1562 - Musée du Prado - Madrid

Pieter Brueghel l’Ancien - Le Triomphe de la Mort - 1562 - Musée du Prado - Madrid

 

 

1.  Discours de fin de mandat du Président des Etats-Unis, Dwight D. Eisenhower  - 17 Janvier 1961 -
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_fin_de_mandat_de_Dwight_D._Eisenhower

2.  Cité par Mike Whitney, Trump’s War Whoop : a Gulf of Tonkin Moment ?, CounterPunch, 6 avril 2017, http://www.counterpunch.org/2017/04/06/trumps-war-whoop-a-gulf-of-tonkin-moment/

 

 

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1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 01:30

 

 

 

 

A Tous, Mes Meilleurs Souhaits pour la Nouvelle Année !...

 

Bonne Année 2017 !...

 

A Chacun, Mes Amitiés ...

 

Avec une pensée particulière pour les résidents d'Alep qui viennent de se libérer des atrocités de l'occupation des mercenaires et leurs collabos ; se mobilisant, déjà, pour la reconstruction de ce qui fut une des plus prospères et des plus belles villes du pays.

 

Prélude, pour l'Année qui s'annonce, de la libération totale de la Syrie, dans son héroïque combat contre l'emprise et le chaos infligés par "Les Egorgeurs de l'OTAN".

 

Annonciateur de l'inéluctable basculement géopolitique de cette décennie qui verra l'éradication définitive des prédations coloniales de l'Occident dans la région. Avec ses sadiques occupations armées aux dizaines de bases militaires, centres de tortures, assassinats 'quotidiens" et soi-disant "ciblés", impitoyables dévastations et massacres, pillages planifiés, corruptions organisées, délirantes campagnes de propagande...

 

Région que nous appelons "le Moyen-Orient", mais que désignent, avec beaucoup plus de pertinence, ses habitants par : "l'Asie de l'Ouest".

 

Manière de tourner le dos à un "Occident" en pleine décadence économique et sociale. Décadence culturelle, à l'obscurantisme forcené, aussi ; cultivant l'analphabétisme sur l'évolution du monde qui l'entoure dans l'abrutissement de sa propre mégalomanie.

 

Décadence "morale", surtout, pratiquant les massacres et dévastations de masse, avec un abyssal cynisme, dans l'inversion des "Valeurs" qu'il prétend répandre sur la planète, anesthésié, drogué, par la Bonne Conscience de son racisme "civilisateur"

 

Prémonition et volonté, de porter son regard vers l'Avenir dont, à présent, la locomotive est : l'Asie...

 

Syrie... Creuset des Arts et des Civilisations depuis des siècles, dans la cohabitation de toutes les spiritualités et peuples, pays de l'hospitalité, de la poésie et de la musique, qu'une sauvage colonisation prétendrait détruire ; "rayer de la carte", comme le clamait une demi-folle aux prétentions présidentielles...

 

Cette Nation va connaître une brillante Renaissance, forgée dans la douleur, le courage et la foi en son futur.

 

Avec sa musique, j'espère... Syrie, pays du Luth, un de mes instruments de musique préféré...

 

Pour célébrer la Libération d'Alep et ce début d'année dans la sérénité, avec nos frères Syriens, je vous en propose quelques mélodies...


 

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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 00:30

 

 

 

Engendré par les castes au pouvoir dans nos pays : un monde de violences et de chaos dans La Prédation...

 

Prédation oligarchique, à l'encontre de leurs propres nations : "travailler plus, pour gagner moins", slogan dissimulant leurs spoliations...

 

Prédation coloniale, à l'encontre des autres nations dès qu'elles possèdent la moindre ressource à piller : "changer les régimes, pour imposer la démocratie", étendard justifiant leurs dévastations...

 

Plus que jamais, face à cette férocité, cet obscurantisme, instaurés dans La Bonne Conscience de La Loi du Plus Fort, nous avons besoin de femmes et d’hommes de cœur, d’honnêteté et de courage. Qui entretiennent l’espoir en l’Humanité et notre foi en l'Avenir.


Heureusement, il en existe beaucoup !...

 

Même si nos médias de "La Désinformation" ne mettent en lumière, ou ne célèbrent, que les corrompus, les menteurs et les cyniques.

 

Comme chacun, tout au long de cette Année 2016, j’ai suivi la lutte, les gigantesques efforts, pour La Paix, La Fraternité, La Compassion, d’une femme contre les entreprises de destruction organisées et les ravages infligés par nos pays, membres de l’OTAN, en Syrie.

 

C'est avec admiration et affection que j'ai choisi  " Personnalité de l’Année 2016 " :

 

Agnès  Mariam  de  la  Croix

 

Mère Supérieure du Monastère Saint-Jacques le Mutilé

à Qara - Province de Homs

 

Cette femme valeureuse succède à une autre personnalité, dans le palmarès de ce blog, désignée pour l’Année 2015 : Madame Asma al-Assad.

 

Toutes deux partageant un extraordinaire, inépuisable, dévouement pour atténuer les souffrances de la Syrie et jeter les fondements de sa Renaissance. Ces femmes d’Orient sont un exemple d’humanisme, de générosité, et de dignité pour leurs consœurs (pathétiques Femen présentées, sous nos latitudes, en "modèle de lutte pour La Liberté"...), et frères, d’Occident…

 

Elles partagent, aussi, le sort réservé par notre "Industrie de la Propagande" à celles et ceux qui ne courbent pas l’échine devant nos délires coloniaux : la calomnie, la diffamation, la diabolisation.

 

Ou, plus subtilement : le silence.

 

Jamais nous ne verrons ces personnalités "médiatisées" dans notre presse, sur nos plateaux ou studios des radios et TV. Agnès Mariam de la Croix, qui s’exprime en plusieurs langues, a même été exclue, déclarée "indésirable", à des réunions publiques sur la Syrie. Chez nous, et chez nos voisins : en Grande-Bretagne, plus particulièrement.

 

Ces deux femmes, l'une chrétienne et l'autre musulmane, vivant en Syrie, côtoyant quotidiennement le sort de tous les Syriens, toutes religions ou croyances confondues, ont le tort d'énoncer "les faits", rappeler les contextes, témoigner de "La Réalité".

 

Ridiculisant affabulations, contrevérités, simulacres, dissimulations, impostures, de nos gouvernants et de leurs médias ; unis dans le crime contre une nation pacifique, et une méthodique tromperie à l'égard de leurs propres opinions publiques.

Visite de Madame Asma al-Assad, accompagnée de son mari et de ses enfants, à l'orphelinat du monastère chrétien orthodoxe de Saidnaya - dimanche 25 décembre 2016.

Agnès Mariam de la Croix n’a cessé, dès l’origine du chaos organisé en Syrie, d’alerter, de dénoncer, les manœuvres des pays de l’OTAN financées par les "pétro-monarques" du Golfe Persique, pour détruire le pays.

 

Il ne lui est pas pardonné de remettre en cause le mensonge, le cynisme, de nos médias, colossale machine de propagande gérée par les services secrets occidentaux, couvrant les massacres, atrocités, destructions et pillages, planifiés par nos gouvernements. Sous le diktat, et dans la complicité, d'authentiques criminels de guerre dont les intérêts ne sont pas ceux de nos pays.

 

Encore moins, ceux nécessaires au développement "durable" et à la "protection" de notre planète... Nos mêmes oligarques, multipliant colloques, sommets et déclarations à répétition la main sur le cœur, dans leurs appels à la lutte contre "le réchauffement climatique" et la "préservation de la biodiversité" n'hésitent pas à réduire en cendres, dans les feux de l'Apocalypse, des pays entiers...

 

Pour eux, broyer par milliers des êtres humains, tués, amputés, blessés, traumatisés, a moins d'importance que de financer des tunnels sous nos autoroutes pour permettre le déplacement des grenouilles, si "précieuses" pour notre écosystème, lors de leur période de reproduction.

 

Le Diable doit s'en tordre de rire...

 

Rassurer, abriter, nourrir, soigner, vêtir, sont les immenses travaux d'Hercule auxquels elle se consacre, tous les jours, avec des syriennes et syriens de toutes confessions. De cette effroyable épreuve, la Syrie en sortira encore plus renforcée et unie que jamais elle ne le fut au cours des siècles de sa douloureuse et magnifique Histoire. Chacun en est foncièrement convaincu dans la région, et c'est ce que nos oligarques ne veulent pas...

 

Dans une émouvante conférence, intitulée "Remodelage du Moyen-Orient : Présent et Avenir des Chrétiens d’Orient", Agnès Mariam de la Croix instruisait le procès des agissements d'assassins, de massacreurs, de nos nomenklaturas (1) :

 

« Sa déconstruction méthodique, implacable, du discours dominant, ses preuves de la collusion de nos pays (stupéfiantes photos d'un des leaders de l'extrême-droite américaine, John McCain, en conférence avec le futur "calife" !…), en premier lieu de nos services secrets et « d’action psychologique », sont imparables. En effet, via leurs services secrets les principaux pays de l’OTAN et assimilés (USA, UK, RFA, France, Israël, etc.) soutiennent, chacun, leurs armées privées.

 

Vieille pratique internationale, déjà mise en œuvre lors du pillage de la Chine pendant plus d’un siècle (1840-1940) par les pays occidentaux. A l’époque, chacun soutenant, armant, finançant, gérant - quitte à l’abandonner selon les intérêts du moment - son propre " chef de guerre " et sa milice… »
 

 

Son monastère, évidemment, a été entièrement ravagé par les "Egorgeurs de l'OTAN" ...

 

 

 

 

 

1.   Georges Stanechy, Syrie : Témoignage sur le Chaos Organisé par les Pays de l’OTAN, 10 juillet 2015,
http://stanechy.over-blog.com/2015/07/syrie-temoignage-sur-le-chaos-organise-par-les-pays-de-l-otan.html

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5 octobre 2016 3 05 /10 /octobre /2016 19:45

 

 

 

« Ils doivent être fous. Ils ont agi comme s’ils n’avaient ni cervelle ni cœur …
Ils doivent être assoiffés de sang.

Ces gens écrivent dans les journaux et racontent leur propre version de l’histoire.
Les Apaches n’ont personne pour raconter la leur. »

Eskiminzin  (1)

 

 

 

"The resolution of the Syrian crisis will only be possible through war" : la solution de "la crise" en Syrie ne sera possible qu'à l'issue d'une guerre...
 

Je partage cette conclusion, ou prémonition, formulée par Semen Bagdasarov, directeur du  "Center for Middle Eastern and Central Asian Studies" ; lors des dernières négociations Lavrov-Kerry à Genève. (2)

 

Des heures de discussions sur l’organisation d’une période de trêve en Syrie, entre le représentant du gouvernement légitime et celui d’une myriade de milices mercenaires déguisées en "rebelles" ou "opposants au régime".

 

Qui n'a même pas tenu une journée...
 

Chacun de nous savait qu’aucun accord n’était possible. Tout autant que les négociateurs eux-mêmes. Malheureusement pour la Nation Syrienne...

 

 

La Praxis du Prédateur

 

Deux évidences :

 

i)   A aucun moment les USA et l’OTAN n’allaient abandonner sur le terrain les mercenaires qu’ils recrutent, entraînent, arment, équipent, soignent, et financent (directement, ou indirectement, en puisant dans les caisses de leurs colonies du Golfe). Depuis plus de 5 ans…

 

Notre ancien ministre des Affaires Etrangères (1984 - 1993), Roland Dumas, confirme que dès 2009 des responsables britanniques  lui avaient annoncé "l’invasion de la Syrie". Le sollicitant de participer à cette opération d’envergure pour le "Bloc Occidental".

