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Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 17:30

 

 

 

" Il ne suffit pas de respecter les croyances des autres, il faut essayer de devenir digne de leur respect
Nous qui nous enorgueillissons si facilement d’être « tolérants », aspirons-nous à la position d’être à notre tour « tolérés » ? ".
Isabelle Stengers  (1)

 

 

 

Siddhārtha Gautama…

 

Comblé, par le Destin, de tous les bienfaits.

 

Tout ce dont rêve le commun des mortels : Amour, Beauté, Force, Intelligence, Pouvoir, Richesse, Savoir …

Il était prince. Il allait devenir roi.

 

Dans les années 623 – 543, avant notre ère, dans le nord-est de l’Inde. Plus précisément dans la région dite du Terraï, qui est la plaine du Népal. Riche région agricole au pied de la chaîne de l’Himalaya.

Un siècle et demi avant Socrate (470 – 400), disent les uns. Ce qui est fâcheux pour les "européocentristes", chatouilleux du nombril, indécrottablement persuadés que la Pensée, la Philosophie au sens de Sagesse (et non pas du "prêt-à-penser idéologique" actuel), la Théorie des Idées sur le Bien et le Beau, seraient exclusivement nées en Grèce…

Alors on s’arrange un peu avec l’Histoire, comme toujours.

 

Les plus récents spécialistes situent, à présent, sa mort entre 411 et 400 avant notre ère… Ainsi, après une vie de 80 ans, approximativement la même année, ou période, que Socrate. Ouf, pas d’antériorité : l’honneur est sauf !... Platon (428 – 348) n’étant encore qu’un ado en sac à dos et rollers de l’époque, joint au bec, tirant les nattes de ses copines…

 

Car, Siddhārtha Gautama est à l’origine  d’une des grandes religions ou philosophies de notre planète : le Bouddhisme.

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Marié à seize ans à une des filles du monarque d'un royaume voisin, la magnifique princesse Yashodhara, qui lui donna un fils Rahula. Une vie de luxe, de volupté, d’initiation à son métier de roi et de chef de guerre ; pratiquant les arts martiaux, il était réputé pour son adresse au tir à l’arc.

 

Subitement à 29 ans, il quitte tout. S’enfuyant de son palais sur son cheval après avoir découvert "La Souffrance". Celle de son peuple, en premier lieu. Mais aussi la finitude, comme disent les "psys", de l’être humain ; souvent dans la décrépitude avant de trouver la mort.

Ce fut « La Grande Renonciation ».

 

Il devint un ascète, étudiant avec des maîtres. A 35 ans, il atteint l’éveil ou l’illumination, devenant ainsi "l’éveillé" : le Bouddha.

 

Commença alors une quarantaine d’années de prédication, d’incessantes pérégrinations, avec la mise en forme progressive de son enseignement fondé sur la pratique de la méditation. Créant des communautés de moines et de nonnes, son épouse l’ayant rejoint pour devenir, dit-on, une de ses plus ferventes disciples dans l’ascèse.

 

La suite est connue. Son expansion en Asie, se greffant sur des pratiques locales, pour parvenir à des identités multiples : le Bouddhisme Zen, au Japon, par exemple.

 

 

Un radicalisme sauvage

 

Personnage fascinant que ce "prince-ascète", au courage éthique « exceptionnel ». Son message limpide au départ est difficile à retrouver sous les foisonnants rites, interprétations des différentes écoles avec leurs branches et sous-branches, légendes et folklores, accumulés au fil des siècles, tels un mille-feuille. Jusqu’à la représentation du Bouddha sous forme d’un personnage obèse et béat, dans certains pays ou temples. Lui, sportif de haut niveau, rompu aux arts martiaux, méditant émacié adepte du jeûne…
 

Evolution, distorsion, parasitage, inévitables, sous la patine ou la corrosion du Temps…

 

Pas de quoi s’étonner, alors, du caricatural Dalaï-lama. Flanqué de son bondissant chargé de communication en France, Matthieu Ricard, courant d’un plateau TV à un autre, entre deux mondanités (2), jaillissant des BMW de luxe en tongs et toge safranée. Pour nous vendre, à demi-mot, de "l’antichinoiserie primaire" concoctée par nos officines de propagande.

 

Notre industrie de la désinformation s’acharnant, sans répit, à travestir le Dalaï-lama en pape du bouddhisme mondial. Alors que son autorité ne s’étend pas au-delà d’une infime partie de la communauté Tibétaine, qui reconnaît d’autres chefs ou responsables religieux. Oubliant de dire que les grandes communautés bouddhistes d’Inde, du Sri Lanka, de Thaïlande ou de Birmanie, notamment, le considèrent, tout au plus, en pathétique polichinelle manipulé par l’Occident. (3)

 

Une fois évacués poussières, colifichets, chapeaux, trompettes et breloques, se superposant de siècle en siècle, l’enseignement originel du bouddhisme paraît étonnamment contemporain. Particulièrement, le volet saisissant de sa dénonciation des « poisons pour l'esprit », rongeant, gangrénant, les individus autant que les sociétés. Qui, à l'exemple des poissons, pourrissent en premier de la tête : "élites" achetées, oligarchies vendues... Trois poisons mortels "pour l'esprit" et, en conséquence, pour les "corps sociaux" :

=>   L'avidité ou la rapacité, insatiables (Tṛṣna)

=>   L'aversion ou la haine, dans le mépris (Dveṣa)

=>   L'ignorance ou l’égarement, incarné dans le fanatisme (Moha)

 

Mais, comment se peut-il que les plus beaux enseignements adressés à la communauté des Hommes, de plus confortés par l’exemple et le Bouddha en est un des plus splendides, prônant l’élévation de l’esprit, le retour à des valeurs humaines fondamentales, à l’opposé de la sauvagerie, soient détournés ?...

 

Instrumentalisés par des idéologies forgées par des intérêts aux antipodes des préceptes de base, caricaturés dans ce qu’on appelle aujourd’hui les « radicalismes ». Radicalismes infligeant les plus atroces souffrances à des millions d’êtres humains au nom de leur édification, de leur bonheur… Ou, plus primairement, ou primatement, pour son confort personnel, dans le rejet viscéral, voire l'éradication, de l'Autre...

 

Le Bouddhisme, malgré son puissant, formidable, appel à la sérénité, la quiétude, la paix intérieure partagée avec l’Autre ou le Prochain, n’échappe pas à cette lèpre qui a infesté, et infeste encore, d’autres religions ou croyances…

 

« L’Islamisme Radical » occupe la une des médias de notre propagande, comme s'il s'agissait de l'unique "radicalisme" religieux que la courte Histoire de l'Humanité aurait connu. Oubliant les ravages du « Christianisme Radical » dans l’Inquisition, les Croisades. Plus tard avec, indistinctement, la bénédiction catholique ou protestante, la violente colonisation de peuples, nations et continents durant des siècles.

 

« L’Athéisme Radical », l’athéisme étant une croyance et un système philosophique à l'égal d'un autre, a perpétré parmi les plus abjectes barbaries à l’encontre de la Dignité Humaine, sous l’emprise du nazisme et du stalinisme, tout particulièrement.

 

Dans son émanation actuelle "new look" dite du « Libéralisme Radical », il provoque implacablement sous une rhétorique séculière, pour ne pas dire sous un "laïcardisme" affligeant d'hypocrisie imbécile, prétendant apporter la "démocratie" et les "droits de l’homme" au genre humain, des millions de morts, d’immenses dévastations, détruisant des pays entiers ; comme on le constate en Afghanistan, en Libye et dans les pays du Moyen-Orient. Sans compter la mise en servage cynique de ses propres populations, dans la précarité et le chômage massif... Jusqu’à prostituer ses propres enfants

 

Le judaïsme, composante de la sphère judéo-chrétienne, souffre tout autant de son propre radicalisme. Ce « Judaïsme Radical », prenant la forme d’une idéologie coloniale dont la férocité ne cesse de s’accentuer, de se "radicaliser", avec le temps : "le sionisme", aussi sanguinaire que prédateur. (4)

 

Le Bouddhisme, emporté lui aussi dans ces dérives délirantes, sévit actuellement, dans l’horreur, caricaturé par un « Bouddhisme Radical », en Birmanie. Dans le silence de la Communauté Internationale. Ce qui n’a rien de surprenant. Par contre, dans le silence inadmissible, de lâcheté et de bigoterie, de La Sereine Conscience des responsables et animateurs de la communauté bouddhiste, tant en France qu’à l’étranger…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Cruelle Imposture ou Imposture de la Cruauté ?...

 

La population de la Birmanie (52 millions d’habitants), qui s’est renommée Myanmar récemment, est à majorité bouddhiste (80% d’après des statistiques officielles). Gouvernement et clergé bouddhiste ne cessent de s’acharner sur la minorité musulmane qui ne représente que 3% à 4% de la population, suivant les recensements. Déniant même la nationalité du pays aux membres birmans de cette confession.

 

Si ce n’était que de la "discrimination religieuse", ce ne serait pas grave dirions-nous ; nous, qui avons vécu d’atroces guerres de religion dans notre Europe... Le Temps arrangera les choses…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Sauf que se multiplient, dans l’impunité, nationale et internationale, des massacres épouvantables (exercice favori des bouddhistes birmans : brûler vifs les musulmans dans leurs habitations), viols, tortures à mort... Et, autres variantes sadiques…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Les obligeant à fuir dans les pays limitrophes. A pied ou en barque, si on leur laisse le temps de migrer, en Thaïlande proche, pour beaucoup d’entre eux. Dans ces pays d’accueil, les sévices étant relayés par des trafiquants d’êtres humains, et souvent par les armées « nationales » en cheville avec eux.

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Une des pratiques privilégiées de ces "glorieuses" forces armées : remorquer les barques surchargées de réfugiés, après viol préalable des femmes et jeunes filles dûment sélectionnées, et les lâcher en plein océan, sans vivres ni eau potable ; prenant soin d’enlever rames, voiles ou moteurs, suivant les cas. Condamnés à une mort lente. Très lente. A moins de choisir le suicide, et de plonger dans la houle...

Leur tort : être musulmans.

 

Le Bouddha en aurait été horrifié. Même le "faux-pape du bouddhisme mondialisé", le Dalaï-lama ne cesse de le marteler :
"Nous avons le devoir de prendre soin de tous les êtres vivants et de notre planète", avec "compassion" et dans "l'harmonie entre les différentes traditions religieuses et philosophiques". (5)

 

Cette minorité est dénommée "Rohingya". Musulmans, mais birmans depuis au moins le 16° siècle pour la plupart. Les autorités du pays en ont, apparemment, planifié l’exclusion, le déplacement, la disparition. Les poussant à l’exil, dans le meilleur des cas, dans une orgie de terreur. Ainsi, dans leur propre pays, plus de 100.000 d’entre eux ont été enfermés dans des camps de réfugiés. L’aide internationale qui commence à leur être adressée, notamment par des pays musulmans, étant ponctionnée au passage, dans la corruption la plus effrénée par les organisateurs de ces chasses à l’Homme…

 

Pour déclencher et entretenir ce "nettoyage ethnique" ou "religieux", la population de confession bouddhiste est fanatisée par un prêcheur halluciné, Ashin Wirathu. Par son hystérique culte de la violence, il rappelle le "frère dominicain" Savonarole qui instaura une dictature théocratique à Florence, au 15° siècle.

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Ses discours de haine sont relayés par le puissant clergé du pays, moines et nonnes, et leur diffusion démultipliée par les "réseaux sociaux" dans les villes… Véritable star dans son pays, bénéficiant d’une impunité absolue, disposant de moyens financiers et médiatiques considérables ; avec, évidemment, l’appui, la complicité du gouvernement local. Le silence de l’ONU, des pays occidentaux, toujours prêts à défendre la veuve et l’orphelin partout dans le monde, est bizarrement : sidéral…

Rien de nouveau. Nous savons tous ce qu’il en est de "La Communauté Internationale"…

Birmanie : Le Bouddhisme Radical…

Beaucoup plus révélateur : l’attitude de la grande icône birmane des Droits de l’Homme, de la Non Violence, se réclamant de Gandhi, de la Démocratie, chouchou de nos médias et politiciens en Occident ; croulant sous les récompenses et labels de "bonne élève" de l'idéologie mondialiste, prix Nobel de la Paix 1991, Prix Sakharov décerné en grande pompe, en 2013, par le Parlement européen, etc. : Aung San Suu Kyi.

Non seulement, elle reste de marbre, au nom de la Raison d’Etat. Mais, pire : elle nie les évidences. Alors qu'elle est membre du Parlement de son pays, depuis le 9 juillet 2012...
Son indifférence devant cet atroce "nettoyage religieux", dans une barbarie indescriptible, démontre un niveau d’insensibilité, de cruauté, implacable.

Le masque est tombé. L’imposture, dévoilée.

 

Amusant, si le contexte n’était pas aussi tragique, de voir certains de nos médias, surtout dans la sphère anglo-saxonne, atterrés par l’impassibilité méprisante de cette cantatrice des "Droits de l’Homme" face aux sadiques persécutions infligées à une minorité de ses concitoyens. En France, nos médias, dans un obséquieux respect de l'icône tant célébrée par eux, préférant ne rien savoir : le confort de l’analphabétisme "informationnel"… (6)

Pourtant, tout observateur un tant soit peu lucide avait, depuis longtemps, déconstruit l’arnaque de la désinformation.

 

Pour ma part, j’ai toujours considéré Aung San Suu Kyi comme l’alter ego, le clone, de la pakistanaise Benazir Bhutto. (7) Seule différence : elle n’a pas encore réellement exercé tous les pouvoirs régaliens de sa défunte consœur. De la même trempe : grandes féodales, milliardaires, uniquement attachées à leur statut, à la richesse de leur clan et aux privilèges de leur caste. Dont le premier est celui de la prédation perpétuelle et impunie de leur nation.

 

Notre industrie de la désinformation occulte minutieusement que nous sommes en présence de la fille d’un des généraux, Aung San, se disputant le pouvoir dès la fin de l’occupation japonaise de la deuxième guerre mondiale, et la préparation de l’indépendance avec le colonisateur britannique, en deux clans antagonistes.

 

Effet collatéral du démarrage de La Guerre Froide : ceux en faveur du clan occidental et ceux proches de la sphère soviétique de l’époque. Transitait, alors, par la Birmanie toute l’aide occidentale en faveur du chef de guerre chinois, le "généralissime" Tchang Kaï-chek, connu pour sa corruption et sa mégalomanie. Il convenait, en effet, d’entraver le succès grandissant des communistes Chinois regroupés autour de Mao. Tout, ou n’importe quoi, sauf "Les Rouges" !...

 

Le clan pro-occidental perdit cette manche. Son père, favorable au clan occidental, fut assassiné dans un règlement de compte entre bandes rivales de la haute hiérarchie militaire, le 19 juillet 1947. Mais sa famille fut épargnée, physiquement et "patrimonialement"…

Car, " … chez ces gens-là, Monsieur… ", on est toujours le cousin du beau-frère ou la grand-mère de l’oncle, tellement attachements, solidarités et obligations, par mariage sont entremêlés. La Birmanie est un Etat féodal où tout ce beau monde, au sein de l’oligarchie, entretient une filiation, même avec son rival ou son ennemi. Tous ces généraux partageant de solides liens familiaux entre eux et avec les grands propriétaires terriens et fortunes commerçantes, immensément riches de la misère du peuple.

 

Aung San Suu Kyi put ainsi accomplir toutes les études et voyages qu’elle souhaitait. Ceux d’une fille de milliardaire, choyée par la classe dirigeante de son pays : Inde, Grande-Bretagne, Etats-Unis, etc.

 

Son premier emploi, en 1967, fut d’être recrutée en tant que "secrétaire-assistante" du "Comité des questions administratives et budgétaires" de la gigantesque usine à gaz bureaucratique qu’est l’ONU. Vous en connaissez beaucoup qui peuvent entrer dans ce type d’organisation internationale, à New York, sans expérience professionnelle, les deux doigts dans le nez ?...

 

Partenariat "Bouddhisme Radical" et "Evangélisme Radical"

 

Les généraux au pouvoir instaurèrent une dictature inflexible et corrompue au dernier degré, se répartissant les richesses colossales du pays entre chefs de clans. Pillées par ces rapaces, elles ne figurent pas, pour leur plus grande partie, dans les statistiques économiques officielles. Donnant ainsi un PIB ridiculement faible. Transitant, en contrebande sous la protection de l’armée, par les voisins Bengladesh et surtout Thaïlande ; en étroite collaboration avec les généraux de ces pays.  

 

Citons les ressources agricoles, cultivées sur les terres fertiles détenues en quasi-totalité par l’oligarchie, les paysans étant considérés en simples serfs : riz, canne à sucre, arachide, maïs, tabac, coton, blé, millet. Sans oublier les 75% de la production mondiale du bois précieux qu’est le teck.

 

C‘est aussi, le "cinéma d’action" hollywoodien n’a cessé de l’évoquer, un des plus grands producteurs de drogue de la planète, avec l’Afghanistan, aux incommensurables revenus : opium, héroïne, amphétamines, etc.

 

Un des plus importants producteurs de pétrole et de gaz de la région, y compris en mer. Là encore, production vendue pour l’essentiel en contrebande aux pays voisins. Même l’énergie électrique est l’objet d’une prospère contrebande, issue des inépuisables ressources hydrauliques de ce pays tropical-montagneux (le Hkakabo Razi est le plus haut sommet d’Asie du sud-est : 5881 mètres), hors plaines côtières et fluviales.

