Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Liberté ...

   
 

 

 

 


 
Le Québécois
chante la lutte des Peuples
contre la Prédation
 
 

Horizon...


Du conseil international en gestion stratégique et en développement d'économies émergentes...
Au regard sur la régression du respect de la dignité humaine, des libertés et du partage.
Une espérance solidaire avec ceux qui ne l'acceptent pas.
A contre-courant...

 

 

 

Modération


Tous commentaires et propos contribuant à enrichir échanges et débats, même contradictoires, sont amicalement reçus. Ne sont pas acceptées les pollutions organisées, en particulier :

a)  Hors sujets et trolls

b)  Attentatoires à la Dignité Humaine :

.  Injures

.  Propos racistes

.  Incitations à la haine religieuse

 

Avertissement

Liberté d’expression et abus de procédure

 

Devant la multiplication actuelle des atteintes à la liberté d’expression, sous forme d’intimidations et de menaces à l’égard de blogs et de sites, de la part d’officines spécialisées dans la désinformation et la propagande relatives aux évènements passés, présents et à venir au Moyen-Orient, tout particulièrement, il est rappelé que la Loi du 21 juin 2004 (LCEN),

modifiée par la Loi n°2009-1311 du 28 octobre – art.12, s’appliquant à des « abus » éventuels,

spécifie

dans son alinéa 4 :

« Le fait, pour toute personne, de présenter aux personnes mentionnées au 2

un contenu ou une activité

comme étant illicite

dans le but d'en obtenir le retrait ou d'en faire cesser la diffusion,

alors qu'elle sait cette information inexacte,

est puni

d'une peine d'un an d'emprisonnement

et

de 15 000 Euros d'amende»

 

 

2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 09:05

 

 

« Aujourd’hui, les formes dominantes d’institution et de pouvoir sont la forme totalitaire et la forme mafieuse avec une forme intermédiaire qui serait la combinaison des deux. »

Gérard Haddad (1)

 

 

 

 

Je fais le crédit à mes Amis-Lecteurs de comprendre l’anglais, avec l’accent US…

Mettant en ligne une vidéo d’une quinzaine de minutes d’un entretien sans trouver le temps nécessaire de traduire, encore moins de sous-titrer. (2)

 

Intitulée : « Can America Survive a "Stupified Plutocracy" ? »…

 

Rendre la subtilité du titre se révèle délicat : « Les Etats-Unis peuvent-ils renaître d’une "Ploutocratie Pétrifiée" ? » ; est mon choix de traduction.

 

« Stupified », selon le contexte, recouvre une multitude de sens : stupéfié, médusé ;  ou encore tétanisé, rendu inconscient de son environnement, déconnecté de la réalité, par un état de choc ou la prise de drogue. En français plus courant, on pourrait dire "sclérosé" ou, plus brutalement : "abruti", de drogue, d’alcool, ou plus certainement dans le sens du propos, d’imbécilité mégalomaniaque…

 

Elle illustre une lame de fond s’accélérant en vitesse et force : la remise en cause grandissante de la Ploutocratie aux Etats-Unis : régime spoliateur mis en place par les grandes fortunes s’emparant des richesses de la nation ; augmentant exponentiellement leur fortune pendant que l’appauvrissement de leurs concitoyens ne cesse de s’approfondir.

 

Aucun pays dit "occidental", figurant dans les premiers PIB de la planète, n’échappe à ce type de tyrannie politique, dissimulée à l’abri du paravent « démocratie ».

 

Un rapport du parlement britannique, sous la direction de l’ancien ministre Travailliste Liam Byrne, vient de mettre en garde sur les violentes crises (employant le terme « explosions ») à venir dans nos sociétés. Du fait de l’accroissement exponentiel, au rythme minimum de 6% l’an, la fortune des 1% les plus riches de la planète d’après les estimations, atteindra 64 % de la richesse mondiale d’ici 2030 (3).

Dans son rapport publié le 22 janvier 2018, OXFAM International était encore plus sévère, estimant qu’en 2017, 82% de la richesse créée dans le monde avait été accaparée par le « 1% » … Alors que près de 4 milliards de personnes n’avaient enregistré aucune augmentation de leurs revenus. (4)

Dans cette vidéo, la présentation d’un livre par son auteur : Money and Class in America. (5) Rien de nouveau à ce genre d’exercice ou de promotion, mis à part dans ce cas : le site diffuseur et l’auteur.

Gilets US : A "Stupified Plutocracy"…

Aux Etats-Unis, la contestation contre l’injustice sociale et économique est très vivace, comme celle emblématique du mouvement Occupy Wall Street (OWS). Malgré son occultation par les grands médias, par peur de la contagion.

 

Et ce, depuis de nombreuses années et même décennies. En 2007, j’avais évoqué dans un billet (6) le bouleversant témoignage de Barbara Ehrenreich, dans son livre : “Nickel and Dimed” (7) sur la précarité et la détresse d’une partie grandissante du peuple américain ; pour avoir effectué, elle-même dans le cadre de ses recherches, les petits boulots de serveuses, vendeuses, etc.

 

Dès 1932, John Dos Passos avait écrit un "livre coup de poing" sur les violentes luttes sociales, véritable guerre civile larvée rongeant les grandes villes industrielles, en réaction à l’exploitation du patronat américain : L’An Premier du Siècle – 1919 (7).

Cette vidéo donne un coup de projecteur sur l’extension de ces mouvements de contestation du modèle économique, imposé par la caste au pouvoir, que j’ai surnommés les "Gilets US". De plus en plus, rejoints par des membres éminents de l’oligarchie du pays ; suffisamment lucides pour se rendre compte que leur nation va droit dans le mur.

 

Trois points marquants :

 

i)  Le site diffuseur est celui du Institute for New Economic Thinking. Un organisme d’économistes et de chercheurs qu’on ne peut taxer comme on le fait systématiquement aux Etats-Unis de "communiste" ou "cryptocommuniste", dès lors qu’on se livre à une remise en cause du sacro-saint Libéralisme Economique.

Ce blasphème, en France, provoque un qualificatif diffèrent, mais tout aussi immédiat dans le procès d’intention : on est "rouge-brun" ou "populiste". Pour étouffer toute velléité de contestation, chez les plus émotifs, on rajoute la louche traditionnelle : "antisémite", "homophobe", et bla-bla-bla…

 

Cette plateforme de réflexion propose de changer de paradigme du fait de l’échec des théories, modèles économiques et sociaux actuels ; que nos amis anglophones appellent : « Neoclassical Economics ». Qui n’engendrent qu’inégalités croissantes et chômages à tous les niveaux. Sachant, d’après leur propre constat de chercheurs, que « … la résistance au changement est substantielle – tant dans la discipline que dans le monde en général » (… "… the resistance to change is substantial — both inside the discipline and in the world at large").

ii)  L’auteur du livre, Lewis H. Lapham, est issu d’une des familles les plus renommées des USA. Son grand-père était maire de San Francisco ; son arrière grand-père fut un des fondateurs de Texaco. Un de ses fils est marié à la fille de l’ancien premier ministre canadien, Brian Mulroney.

 

Quant à lui, après avoir transité par les établissements d’enseignement les plus huppés (Yale, entre autres), il est devenu écrivain, essayiste, éditeur, directeur de publications dont le prestigieux Harper’s, (fondé en 1850)

 

Rien d’un "casseur-populiste-encagoulé"…

 

 

iii)  Et, pourtant, il cogne… Dur.

Dénonçant les sybarites au pouvoir, déglingués de stupidité et de mégalomanie, promoteurs de l’injustice économique et sociale et de l’éradication du rêve américain d’une démocratie rayonnante ; dans leur propre pays et dans le reste du monde…


Chronique d’une évolution, peut-être même d’une révolution annoncée.

 

 

 

 

1.  Gérard Haddad - Lumière des Astres Eteints - Grasset - 2011 - p. 66
2.  Institute for New Economic Thinking, Can America Survive a "Stupified Plutocracy" ? , 24 octobre 2018, https://www.ineteconomics.org/perspectives/videos/can-america-survive-the-rule-of-a-stupified-plutocracy
3.  Richest 1% will own two-thirds of global wealth by 2030, RT, 9 avril 2018,
https://www.rt.com/business/423587-richest-wealth-shocking-inequality/
4.  Richest 1 percent bagged 82 percent of wealth created last year – poorest half of humanity got nothing, OXFAM International, 22 janvier 2018,
https://www.oxfam.org/en/pressroom/pressreleases/2018-01-22/richest-1-percent-bagged-82-percent-wealth-created-last-year

5.  352 pages • Paperback ISBN 978-1-682191-57-6 • E-book 978-1-682191-58-3

https://www.orbooks.com/catalog/money-and-class-in-america-by-lewis-h-lapham/

Sous sa forme E-book, le livre est facturé US$10 ou UK£7.
6.  Georges Stanechy, Barbara Ehrenreich : Les USA "d’En Bas", 15 juin 2007, http://stanechy.over-blog.com/article-10888996.html
7.  Traduit sous le titre : « L’Amérique pauvre : Comment ne pas survivre en travaillant ». Publié en 2001 - Gallimard.

 

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 17:00

 

 

« Parmi les folies des civilisations et des sociétés, même celles qui paraissent les plus "avancées", se trouvent les actes dégradants et l’humiliation. »

Saverio Tomasella  (1)
 

 

 

Mer des Caraïbes…

Cartagena de Indias… En français : Carthagène des Indes.

 

Port de Colombie que les conquérants espagnols avait nommé en souvenir de celui d’Espagne, Cartagena (fondé par les Carthaginois en 227 avant notre ère). Y rajoutant "des Indes", se croyant dans une contrée de cet immense pays qu’ils auraient atteint en traversant l’Atlantique ; sans avoir à contourner l’Afrique et remonter l’Océan Indien. Pour, plus tard, comprendre que c’était un nouveau continent.

 

Une des villes les plus fascinantes de notre planète. Par son Histoire. Un magma de tragédies, d’horreurs, de cruautés ; mais, aussi, de splendeurs, d’actes héroïques et de pages de gloire.

La très catholique et pieuse Espagne de l’époque y avait édifié un des principaux centres d’expédition vers la métropole de toutes les considérables richesses pillées à longueur de décennies : or, argent,  pierres précieuses (émeraudes, notamment). Ensuite, s’y ajouteront café, tabac, cacao, et autres denrées…

 

Dans ce qu’elle considérait  comme possessions de son Empire ; tous les pays de cette "Amérique Latine", qui comprenait aussi, au-delà du Mexique : Californie, Texas et Floride. Les autochtones, "Amérindiens" de diverses ethnies, étant considérés en serfs quand ce n’était pas en esclaves, exploités jusqu’à l’épuisement dans les mines ou les grands domaines.

Radeau en or (80%), argent et cuivre, splendide création artistique remontant à 1200-1500 ans avant notre ère de l'ethnie Muisca ; une des principales cultures du pays avant son éradication par la colonisation espagnole..

Radeau en or (80%), argent et cuivre, splendide création artistique remontant à 1200-1500 ans avant notre ère de l'ethnie Muisca ; une des principales cultures du pays avant son éradication par la colonisation espagnole..

Par l’odeur du pillage alléché…

 

Le colossal pillage auquel se livraient les colonisateurs espagnols, à commencer par les tombes sacrées des chefs locaux, provoqua bien évidemment la ruée d’une cohorte de pirates et corsaires, de toutes nationalités. Britanniques et Français, parmi les premiers. Les îles des Caraïbes servant de bases, repères et bourses d’échanges : navires, recrutement d’équipages, cargaisons, armes et renseignements…

 

Sur plusieurs siècles, les convois des galions espagnols lourdement chargés pour enrichir la mère patrie, arrivant à échapper aux tempêtes et naufrages, devinrent la proie de ces "bandes organisées". Tellement bien structurées, équipées, financées ou commanditées (souvent, par les milliardaires de leurs pays d’origine), qu’elles n’hésitèrent pas à attaquer le port lui-même, tant qu’il n’était pas encore suffisamment fortifié et protégé par de puissantes batteries côtières.

 

Parmi ces attaques les plus marquantes : en 1543, le Français Robert Boal ; en 1559, deux associés Français dans ce lucratif "business" Jean-Martin Cotes et Jean Bontemps ; en 1586, c’est au tour du célèbre Anglais Francis Drake, anobli par la reine Elizabeth 1er

 

Dissimulés à l’abri d’hommes de paille ou "sociétés écrans", se retrouvent toujours oligarchies et dirigeants des pays protecteurs de ces mercenaires. Aujourd’hui, rien n’a changé. Même écran de fumée. Le pillage actuel du pétrole et du gaz dans les pays qui en sont riches, s’inspire de ces méthodes anciennes ; s’effectuant par "califes" et "rebelles démocratisateurs", créés de toutes pièces et grassement financés…

Parfois, les monarques européens encouragés par un contexte de guerre officielle, baissaient le masque. Ainsi Louis XIV, pour remplir les caisses de l’Etat toujours vides, ordonna la prise de la ville par une escadre de notre marine nationale aux ordres de Jean-Bernard de Pointis. En 1697.

 

Le port entièrement pillé livra un fantastique butin d’or, d’argent, de pierres précieuses, de vaisselles et objets en argenterie, estimé entre 10 et 20 millions de livres de l’époque. Au retour de l’expédition, reçu par le roi, Pointis lui offrit une émeraude grosse, dit-on, comme le poing…

Trop d’or. Trop de richesses à portée de main.

 

L’empire britannique, administré par les banquiers de la City, décida de s’emparer définitivement  de ce port et de son arrière-pays…

 

Leurs espions avaient recensé le potentiel de défense des espagnols : quasi nul. La ville n’avait qu’une petite flotte de six navires de guerre, une faible garnison de 3 000 soldats, assistés de quelque centaines de supplétifs indigènes, armés d’arc, de sarbacanes et de frondes.

 

Après deux ans de préparation, en mars 1741, les britanniques lancèrent une expédition aux impressionnants moyens : 186 navires, plus de 2 000 canons et 30 000 soldats et marins. Aux ordres d’un de leurs plus prestigieux amiraux : Edward Vernon. Les spécialistes de l’histoire militaire considèrent qu’il s’agit d’une des plus importantes opérations amphibies (la longue histoire de la Chine et de la Corée en avaient connues de cette envergure) avant celle du débarquement en Normandie en 1944.

 

Le choc entre les deux puissances coloniales ne laissait aucune place au doute.

 

Au point que les financiers de la City éditèrent, à l’avance, une médaille célébrant la victoire et la prise de la ville par les glorieuses troupes de leur nation. !... Montrant l’amiral Vernon regardant de toute sa hauteur le commandant de la place vaincu, à genoux devant lui…

Médaille célébrant la "prise de Cartagena de Indias" par l'amiral Vernon...

Médaille célébrant la "prise de Cartagena de Indias" par l'amiral Vernon...

Sauf que…

 

L’arrogance britannique ne l'avait pas prévu : le responsable de la défense de Cartagena de Indias n’était autre que l’amiral Blas de Lezo.

Fabuleux personnage, comme il s’en trouve peu dans l’Histoire.

 

Extraordinaire de courage, d’intelligence, de sens tactique et de vision stratégique. Un meneur d’homme hors norme, affectueusement surnommé « Mediohombre » ("demi-homme" ou "moitié d’homme") pour avoir, outre de multiples blessures, perdu dans des dizaines de combats navals : un œil, un bras et une jambe. Il avait commencé sa carrière navale dans la marine française, sous Louis XIV, à l’âge de douze ans…

 

Le siège dura 67 jours et se termina par un des plus grands et humiliants désastres militaires de l’empire britannique, sur lequel il est très discret dans ses livres d’histoire, qui y perdit 50 navires et 20 000 hommes. Que les traîneurs de sabre aux uniformes chamarrés de son état-major, chargés de l'opération de conquête tout en trinquant leurs verres de porto en cristal, ne prirent même pas la peine de faire ensevelir...

