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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

3 janvier 2021 7 03 /01 /janvier /2021 21:00

 

 

« Le pervers narcissique suinte la satisfaction de lui-même et le mépris d’autrui.
Dans sa posture physique, dans ses gestes, dans sa communication non verbale passe un courant condescendant et navré, voire agacé, par la médiocrité des autres. »

Anne Clotilde Ziégler (1)

 

 

A Tous, je vous souhaite une Bonne Année 2021 !...

 

Nous quittons sans regret 2020, et pouvons aborder les mois à venir avec confiance.

 

Le climat de peur, organisé, entretenu, matraqué, par la propagande de nos oligarques commence à se dissiper : les évidences sont là, incontournables ; la baudruche anxiogène se dégonfle progressivement.

 

La Peste Noire qui nous était annoncée, aux centaines de milliers de morts dans nos pays, aux millions de morts sur notre planète, n’est pas réapparue. 

Ce n’était, ce n’est, qu’
une immense arnaque.

Bonne Année 2021 !...

La malfaisance des castes au pouvoir à l’égard des peuples et nations, y compris de leurs propres concitoyens, trouvera son terme ; et, nos sociétés   ̎occidentales  ̎, profondément dysfonctionelles, décadentes, agonisantes d’injustices sociales et économiques, cruelles de violences guerrières permanentes, auront à se réformer.

 

Un cycle s’achève. La Roue tourne...


Les sociopathes qui prétendent nous gouverner, minables pervers narcissiques à l’arrogance sans bornes, pétris de mégalomanie et de corruption, représentent les Forces du Mal. Elles ne triompheront pas des Forces du Bien, fondement de notre Humanité.

Ce n’est pas faire preuve d’optimisme. C’est une certitude.

Vous savez que j’aime la musique, de tous les genres et horizons. Alors pour célébrer l’inéluctable
Renaissance qui se profile, l’Histoire en a connu plusieurs, magnifiques ; je vous propose d’en écouter une, en ce début d’année.

Un extrait de l’œuvre d’Hans Zimmer, composée pour la trilogie cinématographique The Dark Knight. Allégorie de l’éternelle, l’épuisante, l’implacable, lutte sur notre Terre, entre les Forces du Bien et du Mal. Qui n’est que le chemin initiatique réservé à notre Destin, d’Homme ou de Femme…

 

Interprété par le superbe Orchestre Symphonique de Bucarest, vous y découvrirez une artiste à la voix exceptionnelle, la chanteuse mongole Uyanga Bold. Voix d’un ange descendu parmi nous ; dans cette vidéo, revêtue de la tenue traditionnelle de son pays… (2)

 

Au passage, vous apercevrez la soliste au violoncelle électrique, my sweetheart, Tina Guo, que je vous avez déjà présentée dans ce Blog ; délicieuse de talent et de gentillesse…

 

 

 

 

1.  Anne Clotilde Ziégler, Pervers Narcissiques – Bas les Masques, Editions SOLAR-Harmonie, mai 2015, p. 157

2.  https://www.youtube.com/watch?v=8-wAvbxB7D8

 


 

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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 16:00

 

 

« L’histoire de l’humanité est pleine de récits où la folie le dispute au pouvoir et où les tenants de l’autorité, au cours de l’exercice de leur tyrannie impitoyable ou de leur despotisme insidieux, dans certaines occasions, montrent leur vrai visage : celui de la démence. »

Saverio Tomasella (1)
 

 

 

 

Sur la crête de la vague, en équilibre sur ma planche, je me lance dans la descente. D’autres suivent. A perte de vue… Sans arrêt…

 

Dans le rire.

 

De vagues en vagues … De virus en virus… De souches en souches…

Dans nos Etats asservis par l’OTAN, les oligarques s’acharnent à pétrifier de peur leurs concitoyens, dans la spoliation de leurs gagne-pains et la suppression de leurs libertés.

 

Mais, l’état de sidération des populations semble se déliter au fil du temps…

 

Je ne suis pas le seul à le constater autour de moi, dans plusieurs pays.

 

L’éveil commence devant l’ampleur des ravages engendrés par les nomenklaturas au pouvoir, s’arrogeant le droit Jupitérien de l’impunité absolue ; leur permettant d’étaler leur cynisme, leur irresponsabilité, leur corruption, et leur cruauté. Avec la satisfaction du travail bien fait, du mensonge finement ciselé, de la propagande bien charpentée, et de la "mission accomplie"…

 

Sous la pression de cette inévitable remise en cause, "La Peur" ne cesse de reculer ; dans la dérision, pour commencer.

 

A l’image du monologue prêté à Lino Ventura, dans cette caricature :

Danse Avec Jésus !...

Oui. Gardons le rire et la joie de vivre. Meilleure armure contre les virus bidons ou bidonnés ; et, surtout, contre celui beaucoup plus dangereux : "La Peur" !...

Souhaitons-nous de Bonnes Fêtes, puisque les satanistes de service ne le veulent pas. Jusqu’à recommander que nos Ainés soient enfermés dans la cuisine, avec leurs parts de bûches…

 

Pour ma part, je vais célébrer la Noël, la Naissance de Jésus, dans la Fête et la Danse.

 

Avec des amis de différentes croyances : agnostiques, athées, chrétiens. Et même, musulmans. Car on l'oublie, ou on l’occulte, immergés que nous sommes dans une islamophobie délirante, Jésus, Aïssa en arabe, est vénéré comme un des plus grands prophètes de La Révélation. (2)

 

Par-delà les croyances de chacun, nous célèbrerons un Etre de Lumière, qui s’est opposé à l’Injustice et à la barbarie des castes prédatrices ; prêchant la solidarité, le partage, la sollicitude à l’égard des faibles et des démunis, le respect de la Dignité Humaine.