 

Plus encore, un patrimoine minier d’une qualité exceptionnelle. En tête de liste : une des plus belles extractions de pierres précieuses, par leur degré de pureté : jade, saphir et rubis (90 % de la production mondiale).

 

Cette oligarchie de tous les trafics aurait été laissée tranquille, par "La Communauté Internationale", si elle n’avait présenté deux défauts impardonnables :

=>  Refuser de partager plus généreusement le gâteau avec les prédateurs occidentaux, en cédant l’administration directe du pays à la mafia mondialiste et, en conséquence, en acceptant la fonction de "fondé de pouvoir" de ses intérêts selon les modèles saoudien ou colombien 
=>  Fait aggravant : refuser de s’engager avec les occidentaux dans des opérations antichinoises d’envergure (implantations de stations d’écoutes et d’espionnage, de base militaires avec stockage de matériel et munitions, etc.). En application de la stratégie belliciste occidentale d’encerclement de la Chine, avec qui la Birmanie partage une longue frontière.

 

Sa mise au ban de "La Communauté Internationale" fur alors organisée : sanctions, entraves dans ses trafics (jusqu’aux ventes de rubis…), etc. Tout cela, évidemment, sous couvert de la "Démocratie" et des "Droits de l’Homme".

 

Pour lâcher du lest, les généraux, amateurs en la matière, voulurent organiser des élections générales. Face à leur parti politique bidon, ils trouvèrent qui ?... Aung San Suu Kyi, à la tête d’un groupement de partis, solidement financé et encadré par les occidentaux : "Ligue Nationale pour La Démocratie"…

Le 27 mai 1990, les généraux se réveillèrent sous l’effet de la claque : ne réunissant que 21 % des voix, contre 59 % à la Ligue… Annulant les élections, à la fureur des occidentaux. Manière, pour ces généraux mafieux, de vouloir faire monter les enchères et baisser les prétentions de la mafia mondialiste. Les occidentaux redoublèrent leurs rugissements pro-démocratiques…

 

Notons au passage que deux ans plus tard, le 11 janvier 1992,  lorsque les généraux algériens ont annulé les premières élections libres qu’ils perdirent, inaugurant une longue et sanglante guerre civile, "La Communauté Internationale" est restée paisiblement silencieuse… Mieux, elle les couvrit de sa propagande.

 

Comme pour les "terroristes" : les "bons" généraux ne sont pas à confondre avec les "méchants"…

Tapant du poing sur la table de leur coup d’Etat, nos généraux birmans jugèrent qu’Aung San Suu Kyi devenait un peu trop turbulente, en cheval de Troie des intérêts occidentaux et de son clan. Ils la placèrent en résidence surveillée dans une de ses confortables villas familiales, entourée de sa domesticité et de ses proches. En attendant des jours meilleurs. La traitant toujours avec les plus grands égards.

 

Evidence de cette collusion de classe (les leaders opposants trop "remuants", issus du peuple, étant liquidés sans hésitation) ou de caste. Cette bouddhiste au grand cœur "non violent" n’a-t-elle pas déclaré, récemment, à la BBC :

« J’aime beaucoup l’armée »… (8)

Cette grande dame de "La Démocratie" est au moins porteuse d’une Valeur : la reconnaissance du ventre.

 

Une dizaine d’années plus tard, tout s’est arrangé en famille. Les généraux ont compris que "La Démocratie" c’est avant tout exécuter les consignes de l’Occident, en les légalisant par des simulacres d’élections où seuls ne peuvent se présenter que ceux cooptés par l’oligarchie.

 

Ils firent une place autour du gâteau birman à Aung San Suu Kyi (membre du parlement depuis 2012) et ses affidés. Devenue, entretemps, hyperactive dans le business des mines de cuivre, fermant les yeux sur l'écrasement et le "déplacement"  manu militari des membres de l’ethnie Kachin, spoliés et outragés du saccage environnemental sur leurs terres de ses associés-exploitants…

 

Mais on vous le certifie, dans les chants d’allégresse : la Birmanie est devenu un paradis des Droits de l’Homme. "La Démocratie", comme Zorro, est arrivée…

 

Emerge alors, dans ce jeu de dupes à l’encontre du peuple birman, lentement mais sûrement, un volet important de ces consignes ou ordres à exécuter : la persécution des musulmans, leur éradication religieuse ou culturelle, voire physique. Exigence délirante des "ultras" américains qui ne conçoivent qu’un monde judéo-chrétien sous la coupe d’un "Evangélisme Radical".

 

Ces "fous de Dieu", descendants de ces évangélistes qui massacraient les amérindiens d’Amérique du nord la Bible à la main, le fusil dans l’autre. Les pourchassant, massacrant, en gibier à abattre ; comme Geronimo en fut témoin, sa femme et ses trois enfants en furent les victimes éviscérées. Enfermant dans le désespoir, la maladie ou la malnutrition, les rares survivants… (9)

 

Islamophobie obsessionnelle devenue un des objectifs majeurs à l’échelle de la planète pour ces fanatiques, tout spécialement en Asie. Architecturée sur une stratégie, aux moyens illimités, méthodiquement planifiée à l’encontre des minorités musulmanes du sud de la Thaïlande, du sud des Philippines, et évidemment de la Birmanie.

 

Cet "Evangélisme Radical", pour arriver à ses fins n’hésitant pas à passer des accords de partenariat avec le "Bouddhisme Radical" pour les éliminer.

 

Le Bouddhisme étant jugé inoffensif à leur domination idéologique et géopolitique. Dès lors qu’il se limite à un folklore spirituel destiné à soulager les bobos des "bobos". Ou à singer les bonobos : ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire. Seulement, avec ou sans moquette fumante : planer…

 

Partenariat entre deux radicalismes symbolisé, le 1er juillet 2015, par ce partage du gâteau d’anniversaire du 80e anniversaire du Dalaï-lama dans le ranch, au Texas, de George W. Bush, toujours aussi fier de sa "mission accomplie"… (10)

 

A qui Dieu avait demandé de réduire en cendres l’Irak… (11)

 

 

Le DalaÏ-lama fêtant ses 80 ans dans le ranch texan de George W. Bush - 1er juillet 2015

Le DalaÏ-lama fêtant ses 80 ans dans le ranch texan de George W. Bush - 1er juillet 2015

1.  Isabelle Stengers, « Résister ?  Un devoir ! », Politis, n° 579, 1999, pp. 34-35.
Cité dans l’ouvrage passionnant de Tobie Nathan : « Nous ne sommes pas seuls au monde – Les enjeux de l’ethnopsychiatrie », Points-Essais, collection « Les Empêcheurs de penser en rond », Le Seuil, 2001, p. 88.
2.  Pathétique exemple de ce cirque mondain, ou d’opération de propagande antichinoise, animée par le Dalaï-lama : la séance d’échange d’écharpes blanches (le "kata", symbole de bienvenue) avec le couple Sarkozy, alors président, escorté des courtisans et courtisanes :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-dalai-lama-rencontre-carla-bruni-sarkozy-et-bernard-kouchner_553111.html
http://www.lefigaro.fr/international/2008/12/06/01003-20081206ARTFIG00696-premiere-rencontre-entre-sarkozy-et-le-dalai-lama-.php

3.  Le clan familial, aristocratique et tribal (ils ont tous la nationalité américaine…), du Dalaï-lama entretient des rapports « fusionnels » avec la CIA, depuis les années 1950 ; du temps de La Guerre Froide contre le Bloc communiste soviétique et chinois.
Le frère ainé du Dalaï-lama, Thubtan Norbu, animant une officine de la CIA chargée de la propagande antichinoise, avec le Tibet pour vecteur, pompeusement intitulée « Société Américaine pour une Asie Libre »…
Le second frère ainé du Dalaï-lama, Gyalo Thondup, était le baroudeur de la famille. Participant, dès 1951, à des opérations de renseignement, d’assassinat et de sabotage, dans des raids de commandos parachutés au Tibet et ensuite exfiltrés. Entraînés, financés, armés, et encadrés, évidemment, par la CIA.

Tous les efforts occidentaux (les britanniques y prenant une part active…) pour organiser une Révolution Colorée "Safran", connurent l’échec : l’immense majorité des Tibétains vomissant ces aristocrates corrompus qui avaient maintenu leur région, des décennies durant, dans une féodalité moyenâgeuse ; immergeant leur peuple dans l’extrême pauvreté, la misère du servage et l’ignorance.
Les méticuleux travaux des chercheurs Ginsburg et Mathos décortiquent dans le détail tous ces faits, jamais rapportés dans nos médias. En particulier, leur incontournable ouvrage de référence sur le sujet, mondialement connu, intitulé (et non traduit en français, sauf erreur de ma part…) :

"Communist China and Tibet : The First Dozen Years"
Edition Martinus Jihoff / The Hague – première edition 1964

4.  Rappelons que le sionisme est une idéologie politique d’essence coloniale fondée par des juifs, d’Europe centrale essentiellement, au congrès de Bâle en 1897. Le principal organisateur en était Theodor Herzl, né à Budapest en Hongrie ; pays, alors, membre de l’Empire Austro-hongrois.

5.  "Le dalaï-lama rencontre Carla Bruni-Sarkozy et Bernard Kouchner", L'Express, 22-08-2008, (en présence du gratin mondain, entre autres : Alain Juppé, Juliette Binoche, Line Renaud, Inès de la Fressange, Jean-Claude Carrière, etc.).

6.  Quelques réactions internationales :

=>  " Suu Kyi Remains Silent as Burma Burns " , The Irrawaddy, (quotidien Birman), 5 janvier 2013

=>  " L'auréole ternie d'Aung San Suu Kyi ", Le Temps, (quotidien Suisse),  26 mars 2013

=>   David Blair, " How can Aung San Suu Kyi – a Nobel Peace Prize winner – fail to condemn anti-Muslim violence ? ", The Daily Telegraph (britannique),‎ 24 octobre 2013

=>  " Aung San Suu Kyi is turning a blind eye to human rights in the name of politics ", The Guardian (britannique),‎ 26 novembre 2013.

7.  Georges Stanechy, "Benazir Bhutto : Aveuglement et Tragédie", 3 janvier 2008, http://stanechy.over-blog.com/article-15243458.html

8.   Bruno Philip, "Aung San Suu Kyi ménage ses anciens geôliers", Le Monde, 28 mars 2013,
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/03/28/aung-san-suu-kyi-menage-ses-anciens-geoliers_3149273_3216.html

9.  Georges Stanechy, "Geronimo…", 8 mai 2011,
http://stanechy.over-blog.com/article-geronimo-73423407.html

10.  Le Dalaï-lama fête son 80e anniversaire avec George W. Bush au Texas, alterinfo.net, 9 juillet 2015,
http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article305

11.  Extraits de presse :
=>  "Et Dieu parla à Bush…", TF1 - News, 7 octobre 2005,
http://lci.tf1.fr/monde/2005-10/dieu-parla-bush-4901754.html

=>  "George Bush parle avec Dieu", Courrier International, 7 octobre 2005,
http://www.courrierinternational.com/breve/2005/10/07/george-w-bush-parle-avec-dieu
=>  "Bush poussé par une mission divine ? ", Nouvel Observateur, 8 octobre 2005,
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20051007.OBS1422/bush-poussepar-une-mission-divine.html

 

 

 

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 18:30

 

 

 

Pour une poignée de dollars…

 

Fuyant la Syrie où ils s’étaient incrustés. Chancres, métastases d’un chaos ne cessant de se répandre.

 

Un des plus beaux pays du monde, aux multiples vestiges historiques. Héritages des civilisations fusionnant le long des siècles et millénaires dans ce creuset de la pensée, de l’art et de la spiritualité.

 

Des rats abandonnant le naufrage colonial de l’Occident dans la région, tel un navire coulant à grande vitesse… Courant, éperdus de frayeur, de leurs jambes et de leurs Toyota rutilantes, loin de leurs camps, abris bétonnés, salles de torture et postes de tir, de leur encadrement et commandement des "forces spéciales" des pays de l’OTAN.

 

Sous le pilonnage assourdissant des bombes et missiles, de haute précision, des forces armées russes. Largués, de nuit, par des avions silencieux et invisibles à plus de 5000 mètres d’altitude. Le plus angoissant, ces missiles de croisière supersoniques dont on ne perçoit le bruit du propulseur qu’après son explosion… Trop tard…

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

Mensonge et Barbarie pour Valeurs

 

Pour ces voyous, cela ne faisait pas partie du contrat initial : on leur avait assuré non seulement l’impunité, mais la protection : pas de bombardement aérien. L'aviation militaire syrienne serait neutralisée par une "zone d'exclusion aérienne", à l'exemple de la Libye.

Ils y avaient cru : les avions occidentaux se baladent librement dans l'espace aérien de la Syrie pour les ravitailler en armes, en argent, en médicament et autres fournitures. Leurs bombardements ne sont destinés qu’aux positions et infrastructures, civiles ou militaires, du gouvernement légitime du pays.

 

Dans ces conditions idéales de protection, terroriser et assassiner des gens sans défense, dynamiter, démolir au canon, mitrailler, des immeubles d’habitation, centrales électriques, écoles et universités, ports et aéroports, hôpitaux, ponts et bâtiments administratifs, stations d’épuration d’eau et puits : pas de problème. C’est même une pratique jouissive.

 

Mais risquer sa peau sous des bombes et missiles, d'une stupéfiante exactitude dans la frappe de leurs cibles, pour une poignée de dollars : rien ne va plus. Le salut, dans ce contexte, est dans la fuite ! D’autant qu’être un mercenaire, ou un tueur patenté, n’est pas défendre une cause nationale ou patriotique, encore moins un idéal de justice ou de liberté.

 

Plus de cinq mille  de ces rats, en une semaine, se précipitant vers leurs bases de départ limitrophes, en Turquie et en Jordanie. Ou encore vers le sud-Soudan et la Libye ; ceux-là bénéficiant du privilège d’être exfiltrés par avion… Et, ce n’est qu’un commencement…

 

Tous. Oui : tous. Assassins, trafiquants, voleurs, violeurs et autres psychopathes que l’Occident avait recrutés, résidus de leurs prisons après les avoir "retournés". Avec pour carotte à leur liberté : un emploi de mercenaire bien payé, facile et sans danger…

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

Ratissant large, les services spéciaux des membres de l’OTAN fébriles de zèle, s’ingéniant à trouver les pires ramassis de voyous, de "culs-de-basse-fosse" comme on disait dans le temps. Non seulement d’Europe centrale ou du sud, de Scandinavie ou du Royaume-Uni, mais encore de tout le bassin méditerranéen, et au-delà ; certains même d’Australie…

 

Quoi de plus facile, en effet, que de casser un pays en mille morceaux ?...

 

Avec de confortables primes en dollars convertibles, payées sur les caisses inépuisables du Qatar et de l’Arabie Saoudite… Avec, à la clé : liberté, impunité absolue, de tuer, torturer, assouvir toutes les perversions et sadismes que l’homme peut engendrer dans son délire criminel.

 

Aussi "musulmans" que moi un martien aux pieds palmés. Chargés d’animer cette fiction, mise en scène, sous l’appellation de "Califat", dont même le premier imbécile venu ne peut croire. Pour les armer, les financer, les entraîner, en toute bonne conscience, les "démocraties occidentales" transitant par des soi-disant "opposants au régime syrien", eux aussi bardés d’armes jusqu’aux oreilles. Multipliant les milices, aux appellations aussi nombreuses que les châteaux fantoches du bordelais recyclant du vin italien, espagnol, ou roumain…

 

Chaque groupuscule, avec son chef de guerre, encadré par les "forces spéciales" et "services secrets" de l’OTAN. Les uns par les USA et leurs seconds couteaux des colonies Turque ou Jordanienne ; les autres par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, etc. Chaque "démocratie", dans la totale désinformation de son opinion publique ou de ses électeurs, gérant sa succursale du crime et du pillage. Schéma analogue, classique et éternel du cynisme colonial, à celui que la Chine, entre autres pays, a enduré pendant un siècle (1840-1940)…

 

Comment s’y reconnaître parmi ces "combattants terroristes" ?...  Impressionnant de dons divinatoires, nos états-majors et traîneurs de sabre y parviennent au premier coup d’œil sur leurs cartes et photos aériennes. Désignant à nos valeureux aviateurs les cibles à bombarder : les "mauvais terroristes", afin de préserver les "bons terroristes", étiquetés "AOG-OGS" - Appellation d’Origine Garantie - Opposants au Gouvernement Syrien.

 

 

Colonialisme Radical pour Religion

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

"Apporter la démocratie et les droits de l’homme" ?…

Prétexte pour apitoyer les chaumières et "la ménagère de moins de cinquante ans", pour reprendre l’expression des experts en marketing télévisuel…

.

Il faudrait être le dernier des abrutis pour y croire une seule seconde…

Alors que l’Occident, politiciens et badernes militaires sans foi ni loi, s’acoquine avec  les régimes les plus abjects de tyrannie et de corruption que sont ceux du Qatar et d’Arabie Saoudite, tout particulièrement. Unanimement vomis dans tout le monde musulman, pas seulement arabe : jusqu'en Malaisie et en Indonésie... Le film controversé sorti le 16 septembre dernier sur les écrans français, du marocain Nabil Ayouch, Much Loved, en livre une féroce charge…

 

Alors que l’Occident ferme les yeux depuis des décennies sur les massacres et horreurs commis en Palestine et Gaza. Où l’on tire impunément, aujourd’hui même, à bout portant sur femmes et enfants, dans la spoliation de leur terre, de leur identité et de leur histoire…

Evidemment, pour justifier l’horreur et le chaos créés et entretenus par nos pays occidentaux au Moyen-Orient, la propagande, qui ne connaît aucune restriction budgétaire en ces temps de crise économique, bat son plein. Le "Colonialisme Radical", Religion de nos oligarques dévots de laïcité, doit impérativement transformer ces pays soumis à nos délires de prédation en annexes de l’Enfer ; aux yeux d’une opinion rendue analphabète par l’industrie de la désinformation et de l’abrutissement public.