 

Rien de plus passionnant que lire le récit du siège et les minutieux préparatifs de défense terrestre et maritime de Blas de Lezo, avec le peu de moyens dont il disposait face à l'invasion britannique ; leur conception, articulation, déploiement et séquence. Une encyclopédie de tactiques, aussi inventives et audacieuses les unes que les autres. Juste un exemple : sachant que les espions britanniques avaient mesuré la hauteur des fossés pour préparer les échelles d’assaut des bastions, il avait fait creuser les fossés de 2 mètres supplémentaires ; provoquant la surprise, l’hécatombe et la démoralisation des attaquants… 

La monarchie espagnole avait pris peur. Comprenant que les Blas de Lezo n'émergent qu'une fois par siècle, elle envoya l’année suivante son meilleur ingénieur militaire pour rénover et renforcer les défenses du port et de la ville, Antonio de Arévalo. Pendant 56 ans, de 1742 à 1798, il ne cessa de construire, améliorer, bastions, forts, remparts (12 kilomètres) et digues.

 

Mais, 13 ans plus tard, le 11 novembre 1811, la Colombie se sépara de l’Espagne et proclama son indépendance.

 

Ces formidables constructions militaires sont ainsi devenues des vestiges que viennent visiter, à présent, les touristes du monde entier.

 

Cartagena de Indias…

Le Général dans son Labyrinthe

 

Forteresses et centre historique noyés, aujourd’hui, dans un flot de constructions contemporaines : immeubles informes et tours de verre vertigineuses. Se voulant des "vitrines de la modernité" pour accueillir le tourisme de masse se déversant sur la ville : plus de 2 millions de touristes, avec plus de 200 navires de croisières, véritables ruches flottantes, accostant chaque année.

Cartagena de Indias…

Symboles de prospérité, dira-t-on.

 

Oui. Mais, avant tout pour le « 1% » ; la majorité de la population devant se contenter des miettes du festin réservé à une puissante et implacable oligarchie qui ne doit sa survie politique qu’au soutien des Etats-Unis.

 

Les descendants des amérindiens, ou des autochtones restent des citoyens de seconde zone. Pouvoir et richesse nationale étant réservés aux rejetons des colons espagnols ou européens, chargés d’administrer le pays pour le compte de leur protecteur Washingtonien ; qui en a même dessiné les frontières, après lui avoir arraché le Panama, en 1903, pour y construire le fameux canal … (2)

 

De colonie espagnole, la Colombie est, sans transition, devenue une colonie nord-américaine.  

Deux fois la France en superficie, ce pays de 50 millions d’habitants, du fait d’une cruelle injustice économique et sociale a toujours été, depuis sa pseudo "indépendance", l’enfer de violentes et sauvages guerres civiles entre les oligarques, armés de leurs milices, et le peuple. La paysannerie tout particulièrement, dépossédée de ses terres et de ses mines, ne cessant de revendiquer, avec héroïsme et dans d’immenses souffrances, une répartition équitable des ressources du pays.

 

Les dernières statistiques disponibles de la Fondation pour la solidarité et la défense estiment qu’en 2015 le nombre de "prisonniers politiques" en Colombie atteignait le record mondial de 10 000 personnes. En 30 ans, selon Jaime Caycedo, 7 000 membres du Parti communiste colombien ont été assassinés.
 

Et, les assassinats continuent…

 

L’appareil militaire et répressif du pays est, depuis longtemps, entièrement encadré par les Etats-Unis. Ils ne le dissimulent même pas : n’hésitant pas à expédier un contingent de l’armée colombienne pour participer à la guerre de Corée en 1950 -1953… Ou encore, d’envoyer des "spécialistes-tortionnaires" colombiens formés par leurs services spéciaux pour "traiter" la soixantaine de princes et dignitaires saoudiens arrêtés, en janvier 2018, lors du dernier coup d’Etat… D’autres membres des forces armées colombiennes se trouvent actuellement au Yémen, parmi les mercenaires en soutien des troupes saoudiennes dans cette guerre d’une sauvagerie inimaginable…

 

Au-delà des opérations spéciales en dehors du continent latino-américain, la Colombie est formatée en redoutable plateforme de déstabilisation, aux moyens pharaoniques, de tous ses voisins frontaliers qui auraient des velléités de mettre en place des réformes sociales instaurant une répartition des revenus des pays concernés entre leurs concitoyens : Pérou (aux nombreuses révoltes paysannes) (3), Equateur (4), Brésil. Et, bien évidemment, leur obsession du moment : Venezuela.

 

L’objectif permanent, paranoïaque ou mégalomaniaque devrait-on dire, étant que le seul modèle admissible pour une nation, sur cette planète, est sa totale soumission aux Etats-Unis avec un système économique et social architecturé au seul bénéfice d’une oligarchie soigneusement sélectionnée par eux.

 

Cette lutte permanente contre l’injustice et la sauvage répression des oligarchies successives constitue la trame de l’œuvre immense et poignante de Gabriel Garcia Márquez. C’est à Cartagena de Indias qu’il étudia le Droit et effectua ses premiers travaux de journaliste.

 

Qui n’a pas lu Cent ans de solitude (1967), Chronique d'une mort annoncée (1981) et L'Amour aux temps du choléra (1985), n’aura pas les clés pour comprendre douleurs, tourments et rages vengeresses qu’endurent les peuples d’Amérique Latine.

 

D’autres écrivains colombiens moins connus mais aussi talentueux, avec courage, ont témoigné dans leurs livres, articles et conférences de ce combat contre l’injustice. Donnant l’exemple de l’espoir : il n’y a pas de fatalité face au mal et à la folie meurtrière.

 

Je pense, tout spécialement, à une femme que j’aime beaucoup et à qui j’avais dédié un billet : Laura Restrepo (5). Comme Garcia Márquez, elle a un temps été contrainte à l’exil pour se protéger des menaces de mort. Lisez-la, son œuvre est publiée en espagnol, mais il existe quelques ouvrages en français.

De tous les écrits de Garcia Márquez, celui qui m’a pris le plus aux tripes : Le Général dans son Labyrinthe.

 

Périple des six derniers mois de la vie de Simon Bolivar, Le Libérateur, héros des guerres d’indépendance contre le colonisateur espagnol, partant pour Cartagena de Indias, souhaitant s’embarquer pour l’Europe et s’y ressourcer.

 

Epuisé par toutes ses campagnes militaires. Son rêve de voir se former les Etats-Unis d’Amérique du Sud fracassé par les oligarchies locales, se disputant les dépouilles de l’empire espagnol dans la voracité. Jusqu’à assassiner ses compagnons les plus fidèles, valeureux et honnêtes, tel le général Antonio Jose de Sucre.

 

Car, il avait une vision géopolitique qui lui faisait entrevoir la mainmise de la puissance nord-américaine sur la partie sud du continent. Sans exception, une hégémonie impitoyable, une nouvelle colonisation avec une poigne de fer.

 

« J’ai labouré la mer », disait-il…

 

Abandonné de tous. Rongé par la tuberculose. Voyant, depuis le chemin de son départ, les notables chez qui il avait séjourné ou simplement pris un repas, jeter dans un brasier literie, meubles, linge et même couverts en argent, qu’il avait touchés ; dans la terreur d’être contaminés.

 

Il mourra à 47 ans, sans pouvoir partir.

 

Mais, son exemple, son combat, son rêve, sont toujours présents. De même que la colonisation espagnole a été balayée par l’Histoire. Celle infligée par l’Amérique du nord, le sera tout autant.

Simon Bolivar est le levain qui fait lever la pâte. Il suffit de laisser le Temps au Temps…

La Baie de Cartagena de Indias aujourd'hui...

La Baie de Cartagena de Indias aujourd'hui...

Restons lucides : la Colombie illustre l’évolution imposée à tous les pays européens avec le démantèlement accéléré de leurs systèmes de répartition de la richesse nationale : services publics (santé, éducation, transports, retraites, etc.), fiscalité confiscatoire (exonération des multinationales et de la mafia du CAC 40, avec pour contrepartie l'accroissement des taxes sur les faibles revenus - salariés - artisans - commerçants - "auto-entrepreneurs" - sous forme d'augmentation de TVA et autres taxes)...

 

Les galions chargés à ras bord des revenus et ressources détournés de nos pays se dirigent, chaque année, en toute quiétude, vers caisses et coffres de nos oligarques enfouis, cynique clin d'œil de l'Histoire…

 

Dans les paradis fiscaux des Caraïbes.

 

 

 

 

 

 

1.  Saverio Tomasella, La Folie Cachée, Albin Michel, 2015, p. 37
2.  Georges Stanechy, Crimée : Obama Souviens-toi de Panama !, 17 mars 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/03/crimee-obama-souviens-toi-de-panama.html
3.  Georges Stanechy, Pérou : Esclavage Impérial, 3 juillet 2009,
http://stanechy.over-blog.com/article-33407858.html
4.  Georges Stanechy, Oswaldo Guayasamin : l’Art et la Colère, 28 février 2007,
http://stanechy.over-blog.com/article-5823599.html

5.  Georges Stanechy, Laura Restrepo : Colombie : Mon Amour, 3 février 2007, http://stanechy.over-blog.com/article-5510693.html

 

Partager cet article
Repost0
22 août 2018 3 22 /08 /août /2018 21:48

 

 

 

« … En ce temps-là, je n’avais pas encore compris à quel point les grandes entreprises contrôlaient le gouvernement de notre propre république déclinante.
De nos jours, bien sûr, tout le monde sait comment l’empire qui en est issu, avec son économie militaire, contrôle le monde des affaires.
Le résultat final est à peu près le même pour le reste du monde ; simplement, les massacres sont plus étendus qu’auparavant, et nous ne nous contentons plus de faire des dégâts chez nos petits voisins, mais sur chaque continent
. »


Gore Vidal (1)

 

 


 

Total, dans un mouvement de panique moutonnière, se bousculant au coude à coude avec Peugeot et d’autres sociétés françaises ou européennes (allemands et suisses, en tête du peloton !), s’enfuit du marché iranien… Les sanctions imposées par "le régime américain", à l’encontre de toute entreprise investissant ou commerçant avec l’Iran, les liquéfiant de peur.

 

Sauve qui peut !...

 

Pourtant, en 2017, Total s’était vu octroyer, à la suite d’un appel d’offres international, 50,1 % dans l’exploitation du plus grand gisement mondial de gaz (partagé avec le Qatar), dit offshore (sous les eaux territoriales iraniennes du Golfe Persique) : The South Pars. Un contrat portant sur un investissement de 5 milliards US $, pour son développement. Les Chinois participant à hauteur de 30 %. Un des plus "beaux" contrats dans ce secteur, en termes de "retour sur investissement"...

 

Mais, nous dit-on, Total a son siège financier à Londres et 1/3  de son actionnariat est américain ; réparti entre des fonds de pension et des milliardaires. De plus, ses engagements, avoirs et actifs, sur le marché US et dans sa colonie saoudienne, risqueraient d'être saisis ou confisqués, au-delà des amendes et pénalités diverses. C'est la faute à "pas de chance"...

 

Mais, nous dit-on, nos amis et alliés mènent une 'guerre économique" contre des nations qu'ils considèrent comme des "adversaires" ou des "ennemis" ; même si ces derniers ni ne les menacent, ni ne les agressent. Par solidarité, quels qu'en soient les dégâts pour nos propres intérêts, nous nous devons de les suivre aveuglément dans leur fureur guerrière. C'est la faute à "la fatalité"...

 

Nous le savons : aucune décision de l’ONU, l’Iran ayant scrupuleusement appliqué l’accord de 2015 sur le nucléaire, n’impose une telle interdiction. Il ne s’agit que d’une décision unilatérale des oligarques US ; manifestant ainsi leur volonté mégalomaniaque de dominer le monde, par "droit divin"…

 

Pétrifiée de crainte, la nomenklatura qui nous gouverne se tait, courbe l'échine, s'exécute, dans la servilité la plus obséquieuse.

 

Guerre Economique : Sanctions, Blocus et Autres Délires Hégémoniques…

Broyage des Poussins et Castration des Porcelets

 

Les délires d’hégémonie de ce régime belliqueux se fantasmant en « Nation d’Exception » maître du Monde avec, en miroir, l’absolue servitude affichée par notre caste au pouvoir, déterminent trois constats  (2) :

 

i)  Qu’en est-il de la "Libre circulation des biens et des services" ; de la "Libre Concurrence" et bla-bla-bla ; de l’idéologie Libérale ?  Nous sommes loin, très loin, de la "Main Invisible du Marché", le dada d’Adam Smith, censée réguler les activités humaines, lucratives ou entrepreneuriales. Plutôt, sous la "Matraque Fulgurante du Racket"…

Vérification, une fois de plus, de la dimension mythique du Libéralisme Economique. Ce n’est pas une science, mais "du  vent". Une croyance, ou un obscurantisme, permettant à une poignée d’asservir le reste de la planète. Si ce n’est que la loi du plus fort qui s’applique, nous sommes à grande échelle dans l’imposition du diktat d’une bande de gangsters, en clair :  un totalitarisme, modèle Al Capone.

 

 Le talentueux ministre des affaires étrangères Iranien, Mohammad Javad Zarif, parle avec humour de « l’addiction aux sanctions » dont sont affligés les autocrates américains.

 

Tapant indistinctement sur les amis ou alliés, adversaires ou ennemis déclarés… Visant, à tour de rôle ou collectivement, au rythme des hystéries successives : Chine, Russie, Biélorussie ; toute une série de pays, dont Cuba depuis des décennies ou le Venezuela. Ces jours-ci, c’est la Turquie, ou les Philippines, ou encore l’Inde (qui veut acheter du matériel antiaérien russe…), au-delà des européens.

 

L’organisation de notre Humanité reste donc des plus primitives : les timides tentatives de la structurer, via des traités internationaux et des organismes de concertation ou de négociation, tels que l’ONU ou l’OMC, se révèlent un échec.

ii)  Qu’en est-il de notre "Souveraineté Nationale", si nous ne pouvons pas défendre nos intérêts légitimes ?... Préserver ou accroître, notre balance commerciale, notre commerce extérieur, nos revenus en devises, nos créations d’emplois, nos industries et services.  En fait, assurer le développement économique et social de notre pays, pour nous et les générations futures.

 

Oui… Quel avenir réservons-nous à "nos emplois" ?...  A nos ingénieurs et techniciens, cadres et employés ?...

 

C’est la Chine qui va reprendre le contrat de Total en Iran ; sa participation passant ainsi de 30 à 80,1 %.  C’est la Chine qui y vend ses TGV, etc. Un pur désastre pour notre économie contrainte de renoncer à toute une série de marchés, de Cuba à la Russie, en passant par le Venezuela et l'Iran, parmi d'autres. Nous nous tirons des balles dans nos pieds et nos mains… Dans l’insouciance de l’idiotie et de la lâcheté.