 

Les réunions étant limitées à 6 personnes. Nous allons danser, le 24 décembre, à partir de minuit GMT, à plus de 60 personnes, de différents pays. Bien sûr, désolé pour les zélés délateurs, via les écrans de nos ordinateurs et de nos téléphones portables…

 

Nous débuterons la soirée avec la célèbre composition du musicien nigérian Fela Kuti : Upside Down. Littéralement : "à l’envers" ; dans le contexte, traduisons par : "n’importe quoi" … Ce qui convient parfaitement à la situation que nous vivons.

 

Fela Kuti était un immense artiste, compositeur, musicien : tous les instruments, notamment saxos et claviers. Il était surtout un redoutable opposant aux oligarchies dictatoriales, successives, et corrompues qui ravageaient, et ravagent toujours, son pays, riche Etat pétrolier de 220 millions d’habitants, en cheville avec les compagnies pétrolières occidentales. Colossalement riche en ressources, au peuple crevant de misère.

 

Dans des textes dévastateurs (mélange d’anglais, de yoruba et de pidgin), repris par tout le peuple, à l’encontre des pourris au pouvoir, qui en redoutaient l’impact ; au point de ne cesser de le harceler, lui et ses proches. (3)

 

Leur soldatesque envahirent et rasèrent sa demeure ; défenestrant sa mère, à l’occasion, qui en mourut. A de multiples reprises, il fut bastonné, roué de coups, torturé, emprisonné.

 

Avec courage, il résista à toutes ces épreuves, et ne renonça jamais ; jusqu’au 2 août 1997, probablement empoisonné par les services spéciaux de la dictature.

 

Je propose Upside Down dans une remarquable reprise du groupe chilien Newen Afrobeat, débordante de joie et d’énergie. En langage Mapuche, newen signifie "énergie". Ce croisement d’ondes positives, émanant de plusieurs continents, constitue un excellent antidote contre le satanisme ambiant. (4)

 

Sur cette danse, je vous souhaite des Fêtes inondées d’énergie, de joie, de rire, d’affection et d’Amour.

 

Et, ne l’oublions pas : nos Ainés doivent présider nos tables familiales.

 

Nous leur devons tout !...

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24 novembre 2020 2 24 /11 /novembre /2020 20:00

 

 

« Les démagogues, les opportunistes, les magiciens ont désormais la tâche difficile.

La praxis qui les a jetées dans un corps à corps désespéré confère aux masses un goût vorace du concret.

L’entreprise de mystification devient, à long terme, pratiquement impossible. »

Frantz Fanon (*)

 

 

 

Hoy mas que nunca...

 

Aujourd'hui, plus que jamais...

 

Dans nos contrées...

 

Le satanisme ambiant qui nous est imposé, sous la férule d'une oligarchie aussi cynique qu'abyssalement corrompue, ne peut et ne pourra éradiquer le symbole, l'étendard, l'alpha et l'oméga de toute civilisation digne de ce nom : L'Abrazo !...

 

 

 

 

(*)   Frantz Fanon, Les Damnés de La Terre, Folio – Actuel, 1997, p. 128.

 

 

 

 

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25 mars 2020 3 25 /03 /mars /2020 17:30

 

 

 

« La nature, cette nature que l’on défend tant, exige de nous la soumission.

Il faut sauver les océans, il paraît, l’air et les arbres, mais l’homme vit dans un état d’oppression et de spoliation permanent. »

Romain Gary    (*)

 

 

 

 

 

 

Protection Civile : La Gestion de Nos Oligarques…

 

(*)  Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable, Gallimard-Folio, janvier 2019 (1ere publication 1978), p. 82 

 

Illustration de Stoll

 

 

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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 20:30

 

 

« Le rôle de l’artiste a toujours été de porter un jugement ironique sur sa société.

Toutes les sociétés ont besoin qu’il se comporte ainsi.

Bien qu’on le bâillonne, qu’on le méprise et qu’on porte atteinte à son honneur, il est indispensable qu’il puisse distinguer la vérité du mensonge. »

Nelson Algren (1)

 

 

Je l’ai découverte grâce au guitariste et compositeur américain Joe Bonamassa ; dont je suis le superbe cheminement musical, depuis son mémorable concert au Royal Albert Hall de Londres, en 2009. Virtuose de la guitare dès son plus jeune âge, il est considéré comme le meilleur successeur du Grand Maître, d’origine britannique, de cet instrument : Eric Clapton. (2)

 

Une violoncelliste, renversante de talent. De la lave en fusion. La fulgurance. Le paroxysme. Un prodige : Tina Guo.

 

Née, il y a 33 ans à Shanghai. Son père pratiquait le violoncelle, et sa mère le violon. Elle émigra aux USA, avec sa famille, pour parfaire sa formation musicale et côtoyer le milieu très fermé des concertistes internationaux. (3)

 

La voir, l’écouter, aux côtés de Joe Bonamassa, dans un concert au Carnegie Hall de New York, devenu "culte" (2017), est un magnifique cadeau musical.

 

Deux virtuoses. Le Duo Parfait.

La particularité de Tina Guo est de n’avoir aucune barrière quant à son répertoire.

 

Elle aborde avec autant de fougue tous les genres. N’hésitant pas à bousculer les conventions, dans des mises en scène et costumes, ensorcelante de charme et d’énergie…

 

De la musique dite "classique", avec les plus grands orchestres symphoniques ; des thèmes de films et séries TV, jusqu’aux compositions « metal style » - car elle compose - sur violoncelle électrique équipé de pédales pour moduler le son ; à l’exemple des autres instrumentistes, dont les trompettistes (je pense à Miles Davis, que j’ai vu sur scène élargissant les vibrations de sa trompette par l’action de la pédale de la prise de son).