 

Au siècle précédent, Jules Ferry personnifiant le plus pathétique exemple de ce fanatisme dans la Bonne Conscience, les pires massacres et exactions à la source de notre "Empire" étaient légitimés par la nécessité de "civiliser les peuples inférieurs". Jusqu’à les caricaturer en Cannibales, comme lors de la conquête et de l’annexion de la Kanaky, dénommée Nouvelle-Calédonie. Les autres pays concurrents au nôtre, dans la spoliation coloniale de l’époque, soutenant la même rhétorique et pratiquant les mêmes abjections : Royaume-Uni, Espagne, Portugal, Allemagne, Belgique, Hollande, etc.

 

Provoquer l’adhésion de l’opinion publique à nos visées coloniales, impose l’entretien permanent d’un violent ressentiment, d’un viscéral écœurement, à l’encontre de populations à soumettre : sus aux cannibales !  Non : avec un argumentaire modernisé dans un nouvel emballage…

 

Aujourd’hui, à écouter nos propagandistes, ce serait le fanatisme d’une religion qui serait à la source du chaos dans cette région et, selon leur stratégie anxiogène, bientôt dans nos villes et villages… Impliquant de ce fait, et dans l’urgence, l’absolue nécessité d’intervenir militairement.

 

A les croire, les "djihadistes" se multiplieraient dans nos pays. Le plus frappant, dans ce délire du mensonge et de l’hypocrisie, c’est le "vecteur Sexe" en plein développement. "Très porteur", prétendent ces spécialistes de la désinformation, dans nos sociétés "pipolisées" qui, dans leurs médias lubriques, n’évoquent obsessionnellement que cela.

 

L’enlèvement d’adolescents ou le détournement après endoctrinement, surtout des jeunes filles transformées en "esclaves sexuelles", mais aussi de femmes, les témoignages "bidonnés" abondent : presse, radios, chaînes TV, édition… Les livres sur ce thème, dans les rayonnages des libraires de la grande distribution, s’empilent à longueur de semaines…

 

Véritables contes de fées ou de sorcières, avec pour héroïnes malheureuses des jeunes filles en fugue, "décervelées" par une horrible religion prêchée par un tout aussi horrible barbu, se retrouvant en Syrie malgré elles et contre la volonté de leurs parents. Tel un pèlerinage diabolique. Avec autant de facilité pour s’y rendre, tranquillement et à peu de frais, que celles qui en mai 68, en plein "Flower Power- Peace and Love", se retrouvaient à Katmandou ou à Auroville, tout en planant le long des chemins en fumant de l’herbe au son des guitares et cithares…

Affligeant.

Autorisons-nous une piqûre de rappel pour ne pas rester anesthésiés face aux mensonges et fourberies dissimulant les objectifs réels de la politique coloniale, prédatrice, dévastatrice, de nos pays, européens notamment, dans cette région. Qualifiée de "Remodelage du Moyen-Orient", sous la cravache de notre suzerain les USA.

 

Opération de "remodelage" couvrant, en fait, tous les pays de confession à majorité ou à fortes communautés musulmanes : de l’Afrique du nord (y compris saharienne : Mali, Niger, etc.) à la Somalie en passant par le Soudan (dont la partition a été une réussite des opérations militaires secrètes et de notre propagande) et l’Ethiopie, jusqu’au Pakistan :

 

i)  Casser, diviser, démembrer, les pays de cette région en micro-états, pour les reconfigurer sur une base ethnique et religieuse dans le classique « diviser pour régner » afin d’annihiler toute capacité de résistance intellectuelle et spirituelle, sociale et économique, militaire et technologique, en mesure de  s’opposer ou contester les projets coloniaux des pays occidentaux.
 

ii)  "Apporter la démocratie" :  intervenir militairement pour installer des gouvernements de "collabos", corrompus et au service exclusif des intérêts prioritaires des oligarchies de l’Occident (industries de l’armement, groupes bancaires et financiers, pétroliers, chimiques, pharmaceutiques, agroalimentaires, etc.).

 

iii)  Entraver durablement le développement de ces pays en éliminant tous les cadres, dirigeants, enseignants et chercheurs de haut niveau, dirigeants et spécialistes en charge de la gestion des infrastructures : télécommunications, centrales électriques, hôpitaux, etc. Susciter, fomenter, maintenir un climat de conflits interethniques et religieux par tous les moyens pour qu’écoles et universités soient fermées afin d’interdire l’accès à l’éducation et au savoir, déscolarisant ainsi plusieurs générations.


iv)  Piller les ressources énergétiques : pétrole, gaz, uranium (au Mali et au Niger, par exemple). Tout aussi important : contrôler les infrastructures d’acheminement du gaz et  du pétrole : oléoducs, pipelines, voies maritimes de transport.
 

v)  Piller, ou vandaliser, leur immense patrimoine culturel accumulé au cours des siècles : vestiges archéologiques, œuvres d’art, mosaïques, statuaires, etc. Ce qui n’est pas transportable étant livré à la démolition à l’explosif : monuments, temples, etc. Afghanistan, Irak, et Syrie ont particulièrement été ravagés par cette politique de la terre brûlée. Ce qu’Irina Bokova, Directeur Général de l’UNESCO, qualifie de « Nettoyage Culturel ».

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...

La finalité de ces opérations de vandalisme organisé, outre l’enrichissement frauduleux des mafias de trafiquants en cheville avec des "collectionneurs", est d’éradiquer les racines de toute réminiscence d’une identité nationale, d’une histoire prestigieuse, d’une "estime de soi" propre à tout être humain membre d’une communauté.

Cette déshumanisation systématique permettant aux idéologues du "Colonialisme Radical" d’affirmer, par la suite, que ces terres étaient "vides" de traces de civilisation, incultes sur tous les plans. Comme ils le prétendent, depuis des décennies, pour la Palestine.

 

vi)  Déverser, de manière invisible ou homéopathique aux yeux des opinions publiques, dans les caisses de nos "Etats Profonds" (Deep States) des milliards de dollars et d’euros, à ne plus savoir qu’en faire, pour démultiplier l’enrichissement personnel, exponentiel et faramineux, de nos oligarques. 

C’est Peter Dale Scott, courageux et brillant politologue canadien, diabolisé par l’extrême-droite "OTANesque", qui a décrit ce système de gouvernement occulte échappant à tout contrôle citoyen, adepte des guerres et du chaos par lequels ses dirigeants s’enrichissent sans fin.
On lui doit ce livre essentiel pour comprendre la situation actuelle sur notre planète :
"L'Etat profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle"
(Titre original : The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy)

Le général Eisenhower, président des USA (1953-1961), dans son célèbre discours de fin de mandat du 17 janvier 1961, s’était déjà inquiété de ce complexe "militaro-industriel" constituant progressivement un Etat dans l’Etat. Inquiétante prémonition d’un général et chef d’Etat :


« Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel.

Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera.

Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques.

Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant.

Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. »

 

 Un exemple actuel, tout récent : le Trésor des USA vient de constater que 500 millions de dollars, d’un budget destiné à financer l’entrainement et l’armement d’une milice, avaient tout simplement disparus… A peine une dizaine de combattants ont pu être retrouvés. Le reste, avec armes et bagages s’est volatilisé. Les intermédiaires divers ayant pompé, le long du circuit de financement, l’essentiel. Une enquête est en cours... Les complicités étant innombrables.

 

vii)  Alimenter, exacerber, l’islamophobie des opinions publiques occidentales, pour incruster un fanatisme analogue à celui des Croisades prétendant "Libérer le Tombeau du Christ" dix siècles auparavant. Les services d’action psychologique de nos Etats organisant, créant, scénarios et rhétoriques, pour mettre en scène les pires actes criminels que la perversité humaine soit capable d’engendrer.
 

Justifiant ainsi, par ce constant lavage de cerveaux imbibés d’horreurs attribuées à la religion musulmane,  les colossales dévastations, destructions et tueries, extorsions et vols, que nos pays commettent dans cette région depuis la fin de la première guerre mondiale ; suite au partage des dépouilles de l’Empire Ottoman, entre les grandes puissances de l’époque dont la France, par les Traités de Sèvres du 10 août 1920 et de Lausanne du 24 juillet 1923.

 

A cette propagande s’ajoute, à présent, une intensification de l’hystérie russophobe. Cette couche supplémentaire dans le délire paranoïaque étant la conséquence de l’apparition musclée de l’Ours Russe dans la région, défiant l’hégémonie d’un Empire décadent…

Syrie : Panique Chez Les Egorgeurs de l'OTAN...
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17 juillet 2015 5 17 /07 /juillet /2015 12:00

 

 

 

« Quand, dans ce grand organisme qu'est l'espèce humaine, chaque groupe humain qui participe à sa constitution comprendra-t-il qu'il ne peut avoir qu'un seul but, la survie de l'ensemble et non l'établissement de sa dominance sur les autres ?

Aucun d'eux n'est représentatif à lui seul de l'espèce et ne détient à lui seul la vérité. »

Henri Laborit (1)

 

 

 

 

Enfin, se dit-on, cet  accord sur "le nucléaire iranien" est conclu !...

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Procès en sorcellerie, ou procès d’intention, on ne savait plus comment qualifier ces négociations traînant depuis des années, serpent de mer ou escargot, déambulant, disparaissant, resurgissant, à petits pas, entre Suisse et Autriche : Genève, Lausanne, Vienne…

.

A n’en plus finir…

"Victoire diplomatique" ?... Dont le mérite serait à partager entre l’Iran et les grandes puissances ?...

 

Langue de bois.

 

Plus lucidement, je dirais : "victoire du bon sens". Parvenir à un accord dans un contexte de tensions armées et belliqueuses, même mal ficelé, débordant d’ambigüités, étant préférable à "pas d’accord du tout". (2)

 

L’essentiel de toute façon réside, tout comme pour une Loi, dans "l’esprit" d’un texte plutôt que dans sa "lettre"…

 

Comme les contrats commerciaux, traités, ou  accords, estampillés "diplomatiques" ou pas, ne valent que ceux qui les signent. Souvenons-nous des propos attribués au chancelier allemand Bethmann Hollweg, sous Guillaume II, à propos du traité de neutralité de la Belgique signé par les puissances européennes. Le considérant avec le plus complet mépris, alors que son pays en était signataire, et même un des "garants" statutaires : un « chiffon de papier ». Menant droit à la première guerre mondiale…

 

Le point focal d’une analyse sur le résultat de ces négociations doit porter, avant tout, sur "l’esprit" de l’accord signé.  A partir de là, la ligne prospective apparaît immédiatement.

 

Au départ, tout le monde savait que l’Iran n’était pas intéressé par l’arme nucléaire, et avait, en conséquence, renoncé aux recherches sur les applications militaires de la recherche atomique. Des spécialistes du renseignement l’avaient confirmé depuis plusieurs années, dans plusieurs pays occidentaux.

 

Même à la CIA, où se trouvent d’authentiques spécialistes, qui ne sont jamais entendus évidemment. Seuls ceux au service de la propagande belliciste ayant droit d’accès à une audience politique ou publique. Parmi ces experts de la région, aussi honnêtes intellectuellement que courageux, figure Flynt Leverett, qui le rappelle encore cette semaine : l’Iran n’entretient ni programmes de recherches, ni investissements, en nucléaire militaire. (3)

 

"Senior analyst" à la CIA pendant plus d’une décennie, il a été un des conseillers (peu écouté…) du ministère des affaires étrangères pour le Moyen-Orient, puis "senior director" pour les affaires du Moyen-Orient au "National Security Council". Auteur d’un livre, non encore traduit en français, Going to Tehran: Why America Must Accept the Islamic Republic of Iran ("En route pour Téhéran : Pourquoi les Etats-Unis doivent accepter la République Islamique d’Iran"), professeur de Relations Internationales à Penn State (Pennsylvania State University), il est un des plus fervents partisans de l’établissement de relations pacifiques et prospères avec cette grande nation.

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Inutile de revenir sur les mécanismes qui ont régi jusqu’à présent "l’iranophobie", véritable "croisade contre l’Iran", dans une propagande continue, hystérique, délirante, à l’échelle planétaire, avec des milliards de dollars. Tout a déjà été dit, démonté et démontré : les occidentaux n’ont jamais toléré le renversement populaire, en 1979, de leur polichinelle, au régime sanguinaire, le Shah d’Iran. (4)

 

Il est vrai qu’il présentait la grande qualité d’acheter, à la saoudienne ou à la qatari, des armements par milliards de dollars, laissant piller les ressources pétrolières et gazières de son pays, dans l’appauvrissement et la terreur de son peuple.

 

Ce n’était qu’un prétexte pour provoquer une guerre et une destruction de l’Iran. Raser ce pays, selon la méthode appliquée dans les pays de la région : Somalie, Irak, Afghanistan, Libye, Liban, Syrie, etc.

 

Mais, l’Iran ne présente pas la même configuration géopolitique, sociale et économique, que ces pays facilement pulvérisés dans la dévastation par les pays de l’OTAN. Les stratèges du chaos découvraient au fil du temps que l’Iran, malgré un embargo instauré dès la révolution de 1979, dont la férocité s’accentuait (la plupart des dispositifs occidentaux, en dehors de toutes décisions internationales approuvées par l’ONU) proportionnellement à sa surprenante capacité de résistance, était plus qu’une grande nation.

 

En pleine mutation, émergeait une grande puissance régionale. Héritière des glorieux empires et espaces Perses, carrefour historique entre Moyen-Orient et Asie Centrale, aux fabuleuses ressources naturelles et perspectives de développement.

 

Plus de trois fois la France en superficie, aux colossales richesses énergétiques et minières, sa population a bondi de 53 millions d’habitants en 1988, fin de la terrible "guerre imposée" (1980-1988) – pour reprendre le qualificatif des Iraniens - par les occidentaux via l’Irak de Saddam Hussein, à 80 millions en 2015 (5). En route, pour les 100 millions…

 

Le plus spectaculaire est le haut niveau d’éducation de sa jeunesse et de son encadrement en général, un des taux les plus élevés dans le monde. Notamment, dans l’enseignement supérieur où - les médias occidentaux ne le mentionneront jamais - les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Tout particulièrement dans les domaines scientifiques.

 

La remarquable équipe de négociateurs iraniens est un exemple de compétence et de dignité, face à laquelle nos diplomates européens et américains, aussi incultes qu’arrogants, faisaient figure de minables. Les français en premier lieu, avec notre lamentable ministre des affaires étrangères Fabius, emblématique de stupidité… Déchéance de notre diplomatie

 

Paramètre fondamental, pour comprendre le vecteur principal des négociateurs Iraniens, l’objectif prioritaire du gouvernement est l’investissement dans l’enseignement et la recherche scientifique, garant de l’indépendance et de la souveraineté du pays : économique et militaire. Expliquant ainsi que l’Iran soit le pays le plus à la pointe dans la région : outre ses spectaculaires réalisations, et même exploits, ses publications scientifiques de grande qualité (occultées en Occident), par rapport au nombre de ses étudiants et chercheurs, témoignent d’une éminente vitalité. (6)

On comprend mieux, dans les négociations sur le nucléaire, l’inflexibilité des Iraniens pour résister à la volonté des occidentaux de lui interdire le domaine "atomique" (aérospatial et balistique, aussi), afin de le réduire au niveau de pays sous-développé en termes de recherche, d'enseignement et de culture. Le fait que le droit à cette recherche ait été reconnu à l’Iran, dans le cadre de cet accord - façon d’admettre au passage sa pleine souveraineté - représente une grande victoire sur la "mentalité coloniale" de l’Occident.

 

Conséquence, ou prise en compte du principe de réalité : l’embargo est un échec. Obsolescence d’une arme longtemps en usage dans la prédation coloniale. Malgré ses impacts, ou ses nuisances, sur le commerce extérieur de l’Iran, son économie, sa croissance, sa richesse nationale, n’ont cessé de poursuivre leur ascension. A la surprise du FMI, lui-même…

 

Structurant, rationalisant, modernisant, ses systèmes de gestion grâce à la mise en place d’une « économie de résistance » orientée prioritairement sur le "hors gaz & pétrole", le pays se trouve doté, à présent, d’une industrie diversifiée. Certains gisements de croissance étant encore quasiment inexploités. (7)

 

Non seulement, avec de grands groupes industriels et financiers locaux qui investissent jusqu'en Chine mais, encore plus important, suivant un "modèle à l’allemande", avec un maillage de PME-PMI animé par des entrepreneurs et des créateurs d’entreprises d’une impressionnante réactivité.

 

Paradoxe : dans un rythme accéléré, ne cesse de s’enraciner, s’élargir, s’étendre, ce qui disparaît dans nos pays d’Amérique du nord et d’Europe, débordante d'énergie : une moyenne bourgeoisie…

 

A l’opposé de l’effet recherché par l’Occident. Evidemment, certains enragent…

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Quelle suite à cet accord ?...

 

Résumons-la en deux rapports de force, avec leur interaction.