 

Un ami Chinois de Hong Kong, pertinent analyste de la situation française et européenne, avait été choqué de voir le gouvernement Hollande brader (opération pilotée, entre autres, par Macron…) la branche "énergie" (70 % de l’entreprise, avec notamment conception et fabrication des turbines) d’Alstom ; un des derniers fleurons de la technologie de notre pays, au profit du groupe américain General Electric ; avec tous ses brevets !... (3)

 

A la vitesse de désindustrialisation et de perte de contrôle de notre expansion économique imposées par nos gouvernants successifs, la France, me disait-il, allait être réduite à un parc d’attraction pour touristes étrangers, venus goûter les produits du terroir, ses fromages et ses vins, entre deux visites de musées et de monuments historiques…

 

Que font nos Parlementaires ?... Notre Représentation Nationale ?... Nos Députés et Sénateurs ?... Apparemment, pour eux, il n’y a aucune urgence. D’autant que ces sujets ne mobilisent pas les "réseaux sociaux", ou les "zéro-socios" : pas de buzz pour agiter Toile ou Médias, et mettre en avant leur trombine…

 

Par contre, hyperactifs et zélés, dès qu’il y a du grain à moudre pour faire parler d’eux sur des sujets brûlants et croustillants ; avec discussions et débats sans fin, relayés par les médias de l’abrutissement : les cours d’éducation sexuelle à partir de 4 ans, par exemple. Ou encore, dans les votes aussi acharnés que mouvementés contre le broyage des poussins et la castration des porcelets

 

Rien de plus "vendeur" pour leur image, car fédérateur : démonstration de leur dynamisme et de leur Bonne Conscience citoyenne. Bien sûr, qui ne souhaite pas la protection de nos têtes blondes et de nos amis les animaux ?... Certes, les "broyages" actuels, sous les bombes fabriquées dans nos pays, des enfants Palestiniens ou Yéménites, ne les préoccupent pas beaucoup. Mais, il ne faut pas trop leur demander, ils sont tellement chargés de responsabilité.

 

Les dirigeants de Byzance ne se perdaient-ils pas dans des discussions interminables, la veille de son écroulement face à l’invasion turque, lors du siège de Constantinople en 1453, sur le « sexe des anges » : masculin, féminin, transsexuel ou LGBT, comme on le dirait de nos jours ?...

 

Plus proche de nous, dans le temps, Louis Vallon en avait dressé l’accablant constat (4) :

« Les classes possédantes et dirigeantes ne sont plus suffisamment soucieuses de l’intérêt général de la nation et de l’indépendance de celle-ci.

Leurs réflexes patriotiques sont émoussés par leur égoïsme de classe.

On l’a bien vu au temps de Vichy. »

iii)  Qu’en est-il de notre Défense Nationale, chargée de faire respecter notre Souveraineté ; avec son imposante "force de frappe nucléaire" édifiée par le général de Gaulle afin que la France n’ait plus à subir l’humiliation de 1940, et puisse maintenir son indépendance face à des rivaux extrêmement puissants ?...

 

D’après les statistiques 2018 de la base de données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), au titre de l’exercice 2017, la France détient le plus important budget militaire européen. Presque à égalité avec la Russie (- 14,8 %) dont le territoire équivaut à 37 fois celui de notre pays, avec une population plus de deux fois supérieure (5).

 

Ainsi, en millions de dollars US :

  • Russie :  66.335
  • France :  57.770
  • UK        :  47.183
  • RFA      :  44.320

Notons, au passage, que le cumul des budgets militaires "France + UK + RFA" atteint le chiffre de 149.273, soit plus de 2 fois celui de la Fédération de Russie…

A quoi sert ce budget considérable, cette rutilante "force de frappe nucléaire", si c’est pour nous asservir et nous appauvrir au profit d'un suzerain, ou d'un seigneur et maître ?... Se trouver dans l’incapacité de faire respecter notre Souveraineté, notre Indépendance ?...

En lieu et place, sur un claquement de doigt, se précipiter pour bombarder l’Irak ou l’Afghanistan, réduire en cendres la Libye, protéger le pillage des pays du Sahel, participer à la destruction de la Syrie avec des mercenaires armés, entraînés, encadrés, par nos "forces spéciales" ?...

 

Nos stratèges galonnés seraient-ils encore en retard d’une guerre, ignorant tout de ce qu’est la Guerre Economique ?...

 

Blocus Continental : Myopie Géostratégique Napoléonienne

 

Napoléon avait rêvé, lui aussi, d’un Empire qui durerait mille ans…

 

Il l’a perdu, nous disent les historiens, après avoir commis la folie d’envahir l’Espagne où il usa ses meilleures troupes ; puis la Russie, où il perdit toute sa logistique. Déduction facile.

 

En fait, la perte de son Empire était annoncée dès lors qu’il se lança dans la mise en place des sanctions économiques, à l’encontre du Royaume-Uni qu’il souhaitait ruiner; imposant le Blocus Continental, afin d’interdire toutes transactions avec les îles britanniques.

 

Instauré en 1806, ce blocus dressa l’Europe contre Napoléon.

 

Car loin d’affaiblir les britanniques, qui doublèrent le tonnage de leur flotte miliaire et commerciale, ce sont les alliés de la France d’alors qui subirent le contrecoup de ces sanctions : les grands ports, plus particulièrement, de Hollande (où Napoléon avait installé un de ses frères comme roi), d’Allemagne et d’Italie, enregistrant une chute vertigineuse de leur activité.

 

Démontrant l’échec d’une telle entreprise hégémonique, le genevois François d’Ivernois avait conclu son étude sur Les Effets du Blocus Continental, publiée en 1809, par une amusante ritournelle :

« Votre blocus ne bloque point
Et grâce à votre heureuse adresse
Ceux que vous affamez sans cesse
Ne périront que d’embonpoint
… »

 

Le 13 décembre 1810, la Russie refuse d’appliquer le blocus et dénonce le Traité de Tilsit, signé avec la France en juillet 1807.

 

Le commencement de la fin…

 

Trump, avec la cohorte des bellicistes de "l’Etat Profond US", marche aveuglément sur les traces de Napoléon…

Guerre Economique : Sanctions, Blocus et Autres Délires Hégémoniques…

François Mitterrand, sentant la fin proche, dans un sursaut de courage lucide, dont sont parfois capables fripouilles intelligentes ou funambules en compromissions et reniements au terme de leurs aventures, l’énonce avec force et, pour une fois, sans ambiguïté (6) :

 

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique.

Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment.

Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde.

C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ».

 

 

 

 

 

1.  Gore Vidal, Palimpseste - Mémoires, Galaade Editions, 2006,  p. 177-178. Publié en 1995 aux USA, sous le titre : Palimpsest – Memoir.

La vie qu’il partagea un temps avec les habitants du Guatemala, où il avait acheté une maison, lui révéla l’ampleur du pillage et de la sauvage spoliation de cette implacable "colonisation" ravageant, encore et toujours, tous les continents
Cf. : Georges Stanechy, Guatemala : Banane et Démocratie…, 10 aoüt 2007, http://stanechy.over-blog.com/article-11748395.html.

2.  Pour saisir la dimension psychotique de cette idéologie imbibant les oligarques de Washington, et formatant tous les impérialismes de l’Histoire, consulter :

=>  https://en.wikipedia.org/wiki/American_exceptionalism

=>  La « Destinée manifeste » et l’exceptionnalisme américain [1/4] : Histoire de deux concepts essentiels, Les Crises, 8 décembre 2014,
https://www.les-crises.fr/destinee-manifeste-exceptionnalisme-americain-14-histoire/

3.  Loan Nguyen, Industrie. Alstom : Les Parlementaires décortiquent un scandale d’Etat, L’Humanité, 25 avril 2018,
https://www.humanite.fr/industrie-alstom-les-parlementaires-decortiquent-un-scandale-detat-654391

4.  Cité par Eric Branca in L’ Ami Américain – Washington contre de Gaulle - 1940-1969, Editions Perrin – 2017, p. 227.

5.  SIPRI.org, Military Expenditure by Country - Eastern Europe, en millions US $, page 20,

https://www.sipri.org/sites/default/files/1_Data%20for%20all%20countries%20from%201988%E2%80%932017%20in%20constant%20%282016%29%20USD.pdf
6.  François Mitterrand in Georges-Marc Benamou, Le dernier Mitterrand, 1997.

Citation devenue discrètement célèbre (nos médias de la propagande ne l’évoquent jamais…) reprise, entre autres, par Eric Branca dans son livre L'Ami Américain (Op. Cit.).

Ouvrage remarquablement bien documenté et référencé, j’en recommande la lecture. Eric Branca décrivant le méthodique noyautage de notre oligarchie, tant civile que militaire, par l’extrême-droite américaine depuis la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui.
Y figure une saisissante analyse du travail de sape, acharné, machiavélique, à l'encontre de la souveraineté de la France, et d'une construction européenne forte et indépendante, d'un des plus  fanatiques "collabos" du "Deep State US", sanctifié par notre "ID" (Industrie de la Désinformation) en "Père de l'Europe" : Jean Monnet...

Atterrante déchéance de notre Nation aux mains d’une nomenklatura aveuglée, pétrie, confite, de veulerie et de corruption.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 23:35

 

 

 

" Israël se représente lui-même comme étant assis sur un baril de poudre prêt à exploser à chaque instant et devant se préparer à affronter une nouvelle tentative de génocide. Il refuse d'admettre qu'il en allume lui-même les mèches.

Selon les saisons, cette tentative de génocide serait fomentée par les Egyptiens, les Syriens, les Palestiniens, les Iraniens, les Turcs...

Le pays et la société vivent dans la "conviction paranoïde que de vicieux antisémites, vouant une haine inconditionnelle aux juifs, planifient les prochaines étapes de l'annihilation du peuple juif."

Gérard Haddad (1)

 

 

 

 

 

Quel contraste !...

 

Le 8 mai dernier dans la discrétion, comme dans les autres pays européens, nous avons célébré la fin de la deuxième guerre mondiale ; la plupart de nos ados ne savent même pas à quoi correspond ce jour férié…

 

Par contre, toutes générations confondues, c’est avec éclat et ferveur que les Russes commémorent ce qu’ils appellent la fin de "La Grande Guerre Patriotique". Tous les ans, contrairement à nous, le 9 mai.

 

Leur combat acharné, contre les troupes nazies, les ont profondément marqués. Leur résistance héroïque, leur victoire au prix de sacrifices et de destructions d’une ampleur colossale, a provoqué une véritable saignée démographique : près de 30 millions de morts, des millions de blessés et de traumatisés.

 

De nombreux films, série TV, sont réalisés en permanence, traitant de cette dimension apocalyptique, jusqu’au niveau du moindre village ou hameau. Certains remarquablement bien réalisés, avec ses héros, mais aussi ses traîtres ou collabos. Beaucoup sont visibles sur "Youtube", quelques uns sous-titrés en anglais. Très peu en français ; rendant encore plus dense la désinformation et notre analphabétisme historique, imposés par nos oligarques sur cette magnifique Nation.

 

Occasion d’un grandiose défilé militaire ; snobé par les dirigeants occidentaux, déclinant systématiquement les invitations du gouvernement russe et, évidemment, ignoré ou étouffé dans les médias de leur propagande.

 

Une différence protocolaire à noter, par rapport à celui de notre 14 juillet : c’est le ministre de la Défense qui passe en revue (dans une limousine noire au lieu d’un véhicule militaire) les troupes à pied avant le lancement de la marche, et non pas le Chef de l’Etat ; puis, monte à la tribune officielle où se trouve le président de la Fédération Russe, pour lui présenter le salut des forces armées, lui confirmer leur préparation et attendre son ordre.

 

Depuis 2012, c’est le général Sergueï Shoïgu qui assure ce rôle.

 

Remarquable organisateur, il est une des locomotives de la spectaculaire modernisation des armées Russes. Succédant, il faut au passage le saluer, à un autre formidable rénovateur qui a éradiqué gabegie et corruption héritées des années Eltsine: Anatoly E. Serdyukov. Spécialiste des planifications budgétaires et de la maîtrise des coûts, il est un des dirigeants les plus efficaces du pôle industriel militaire actuel.

 

Ce sont des personnalités de ce calibre dont nous avons un urgent besoin pour nettoyer notre ministère de la Défense et le fonctionnement de nos armées, en France… Au lieu des rigolos se succédant, dans la frénésie de la destruction de pays qui ne nous ont rien fait ; ainsi qu’en attestent les dernières honteuses contributions de nos armées au ravage et au chaos en Afghanistan, en Libye et en Syrie.

 

Chaque année à 10h00 précise, sous la porte Saint-Sauveur des remparts du Kremlin, avant de procéder à la revue des troupes, le général Serguï Shoïgu, d’origine mongole né à Tchadan – République de Touvan (partie de la Mongolie intégrée à la Fédération de Russie depuis 1945), offre aux spectateurs attentifs un bref moment très émouvant.

Debout dans la limousine, tête nue, ce bouddhiste avant de mettre sa casquette, fait le signe de la croix orthodoxe (avec deux doigts, et non pas avec la main comme sous nos longitudes).

 

Symbole puissant de l’unité de la Russie, mosaïque de peuples et de croyances…

 

Cette Nation est entrée dans le XXI° siècle, dans le respect des croyances de chacun ; qu’elles soient athées, chamaniques, ou religieuses. Alors qu’en Europe, plus particulièrement en France, nous baignons dans un fanatisme "laïcard", instrumentalisé par nos oligarques pour nous faire régresser au temps des Croisades, afin de justifier leurs prédations coloniales au Moyen-Orient…

 

Seule ombre au tableau, cette année, la présence à la tribune d’honneur du belliciste aussi sanguinaire qu'halluciné : Netanyahu

 

 

Rencontre au sommet entre Président Russe et Emissaire du "Deep State"

 

Pourquoi avoir convié Netanyahu à cette imposante manifestation ?... Invité de marque du président Poutine… D’autant qu’il s’agissait de la première manifestation publique, grandiose, inaugurant son nouveau mandat présidentiel ; à la suite de sa réélection, et sa toute récente intronisation.

 

Beaucoup sur la Toile en ont été choqué d’incompréhension.

 

En fait, laissant de côté l’émotion légitime, il convient d’analyser ce qui représente un magistral geste politique.

 

Netanyahu n’a pas été reçu en tant que premier ministre d’une entité coloniale occidentale au Moyen-Orient. Ce serait aussi réducteur que trompeur en termes de perspective géopolitique.

 

Mais, en tant que représentant, ou porte-parole, du "Deep State" – L’Etat Profond. Le plus puissant.

 

Le véritable président des USA, c’est lui. Le président effectif de l’Europe, c’est lui. Un coup de téléphone, une visite, auprès des autres responsables des satellites de l’OTAN, et c’est l’affolement. Les chefs d’Etat occidentaux ne sont que des pantins face à lui.

Souvenons-nous de la gestuelle apeurée, obséquieuse, servile, d’un Sarkozy, d’un Hollande ou d’un Macron, soutenant difficilement son regard. Les politiciens allemands ou britanniques, sans parler des autres, tout autant.

Recevoir l’éminent émissaire du Deep State devant ses forces armées dans leur glorieux apparat, quel savoureux coup d’échec !... Cette rencontre au sommet est riche de sens. Poutine n’a rien à négocier avec le Deep State.

 

Poutine n’est pas dupe : le Deep State, Netanyahu le premier avec son hypocrite sourire, le déteste à titre personnel. Toutes les campagnes de diffamation à son égard sont puissamment financées et organisées par son industrie médiatique. Il sait que le véritable "changement de régime" auquel il ne cesse d’œuvrer, c’est en Russie qu’il le souhaite : retrouver avec délice les années Eltsine ;  de corruption et de spoliation faciles en faveur des oligarques occidentaux. S’emparer à bas prix des richesses du pays, en installant des collabos et gangsters au pouvoir…

 

Le président de la Fédération de Russie veut simplement, calmement, c’est son style, prévenir : « Vous voulez la guerre ?... Nous sommes prêts. Nous n’avons peur de personne. Regardez par vous-mêmes… ».