 

Dans les plus grandes salles de concert du monde, de multitudes vidéos regardées par des millions de "fans".  Une de mes préférées, Tina Guo interprétant le thème du film Wonder Woman : 6 979 764 vues !... (4)

 

Elle est devenue une "star" ; et, les cours de violoncelle, tant aux USA qu’en Chine, affichent "complet"…

 

Qui aurait cru que cet instrument, réputé très élitiste, deviendrait aussi populaire ?...

 

Oui. Je pense souvent à ce Duo Parfait.

Chaque fois que j’entends le duo des aboyeurs, Pompeo-Bolton, et leurs acolytes déjantés, postillonnant leur fureur d’asservir la Chine, et si possible de lui faire la guerre. Je pense à la formidable complicité d’artistes entre Tina Guo et Joe Bonamassa ; entre cette chinoise et cet américain…

 

Et, je me dis que l’Art, un jour, finira par mater, dissoudre, vaporiser, ce ramassis de psychopathes…

 

 

 

 

 

 

1.  Nelson Algren in Who Lost an American ?, in Algren at Sea, Travel Writings, New York, Seven Stories Press, 2008, p. 206
Cité dans Nelson Algren - Un Meublé dans la Pénombre, 13° Note Editions, 2011, p. 389

2.  Encore peu connu sur les scènes mondiales, Eric Clapton - inlassable découvreur de talents, il a lancé beaucoup de carrières internationales dont celle de JJ Cale - lui fera l’amitié et le privilège de participer à ce concert.
3.  Elle a pu bénéficier de l’enseignement de celle qui est considérée comme la plus éminente violoncelliste du XX° siècle, qui forma aussi le père de Tina Guo : Eleonore Schoenfeld.

4.  Au 16/06/2019, https://www.youtube.com/watch?v=tI2ASp0f7GU
 

 

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 11:00

 

 

« J’apprends que le gouvernement estime que le peuple à trahi la confiance du régime et devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités.

A ce stade, ne serait-il pas plus simple de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? »
Bertolt Brecht

 

 

 

 

Nos oligarchies assurent leur asphyxie despotique des opinions publiques au moyen de leur puissante IMD (Industrie Médiatique de la Désinformation) ; devenue au fil des ans un des cloaques les plus immondes  de nos sociétés occidentales. (1)

 

Oui. Il faut que cela cesse. (2)

 

Je rejoins la réaction d’un citoyen osant dire tout haut ce que tous pensent plus bas. Rien à ajouter dans ce constat (3) :

 

 

 

 

1.  Georges Stanechy :
=>  Bangkok : Médias Pourris…, 21 mai 2010,

http://stanechy.over-blog.com/article-bangkok-medias-pourris-50848036.html

&

=>  Oui : Médias Pourris…, 5 août 2014,

http://stanechy.over-blog.com/2014/08/oui-medias-pourris.html
2.  Georges Stanechy, Médias : Révolution, Rénovation, Refondation ?..., 21 juin 2011, http://stanechy.over-blog.com/article-medias-revolution-renovation-refondation-77416208.html
3.  Vidéo : Jim Le réveilleur https://www.youtube.com/watch?v=9lLH3xeJvp8

 

 


 

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5 janvier 2019 6 05 /01 /janvier /2019 18:00

 

 

 

 

A tous mes Amis-Lecteurs, j’adresse mes Meilleurs Vœux pour l’Année 2019 ; ainsi qu’à ceux qui leur sont chers.

 

Partager avec nos proches, affection, amitié, solidarité, reste essentiel en ces temps chaotiques. Car, nous le savons, cette nouvelle année sera encore plus dure et violente que celle qui vient de se terminer.

 

Dans nos sociétés occidentales, l’hyperviolence de nos oligarchies mafieuses sera impitoyable ; uniquement soucieuses de conserver leurs privilèges générés par leur corruption effrénée, arcboutées sur leurs colossaux moyens de répression, de désinformation, d’anesthésie et d’abrutissement des opinions publiques. (1) Elles aggraveront encore et toujours, sans aucun scrupule, les injustices sociales et économiques à l’encontre de leurs propres concitoyens.

 

Sans regret, ni état d’âme.

Quant à leurs prédations, spoliations et pillages, dont elles accablent les nations en développement ou en renaissance - notamment au Moyen-Orient,  ces nomenklaturas prises dans leurs vertiges mégalomaniaques, continueront à vouloir les multiplier. Jusqu’à rechercher, au-delà des incessantes provocations, le conflit armé avec les grandes puissances que sont Chine et Russie.

Ces deux pays se préparent à l’affrontement et affinent leurs capacités de riposte.

 

Signes forts, la veille du Nouvel An : le Président Poutine vient d’assister au lancement réussi du nouveau missile hypersonique intercontinental atteignant 27 fois la vitesse du son (2); et, le Président Xi vient de donner l’ordre de préparation au combat de l’ensemble des forces armées chinoises. (3)

 

L’explosion d’un conflit mondial se présente, ainsi, au seuil de 2019…

Dans ce monde d’irresponsabilité, de folie, de satanisme déclaré par son niveau de cruauté, nous nous devons de garder l’espoir dans la résistance au chaos.

 

Pourquoi ne pas commencer l’Année par une chanson face à la sauvagerie ?...

 

Je vous propose la magnifique voix d’Inma Cuesta, dans une belle déclaration d’Amour : Una de esas noches sin final.

 Manière d’opposer un pied de nez, ou une quenelle, aux déjantés qui nous gouvernent.