 

Avec de gros moyens : financiers, militaires, logistiques, sur fond de "sanctions économiques" pour ceux qui s'y opposeraient et d'une colossale campagne de désinformation couvrant des dizaines de pays.

En comparaison, la destruction de la Libye représenterait des manœuvres militaires de dimensions modestes... (3)

ii)   Non pas par scrupules quant au respect de contrats avec des voyous et des tueurs venus de tous les horizons. Selon une récente étude effectuée par le centre de recherche allemand Center for German Studies "Firil", il y en aurait eu, depuis le début de "l'invasion" : 360.000 issus de 93 pays.

La majorité en provenance d'Europe et d'Amérique : 215.000. L'Arabie Saoudite en fournissant 25.000. A ce jour 90.000 auraient été tués, et autant blessés plus ou moins grièvement ; avec évacuation et traitement dans les Etats limitrophes de la Syrie, y compris en Israël. (4)

 

Encore moins, par scrupules quant au respect d’engagements à l’égard d’une "coalition" de pays asservis pour lesquels la caste dirigeante des USA n'éprouve que le plus complet mépris ; la France, dans le même sac que les satrapes corrompus du Golfe...

 

Mais, tout simplement, par stricte application d’une géopolitique idéologiquement coloniale qui est de démanteler et contrôler tous les Etats de la région, en pillant leurs immenses ressources énergétiques (s’arrogeant, de fait, un rôle dominant sur ce marché à l'encontre, plus particulièrement, de la Russie et de la Chine) et les maintenant dans le sous-développement.

 

Le tristement célèbre "plan" Oded Yinon, dès 1982 - 34 ans déjà… , annonçait la volonté des occidentaux de dépecer, entre autres pays du Moyen-Orient, la Syrie. Le démembrement de l’Irak et de la Syrie étant considéré comme des priorités. Opération minutieusement exposée dans l’ouvrage : A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties (ISBN 0-937694-56-8). (5)

 

Alors, pourquoi ce cirque diplomatique ?...

 

Ce théâtre d’ombres et d’illusions sert de couverture, ou de démonstration, à l’intention des deux principales "opinions publiques" de cette planète. L’une, dite « occidentale », regroupant les pays membres de l’OTAN et ses satellites, sous tutelle des USA ; l’autre, plus ou moins indépendante par rapport à cette emprise, dont Russie et Chine en tant que promoteurs d’un « monde multipolaire ».

 

Les USA, menant une coalition de vassaux et semi-colonies, imposant en Syrie une sauvage stratégie de conquête et d’annihilation d’un peuple et de son pays. Simulant une ferme volonté de paix, tout en en diabolisant les pays qui refusent de se soumettre à leur volonté d’hégémonie.

 

Le gouvernement de la Syrie, représenté par la Russie, démontrant sa volonté de conciliation tout en forçant les pays de l’OTAN à reconnaître leur entreprise criminelle, par l’aveuglant dévoilement  de leur assistance et protection aux pires terroristes et assassins sur le territoire syrien. Incapables, notamment, d'indiquer les emplacements des soi-disant "rebelles modérés" qu’il conviendrait de ménager…

 

C’est "la logique du prédateur". Sa praxis. Dont l’Histoire aux multiples aventures et guerres coloniales a exposé, au cours des siècles, les implacables rouages et mécanismes broyant des millions de vies… (6)

 

Tout est formaté au service de son objectif ultime. De l’idéologie se voulant "rationnelle", à ses actions froidement criminelles justifiées par son inébranlable "Bonne Conscience", des Droits de l’Homme et de la Démocratie. Dans le temps, il s'agissait d'apporter le Christianisme ou la Civilisation à des sauvages vivant dans l'obscurantisme de la barbarie, ou risquant de sombrer, lors de la Guerre Froide, dans le "communisme"... (7)

 

Dans le cas syrien : qui n’est pas de « renverser le régime de Bachar el-Assad » afin d’instaurer "la démocratie" ; mais d’installer une administration de "collabos", déguisés en « opposants modérés », gérant la partition et la spoliation des ressources du pays sur instruction de leur maître : les USA.

 

"Le prédateur" n’a qu’un seul credo : "La Loi du Plus Fort". Méthodiquement, cyniquement, il poussera son avantage jusqu’à l’extrême, ne connaissant aucune limite à ses exigences tant qu’il sait que sa domination ne peut être remise en cause par "la force".
 

Certains pays y sont arrivés, dans d'épouvantables violences et dévastations. Le cas le plus emblématique, au XX° siècle, a été le Viêt Nam qui au terme d’une lutte de 20 ans a réussi à mettre en fuite les USA, ses alliés et ses "collabos". Dans un pitoyable sauve-qui-peut, le 30 avril 1975, dont les photos ont fait le tour du monde.

 

Enseignement incontournable de l’Histoire impériale, coloniale, spoliatrice, ou autre : à défaut de recevoir une vigoureuse raclée, "le prédateur" considérera tout accord ou traité comme un « chiffon de papier »…

Fuite de Saigon par les occupants US (toit de l'ambassade) et leurs "collabos-opposants modérés" - 30 avril 1975 -

Fuite de Saigon par les occupants US (toit de l'ambassade) et leurs "collabos-opposants modérés" - 30 avril 1975 -

 

Chiffon de papier

 

Je n’ai pas cru un dixième de seconde à la fable, circulant abondamment dans les médias, sur de supposées « divergences » entre la présidence américaine et la hiérarchie militaire qui ne lui obéirait pas. Scénario à grosses ficelles rappelant les romans ou films policiers, avec la paire du méchant qui cogne le "présumé coupable", et du bon qui lui offre des cigarettes… Même objectif : le faire "craquer".

 

Les pouvoirs civils et militaires, aux USA comme en Europe, cooptés par l’Etat profond et à son service zélé, agissent en parfaite coordination. Dans une répartition des rôles rigoureusement définie : "le gentil" donneur de leçon de morale paravent de sa fourberie (8) ; "le traîneur de sabre", qui menace ou tue sans prévenir. A l'exemple du massacre aérien - une heure durant - des troupes gouvernementales syriennes à Deir Ezzor ; au lendemain des dernières négociations sur la trêve

 

Dans une guerre de conquête lancée contre des nations estimées plus faibles que lui, face à une forte résistance le prédateur n’hésitera pas à multiplier négociations, signatures, accords, traités, de cessez-le-feu, de trêve, ou de "paix". Qu’il s’empressera de renier, sous le moindre prétexte. Rejetant systématiquement la responsabilité sur son opposant. Alors qu’en réalité, l’état de faiblesse militaire et économique de la partie adverse ne lui permet pas, en aurait-elle la volonté, de se livrer à pareille pratique.

 

Les invasions et conquêtes coloniales des puissances européennes, qui ont marqué les siècles passés sur tous les continents et océans, en sont jalonnées ; plus particulièrement : Espagne, France, Grande-Bretagne, Hollande (Indonésie), Italie (Ethiopie - Somalie), Portugal, etc.

 

Dès le XIX° siècle, les Etats-Unis ont pris le relais de cette féroce expansion. Dans l’hyper-violence d’impitoyables massacres, dissimulée par une cynique propagande, tant à l’égard de son opinion publique qu’à celle des pays partenaires ou étrangers. Autorités civiles et militaires en parfaite interaction, sur fond de rituelles "grandes déclarations" la main sur le cœur et postures diplomatiques "Humanitaires". Massacrer, occuper, piller, en défendant énergiquement "La Civilisation".

 

Les traités ne sont que des pauses pour mieux relancer actions ou pressions, guerrières ou financières, brigandages ou destructions, afin de briser toute résistance à sa domination. Jusqu’à l’acceptation de l’intégralité de ses exigences et volontés.

A commencer par l’invasion des terres de l’Amérique du nord : perpétuelle violation des traités et accords signés avec les nations et peuples amérindiens ou indiens dits "peaux-rouges". Les Guerres Indiennes, socle de massacres sur lequel se sont édifiés les Etats-Unis, ont duré plus d'un siècle - de 1778 à 1890 - constituant un effrayant et dramatique témoignage d’accusation sur la barbarie humaine.

 

Conséquence de cette invasion, rien que sur le territoire actuel des USA : plus de "6 millions de morts" au sein de ces nations, pire : une dizaine de millions… Dont la civilisation a pratiquement été éradiquée, alors qu’elle a tant à nous apprendre sur la relation de l’Homme avec la Nature et le Cosmos. (9)

 

D’après historiens et démographes, la population de ces peuples est estimée entre 9 et 11,5 millions au début du XVI° siècle. En 1890, les indiens d’Amérique du  nord n'étaient plus que 250.000 environ, la plupart malades, souffrant de malnutrition et de désespoir ; déportés, enfermés, dans des "Réserves" loin de leurs terres ancestrales. (10)

 

Howard Zinn, a été un des rares historiens américains à avoir le courage de dénoncer le machiavélisme, la cruauté, des gouvernements américains successifs, organisant, gérant, impitoyablement ce génocide, rappelant qu’ils ont « signé plus de quatre cents traités avec les Amérindiens et tous violés, sans exception. » (11)

 

Oui… Rien qu’avec les Nations Indiennes : 400 Traités et Accords, systématiquement violés par les Etats-Unis !…

 

Rien de surprenant de voir les Etats-Unisau Moyen-Orient, par l’entremise de son "51° Etat", Israël, violer en permanence les "accords de paix" avec la Nation Palestinienne ; tout en ignorant les résolutions de l’ONU sur la protection de son peuple et son territoire, ses poètes et sa longue civilisation. Depuis des décennies…

 

D’Accords de Camp David en Accords d’Oslo, négociations et traités ne représentent qu’une mascarade pour anesthésier les opinions. Permettant au prédateur d’étendre méthodiquement ses "colonies" en Palestine, tout en réduisant en cendres, à intervalles réguliers, dans l'impunité et une abjecte monstruosité, les moindres efforts du peuple spolié pour sortir de son état de détresse…

 

 Le spoliateur ne lâchera pas sa proie. Pas encore. Mais, inéluctablement…

Débâcle de Saigon - 30 avril 1975 - l'US Navy jettant par-dessus bord ses hélicoptères pour embarquer davantage de fuyards

Débâcle de Saigon - 30 avril 1975 - l'US Navy jettant par-dessus bord ses hélicoptères pour embarquer davantage de fuyards

Tigre de papier

 

On n’en parle jamais dans nos livres d’histoire, mais même la Chine a enduré les "négociations", multiples exigences et spoliations, imposées par la « Coalition » des grandes puissances de l’époque, pendant un siècle (1840-1940) : un “Traité” suivant l’autre pour mieux piller et asservir la Chine. Jusqu’au jour où elle a pu y mettre fin "par la force", mettant en fuite leur marionnette Tchang Kaï-chek, le 8 décembre 1949, se réfugiant sur l’île de Taïwan (ex-Formose) ; annexée et occupée par le Japon de 1895 à 1945…(12)

 

Pas de quoi s’étonner de voir qu’un an après la signature de l’accord sur le fumeux dossier nucléaire iranien, les Etats-Unis n’ait pas encore levé "les sanctions" comme tous les signataires s’y étaient engagés à compter du 1er janvier de cette année ; l’Iran ayant respecté à la lettre ses propres engagements.  