 

C’est dire avec bonhomie : "Ne rêvez pas"…

 

Trois considérations, sans cesse rappelées par Poutine, sur les intérêts de la Russie, non pas "coloniaux" comme ceux des occidentaux, mais "vitaux" ; intrinsèquement liés à la protection de sa souveraineté et de ses ressources nationales :

=>  La guerre contre la Russie, y compris économique, n’a aucune chance d’aboutir.
=>  La Russie, pour la protection de son commerce maritime, n’abandonnera sa place ni en Mer Noire ni en Méditerranée et, de ce fait, ses bases navales et aériennes en Syrie ; consenties à la suite de contrats de location en bonne et due forme avec l’Etat légitime et souverain Syrien. Quant au chaos fomenté par les occidentaux, il ne pourra faire éclater cet Etat, et trouvera son terme par "le politique" et non pas par "la force".
=>  La guerre contre l’Iran ?... Exclue… Aucune guerre ou invasion à ses frontières ne sera tolérée.

 

Evidemment, la Russie ne soutiendra aucune aventure militaire de l’Iran, attaque ou invasion à l’encontre de ses voisins, proches ou lointains. Par contre, la Russie sera à ses côtés, en cas d’attaque des occidentaux, quel qu'en soit le prétexte mensonger, ou la propagande, notamment une soi-disant "destruction de l’Etat d’Israël". Position identique à celle de la Chine, à l’égard de la Corée du Nord.

 

Soutien, précisons-le, pas simplement sur le plan militaire. Les nombreux accords de coopération entre Russie et Iran ont un gigantesque impact à moyen et long terme.

 

Exemple, passé inaperçu malgré sa considérable importance, chez les "géopolitologues" occidentaux : fin 2017 (le 20 septembre exactement), la Russie a autorisé deux navires iraniens à emprunter ses voies navigables intérieures (Don – Canal Don/Volga – Volga) pour passer, venant de la Méditerranée, de la mer Noire via la Mer d'Azov à Astrakhan sur la Mer Caspienne. (2)

 

Autorisation exceptionnelle, offrant ainsi à l’Iran la possibilité d’éviter le Canal de Suez ou le contournement du continent Africain pour rejoindre le Golfe Persique. De plus, en cas de blocus éventuel de ses ports du Golfe, cette coopération lui assure une "profondeur stratégique" d’une immense portée…

 

Mais, comme dit le Sage : il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre

 

Liaison Mer Noire - Mer Caspienne par les voies navigables intérieures Russes...

Liaison Mer Noire - Mer Caspienne par les voies navigables intérieures Russes...

Une paire de claques

 

Poutine savait que sa position aurait du mal à être comprise par l’émissaire et ses commanditaires. Il a donc enfoncé le clou. A son habitude, avec méthode et détermination. En envoyant une vigoureuse paire de claques pour aider à mémoriser son message…

Feu vert a été donné à l’artillerie syrienne pour une opération méticuleusement préparée, depuis de nombreux mois, en réponse aux attaques incessantes de l’aviation occidentale, notamment sous pavillon sioniste : le bombardement de tous les centres de renseignement et de commandement sionistes incrustés dans le "territoire syrien" du Golan ; toujours illégalement occupé, malgré les résolutions de l’ONU, non appliquées à ce jour.

 

Le 10 mai, en pleine nuit, quelques heures après la visite de "délégué" du Deep State à Moscou, près de 70 (68, pour plus de précision) missiles à courte et moyenne portée se sont abattus sur les positions israéliennes.

 

Les objectifs militaires les plus sensibles et les mieux protégés, dont certains prétendus "les plus secrets" :

=>  Centre de commandement des moyens techniques et électroniques d’écoute et de décryptage des communications
=>  Quartier général des forces frontalières (code 9900), chargé d’assurer surveillance et renseignement « visuels » (visual intelligence)
=>  Centre de commandement de la guerre électronique
=>  Poste de coordination des tirs des armes de précision
=>  Poste de commandement régional de la brigade israélienne 810
=>  Centre de commandement de la brigade d’Harmoun
=>  Centre de commandement de la brigade Benastim spécialisée dans les combats d’hiver et de montagne

 

Leur défense anti-aérienne n’en a intercepté que… "4" !…

 

La honte.

 

Taux d’efficacité inférieur à 6 %. Ratio habituel pour les missiles anti-aériens US Patriot, de conception obsolète. Une des raisons essentielles étant de pas tirer sous forme de silos verticaux, comme les S 300 et suivants, mais en plan incliné : inefficace s’ils sont pris à revers, comme peuvent le faire des missiles téléguidés volant à quelques mètres du sol…

 

Commotionnés, soufflés, c’est le cas de le dire, les israéliens n’en sont pas revenus.

 

Bien sûr, ils ont voulu venger l’affront. Ripostant par des tirs de missiles à partir de 28 avions se relayant au-dessus du Liban, pour vite s’abriter derrière ses montagnes : on n’est jamais assez prudent… Ce sont donc 70 missiles, qui ont été lancés, dont 70 %  neutralisés par la défense anti-aérienne Syrienne. Les Syriens admiraient ce feu d’artifice, applaudissant de leurs balcons et terrasses.

 

Paniquée, l’industrie de la propagande occidentale réactiva fébrilement ses fourneaux, avec deux objectifs : dissimuler l’ampleur de la correction ; et, trouver un bouc émissaire, pour ne pas mettre en cause la Syrie qu’on avait menacé des pires châtiments en cas de contre-attaques aux agressions israéliennes. Pour éviter de se déjuger, rien de plus facile que de mettre en cause l’Iran, et ses fantasmatiques "bases" en Syrie.

 

D’où, la même rengaine dans tous les pays occidentaux.

 

En France, on nous repassa la soupe de "l’arc chiite", pour prétendre que les Iraniens avaient tiré une "vingtaine de rockets" ; des primitifs, ils ne savent pas utiliser des missiles téléguidés … Alors qu’Israël à son habitude, n’a pas hésité à répondre de façon "démesurée", "disproportionnée", "massive"… Faire croire qu’Israël bénéficie toujours d’une force supérieure à celle de ses voisins, et de l’impunité ; « Israël se sent pousser des ailes », affirme un imbécile dans un article

 

Du délire, ou de la propagande pur sucre, pour ne pas changer.

 

Certains "analystes", qui nous avaient habitués à plus de sérieux, n’ont pas hésité à servir à la louche des énormités. Telles celles-ci que je ne peux m’empêcher de citer (3) :

« Téhéran avait le choix d’attaquer soit des soldats US, soit Israël. Le général Qassem Soleimani a choisi le Golan syrien […], la Force al-Qods des Gardiens de la Révolution iraniens – l’élite militaire iranienne – a attaqué Israël depuis ses bases en Syrie

 

Quelques réajustements, devant cette cynique et grossière désinformation :

 

i)  Le général Qassem Soleimani est le chef de la branche des "forces spéciales" des Gardiens de la Révolution.  Il est en charge, en Syrie, des opérations de formation, d’entraînement et de conseil tactique, à la demande du gouvernement concerné, pour combattre les mercenaires de l’OTAN, aux côtés des Syriens et des Russes.
Comme dans les autre pays, ce sont des professionnels spécialisés dans des actions de commando ; en aucun cas des artilleurs.

ii)  Jamais ce général ne se permettrait de lancer une opération armée contre un pays frontalier, au mépris de la souveraineté du pays hôte et de ses alliés, en l’occurrence les Russes.
iii)  Le voudrait-il qu’il faudrait en avoir les moyens : en Syrie, toute opération militaire d’envergure s'effectue dans une coordination étroite, une rigoureuse planification, avec les forces Russes et Syriennes.

iv)  En Syrie, l’Iran n’a aucune base, ni matériel, pouvant être utilisé dans une confrontation avec un autre Etat. Prétendre le contraire est pure affabulation.
v)  Le général Qassem Soleimani, au-delà de son courage légendaire, connu pour sa discrétion, sa discipline et sa prudence, prend soin d’éviter, dans toutes ses missions, les provocations ; tout particulièrement, celles orchestrées par la propagande occidentale.

 

Cette effervescence dans la désinformation et la diabolisation des personnes et des nations est le signe évident que "la roue tourne"…

Malgré aboiements rageurs et moulinets hystériques de leurs "va-t-en-guerre", les occidentaux doivent comprendre que la stratégie du chaos et de l’affrontement joue, avec le temps, en leur défaveur.

 

 

 

 

 

1.  Gérard Haddad, Lumière des Astres Eteints - La psychanalyse face aux Camps, Grasset, 2011, p. 243.

N.B. : Un des rares, si ce n'est le seul, intellectuel juif français, psychiatre et psychanalyste, à promouvoir avec courage une vision lucide de la société israélienne (au sein de laquelle il a exercé pendant trois ans) et de sa caste politique ; et, mesurée autant qu'humaine de la tragédie Palestinienne et du Moyen-Orient.
Le fait qu'il soit originaire du Maghreb, avec une enfance heureuse et paisible en Tunisie, lui apporte, peut-être, cette dimension d'équité et de compassion...

2.  Khan, La Russie autorise deux navires iraniens à emprunter ses voies navigables domestiques, Le Portail des Forces Navales de la Fédération de Russie, 26 septembre 2017,
http://www.rusnavyintelligence.com/2017/09/la-russie-autorise-deux-navires-iraniens-a-emprunter-ses-voies-navigables-domestiques.html

3.  Thierry Meyssan, L'Iran et Israël ont-ils déclaré une nouvelle guerre ?, Réseau Voltaire, 10 mai 2018,
http://www.voltairenet.org/article201105.html   

N.B.  Il est triste de constater la lente et inexorable dérive au fil du temps, de celui qui fut un courageux combattant contre la désinformation, vers thèses, argumentaires et bobards atlantistes...
Même les héros peuvent être fatigués, et avoir le droit de songer à une retraite méritée et confortable.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 18:45

 

 

 

" Les États-Unis ne se préoccupent plus des conflits de faible intensité. Ils ne voient plus l'intérêt qu'il y aurait à faire preuve de réserve, ni même de sournoiserie. Ils jouent cartes sur table, sans distinction.

C'est bien simple, ils se fichent éperdument des Nations Unies, du droit international ou des voix dissidentes, dont ils pensent qu'ils n'ont aucun pouvoir ni aucune pertinence."

Harold Pinter  (1)

 

 

 

 

 

Mutuellement, à tour de rôle…

 

Ils n’arrêtaient pas de se "papouiiller"…  S’époussetant, se ventilant, s’étreignant de béatitude…

 

Trump et Macron, dans leurs récentes prestations présidentielles à Washington, me faisaient penser au duo de comiques Laurel & Hardy. Célèbres pour leurs aventures, séries de catastrophes hilarantes ; imperturbables de bonne volonté et solidarité réciproques.

Sauf, que nous ne sommes pas dans un film de divertissement.

 

Il n’y a pas la place pour le rire, quand on sait que destructions et pillages, massacres et tortures, accablent des millions d’innocents d’une simple signature de ces individus.

 

Deux polichinelles sans pouvoir, paradant devant micros et caméras de leurs appareils de propagande. Leur fonction : réciter et appliquer ce que le Deep State (l’Etat Profond) leur dicte ; dans l’autosatisfaction de leur irresponsabilité, de leur immaturité ou infantilisme. 

 

Dans la "Bonne Conscience", tels des "Grands Prêtres de l’Axe du Bien" : répandre catastrophes et chaos dans des pays à piller.  Pathologies mentales, des Croisades, aux  invasions coloniales ou "politiques de la canonnière", dont les oligarchies occidentales n’arrivent pas à se détacher.

 

Cœur de cible actuel, prolongation du travail de fossoyeur, ou de prédation, de leurs prédécesseurs  (2) : le Moyen-Orient. Et, plus particulièrement la Syrie.

 

Dans le mensonge, la plus cynique des fourberies.

 

Trump & Macron : Laurel & Hardy…

Personne n’est dupe des gesticulations de ce duo de comédie, à commencer par Russes et Iraniens.

 

Dans le meilleur des cas, il leur semble se retrouver dans les sempiternelles séries policières avec leurs deux personnages inamovibles : le "Bad cop" & le "Good cop" - le bon flic et le méchant. Les deux n’ayant, dans des styles différents, que le même objectif : "faire tomber" le coupable, ou présumé tel.

 

Car, les masques tombent vite… En une fraction de seconde.

 

A la bonhommie de Laurel et Hardy, se substitue le rictus de cruauté d’Al Capone et Lucky Luciano. Si Trump & Macron passent leur temps, rigolards, à s’épouiller mutuellement, tels des chimpanzés de Madagascar, ils deviennent subitement féroces dès l’injonction reçue de s’attaquer à ceux qui ne se soumettent pas à la règle du clan occidental.

Idéologie, doctrine, doxa, restent les mêmes ; leur impitoyable application se poursuivant d’un gouvernement à l’autre. Pour le Moyen-Orient, plus précisément, c’est l’application du plan Oded Yinon de 1982 : s’emparer des immenses richesses de son sous-sol, dans la dislocation, destruction, éradication, des Etats, Nations et Peuples de la région.

 

D’où les trois principales obsessions du délire colonial qui afflige les oligarques occidentaux :

 

i)  Faire "lâcher prise" à la Russie, en lui interdisant toute implantation militaire ou commerciale dans les pays du Moyen-Orient et du Maghreb.

Avec les trois vecteurs que tout observateur observe jusqu’à saturation :

=>  Propagande russophobe d’une extrême violence dans le matraquage continuel auprès des opinions publiques occidentales, sur fond de mensonges et de mises en scène truquées (attaques aux poisons ou armes chimiques, etc.).
=>  Pressions et agressions "armées" à ses frontières, de la Mer Baltique à la Mer Noire et méditerranée : troupes de l’OTAN massées dans les pays limitrophes, avec coups d’Etat hostiles (Ukraine) ou, carrément, coups de force militaires (Géorgie).
=>  Pression et agressions "économiques", sous forme de "sanctions" à répétition pour entraver son développement et ses relations avec les autres pays qui souhaiteraient coopérer sur ce plan.

 

ii)  Détruire et démembrer la Syrie, en perpétuant chaos et destructions, sous divers prétextes ; de préférence les plus "nobles", ou les plus "vendeurs", à l’égard des opinions.
Nous ne reviendrons pas sur le déroulé de ce crime colossal : tout le monde le sait (pour peu qu’on veuille s’affranchir de la propagande), et nous y avons consacré un dossier dans ce blog (3).
Soulignons au passage, que nos forces armées se déploient en Syrie. Question : où est la défense de notre Souveraineté Nationale dans la contribution à la destruction d’un pays qui ne nous a rien fait ?... Voir nos forces armées s’engluer, au XXI° siècle, dans une aventure coloniale, infâme de cruauté et de perversité, donne à tout citoyen français, soucieux de la dignité et de l’indépendance de sa Nation,  l’envie de vomir… (4)

 

iii)  Pulvériser l’Iran. La remise en cause du traité International, avalisé par l’ONU, sur le nucléaire iranien n’est que la préparation de la guerre qui va être déclenchée pour détruire à nouveau l’Iran. Comme cela avait été accompli lors de la guerre entre l’Irak et l’Iran, de 1980 à 1988.

Son invasion étant militairement impossible, trop fort, trop grand, la pulvérisation de ce pays sera effectuée par bombardements massifs (les bombardements nucléaires "tactiques" sont même envisagés publiquement). Du moins, c’est le souhait et le projet, ou le délire, de nos oligarques…

Le ministre de la Défense des USA, le général Mattis, vient de l’annoncer officiellement : « Un conflit direct Israël-Iran est plus que probable ». (5)
 

 

Mais, comme Laurel & Hardy, le duo Trump & Macron, ira de ratages en ratages. De fiascos en fiascos… Leur dernière équipée, avec leurs missiles "beaux, nouveaux et intelligents", l’a démontré.