This song to H…

My Tinker Bell and My Lady

 

 

 

 

1.  Georges Stanechy, Macron : Le Masque de l’Hyperviolence Oligarchique, 11 mars 2017, http://stanechy.over-blog.com/2017/02/macron-le-masque.html

2.  Vladimir Isachenkov, Russia says its new weapon is 27 times faster than the speed of sound, Military Times, 27 décembre 2018, https://www.militarytimes.com/news/your-military/2018/12/27/russia-says-its-new-weapon-is-27-times-faster-than-the-speed-of-sound/

3.   Xi orders PLA to step-up war preparation efforts, Global Times, 4 janvier 2019, http://www.globaltimes.cn/content/1134637.shtml

 

 



 

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11 décembre 2018 2 11 /12 /décembre /2018 11:00

 

 

« L’histoire de l’humanité est pleine de récits où la folie le dispute au pouvoir et où les tenants de l’autorité, au cours de l’exercice de leur tyrannie impitoyable ou de leur despotisme insidieux, dans certaines occasions, montrent leur vrai visage : celui de la démence. »

Saverio Tomasella  (1)

 

 


 

 

 

 

Noël. Célébration de la Naissance de Jésus, lumineux modèle de Paix et de Compassion.

 

Le Christ, pour les Chrétiens de toutes obédiences. Aïssa, considéré par les musulmans comme un des plus grands Prophètes de la Révélation ou du Monothéisme ; sa mère Myriam (Marie), dont la sourate 19 porte le nom dans le Coran, vénérée comme une sainte…

 

Jésus, que beaucoup, croyants ou pas, redécouvrent de nos jours. Notamment les Hommes dans nos sociétés occidentales, "LGBDTisées" à outrance, jusqu’au délire…

 

Signe des Temps, un article tout récent, du 8 décembre 2018, dans un "site Masculin" loin de tout prosélytisme religieux, le qualifiant de « parangon de vertus viriles » (2) :
 « … Jésus incarne la force et la volonté, la méfiance vis-à-vis des autorités et la recherche de la vérité, le mépris pour les puissances d’argent et le goût de la frugalité, le sens du sacrifice et celui de la justice.
A ces titres, il peut légitimement être considéré, quelles que soient nos croyances par ailleurs, comme une figure inspirante, un véritable modèle masculin, au même titre
qu’Achille, Samson ou Joseph »…

 

Noël. Commémoration d’une Naissance. Fête des Enfants. Moments de joie…

Partager ces moments de félicité avec ses proches ne peut faire oublier ces enfants qui n’y ont pas accès ; immergés dans la peur, la souffrance, la détresse et, même, la famine. La mort d'un enfant par la main de l'Homme, la plus injuste car niant l’Espoir et l’Innocence.

 

Ce n’est pas jouer le rabat-joie ou le trouble-fête mais, au-delà des crèches, sapins et guirlandes, assumer nos responsabilités "d’Etre Humain". Sinon, nous en serions réduits au destin de veaux, gavés d'injonctions à consommer avant de nous retrouver à l’abattoir…

 

Occasion de se souvenir, contemporain de l’arrivée sur Terre de Jésus, du Massacre des Innocents par Hérode, « collabo » des occupants Romains qui en firent le roi de Judée. Ordonnant la mise à mort de tous les enfants mâles de moins de deux ans de Bethléem ; des grands prêtres et devins ayant annoncé la naissance d’un "roi des Juifs" dans cette bourgade. Concurrence potentielle inacceptable pour un tyran…

 

Tragique symbole, lueur noire de l’extrême de la sauvagerie de l’Homme.

Le Massacre des Innocents de Rubens (1611 - 1612) - Tableau acheté en 2002 pour 62,5 millions d'euros par un collectionneur canadien...

Le Massacre des Innocents de Rubens (1611 - 1612) - Tableau acheté en 2002 pour 62,5 millions d'euros par un collectionneur canadien...

Occasion de ne pas oublier : les massacres d’enfants en ce XXI° siècle, comme sous Hérode, continuent à être organisés, planifiés, méthodiquement exécutés.

 

Au Moyen-Orient et dans la partie du continent africain bordant la péninsule Arabique, tout particulièrement, les enfants représentent un objectif de destruction prioritaire ; le but stratégique des puissances coloniales, ou prédatrices des immenses richesses de la région, étant de "casser" la croissance démographique, la faire régresser ; afin de mieux contrôler le destin des populations. (3) Les enfants de Falloujah, en Irak, ont même servi de tests dans les laboratoires de l’horreur "à ciel ouvert" des armements de nos pays "civilisés"… (4)

La liste est longue, de tous ces pays devenus des mouroirs pour enfants : Afghanistan, Irak, Liban, Libye, Palestine avec son immense camp de concentration de Gaza, Somalie, Soudan, Syrie

 

En ce moment même, dans le silence de nos médias et la complicité de notre caste politique, c’est au Yémen que se déroule une des plus insoutenables orgies sanguinaires organisées par les pays occidentaux, avec les enfants pour cœur de cible.

Noël 2018 : Les Enfants du Yémen…

Depuis mars 2015, refusant d’accepter les résultats d’une élection présidentielle - ou un « régime »  pour reprendre leur expression favorite - qui ne leur convenait pas, ils y répandent le chaos ; à l’exemple de leurs "missions accomplies" en Afghanistan, Irak, Syrie, et ailleurs : guerre civile entretenue par des mercenaires, interventions sauvages d’une « coalition ».

 

Officiellement, sous drapeau de l’Arabie Saoudite. Hypocritement devrait-on dire, les forces armées de ce pays n’étant qu’une fiction, malgré les constants achats vertigineux d’armement. Ce régime moyenâgeux, immergé dans le crime et la corruption, prenant soin de ne pas armer, ni former, une armée authentiquement "nationale" par peur d’un légitime coup d’Etat.