 

L’un agressif, celui des pays de l’OTAN poursuivant une illusion hégémonique, unipolaire et délirante ; l’autre défensif, celui de l’Iran et de ses principaux partenaires, Russie et Chine, édifiant patiemment, méthodiquement, un monde multipolaire  :

i)   Un déchaînement, dans la diabolisation d’une propagande alimentée en milliards de dollars, des milieux de la prédation coloniale, américains et européens, avec leur "direction régionale" pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord, située en Palestine, qu’est l’entité sioniste.
 

Ceux qui ne se satisfont que de destructions et de morts, pour mieux assurer leur pillage avec leur enrichissement personnel aussi fulgurant que facile : marchands de canons, groupes spéculateurs aux activités spoliatrices dans les secteurs de l’énergie et des mines, charognards spécialisés en privatisations bradées dans la corruption, etc.
 

Pour eux, seule issue admissible : la destruction du potentiel de résistance de l’Iran, son pillage et son asservissement.

 

Dans cette logique, tout sera mis en œuvre pour saboter cet accord.

 

Au-delà des gesticulations frénétiques du Congrès des USA se croyant maître du monde, suivant plusieurs méthodes et tactiques déjà rodées, ou testées, contre l'Iran. Seule différence, elles vont être amplifiées à grande échelle, avec de très, très, gros moyens.

 

Suivant plusieurs cas de figures, combinées ou pas selon les circonstances :

 

=>  Attaques surprises, directes à la Yougoslave, sans mandat de l’ONU (prétextant la non application des clauses de l’accord signé…), ou via des "proxies" ; c’est-à-dire des Etats de la région. Exemple actuel de l’Arabie saoudite qui intervient militairement au Yémen.

=>  Financement et encadrement de "mouvements autonomistes", fabriqués de toutes pièces, pour déstabiliser le pays, dans ses provinces/frontières Est et Ouest (Azerbaïdjan, Kurdistan, Baloutchistan, "iraniens", etc.).

=>  Financement et encadrement d’agitateurs pour provoquer des pseudos "révolutions colorés" ("apporter la démocratie" et blablabla…) afin de mettre au pouvoir des politiciens corrompus, comme ce que vient de connaître récemment l’Ukraine.

=>  Guérilla informatique et cybernétique, aux virus difficilement détectables, pour saboter réseaux électriques, réseaux ferroviaires, grandes industries, aéroports et terminaux portuaires, radars et sécurité aérienne, etc.

=>  Multiplication des attentats et bombes, par des services spéciaux, dans les édifices religieux et centres de pèlerinage (nombreux en Iran), pour provoquer des tensions confessionnelles et ethniques, comme en Irak ou en Syrie.

=>  Assassinats de responsables portant des valeurs d'indépendance ou de fierté nationales, opposés à toute servitude coloniale : "managers" d'entreprises privées ou publiques, scientifiques, artistes ou écrivains, etc. Suivant les pratiques occidentales en usage en Irak, Syrie, Libye, Palestine, etc.

 

 

ii)   Evidemment, l’Iran est prêt à toutes ces éventualités, après avoir minutieusement décortiqué, analysé, les modes opératoires, sur fond de destructions et de massacres quotidiens, des pays de l’OTAN dans la région. Il sait que l'Occident envisage de lui réserver, au minimum, le sort chaotique du Pakistan, avec guerre civile larvée dans les affrontements religieux et ethniques...

 

Accord Nucléaire Iranien : Le Reflux…

Le Chef de l’Etat, Ali Khamenei, vient de le rappeler au gouvernement dans ses félicitations à l’égard de l’équipe de négociateurs qui a brillamment représenté le pays lors des négociations :

.

"Certains Etats signataires de l’accord ne sont pas dignes de confiance" - "cannot be trusted", en anglais. (8)

C’est clair. C’est, chirurgicalement, mettre en lumière "l’esprit" de cet accord. C’est, aussi, rappeler les orientations politiques et stratégiques du pays.

 

Cet "accord" représente, ne l’oublions pas, une bataille que viennent de perdre les occidentaux.  Face à l’Iran et sa talentueuse équipe de négociateurs, certes.

 

Mais, aussi, face à la constante pression de la Russie et de la Chine envers le bloc de l’OTAN à la table des négociations : en tant que membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, ils ne pouvaient plus décemment cautionner une interminable mascarade. Etant exclu que l’Iran, ayant démontré sa bonne foi depuis des années, abandonne sa souveraineté nationale pour se transformer en colonie à la botte des occidentaux, sous des prétextes infondés relevant du procès d’intention et non d’une réalité évidente ou objective.

 

Ce recul de l’Occident n’est qu’apparent. Pathologiquement sclérosé dans son délire de suprématie mégalomaniaque, il ne peut tolérer la contestation de son hégémonie par d’autres pays. La lutte va donc se poursuivre, implacablement.  

 

Il suffit de quelques coups d’épingle pour faire sauter le vernis de cet "accord sur le nucléaire iranien". Pour y découvrir sa véritable substance : une pause, dans un affrontement mortel.

S’il y a "choc de civilisations", il est bien là.

 

Non pas le "choc de civilisations" fantasmé par idéologues, politiciens, médias, confits de racisme et de bêtise. Mais, celui plus souterrainement réel, tel une tectonique des plaques, fantastique collision entre deux projets d’humanité totalement irréconciliables : les prédateurs voulant asservir peuples et nations, et les résistants déterminés à combattre cette volonté de puissance. Entre un monde unipolaire et un monde multipolaire.

L’Iran, formidable de résilience, se trouve en contact frontal avec le délire hégémonique occidental. Imperturbable, pratiquant la politique de "la caravane qui passe", son intégration dans le clan multipolaire ne cesse de s’accélérer au cœur du pôle de développement le plus actif de la planète : entre Europe et Asie Centrale. Incessamment, membre des imposantes organisations transnationales naissantes : Marché Eurasiatique, SCO, BRICS…

 

Sa prospérité ne va que se consolider. Pays non endetté, possédant des avoirs gelés par les occidentaux depuis des années dont le montant est estimé à plus de 100 milliards de dollars, récupérables début 2016. Il ne peut être que confiant pour l’avenir…

Ses ultramodernes et redoutables forces armées, adossées à une puissante industrie d’armement totalement autonome, se prépare à toutes les formes d’agression. Multipliant les accords de coopération militaire avec la Russie et la Chine, qui ont fait comprendre aux occidentaux que toute attaque nucléaire contre l’Iran ne serait pas admise…

 

C’est assister à une rapide et inéluctable évolution. Historique et géopolitique.

 

Du "point d’inflexion d’une hégémonie" de l’oligarchie de l’Occident, symptôme du coup d’arrêt à sa politique de prédation, au déclenchement de l’inexorable reflux de sa prépondérance mortifère et spoliatrice dans la région.

Le commencement de la fin de son délire…

 

 

 

 

 

 

 

1.  Henri Laborit, Eloge de la fuite, Collection Folio Essais – Gallimard, 1976, p. 73. Téléchargeable gratuitement.

2.   Le texte de l’accord, de 159 pages avec ses annexes, intitulé " Joint Comprehensive Plan of Action – Vienna – July 2015 ", est disponible en anglais sur le Web. Via le journal latino-américain "El Tiempo", par exemple :
http://www.eltiempo.com/contenido/mundo/medio-oriente/ARCHIVO/ARCHIVO-16091855-0.pdf
Notons qu’aucun média français, à ce jour, n’a été en mesure d’afficher un lien avec l’original du texte… Des nuls.

3.   http://www.democracynow.org/2015/7/14/could_historic_iran_nuclear_deal_transform

4.  Activez le lien, ci-après, sur le musée de Téhéran (Ebrat Museum) consacré à la police secrète du régime du Shah, hallucinante de sadisme et de sauvagerie, formée et encadrée par des spécialistes occidentaux : la SAVAK. Un univers de cauchemars...
http://www.payvand.com/news/12/feb/1092.html

5.  Sources statistiques : http://www.countrymeters.info/fr/Iran/

6.  Exemple : les magistrales recherches et découvertes iraniennes dans les nanotechnologies.

7.  Exemple : le secteur du tourisme en plein boom, avec une croissance attendue de près de 7% en 2015. Le patrimoine historique, architectural, la beauté des paysages, la variété de sa succulente gastronomie, et la gentillesse des habitants, attirent de forts contingents de touristes des pays de l’Est et d’Asie. L’Iran cible 20 millions de touristes en 2025 (hypothèse basse…).

8.   Some P5+1 members cannot be trusted : Ayatollah Khamenei, Press TV, mercredi 15 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/Detail/2015/07/15/420422/Iran-Ayatollah-Khamenei-Rouhani-Nuclear-Conclusion-P51

 

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 14:22

 

 

 

Pour ceux qui s’intéressent au sort de la Syrie et de la région, mises à feu et à sang par des mercenaires et bandes d’assassins ramassés dans tous les bas-fonds d’Europe et d’ailleurs, armés, encadrés, par l’Occident et financés par les monarchies du Golfe, la conférence de la religieuse franco-libanaise Mère Agnès-Mariam de La Croix tenue à Paris le 7 juillet dernier est incontournable.

Mère Agnès-Mariam de La Croix, de l’ordre des carmélites, est la supérieure, depuis 1993, du monastère de Saint-Jacques le Mutilé, à Qara, dans le diocèse d’Homs, en Syrie. Au cœur des combats, des bombardements et des horreurs.

 

Monastère qu’elle avait trouvé en ruine et, avec une ténacité hors du commun, à qui elle avait redonné vie. Infatigable de dynamisme, elle a fondé une association, "La Maison d’Antioche", pour préserver l’exceptionnel patrimoine de l’Eglise d’Antioche. A présent bombardé par des « rebelles » porteurs de "démocratie", au dire des médias occidentaux…

 

Grande voyageuse, maîtrisant plusieurs langues dont l’hébreu et le syriaque, elle ne cesse de lutter, aux côtés des musulmans, pour la paix et l’arrêt des massacres. Dès le début des troubles en Syrie, elle a été une des premières "autorités morales" à lutter contre la propagande des pays de l’OTAN ayant pour finalité de susciter la guerre civile en Syrie, sur fond d'affrontements religieux, artificiellement  créés, entre chrétiens et musulmans.

 

Entretenir le chaos permettant de détruire toutes les infrastructures du pays, spolier son pétrole, piller son patrimoine historique - un des plus riches du monde, multiplier les assassinats "ciblés" éradiquant tout son encadrement, et empêcher la scolarisation des jeunes générations. On le sait, l’objectif étant d’empêcher le développement de la Syrie comme celui de l’ensemble de la région.

Avec courage, elle parcourt le monde pour dénoncer la désinformation entretenue dans les médias aux mains de l’Occident, et l'implication des puissances étrangères dans la destruction de la Syrie et des pays voisins. Bien sûr, jamais invitée par les grands médias, tant son discours dérange scénarios, rhétoriques et mensonges des grandes puissances.

 

Sa conférence intitulée "Remodelage du Moyen-Orient : Présent et Avenir des Chrétiens d’Orient", est un témoignage percutant contre le bourrage de crânes qui nous est imposé. Même si on peut rester sur sa faim quant à l’analyse profonde des causes de la volonté occidentale de ce "remodelage", la vision dantesque qu’elle nous apporte, de ces carnages, pillages et abjections, ne peut susciter, outre l’émotion, qu’un profond dégoût envers nos politiciens et nos médias. Tout particulièrement, en France.

 

Tous aussi pourris les uns que les autres…

 

Sa déconstruction méthodique, implacable, du discours dominant, ses preuves de la collusion de nos pays (stupéfiantes photos d'un des leaders de l'extrême-droite américaine, John McCain, en conférence avec le futur "calife" !…), en premier lieu de nos services secrets et « d’action psychologique », sont imparables. En effet, via leurs services secrets les principaux pays de l’OTAN et assimilés (USA, UK, RFA, France, Israël, etc.) soutiennent, chacun, leurs armées privées.

 

Vieille pratique internationale, déjà mise en œuvre lors du pillage de la Chine pendant plus d’un siècle (1840-1940) par les pays occidentaux. A l’époque, chacun soutenant, armant, finançant, gérant - quitte à l’abandonner selon les intérêts du moment - son propre « chef de guerre » et sa milice…

 

Ecoutez cette voix du courage, de la compassion et de l’honnêteté…

C’est si rare…

 

 

 

 

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 17:00

 

 

 

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique.

Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment.

Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde.

C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort . »


François Mitterrand

( in Georges-Marc Benamou, Le dernier Mitterrand, 1997)

 

 

 

 

 

 

Paysage lunaire, bordé de vagues. Un port.

 

Gwadar...

 

Depuis la nuit des temps, vivotant de pêche et de cabotage.

 

Alexandre et ses troupes dit-on, dans leur frénésie de conquêtes y passèrent, épuisées, assoiffées ; la flotte du conquérant, sous le commandement de son amiral Néarque, y aurait fait escale pour procéder aux inévitables travaux de maintenance de sa flotte de 120 navires et au ravitaillement de ses 10.000 hommes...

 

Longtemps enclave, comptoir, du sultanat de Mascate et d'Oman siégeant sur la rive opposée ou la rive sud de la Mer d'Oman, ou Mer d'Arabie selon atlas et mappemondes. Reliquat de sa puissance maritime qui couvrait l'Océan Indien, de la côte ouest de l'Inde à celle de l'Afrique de l'est, jusqu'à Zanzibar. Avant de succomber sous la tutelle de l'implacable "empire britannique" en 1891.

 

Oman vendit le port de Gwadar au Pakistan, en 1958, qui l'intégra administrativement dans sa province du Baloutchistan le 1er Juillet 1977.

 

Aujourd'hui : 100.000 habitants, en prenant en compte les villages voisins. Demain...

 

C’est-à-dire à la fin de ce siècle : un des premiers, si ce n’est le premier, complexes portuaires du monde par son volume de containers, de flux énergétiques, de trafic ferroviaire et autoroutier.

 

Escale à Gwadar…

Colossal projet, symbolisant le gigantesque basculement géopolitique en cours.

 

Ce port réputé en "eaux profondes", protégé par une péninsule, à la sortie du Golfe Persique, capable d'accueillir les plus grands navires pétroliers, méthaniers et porte-containers de la planète, a été acheté en 2013 au Pakistan par la Chine, via la structure étatique qui gère ses ports hors du territoire chinois, la China Overseas Port Holdings Limited.

 

L'impact de ce spectaculaire investissement se mesure sur deux plans :

 

i)   La Chine sécurise ses approvisionnements et son commerce en raccourcissant ses routes maritimes

 

Environ 60 % de ses ressources en énergie proviennent du Golfe Persique et doivent accomplir un périple risqué de plus de 15.000 km pour atteindre la Chine continentale, essentiellement la région de Shanghaï. Sous la menace constante de la marine de guerre occidentale, et de ses auxiliaires locaux, en embuscade au large de ses côtes ou des détroits à franchir ; notamment celui de Malacca. De plus, les réexpéditions vers la Chine de l'ouest à partir du point d'arrivée de Shanghaï imposent un rallongement de 5.000 km dans le sens opposé par voie terrestre.

 

Pour contourner ces dangers, difficultés, lenteurs et surcoûts, une liaison directe avec la Chine de l'ouest, la province du Xinjiang (ou Sin-Kiang, suivant les transcriptions), est en rapide construction dans toutes ses variantes :

=> Pipelines et gazoducs

=> voie ferrée et autoroute Gwadar - Xinkiang

 

Avec les énormes moyens financiers de la Chine qui vient de signer avec le Pakistan, lors de la visite d'Etat du président Chinois le 20 avril 2015, le pacte du Corridor Economique, en abrégé le CPEC (China - Pakistan Economic Corridor).

 

Escale à Gwadar…

ii)  La restructuration de l'économie du Pakistan et le "boom" du développement de l'Asie centrale

 

Ce corridor de 3.000 km reliera le port de Gwadar, et de sa zone franche, à la ville chinoise de Kashgar, au Xinjiang. Conçu comme une "bretelle" de celui, autre gigantesque investissement en cours, portant sur la réactivation actuelle de la Route de la Soie reliant Chine et Russie au travers des richissimes, en ressources énergétiques et minières, pays d'Asie centrale, le budget programmé est à hauteur de 50 milliards d'euros sur 5 ans.

 

En support de ce projet s'ajoutent plus de 50 autres milliards d'euros d'investissements dans les infrastructures annexes : télécommunications (fibre optique, en particulier), énergies renouvelables, aéroport international de Gwadar, 1.500 km d'autoroutes de montagne dans le nord du Pakistan (projet Karakorum), sans oublier le volet "éducation-formation-santé", etc. Et, ce ne sont là que les premiers jalons d'une longue suite de programmes...

 

A terme le Pakistan, englué dans une guerre civile larvée où s'affrontent en coulisses des oligarchies aux intérêts opposés, va retrouver le chemin du développement, et inéluctablement celui de la véritable indépendance et de la paix, grâce à cet apport massif d'investissements générateurs, d'après les premières estimations, de plus de 2 millions d'emplois qualifiés.

 

Notons que les occidentaux, crispés sur la "stratégie du chaos" imposée par l'extrême-droite américaine, loin de s'associer à ces projets qui pourraient être grandement profitables à leurs propres entreprises, grandes et petites, font tout, n'hésitant pas à recourir à l'hyperviolence la plus abjecte, pour saboter ces volontés, perspectives et programmes de développement...

 

Leurs "services spéciaux" (principalement : US, britanniques, israéliens et saoudiens) multipliant méthodiquement comme en Syrie, en Irak ou ailleurs (diviser pour régner...), sur fond de corruption, les attentats entre "communautés religieuses" (sunnites, shiites, chrétiennes, etc.) pour attiser les conflits et retarder le plus possible la croissance économique, et ses retombées positives pour les populations locales, du Pakistan et de sa région.