 

L’Histoire avance lentement, peut-être, mais inexorablement ; indifférente aux bricolages mensongers, agitations frénétiques, fanatismes criminels et propagandes liberticides, des oligarques du moment.

 

 

 

 

1.  Citation extraite du discours de réception de son Prix Nobel de Littérature 2005. Un des derniers grands intellectuels juifs, épris de Justice et de Liberté, luttant avec courage contre toutes les dérives impériales ou coloniales "occidentales", sur tous les continents ; y compris en Palestine.
Cf. : Georges Stanechy, Harold Pinter : The Go-Between, 12 février 2009,
http://stanechy.over-blog.com/article-27844632.html

2.  Georges Stanechy, Hollande : Le Naufrage d'un Nul, 25 avril 2017,
http://stanechy.over-blog.com/2017/04/le-naufrage-d-un-nul.htm

3.  Syrie : le Délire Colonial,
http://stanechy.over-blog.com/tag/syrie%20:%20le%20delire%20colonial/

4.  27 avril 2018,
https://www.egaliteetreconciliation.fr/Des-soldats-francais-ont-ete-envoyes-en-renfort-en-Syrie-revele-Jim-Mattis-50708.html

5.  Mattis : Direct Israel-Iran Conflict 'Very Likely', 28 avril 2018,
https://sputniknews.com/middleeast/201804281063982142-mattis-israel-iran-conflict-likely/

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 avril 2018 7 15 /04 /avril /2018 21:30

 

 

« Le pervers détruit, bafoue, fait souffrir : peut lui chaut.
Il ne perçoit pas autrui comme son égal, ne le considère pas comme un être humain au même titre que lui.
Il ne connaît pas l’amour, la sollicitude, la bienveillance, sauf quand il les feint pour berner sa proie. 
Le monde est un terrain de jeu qui doit se plier à son désir et lui permettre de prendre son plaisir ; aucun autre sens que celui-là ne lui est accessible.»

Anne Clotilde Ziégler  (1)

 

 

 

L’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, Bachar Al-Jaafari, l’avait annoncé : son pays se défendrait par ses propres moyens contre toute attaque éventuelle par des missiles dont la coalition trilatérale – USA/UK/France – le menaçait. Dans l’illégalité et la négation absolues du droit International, en particulier les principes de la Charte de l’ONU, régissant les rapports entre Etats souverains.

 

Dans la nuit du 14 avril 2018, la Nation Syrienne a réalisé l’exploit de le faire. Brillamment.

 

Bravo la Syrie !...

 

L’Exploit militaire : Damas en fête !...


Car, il s’agit bien d’un remarquable exploit militaire : sous une pluie de 103 missiles venant de tous les horizons et plateformes de lancement terrestres, aériennes et navales, sa défense antiaérienne en a abattu 71 !...

 

Conservant son potentiel militaire intact, notamment ses batteries de défense antiaérienne et ses pistes d’aérodromes.
 

La population de Damas, en ce samedi 14 avril 2018 est descendue dans la rue, célébrant dans la liesse la prouesse d’avoir humilié trois des plus grandes forces armées du monde, dotées de missiles « jolis, nouveaux et "intelligents" » ; pour reprendre la formule infantile du déjanté POTUS.

Damas - samedi 14 avril 2018 : toutes les générations unies dans la joie !

Damas - samedi 14 avril 2018 : toutes les générations unies dans la joie !

L’humour en prime !... Des internautes Syriens proposent même, à la vente d’occasion, des missiles "Otanesques" récupérés dans les champs : assurant que malgré bosses et éraflures ils conservaient leur forme initiale… Sous réserve d’une couche de peinture, ils redeviendraient "jolis"…

Damas - samedi 14 avril 2018 : la génération de demain célèbre la victoire d'aujourd'hui !

Damas - samedi 14 avril 2018 : la génération de demain célèbre la victoire d'aujourd'hui !

La Syrie rejoint à cette occasion les petits pays qui ont résisté, par leur courage et leur détermination, aux immenses destructions infligées par les plus grandes forces aériennes occidentales : à l’exemple de la Corée du Nord (2) ou du Vietnam.

 

En fait, célébration d’une double victoire : l’armée syrienne ayant achevé la veille l'éradication des faubourgs du sud de Damas - Ghouta et Douma - des mercenaires de l’OTAN enkystés, depuis des mois, dans leurs forteresses souterraines ; d’où ils bombardaient régulièrement le centre de la ville, organisant leurs raids meurtriers d’égorgeurs patentés.

Damas - samedi 14 avril 2018 : la joie et la fierté d'appartenir à une Nation souveraine !

Damas - samedi 14 avril 2018 : la joie et la fierté d'appartenir à une Nation souveraine !

C’est la perte du plus colossal bastion de leurs mercenaires depuis l’organisation du chaos en Syrie par les occidentaux qui, on le sait, a provoqué leur dépit et colère, avec pour conséquence ce bombardement aérien.

 

Pour le justifier, les occidentaux ont fabriqué la "fausse attaque chimique de Douma", se présentant en "sauveurs de femmes et d'enfants"…

 

Eux, qui laissent faire depuis des décennies les plus abjects massacres de civils sans défense en Palestine, y compris en ce moment à Gaza...

Eux, qui ont provoqué des ravages chez les enfants de Falloujah, accablés de déformations et pathologies pour des générations…

Eux, qui ne cessent de détruire des pays entiers, semant le chaos et la mort, comme au Yémen depuis des mois…

 

Le cynisme de ce trio de criminels, n’a plus de bornes. La Syrie n’ayant aucune arme chimique, ils ont visé le centre de recherche et de production de médicaments et traitements  contre le cancer de Damas – difficiles à obtenir du fait des « sanctions » occidentales.

 

Psychopathes, pervers confits de fourberie et de sadisme...

Damas - samedi 14 avril 2018 : les selfies de la victoire !

Damas - samedi 14 avril 2018 : les selfies de la victoire !

Aboiements des Chiens de Guerre, bavant de trouille…

 

Dans ce fait d’armes, trois points intéressants sont à relever :

 

i)  La fiabilité du matériel antiaérien russe  

Constat aveuglant : les « jolis, nouveaux et "intelligents" » missiles de l’arsenal de l’OTAN ne font pas le poids face aux matériels antiaériens russes, même de conception ancienne ; comme l’ont démontré les régiments antiaériens de la Syrie.

Ceux ayant servi à l’abattage massif des missiles du trio USA/UK/France, ont près d’un demi-siècle d’existence, voire plus, en termes de mise en service (3) :

=>  S-125 (mise en service : 1961)
=>  
S-200 (mise en service : 1966) ; c’est le missile aux impressionnants ravages, utilisé par les Vietnamiens contre les avions de la coalition lors des sauvages  bombardements de Hanoï du 18 au 29 décembre 1972 : 81 avions abattus dont 34 B-52 et 4 F-111 – 49 pilotes capturés.

=>  Kvadrat appelé aussi Kub (mise en service : 1970)
=> 
Buk (mise en service : 1979) – matériel de conception le plus récent : 39 ans…

Matériels, pour la plupart, longtemps inutilisables, du fait des destructions des milices de l’OTAN dont ce furent parmi les premières missions : immobilisés par manque de pièces détachées, d’ateliers de maintenance cannibalisés, radars et postes de conduite de tirs méthodiquement pulvérisés…

Autre exploit, plus invisible et en amont, après avoir chassé les mercenaires des  bases et sites de défense antiaérienne : 1
8 mois de travail acharné ont été nécessaires aux spécialistes Russes et Syriens pour "réhabiliter" ce matériel, le remettre à niveau, changer les radars détruits, former de nouveaux techniciens et opérateurs, et mettre en place toute la connectique pour les intégrer dans un poste de commandement assurant la coordination entre toutes les batteries aux performances différentes. Du fait de la rapidité des décisions à prendre,  quels que soient les automatismes en jeu, il convient d’assurer les arbitrages et la répartition des cibles dans une parfaite synchronisation.

Résultat plus que positif de ce  bombardement : servir de tests « combat proven » et à tirs réels, riches d’enseignement. Particulièrement suivis et étudiés par les experts en défense antiaérienne : outre Russes et Syriens, Iraniens et Chinois…

ii)  Couverture et modernisation de la protection antiaérienne pour l’ensemble du pays

Conséquence de « l’agression » criminelle des occidentaux contre un Etat souverain, les Russes ont déclaré officiellement  ne plus être tenus par leur engagement, vis-à-vis d’eux, de ne pas livrer à la Syrie l’armement antiaérien - moyenne, longue et très longue portée - de dernière génération.

 

Les Russes vont donc livrer à la Syrie, ainsi qu’à d’autres pays (probablement la Corée du Nord), les ultra-performants S300 et S400.

 

L’espace aérien syrien va être, sous peu, totalement verrouillé. Interviendra alors, la phase suivante : mise au point des contre-attaques par missiles contre bases, aéronefs et bâtiments « ennemis ». Le tout dans le renforcement des alliances régionales : Russie-Syrie-Iran.
 

iii) La trouille des occidentaux
Même face à du matériel de conception ancienne, les occidentaux ont pris soin d’éviter d’entrer dans l’espace aérien syrien et de s’approcher de ses eaux territoriales. Tout aussi précautionneux dans l’évitement de l’espace aérien des bases russes en Syrie.

 

Leur arrogance et autres aboiements ne masquent que leur trouille de voyous…

 

Aucun média occidental n’y a fait allusion : mais au même moment, dans la Mer de Chine du Sud, les Chinois ont organisé de façon impromptue les plus gigantesques manœuvres navales, à tirs réels, supervisées par le président Xi en uniforme : une cinquantaine de bâtiments, une centaine d’avions, 10.000 marins engagés… (4)

 

Du jamais vu. Et pour enfoncer le clou, les Chinois vont répéter ces manœuvres dans le détroit de Taïwan, que les occidentaux considèrent comme leur "chasse gardée".

 

La roue tourne…
 

Le président Xi lors des manoeuvres en Mer de Chine du Sud...

Le président Xi lors des manoeuvres en Mer de Chine du Sud...

L’oligarchie putassière française           

 

Comment nos dirigeants ont-ils osé engager notre pays dans une agression à l'égard d’un pays qui ne représente en rien une menace pour notre souveraineté et notre devenir, au contraire ?... Sans aucun respect de "décision démocratiquement partagée" par l’ensemble du peuple français…

 

Comment justifier pareil acte criminel sur fondement de mensonges, dans un cynisme abyssal ?... Voir nos ministres des affaires étrangères successifs, aussi lamentables les uns que les autres, faire étalage d’une indicible fourberie (5), dans un asservissement de notre pays à des intérêts qui ne sont pas les siens ?...

 

Sommes-nous réduits à n’être qu’une colonie, des auxiliaires d’un Empire dont nous subissons volontés et délires ?... Notre armée, nos services de renseignements, des succursales d’organisations étrangères ?... (6)

 

Pourquoi la France n’est-elle pas un vecteur de Paix, de Coopération, de Développement, à l’égard des autres Nations ?...

 

En fait, questions auxquelles l’historienne Annie Lacroix-Riz a répondu à la suite de ses patientes et nombreuses recherches portant sur nos « élites » et leur comportement lors de la préparation et le déroulement de la 2ème guerre mondiale.

 

En termes moins courtois, je n’emploie pas le mot « élites », lui préférant « oligarques » ; avec ses connotations maffieuses de rapacité et de perversité. (7)

 

 Notre oligarchie est passée, sans états d’âme, de la collaboration avec l’Allemagne à sa soumission aux Etats-Unis.

 

Annie Lacroix-Riz le rappelle dans cet extrait de conférence que je livre :

« De la collaboration avec l'Allemagne à l'alliance américaine Les classes dirigeantes françaises, confrontées à un peuple jugé trop rétif, ont pris au 19e siècle l’habitude de s’appuyer sur des homologues étrangères, plus puissantes et plus sûres d’elles.
Au siècle suivant, elles ont opté tour à tour ou conjointement pour leurs partenaires d’Allemagne et des États-Unis.
 »

 

 

 

 

1.  Anne Clotilde Ziégler, Pervers Narcissiques - Bas Les Masques !, Editions Harmonie / Solar,  mai 2015, p. 66 – 67.

2.  Georges Stanechy :
=>  Corée : Lecture d’Une "Crise", 5 mai 2013, http://stanechy.over-blog.com/cor%C3%A9e-lecture-d-une-%E2%80%9Ccrise%E2%80%9D%E2%80%A6

=> Corée du Nord : Surf sur la Désinformation, 21 octobre 2016, http://stanechy.over-blog.com/2016/10/coree-du-nord-surf-sur-desinformation.html
3.  71 out of 103 Destroyed : Here How Syria’s Air Defense Repelled West’s Missiles, 14 avril 2018, https://sputniknews.com/military/201804141063558487-syria-air-defense-forces-analysis/

4.  The Economic Times, China holds biggest ever military drill in South China Sea, 12 Avril 2018, https://economictimes.indiatimes.com/news/defence/china-holds-biggest-ever-military-drill-in-south-china-sea/articleshow/63736152.cms
5.  https://news.sfr.fr/actualites/societe/en-video-le-drian-une-bonne-partie-de-larsenal-chimique-du-regime-a-ete-detruite.html
6.  Pierre de Villiers : se servir… -  L’ex-chef d’Etat-Major rejoint un groupe américain de conseil en management…, 9 avril 2018, https://www.egaliteetreconciliation.fr/Pierre-de-Villiers-se-servir-50485.html
7.  Georges Stanechy, Macron : Le Masque de l’Hyperviolence Oligarchique, 11 mars 2017, http://stanechy.over-blog.com/2017/02/macron-le-masque.html

 

 

 


 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 23:00

 

 

 

« Le pouvoir est dans la dissimulation et le mensonge,

et non pas dans la parole vraie. »
Eric Bénevaut  (1)

 

 

 

 

 

Les Russes le savaient…

Les pays de l’OTAN et leurs affiliés qui aiment se travestir, tel le loup en agneau, en "Coalition du Bien contre le Mal" dans les médias de leur propagande, allaient profiter de l’élection présidentielle du 18 mars 2018 en Russie, pour attaquer massivement la Syrie. Annuler ainsi ses victoires incessantes contre leurs milices et mercenaires (2), parachever sa destruction et instaurer sa partition définitive ; suivant le plan Oded Yinon de 1982, bible géostratégique de ces bellicistes enragés.

 

Le Plan du 18 Mars 2018

 

L’OTAN, que les Russes considèrent amusés en "Tour de Babel de la Nullité" - tellement incompétence militaire, inculture historique et géopolitique, y sont d’une abyssale imbécillité - pense toujours que les dirigeants de la Russie sont incapables de gérer deux problèmes à la fois…

Les Jeux Olympiques d’été de Pékin de 2008 débutaient le 8 août, pour se terminer le 24 août, réunissant pour la journée inaugurale tous les grands chefs d’Etat, et leurs délégations, y compris le président Poutine.

 

Que programmèrent les "stratèges" de l’OTAN ?...

 

L’attaque de la Russie sur sa frontière du Caucase, en envahissant l’Ossétie du Sud par les troupes de la Géorgie, sous forme d’une puissante invasion-surprise dans la nuit du 7 au 8 août 2008… Inévitablement, l’OTAN et ses auxiliaires reçurent une raclée méritée. (3)

 

Problème : une organisation militaire sclérosée dans la bêtise ne peut générer que stupidité sur stupidité… L’OTAN fit honneur à sa réputation en voulant s’emparer de l’Ukraine par un coup d’Etat.