 

Un des gourous de la pensée impériale US vient d’ironiser, ces jours-ci, sur ce que tout le monde sait : « leur armée serait incapable de se battre pour sortir d’un sac en papier » ("Their military can't fight out of a paper bag"). (5) Au point de faire protéger leur capitale, Riyad, par une brigade de l’armée pakistanaise sous uniforme saoudien… Leurs forces armées, sont uniquement des forces mercenaires venant d’une multitude de pays ; tout particulièrement, pour ce qui est des armements sophistiqués, des pays de l’OTAN.

 

Alors le Yémen se retrouve accablé par toutes les monstruosités rodées, par la vertueuse « coalition » dans les pays voisins. Bombardements acharnés de tous les objectifs civils essentiels à une population civile, notamment de ses enfants : centrales électriques, stations d’épuration d’eau, hôpitaux, écoles, puits et points d'eau dans les zones semi-désertiques, etc. Et, bien sûr, cibles dont raffolent nos glorieux pilotes : mariages et enterrements qui sont l’occasion dans ces régions, de rassemblements de femmes et d’enfants…


A ces abjections s’ajoute un blocus, non seulement terrestre et aérien, mais aussi de tous les ports du pays ; devenu ainsi hermétiquement clos. Dans l’incapacité d’assurer son approvisionnement alimentaire et sanitaire ; les médicaments constituant l’élément « vital » de ce conflit.

L’ONU, pourtant adepte forcené de la passivité dans la remise en cause des atrocités commises dans la région, devant l’abyssale férocité infligée à la population du Yémen se permet timidement de réclamer la levée du blocus :

« … 21 millions de personnes ont un besoin d'aide humanitaire urgente, sept millions sont au bord de la famine et un enfant meurt toutes les dix minutes de maladie, presque un million de malades du choléra. » (6) 

 

Oui. Un enfant y meurt toutes les dix minutes…

Noël 2018 : Les Enfants du Yémen…

Deux armes de guerres sont ainsi sciemment utilisées, interdites par toutes les conventions internationales, dans l’impunité : la famine et la guerre bactériologique.

 

Le fait d’empêcher l’épuration d’eau ou l’accès à l’eau potable - des commandos héliportés de mercenaires vont jusqu’à empoisonner les puits - et la distribution de médicaments pour en soigner les effets ravageurs (diarrhées mortelles et choléra) représente effectivement une arme bactériologique. (7)

 

Et, le rôle de la France dans ce chaos organisé ?... La Honte.

 

Ecoutons Jean-Francois Corty, directeur des opérations internationales de Médecins du monde (8) :

 « Les démocraties occidentales, dont la France et les États-Unis, ne sont pas neutres, puisque le conflit les implique et les concerne. Or contester une alliance avec des pays qui ne respectent pas le droit humanitaire international reste très difficile chez nous, en France …
Ce blocus relève plutôt d’une forme de punition collective qu’autre chose.
Il faut dénoncer cela et être proactif car, potentiellement, avec ce blocus quasi-total, on peut parler de famine planifiée et si rien n’est fait il s’agira d’un crime de guerre
. »

Noël 2018 : Les Enfants du Yémen…

Au XXI° siècle…

 

En tant que Citoyen de ce pays et de cette Planète, nous ne pouvons pas, nous ne pourrons pas, dire : "nous ne savions pas"…

 

Jésus, tout prêcheur de la non-violence qu’il était, avait le courage de s’emporter, de s’opposer, de fustiger, contre la corruption et l’injustice, comme il le fit à l’encontre des marchands du Temple ; les chassant à coups de corde de chanvre sur le dos.

 

Contenant encore moins  sa colère face aux souffrances infligées aux enfants, en proie à une furieuse indignation qui en fait trembler les pages des Evangiles (6) :

« Celui qui tourmente un enfant mérite d’être jeté à la mer, une meule au cou. »

 

Quelle serait sa réaction devant notre oligarchie, notre nomenklatura, « complices » et « acteurs » de ces crimes abominables ; contre des milliers d’enfants, à longueur d’années, de décennies ?...

 

« Les jeter à la mer une meule au cou » ?...

 

Devant l’ampleur colossale de ces horreurs, ne serait-ce pas trop magnanime, trop miséricordieux de sa part, à l’égard de cette engeance pourrie jusqu’à la moelle…

 

… Qui ne vaut pas le prix d’une meule pour la noyer ?...
 

 

 


 

1.  Saverio Tomasella, La folie cachée, Albin Michel – 2015, p. 215.

2.  Martial, Jésus : Un Parangon Viril, site : Neo-Masculin / Etre Un Homme en Milieu Hostile, 8 décembre 2018, https://neo-masculin.com/jesus-un-parangon-viril/
3.  Georges Stanechy, La Pédophobie : une Perversion Occultée, 14 février 2007, http://stanechy.over-blog.com/article-5643696.html

4.  Georges Stanechy, Noël : Les Enfants de Falloujah, 14 décembre 2012, http://stanechy.over-blog.com/article-noel-les-enfants-de-falloujah-113449774.html
5.  Gregg Re, Graham : Saudis would ‘be ‘speaking Farsi in about a week’ without US support against Iran - "Their military can't fight out of a paper bag", Fox News, 10 décembre 2018,
https://www.foxnews.com/politics/graham-saudi-arabia-would-be-speaking-farsi-in-about-a-week-without-us
6.  Alicia Paulet, L’ONU réclame à l’Arabie Saoudite la levée du blocus au Yémen menacé de famine, Le Figaro, 9 novembre 2017,

http://www.lefigaro.fr/international/2017/11/09/01003-20171109ARTFIG00177-l-onu-reclame-a-l-arabie-saoudite-la-levee-du-blocus-au-yemen-menace-de-famine.php
7.  Shaker: Saudi Using Cholera, Starvation as Weapon against Yemenis, FNA, 8 décembre 2018,
http://en.farsnews.com/newstext.aspx?nn=13970910001001

8.  https://www.france24.com/fr/20180203-blocus-yemen-coalition-arabie-crime-guerre-medecins-monde-arabie-france-armes
9.  Evangile selon Saint Marc, chapitre 9 - verset 42.