 

A ces "conflits religieux", sont rajoutés les "conflits ethniques", via de multiples mouvements autonomistes poussant comme des champignons. Plantureusement financés par l'Occident. La plupart articulés sur les trafiquants de drogue, seigneurs de guerre locaux et mafias diverses. Et, bien sûr, encensés par notre appareil de propagande, tous médias confondus, comme étant d'authentiques mouvements de "libération démocratique"...

 

Ainsi, ceux fomentés au Xinjiang étant étrangement similaires à ceux de la province du Baloutchistan où se trouve le port de Gwadar, à 120 km de l'Iran. Des mouvements terroristes transfrontaliers étant encadrés et puissamment soutenus par les occidentaux pour provoquer aussi des attentats dans le Baloutchistan Iranien voisin...

 

La France, dans tout ça ?...  Absente. Loin de ces fabuleux projets de développement, d'investissement, de croisssance et de prospérité, partagés avec tout un continent.

Nos diplomates sclérosés, nos badernes galonnées, nos médias putassiers, petit doigt sur la couture du pantalon de la servilité, la bedaine gonflée d'autosatisfaction d'avoir vendu 24 avions de guerre au Qatar (dont l'essentiel de la production, de la main-d'oeuvre, de la valeur ajoutée et de la marge bénéficiaire, est domicilié hors de notre pays...), après avoir donné des leçons de démocratie à la Russie en refusant de lui vendre des navires porte-hélicoptères Mistral...

 

Regardant le train de la réalité économique passer à toute vitesse sous les yeux, frétillant de béatitude pour avoir participé "en tant qu'invité d'honneur" au "conseil de gouvernement" de pétromonarchies aussi tyranniques qu'éphémères…

 

Emportées qu'elles seront par le vent de l'Histoire, créations artificielles issues du démembrement de l'Empire Ottoman, effacées par une bourrasque venue du désert dont elles ne sont qu'un décor de carton-pâte.

 

 

 

 

 

 


 

 

 



 

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 05:00

Pour information :

Des Amis-Lecteurs m’ont demandé un commentaire sur le récent "attentat" de Paris. C’est volontiers que je le formulerai.

Car, au-delà de l’émotion ressentie devant pareil carnage, de la compassion éprouvée à l’égard des victimes et de leurs familles, se pose un "fait politique" majeur. Et, même "géopolitique", aux profondes ramifications internationales. Qu’il convient d’analyser ou, du moins, de mettre en perspective.

Pour "raison garder"…

Actuellement en déplacement, et donc soumis à des contraintes techniques, je ne pourrai le mettre en ligne que d'ici une semaine environ.

Dans l'intervalle, je poste ce texte publié dernièrement sur le Blog où je traite plus spécifiquement de l'Iran.

A bientôt.

 

 

N.B. : Texte publié le 16 décembre 2014, sur le Blog : Iran : Analyses et Perspectives

 

 

 

En 2013, exprimée en millions de tonnes, la production d’acier de l’Iran (15,42) a rejoint celle de la France (15,68), dépassant celle de l’Espagne (14,25) et du Royaume Uni (11,85). Intégrant le peloton des 15 premiers producteurs mondiaux. (1)

 

A Dubaï, pendant trois jours (8 – 10 décembre 2014) s’est déroulée la 18° Conférence Internationale des Producteurs de Fer et d’Acier (18th Middle East Iron and Steel Conference), réunissant 750 délégations venues de 50 pays.

 

L’Iran y tenait, donc, une place de choix, et ses délégués y étaient attentivement écoutés.

 

L’Iran représente au Moyen-Orient le deuxième plus grand producteur, après la Turquie (qui figure sous la rubrique "Other Europe" - et non pas "Middle East" - dans les statistiques de la World Steel Association). Avec pour objectif de rejoindre et dépasser le niveau de production de ce pays, qui est le double de celui de l’Iran.

 

Ce dont personne ne doute…

 

Les statistiques définitives de l’exercice 2014 ne seront disponibles que l’année prochaine. Mais, on sait que la production iranienne d’acier ne cesse de progresser à des taux annuels exceptionnels pour le secteur avec une moyenne de 6 % (6,6 % en 2013) à 12 %. Au premier trimestre 2014, comparé à l’exercice antérieur, le taux de progression était de 8,4 % ; 13 % au mois d’avril et 10 % au mois de mai.

 

En cumul, comme l’a rappelé le représentant de l’Association Iranienne des Producteurs d’Acier, Rasoul Khalifeh Soltani, au cours des six premiers mois du calendrer Iranien 2014 (21 mars – 22 septembre), la production d’acier du pays a augmenté de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente...

Acier Iranien : Emergence d’un Grand Producteur

Le premier des trois plus importants fabricants d’acier Iraniens, IMIDRO, figure déjà à la 23° place mondiale (13,6 Mt), en voie de doubler le célèbre sidérurgiste allemand Thyssen Krupp (15,1 Mt)… (2)

 

La production d’acier de l’Iran ne se limite pas aux lingots d'acier, affichant une remarquable diversification : faisceau, fer, feuilles larges, feuille chaude, tôle galvanisée, raccords et tuyaux, etc. Destinée au marché local, tout autant qu'à l’exportation ; où ses produits sont réputés pour leur excellent rapport qualité/prix. Contribuant à l’exponentiel développement des ventes à l’exportation des produits "non pétroliers" Iraniens.

 

Sa production est située aux portes des colossaux travaux d’infrastructure, en cours et en projet, générés par la réactivation de la Route de la Soie reliant la Chine à l’Europe via l’Asie centrale. Route terrestre, à l’abri des "risques maritimes"  de tous ordres, offrant d’inépuisables perspectives pour ses produits et services : oléoducs-gazoducs, centrales électriques, pylônes et raccordements d’électrification, chemins de fer, routes, ponts et barrages, canaux d’irrigation, construction de bâtiments de toutes catégories, etc.

 

De plus, à la différence de la majorité de ses concurrents, l’Iran est autonome en production de minerai de fer, du fait de ses immenses ressources minières. Les principaux gisements de minerai de fer se situent au centre de l’Iran, aux environs de Bafq, Yazd, et Kerman.

 

Ajoutons que l’émergence de ce grand producteur d’acier n’a pu s’accomplir sans l’apport de son remarquable système universitaire fournissant au pays, chaque année, des promotions (aux nombreuses femmes, majoritaires dans plusieurs disciplines) d’ingénieurs, de cadres et techniciens, dont le niveau de qualification est comparable à celui des meilleures écoles d’ingénieur ou de "management" internationales.

 

Au passage, on ne peut qu'être atterré par l'insondable médiocrité, pour ne pas dire "nullité", des "fiches" ou "analyses" sur cette puissance régionale (80 millions d’habitants – 3 fois la France en superficie), rédigées par des organismes occidentaux prétendument spécialisés dans le suivi international du commerce et de l’investissement. La France n’étant aucunement épargnée par ces ravages d’imbécillité.

 

Sans citer de noms par charité, à titre d’exemple, il suffit de se rendre sur les sites d’entités  s’arrogeant une "expertise" dans la surveillance des risques du commerce extérieur, etc.

 

Affligeant …

 

Quand l’idéologie prime "le fait", l’approche "impartiale", "clinique", on obtient la formule en usage, et redoutée, chez les informaticiens anglo-saxons travaillant sur la fiabilité des systèmes d'information :

 

 " Garbage in,  Garbage out "...

 

 

 

1.  Ces statistiques sont téléchargeables sur le site de la puissante association mondiale des producteurs d’acier World Steel Association (http://www.worldsteel.org ).
Notamment, dans son rapport Steel Statistical Year Book 2014, Table 1 – Total Production of Crude Steel, au lien :
http://www.worldsteel.org/dms/internetDocumentList/bookshop/2014/SSY14_Web/document/Steel%20Statistical%20Yearbook%202014.pdf
2.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_producteurs_d%27acier

 

 

 

 

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 05:00

 

N.B. : Texte publié le 9 octobre 2014, sur le Blog : Iran : Analyses et Perspectives

________________

 

 

“Une flèche en fin de course ne peut pas percer le costume de soie de Lu”
Proverbe et Principe Stratégique Chinois

 

 

 


Chut !...

 

Un évènement de portée considérable, sur le plan géopolitique, s’est produit à la mi-septembre 2014. Au point que des analystes l’assimilent à un "mouvement de plaques tectoniques" configurant les continents de notre planète, il est vrai sur des millénaires.

 

Evidemment, en Occident, notre Industrie de la Désinformation l’a consciencieusement « étouffé »… Rien de nouveau : sa "division", ou sa "branche", « Etouffement - Occultation » rivalisant de zèle estival avec sa consœur « Montage de Fictions »… (1)

 

Le 14eme sommet des chefs des Etats membres du SCO, s’est tenu les 11 et 12 septembre 2014 à Douchanbé, capitale du Tadjikistan. Précédé d’un intense travail  préparatoire réunissant notamment, le 30 août, les ministres des affaires étrangères de chacun de ces Etats.

 

Organisation "non occidentale", puisqu’on n’y trouve aucune des  traditionnelles "puissances coloniales", elle est moins connue que le BRICS. Illustration pourtant, davantage que le BRICS, du basculement inéluctable du centre de gravité de la puissance économique et stratégique de l’Humanité pour les prochains siècles.

 

Son appellation, liée à sa récente et modeste création à Shanghai en 2001, The Shanghai Cooperation Organization, sera amenée à évoluer du fait de la fulgurante ampleur qu’elle connaît actuellement dans tous les domaines, et de son élargissement prévisible. 

 

Organisation intergouvernementale à dominante "Eurasienne" au départ, elle compte, pour le moment, six pays membres : Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie, Tadjikistan, et Ouzbékistan. Auxquels se sont ajoutés, en tant que "membres observateurs" : l’Afghanistan, l’Inde, l’Iran, la Mongolie et le Pakistan. (2)

 

D’importantes décisions, orientations et programmations ont été engagées à ce sommet, déterminantes pour l’avenir de cette région et le rééquilibrage "multipolaire" mondial.

 

Il fut l’occasion, aussi, d’une consécration de l’Iran. Considéré en  "grande puissance régionale", respectée, appréciée et sollicitée, par tous les chefs et délégations des Etats participant à cette manifestation. (3) Le président Rouhani, au cours de sa visite officielle au Tadjikistan, célébrant même l’inauguration d’un barrage et d’une centrale hydroélectriques construits par les ingénieurs et les entreprises Iraniens.

 

Mais, chut !...

 

Ne froissons pas la susceptibilité de nos vaillants Décrypteurs de l’Info. Ils ne cessent de croire et de proclamer l’isolement de l’Iran, mis au ban de "La Communauté Internationale" … (4)

 

Que leurs neurones reposent en paix !...

Sommet du SCO à Douchanbé : Consécration de l’Iran

Stabilisateur et structurant

 

Par son rôle stabilisateur et structurant dans la région la plus explosive du monde, depuis la fin de la guerre du Vietnam, l’Iran est hautement apprécié par tous les pays soucieux de paix et de développement, dans le respect mutuel d’un partenariat aux intérêts équitablement partagés.

 

Tous, impressionnés par la remarquable résilience de ce pays de 80 millions d'habitants (3 fois la France en superficie) inébranlable quant à la défense de sa souveraineté nationale, tout en effectuant des progrès constants dans les domaines économiques, sociaux, technologiques et militaires.

 

L'Iran, à l'exemple de la détermination de Charles de Gaulle du temps où la France se voulait "Etat indépendant et souverain", édifiant en trois décennies une industrie de l'armement lui assurant une totale autonomie et une redoutable "défense nationale" : un des premiers "missiliers" dans le monde, constructeur de radars à haute performance, de ses propres frégates, drones et avions, sous-marins et hélicoptères, satellites et lanceurs, etc.

 

D’où le chaleureux accueil, reçu par le président Iranien, des principaux chefs d’Etats, membres ou observateurs du SCO, tout particulièrement de la Chine, de l’Inde et de la Russie.

 

Car le SCO, regroupant les plus grands pays de la planète par la superficie ou la population (Chine, Inde et Russie), s’est donné pour priorité, devant la complète décrépitude de l’ONU, de recentrer les relations internationales sur le dialogue et la négociation, fondements de la Paix.

 

Pendant et à l’issue du sommet, on se doit de retenir dans les déclarations officielles l’affirmation claire, déterminée, du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de toutes les nations.

 

Citant tout spécialement, du fait des évènements en cours, celles de la Syrie et de l’Irak. En conséquence : la condamnation de tout "l’arsenal" devenu aujourd’hui le seul mode de communication de l’Occident à l’égard des autres nations : menaces, sanctions, provocations militaires, et manœuvres de déstabilisation par services spéciaux ou mercenaires interposés.

 

Tous les pays du SCO ont soutenu, ainsi, le droit souverain de l’Iran, dans le respect du Traité de Non Prolifération dont il est signataire, d'exploiter l’énergie nucléaire. Exprimant leur solidarité avec la Russie quant à ses droits inaliénables en Crimée, et son comportement pacifique dans la « crise ukrainienne » fabriquée de toutes pièces par l’Occident. (5)

 

Récusant, de ce fait, toutes les interventions de puissances extérieures à la région, souvent anciennes puissances coloniales des pays subissant les opérations de chaos artificiellement créé et entretenu chez eux. Avec leurs habillages de propagande, ou dégâts collatéraux : terrorisme, extrémisme, séparatisme et trafic de drogue.

 

Une mention spéciale pour le "trafic de drogue" avec sa principale source qu'est la culture de l'opium qui a plus que décuplé en Afghanistan depuis l’invasion des troupes de l’OTAN. Transformant ce pays en plaque tournante du trafic d’opium et d'héroïne à destination de l’Europe, mais surtout des pays d’Asie, centrale ou périphérique.

 

Parmi les premiers visés, pour les miner de l'intérieur comme au temps des "Guerres de l'Opium" du XIX° siècle : Iran, Russie et Chine.

 

Il s’agit de milliards de dollars en jeu blanchis dans les banques des Emirats du Golfe (paysans et petits chefs Afghans n'en recevant que les miettes), nourrissant ce que les chercheurs en organisations socio-politiques qualifient l’Etat Profond (Deep State) dans les pays occidentaux. Ce "pouvoir invisible", élections et parlements n’étant qu’un simulacre, qui détient la véritable « décision » économique, diplomatique et militaire. (6)

 

Ces milliards alimentant les fonds secrets (hors "budgets officiels") des services spéciaux pour déstabiliser les Etats réticents ou imperméables aux diktats de l’Occident. Enrichissant, aussi, sur le plan personnel et dans l'impunité, une grande partie de la hiérarchie militaire et politique des « élites » occidentales ayant la haute main sur l’appareil sécuritaire et financier des Etats : services spéciaux, de propagande ou de sécurité, diplomatie et intervenions militaires secrètes…

 

On comprend d’autant mieux l’hostilité viscérale, irrationnelle en apparence, de cette oligarchie à l’encontre de l’Iran quand on sait qu’il représente le pays où les saisies de drogues et la neutralisation des trafiquants sont les plus performantes actuellement sur la planète.

 

"L’Etat Profond", comme toute mafia et pas plus qu’Al Capone dans le temps, n’apprécie pas qu’on "perturbe" son plantureux et discret trafic…

Sommet du SCO à Douchanbé : Consécration de l’Iran

Défilé des troupes d'élite de l'Armée Iranienne (septembre 2014)

 

Développement et Coopération

 

La sécurité dans la région d’Asie Centrale ne peut s’envisager sans y associer étroitement l’Iran. Dans un partenariat actif et confiant. Au-delà du simple aspect sécuritaire ou militaire, trafics mafieux, chaos architecturés par le mercenariat occidental, entravent le développement économique de tous les Etats de la région, ainsi que l’ont fait ressortir les présidents de la Russie et de la Chine. (7)

 

Ce volet "solidarité dans la sécurité" est particulièrement travaillé par les pays membres avec le développement croissant des manœuvres conjointes (les récentes, conduites en Mongolie, ont été spectaculaires en termes de moyens employés et de distances parcourues), avec la mise en commun des outils de surveillance et de renseignement.

 

Mais, c’est surtout sur le plan de la croissance économique, avec la multiplication des investissements créateurs d’emplois, que le SCO s’est focalisé. De multiples accords ont été conclus entre ses membres, sur des projets de développement du commerce, de l’agriculture, des énergies renouvelables, des hautes technologies, des infrastructures relevant des transports (routes et voies ferrées) et des ressources en eau. S’ajoutant à des plans de coopération et d’intégration dans la recherche, l’éducation, la santé, la culture, la lutte contre pauvreté et précarité.

 

Chine et Russie montrant l’exemple dans l’exploitation des ressources de la Sibérie, et sa mise en valeur, avec d’énormes contrats d’infrastructures et d’échanges. Notamment la construction de l’East Route Pipeline. (8)  Le tout, formaté dans un plan stratégique de développement du SCO jusqu’en 2025 que la Russie, dans le cadre de sa présidence tournante prenant effet dès la fin du sommet, s’engage à activer avec le maximum de moyens. (9)

 

Parmi les chantiers pour l’année prochaine figure en tête de liste un acte de portée historique pour cette organisation : l’accueil en tant que "membres permanents", quittant ainsi leur statut "d’observateurs", de l’Inde et du Pakistan. (10)

 

Magistrale inflexion du cours de l’Histoire sur, entre autres, deux points fondamentaux :

 

i)  Inde et Pakistan sont deux puissance nucléaires, non encore signataires du Traité de Non Prolifération, hostiles entre elles depuis leur indépendance. Accordée par le colonisateur britannique, prenant soin de laisser entre les deux pays une "pomme de discorde" : le Cachemire (un des immenses "châteaux d’eau" de la région…). Source permanente de conflits frontaliers allant jusqu’à des guerres.