 

Bloquant ainsi tous les grands projets économiques ou d’investissements en perspective avec, notamment, l’Europe (Chine, Russie, Inde, Corée du sud, Japon, profitant de l'opportunité). Entravant non seulement, les intérêts de ses partenaires européens, mais allant jusqu’à leur infliger des "pénalités" à effet rétroactif pour non respect d'un embargo unilatéralement imposé.

 

Les oligarques français se taisent et rasent les murs, dans une obséquieuse servilité. En premier : tous les Young Leaders, cinquième colonne de notre servitude atlantiste, qui truffent notre gouvernement et notre « haute administration »… Les allemands, en visite actuellement à Téhéran se sont laissés allés à quelques grognements d’impatience. Les responsables des 160 entreprises, en délégation avec leur ministre de l'économie et Vice Chancelier, commencent à s’impatienter des délires des néoconservateurs US. (13)

 

En France, on n'ose même pas...

 

Il est vrai que pour les milliardaires qui gouvernent les USA, depuis l’origine, "partenaires" ou "alliés" étrangers ne sont tout au plus que des larbins…

 

Souvenons-nous, malgré le silence hermétique de nos historiens, même le silence "académique" s’achète…

 

A peine leur indépendance obtenue (3 septembre 1783), avec l’aide considérable pour l’époque de notre armée de terre, de notre marine, de notre diplomatie, de nos services de renseignement, sans oublier de "nos finances" alors mal en point, les Etats-Unis, profitant de la période révolutionnaire en France, refusèrent de rembourser leur dette !... Prétextant qu’elle ne concernait que la "France royale" et non pas la "France républicaine"… Même les invalides (certains y laissèrent un bras, une jambe, ou un œil...) et vétérans français ne reçurent pas leurs pensions promises pour partager les combats des indépendantistes, malgré une délégation auprès de Thomas Jefferson…

 

Le Directoire, précédant le Consulat et l'Empire, insistant lourdement, dénonçant un peu trop bruyamment ce comportement, la réaction fut immédiate :

« Le Congrès américain abrogea tous les traités bilatéraux signés au préalable avec la France. Le président John Adams refusa d'engager son pays dans une guerre formelle.

Cependant, par mesure de rétorsion, et avec l'autorisation du Congrès, il instaura un embargo sur les produits français, chargea le docteur Edward Stevens de soutenir la révolution haïtienne contre la présence coloniale française et ordonna à la marine américaine de capturer les navires français. » (14)

 

Les Etats-Unis se livrèrent ainsi à une "guerre non déclarée" à l’encontre de la France, de 1798 à 1800 : appelée pudiquement "Quasi-Guerre" - "Quasi-War" dans les ouvrages en anglais. La France y perdit une centaine de bâtiments de guerre, un millier de canons de marine, et quelques uns de ses meilleurs officiers et marins, qui lui firent grand défaut lors des combats navals de la période napoléonienne…

 

Et ce ne fut pas "une guerre en dentelles"…

 

La corvette Le Berceau que commandait un de nos plus vaillants officiers de marine, le capitaine Senez, fut obligée de se rendre après avoir été démâtée, dans l’impossibilité de manœuvrer, après un violent combat naval provoqué par une frégate américaine Le Boston ; bâtiment plus gros et plus puissamment armé (en portée et calibre). Fait prisonnier le capitaine Senez, à son retour de captivité livra un témoignage accablant : contrairement aux usages de la guerre navale, il vit ses bagages et effets personnels pillés, et tous les marins français "mis au fer" (en clair : "enchaïnés") après avoir été régulièrement "maltraités" (en clair : "tabassés"). (15)

 

Ce survol de l’Histoire donne la lucidité suffisante pour comprendre que les Etats-Unis au Moyen-Orient comme ailleurs et de tout temps, plus spécialement en Syrie actuellement, ne respectent rien, et ne respecteront rien. Dans leur vision, leur projet, leurs valeurs : tout n’est que « chiffon de papier ».

 

Ils veulent la guerre. Une guerre régionale. Ils l’auront. Tout le monde s’y prépare. Mais, il est affligeant de voir nos forces armées, inféodées à des va-t-en-guerre hallucinés, semer le chaos dans des pays qui ne nous ont rien fait.

 

Outre l'aspect matériel, le coût humain sera gigantesque, pas seulement pour les populations locales... Il sera difficile d'en limiter les effets à la seule région. La diplomatie de la Russie parle des "conséquences tectoniques" qu’elle va entraîner. Entre autres, la disparition des entités nées de la dissolution de l’Empire Ottoman : monarchies du Golfe et entités coloniales artificielles …

 

Mais, peut-être est-ce le dernier sacrifice que cette région martyrisée depuis des décennies doit consentir ?... Sachant que ce n’est, comme les Vietnamiens ont pu le réaliser, qu’en jetant par-dessus bord agresseurs, occupants et collabos que "La Renaissance" de cette région pourra enfin éclore. Dans la paix et le développement concerté, entre pays voisins et frères.

 

 Le "prédateur" oublie toujours qu'au fil du temps sa politique du "Chiffon de papier", le réduit en "Tigre de papier"…

 

Mao Tsé-toung le prophétisait, en 1956…

 

La Chine sortait épuisée d’une longue occupation occidentale, puis japonaise, suivie d’une guerre civile entretenue par les Etats-Unis. Ces conflits provoquant la mort de plus de 30 millions de personnes et d’immenses destructions ; épuisement accentué par les mesures d’embargo et de sanction prises par les membres de l’OTAN et ses soubrettes, dès la naissance de la République chinoise en 1949.

Mao considérait l’impérialisme américain comme un « Tigre de papier » (16) :

 

« Aujourd'hui, les Etats-Unis sont puissants, mais à envisager les choses dans un cadre plus large, dans leur ensemble et à longue échéance, du fait qu'ils sont impopulaires, que leur politique est détestée et qu'ils oppriment et exploitent le peuple, "le tigre est voué à la mort".

 

Par conséquent, il n'a rien de terrible, et on peut le mépriser. »

 

Panique à Saïgon - 30 avril 1975 - Explications fraternelles entre "occupants" et "collabos-opposants modérés" lors du sauve-qui-peut. Préfigurant les scènes à venir au Moyen-Orient...

Panique à Saïgon - 30 avril 1975 - Explications fraternelles entre "occupants" et "collabos-opposants modérés" lors du sauve-qui-peut. Préfigurant les scènes à venir au Moyen-Orient...

 

 

 

1.  Jean-Louis Rieupeyrout, Histoire des Apaches – La fantastique épopée du peuple de Géronimo – 1520-1981, Albin Michel, 1987, p. 177.
2.   Pentagon 'Succeeded in Ruining' Lavrov-Kerry Deal on Syria, 20 septembre 2016,
https://sputniknews.com/politics/20160920/1045493789/pentagon-russia-us-deal.html

3.   Entretien avec Roland Dumas sur la crise syrienne et la politique étrangère de la France,
par Observatoire Des Mensonges d’Etat, lundi 24 février 2014,
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/entretien-avec-roland-dumas-sur-la-148405
4.   Report: 360,000 Foreign Nationals from Tens of States Fighting Alongside Terrorists in Syria, Fars News, 9 août 2016,
http://en.farsnews.com/newstext.aspx?nn=13950519000699
5.   Georges Stanechy, Calife ?... Moi : Archevêque !, 30 septembre 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/09/calife-moi-archeveque.html
6.   Lire et relire l’ouvrage fondamental écrit par l’universitaire français Olivier Le Cour Grandmaison pour prendre conscience de ce pan de l’Histoire humaine, complètement occulté dans nos enseignements, réflexions et analyses : Coloniser - Exterminer – Sur la guerre et l’Etat Colonial, Fayard, 2004.
7.   Georges Stanechy, Et, Un Tonneau d'Oreilles !... Un !..., 6 septembre 2007,
http://stanechy.over-blog.com/article-12203963.html
8.   Leaked Tapes Reveal Secretary of State John Kerry Still Wants War Against Syria - Des enregistrements révèlent que le Ministre des Affaires Etrangères John Kerry souhaite la guerre contre la Syrie - 1er octobre 2016,
https://sputniknews.com/middleeast/20161001/1045910436/john-kerry-war-syria-assad.html
9.   David Roberts, Nous étions libres comme le vent, De Cochise à Géronimo – Une histoire des Guerres Apaches, Albin Michel, Collection “Terre Indienne”, 1993.
10.   Georges Stanechy, Geronimo…, 8 mai 2011, http://stanechy.over-blog.com/article-geronimo-73423407.html
11.   Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours, Agone, 2002, p. 592.
12.   Ce chef de guerre ultra-corrompu, malgré l'appui  du colossal arsenal des USA accumulé dans le Pacifique par les USA à l'issue de la 2° guerre mondiale, était l'objet de la détestation du peuple chinois. Vaincu, il a pu s'enfuir sur les bâtiments de l'US Navy avec sa bande, ses milices et "...
tous les trésors artistiques de la Chine ancienne. Ils font aujourd'hui la fierté du musée national de Taïpeh, la capitale de l'île."
https://www.herodote.net/8_decembre_1949-evenement-19491208.php
Qu'on se rassure : la Chine les récupérera lors de la future et inévitable réunification avec Taïwan.
13.   Germany to press US to effectively lift Iran sanctions : Vice chancellor, 3 octobre 2016,
http://www.presstv.ir/Detail/2016/10/03/487449/Iran-Germany-Gabriel-US-sanctions
14.   https://fr.wikipedia.org/wiki/Quasi-guerre
15.   http://penelope.uchicago.edu/Thayer/F/Journals/Revue_Historique/85/2/La_guerre_francoamericaine*.html
16.   http://classiques.chez-alice.fr/mao/imperialismeus.html

 

 

 

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3 juillet 2016 7 03 /07 /juillet /2016 05:15

 

 

"N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir".

Jules Renard
(Journal, 18 octobre 1908)

 

 

 

Une Belle Ame vient de quitter cette Terre...

 

Elie Wiesel.

Elie Wiesel : Un Tartuffe n'Est Plus...

Notre IMP (Industrie Médiatique de la Propagande) ne cesse de larmoyer, nous imposant un deuil national pour exprimer les regrets éternels que nous lui devrions... Nos cruches ministérielles en tête, ou en chœur...

 

Injonction s'appliquant avec autant de zèle que dans les autres pays de la " Communauté Internationale de l'OTAN ". Nos frères en servitude...

 

Sans entrer dans le détail des remises en cause d'une multitude d'historiens et de chercheurs sur les "témoignages", ou le "storytelling" comme disent nos amis anglophones, de cet "ancien déporté survivant" des camps nazis, d'origine Roumaine, il restera dans l'Histoire un maître de "l'Imposture". Référons-nous aux travaux et analyses de Norman G. Finkelstein (1) ou d'Alain Gresh (2).

 

A l'exemple de Tartuffe, le personnage emblématique de la célèbre pièce de Molière, de 1669, dont le titre complet était, ne l'oublions pas : Le Tartuffe ou l'Imposteur.