 

Quand ?...

Pendant les jeux Olympiques d’hiver à Sotchi du 7 au 23 février 2014 !...  Cette fois-ci, ils optèrent pour la séance de clôture des Jeux, le coup d’Etat fomenté avec les milices nazis ukrainiennes se déroula, soutenu par une intense propagande dans les médias de l’OTAN en Occident, du 18 au 23 février 2014.

 

Là encore, ils échouèrent grâce à un magistral retournement de situation des Russes : les provinces industrielles et minières, notamment du Donbass, résistèrent à la spoliation occidentale ; et la Crimée, suite à un référendum, se prononça pour son intégration dans la fédération de Russie. (4)

Comment les badernes galonnées de l’OTAN, pitoyable succursale du Pentagone, purent-elles imaginer, une seule seconde, que la Russie allait abandonner sa grande base aéronavale de Sébastopol sur la Mer Noire ?...

 

Implacable démonstration du crétinisme de cette usine à gaz.

USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

 

Son architecture en termes de moyens militaires et d’actions de propagande

 

Pensant profiter de la mobilisation des plus hautes instances Russes dans l’élection présidentielle du 18 mars 2018, les Occidentaux avaient donc planifié leur plan d’invasion de la Syrie, en 3 volets ; certains étant en chantier depuis de nombreux mois :

i)  Accumulation des moyens militaires dans la région et éradication de toute opposition

 

Les Russes avaient repéré les regroupements navals, aériens et terrestres de "La Coalition" ; avec des moyens colossaux, sans rapport avec une lutte contre des terroristes : Méditerranée, Golfe Persique. Notamment, continuels débarquement en Jordanie, via la Mer Rouge, d’armements lourds, préalable à une invasion massive. Matériel s’empilant sans fin, aussi, dans les nombreuses bases occidentales en Arabie Saoudite.

 

Autre signe annonciateur : pour "sécuriser leurs arrières", les Occidentaux avaient lancé un brutal "nettoyage politique", sous forme de coup d’Etat policier, s’abattant sur ce pays - fin 2017 / début 2018 - pour faire taire, "terroriser", toute opposition éventuelle aux "actions régionales" à venir.

 

N’ayant ni parti politique, ni syndicat, pas plus que de Libertés Publiques (d’opinion, d’expression, de réunion…), ce fut la "caste des milliardaires" saoudiens qui fut visée. Car beaucoup montraient leur agacement face aux exigences et délires des américains au Moyen-Orient, et de leurs créatures locales. Avant tout "hommes d’affaires", ou "affairistes", ce sont des investisseurs qui veulent "faire du Business et pas la Guerre".

 

La région est à reconstruire, à développer. Non pas à détruire sans fin…

 

Ne comprenant pas pourquoi, il leur était interdit d’investir dans des activités productives, dans l’avenir du pays et de la région, enfermés dans des opérations uniquement spéculatives ; leurs suzerain, au contraire, s’acharnant dans la destruction et le chaos. Aujourd’hui en Syrie, au Yémen, en Palestine. Et, demain, contre l’Iran ?…

Eh, oui !... Ils avaient entre eux, dans des dîners privés, des discussions animées et férocement critiques (même sous forme d’humour…). Certains d’entre eux étant même de sincères partisans de l’indépendance de la Palestine. Espionnés en permanence qu’ils étaient par la police secrète, aux mains des occidentaux…

 

D’où "la rafle" des principaux d'entre eux, sous prétexte d’une "lutte anti-corruption", et le prix à payer pour n’avoir que le droit de se taire : la moitié de leur fortune et, suivant les cas, la torture en prime.

 

Car, les plus virulents critiques furent sauvagement torturés ; une poignée mourut même sous les sévices. Par exemple, le Major General Ali bin Abdullah al-Qahtani, ancien haut responsable militaire du gouvernorat de Riyad, mort sous les chocs électriques répétés (le 12 novembre 2017) ; dont la famille ne reconnut pas le visage, tellement il avait été défoncé. (5)

Le jeune dirigeant saoudien tel qu’il a été intronisé par les Occidentaux n’étant qu’une lamentable potiche, comme les aiment nos politiciens et idéologues ; signant sans fin des chèques d’achat d’armes, avec leurs plantureuses commissions occultes, à tout va…

USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

ii)  Neutralisation de la Russie

 

La volonté de neutraliser la Russie, au moyen de menaces, intimidations, affaiblissements sous toutes leurs formes, est portée par trois vecteurs ; certains actifs depuis plusieurs années :

 

=>  Paralysie économique, par l’intensification des "sanctions", qui équivaut à une guerre économique

=>  Paralysie militaire : avec le rideau de missiles anti-missiles le long de ses frontières de la Mer Baltique à la Mer Noire

=>  Paralysie diplomatique : par sa diabolisation médiatique sous prétexte d’un crime à l’arme chimique en Grande-Bretagne, l’ "affaire Skripal",  dans une mise au ban de la "Communauté Internationale", avec l’expulsion de ses diplomates dans de nombreux pays occidentaux.  

 

Mais, les traîneurs de sabre de l'OTAN prennent souvent leurs désirs pour la réalité...

iii)  Diabolisation de la Syrie

 

Pour justifier l’invasion et la destruction totale de la Syrie ne restait plus qu’à diaboliser son gouvernement ; en mettant en scène une fausse "attaque chimique" infligée aux "gentils opposants" par les "méchants représentants du pouvoir légitimement élu".

 

La fameuse "ligne rouge", tant évoquée par les dirigeants occidentaux...
 

Comme lors de la destruction de l’Irak, avec Colin Powell agitant un flacon de talc à la tribune de l’ONU, qu’il faisait passer pour de l’anthrax ; arme chimique que les Irakiens ne possédaient pas.

USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

Blocage de l’invasion par la Russie

 

Finalement, le plan d’invasion de la Syrie fut bloqué par les Russes, en trois mouvements :

 

i)  Une foudroyante offensive par les troupes syriennes, assistées des moyens techniques russes, sur la banlieue de Damas - Goutha – tenue encore par les milices de l’OTAN, où devait être mise en scène la "fausse attaque chimique". Scindée en trois poches terroristes, éradiquées successivement avec leurs immenses souterrains (certains, plus de 7 km de long…).

 

S’emparer rapidement des laboratoires clandestins de produits chimiques, gérés par les forces spéciales de l’OTAN, était essentiel. Cette course de vitesse fut un éclatant succès : plus de 40 tonnes de produits chimiques saisis. Avec les moyens de retransmissions par satellites gérés par les agents des services spéciaux, chargés de la mise en scène, sous l’appellation de « casques blancs ».

 

ii)  Une méthodique action diplomatique menée par le ministre des affaires étrangères de la Russie, Lavrov, multipliant les déclarations, sachant qu'elles seraient inaudibles dans les pays occidentaux. Mais, indispensables pour faire circuler l’information en dehors des colonies de l’OTAN, sur les autres continents. Rappelant les principes de la Charte de l'ONU et du respect de la souveraineté d’un Etat.

 

Lui succédèrent les prises de position du Chef d’état-major des forces armées russes, Gerasimov, qui n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. Répétant qu’une invasion serait "inacceptable" et qu’il y serait répondu pour protéger les personnels Russes sur le terrain, "immédiatement", et avec "toute la force nécessaire" (« full force », dans la traduction en anglais…).

Loin d’écouter, l’Etat Profond US fit comprendre qu’il renforçait sa politique belliciste, envoyant un signe fort à ses partenaires et adversaires, en annonçant la nomination au plus haut sommet du gouvernement de deux de ses "Fous de Guerre" les plus sauvages : Mike Pompeo, ancien patron de la CIA comme ministre des affaires étrangères, et John Bolton comme conseiller spécial du Président à la Sécurité.

 

Véritables psychopathes, promoteurs de toutes les dévastations coloniales de ces dernières décennies, y compris la torture, et adeptes hallucinés des bombardements nucléaires « préventifs »…

 

iii)  La montée au créneau du président Poutine, lui-même. Dans son impressionnant discours annuel devant l’Assemblée fédérale, le 1er mars dernier, il a clairement fait comprendre que la Russie ne craignait personne.

 

Malgré la multiplication des incontestables signes d’hostilité à l’égard de la Russie sur le plan de la symbolique géopolitique. Entre autres, le rideau antimissile de l’OTAN ne représente qu’un épouvantail à moineaux sur le plan militaire. La Russie a développé des armes stratégiques, les énumérant en détail, qui annihileront toutes manœuvres préjudiciables à sa sécurité et sa souveraineté.

 

« Les Occidentaux ne nous écoutent pas, maintenant ils apprendront à nous écouter », a-t-il martelé avec sérénité…

 

Pour Russes et Chinois, tout particulièrement, il devient de plus en plus évident que le problème de La Paix sur notre planète n’est pas dans le refus d’un monde multipolaire de la part d’une puissance hégémonique. Mais, dans l’incapacité de communiquer avec une oligarchie occidentale niant la réalité, du fait de sa pathologie mégalomaniaque : se prendre pour des envoyés d’un Dieu sur terre afin d’asservir le reste de l’Humanité.

 

Face au délire, aucun dialogue, aucune loi internationale, aucun code, ne sont possibles. Seule règne : "La Loi du Plus Fort".

 

La Force serait-elle le "passage obligé" pour apprendre à ces psychopathes, ces pervers, que "leur Désir" n’est pas "La Loi" ?...

 

 

 

 

 

1.  Eric Bénevaut, Perverses Narcissiques - La manipulation au féminin, Editions Eyrolles, avril 2017,  p. 126.

2.  Georges Stanechy, Syrie : Panique chez les Egorgeurs de l’OTAN, 12 octobre 2015,
http://stanechy.over-blog.com/2015/10/syrie-panique-chez-les-egorgeurs-de-l-otan.html

3.  Georges Stanechy, Géorgie : La Chasse à l’Ours, 27 septembre 2008,
http://stanechy.over-blog.com/article-23178862.html

4.  Georges Stanechy,  Ukraine : Le Passing-Shot, 5 mars 2014,
http://stanechy.over-blog.com/2014/03/ukraine-le-passing-shot.html

5.  Les tortionnaires étaient une équipe de Colombiens spécialement formés et sous les ordres de la CIA.
 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 17:30

 

 

 

« Le plus effrayant dans le totalitarisme n’est pas qu’il commette des atrocités mais qu’il détruise la notion même de vérité objective : il prétend contrôler le passé aussi bien que l’avenir. »

George Orwell (1)

 

 

 

Elle est arrivée !…

 

Qui ?... La livraison de la dernière des « escalopes » que la propagande islamophobe nous sert, avec autant de régularité qu’une horloge suisse le cri de son inénarrable coucou …

 

Sommes colossales investies à longueur d’années pour formater, fanatiser serait plus juste, les opinions publiques sous administration de l’OTAN, et jeter de l’huile sur le feu de la haine, par toutes les officines de la désinformation « atlantiste »…

 

Lancement en fanfare de cette « escaloperie » en francophonie (en Scandinavie et dans les pays anglophones, c’est du même fourneau même si les "cuistos" changent…), publiée aux éditions de L’ Aube et diffusée depuis octobre 2017, dont je recommande la lecture pour mesurer l’insondable obscurantisme de nos maîtres à penser actuels, avec pour titre :

« Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »

 

Et, en sous-titre : « Pour en finir avec notre déni ».

 

L’auteur ?...  Nom de plume : André Versaille.

 

Nom véritable : André Asaël

 

Par dérision, face à la bonne conscience à deux sous des « Belles Âmes », mon billet se doit de faire référence aux copains des bébés phoques : les baleines bleues.

 

Le titre étant révélateur par ses sous-entendus, inconscients pour être charitable : s’il est impératif de protéger les animaux en voie d’extinction, on a le droit de massacrer nos frères humains dès lors qu’ils n’acceptent pas leur servitude à notre égard.

 

Sans le moindre remord…

 

Soutenu par tous les médias de l’OTAN qui nous somment de le lire « d’urgence », « en priorité », ainsi que nous le martèle le site au nom si impérial : « Atlantico » ; dans son édition du 15 janvier 2018. (2)

 

Pour peu que l’on observe la production de notre industrie de la propagande, depuis des décennies et même au-delà, l’objectif obsessionnel étant de justifier les "croisades", autrement dit les "spoliations" coloniales, contre les nations et peuples musulmans ; avec le Moyen-Orient pour centre de cible. Car d’autres pays, où ils sont considérés en « minorités », n’échappent pas à cette gigantesque chasse à l’homme dans l’incitation à la haine religieuse : Inde, Philippines, Thaïlande, Myanmar (ex-Birmanie).

Le plus tragique est de savoir que chaque campagne islamophobe, initiée par les pays "de la Civilisation et de la Bonne Conscience", précède de nouvelles calamités et dévastations dans les pays musulmans.

 

Ce n’est pas un hasard si leur récente intensification accompagne menaces et déclarations guerrières aboyées, de concert, par les ministres US des Affaires Etrangères Tillerson (archétype de nos implacables "oligarques" - ex PDG du groupe pétrolier/gazier Exxon)  et de la Défense, l’halluciné général Mattis. A l’encontre de la Syrie et de l’Iran, tout particulièrement.

Nul besoin d’être un spécialiste en prospective pour anticiper le zèle de nos gouvernements européens, administrés par des agents de la cinquième colonne méthodiquement infiltrée par notre suzerain, dans leur servile application des injonctions reçues.

 

Depuis le XI° siècle, celui des croisades, rien de changé, dans le fond : l’inconscient collectif occidental est conditionné, façonné, en permanence. Seule différence, avec le Moyen-Age : les moyens démultipliés par les nouvelles technologies de la désinformation…

 

Logorrhée habituelle de ce lavage de cerveaux. Tous les ingrédients y sont.

"Pour en finir avec notre déni", en est le sous-titre. En réalité, c’est le contraire qui est pratiqué : "Pour persévérer dans notre déni". Dans ce Blog, cela a été à plusieurs reprises dénoncé, je n’y reviendrai pas dans le détail et me limiterai à reprendre quelques extraits des articles publiés dans le dossier : "Islamophobie et Racisme d'Etat" (3).

Bref rappel des trois dénis gérés par le lobby islamophobe, immergeant les nations d’Occident dans la régression intellectuelle, les étouffant d’obscurantisme, pour le plus grand profit de nos oligarchies de "l'Etat Profond" :

 

i)  Déni de la réalité : L’Hyperviolence de l’Occident

 

Un des thèmes majeurs de l’islamophobie est la prétendue "violence de l’Islam". Mais, prendre un atlas géographique, c’est constater que bombardements, tueries, massacres, centres de tortures, occupations militaires, se déroulent en Terre d’Islam. Non pas le contraire.

 

Dévastations infligées par des forces armées occidentales, ou "judéo-chrétiennes", pour reprendre en miroir la stupide typologie de "La Violence" imposée par les islamophobes. Des "coalitions", à présent, de dizaines de pays sous tutelle de l'OTAN (une quarantaine en Irak et en Syrie, une soixantaine en Afghanistan, etc.) ; Australie et Nouvelle-Zélande compris !...

 

Depuis un siècle !...

 

Depuis la chute de l’Empire Ottoman et son dépeçage par les puissances occidentales dans des traités internationaux (Traité de Sèvres du 20 août 1920 – Traité de Lausanne du 24 juillet 1923).