 

A partir du moment où l’Inde et le Pakistan décident de devenir "partenaires", cet engagement va les obliger à éradiquer la tension militaire entre les deux nations, négocier un accord définitif sur leurs litiges frontaliers, et changer leurs priorités : "le voisin" ne constituant plus une menace, mais l’opportunité de créer et d’intensifier les projets de développement communs. (11)

 

Evidemment, via leur "relais-collabos" dans chacun des pays, les occidentaux vont tout faire pour s’opposer à la disparition collatérale, pour eux, de gigantesques marchés de ventes d’armes et d’incessantes occasions d’interventions, économiques, diplomatiques ou militaires. Les opérations de sabotage ont déjà commencé : cette semaine "des tirs non identifiables", de part et d’autre des frontières, au Cachemire, ont provoqué la mort de 12 personnes…

 

ii)   Inde et Chine vont se retrouver, de leur côté, partenaires au sein d’une organisation où la coopération sécuritaire et militaire est éminente. Conséquences aux profondes ramifications : l’Inde ne participera pas au projet occidental d’encerclement de la Chine… L’équilibre des forces en présence et les délires guerriers d’un Occident mégalomaniaque sont fracassés…

 

Définitivement.

 

Evidence, de l’historien-poète : " Le Soleil de la Puissance se couche en Occident et se lève en Orient " …

 

L’intégration de l’Iran dans le SCO, en tant que "membre" et non plus "observateur", est prévu pour le tour suivant. Entretemps, il renforce son rayonnement, son influence économique et diplomatique dans la région et au-delà. Comme en témoigne sa participation au 4eme sommet des chefs d’Etats du Littoral de la Caspienne, à Astrakhan en Russie, le 29 septembre dernier. Regroupant les présidents d’Azerbaïdjan, d’Iran, du Kazakhstan, de Russie et du Turkménistan.

 

La Mer Caspienne ne représente pas seulement les 90% du caviar dans le monde, du fait de la présence de l’esturgeon dans ses eaux. Les Etats riverains prennent conscience qu’il s’agit d’un fabuleux réservoir d’hydrocarbures sous-marins et un carrefour d'échanges, d’oléoducs et gazoducs, vitaux pour les décennies à venir. Nécessitant la paix et le partage.  D’où la concrétisation, sous la dynamique présidence de la Russie, de nombreux accords de coopération et d’investissements. (12)

 

L’Iran est ainsi reconnu comme un vecteur de paix et de développement. Essentiel.  Pour le Moyen-Orient, certes. Mais, tout autant pour l’Asie Centrale. Et, le reste du monde, en route vers sa" multipolarité"…

 

N’en déplaise au bellicisme occidental et ses "cuistots cocaïnés" de la Désinformation.

Sommet du SCO à Douchanbé : Consécration de l’Iran

La présidence Russe du SCO face aux menaces occidentales

 

 

 

1.  Cf. : Paul Moreira, Les Nouvelles Censures – Dans les Coulisses de la Manipulation de l’Information, Editions Robert Laffont, 2007.
2.  Alexander Yakovenko (ambassadeur de Russie à Londres), The Shanghai Cooperation Organization: Allies of a New Type, RT News, 12 septembre 2014,
http://rt.com/op-edge/187360-sco-economic-humanitarian-cooperation/

3.  President Rouhani : All SCO Members Interested in Improvement of Ties with Iran, (Président Rouhani : Tous les membres du SCO désireux de renforcer leurs liens avec l’Iran), Fars News, 13 septembre 2014,
http://english.farsnews.com/newstext.aspx?nn=13930622000261
4.  Cf. : Christian Salmon, Storytelling – La Machine à Fabriquer des Histoires et Formater des Esprits, Editions La Découverte, 2008.
5.  SC0 Leaders support Putin’s Peace Plan for Ukraine, RT News, 12 septembre 2014,
http://rt.com/politics/187332-dushanbe-summit-putin-peace/
6.  Cf. : Alain Badiou, La République de Platon, Editions Fayard, 2012, p. 454 :
« La plupart des décisions importantes, celles qui concerne la police, la guerre, les alliances, les grands groupes financiers ou industriels, sont des décisions secrètes, prises dans des réunions que la Constitution ne prévoit pas et dont le public n’a pas connaissance.
On amuse par ailleurs la galerie avec de vifs "débats" sur des points secondaires, comme le mariage des prêtres homosexuels ou la protection des baleines bleus.
 »
7.  Shannon Tiezzi, Xi Jinping, Vladimir Putin Meet Ahead of SCO Summit, 12 septembre 2014,
http://thediplomat.com/2014/09/xi-jinping-vladimir-putin-meet-ahead-of-sco-summit/
8.  Shannon Tiezzi, The New Improved Shanghai Cooperation Organization, 13 septembre 2014,
http://thediplomat.com/2014/09/the-new-improved-shanghai-cooperation-organization/
9.   SCO Development Strategy up to 2025 to be aimed at raising organization’s effectiveness, Itar Tass, 15 septembre 2014,
http://en.itar-tass.com/world/749571

10.  SCO may take decision on India, Pakistan membership in 2015, Itar Tass, 10 septembre 2014,
http://en.itar-tass.com/world/748906
11.  Ce qu’au Maghreb, Maroc, Algérie et Tunisie, par exemple, devront un jour s’engager à programmer. Au lieu de s’ingénier, actuellemnt, à faire en sorte que leurs échanges commerciaux, entre chacun d'eux, n’atteignent pas les 2%...
12.  Marina Kortunova, Heads of state from Caspian littoral states meet in Astrakhan (Sommet des Chefs d’Etats de la Caspienne à Astrakhan), Press TV, Moscow, 30 septembre 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/09/30/380513/heads-of-state-from-caspian-littoral-states-meet-in-astrakhan/

 

Caricature de Luo Jie du China Daily

 

 

 

 

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 12:00

 

 

«  Un plein baril d’oreilles…
Les oreilles indigènes valurent longtemps dix francs la paire et leurs femmes demeurèrent, comme eux d’ailleurs, un gibier parfait
Tout ce qui vivait fut voué à la mort… On ne fit aucune distinction d’âge, ni de sexe…
En revenant de cette funeste expédition plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances… ».

Général Pellissier de Reynaud  (1)
(Récit de l’invasion de l’Algérie par les troupes françaises sous son commandement)

 

 

 

 

Le « Retour d’Iznogoud »

 

Parmi les aérosols anesthésiants, ou "paranoïsants", produits à grande échelle ces dernières semaines par notre" Industrie de la Désinformation", l’un d’eux ne manque pas d’humour dans son approche marketing :
« Calife » !
 

Macabre, tragique, certes, sur fond de massacres et de chaos, mais cette référence au personnage de la bande dessinée de Goscinny ne manque pas de culot, ou d’ironique coïncidence, de la part de ses concepteurs. Iznogoud, incarnation de l'ambitieux sans scrupule, aussi ignare que féroce, se voulant "calife à la place du calife"…  Métaphore hilarante sur le pouvoir et les coups tordus, pour s'en emparer ou s'y maintenir.

 

Tel Aladin et sa lampe magique, notre Propagande fit donc surgir du désert irako-syrien un : « Calife ». Véritable phénomène de "génération spontanée". Armés, lui et ses "fidèles", jusqu’aux oreilles. Au point de "battre" l’armée irakienne, équipée et entraînée à coups de milliards dollars annuels par les USA, en quelques heures, et d’arriver tranquillement aux portes de Bagdad.

 

On sait, à présent, que les militaires irakiens avaient pour instructions de « laisser passer »… Ils n’ont ainsi pas vu arriver les colonnes de véhicules sortant du désert Jordanien, où elles s’organisaient, se préparaient, depuis des semaines. Pas plus que les satellites d’observation américains, capables de repérer une balle de golf à 500 km d'altitude, et d’en lire la marque dit-on.

 

Invasion sur fond de sieste générale…

 

Le « Calife nouveau », lui, appliquait sa "feuille de route," comme disent les stratèges washingtoniens.

 

Parfait inconnu, émanant du néant, mais fédérant suffisamment d’adeptes et de prosélytes dans les dunes jordaniennes pour envahir avec un équipement ultramoderne des provinces de la Syrie et de l’Irak pour, en un claquement de doigt, y créer un Etat :  « Islamique » !...

 

Evidemment, on ne connaît de cet "Etat" (désigné ISIS par les anglo-saxons) ni les ministères (industrie, agriculture, éducation, santé, etc.), pas plus que leurs titulaires et fonctionnaires. Encore moins, le recensement de ses "citoyens"… Même pas sa capitale.

 

Ce qui n’empêche en rien, tous nos médias, nos zélés "décrypteurs de l’info", de reprendre, réciter, ânonner, en boucle, cette fiction mise sur fiches quotidiennes.

 

Car, dans tous les pays, personne ne l’ignore, tous les observateurs en conviennent, il ne s’agit que d’un "scénario  hollywoodien". Pepe Escobar, un des rares journalistes d’investigation de stature internationale, ironise sur les « Trucs Débiles » d’Obama et de sa bande, avec leur mise en scène de "film à suspense" (Hollywood thrills on show…). (2) Sauf que, là encore, tueries et ravages ne sont pas virtuels.

 

Classique montage des services spéciaux occidentaux, encadrant, finançant, équipant des « seigneurs de guerre », avec leurs armées de mercenaires, chargés de semer la mort, la dévastation et le désespoir… (3)

 

Comme ces potentats, ou généraux, corrompus et serviles, que  l’Histoire recense par centaines au cours des siècles. Les plus récents et connus, en Chine notamment. Avant sa réunification et remise en ordre sous l’impulsion de Mao.

 

Par leur intermédiaire, l’Occident y a entretenu pendant un siècle (1840 - 1949) une guerre civile atroce, soigneusement occultée dans  nos livres d’histoire, pour incruster son occupation et son pillage du pays. Quitte à les trahir à la première occasion. Les opposant les uns aux autres, les éliminant, suivant les circonstances et les intérêts du moment.

 

Le dernier de ces cruels et voraces "auxiliaires" fut Tchang Kaï-chek qui dut se réfugier, en 1949,  sur l’île de Taïwan. Furieuses d’avoir été éjectées du pays  avec leurs polichinelles, en représailles, les puissances coloniales proclamèrent l’indépendance de Taïwan sous le nom de République de Chine.

 

Imposant cette île d'à peine 25 millions d’habitants en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, en lieu et place de la Chine Continentale, dite "République Populaire de Chine" (ayant le tort de s’affirmer "communiste"…) avec Pékin pour capitale, jusqu’au 23 novembre 1971 !... Notons qu’à ce jour, avec le soutien plus ou moins discret des occidentaux, Taïwan, s’autoproclamant seule "république légitime", revendique toujours la Chine Continentale…

 

Au Moyen-Orient, nous assistons très exactement au même système de prédation, dans le chaos. Ce « Calife » et ses sponsors,  "roitelets-émirs" du Golfe, n’étant que l’équivalent de ces  "collabos" chinois manipulés par l’Occident.

 

Comme eux, ils seront balayés par le vent de l’Histoire…

Calife ?...  Moi : Archevêque !

Diviser pour régner ? Non : dépecer pour piller !

 

Comme un temps il le réussit en Chine, l’Occident ne peut régenter l’immense Moyen-Orient et Grand Maghreb, pour en spolier les ressources, qu’en formatant une mosaïque d’Etats aux éléments hostiles entre eux, dans le chaos, la guerre civile ou les conflits frontaliers. (4)  Avec, évidemment, des destructions sauvages à intervalles réguliers, sous un prétexte forgé pour manipuler l'opinion publique du moment, afin d'en retarder le développement économique, social, technologique et culturel.

Telle est sa politique depuis la chute de l’Empire Ottoman, conséquence de son alliance avec l’Allemagne lors de la première guerre mondiale.

 

L’actuel scénario du montage d’une "coalition" présenté comme une réponse, ou une salutaire réaction, face à l’émergence imprévue d’une entité vouée au terrorisme dans la région, un cas de force majeure contraignant "la civilisation" à affronter "la barbarie" dans une vertueuse "légitime défense", n’est donc qu’une hypocrisie.(5)  Habituelle aux aventures et spoliations coloniales : identiques "logique prédatrice" et engrenages de la violence, seuls argumentaire ou rhétorique de la justification évoluant avec le temps.

Spécifiques à la région, nous retrouvons au fil des décennies les composantes immuables de cette stratégie :

 

 i)  Une stratégie de dépeçage depuis longtemps parfaitement définie, méthodiquement appliquée, et expliquée dans une multitude de documents

 

Rappelons le plus explicite, et le plus diffusé, de ces documents sur les opérations militaires et prédatrices en cours. Exposant, dès 1982, les objectifs et les priorités, celui d'Oded Yinon,  A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties (ISBN 0-937694-56-8). (6)

 

Tout particulièrement, sa section numéro 22 :

« Le démembrement total du Liban en 5 provinces sert de précédent pour l’intégralité du monde Arabe y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et la péninsule arabique qui évoluent déjà dans cette direction.

La dissolution de la Syrie et de l’Irak en entités fondées suivant des critères ethniques et religieux telles qu’au Liban, représente l’objectif prioritaire d’Israël sur le front de l’Est.

La Syrie éclatera, suivant sa structure ethnique et religieuse, en plusieurs entités suivant le modèle libanais : un Etat Shiite alaouite le long de sa côte (méditerranéenne), une Etat Sunnite à Alep, un autre Etat Sunnite à Damas hostile à son voisin du nord (alaouite), et les Druzes qui établiront un Etat, peut-être même dans notre Golan, et certainement dans le Hauran et le nord de la Jordanie.

Cette configuration sera la garantie de la paix et de la sécurité dans la région sur le long terme, et cet objectif est actuellement à notre portée. »

 

Cela fait donc plus d’une trentaine d’années que ce modèle stratégique est implacablement imposé à la région, avec actuellement un mouvement d’accélération comme on l’a vu, après la destruction de l’Irak (1,5 million de morts et l’intégralité de ses infrastructures détruites pour "apporter la démocratie"…) : partition du Soudan (pour s’emparer d’une des plus riches régions de la planète en uranium : le Darfour), éclatement de la Libye, guerres civiles à plus ou moins fortes intensités entretenues en Afghanistan, Egypte, Pakistan, Syrie etc.

 

Avec des actualisations permanentes ainsi que l'expose, le fait étant exceptionnel il est bon de le souligner, avec  une rigoureuse lucidité un chercheur sur le Moyen - Orient et l’Asie Centrale, Mahdi Darius Nazemroaya, dans un article sur le projet américano-sioniste du « Nouveau Moyen-Orient », publié le 14 juin 2014 [Plans of Redrawing the Middle-East : The Project for a "New Middle-East"]. Une mise à jour de ses premières constations et recherches éditées en novembre 2006, à partir du constat de la "pulvérisation" de l’Irak par les occidentaux. (7)

 

Le projet de "dépeçage-prédation" du Moyen-Orient a été, aussi, l’occasion de publications de cartes détaillées.

 

La plus connue étant celle du Lieutenant-colonel Ralph Peters, publiée pour la première fois dans l’officielle revue des forces armées américaines, en juin 2006 : "Armed Forces Journal". Considérée comme une véritable "Bible" dans la formation des "propagandistes" (médias, politiciens et monde académique), et des Etats-majors occidentaux tels que ceux du "NATO’s Defense College", de la "National War Academy", etc. (8)

 

Ainsi des apprentis-sorciers, depuis leurs bureaux climatisés, analphabètes des civilisations de la région avec leur Histoire millénaire, de l’évolution des Nations et la coexistence séculaire de leurs peuples, avec leurs langues, leurs religions, leurs traditions, leur volonté d’indépendance, de souveraineté, d’exploitation autonome de leurs richesses nationales, décident : découpages, frontières, qui a le droit de vivre avec qui, et comment.

 

Exerçant le droit de vie et de mort sur ceux qui acceptent, ou refusent, leurs délires mégalomaniaques…

Calife ?...  Moi : Archevêque !

ii)   Fiction d’un "Etat Islamique" pour un double objectif

 

Dans la déclinaison de la stratégie du "dépeçage-prédation", la mise en scène d’un "Etat islamique" diabolisé par les services d’action psychologique et de propagande, présente un double objectif à court et moyen termes :

 

=>  Accélérer la partition définitive de l’Irak et de la Syrie

L’évidence est telle qu’il est inutile d’insister sur ce point, amplement développé par de nombreux observateurs et analystes "sérieux" dans le monde entier. En dehors des médias occidentaux, bien entendu…
 

=>  Préparer la destruction des infrastructures de l’Iran et s’emparer de ses ressources
La préparation de l’opinion publique occidentale à l’attaque de l’Iran (cf. les récentes et  violentes déclarations anti-iraniennes à l'ONU de Cameron et d'Obama) s’élabore, la "baudruche nucléaire" s’étant complètement dégonflée à présent, dans une astucieuse assimilation entre un l’Etat « Islamique » du pseudo "Califat", incarnation de la barbarie sur terre, et la République "islamique" d’Iran.