 

Pour mémoire, il se retrouva, entre autres lucratives sinécures, à la tête d'une fondation "Fondation Elie Wiesel pour l'Humanité" qui avait pour vocation de lutter, face aux crimes collectifs et génocides, "contre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice"... Comme par hasard, les fonds propres de cette fondation, estimés à 15,2 millions de dollars, se sont volatilisés, en décembre 2008, dans l'escroquerie Bernard Madoff... Pschitt !... Plus rien...

 

Propagandiste le plus encensé de la colonisation européenne au Moyen-Orient, il fut couvert, dans nos pays asservis, de décorations, d'honneurs, de doctorats "honoris causa" (plus de 100 universités !...), et tutti quanti... Liste interminable.

 

Jusqu'à, comme il est d'usage pour les plus ardents promoteurs de cette abjection, l'incontournable Prix Nobel de la Paix qui lui fut décerné dès 1986.

 

Et, comme pour tout Prix Nobel de la Paix qui respecte son contrat, il fut un implacable artisan de La Guerre et du Chaos.

 

Parmi ses plus hystériques appels aux interventions militaires, en clair : aux massacres et destructions, citons le démembrement de la Yougoslavie sous les bombes de l'OTAN, la pulvérisation de l'Irak sur fondemment de mensonges connus de tous, et son incessante campagne pour l'anéantissement de l'Iran.

 

Le cynisme du personnage fit de lui le récipiendaire, en 2005, du Prix Lumière de la Vérité, "pour son action en faveur des Droits de l'Homme et du peuple tibétain". Accordé, il est vrai, par une des plus efficientes officines de propagande anti-chinoise américaine, via la promotion d'un autre célébre imposteur : le Dalaï-lama.

 

Lui, qui n'a jamais levé le petit doigt, prononcé la moindre parole, émis la plus insignifiante objection, pour atténuer, si ce n'est empêcher, les atroces souffrances et spoliations infligées au Peuple Palestinien par les colons européens. Encore moins pour ceux enfermés dans un des plus sanguinaires ghettos que l'Humanité ait connu jusqu'à présent : Gaza...

Elie Wiesel : Un Tartuffe n'Est Plus...

J'espère, avant de se retrouver face aux portes de l'Enfer, qu'il soit celui de Dante ou de Jérôme Bosch, le savoir condamné à embrasser, tenir dans ses bras, tous les enfants Irakiens, Libanais et Palestiniens, massacrés, brûlés vifs, enterrés vivants, sous les bombes et les balles de nos forces armées "démocratiques", dans son silence complice.

 

La mort de ce monstre de cynisme, symbole de "La Conscience" ou de "L'Ethique" de nos sociétés occidentales pétries de "Vertus" et de "Valeurs", archétype de ces Belles Ames, histrions de nos plateaux médiatiques, ne cesse d'évoquer en moi le titre de l'inoubliable roman de Boris Vian :

"J'irai cracher sur vos tombes"...

 

 

 

 

 

 

1. Norman G. Finkelstein, L'Industrie de l'Holocauste : réflexions sur l'exploitation de la souffrance des juifs (traduit de l'américain par Éric Hazan, avec une postface de Rony Brauman), éditions La Fabrique, Paris, 2001.

2.  Alain Gresh, « Elie Wiesel l’imposteur et Jérusalem », Les blogs du Monde diplomatique, 18 avril 2010.

 

 

 

 

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 12:00

 

 

 

« J’ai l’impression d’être ridicule
Parmi eux complice

Parmi eux souteneur
Parmi eux égorgeur
Les mains effroyablement rouges
Du sang de leur ci-vi-li-sa-tion »

Léon-Gontran Damas  (1)

 

 

 

 

A coups de sabre, dans la même journée, les bourreaux du régime saoudien ont tranché la tête de 47 condamnés à mort.

 

Pourquoi s’en offusquer ?... Pratique favorite de notre allié et ami, dira-t-on.

Régime Saoudien : Kleptocratie en Décomposition …

C’est ainsi que personne ne s’en est ému sous nos latitudes. Même pas nos zélés barytons et cantatrices des Droits de l’Homme. Laissant les protestations aux habitants de la région qui se sentiraient concernés…

Protestations et agitations n’ont pas manqué. Aussi bruyantes que violentes. Sur fond de gesticulations et ruptures diplomatiques musclées. Jusqu’à incendier ou bombarder des ambassades : saoudienne à Téhéran, iranienne à Sanaa au Yémen, etc. (2)
 

Nous savons que nos "démocraties" soutiennent sans faille cette tyrannie moyenâgeuse. Depuis sa création artificielle. "Ex nihilo", comme on disait dans le temps : à partir de rien… Notre propagande, devant ce qui commençait à faire désordre pour l’image de ce clan familial despotique, ne cesse donc de se répandre en doctes explications. Tentant de nous convaincre, combien ce ramassis de "princes", aussi sanguinaires que dépravés, agit selon les normes internationales en vigueur et dans la juste défense de ses légitimes intérêts.

 

Autrement dit, pour ne rien changer, voulant nous faire prendre un grille-pain à manivelle pour une imprimante laser.

 

D’après nos propagandistes, l’Arabie saoudite serait ainsi une puissance régionale en mesure de rivaliser dans une guerre à l’encontre de l’Iran... Ou encore, dans une martiale posture d’égal à égal vis-à-vis de son partenaire US, souhaitant assumer un rôle historique dans le destin, ou le "reformatage", de la région. Et, cerise sur le gateau de l'imposture : exerçant un magistère religieux sur l’ensemble des musulmans sunnites. Face aux méchants chiites, dans une guerre religieuse comparable à celle que notre continent a connue entre catholiques et protestants. Et, blablabla…

 

De quoi rire de ce charlatanisme informationnel, si le contexte n’était aussi dramatique…

Pour remettre les pendules à l’heure, et garder en mémoire que l’Arabie Saoudite n’est qu’un décor en carton-pâte animé par des polichinelles dont les ficelles sont tirées par les occidentaux, rappelons quelques points clés :

 

 

1.   Guillotiner l’Abbé Pierre ou Jaurès

Parmi ces suppliciés, figurait un éminent religieux musulman d’obédience chiite, Nimr al-Nimr, accusé de "sédition" par les dirigeants saoudiens. Argumentaire complaisamment relayé par notre industrie de la désinformation en Occident, pour justifier cette exécution. Qui n’est, en fait, que l’assassinat d’un opposant, pacifique, non violent, mais redoutable pour les despotes en place par son influence morale et politique.

Exemple : Euronews (3). N’hésitant pas, en copié-collé de la rhétorique de l'extrême-droite US, à caricaturer, ou à noircir, cette personnalité aimée et respectée, pour son intelligence et son courage mais aussi pour sa quiétude et sa compassion, en employant tous les qualificatifs mensongers possibles. Jusqu’à le faire passer pour un fanatique agitateur à la solde de l’Iran… :
« … défendait la cause chiite… prêchant en 2011 en faveur d’une sécession de l’est de l’Arabie Saoudite et de sa fusion avec le royaume proche de Bahreïn, alors en ébullition, etc. ».

 

Ce qui est faux.

 

Dans la sphère francophone, un des rares portraits sérieusement documenté sur Nimr al-Nimr, a été esquissé par Salah Lamrani dans un article où il cite les passages essentiels de son célèbre discours du 7 octobre 2011, à la suite duquel il a été emprisonné et sauvagement torturé. (4) Si atrocement que les "autorités" ont refusé de rendre le corps à la famille. Certains "milieux bien informés" affirment qu'il serait, en fait, mort sous la torture...

 

Nimr al-Nimr était saoudien. Il n’avait même pas la double nationalité iranienne. Il n’a jamais prêché la sédition, n’a jamais prôné la séparation de sa province natale, Qatif, avec le reste du pays.

 

Rappelons que Qatif est située sur les rives du Golfe Persique, dans une province qui contient les plus grandes réserves de pétrole de l’Arabie Saoudite. Les chiites y sont persécutés par la minorité wahhabite au pouvoir (et non pas la majorité  sunnite), exclus en grande partie de tout emploi, notamment des postes de responsabilité, dans la fonction publique, les forces armées, et les sociétés pétrolières. Au point même qu’il est toujours refusé, à Qatif, la création d’une université, entre autres mesures de persécution, d’humiliation et d’oppression.

 

Nimr al-Nimr n'a, encore moins, encouragé la violence. Au contraire, sachant que le régime n'attend que ce prétexte pour déchaîner sa terreur.

 

Avec calme, une impressionnante sérénité, il dénonçait les atteintes systématiques à la dignité humaine, par ce régime policier, clan mafieux et "hyperviolent" au pouvoir, notamment l’emprisonnement arbitraire et la torture. Contre l’injustice sociale et économique. Rejoignant ces grandes figures courageuses, à l’exceptionnelle force morale, que nos sociétés de brutes génèrent, heureusement, de temps en temps : un Abbé Pierre ou un Jaurès en France, un Gandhi en Inde…

Son prestige était considérable, tant en Arabie Saoudite, que dans les autres pays du Golfe Persique et au-delà. Jusqu’au Pakistan, ou en Indonésie. Dans toutes les communautés musulmanes écrasées de spoliation, par des régimes corrompus au service de la prédation  des pays occidentaux.

 

Ce qui devenait intolérable pour les despotes saoudiens et leurs protecteurs occidentaux. Entendre les revendications présentées par Nimr al-Nimr les faisait trembler de rage :

« Nous avons trois revendications essentielles :

-  des réformes politiques dans le sens de plus de liberté et de dignité pour le peuple,

-  la libération des prisonniers politiques arrêtés pour leur simple participation à des manifestations, dont certains sont emprisonnés depuis plus de 16 ans,

-  et la fin de la répression au Bahreïn. »  (5)

 

D’autant plus qu’il les présentait non seulement au nom de la communauté chiite persécutée, mais aussi au nom de la majorité sunnite spoliée des richesses du pays par les "princes" wahhabites :

« Qui a prétendu que les chiites sont les seuls à être opprimés ?
Devrions-nous nous taire parce que nous ne sommes pas les seules victimes des arrestations et de la répression ?
Mais c’est pire encore !

En quoi cela serait-il une excuse (pour le régime) ?
Devrions-nous tolérer qu’ils arrêtent (injustement) des sunnites ? Sur quelle base ? Pourquoi arrêtent-ils ces milliers de personnes (sunnites et chiites) ?
Nous sommes tous victimes (de ce régime).

Où est l’argent, où sont les milliards ?
Le chômage, l’emprisonnement, le dénuement touchent toute la population…

Nous continuerons à réclamer les droits de tous les opprimés. » (6)

 

Que l’on comprenne bien le symbole et sa portée.

 

Que l’on mesure, par la même occasion, l’étendue du cynisme et de l’ignominie de nos gouvernements, avec leurs médias. Complices. Seuls, ceux "achetés", soudoyés, corrompus, par l'argent saoudien peuvent défendre, soutenir, promouvoir, un régime aussi abject.

 

Trancher la tête de Nimr al-Nimr c'est guillotiner l’Abbé Pierre ou Jaurès, pour "terrorisme" et "sédition"...

Régime Saoudien : Kleptocratie en Décomposition …

2.  Une Chevauchée de Pillards

 

Les Saoud forment un clan familial, adepte de ce type de violence depuis des décennies. Ils se sont emparés de l’Arabie, qu’ils considèrent comme leur propriété familiale, par la sauvagerie. Ils la conservent par la terreur.