 

 

 

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18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 17:00

 

 

« Parmi les folies des civilisations et des sociétés, même celles qui paraissent les plus "avancées", se trouvent les actes dégradants et l’humiliation. »

Saverio Tomasella  (1)
 

 

 

Mer des Caraïbes…

Cartagena de Indias… En français : Carthagène des Indes.

 

Port de Colombie que les conquérants espagnols avait nommé en souvenir de celui d’Espagne, Cartagena (fondé par les Carthaginois en 227 avant notre ère). Y rajoutant "des Indes", se croyant dans une contrée de cet immense pays qu’ils auraient atteint en traversant l’Atlantique ; sans avoir à contourner l’Afrique et remonter l’Océan Indien. Pour, plus tard, comprendre que c’était un nouveau continent.

 

Une des villes les plus fascinantes de notre planète. Par son Histoire. Un magma de tragédies, d’horreurs, de cruautés ; mais, aussi, de splendeurs, d’actes héroïques et de pages de gloire.

La très catholique et pieuse Espagne de l’époque y avait édifié un des principaux centres d’expédition vers la métropole de toutes les considérables richesses pillées à longueur de décennies : or, argent,  pierres précieuses (émeraudes, notamment). Ensuite, s’y ajouteront café, tabac, cacao, et autres denrées…

 

Dans ce qu’elle considérait  comme possessions de son Empire ; tous les pays de cette "Amérique Latine", qui comprenait aussi, au-delà du Mexique : Californie, Texas et Floride. Les autochtones, "Amérindiens" de diverses ethnies, étant considérés en serfs quand ce n’était pas en esclaves, exploités jusqu’à l’épuisement dans les mines ou les grands domaines.

Radeau en or (80%), argent et cuivre, splendide création artistique remontant à 1200-1500 ans avant notre ère de l'ethnie Muisca ; une des principales cultures du pays avant son éradication par la colonisation espagnole..

Radeau en or (80%), argent et cuivre, splendide création artistique remontant à 1200-1500 ans avant notre ère de l'ethnie Muisca ; une des principales cultures du pays avant son éradication par la colonisation espagnole..

Par l’odeur du pillage alléché…

 

Le colossal pillage auquel se livraient les colonisateurs espagnols, à commencer par les tombes sacrées des chefs locaux, provoqua bien évidemment la ruée d’une cohorte de pirates et corsaires, de toutes nationalités. Britanniques et Français, parmi les premiers. Les îles des Caraïbes servant de bases, repères et bourses d’échanges : navires, recrutement d’équipages, cargaisons, armes et renseignements…

 

Sur plusieurs siècles, les convois des galions espagnols lourdement chargés pour enrichir la mère patrie, arrivant à échapper aux tempêtes et naufrages, devinrent la proie de ces "bandes organisées". Tellement bien structurées, équipées, financées ou commanditées (souvent, par les milliardaires de leurs pays d’origine), qu’elles n’hésitèrent pas à attaquer le port lui-même, tant qu’il n’était pas encore suffisamment fortifié et protégé par de puissantes batteries côtières.

 

Parmi ces attaques les plus marquantes : en 1543, le Français Robert Boal ; en 1559, deux associés Français dans ce lucratif "business" Jean-Martin Cotes et Jean Bontemps ; en 1586, c’est au tour du célèbre Anglais Francis Drake, anobli par la reine Elizabeth 1er

 

Dissimulés à l’abri d’hommes de paille ou "sociétés écrans", se retrouvent toujours oligarchies et dirigeants des pays protecteurs de ces mercenaires. Aujourd’hui, rien n’a changé. Même écran de fumée. Le pillage actuel du pétrole et du gaz dans les pays qui en sont riches, s’inspire de ces méthodes anciennes ; s’effectuant par "califes" et "rebelles démocratisateurs", créés de toutes pièces et grassement financés…

Parfois, les monarques européens encouragés par un contexte de guerre officielle, baissaient le masque. Ainsi Louis XIV, pour remplir les caisses de l’Etat toujours vides, ordonna la prise de la ville par une escadre de notre marine nationale aux ordres de Jean-Bernard de Pointis. En 1697.

 

Le port entièrement pillé livra un fantastique butin d’or, d’argent, de pierres précieuses, de vaisselles et objets en argenterie, estimé entre 10 et 20 millions de livres de l’époque. Au retour de l’expédition, reçu par le roi, Pointis lui offrit une émeraude grosse, dit-on, comme le poing…

Trop d’or. Trop de richesses à portée de main.

 

L’empire britannique, administré par les banquiers de la City, décida de s’emparer définitivement  de ce port et de son arrière-pays…

 

Leurs espions avaient recensé le potentiel de défense des espagnols : quasi nul. La ville n’avait qu’une petite flotte de six navires de guerre, une faible garnison de 3 000 soldats, assistés de quelque centaines de supplétifs indigènes, armés d’arc, de sarbacanes et de frondes.

 

Après deux ans de préparation, en mars 1741, les britanniques lancèrent une expédition aux impressionnants moyens : 186 navires, plus de 2 000 canons et 30 000 soldats et marins. Aux ordres d’un de leurs plus prestigieux amiraux : Edward Vernon. Les spécialistes de l’histoire militaire considèrent qu’il s’agit d’une des plus importantes opérations amphibies (la longue histoire de la Chine et de la Corée en avaient connues de cette envergure) avant celle du débarquement en Normandie en 1944.