 

Des millions de morts et de blessés, de vies fracassées, des milliards de destructions, des décennies de développement et de prospérité anéanties, des générations saccagées…

 

Mais, Chutt !... Silence !... Tabou !...

ii)  Déni de La Connaissance : Le Culte de l’Ignorance

Fanatiser les foules commence toujours pas "Le Culte de l’Ignorance". Déformer, désinformer, occulter. Dans le cas de l’Islam, forgeant une vision d'épouvante, fantasmée, depuis les croisades.

 

A la source d’une des plus brillantes civilisations que l’Humanité ait connue, voilà une religion ravalée à de grotesques stéréotypes. Du sauvage, le couteau entre les dents, ou la bombe dans le turban. Ou encore, amalgames constants avec des "racailles" de certaines banlieues, aussi violentes qu'incultes, méticuleusement encadrées et instrumentalisées par des services spéciaux de tous poils qui assurent leur quasi-impunité (les fameuses "zones de non-droit")...

 

Jusqu’à des clowns proclamés "imams", on ne sait trop, ou on le sait trop bien, par qui… Malgré les protestations répétées de la communauté musulmane française qui ne se reconnaît pas dans la caricature et la manipulation de sa religion par des personnages aussi incultes qu’analphabètes ; y compris en termes théologiques !...

 

Mais, qu’on retrouve sur tous les plateaux TV-Radio, ou dans les articles de presse dressant leurs louanges. Tels les ridicules "imams de la mosquée de Drancy", véritable école de "cirque médiatique". Longtemps, l’histrion de service fut le pitoyable Chalghoumi (4) :

« L’Islam des Lumières » rêvé par la prédation coloniale…

Lui succède à présent, nouvel "imam de la mosquée de Drancy" : Abdelali Mamoun. Fils de harki, ancien adjudant-chef de l'armée française, ex-ouvrier de Renault !... Labels de qualité que ne cesse de rappeler la propagande. Annonçant, surgi du néant - Ô miracle ! - l'arrivée du nouveau pape des musulmans de France : "Le nouvel imam préféré des médias", trompette-t-elle !... (5)

 

Ridicule comédie destinée à masquer, auprès d’une opinion publique désinformée, des pans entiers de connaissances, étouffés par une censure qui ne dit pas son nom, pour laisser le monopole du discours aux islamophobes.

 

Car "L'Islam des Lumières", "L'Islam de France", dont ils se font à longueur d'année les promoteurs acharnés, ne sont que des outils pour formater une image, imposer une nouvelle croyance : seuls seraient des musulmans "authentiquement français", patriotes, modernes, évolués, civilisés, courageux, ceux qui approuveraient sans réserve, en chantant la Marseillaise, les pires massacres, spoliations, prédations infligés aux pays musulmans par l'Occident. Y compris les horreurs les plus abjectes en Palestine.

Réformer ?… Surtout pas l’Occident, modèle de civilisation et d’humanisme, comme chacun sait !... Mais, avant tout, l'Islam qui serait une religion entravant la progression de la Planète vers un avenir radieux...

 

C’est oublier ou taire que toutes les sommités, de la recherche sur les civilisations et les religions, de la pensée, de la spiritualité, parmi les non-musulmans, qui ont fait l'effort de franchir la barrière de l'idéologie coloniale, ont témoigné de leur profond respect pour une religion qu'ils considèrent comme un patrimoine essentiel de l'Humanité pour l'avoir étudiée pendant des décennies.

 

Je ne m’en lasserai pas, j’enfonce le clou, à répétition : inviter à lire ou parcourir leurs œuvres pour ceux qui veulent partir à la découverte du monde, de la culture, de l'art et de la pensée face à la transcendance. Pour me limiter aux plus grands :
Jacques Berque, Henry Corbin, Louis Massignon, Denise Masson, Edward Saïd, Frithjof Schuon...

Mais, dans leur terrorisme intellectuel, les islamophobes nostalgiques de la belle époque coloniale, pour donner de la crédibilité à leur désinformation, préfèrent mettre en scène les inévitables "Béni-Oui-Oui" qui, portant des prénoms musulmans ou des noms arabes, hurleront au loup avec eux. 

 

Nul besoin de s'étonner, mais comment ne pas en rire, si l’ouvrage d’André Asaël,  est considéré par la propagande comme (6) :
« … un plaidoyer pour la défense des intellectuels et réformistes musulmans  modérés, qu'il compare aux philosophes des lumières dans leur combat pour libérer la connaissance des dogmes religieux. Boualem Sansal (écrivain, qui apporte son soutien à André Versaille dans le résumé du livre), Hélé Béji (écrivain et haut fonctionnaire), Tahar Ben Jelloun (écrivain), Abdennour Bidar (philosophe et haut fonctionnaire), Abdelali Mamoun (Iman de Drancy)… sont quelques uns de ces démocrates qu'il faut bien qualifier aujourd'hui de courageux. »

 

"Courageux" ?...

 

Vous n'entendrez jamais cette bande de rigolos émettre la moindre critique sur les pillages, chaos et souffrances dont sont accablés les pays musulmans par les armées occidentales. Quant à la Palestine, ils ne savent même pas où elle se trouve...

 

Encore moins s'insurger contre la colonisation déguisée des pays du Maghreb, dont ils sont originaires, par les puissances européennes. Bloquant toute union économique entre leurs pays (moins de 2% d'échanges commerciaux entre eux); toute industrialisation, notamment dans les hautes technologies ; les obligeant à importer le maximum de biens et de services ; maintenant leurs pays dans la servitude d'une sous-traitance volatile (chemises, jeans, etc.) et d'un fragile tourisme "de masse" : des diplômés de l'enseignement supérieur réduits à être des serveurs ou des femmes de chambre, ou pire...

 

Ils se taisent, ces minables "Béni-Oui-Oui". Evidemment, pour prix de leur infâme lâcheté, nos oligarques leur ouvrent toutes les portes et chéquiers : TV-Radios, Editions, Enseignement-Recherche, Académies et Jurys littéraires, etc.

 

Dans tout leur éclat : corruption et prostitution "intellectuelles".

iiiDéni de l'Altérité : Le Mépris de "L'Autre"

 

Ignorance, désinformation, sont les piliers de l’obscurantisme architecturés par les propagandistes des "totalitarismes". Le pillage colonial, ce totalitarisme de l'Occident, en est l'expression la plus sauvage ; et les islamophobes, qui en sont les féroces auxiliaires, asphyxient les opinions publiques dans la bêtise pour entretenir, en permanence, le mépris de "L'Autre".

 

Double mécanismes, nous le savons :

=>  Entretenir un sentiment de peur, d'insécurité, de quotidien anxiogène, nécessaire à nos oligarchies pour "tenir", "maîtriser", leurs populations

=>  Entretenir un sentiment de supériorité, xénophobe, "nous sommes civilisés face à des envahisseurs barbares", permettant aux "bonnes consciences" d'ensevelir tout sentiment de culpabilité face aux horreurs que nous commettons à l'encontre de tant de peuples et nations.

Bien sûr, tous les prétextes, clichés et autres ingrédients, servent de sauce à ces "cuistos" sataniques... Un des plus employés étant "la laïcité en danger", comme si nos parlements nationaux et régionaux étaient aux mains de conquérants prêts à nous asservir dans des lois religieuses.

 

Ce "laïcardisme délirant", déformant, manipulant, le fondement de la Loi de 1905 organisant la séparation entre le Religieux et l'Etat, en dissimule le principe cardinal  : La République se doit de protéger l'exercice de la Liberté de Conscience et donc, de la liberté pour chaque français de pratiquer ses croyances, dans le respect de la Constitution.

En fait ce fanatisme laïcard, n'est que le déguisement d'un
suprémacisme. Cette immonde idéologie, cancer de l'Occident et de La Paix dans le Monde, insinuant, instillant, infiltrant, imposant, dans ce lavage de cerveau que nous subissons sans arrêt : "... qu'une certaine catégorie de personnes est supérieure aux autres et doit les dominer ou les asservir, ou est en droit de le faire."

 

S’il n’y avait tant de destructions, de souffrances, de vies brisées, on ne pourrait que rire face aux prétentions de cette horde de serviles auxiliaires de la prédation coloniale, jouant les « intellectuels » ou les « anges », « éveilleurs de conscience »…

 

En fait, ces Tartufe ne sont que les complices des pires crimes et horreurs, contre l’Humanité.

Pour ne pas conclure sur la vision de ce cloaque intellectuel, je vous propose un bol d'oxygène en écoutant René Guénon dans son livre publié en 1927, "La Crise du Monde Moderne" (7) :

 

« Quelques-uns parlent aujourd'hui de « défense de l'Occident », ce qui est vraiment singulier, alors que c'est celui-ci qui menace de tout submerger et d'entraîner l'humanité entière dans le tourbillon de son activité désordonnée ; singulier, disons-nous, et tout à fait injustifié, s'ils entendent, comme il le semble bien malgré quelques restrictions, que cette défense doit être dirigée contre l'Orient, car le véritable Orient ne songe ni à attaquer ni à dominer qui que ce soit, il ne demande rien de plus que son indépendance et sa tranquillité, ce qui, on en conviendra, est assez légitime.

 

La vérité, pourtant, est que l'Occident a en effet grand besoin d'être défendu, mais uniquement contre lui-même, contre ses propres tendances qui, si elles sont poussées jusqu'au bout, le mèneront inévitablement à la ruine et à la destruction ; c'est donc "réforme de l'Occident" qu'il faudrait dire, et cette réforme, si elle était ce qu'elle doit être, c'est-à-dire une vraie restauration traditionnelle, aurait pour conséquence toute naturelle un rapprochement avec l'Orient. »

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 20:00

 

 

"Ce qui compte aujourd’hui, le problème qui barre l’horizon, c’est la nécessité d’une redistribution des richesses.

L’humanité, sous peine d’en être ébranlée, devra répondre à cette question."

Frantz Fanon  (1)

 

 

 

 

Pas de panique !...

 

L’année 2018 ?... Nous le savons, le pressentons, va être pire que la précédente…

Ce qui ne doit pas nous empêcher à l'égard de nos destins personnels, de nos proches, des êtres que nous chérissons, de la souhaiter excellente, les préservant des peines et souffrances qui accablent beaucoup de nos frères et sœurs en humanité.

 

A tous les Amis-lecteurs de ce Blog, j’adresse donc mes vœux de bonheur et de santé, avec mes chaleureuses amitiés.

Sans prétendre regarder l’avenir dans une boule de cristal, si nous nous efforçons à la lucidité, les perspectives d’évolution sont évidentes : "nos sociétés" poursuivent leur descente en vrille accélérée vers un écrasement inéluctable, tant sur le plan de leur délitement intérieur que sur celui d’un aveuglement géopolitique suicidaire.

 

Précision : quand je dis "nos sociétés", je parle de celles dites "occidentales", prétendues "démocratiques" ou "civilisées". Rien à voir avec la formidable renaissance du continent eurasiatique, dans tous les domaines ; malgré les lenteurs apparentes du déroulement de l'Histoire. Offrant un contraste sidérant avec la déchéance, l’implosion, en cours, de ce "monde occidental".

 

 

Nos sociétés malades des Pervers Narcissiques qui les asservissent

 

Nos oligarques, aux ordres de "l’Etat Profond", poursuivent méthodiquement le rétablissement du servage dans nos sociétés, dites "riches" (parmi les 10 premiers PNB), transformant leurs citoyens en moutons se laissant "tondre" par le broyage quotidien de la TVA, dans la passivité et l’abrutissement. La richesse se concentrant à vitesse exponentielle pour le seul profit du 1% des plus riches et de leur domesticité ; ne payant qu’un impôt symbolique au regard de leurs revenus et de leurs privilèges...

 

Notre système économique, fondé sur l’économie-casino dans une spéculation financière incontrôlable, est au service d’une caste ; non pas au service de l’ensemble de ses membres, réduits à l’état de consommateurs, d’individus, si possible esseulés, déboussolés, désinformés... Tous les environnements de protection sociale et de redistribution de la richesse nationale via, entre autres, des services publics de qualité (santé, éducation, régimes de retraite, etc.) sont implacablement démantelés.

 

La précarité, la paupérisation, de la majorité de nos populations, sont imposées dans l’hyperviolence de législations approuvées par des "parlements-bidons", trahissant leurs électeurs, d’une immigration massive pour casser le marché du travail,  d’une éradication continue de nos outils industriels au prétexte d’une "mondialisation" sans régulation.

 

Jetant dans nos pays, des millions de gens dans l’incertitude du lendemain, ou dans un retour à la loterie du travail journalier… Au point de voir apparaître dans les métropoles de Grande-Bretagne, par exemple, des maladies qui avaient disparu : la tuberculose, et autres ravages.

Dans un cynisme abyssal, nos oligarques accentuent, accélèrent, cette vertigineuse régression sociale et humaine, par une propagande anxiogène, ponctuée à intervalles réguliers d' "attentats" dont on aura du mal à connaître les tenants, les aboutissants, et surtout, les commanditaires réels…

 

Avec une diminution graduelle, insidieuse, sous des prétextes les plus farfelus (du "terrorisme", aux "fake news"…), mais irréversible, des libertés publiques : d’expression, de réunion, de conscience.

 

Politiques spoliatrices, aliénantes, sur fond d’abrutissement médiatique, d’alcoolisme, de tabagisme, encouragés ; avec mise en place progressive d'une "dépénalisation" des drogues dites "douces", ouvrant la voie, si ce n'est un boulevard, aux drogues "dures"

 

Objectif : des citoyens béats de servitude…

 

La Chine, depuis 20 ans, extrait de la pauvreté une moyenne annuelle de 25 millions de personnes. L’Union Européenne et les USA, font exactement le contraire. Résultat, à terme ?...

 

Fanon rappelait avec force, j’ai mis sa citation en exergue : « la nécessité d’une redistribution des richesses. L’humanité, sous peine d’en être ébranlée, devra répondre à cette question. »

 

Oui. L’aveuglement de nos oligarques nous mène droit dans le mur.

Question : Comment des responsables politiques, ou autres, peuvent-ils se montrer aussi insensibles, cruels, face aux souffrances qu’ils infligent à des millions de leurs propres concitoyens ?...

 

Dans le mensonge, la fourberie, la duplicité, la manipulation, la trahison, les plus cyniques. A l’encontre des grands principes des "Droits de l’Homme", dont ils se gargarisent dans leurs déclarations et discours ; enrobant cette ignominie dans l’autosatisfaction de leur "Bonne Conscience" .

 

Aucun principe moral ?... Aucune valeur ?... Aucune compassion ?...

 

Avec du recul, ou de la hauteur, il est frappant de constater que ces oligarques présentent les caractéristiques types des Pervers Narcissiques ; au sens où l’entendent les thérapeutes spécialisés dans une discipline récente, puisqu’elle a émergé à la fin des années 80.

 

Effectivement. N’ayant aucun affect, les plus horribles tourments dont ils accablent les "Autres" ne les concernent pas. Ils ne sont pas responsables. Ce sont ceux accablés de misère et de violence qui sont "responsables".

 

D’où leurs propos sentencieux sur les chômeurs ou pauvres : s’ils le sont, c’est qu’ils sont "responsables", ils ne "veulent pas" sortir de leur condition, ils ne "travaillent pas assez", ou ne "cherchent pas de travail" ; ce sont des "paresseux" !...

 

Le problème urgent n’est pas de voir nos "sociétés malades" produire à la chaîne des Pervers Narcissiques ; c’est de les voir incruster, tels des métastases, tous les centres de décision et d’orientation de nos politiques économiques, sociales et culturelles.

 

Réformer nos institutions, nos systèmes politiques, économiques, nos outils constitutionnels, législatifs, électoraux, pour éradiquer cette engeance, ce cancer, qui prolifère en se cooptant, présente un incommensurable défi.