 

Bédouins du désert du Nejd, haut plateau quasi désertique, au centre de la péninsule arabique, hormis quelques oasis. Pendant des siècles la région était relativement prospère grâce à l'important trafic caravanier qui la traversait à longueur d’année. Le développement du transport maritime et la découverte de nouveaux continents provoquèrent, progressivement, la disparition de ce fructueux transport terrestre.

L’Histoire en témoigne… Le Prophète Mohamed (Mahomet, pour les ringards) trouva son premier CDI de l’époque dans une de ces florissantes sociétés de transport et de commerce caravaniers, dont le siège social était à La Mecque et le PDG une femme : Khadija Bint Khuwaylid… Elle devint sa  première épouse (en 595), sa première disciple dès le début de sa prédication, lui donna six enfants, et le laissa veuf après 25 ans de vie commune.

 

Pour compenser la perte de leurs ressources, les bédouins prirent pour habitude d’effecteur des raids, assortis de massacres et de pillages sur les oasis et les ports de la région. Divisés en clans rivaux, aussi mafieux que sanguinaires, ils s’entretuaient à intervalles réguliers pour la répartition des zones de pillage. L’Empire Ottoman occupa les côtes, succédant aux Portugais dans le Golfe Persique, et contint, tant bien que mal, ces pillards à l’intérieur du Nejd ; qui ne l’intéressait pas du fait de sa configuration désertique et son manque de ressources.

Le clivage, ou l’inconscient collectif, entre des bédouins incultes, vivant en vase clos, dans la frugalité et la violence du désert, et les populations côtières du Golfe Persique ouvertes au monde extérieur, aux fructueux échanges avec d’autres nations, marque fortement l’évolution historique de la péninsule arabique. Souvent d’intrépides navigateurs, leurs habitants ouvrirent des comptoirs sur toutes les côtes de l’Océan indien. Comme Oman, avec son implantation à Zanzibar ; carrefour de son commerce d’épices, le clou de girofle en particulier.

 

En 1727, les Saoud réussirent enfin à exterminer les clans rivaux et devenir seuls maîtres des lieux. Dariya, près de la capitale actuelle Riyad, devint leur fief.  Pressentant le déclin de l’empire Ottoman, les Saoud décidèrent de prendre sa place en Arabie. Cette expansion à partir du désert du Nejd ne pouvait se justifier, comme toute conquête, qu’habillée d’une idéologie.

 

Un prédicateur illuminé, ou un tartufe sans foi ni loi assurent certains, Mohammed ben Abdelwahhab, la leur fournit sur un plateau : "le retour" à une pratique "fondamentaliste" de l’Islam. Où puritanisme, rigorisme, farouche opposition à toute innovation ou réflexion, forment une bouillie similaire à celle du prêcheur dominicain  Savonarole, qui plongea Florence dans la terreur au XV° siècle…

 

Ainsi fut créé le "Wahhabisme", par une alliance officielle avec les Saoud en 1744. Secte ultraviolente, qui devint la religion officielle du régime, n’ayant qu’un lointain rapport avec l'Islam vécu par ses deux grandes obédiences : Sunnisme et Chiisme. (7)

 

Les Ottoman, en difficulté, donnant la priorité à leurs intérêts en méditerranée et sur le continent européen, allégeaient leurs garnisons dans le Golfe Persique, laissant des cités quasiment sans défense, du fait qu'ils interdisaient aux populations locales d'avoir équipement et entraînement militaires. Tendance qui s’accéléra avec leur rapide déclin au début du XX° siècle.

 

Aidés des britanniques "par l'odeur du pétrole alléchés", ce fut alors la ruée des Saoud prônant "l’union de l’Arabie", dans une sauvagerie indescriptible. Destinée à épouvanter ceux qui prétendraient résister. Des villes entières ont été pillées, les hommes massacrés, femmes et enfants emmenés en esclavage, comme à Taëf au Hedjaz en 1803.

 

Entre 1901 et 1932, outre 40.000 exécutions publiques et 350.000 amputations, cette "réunification" aurait provoqué au moins 500.000 morts ; chiffre plus que considérable, pour des régions faiblement peuplées. (8)

 

Suite à cette avalanche de sang et d’horreurs, l’union de l’Arabie est réalisée. Prenant le nom du clan Saoud, pour bien officialiser "l’acte de propriété" de la possession familiale, "l’Arabie Saoudite" est fondée le 22 septembre 1932, avec pour premier roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud ; plus connu sous le nom Ibn Saoud.

 

Irak, Syrie, Yémen, "sabrés" par les Saoud - Dessin d'Arjomandnia primé dans un concours

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3.  La Caverne d'Ali Baba des Ferrailleurs

 

Au XX° siècle, on assistait donc à la création d’une féroce féodalité architecturée sur un clan familial et une théocratie. Constituée dans la terreur et la spoliation des ressources du pays,  au seul profit d’une famille. Sur fond d’effondrement de l’Empire Ottoman, dépecé par les puissances victorieuses de la 1ere guerre mondiale ; les Turcs ayant eu la malencontreuse idée de s’allier aux Allemands.

 

Ce fut le Traité de Sèvres du 10 août 1920, révisé par le Traité de Lausanne du 24 juillet 1923. La Grande-Bretagne prenait l’Irak et ses champs de pétrole, la Jordanie et la Palestine. Les autres champs pétrolifères du Golfe Persique, sous l’administration directe des compagnies pétrolières anglo-américaines, étaient érigés en protectorats de micro-Etats artificiellement créés, dont "l’indépendance théorique" fut tardive : Koweït (19 juin 1961), Bahreïn (15 août 1971), Qatar (3 septembre 1971), Emirats Arabes Unis (2 décembre 1971).

 

Pas de pétrole pour la France, les britanniques s’y opposant habilement, mais un lot de consolation : la "Grande Syrie" dont la province la plus riche, à l’époque, était le Liban !… De quoi satisfaire l’ego déjanté de nos traîneurs de sabre se prenant pour des Templiers, au temps des Croisades...

 

Dans ce contexte, le Régime Saoudien ne pouvait monopoliser à son seul avantage les colossales richesses pétrolières de la région dont il s’était emparé par la force. Une telle aberration historique et géopolitique n'avait de chance de survie que si elle s’intégrait dans un rapport mafieux multinational.

 

Tout comme le "silence", une "protection" s’achète. D’ordinaire, quelle que soit la nature du "trafic", spoliation criminelle, ou source de revenu facile, une mafia locale ou internationale l’assure. L'essentiel étant que tout le monde y trouve son compte.

 

Grosso modo, le modèle économique ou le "business plan" mafieux s’appliquant à "une boutique" ou à un "business" (suivant les cas : armes, drogue, voitures volées, discothèque, contrebande, prostitution, blanchiment d’argent, évasion fiscale, exploitations minières clandestines, et autres "fontaines à cash"…) repose sur une répartition égale des revenus. En trois volets : 1/3 pour les poches du tenancier de la boutique, 1/3 pour le fonctionnement de la boutique et 1/3 pour les protecteurs de la boutique.

 

Les rapports internationaux, les occupations de pays par des puissances étrangères, sont régis par cette règle. Souvent, si ce n'est "toujours", avec l’aide d’authentiques mafieux.

 

Un exemple ?...

 

Lisez le livre passionnant (20 ans de recherches…) de David Kaplan et Alec Dubro, "Yakuza – La Mafia Japonaise" : l’occupation américaine au Japon et en Corée du Sud s’est réalisée en étroite collaboration avec les mafias locales. Dont les représentants sont au pouvoir... Tout particulièrement, dans le cadre de la Guerre Froide, pour briser grèves, revendications sociales et exigences d'élections libres (non truquées…), etc. (9)

 

Cette "protection" fut instaurée le 14 février 1945, sous forme d’un accord entre les USA et les Saoud, connu sous le nom de Pacte du Quincy. La Grande-Bretagne, affaiblie par la deuxième guerre mondiale, empêtrée dans les problèmes de liquidation de son Empire, avec le soulèvement de l’Inde, leur avait passé la main sur l’Arabie Saoudite.

 

Officiellement, il s’agissait de l’échange d’une protection militaire des occidentaux, et plus particulièrement des USA, contre un "accès" aux immenses ressources pétrolières  du pays.

 

En fait, cette "protection-racket" avait des ramifications, un engrenage, une finalité, beaucoup plus complexes et profonds, en termes géopolitiques pour la région que le simple prétexte énoncé. L’observation des évolutions socio-économiques, depuis la signature de cet accord, en éclaire les composantes réelles. Car, la stratégie des occidentaux était rigoureusement circonscrite.

Une comparaison, pour comprendre les subtilités de cette mécanique…

 

A la suite de leur échec pour s’emparer de la Corée du nord, au lendemain de la 2eme guerre mondiale, les USA avaient décidé d’ériger la Corée du sud en vitrine du merveilleux "Libéralisme Economique". Face, non seulement, à la Corée du nord, mais surtout à la Chine de Mao. Les Philippines, par exemple, trop éloignées du balcon chinois, n’ont pas eu ce privilège et sont restés plongées dans la misère, en dépit de ce même "Libéralisme Economique" qui en assure la gestion depuis des siècles…

 

La Corée du sud (aujourd’hui 50 millions d’habitants), entièrement détruite à la fin de la guerre dite "de Corée" en 1953, sans aucune ressource au départ, devint en peu de temps, grâce à des investissements massifs, un géant, un "dragon", de la croissance économique. Rien à voir avec la vulgate destinée aux imbéciles heureux croyant en la miraculeuse "main invisible du marché et de l’esprit d’entreprise"…

 

D’abord dans l’industrie lourde : sidérurgie, construction automobile, énormes chantiers navals (1er rang mondial pour la construction navale), tout particulièrement. Ensuite, dans les nouvelles technologies : électronique grand public, informatique, télécommunications, etc.
 

Pas question d’appliquer ce modèle pour le Moyen-Orient !...

 

Au contraire, l’objectif premier était qu'aucune puissance industrielle, économique, technologique, et donc militaire, ne puisse émerger ; et, affirmer potentiellement la moindre velléité d’indépendance par rapport au projet colonial occidental. Les énormes flux financiers, générés par l’exploitation du sous-sol de l’Arabie, ne devaient surtout pas être réinvestis dans la région.

 

En conséquence, le Pacte du Quincy s’articulait sur l’instauration d’un modèle de « Non Développement » au Moyen-Orient.

 

Amplifié par d'incessantes opérations de "déstabilisation", de guerres suscitées, civiles ou entre voisins, voire de "chaos" entretenus. Un des effets collatéraux majeur, et voulu, étant d'en "casser" la croissance démographique. Le tout camouflé, ou justifié, sur le plan idéologique, par une propagande systématique, méthodique, permanente, centrée sur « l’islamophobie ».