Méticuleux travail d’analogie, de ressemblance, de similitude, en mesure de provoquer le moment venu les réactions pavloviennes nécessaires pour obtenir la passive acceptation d'une opinion publique conditionnée.

 

Les services de propagande ont déjà créé un groupe terroriste, associé au "calife", le : “Khorasan group” (s’écrivant Khorassan, en français) du nom d’une des plus grandes provinces de l’Iran (scindée en trois, depuis le 29 septembre 2004 : septentrional, méridional et E-razavi), limitrophe de l’Asie Centrale et de l’Afghanistan. (9)

 

Andre Vltchek, évoquant l’idéologie des Croisades du Moyen-âge, le rappelle :

« … Il y a l’Iran à l’horizon et davantage … L’Etat islamique est un implant qui a pour finalité la justification d’une invasion…

[There is Iran on the horizon, and much more… ISIS is an implant, which is now serving as the justification for an invasion]
Ainsi, les Croisés occidentaux, à nouveau et comme ils l’ont fait pendant des siècles, montent leurs chevaux pour répandre la dévastation et la peur partout où ils passent…

[And so the Western crusaders are again, as they had for centuries, riding their horses, spreading devastation and fear wherever they pass] ». (10)


Sauf que l’Iran, à la charnière du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale,  représentera, en cas d’attaque, un échec encore plus dévastateur, et humiliant, que le furent ceux de Corée et du Vietnam pour l’Occident. Une monumentale claque, véritable tremblement de terre, pour les "va-t-en-guerre" occidentaux ! Car, dans sa tactique défensive, l’Iran rendra coup pour coup au-delà de ses propres frontières, à l’encontre de ses agresseurs et, surtout, de leurs complices régionaux.

 

Dans ce cas, dans un effet domino, vont se volatiliser les constructions et échafaudages artificiels fondés sur le partage des débris de l’Empire Ottoman suite à la Conférence de San Remo (avril 1920) et du Traité de Sèvres (10 août 1920) entre les puissances coloniales. Boomerang immédiat : le balayage des Saoud, honnis de tout musulman qui se respecte, et des émirats fantoches.

 

Emergera alors, dans une rapide et flamboyante Renaissance, un Moyen-Orient indépendant et souverain. Invulnérable aux prétentions hégémoniques et diktats impériaux d’un Occident en pleine décadence, aveugle à l’évolution du rapport de forces planétaires. Région constituant, en synergie avec un Grand Maghreb "rénové", un pôle majeur de développement et de paix, aux ressources et compétences complémentaires, dans ce monde multipolaire en cours de formation.

 

iii)   Une stratégie du "dépeçage-pillage" fondée sur l’association entre oligarchies corrompues, locales et occidentales

 

La prédation au Moyen-Orient ne correspond absolument pas aux intérêts des populations locales, c’est évident.

 

Mais, on l’occulte systématiquement dans les analyses, pas davantage pour les populations occidentales. En termes de créations d’investissements et d’emplois productifs, dans un échange équilibré, entre une Europe et un Moyen-Orient prospères et complémentaires, par exemple.

 

Ce pillage est fondé, avant tout, sur l’enrichissement rapide et exponentiel d’une puissante oligarchie occidentale, ultra-corrompue, imbriquée avec la haute hiérarchie politique dont elle détient la réalité du pouvoir. D'où l'immense tendresse des uns et des autres pour les "Paradis Fiscaux"...

 

Avec pour piliers, les " marchands de canons", sans oublier dans leur sillage les "charognards" que sont ces entreprises chargées de "reconstruire" à prix d’or ce que leurs armes ont détruit au préalable. Ni les spoliateurs de services publics se taillant sous couvert de "privatisations bidons", tels des fiefs féodaux, des rentes de situation aux confortables marges (télécoms, audiovisuel, distribution d’énergie, transports publics, financements et crédits, santé, éducation, etc.)…

 

Ce qui explique la parfaite "Bonne Conscience" de nos élites dans la formation d’une "coalition" entre des Etats se revendiquant "démocratiques" et les pires autocraties archaïques de la planète (Saoud et émirats).

 

Quelques pointes d’iceberg dans l’océan de la colossale corruption des oligarchies occidentales  sont repérées ici ou là.

 

Le « Center for Public Integrity », par exemple, a recensé aux USA soixante-dix entreprises et individus qui ont engrangé US$ 27 milliards de commandes de travaux sur ces trois dernières années en Irak et en Afghanistan.

 

Comme par hasard, 75% des bénéficiaires de ces contrats aux marges mirobolantes ont des relations, ou ont servi, via leurs directions ou leurs conseils d’administration, au plus haut niveau des instances dirigeantes des partis au pouvoir, Démocrates ou Républicains, et de la hiérarchie militaire… (11)

 

Fantômas et ses coupeurs de gorge

 

Justifier un tel niveau de prédation, de violence et de dévastation, pour l’enrichissement d’une poignée d’irresponsables, à la personnalité structurée par une mentalité coloniale remontant au Moyen-Âge, exige un implacable appareil de propagande et de répression à l’encontre de leurs propres concitoyens. C’est, en effet, les forcer à admettre l’exact opposé des valeurs démocratiques ou humanistes affichées par l’Occident.

 

Ces entreprises de manipulation ou de neutralisation ne cessant d'être perfectionnées, notamment sur trois vecteurs complémentaires :

 

i)   Une lente et inexorable suppression des libertés publiques

 

Ces mises en scène répétées  de "terrorisme islamique" n’ont pas pour simple utilité la justification de l’usage de la violence armée de l’Occident au Moyen-Orient, mais aussi l'acceptation de leur propre asservissement par les populations des pays occidentaux à l’égard de leurs oligarchies :  forger une menace domestique, servant à justifier l'expansion continue d’une surveillance de chaque citoyen dans ses libertés les plus élémentaires (" … and at home to foment a manufactured domestic threat, used to justify the unprecedented expansion of invasive domestic surveillance"). (12)

 

Les sociétés occidentales, sous ce prétexte, se transformant en Etats policiers auxquels rien n’échappe, sans aucune protection judicaire : communications téléphoniques privées, usage d’Internet, etc. Aboutissant au contrôle complet des opinons publiques, dès la source : celle de l’expression quotidienne du simple citoyen.

 

L’exemple le plus frappant de cette dérive est l’Australie, dans l’hémisphère sud à plus de 20.000 km du Moyen-Orient, en proie actuellement à une psychose du "terrorisme djihadiste", avec rafles policières dans l'hystérie médiatique de "terroristes" présumés, dont on ne voit jamais les visages, dont ne connait ni les noms, ni les motivations ou  intentions…

 

Pays où, tout récemment, le Sénat vient de mettre en place de nouvelles lois anti-terroristes pour amplifier la suppression des libertés publiques. En fait, au-delà des apparences, est particulièrement visé le droit de critiquer le gouvernement, non pas sur sa politique étrangère, mais sur sa politique économique et sociale. (13)

 

ii)   L’instrumentalisation des instances internationales

 

La Force supplante le Droit. Au nom de la "guerre contre le terrorisme", tous les systèmes de régulation des relations entre pays, relevant du droit International, sont niés : vols armés ou bombardements à l’intérieur de pays sans leur consentement, au mépris de leur souveraineté nationale, Conventions de Genève sur la protection des populations civiles, Charte de l’ONU qui impose le dialogue et le respect entre les nations, condamnant le seul usage de la violence, etc.

 

L’ONU, le « machin » comme le surnommait Charles de Gaulle, se délite ainsi dans le ridicule. Incapable de se réformer, il sera inévitablement remplacé dans le cadre de la formation du monde multipolaire. Pour finir en estrade d’où seront lancés, dans l’indifférence du reste de la planète, les anathèmes des oligarques occidentaux enfermés dans leur mégalomanie…

 

 

iii)  Une islamophobie délirante

 

L’islamophobie atteint des niveaux de propagande délirants. A écouter la propagande ce sont des milliers de jeunes musulmans qui partent de l’Europe pour rejoindre le "Calife" ou ses émules. Pour l’argent saoudien ou qatari ? Pour le zèle religieux ? Vrais ou faux Musulmans ? Combien partent, combien reviennent ?...

On ne le saura jamais. On n’en connaîtra, là encore, ni les noms, ni les motivations, ni les circonstances de recrutement. Ils ne seront jamais jugés publiquement. Pourtant, nous vivons dans des démocraties qui ignorent les tribunaux secrets ou d’exception…

 

A croire que nous habitons un monde "virtuel". Les « faits » n’existent pas. Seule la « représentation » souhaitée par nos oligarchies  est voulue, instaurée, "réelle"…

 

« Triomphe de la propagande », écrit Ben Schreiner. Oui.

 

A tel point que le "Calife", Fantômas et ses seconds couteaux, avec leurs atrocités, semblent appartenir à une autre galaxie. Avec leurs atrocités, décapitations et égorgements, via Internet, Facebook ou Twitter. Moi qui éprouve souvent les plus grandes difficultés à envoyer des messages à partir de gares ou d’aéroports, apparemment depuis les déserts d’Irak ou de Syrie, ces magiciens de l’horreur arrivent à mettre en ligne des vidéos…

 

Bizarre…

 

Comme s’ils remplissaient un contrat selon un cahier des charges prédéfini. A présent, pour justifier des aventures militaires et coloniales, il convient de décapiter ou égorger un ressortissant du pays à l’opinion publique réticente ou hésitante… Permettant de s’écrier, la main sur le cœur, dans l’émotion et l’indignation : « Trop c’est trop ! »…

 

La Raison d’Etat, avec ses services spéciaux, n’a en effet pas d’état d’âme lorsqu’il s’agit d’arriver à ses fins.

 

Jusqu’où va-t-on aller ?... Car, de plus en plus, cela ne trompe personne. (14)

 

 

"Calife" …

 

Si cette guignolade, foire aux crédulités imbéciles, n’était aussi sanglante et dévastatrice, on se prendrait presque à s’autoproclamer, dérision ultime, dignitaire religieux. Par exemple : "Archevêque" !

 

Pourquoi "Archevêque" ?...  Peut-être, en raison de ses premières lettres : « Ar » …

 

Comme :

 

« Arnaque »…

 

 

 

 

 

1.  Le Cour Grandmaison, Olivier, Coloniser - Exterminer – Sur la guerre et l’Etat Colonial, Fayard, 2004, p. 158-159, note 1.
Cf. l’article : Et, Un Tonneau d’oreilles !... Un !..., Georges Stanechy, 6 septembre 2007,
http://stanechy.over-blog.com/article-12203963.html

2.  Pepe Escobar, Obama’s "Stupid Stuff" turned upside down [Les "Trucs Débiles" d’Obama partent en vrille], Asia Times, 18 septembre 2014,
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MID-01-180914.html
3.  Garikai Chengu, The War on Terrorism is Terrorism – How the US Helped Create Al Qaeda and ISIS [Le Terrorisme c’est la "Guerre Contre le Terrorisme" - Comment les USA ont contribué à créer Al Quaida et l’ISIS], CounterPunch, 19-21 septembre 2014,
http://www.counterpunch.org/2014/09/19/how-the-us-helped-create-al-qaeda-and-isis/
4.  Garikai Chengu, Op. Cit.
5.  Garikai Chengu, Op. Cit.

6.  Georges Stanechy, Syrie : A l’Attaque, 4 septembre 2013,
http://stanechy.over-blog.com/syrie-a-l%E2%80%99attaque

7.  Mahdi Darius Nazemroaya, Plans for Redrawing the Middle-East : The Project for a “New Middle East”, Global Research, 14 juin 2014 (première publication novembre 2006),
http://www.globalresearch.ca/plans-for-redrawing-the-middle-east-the-project-for-a-new-middle-east/3882

8.  Mahdi Darius Nazemroaya, Op. Cit.
9.  Pepe Escobar, Operation Tomahawk The Caliph, Asia Times, 24 septembre 2014,
http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MID-01-240914.html

10.  Andre Vltchek, Syria – The Latest Crusade (Syrie : La Dernière Croisade), CounterPunch, 26 septembre 2006,
http://www.counterpunch.org/2014/09/26/syria-the-latest-crusade/

11.  Evan Taylor, Blood, Oil and the Geopolitics of the Gulf [Géopolitique du Golfe : du Sang et du Pétrole], CounterPunch, 22 septembre 2014,
http://www.counterpunch.org/2014/09/22/blood-oil-and-the-geopolitics-of-the-gulf/

12.  Andre Vltchek, Op. Cit.
13.  Crackdown on freedoms ?  Australian Senate passes draconian  anti-terror laws [Eradication des libertés ? Le Sénat Australien adopte des lois "anti-terreur" draconiennes], RT News, 26 septembre 2014,
http://rt.com/news/190760-australia-spy-laws-freedom/

14.  Abdelkader Dehbi, Qui cherche à ouvrir la Boîte de Pandore à Alger ?, AlterInfo,
http://www.alterinfo.net/Qui-cherche-a-ouvrir-la-boite-de-Pandore-a-Alger_a106490.html

Illustrations :
-  Caricature du Brésilien Carlos Latuff
-  Carte du projet « Nouveau Moyen-Orient » par le Lieutenant-colonel Ralph Peters

 

 

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 22:27

 

 

"... Tu lègueras ce pays ... une classe abâtardie, une puissance sans grandeur, une sottise consacrée, une ambition naine, un engagement bouffon, une rhétorique pourrie, une lâcheté institutionnelle, un égoïsme grossier ... ses députés serviles, ses ministres flagorneurs ... ses travailleurs au chômage..."
Carlos Fuentes  (1)

 

 

 

 

 

 

Béatitude de la veulerie

 

Sur son coursier, tel un mythique chevalier sans peur et sans reproche, brandissant l’épée de La Justice notre vaillant président s'est écrié, d’une voix ferme, le ton martial : "assez c’est trop" !...

 

« Selon lui, "il y a, face à cette aggravation de la tension, de nouvelles décisions à prendre", et "l'Europe doit agir". "Il n'y a pas de temps à perdre", a insisté François Hollande évoquant le risque que ce conflit "ne débouche sur une véritable guerre". » (2)

 

Emu par les combats entre belligérants dans une région où se multiplient morts et blessés, ravages et destructions. Plus de 2000 victimes !...

 

Gaza ?... Ses massacres, ses atrocités, son abjection ?...

 

Non.

 

Sa connaissance de la géographie ne s’étend pas jusqu’à cette région. Et, à l’égal de ses compagnons d’armes, la profondeur de sa conscience, les vibrations de sa compassion, n’y trouvent aucun écho…

 

Gaza ?... Probablement, une autre galaxie

 

Son obsession : « Hollande veut que les sanctions contre la Russie soient "augmentées" ce soir lors du Conseil européen à Bruxelles. Il recevait à l’Elysée des dirigeants sociaux-démocrates européens ». (3)

 

L’art d’enfoncer les portes ouvertes

 

A nouveau, la russophobie bat son plein !…

 

Tambours, trombones et trompettes de la propagande sonnent la charge. Tous médias mobilisés, vecteurs et relais des mensonges et de la désinformation sous toutes leurs formes. Des scénarios les plus délirants, aux diffamations et calomnies les plus hallucinantes. Tout est bon. Comme d’habitude.

 

Dans tous les coins et recoins, se multipliant tels des champignons, les zélés propagandistes qualifiés d’ « experts » ou de « spécialistes de la Russie » se dépensent sans compter, affublés des camouflages aux casquettes bariolées : "journalistes", "chroniqueurs", "biographes", "historiens" ou "histrions", on ne sait plus ...

A la louche, à la pelle, c'est à celui qui en rajoutera le plus !

 

Pour ma part, j'accorde "le pompon" de la rigueur de l'analyse au journaliste du Monde, Olivier Ravanello qui, dans un article du 30 juillet 2014, accuse ni plus ni moins comme beaucoup d'autres, "le diabolique Poutine" d'avoir fait abattre l'avion civil de la Malaysian Airlines, concluant sa diatribe haineuse par une magistrale volée :
"Ce chaos, Poutine l'a créé. Il va devoir le régler." (4)

Alors que depuis des semaines,  les britanniques n’ont pas encore publié les résultats de la boîte noire de l’avion qui leur a été remise par les autorités Malaisiennes pour « expertise »…

 

Ou encore,  je ne peux m’empêcher de la citer tellement j’en ai ri, l’hilarante biographie de Masha Gessen (qui se déclare "russo-américaine"…) traduite de l’américain et complaisamment distribuée dans nos librairies, bibliothèques nationales et municipales :
« Poutine – L’homme sans visage » (5)

Le niveau de délire et de calomnie russophobes, sans borne, atteint un sommet de pathologie intellectuelle qui n’est pas sans rappeler les époustouflantes tirades à la Goebbels. Exemples de quelques chapitres :
=>  Chapitre 3  (p. 39) : L’autobiographie d’un voyou (s’agissant du président Poutine…)

=>  Chapitre 9  (p. 215) : Le règne de la terreur

=>  Chapitre 10  (p. 243) : Une avidité insatiable

 

La rage des castes dirigeantes occidentales se comprend…

 

Impopulaires, au dernier degré, auprès de leurs "électorats", il leur est difficile de supporter l’extraordinaire cote de popularité du président Poutine dans son pays. L’écrasante majorité de la population Russe lui étant profondément reconnaissante d’avoir sorti le pays du chaos instauré par Eltsine, "conseillé" par les apôtres de l’OTAN-FMI,  de lui avoir redonné son indépendance, et surtout sa dignité. Au point de doubler ses indices de satisfaction en 2014 !... (6)

 

Cette animosité n’est, toutefois, que défoncer des portes ouvertes. Dérisoire…

 

Il y a longtemps que la Russie sait que l’Europe est passée sous la colonisation américaine, ses "milieux d'affaires", sous leur vernis : authentiques "mafias affairistes", comme ses "politiciens" de profession, vendus au plus offrant. Tous autant "collabos" les uns que les autres, soumis aux diktats des milliardaires corrompus du Congrès washingtonien...