 

Car ces oligarques, ces Pervers Narcissiques déjantés, sont excessivement dangereux du fait qu’ils ne se rendent même pas compte des dégâts qu’ils commettent ; tant dans leurs propres pays que dans leurs conquêtes coloniales ou impériales, fruit de leur délirante mégalomanie...

 

 

Les va-t-en guerre aux poches pleines

 

Une des dimensions récurrentes des Pervers Narcissiques est leur  attitude lorsqu’ils voient leur emprise, leur contrôle, sur leur entourage ou leur environnement, leur échapper. Ils deviennent, obsessionnellement, implacables, haineux. Cultivant, obnubilés, le défi, la sanction, la rage d’humilier, de châtier.

 

Les deux pantins, qui animent actuellement la scène géopolitique, en sont un parfait exemple. Je les surnomme Bibi et Schtrump, tellement ils sont ridicules de grandiloquente bêtise ; caricature de leur propre caricature. Sans pouvoir réel, ils ne sont que les "chargés de communication", ou les représentants, nous le savons, de "l’Etat Profond" occidental.

 

Ils veulent la guerre… Ils en sont obsédés… Bombarder, détruire, réduire en cendres, envahir, semer le chaos.

Pourquoi ?...

 

"L’Etat Profond" voit son emprise diminuer, son échec en Syrie est cinglant, il ne peut le tolérer. Sur le plan mondial, les basculements de forces sont irréversibles ; et s’accélèrent. Le centre de gravité de la puissance économique et politique va, définitivement, se trouver sans partage en Asie.

 

D’où la fureur des propos de ses porte-voix, de plus en plus hallucinés.

Les stratèges de "l’Etat Profond" pensent avoir, dans leur jargon, une "fenêtre" (window) une période de temps d’une dizaine d’années, où ils peuvent encore maintenir leur emprise, imposer leurs volontés. Après ce sera trop tard…  Leurs adversaires seront nettement trop forts, dans tous les domaines.

 

Même les instruments de la "guerre économique", qu’ils utilisent depuis des années, auront de moins en moins d’impact du fait du développement autonome, y compris sur le plan monétaire, d’un immense bloc en cours de constitution en Eurasie (Route de la Soie, SCO, etc.).

 

Au Moyen-Orient, émerge lentement mais sûrement une des armées les plus efficaces et les plus aguerries. Quotidiennement arrivent des engins et matériels, parmi les plus sophistiqués, en provenance des arsenaux russes. La Syrie construit patiemment une formidable armée. Sachant, par exemple, qu’il faut un minimum de 3 à 5 ans pour former des opérateurs de batteries anti-aériennes, bourrées d’électronique, surtout pour en assurer la maintenance. Déjà les avions de l’entité sioniste ne tirent leurs missiles vers la Syrie qu’à partir du Liban, pour vite s’abriter  derrière les montagnes et regagner à tire-d’aile les abris de leurs bases…

 

Formidablement aguerrie dans toutes les formes de combats (de rue, de chars, d’artillerie, etc.). Ce n’est pas une armée enlisée dans les massacres de populations civiles sans défense, ou s’illustrant dans le mitraillage des embarcations en bois des pêcheurs Palestiniens sans armes.

 

Ce ramassis d’assassins ne fera pas plus le poids, dans le prochain affrontement planifié par "l'Etat Profond", que lorsqu’ils ont pris la raclée mémorable assénée dans le sud Liban, par des guerriers sans défense antiaérienne, ni aviation, ni marine….

 

Bibi et son compère Schtrump vont donc multiplier provocations, violences, agressions, guerre économique, sanctions. Tant qu’il est encore temps…

 

Ils veulent la guerre ?... Ils l’auront.

 

Leurs armées, leurs mercenaires, recevront une dérouillée. Mais, ils s’en moquent. Ce n’est pas eux qui vont souffrir ou mourir dans les combats. Après tout, l’essentiel n’est-il pas de se remplir les poches, tels Al Capone ou Lucky Luciano, avec leur bande.

Quant à vouloir détruire l’Iran… Pour ne pas changer : Délirer. J’y reviendrai dans un prochain billet.

 

 

Que pouvons-nous faire ?...  A priori : Rien.

 

Les citoyens, que nous sommes, sont tellement marginalisés, entravés, étouffés, manipulés, gavés de propagande, apeurés de précarité, pétris de délires anxiogènes, qu'ils ne peuvent agir face à une oligarchie qui prend soin de verrouiller toutes les instances de décision et d'information, cooptant soigneusement ses membres.

 

Mais, cela aura une fin.

 

Comment briser cet enfermement, provoquer une évolution positive ?...

 

Faut-il une conflagration majeure, comme l’astéroïde s’écrasant sur notre planète formant, sous l’effet du choc, ce que nous appelons le Golfe du Mexique et mettant un terme au règne des dinosaures ?... Une nouvelle guerre mondiale ?... Un séisme "économique" ?... Politique ?... Ecologique ?... Sanitaire ?...

 

Ne restons pas dans l'attente. Agissons.

 

Restons nous-mêmes, fermes sur nos valeurs et notre foi en l'avenir. Solidaires, dans le partage de nos efforts pour un monde meilleur ; même s'ils nous paraissent dérisoires face à la folie ambiante. Les grands fleuves naissent de quelques gouttes de rosée sur la mousse d'un rocher dans la montagne, dit le sage Chinois.

 

"Réenchantons" le monde. Il nous le rendra...

 

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 17:30

 

 

  " Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel.

   Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera.

   Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques.

  Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant.

  Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble."

Dwight D. Eisenhower  (1)
Président des Etats-Unis (1953 - 1961)

 

 

 

 

L’aveu

 

Le bombardement d’une base aérienne de la Syrie par une soixantaine de missiles tirés dans la nuit du jeudi au vendredi 7 avril 2017 à partir de navires américains en méditerranée, suite à une décision unilatérale du gouvernement des Etats-Unis, représente, avant toute analyse, un sinistre aveu…

 

Les doutes, accumulés au cours des dernières semaines, laissent la place à l’évidence : Trump a tourné sa veste et prêté allégeance au "Deep State".

Trump : L’Allégeance au " Deep State "…

Cet "Etat Profond" que le président Eisenhower, ancien général, dénonçait dans son discours de fin de mandat du 17 janvier 1961, le qualifiant de "complexe militaro-industriel", évoluant progressivement en "complexe militaro-pétro-financier"… Qui gouverne de fait, non seulement les USA mais tous les pays qui leur sont vassalisés.

 

Désavouant les déclarations et renonçant aux promesses de sa campagne électorale au cours de laquelle, en opposition aux harangues guerrières de sa concurrente Hillary Clinton, il ne cessait de souhaiter mettre un terme à l’inflation permanente et aberrante du budget des dépenses militaires. Afin d’en affecter les montants à la rénovation des infrastructures du pays…

 

Affirmant, la main sur le cœur, vouloir renoncer aux dizaines d’expédition annuelles des forces armées dans des pays lointains au prétexte d’en changer les gouvernements pour y imposer "la démocratie"…

 

Pas par pacifisme angélique, mais tout simplement pour « raison garder »… Choix dictés par le sens des responsabilités selon des arbitrages prioritaire, économiques et sociaux, en faveur de la population américaine…

 

Au lieu de quoi… Lentement et inexorablement, s’enfonçant dans les sables mouvants du marécage washingtonien qu'il se promettait d'assécher (to drain the swamp...)… Pris au piège, Trump explosait, fusait dans tous les sens… Pour sauver sa propre peau, son "empire immobilier" et son clan, en multipliant témoignages et démonstrations de soumission au "Deep State"…

Trump : L’Allégeance au " Deep State "…

Contrairement à ses "engagements de campagne", il décidait d’augmenter le budget des dépenses militaires de 55 milliards de dollars ; l’équivalent du total annuel des dépenses militaires "officielles" de la Grande-Bretagne, ou de la France.

 

Nommant ministre des affaires étrangères le parrain international du milieu pétrolier, le Texan Rex Tillerson ; PDG en exercice de la première entreprise mondiale de gaz et de pétrole ExxonMobil.

 

S’entourant des généraux les plus bellicistes du pays, connus pour vouloir asservir le reste de l’humanité à coups de bombes, nucléaires ou pas. Jusqu’à nommer ministre de la défense le général James Mattis qui s’était illustré par ses atrocités en Irak, notamment à l’encontre des habitants de la ville de Falloujah. Coupables de résister héroïquement, non pas pour défendre le dictateur déchu, mais tout simplement l’indépendance et la souveraineté de leur Nation face aux envahisseurs.

 

Les enfants de Falloujah témoignent aujourd’hui, par les stigmates dont ils sont affligés, des sauvageries commises sous les ordres de cet authentique criminel de guerre, surnommé par ses propres hommes "Mad Dog" (chien enragé …): bombes au phosphore, à l’uranium appauvri, bombardements de cérémonies de mariage, etc. ; la boîte à outils complète du "déjanté" galonné assumant sa folie meurtrière…

 

Mike Whitney rappelle dans un article les nombreux "tweets" de harcèlement de Trump à l’encontre d’Obama, en 2013 déjà, critiquant vigoureusement l’intervention américaine en Syrie. Ainsi que ses belles paroles prononcées en décembre 2016, dans un discours qui en avait ému plus d’un (2) :

« Nous poursuivrons une nouvelle politique étrangère qui prendra en compte les erreurs du passé…

Nous arrêterons nos opérations secrètes de changement de régimes ou de renversements de gouvernements…

Notre but est la stabilité et non pas le chaos, parce que nous voulons reconstruire  notre pays…

Dans nos échanges avec les autres pays, nous rechercherons le partage des intérêts chaque fois que cela sera possible et poursuivrons une nouvelle ère de paix, d’entente et de bonne volonté… »

 

Le premier ministre russe, Medmedev, a parfaitement résumé la mutation de Trump dans son récent commentaire. Dès l’intronisation de Trump en tant que président, il s’était demandé combien de temps allait-il tenir face au "Deep State", avant d’être "brisé"… Pour conclure : « Cela a pris seulement deux mois et demi ».

 

Fake News

 

Trump, qui ne cessait de condamner les grands médias (la chaîne CNN étant la plus visée…) et leurs Fakes News, les "infos trafiquées", lance à présent des opérations militaires sur fondement de ce qu’il méprisait avec véhémence : les Fake News !…

 

Tout le monde sait que l’armée syrienne ne possède pas d’armes chimiques, son stock ayant été intégralement détruit sous contrôle de l’ONU, conjointement avec des spécialistes américains et russes, en 2014.

 

Le bombardement d’une base syrienne pour sanctionner une soi-disant attaque chimique, sans aucune enquête internationale et indépendante préalable, n’est donc qu’un prétexte. "False Flag", fourberie destinée à légitimer, dans l’hystérie de la propagande auprès des opinions publiques occidentales, cet acte de guerre  contre un  pays souverain qui n’en attaque aucun autre ; tout particulièrement, les USA…

Trump : L’Allégeance au " Deep State "…

Cette opération planifiée depuis plusieurs semaines avait pour finalité, éloignée du contexte syrien, une "démonstration  de force" face à la Russie et à la Chine. La doctrine actuelle des bellicistes américains ayant pour fondement que toute négociation, avec adversaires ou concurrents, ne peut avoir pour démarche initiale qu'une : "position de force".

 

La pluie de missiles de croisière a été déclenchée le jour de l’arrivée du président chinois aux USA… Maîtrisant l’art de "laisser le Temps au Temps", les Chinois sont restés de marbre. Du temps de Mao, alors que la Chine poursuivait son redressement au prix de mille difficultés et embargos depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et la fin de la guerre civile contre les milices de Tchang Kaï-Chek soutenues par l’Occident, les Chinois considéraient déjà les USA en « tigre de papier »…

 

Quant à vouloir impressionner la Russie… Rions… Comme l’ont fait les dirigeants russes, en premier les militaires. Car cette opération de bombardement a eu un considérable "effet boomerang" sur le moral du Pentagone…

Non seulement, les avions en état de voler avaient été préalablement évacués avec leur personnel, y compris celui chargé de leur maintenance. Les nombreux vols de reconnaissance au-dessus de la base, avec leurs gros sabots, avaient laissé présager l’opération. Seuls six avions ont été détruits, en réparation ou hors d'usage au moment de l'attaque.

 

Mais encore, aucune piste de la base n’a été détruite. Ni les pistes d’envol principales, ni les pistes de circulation annexes. Intactes. Ce qui a permis la reprise immédiate des vols dès le surlendemain.

 

En fait, sur les 59 missiles tirés contre la base, seuls 23 sont arrivés à bon port, autour des pistes … Les 36 autres ont été neutralisés électroniquement par l’armée russe ; autrement dit, tous ceux destinés à démolir méthodiquement les pistes, l'infrastructure essentielle d'une base aérienne.

 

Ce coup de poing psychologique va être dur à encaisser pour les traîneurs de sabre du Pentagone. Leurs missiles de croisière Tomahawk de conception ancienne, datant des années 70, sont peut-être précis mais actuellement trop lents pour ce type d’opération. Subsoniques, leur vitesse de pointe ne dépasse pas les 880 km/h maximum, avec une électronique de pilotage rudimentaire.

 

Les spécialistes du combat électronique russes les ont fait plonger dans les eaux claires de la méditerranée, pour amuser les dauphins. Si les va-t-en-guerre américains peuvent provoquer des ravages sur des pays sans défense avec ce type d’armement obsolète, comme le Yémen en ce moment, il s’agit d’une autre histoire pour frapper des adversaires au top de la guerre électronique : Russie, Chine, Iran

Trump, son entourage, son gouvernement, son Congrès ?... Des imbéciles. Irresponsables. Extrêmement dangereux, toutefois, par leur mégalomanie, leur arrogance, leur mythomanie, et leur mortifère volonté de puissance de dominer la planète pour mieux la piller ; imbibés de leur croyance, ou de leur fanatisme, en l’Etre Supérieur qu’ils pensent incarner.

 

Imposant "leur Loi" au reste de l’Humanité. Incapables d’imaginer, ou d’accepter l’inéluctable mutation des relations internationales vers un monde multipolaire, dans le respect mutuel des croyances, des cultures et des intérêts des « Autres »…

Je voyais sur une TV, Hollande et Merkel affirmer que s’il y avait eu bombardement « c’était la faute à Bachar »… Monstrueuses têtes à claques, aussi stupides qu’inconscientes des immenses  massacres, ravages et souffrances qu’elles provoquent, organisent et entretiennent… 

 

Analphabètes de l’évolution de l’Histoire…

 

 

Nos sociétés occidentales sont malades de leurs oligarchies. Porteuses de pulsion de mort.

 

Et, cela ne date pas d’hier…

Quand je regarde ce ramassis d’oligarques aussi corrompus que criminels, je vois le tableau exposé au Musée du Prado à Madrid de Pieter Brueghel l’Ancien :

 

Le Triomphe de la Mort
 

Pieter Brueghel l’Ancien - Le Triomphe de la Mort - 1562 - Musée du Prado - Madrid

Pieter Brueghel l’Ancien - Le Triomphe de la Mort - 1562 - Musée du Prado - Madrid

 

 

1.  Discours de fin de mandat du Président des Etats-Unis, Dwight D. Eisenhower  - 17 Janvier 1961 -
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_fin_de_mandat_de_Dwight_D._Eisenhower

2.  Cité par Mike Whitney, Trump’s War Whoop : a Gulf of Tonkin Moment ?, CounterPunch, 6 avril 2017, http://www.counterpunch.org/2017/04/06/trumps-war-whoop-a-gulf-of-tonkin-moment/

 

 

Partager cet article
Repost0