 

De fait, en contrepartie de la protection militaire des USA et de leur suzeraineté sur l’Arabie Saoudite, les engagements réciproques deviennent évidents. Une dizaine peuvent être recensés, parmi les fondamentaux :
 

i)  Mise à disposition de l’intégralité des ressources en hydrocarbures du pays au profit des compagnies pétrolières américaines, et accessoirement d’autres intervenants agréés par les USA : quantités à extraire, à stocker, à commercialiser (ventes obligatoirement en dollars); fixation des cours selon les intérêts stratégiques occidentaux (variable d’ajustement pour contrer ceux de la Russie ou de la Chine, etc.).

ii)  Affectation des recettes du pétrole, en priorité, dans le circuit financier occidental (pétrodollars) : investissements, selon les exigences du moment, sur les marchés boursiers, Bons du Trésor, placements immobiliers, marchés de l’Art et du Luxe, en général.

iii)  Limitation des investissements dans le pays aux infrastructures d’extraction, de transport et d’expédition des hydrocarbures ; de leur gestion et de leur maintenance. Industries locales strictement limitées aux productions agro-alimentaires.

iv)  Interdiction de tout investissement dans les pays de la région pouvant contribuer à la création d’une industrie "lourde" ("industrialisante", dans le jargon économiste) ou de transformation, au développement d’activités de recherches ou industrielles dans les hautes technologies.

v) Les USA, et leurs auxiliaires, s’interdisent toute immixtion dans les affaires intérieures du régime. Acceptant ainsi un totalitarisme officiel : aucun système électoral, ni parti politique, ni presse indépendante, ni liberté d’opinion et d’expression.

vi)  Les USA, et leurs auxiliaires, déterminent la politique et les relations extérieures de l’Arabie Saoudite, tant commerciales que diplomatiques.

vii)  Hors "police politique ou religieuse" intérieure, tous les services spéciaux, ainsi que les forces armées dans leur ensemble avec leurs budgets, sont supervisés et encadrés par les USA.

viii)  L’Arabie Saoudite met à la disposition des services spéciaux des USA, sur simple notification, les fonds nécessaires à toutes opérations spéciales dans la région.

ix)  L’Arabie Saoudite s’engage à participer, sous forme financière principalement, aux opérations de déstabilisation ou de renversement des « régimes » dans la région, décidées par les USA et leurs auxiliaires.

x)  Les achats annuels de la défense nationale de l’Arabie Saoudite sous forme d’armes et d’équipements, terrestres, maritimes et aéronautiques, seront effectués selon les programmes élaborés par les USA, y compris les quotas alloués à leurs auxiliaires. Avec interdiction de la création d’une industrie autonome, ou nationale, d’armement.

 

Mission accomplie...

 

Les Saoud ont financé avec application, détermination, tous les "chaos" possibles dans les pays musulmans ; jusqu'au Pakistan et en Indonésie.

 

Leur servilité à l'égard de l'Occident, tout spécialement de l'extrême-droite américaine raciste et colonialiste, et leur capacité de nuisance ont parfaitemment réussi : en termes de puissance industrielle, technologique et commerciale, exception faite de l'Iran, le Moyen-Orient n'arrive pas à la cheville de la Corée du sud...

 

Pour compenser cette réalité, reste le "shopping" des gadgets militaires !...

 

Le Régime Saoudien empile donc les armements par milliards de dollars, à ne plus savoir qu’en faire. Une fois le suzerain rassasié, ce sont ses auxiliaires qui viennent faire la queue pour recevoir leur obole, sous forme de contrats d’armement  en milliards de dollars (avec pour objectif primordial : les royales "commissions" dans les paradis fiscaux pour nos marchands de canon, financiers et politiciens...), ajustée selon les injonctions du maître.

 

D’après les chiffres officiels, l’Arabie Saoudite dépense annuellement entre 80 et 100 milliards de dollars en contrats d’armement. Pour ce pays de 30 millions d'habitants, cela représente le budget annuel de la Russie. Ou, plus des 2/3 du budget militaire de la Chine (216,4 $ US milliards en 2014) avec ses 1,4 milliards d’habitants. En pourcentage du PIB par habitant, il représente le plus important du monde : 10,4 %, contre 2,06 % pour la Chine (source SIPRI).

 

Quand on sait que ce régime, détesté de son peuple, à l'exemple des autres pétromonarchies, ne fait appel, à part les hommes de son clan, qu’à des mercenaires pour tous les postes de responsabilité de ses forces armées, y compris les pilotes de ses avions de combat…

 

Les Saoud, une force militaire, une "grande puissance" régionale, le "leadership" du Moyen-Orient ?...

 

N'importe quoi.

Des sybarites avachis sur un tas de ferraille.

KSA - Kingdom of Saudi Arabia - Le Régime Saoudien face à l'Iran...

KSA - Kingdom of Saudi Arabia - Le Régime Saoudien face à l'Iran...

4.  La Tartuferie Fanatisée

 

Détestés de leur peuple, les Saoud sont tout autant méprisés par l’ensemble des musulmans dans le monde, arabes et non arabes, Sunnites et Chiites. Sans exception.

 

Le wahhabisme, qu’ils ont imposé en tant que religion officielle de l’Arabie Saoudite n’est qu’une dérive sectaire, obscurantiste, de l’Islam. Tout musulman "authentique" la rejette sans hésitation.

 

La propagande internationale qu’ils financent, et les prêcheurs qu'ils achètent, en déversant des dizaines de millions de dollars, veulent faire croire qu’ils représentent le Sunnisme ; la majorité des musulmans dont ils assureraient la protection et l’autorité religieuse, le magistère. Le chercheur britannique Charles Allen estime que les Saoud ont investi, depuis 1979, plus de 70 milliards de dollars dans la diffusion de cette arnaque. (10)

 

Opération de désinformation similaire à celle constatée, à plus petite échelle, pour le bouddhisme : médias et officines de Relations Publiques s’acharnant à nous présenter le Dalaï-lama en "pape" de cette religion. Alors qu’il n'est reconnu que par, tout au plus, un minuscule 1% des bouddhistes de la planète...

 

Les musulmans rejettent la tartuferie fanatisée de cette « petite caste aux dents longues, avide et vorace », pour paraphraser Frantz Fanon (11), aux portefeuilles boursiers équivalents aux PNB de dizaines de pays, aux multiples résidences en forme de palais, se vautrant dans les plus grands yachts du monde.

 

Deux fourberies, tragiques, colossales, perverses, ne leur sont pas, et ne leur seront jamais, pardonnées par les croyants musulmans, et même par les non musulmans :

 

=>   La Destruction des Lieux Saints de l’Islam

 

S’autoproclamant "Gardiens des Lieux Saints de l’Islam", les Saoud n’ont cessé au contraire de les détruire et supprimer depuis des années. A croire qu'ils agissent docilement sur injonction des pires paranoïaques "islamophobes" de l'extrême-droite US, et occidentale en général, tellement le niveau de dévastation est sidérant...

 

Entre 1985 et 2014, plus de 98% des sites et vestiges historiques, remontant à la fondation de l’Islam et de ce fait appartenant au patrimoine de  l’Humanité, ont été rasés !... (12)

 

Dans le silence de "La Communauté Internationale"... L'UNESCO, luxueuse organisation de l'ONU habituellement si vigilante sur la préservation des patrimoines culturels sur la planète, garde son bec hermétiquement clos...

 

Ces centaines de destructions de sites liés à "l’Islam précoce" sont accomplies au nom de la "pureté" de la religion. (13) En fait, pour de sordides opérations immobilières de luxe, permettant de mirobolantes plus-values pour leurs promoteurs.

 

Un ravage dans les villes saintes de La Mecque et de Médine : mosquées des premiers temps de l’Islam, tombes ou mausolées des disciples et compagnons du Prophète, cimetières des premières communautés musulmanes, maisons natales des proches du Prophète, etc.

 

Quelques exemples : la maison historique de l’oncle du Prophète, appelé Hamza (au rôle fondamental lors des premiers temps difficiles de l’Islam), a été passée au bulldozer pour construire un hôtel. Un autre hôtel (Hilton) a été construit sur l‘emplacement de la maison du premier, et vénéré, calife Abou Bakr. La maison de la première épouse du Prophète que j'ai évoquée, Khadija, a été détruite pour y construire des toilettes publiques… (14)

 

Liste interminable...

 

Atterrant. Dans cette folie destructrice, figurent en "projet" tous les vestiges et lieux liés au Prophète lui-même...

 

Le site le plus saint de l’Islam, la Kaaba, est à présent surplombé d’un des ensembles de gratte-ciels les plus hauts du monde, dont le Mecca Royal Clock Tower (601 mètres de haut). Avec 5 étages de galeries marchandes, hôtels et résidences de grand luxe, garages, parkings, etc.
 

Illustration des délires du "puritanisme religieux"…

 

Ou, de la tartuferie en béton d’une bande de voyous.

 

Régime Saoudien : Kleptocratie en Décomposition …

=>  L’incitation à la guerre religieuse entre Sunnites et Chiites

 

Comment considérer une seule seconde que ces Saoud soient des musulmans ?...

 

M. Jarman l’a courageusement (son livre édité n’a trouvé en France aucune librairie pour le proposer à la vente…) écrit  (15) :

 « Les wahhabites sont à la fois une dynastie théocratique et une secte politico-religieuse. Pour eux « la raison d’État » l’emporte sur le Livre d’Allah et la Tradition de Son Prophète, cela quel que soit le nombre et l’herméneutique des versets dénigrant leur comportement, le nombre et le degré de fiabilité des hadiths les contredisant ».

 

Non seulement ils trahissent, détruisent, les fondements de la religion, mais ils se positionnent au cœur, par leur capacité de financement, d’une opération de manipulation d’ampleur considérable. Au coût humain et psychologique effroyable.

 

 Un des axes majeurs de la propagande occidentale pour assurer sa mainmise coloniale sur le Moyen-Orient est, dans une stratégie plus globale du « chaos » organisé et entretenu avec changement de régime, la création artificielle d’un conflit entre Sunnites et Chiites. Leurs services spéciaux faisant sauter des mosquées ou lieux de pèlerinage, fréquentés par l’une et l’autre obédience, pour attiser des conflits interreligieux. Comme on le constate en Irak et en Syrie. Collatéralement, les différentes communautés chrétiennes sont elles-mêmes l’enjeu de ces opérations spéciales et criminelles.

 

Or, sunnites et chiites se rejoignent dans le respect des croyances de chacun, comme le font protestants et catholiques sur d’autres continents. Tous, rejetant cette propagande mensongère, organisée par les occidentaux, assortie de tueries et de massacres par leurs commandos, et financée par les Saoud.

 

Retenons deux témoignages, sur des milliers. Qui, bien entendu, ne sont jamais portés à la connaissance des opinions publiques occidentales.

 

En premier, écoutons, avec respect et émotion, les propos du saoudien Chiite Nimr al-Nimr avant sa décapitation, s’adressant aux Saoud (16) :
 « Nous ne voyons aucun problème entre les sunnites ou les chiites, entre les différents pays sunnites et l’Iran.

Le seul problème c’est vous, et vous vous moquez du monde [en instrumentalisant cette prétendue rivalité sectaire].
Il n’y a pas de problèmes entre les sunnites et les chiites, ce ne sont que des mensonges et des falsifications dont vous vous servez pour tromper les ignorants d’entre vos partisans et les brutes qui se prétendent ‘salafistes’ :

- les ‘salafistes’ de Nayef,

- les ‘salafistes’ des Saoud, qui n’accordent aucune considération à la religion,

- le ‘salafisme’ qui se base sur le meurtre, le viol de l’honneur, la trahison, le collaborationnisme avec les Etats-Unis, tel est leur ‘salafisme’.

Tels sont les Saoud. »

 

Le deuxième, une des grandes autorités religieuses Sunnite, mondialement connu (vivant actuellement en Malaisie, auteur de nombreux ouvrages il participe à des conférences dans de multiples pays), Imran Nazar Hosein.