 

Le choc entre les deux puissances coloniales ne laissait aucune place au doute.

 

Au point que les financiers de la City éditèrent, à l’avance, une médaille célébrant la victoire et la prise de la ville par les glorieuses troupes de leur nation. !... Montrant l’amiral Vernon regardant de toute sa hauteur le commandant de la place vaincu, à genoux devant lui…

Médaille célébrant la "prise de Cartagena de Indias" par l'amiral Vernon...

Médaille célébrant la "prise de Cartagena de Indias" par l'amiral Vernon...

Sauf que…

 

L’arrogance britannique ne l'avait pas prévu : le responsable de la défense de Cartagena de Indias n’était autre que l’amiral Blas de Lezo.

Fabuleux personnage, comme il s’en trouve peu dans l’Histoire.

 

Extraordinaire de courage, d’intelligence, de sens tactique et de vision stratégique. Un meneur d’homme hors norme, affectueusement surnommé « Mediohombre » ("demi-homme" ou "moitié d’homme") pour avoir, outre de multiples blessures, perdu dans des dizaines de combats navals : un œil, un bras et une jambe. Il avait commencé sa carrière navale dans la marine française, sous Louis XIV, à l’âge de douze ans…

 

Le siège dura 67 jours et se termina par un des plus grands et humiliants désastres militaires de l’empire britannique, sur lequel il est très discret dans ses livres d’histoire, qui y perdit 50 navires et 20 000 hommes. Que les traîneurs de sabre aux uniformes chamarrés de son état-major, chargés de l'opération de conquête tout en trinquant leurs verres de porto en cristal, ne prirent même pas la peine de faire ensevelir...

 

Rien de plus passionnant que lire le récit du siège et les minutieux préparatifs de défense terrestre et maritime de Blas de Lezo, avec le peu de moyens dont il disposait face à l'invasion britannique ; leur conception, articulation, déploiement et séquence. Une encyclopédie de tactiques, aussi inventives et audacieuses les unes que les autres. Juste un exemple : sachant que les espions britanniques avaient mesuré la hauteur des fossés pour préparer les échelles d’assaut des bastions, il avait fait creuser les fossés de 2 mètres supplémentaires ; provoquant la surprise, l’hécatombe et la démoralisation des attaquants… 

La monarchie espagnole avait pris peur. Comprenant que les Blas de Lezo n'émergent qu'une fois par siècle, elle envoya l’année suivante son meilleur ingénieur militaire pour rénover et renforcer les défenses du port et de la ville, Antonio de Arévalo. Pendant 56 ans, de 1742 à 1798, il ne cessa de construire, améliorer, bastions, forts, remparts (12 kilomètres) et digues.

 

Mais, 13 ans plus tard, le 11 novembre 1811, la Colombie se sépara de l’Espagne et proclama son indépendance.

 

Ces formidables constructions militaires sont ainsi devenues des vestiges que viennent visiter, à présent, les touristes du monde entier.

 

Cartagena de Indias…

Le Général dans son Labyrinthe

 

Forteresses et centre historique noyés, aujourd’hui, dans un flot de constructions contemporaines : immeubles informes et tours de verre vertigineuses. Se voulant des "vitrines de la modernité" pour accueillir le tourisme de masse se déversant sur la ville : plus de 2 millions de touristes, avec plus de 200 navires de croisières, véritables ruches flottantes, accostant chaque année.

Cartagena de Indias…

Symboles de prospérité, dira-t-on.

 

Oui. Mais, avant tout pour le « 1% » ; la majorité de la population devant se contenter des miettes du festin réservé à une puissante et implacable oligarchie qui ne doit sa survie politique qu’au soutien des Etats-Unis.

 

Les descendants des amérindiens, ou des autochtones restent des citoyens de seconde zone. Pouvoir et richesse nationale étant réservés aux rejetons des colons espagnols ou européens, chargés d’administrer le pays pour le compte de leur protecteur Washingtonien ; qui en a même dessiné les frontières, après lui avoir arraché le Panama, en 1903, pour y construire le fameux canal … (2)

 

De colonie espagnole, la Colombie est, sans transition, devenue une colonie nord-américaine.  

Deux fois la France en superficie, ce pays de 50 millions d’habitants, du fait d’une cruelle injustice économique et sociale a toujours été, depuis sa pseudo "indépendance", l’enfer de violentes et sauvages guerres civiles entre les oligarques, armés de leurs milices, et le peuple. La paysannerie tout particulièrement, dépossédée de ses terres et de ses mines, ne cessant de revendiquer, avec héroïsme et dans d’immenses souffrances, une répartition équitable des ressources du pays.

 

Les dernières statistiques disponibles de la Fondation pour la solidarité et la défense estiment qu’en 2015 le nombre de "prisonniers politiques" en Colombie atteignait le record mondial de 10 000 personnes. En 30 ans, selon Jaime Caycedo, 7 000 membres du Parti communiste colombien ont été assassinés.
 

Et, les assassinats continuent…

 

L’appareil militaire et répressif du pays est, depuis longtemps, entièrement encadré par les Etats-Unis. Ils ne le dissimulent même pas : n’hésitant pas à expédier un contingent de l’armée colombienne pour participer à la guerre de Corée en 1950 -1953… Ou encore, d’envoyer des "spécialistes-tortionnaires" colombiens formés par leurs services spéciaux pour "traiter" la soixantaine de princes et dignitaires saoudiens arrêtés, en janvier 2018, lors du dernier coup d’Etat… D’autres membres des forces armées colombiennes se trouvent actuellement au Yémen, parmi les mercenaires en soutien des troupes saoudiennes dans cette guerre d’une sauvagerie inimaginable…

 

Au-delà des opérations spéciales en dehors du continent latino-américain, la Colombie est formatée en redoutable plateforme de déstabilisation, aux moyens pharaoniques, de tous ses voisins frontaliers qui auraient des velléités de mettre en place des réformes sociales instaurant une répartition des revenus des pays concernés entre leurs concitoyens : Pérou (aux nombreuses révoltes paysannes) (3), Equateur (4), Brésil. Et, bien évidemment, leur obsession du moment : Venezuela.