 

En conséquence, la "crise ukrainienne" provoquée avec l’installation d’une junte, armée de ses milices par l’Occident, n’est qu’un épisode anticipé de longue date par la diplomatie et les services de renseignements ou de prospectives Russes, extrêmement bien documentés et organisés.

 

A ce propos, je voudrais mentionner un des rares et très récents (avril 2014) ouvrages français, exceptionnel par son niveau de probité au milieu de l’avalanche de désinformations que nous subissons, remarquablement bien informé, illustré de cartes et de schémas particulièrement pertinents et fiables, qui résume en 182 pages la "Géopoltique de la Russie - Une nouvelle puissance en Eurasie", par Pascal Marchand (7).

 

Citant Sergueï Karaganov sur l'Union européenne : « … vouée à se marginaliser, ses moyens de défendre ses intérêts et ses valeurs s’amenuisant de plus en plus. » (8) Et, rappelant les trois piliers, fondés sur un constat lucide et serein de l’idéologie occidentale, déterminant les axes de la politique internationale de la Russie (9) :
i)  La Russie sera considérée en permanence comme un "ennemi", "au mieux comme un concurrent", par les USA et leurs satellites
ii)  La politique de l’UE sera, quels que soient les efforts de la Russie, "hostile" et structurée sur des manœuvres déstabilisatrices
iii)  La "puissance économique", et en conséquence politique, bascule inéluctablement vers l’Asie. Evolution expliquant les énormes contrats signés par la Russie avec l’Inde et la Chine, dans tous les domaines, à commencer dans les hautes technologies. (10)

 

Le reste n’étant que péripéties, propagandes et poudre aux yeux…

 

Alors, entendre les propagandistes parler d’ « invasion », d’ « annexion », de « volonté de conquête » de la Russie… De quoi rire… Un pays dont la population n'atteint pas trois fois celle de la France, pour une superficie représentant "37 fois" son territoire… Possédant, à profusion, pour plusieurs siècles, toutes les richesses énergétiques, minières et autres, dont rêve tout pays… Rien que son patrimoine forestier, toutes essences d’arbres confondues, couvre 11 fois la France (statistiques officielles internationales)…

 

Oui, de quoi rire…

 

Ce serait plutôt le contraire… Ses immenses richesses convoitées par un Occident prédateur. C’est ainsi que le formule Sergueï Glazyev, un des éminents conseillers au plus haut niveau de l’Etat Russe (son titre actuel est "conseiller économique du Président") :
« Les Etats-Unis militarisent l’Ukraine pour envahir la Russie » ( "US is militarizing Ukraine to invade Russia").

 

Ecouter son analyse percutante, décapante, détaillée (traduction en anglais), et c'est comprendre, au-delà du président Poutine, la position de la Nation Russe face aux prétentions et gesticulations européennes et américaines en Ukraine...

 

La junte tremble

 

Tout aussi important est d’entendre les représentants des Russes d’Ukraine qui combattent la junte de Kiev et ses milices.

 

Depuis plusieurs semaines, les désertions se multiplient dans les rangs de l’armée ukrainienne, avec leurs matériels et leurs armes. Les milices armées par les occidentaux, comme en Syrie, subissent défaite sur défaite.

 

Le mécontentement de la population, encadrée par les hommes de main du dictateur de Kiev, ne cesse de s’élargir. Les promesses du "paradis européen" ne se réalisent pas. Ce sont, au contraire, des perspectives  de dégradation de la situation économique et sociale qui se profilent, se formatent, sur l’injonction du FMI.

La junte tremble et les occidentaux s’inquiètent de l’écroulement de leur plan de spoliation et de prédation de l’Ukraine. Reste la guerre économique contre la Russie, via des sanctions…

 

On comprend mieux la panique européenne et les accents guerriers de la caste occidentale au pouvoir, essayant d’enrayer le délitement de la junte et de ses mercenaires.

 

Le mieux est d’écouter les représentants des indépendantistes (traduction en français) sur la situation actuelle et la débandade annoncée des marionnettes de Kiev…

 

Terminons cette incursion dans la "diplomatie européenne" par une image, sur le ridicule de cette Europe sans foi ni loi...

Russophobie : Analphabétisme Géopolitique…

 

 

1.  Carlos Fuentes, La mort d’Artemio Cruz, Folio – Gallimard, 1966, p. 352.

2.  Vidéo – Ukraine : "L’Europe doit agir, il n’y a pas de temps à perdre", dit Hollande, France 2 et France 3, 30 août 2014,

http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/video-combats-en-ukraine-l-europe-doit-agir-il-n-y-a-pas-de-temps-a-perdre-dit-hollande_681519.html#xtor=AL-79-[article]

3.  Vidéo – France 2 et France 3, Op. Cit.
4.  Olivier Ravanello, Vol MH17 de la Malaysia Airlines : Poutine échec et mat, 30 juillet 2014,
https://fr.news.yahoo.com/blogs/ravanello/vol-mh17-de-la-malaysia-airlines-l-echec-et-mat-de-poutine-153545943.html
5.  Masha Gessen, Poutine – L’homme sans visage, édition française Arthème Fayard, 2012, traduction de l’édition américaine Riverhead Book (groupe Penguin Book), New York, 2012.

6.  Putin’s electoral rating doubles in 2014, 13 août 2014,
http://rt.com/politics/179956-russian-putin-rating-doubles/

7.  Pascal Marchand, Géopolitique de la Russie – Une nouvelle puissance en Eurasie, PUF, avril 2014.

8. Sergueï Karaganov, Russie 2013 – Regards de l’observatoire Franco-Russe, 2013,  pp. 293-304, cité par Pascal Marchand, Op. Cit.

9.  Pascal Marchand, Op. Cit., p. 169.

10.  Wu Jiao & Zhao Shengnan, 49 deals cement partnership, China Daily – Shanghai, 21 mai 2014, http://europe.chinadaily.com.cn/world/2014-05/21/content_17526670.htm

 

Caricature de Luo Jie du China Daily

 

 


 

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21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 19:12

 

 

« Deux doctrines, deux systèmes se disputent aujourd’hui l’empire du monde, la doctrine de la liberté et la doctrine de l’absolutisme ; le système qui donne à la société le droit pour fondement et celui qui la livre à la force brutale. »
Lamennais

 

 

 

 

 

Nous devons « déclarer la guerre au peuple Palestinien dans son intégralité, y compris les vieux et les femmes, leurs villes et leurs villages, leurs biens et leurs infrastructures. » (1)

 

« Ce sont tous des combattants ennemis, et leur sang doit être sur leur tête. A présent, on doit y inclure les mères de ceux qui sont morts, qui les envoient en enfer avec des fleurs et des embrassades.
 

Elles doivent connaître le même sort que leurs fils, rien ne peut être plus juste.
 

Elles doivent être éliminées, tout comme leurs habitations dans lesquelles elles élèvent les serpents.
 

Sinon, ce seront d’autres petits serpents qui y seront élevés. »  (2)

 

Ces déclarations d’une personnalité politique israélienne, appelant au génocide du Peuple Palestinien, n’ont pas de quoi surprendre, même si elles choquent toujours autant par leur degré d’hallucinante barbarie. Tellement elles sont fréquentes, dans la banalisation de l’horreur.

Evidemment, nos "milieux de la désinformation" ont méticuleusement veillé à ne pas répercuter l’information. De nombreux médias étrangers, heureusement, ont eu le courage de la diffuser, sans en masquer l'inhumaine sauvagerie. (3)

 

Cet appel au génocide et au meurtre des « Mères  Palestiniennes » a, en effet, été relevé, le 7 juillet dernier, sur la page Facebook d’un parlementaire israélien.

Plus effrayant par sa symbolique, l’auteur, 38 ans, ingénieur informatique, membre du parti "HaBavit Ha Yehdi", parlementaire de la Knesset, est : une "femme".

 

Encore plus atterrant, "mère" de deux enfants :  Ayelet Shaked

 

Comment une "éducation", une "modernité", une "rationalité", peuvent-elles produire de tels monstres de fanatisme et de cruauté ?...  Au XXI° siècle ?...

 

Ayelet Shaked - Parlementaire recommandant le massacre des "Mères Palestiniennes"

Ayelet Shaked - Parlementaire recommandant le massacre des "Mères Palestiniennes"

Monstruosité imbibant, structurant, cette mentalité coloniale férocement incarnée par ces israéliens venant, avec leurs fauteuils et glacières, prendre l’apéritif sur les collines surplombant le camp de concentration de Gaza. Applaudissant et criant de joie à chaque missile ou passage d’avions l’écrasant sous les bombes. (4)

 

La journaliste américaine de CNN, Diana Magnay, venue faire un  reportage à partir de la colline de Sderot en a été révoltée d’indignation. Son témoignage a fait le tour du monde via Youtube. Ainsi que son tweet, où elle traite ces "jouisseurs" de l’horreur de « scum ». Qu’on peut traduire par "racaille", certains ont traduit par "ordures".

 

Naturellement, sa direction l’a obligée à retirer son tweet (5) et immédiatement mutée à Moscou. Opération "cosmétique" de transition, avant son probable licenciement… (6)

 

Saluons son courage, si rare dans la profession !

 

Encore plus rare chez nos nomenklaturas dans nos pays occidentaux, en France tout particulièrement… Tout en y étant habitués, il est à chaque fois stupéfiant de voir notre caste politique, tous partis confondus, au gouvernement ou dans "l’opposition", soutenir dans la Bonne Conscience, pareils comportements : appels au meurtre, au massacre, à la dévastation, au génocide.

 

Comment notre pays en arrive-t-il à s’associer à pareilles entreprises, à mépriser à ce point La Dignité Humaine ?...

 

Normal... Notre "inconscient collectif", dira-t-on, est formaté depuis des siècles dans le mépris de "l’Autre" : le plus faible que soi sur le plan militaire, qu’on exploite et qu’on massacre s’il résiste. Dans le mépris, l'arrogance de la "race supérieure". Depuis les Croisades, les Grandes Conquêtes coloniales, appelées pudiquement dans nos livres d’histoire : les "Grandes Découvertes".

 

Tout comme nos partenaires occidentaux qui ont eu des "empires" coloniaux : Espagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Portugal, Italie, Allemagne, etc. Ex-possessions coloniales qu’ils régentent encore, pour la plupart, via des accords économiques, militaires, derrière la façade d’une indépendance politique guignolesque.

 

Facteur aggravant, pour la France, dans ce formatage : la Guerre d'indépendance de l’Algérie, avec le fanatisme de "l’Algérie française", architecturé dans son atrocité par sa milice armée : l’OAS. Ces colons hyperviolents souhaitaient, rappelons-le, une Algérie qui soit "française".

 

En clair, que le pays appartienne aux colons (meilleures terres, zones de pêche, exploitations forestières, transports, commerce extérieur et intérieur, pétrole, gaz, etc.) et que les "indigènes", comme ils les appelaient alors, n’aient ni la nationalité française, encore moins le droit de vote. Ce qui les empêchait, évidemment, d’avoir accès aux postes de responsabilité, dans la fonction publique ou l’enseignement, aux professions libérales et même à l’exploitation de concessions (automobiles, etc.).


Sauf les "indigènes juifs" qui bénéficiaient automatiquement de la naturalisation française en vertu de l’application de la loi Crémieux de 1870.

 

Phénomène à étudier (mais qui ne le sera pas avant longtemps…) par nos sociologues ou politologues, la quasi-totalité de notre nomenklatura actuelle, caste politique navigant entre différents gouvernements et médias notamment, est issue de familles ayant vécu dans les "anciennes colonies" et participé de ce fait, de près ou de loin, à l’exploitation coloniale. La majorité en Afrique du nord.

Ce formatage colonial fondé sur un obscurantisme viscéral mais structurant pour la justification de toute prédation, racisme anti-arabe et analphabétisme islamophobe dans le cas du Maghreb et du Moyen-Orient (en Nouvelle-Calédonie ce sera le "Canaque anthropophage", etc.), trouve naturellement, souvent par filiation ou réseau familial, son exutoire, ou sa revanche, dans le soutien aveugle à l’extrémisme sioniste.

 

Ainsi le président de la république française, François Hollande, dont le père (Georges Gustave Hollande) fut un hiérarque de l’OAS, au lieu de promouvoir une politique, une diplomatie, fondées sur une ambition, une volonté, de pondération, de respect du droit international (Conventions de Genève pour la protection des populations civiles, résolutions de l'ONU imposant le respect des biens et personnes de la Nation Palestinienne non appliquées à ce jour) et d’appel à la paix, adopte une position partisane, choisissant publiquement "son camp", en exprimant « la solidarité de la France avec Israël ».

 

Devenant la risée du reste de la planète, provoquant la pitié à l’égard de notre pays devant son abaissement, sa soumission, sa complicité, face à des crimes de guerre inadmissibles. (7)

 

Le caricaturiste Brésilien Carlos Latuff met lucidement en scène cette servilité en portraiturant Hollande en uniforme de garde-frontière israélien avec, derrière lui, une pancarte "Bienvenue en France" sous les couleurs du drapeau israélien.

 

Oui, la France réduite à une "colonie" sioniste.

L’Etat Psychopathe ...

Car comment peut-on laisser martyriser une Nation sans que la France ou la mythique "Communauté Internationale", habituellement si vibrionnantes dès qu’il s’agit « d’ingérence humanitaire », n’exigent de l’ONU une "force d’interposition internationale" pour soustraire les populations civiles à l’arbitraire des sanguinaires colons sionistes ?...

 

Une certitude…

Ces appels au génocide, ces actes de barbarie, scient la branche sur laquelle l’idéologie sioniste est installée à califourchon, se croyant éternelle. Dans l’aveuglement de son triomphe provisoire, protégée, encouragée par l’OTAN, ses armes et sa propagande. (8)

 

Le sionisme ne pourra jamais durer, s’intégrer en Palestine et dans la région, par la violence, la spoliation et la destruction. Ses délires de domination absolue ne seront jamais acceptés même si, pour le moment, ils sont subis. Histoire et Humanité dans leur évolution actuelle ne peuvent s’accommoder d’un tel niveau d’atrocité, de cruauté, de férocité. L’esclavage est un concept dépassé… (9)

 

Souvenons-nous des Royaumes Latins d’Orient constitués, implantés, imposés, au cours des Croisades, dont le plus puissant : le Royaume de Jérusalem. Pour "sauver le tombeau du Christ"… Se délitant au fil du temps, et des intérêts fluctuants de leurs propres sponsors.

 

Mais, nous martèle la propagande, il s’agit de la "seule démocratie de la région" !...

 

Sans rire… Rassembler 100 fous furieux, fanatiques, paranoïaques, dans une salle pour élire leur leader, ils éliront le pire d’entre eux. Est-ce cela, un "Etat démocratique" ?...

 

Dans la typologie des Etats dangereux, figure en tête de liste : "l’Etat Voyou".

 

En niveau de dangerosité, hors catégorie, il est dépassé par :

 

"l’Etat Psychopathe".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.  http://en.wikipedia.org/wiki/Ayelet_Shaked
2.  Daily Sabah, “Mothers of All Palestinians Should Also Be Killed” – Says Israeli Politician, [Les Mères de Tous les Palestiniens Devraient Etre Aussi Tuées – Déclare une Personnalité Politique Israélienne], 14 juillet 2014,
http://www.dailysabah.com/mideast/2014/07/14/mothers-of-all-palestinians-should-also-be-killed-says-israeli-politician
Citation :
“They are all enemy combatants, and their blood shall be on all their heads. Now this also includes the mothers of the martyrs, who send them to hell with flowers and kisses. They should follow their sons, nothing would be more just. They should go, as should the physical homes in which they raised the snakes. Otherwise, more little snakes will be raised there."
3.  Exemple : Daily Sabah, Op. Cit.
4.  Mathieu Dejean, Pourquoi des Israéliens acclament depuis les collines de Sderot les roquettes qui tombent sur Gaza, Slates, 18 juillet 2014,
http://www.slate.fr/story/90043/israeliens-acclament-rockets-gaza#xtor=RSS-2
5.  Il peut être retrouvé en suivant le lien :
http://www.mediaite.com/tv/cnn-reporter-deletes-tweet-calling-israelis-cheering-missile-strikes-scum/
6.  Gaza : Une journaliste de CNN mutée après avoir traité des israéliens « d’ordures », PureMedias, 20 juillet 2014
http://www.ozap.com/actu/gaza-une-journaliste-de-cnn-mutee-apres-avoir-traite-des-israeliens-d-ordures/454364
7. Jim W. Dean, Fake Democracies Backing Israeli Terror [Les Démocraties Bidons qui Soutiennent la Terreur Israélienne], Press TV, 18 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/07/18/371749/fake-democracies-backing-israeli-terror/
8.  Voir, en ce moment, le colossal travail de propagande et "d’action psychologique" pour discréditer toutes les manifestations de solidarité avec Gaza : amalgames systématiques avec l’antisémitisme ou la "judéophobie", désordres et vandalismes par des agents provocateurs et "mercenaires-casseurs", etc.
9.  Francis A. Boyle, Gaza Genocide and Criminal Rogue Israel, Press TV, 11 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/07/11/370869/gaza-genocide-and-criminal-rogue-israel/

 

 

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