 

Cette sommité de l’Islam, qui n’hésite pas à dénoncer le manque de courage des  "notables musulmans" en Occident tétanisés de peur face aux campagnes islamophobes, a toujours dénoncé la manipulation d’un conflit entre Chiites et Sunnites, et œuvré en permanence pour un renforcement de leur solidarité face à l’obscurantisme de la secte wahhabite.

 

Dans une vidéo (minute 6.23), il le déclare avec force en parlant des Saoud (17) :
« Ils sont des traîtres.

Ils sont des traîtres envers l’Islam.

Je suis impatient de voir le jour où ils retourneront à la poubelle (garbage bin) d’où ils n’auraient jamais dû sortir. »

 

 

Le "Régime Saoudien" ?... Une kleptocratie en décomposition.


Mais, "avant de regarder la paille dans l’œil du voisin"…

 

Somme toute : ce régime, aussi sanguinaire que dépravé, n’est-il pas, en miroir, dans un "qui se ressemble s’assemble", le reflet de nos propres oligarchies prédatrices et liberticides en Occident ?...

Une rue de nos riches pays occidentaux en Janvier 2016 (parmi d'autres : Londres)

Une rue de nos riches pays occidentaux en Janvier 2016 (parmi d'autres : Londres)

1.  Léon-Gontran Damas, "Pigments", Présence Africaine, 1962, pp. 39-40
2.  En bombardant l’ambassade d’Iran à Sanaa (capitale du Yémen), les avions de la "coalition saoudienne" (les pilotes sont tous des mercenaires), qui dévastent le Yémen depuis près de 10 mois, ont pratiqué la même méthode que l’OTAN bombardant l’ambassade de Chine à Belgrade ; lors du chaos organisé pour provoquer l’éclatement de la Yougoslavie…
3.  Chiites et Sunnite, iraniens et Saoudiens : la fracture, Euronews, 5 janvier 2016,
https://fr.news.yahoo.com/video/chiites-et-sunnites-iraniens-et-185455606.html
4.  Salah Lamrani, Exécution de Nimr al-Nimr, Arabie Saoudite et Iran : conflits religieux ou politiques ?, 4 janvier 2016,
http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/01/execution-dun-clerc-chiite-en-arabie.html
5.  Nimr al-Nimr, discours du 7 octobre 2011, in Salah Lamrani, Op. Cit.
6.  Nimr al-Nimr, discours du 7 octobre 2011, in Salah Lamrani, Op. Cit.
7.  Pour ceux qui voudraient franchir le barrage de la désinformation ambiante répandue par les charlatans de "l’arc chiite contre l’arc sunnite", et comprendre ce qu’est le Chiisme (des abrutis, autoproclamés "islamologues" dans nos médias, vont jusqu'à prétendre que "le Chiisme n'a rien à voir avec l'Islam"...), je recommande la lecture de l’ouvrage fondamental du philosophe Henry Corbin (il l'a étudié pendant 40 ans...) publiée en 4 volumes :
En Islam Iranien: aspects spirituels et philosophiques, Gallimard, 1978, 2e édition.
8.  Laurent Murawiec, L’Arabie saoudite : un businesse familial, L’Histoire, n° 286, avril 2004, pp. 18-19.
9.  David Kaplan & Alec Dubro, Yakuza – La Mafia Japonaise, Editions Philippe Picquier, 2002.

11.  Pierre Bouvier, Aimé Césaire & Frantz Fanon - Portraits de Décolonisés, Editions Les Belles Lettres, 2010, p. 180.
12.  Carla Power, Saudi Arabia Bulldozes over its Heritage, Time, 14 novembre 2014,
http://time.com/3584585/saudi-arabia-bulldozes-over-its-heritage/

13.  Destruction de sites liés à l’Islam précoce, https://fr.wikipedia.org/wiki/Destruction_de_sites_li%C3%A9s_%C3%A0_l'Islam_pr%C3%A9coce
14.  Ziauddin Sardar, The Destruction of Mecca, The New York Times, 30 septembre 2014,
http://www.nytimes.com/2014/10/01/opinion/the-destruction-of-mecca.html?_r=0

15.  M. Jarman, La vérité sur les salafites depuis Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhâb à Nâsir ad-Dîn al-Albânî, Conseil Islamique de France C.I.S, (122 pages), téléchargeable gratuitement en format pdf :
https://ecolehanafite.files.wordpress.com/2015/02/at-tawhid-net-la-verite_sur_les_salafites-derniere-version.pdf
16.  Nimr al-Nimr, discours du 7 octobre 2011, in Salah Lamrani, Op. Cit.
17.  Imran Hosein, vidéo / Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=eulfGcEeS_4, mn 6.23

 

 

 

 

 

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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 04:00

 

 

 

« Ne nous décourageons pas, même en une époque aussi décevante.

Il faut continuer à dénoncer et combattre l’injustice.

Le monde ne guérira pas tout seul. »

Eric Hobsbawn

 

 

 

Noël…

 

En cette célébration de la naissance de Jésus, devenue la "Fête des Enfants"…

 

Sans se vouloir rabat-joie formulons, comme chaque année dans ce blog, au moins une pensée pour tous ces innocents, naissant, grandissant, survivant, blessés, traumatisés, quand ils ne sont pas tués, brûlés vifs ou enterrés vivants sous les bombes, des pays en guerre.

 

Sous nos yeux.

 

Au Moyen-Orient, tout particulièrement.

 

Premières victimes de la folie sanguinaire de nos dirigeants, délirants de rêves coloniaux, d’hégémonie impériale. Psychopathes en col blanc et cravate bleue (couleur photogénique à la TV…), "tueurs en série", cyniques adeptes des crimes de masse et des "destructions massives" au nom de La Bonne Conscience. N’ayant de cesse de raser des pays entiers dans les massacres, ruines et pillages.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

« Aimez votre Prochain ! », ne cessait de prêcher Jésus. « Soyez solidaires, dans la charité, le don de soi et le respect mutuel ! »...

En Occident, nos oligarchies, fascisées, racistes, fanatisées, spoliatrices, demeurent réfractaires à ce discours.

 

Qu’importe !...

 

Massacreurs et prédateurs, des Peuples et Nations qui souhaitent vivres libres du choix de leurs destins et maîtres de leurs ressources, ne triompheront pas. Ne nous décourageons pas, souhaitons, avec eux, La Paix sur notre planète. Même si son cheminement est aussi laborieux qu'hasardeux...

 

La roue tourne, et l’Orient nous montre la voie, nous donne l’exemple.

 

Une magnifique illustration : à Damas.

 

Sous les bombes et attentats aveugles des mercenaires de l’OTAN, le Président de la Syrie et son épouse viennent assister, en ce mois de décembre, aux préparatifs de la messe de la Nativité dans l’église orthodoxe Notre-Dame de Damas.

 

Cet acte est d'autant plus chargé de sens, ou de force symbolique, que le hasard des calendriers, chrétien et musulman, fait coïncider, cette année, la célébration de la Naissance de Jésus et du Prophète Mohamed ("Mahomet" pour les ringards) quasiment le même jour. Le "Mouloud" étant célébré le 24 décembre au Maghreb (le 23, en Syrie comme en France), et la Noël le 25 décembre dans la chrétienté. Rappelons que Jésus, Aïssa en arabe, est honoré chez les musulmans comme un des grands prophètes de "La Révélation". Et sa mère, Marie, comme une sainte dont une sourate du Coran porte le nom (sourate 19, intitulée "Maryam", aux 98 versets).

 

Regardez ces photos et les vidéos qui les accompagnent, prises à partir de téléphones portables… Elles ont fait le tour du monde, reprises par agences de presse et médias. Sauf, bien sûr, dans les pays de l'OTAN : occultées, censurées, pour ne pas être en ligne avec la désinformation imposée. Hormis quelques médias "alternatifs" ou de "réinformation" ; entre autres : Réseau International et Chaos Contrôlé.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

En jeans, venu rendre visite à leurs concitoyens chrétiens avec simplicité et déférence, le couple présidentiel accueilli avec joie et affection par les membres de cette paroisse. Dans les vidéos, on peut entendre les vivats de l'assistance et de la chorale.

 

Notons-le, encore une fois, en dépit du matraquage de notre propagande. Jamais le couple présidentiel syrien n’a été aussi admiré et aimé de ses concitoyens. Tous les observateurs en témoignent dont, quelques jours à peine, le géopolitologue écossais Steven MacMillan.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

Intolérable pour nos castes au pouvoir en Occident, détestées, méprisées, dans le détournement, la captation de nos institutions et de notre richesse nationale, qui ne peuvent supporter ce couple s’opposant à leurs voracités mégalomaniaques de pillage, d’asservissement, de destruction, de souffrance et de mort.

 

Couple emblématique, porteur, incarnation, inébranlable, de ces "Valeurs Universelles" que les spoliateurs occidentaux veulent détruire, dans la région : liberté, droit des peuples à décider de leur propre destin, tolérance, cohabitation respectueuse entre les croyances.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

Et au-delà : la spiritualité, et le sens à donner à notre vie.

 

Car, un être humain ne se réduit pas à un "consommateur" hébété, transformé en mouton ; si ce n’est en serf ou, bientôt, en "robot-humanoïde" inculte de désinformation et abruti de divertissements débiles.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

Madame Asma al-Assad, musulmane sunnite, aux côtés de son mari, musulman chiite de rite alaouite, assis au milieu des chrétiens ; sereins, écoutant la chorale chanter un hymne à La Paix "entre les Hommes de Bonne Volonté", pour reprendre l’expression des Evangiles.

Noël : Paix en Syrie et sur La Terre…

L’Espérance est une Force.

 

Invincible, face aux fanatismes mortifères.

 

 

 

 

 

-   Dessin de l’artiste Iranien : Effat Amjadi

-   Source :  Bashar al Assad à l’Eglise Notre Dame de Damas, 18 décembre 2015,
http://dimpenews.com/2015/12/18/bashar-al-assad-a-l%CE%84eglise-notre-dame-de-damas/

-   Merci à Aline de Diéguez pour le lien.

 

 

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 20:00

 

 

« Je sais qu’on n’y gagne rien à prouver à des gens qui se sont trompés qu’on ne s’est pas trompé comme eux.

La raison est inutile avant l’évènement, et odieuse après. »

Rivarol

 

 

 

L’année dernière dans ce blog, la personnalité 2014 élue était Vladimir Poutine.

Personnalité de l’Année 2015…

Cette année, encore plus que la précédente, le rôle de cet "Homme d’Etat" remarquable, a été si capital dans la préservation de la paix dans le monde, son évolution géopolitique inéluctable vers l’édification d’une "multipolarité", malgré toutes les provocations à son encontre et à celle de son pays, que le choix devrait lui revenir !...

Mais, pour préserver le "principe démocratique" de ne pas élire deux fois de suite la même personnalité, nous plaçons "Hors Concours" cet homme éminent qui marquera l’Histoire. Ce sera donc, à défaut, une autre personnalité.

Mais aussi méritante qu’exceptionnelle sur d’autres plans, bien que moins connue de l’opinion publique internationale, surtout française.

Une femme.

 

Pour laquelle j’éprouve une profonde admiration. Et, je n’ai pas pour habitude de gaspiller mon admiration…

La personnalité de l’Année 2015 élue, à l’unanimité de mon unique voix, dans une assourdissante "standing ovation" de mes deux mains et deux pieds, est :

Madame Asma al-Assad

Oui, l’épouse du président de la Syrie : Bachar al-Assad.