 

L’objectif permanent, paranoïaque ou mégalomaniaque devrait-on dire, étant que le seul modèle admissible pour une nation, sur cette planète, est sa totale soumission aux Etats-Unis avec un système économique et social architecturé au seul bénéfice d’une oligarchie soigneusement sélectionnée par eux.

 

Cette lutte permanente contre l’injustice et la sauvage répression des oligarchies successives constitue la trame de l’œuvre immense et poignante de Gabriel Garcia Márquez. C’est à Cartagena de Indias qu’il étudia le Droit et effectua ses premiers travaux de journaliste.

 

Qui n’a pas lu Cent ans de solitude (1967), Chronique d'une mort annoncée (1981) et L'Amour aux temps du choléra (1985), n’aura pas les clés pour comprendre douleurs, tourments et rages vengeresses qu’endurent les peuples d’Amérique Latine.

 

D’autres écrivains colombiens moins connus mais aussi talentueux, avec courage, ont témoigné dans leurs livres, articles et conférences de ce combat contre l’injustice. Donnant l’exemple de l’espoir : il n’y a pas de fatalité face au mal et à la folie meurtrière.

 

Je pense, tout spécialement, à une femme que j’aime beaucoup et à qui j’avais dédié un billet : Laura Restrepo (5). Comme Garcia Márquez, elle a un temps été contrainte à l’exil pour se protéger des menaces de mort. Lisez-la, son œuvre est publiée en espagnol, mais il existe quelques ouvrages en français.

De tous les écrits de Garcia Márquez, celui qui m’a pris le plus aux tripes : Le Général dans son Labyrinthe.

 

Périple des six derniers mois de la vie de Simon Bolivar, Le Libérateur, héros des guerres d’indépendance contre le colonisateur espagnol, partant pour Cartagena de Indias, souhaitant s’embarquer pour l’Europe et s’y ressourcer.

 

Epuisé par toutes ses campagnes militaires. Son rêve de voir se former les Etats-Unis d’Amérique du Sud fracassé par les oligarchies locales, se disputant les dépouilles de l’empire espagnol dans la voracité. Jusqu’à assassiner ses compagnons les plus fidèles, valeureux et honnêtes, tel le général Antonio Jose de Sucre.

 

Car, il avait une vision géopolitique qui lui faisait entrevoir la mainmise de la puissance nord-américaine sur la partie sud du continent. Sans exception, une hégémonie impitoyable, une nouvelle colonisation avec une poigne de fer.

 

« J’ai labouré la mer », disait-il…

 

Abandonné de tous. Rongé par la tuberculose. Voyant, depuis le chemin de son départ, les notables chez qui il avait séjourné ou simplement pris un repas, jeter dans un brasier literie, meubles, linge et même couverts en argent, qu’il avait touchés ; dans la terreur d’être contaminés.

 

Il mourra à 47 ans, sans pouvoir partir.

 

Mais, son exemple, son combat, son rêve, sont toujours présents. De même que la colonisation espagnole a été balayée par l’Histoire. Celle infligée par l’Amérique du nord, le sera tout autant.

Simon Bolivar est le levain qui fait lever la pâte. Il suffit de laisser le Temps au Temps…

La Baie de Cartagena de Indias aujourd'hui...

La Baie de Cartagena de Indias aujourd'hui...

Restons lucides : la Colombie illustre l’évolution imposée à tous les pays européens avec le démantèlement accéléré de leurs systèmes de répartition de la richesse nationale : services publics (santé, éducation, transports, retraites, etc.), fiscalité confiscatoire (exonération des multinationales et de la mafia du CAC 40, avec pour contrepartie l'accroissement des taxes sur les faibles revenus - salariés - artisans - commerçants - "auto-entrepreneurs" - sous forme d'augmentation de TVA et autres taxes)...

 

Les galions chargés à ras bord des revenus et ressources détournés de nos pays se dirigent, chaque année, en toute quiétude, vers caisses et coffres de nos oligarques enfouis, cynique clin d'œil de l'Histoire…

 

Dans les paradis fiscaux des Caraïbes.

 

 

 

 

 

 

1.  Saverio Tomasella, La Folie Cachée, Albin Michel, 2015, p. 37
2.  Georges Stanechy, Crimée : Obama Souviens-toi de Panama !, 17 mars 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/03/crimee-obama-souviens-toi-de-panama.html
3.  Georges Stanechy, Pérou : Esclavage Impérial, 3 juillet 2009,
http://stanechy.over-blog.com/article-33407858.html
4.  Georges Stanechy, Oswaldo Guayasamin : l’Art et la Colère, 28 février 2007,
http://stanechy.over-blog.com/article-5823599.html

5.  Georges Stanechy, Laura Restrepo : Colombie : Mon Amour, 3 février 2007, http://stanechy.over-blog.com/article-5510693.html

 

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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 13:00

 

 

 

 

To H.  with gratitude and more ...

 

 

 

Broken legs

 

I couldn’t walk

 

By my side

 

You were

 

Tender smile

 

Eyes and soul

 

Hand in Hand

 

Now reborn I’m

 

Missing You

 

Back to the Bay

 

Back to San Diego

 

Far away

 

And still

By my side

 

My Lady ...

 

 

Georges S.

 

 

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