Personnalité de l’Année 2015…

Evidemment. Vociférations des tâcherons fanatisés du "lavage de cerveaux" : « Sacrilège !... Blasphème !... »

 

Dans la propagande occidentale, celle de l’oligarchie de notre pays étant l’une des plus acharnées, le président syrien Bachar al-Assad est diabolisé en épouvantail : un dictateur sans foi ni loi. Au point de lui dénier « le droit de vivre sur cette terre »…

 

Car seuls, dans la région, "ont le droit de vivre" et prospérer les tyrans des pétromonarchies intronisés par nos castes au pouvoir. Normal, nos oligarques y confortent, moyennant et monnayant "leur protection" comme dans les films de gangsters, l’inépuisable fontaine de jouvence de leurs niveaux de vie et richesses personnelles. Et, l’avenir de leurs progénitures…

 

L’épouse du président syrien n’a pas été épargnée par ce déluge de délires. Au contraire. Elle a été la première visée.

Je séjournais à Londres, quand avait commencé une campagne de diffamation contre elle, dans les journaux britanniques. Jusque dans un quotidien, parmi les plus modérés dans l’hystérie atlantiste, The Guardian. La faisant passer pour une Messaline, mégalomane et dépensière. Ivre de luxe, de faste et d’argent jeté par les fenêtres.

 

Aux antipodes de ce qu’elle est, dans la vie courante.

 

A l’opposé des courtisanes, corrompues et putassières qui, en Europe, se marchant sur les escarpins, encombrent couloirs, moquettes, canapés et strapontins ministériels de nos royautés d’opérette, républiques et autres démocraties moralisatrices, agonisant sous les Lois et Décrets d’Exception, au nom de la protection des Droits de l’Homme… Réduites, dans la suppression de leurs Libertés Publiques, à de pitoyables colonies bananières à la botte des milliardaires dépravés et sanguinaires du Congrès des USA, de l’Arabie Saoudite et du Qatar.

Personnalité de l’Année 2015…

Les clichés de cette campagne apparurent simultanément, tels des popcorns sautant dans une casserole, dans tous les pays de l’OTAN. De février à mars 2012, ce fut la crue, un torrent de boues.
 

J’avais réagi dans un billet du 20 novembre 2013, sur ce formatage de l’opinion publique. (1)

 

Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais c’est à ce moment-là que furent édités à grands roulements de tambour dans chaque pays membre, sous la signature de journaleux autoproclamés "historiens-biographes" par nos médias, des livres sur les "femmes de dictateurs"... Tous écrits par des femmes du "terroir", (française en France, britannique en Grande-Bretagne, danoise au Danemark, etc.) pour donner crédibilité, peut-être, ou consistance, à la bouillie concoctée dans les chaudrons de la propagande.

 

Asma al-Assad, en un tour de main de ces cuistots de la désinformation, se retrouvant avec son époux, par assimilation ou amalgame, carbonisée dans un tourne broche à la Jérôme Bosch, en horrible créature sortant de l’Enfer de ce peintre néerlandais du XVI° siècle aussi génial qu’halluciné. Associée, entre autres à : Hitler !…

 

Pas de demi-mesure…

 

Un exemple ?... La célèbre journaliste américaine Joan Juliet Buck allant jusqu’à conclure un article dans l’hebdomadaire Newsweek, en juillet 2012, qu’en fait Asma al-Assad était bien (2) :
« The "First Lady of Hell" » : « La Première Dame de l’Enfer »…

 

Alors qu’un an auparavant, reçue comme une sœur au sein même de la famille présidentielle, pendant une longue période, avec le sens de l’hospitalité que l’Orient réserve à ses hôtes, cette journaliste avait écrit un article particulièrement admiratif à l’égard d’Asma al-Assad. Publié dans le magasine Vogue, de mars 2011, intitulé :

« Une Rose dans le Désert ». (3)

 

Mais, entretemps, la roue avait tourné : le saccage de la Syrie avait été décidé. Joan Juliet Buck, contrainte de renier ce qu’elle avait déclaré un an avant, dans une humiliante soumission. Et Vogue, après avoir licencié sa collaboratrice depuis de nombreuses années, obligé d’effacer cet article de son site !… (4)

De l’éloge à la calomnie : admirons la souplesse d’échine de ces professionnels de l’information…

Liberté d’Opinion...  Liberté d’Expression…

Personnalité de l’Année 2015…

Les "observateurs éveillés" comprirent alors, au vu de ces torchons de calomnies, que le "top chrono" de la destruction de la Syrie venait d’être donné.

 

La Lybie enfin plongée dans le chaos après l’Irak et la partition du Soudan, le plan  Oded Yinon énonçant son démembrement dès 1982 démarrait officiellement.

 

Avec pour première cible, son symbole le plus aimé et respecté : l’épouse du président de la Syrie.

Personnalité de l’Année 2015…

C’était aussi un signe, une menace, cyniquement adressés au président Syrien : il ne serait pas épargné ; ni lui, ni sa femme, ni ses enfants. Lui promettant à mots "à la Fabius", ou en langage mafieux, à peine couverts, le même sort sadique infligé à Kadhafi et sa famille.

 

Dès le début des agressions armées contre le pays, la propagande entretenait la rumeur que le président et son épouse s’étaient réfugiés à Moscou, afin de provoquer la panique dans le pays. Ce qui était faux. Les Syriens le savaient. Ils restaient avec leurs trois enfants, unis, solidaires : au milieu du peuple. Sous les bombes des millices et mercenaires de l'OTAN.

Personnalité de l’Année 2015…

Nos propagandistes ont pour fonction de présenter les désirs, ou les délires, de nos oligarchies pour la réalité. Qui n’est pas celle des nations qu’elles saccagent, pillent et souhaitent asservir.

Menaces, intimidations, n’ont aucune prise sur des personnalités de la trempe d’Asma El Assad.

 

C’est ignorer, en premier lieu, sa solide éducation familiale. Son brillant parcours professionnel, aussi, qui n’est pas celui d’une gratteuse de guitare sans voix, avant de devenir l’épouse d’un homme qui n’était qu’un étudiant en ophtalmologie quand elle l’a connu à Londres.

 

Londres, sa ville de naissance. Elle y travaillait dans la banque d’investissements internationaux, après avoir terminé ses études en sciences informatiques et littérature française.  Se spécialisant dans les entreprises du secteur de la pharmacie et des biotechnologies.

Personnalité de l’Année 2015…

Ses parents, sa famille, sont originaires de Homs. Dans les ravages actuels, une des villes martyrs de la Syrie.

 

De confession sunnite, son mari est un Alawite (ou Nusayrî), mouvement religieux rattaché au chiisme. Preuve vivante que la propagande sur la haine entre sunnites et chiites est totalement fausse. Mais argument inépuisable des idéologues de la prédation occidentale au Moyen-Orient, pour y instaurer le chaos et le piller dans "La Bonne Conscience". (5)

 

Comme tous les patriotes syriens, elle fait front et se dépense sans compter.

 

Pour donner l’exemple de la solidarité, et entretenir l’espoir. Réconfortant les orphelins et les veuves, ou les mères éplorées de soldats, de cadres, ingénieurs, enseignants, personnels qualifiés du pays, particulièrement visés par les tueurs occidentaux…

Personnalité de l’Année 2015…

Les dévastations infligées par les pays occidentaux ont provoqué jusqu’à présent 300.000 morts, des milliers d’orphelins et de veuves. Des blessés et traumatisés par centaines de milliers, au minimum : un million. Plus de 10 millions de personnes déplacées ou sans abris…

 

Pillage des ressources pétrolières… Pillages des usines, des milliers ont été démontées et expédiées par camions en pièces détachées pour être vendues en Turquie… Pillage des inestimables trésors historiques…

 

Destructions, ruines, déprédations, tueries… Immenses, colossales…

 

Et, ce n’est pas terminé…

Le Stalingrad Syrien : Deir er-Zour

Le Stalingrad Syrien : Deir er-Zour

La grande préoccupation d'Asma al-Assad est celle de la scolarisation des enfants, dont tout est fait pour que plusieurs générations ne puissent pas être instruites. Les enfants étant une des cibles privilégiées des guerres coloniales occidentales, afin d’annihiler les résistances des pays à spolier.

 

Les pays de  l’OTAN, sans mandat de l’ONU, ni accord ou invitation du gouvernement légitime, bombardent actuellement le pays, venant soutenir leurs mercenaires en débandade. Aveuglés par leur mégalomanie de vouloir s’emparer de toutes les ressources et du potentiel de la région, des pipelines ou gazoducs actuels et futurs, des espaces aériens, des voies navigables, et des domaines côtiers. Piller, démembrer sont leurs obsessions.

 

Ils n’y arriveront pas. Tous les rêves coloniaux se briseront en ce siècle.

 

La Syrie résiste et résistera. Symbole de résistance, elle est devenue le Stalingrad du Moyen-Orient face aux prédateurs occidentaux.

 

Homs, Alep, Deir er-Zour, en sont de terribles et inoubliables témoignages. La garnison de l’académie et base aérienne de Kweres  a résisté pendant près de trois ans, à un siège des mercenaires de l’OTAN. Venant de se libérer victorieusement, ces jours derniers.

 

L’espoir est là, plus que présent.

 

La Syrie sera reconstruite, encore plus belle. Les vestiges innombrables, héritages de toutes les religions et civilisations qui l’ont forgée, seront restaurés.

 

 

Personnalité de l’Année 2015…

Pour terminer ce billet, je me permettrai un mot en hommage à cette personnalité exceptionnelle, magnifique symbole, elle aussi, de cette résistance :

 

« Madame,

 

« Vous êtes si lumineuse de générosité, que votre bonté, votre douceur, votre courage, foudroient, même rendus aveugles de leurs carnages impunis pour ne pas le percevoir, les immondes salopards, criminels aussi cyniques que cruels, hypocrites prêcheurs du "Développement Durable" et de "La Démocratie" pour la planète, qui, dans leur délire de dévastation et de prédation de votre Pays, vous calomnient et souhaitent votre disparition… 

 

« Ils le savent. Ils en ragent.

 

« Face à leur entreprise diabolique, à l’exemple des autres femmes de votre Nation, Vous êtes un des plus solides remparts de l’éternelle Syrie. »

Personnalité de l’Année 2015…

1.  Georges Stanechy, Syrie : Un Homme d’Etat, 20 novembre 2013, http://stanechy.over-blog.com/2013/11/syrie-un-homme-d-etat.html

2. Newsweek-The Daily Beast, “Syria’s Fake First Family” [La Fausse Famille Présidentielle de Syrie], 30 juillet 2012.

3. Joan Juliet Buck, A Rose in the Desert, Vogue, Mars 2011. Récupéré après son effacement du site Web de Vogue et mis en ligne, en septembre 2013, par Gawker.com avec le lien http://gawker.com/asma-al-assad-a-rose-in-the-desert-1265002284

4. Paul Farhi, Vogue’s flattering article on Syria’s first Lady is scrubbed from Web, 25 avril 2012, http://articles.washingtonpost.com/2012-04-25/lifestyle/35454509_1_asma-al-assad-bashar-al-assad-syrian-opposition-groups

5.  Parmi les plus zélés joueurs de castagnettes de cette désinformation, en France, citons les "islamologues" de service : Gilles Kepel, Antoine Sfeir, et tutti quanti

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